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Kinésithérapie pédiatrique
Directrice de mémoire :
2013
Remerciements
Merci à tous les intervenants qui m’ont apporté conseils et documentations, plus
particulièrement ma directrice de mémoire, Anne BRISSERIER, masseur-kinéthérapeute
coordinatrice du DIU Kinésithérapie pédiatrie et cadre de santé à Paris (75), pour son temps
pris dans la lecture, la correction et les conseils durant chaque étape de la rédaction de ce
mémoire.
Merci à Jean Claude RIOU, masseur-kinésithérapeute de l’AFM à Evry (91), pour tous les
ouvrages transmis.
Merci aux autres intervenants qui ont aussi contribué à la rédaction de ce mémoire.
Résumé
Les patients atteints d'amyotrophie spinale donnent un syndrome restrictif sévère qui
les expose à des risques d'infections broncho-pulmonaire. Pour y remédier, nous utilisons
plusieurs techniques tel que le drainage manuel thoracique, les techniques instrumentales
d'insufflation-exsufflation avec le Cough-Assist® ainsi que les pressions intra ventilatoires
avec le Percussionaire®. Ce mémoire décrit une étude qui permettrait d'évaluer la pertinence
de l'utilisation du Cough-Assist® associé au Percussionaire® dans la prise en charge de
l'encombrement broncho-pulmonaire chez ce type de patient en phase aigue. Je décris les
indications et l'utilisation de ces aides techniques dans ce traitement. Une observation est faite
sur le traitement d'un patient atteint, afin d'en discuter en concordance avec la littérature.
Mots clés :
Amyotrophie spinal
Syndrome restrictif
Cough-Assist®
Percussionaire®
Encombrement broncho-pulmonaire
Table des matières
Introduction………………………………………………………………………………....p.1
1. Le contexte………………………………………………………………………….…..p.2
1.1 Rappels sur la maladie…………………………………………….……………..p.2
1.2 La physiopathologie………………………………….…………………………p.3
a) La toux
b) Les muscles respiratoires
c) Constitution de l’encombrement
d) Le syndrome restrictif et mixte
1.3 Ce que dit la littérature…………………………………………………………p.4
a) L'insufflation-exsufflation
b) Le Percussionaire®
1.4 La question………………………………………………………………………p.6
1.5 Hypothèse…………………………………………………………………….....p.6
1.6 La problématique……………………………………………………………….p.7
2 Le protocole……………………………………………………………….…………….p.7
2.1 Population……………………………………………………………………….p.7
2.2 Trois groupes……………………………………………………………...……..p.7
b) Critère secondaire
2.6 Observation d'un cas……………………………………………………………p.11
2.7 Discussion………………………………………………………………………p.12
Conclusion………………………………………………………………………………….p.14
Introduction
Les patients atteints d’amyotrophie spinal (SMA) de type Ib et II ont des déficiences des
muscles respiratoires (surtout les intercostaux, les élévateurs des côtes et les abdominaux).
La littérature ciblée est peu développée sur les enfants de cet âge. La réflexion et la
recherche bibliographique sur les mécanismes, leurs limites, les sites et les modalités
d’actions sur ces matériels interpellent sur la prise en charge optimum du désencombrement
bronchique des enfants atteints de SMA de type Ib et II, d’âge de 3 mois à 2 ans, par
l’association du Cough-Assist® et du Percussionaire® ?
Pour répondre à cette question, l’étude compare trois groupes de patients, ceux avec le
Cough-Assist® seul, un autre avec le Percussionaire® seul et le dernier groupe avec les deux
appareils.
1
1. Le contexte
L'amyotrophie spinal (SMA) est une maladie dégénérative des cellules de la corne
antérieur de la moelle épinière, qui correspond aux motoneurones musculaire (stimulent et
commandent les muscles volontaires), c'est-à-dire le système nerveux périphérique [1]. C'est
une atteinte à transmission autosomique récessive avec une anomalie portant sur trois gènes
du chromosome 5. Ces trois localisations sont soumises à des délétions des gènes SNM1
(Survival Motor Neuron), NAIP (Neuronal Opoptosis Inhibitory Protein) et P44 (facteur de
transcription). Dans 98% des cas, la délétion du gène SMN1, qui est une protéine, induit la
substitution d'un acide aminé et donc un décalage de lecture de la partie codante dans la phase
de duplication, dans les formes graves et modérées [1][4]. Dans 68% des cas, les trois gènes
sont délaissés dans les formes très sévères.
Le type I (maladie de Werdnig Hoffman) débute entre 0 et 6 mois. Elle se montre sur deux
formes : le type I précoce ( l'enfant n'a jamais tenu sa tête, détecté avant 3 mois) et le type Ibis
(l'enfant tient sa tête, détecté entre 3 et 6 mois). Elle provoque une paralysie musculaire des
quatre membres et des muscles respiratoires (abdominaux, intercostaux et les muscles
accessoires). Le diaphragme peut être atteint. Ces enfants peuvent présenter un thorax en
carène (aplatissement du thorax). Ils ont une grande insuffisance respiratoire. L'évolution est
sévère, une grande majorité des patients décèdent avant 2 ans. Sur une étude portée par
l’AFM : sur 44 cas où la maladie a commencé avant 3 mois, 12 sont décédés avant 1 an et 17
survivent avec une trachéotomie et une gastrotomie jusqu’à une moyenne d’âge de ± 5,3 ans ;
sur 40 cas ont eu leurs premiers symptômes entre 3 et 6 mois, 12 sont morts par insuffisance
respiratoire ou pneumopathie en moyenne d’âge de 3,4 ans et 28 survivent à un âge moyen de
12 ans avec trachéotomie ou ventilation assistée nasale [5].
Le type II commence entre 6 et 18 mois, après la station assise et avant l'âge de la marche.
Dans cette forme, l’atteinte paralytique augmente rapidement et atteint son maximum en
quelques semaines ou mois puis reste stable. La paralysie est variable à chaque enfant
réalisant soit une paraplégie plus ou moins complète, soit une quadriplégie avec ou sans
paralysie des intercostaux et des abdominaux, avec atteinte modérée ou importante des
muscles spinaux. Dans la plupart de ces cas, l’enfant tient sa tête droite et conserve la fonction
2
de ces membres supérieurs. Selon l’étude de l’AFM : sur 167 cas, 7 sont décédés entre 7 et 15
ans, et 160 survivent à une moyenne d’âge de 13,3 ans ±10 ans. Une aggravation respiratoire
pubertaire est très fréquente dans ce type, ils peuvent être trachéomisé [5].
Et le type III débute après l'acquisition de la marche entre 2 ans et l'adolescence. C'est une
évolution lente qui atteint principalement les membres inférieurs, une insuffisance respiratoire
peut apparaitre puis s’aggraver puis nécessiter une assistance respiratoire nocturne. Le type III
a une espérance de vie normale.
1.2 La physiopathologie
a) La toux
Le but de la toux est de protéger les voies respiratoires basses, en évacuant tous débris ou
mucus des voies aériennes supérieures (trachée et bronche souche). La toux se décompose en
trois phases successives. La première est l'inspiration profonde, elle permet d'emmagasiner un
volume d'air prétussif à l'aide des muscles inspiratoires (le diaphragme et les accessoires : les
intercostaux, les scalènes, le streno-cléido-occipito-mastoïdien, le trapèze). Ces muscles
permettent l'élévation et l’écartement des côtes afin d’augmenter les volumes de la cage
thoracique. La deuxième phase est la compression de l'air glotte fermée. La troisième est
appelée phase expiratoire explosive. Elle permet de produire un débit expiratoire de pointe
(DEP). Pour avoir une toux efficace, il faut avoir une DEP à 270L/min (chez le nourrisson,
elle est impossible à mesurer). Elle se fait grâce aux muscles expiratoires (intercostaux
internes et les abdominaux) qui permettent d'augmenter la force de compression [6]. Chez les
nourrissons, la toux est un réflexe , il est non volontaire. D’après Mr Toussaint, la technique
de toux assistée proposée aux patients neuromusculaires évolués n’est pas assez efficace sur
des patients ayant des petits débits de pointe [7]. Nous pouvons supposer les mêmes
inconvénients chez les nourrissons ayant une paralysie des muscles respiratoires.
Les patients atteints de SMA ont une faiblesse musculaire (hypotonie) des muscles
respiratoires (les intercostaux, la sangle abdominale et les muscles accessoires) cotée à 0 voir
1 ou 2 selon le testing musculaire. Chez les nourrissons, nous observons les dépressions des
espaces intercostaux pour voir s’il y a une paralysie ou pas. Dans cette pathologie : les
volumes pulmonaires, la capacité vitale (CV), la capacité respiratoire fonctionnelle (CRF), les
débits expiratoires et la compliance de la cage thoracique sont faibles [8]. Pour les nourrissons
3
et enfants de moins de 4 ans, les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR) sont réalisées
par le pneumotachographe. Cet examen se fait les enfants endormis.
De plus cette faiblesse ne permet pas de drainer correctement les voies respiratoires. Ceci
entraine des encombrements qui peut se compliquer par l'apparition d'atélectasie, et favorise
les infections bronchopulmonaires. La faiblesse des muscles laryngés de la langue, altère la
première phase de la déglutition, phase motrice provoquant des fausses routes, ainsi que les
reflux gastro-oesophagien par anomalie des sphincters inférieurs de l’œsophage sont sources
d'infections bronchopulmonaires à court, moyen et au long terme. Ces patients doivent être
drainés régulièrement pour prévenir les complications respiratoires et améliorer leur qualité de
vie [8][10].
d) Le syndrome restrictif
L’inefficacité de la toux peut être le résultat de différents facteurs tel que : la diminution
d’amplitude de la phase inspiratoire due à une faiblesse des muscles inspiratoires et/ou une
diminution de la souplesse de la cage thoracique ; une insuffisance de contrôle glottique
comme dans les amyotrophies ; et une faiblesse des muscles expiratoires. Tout ceci va
engendrer une diminution des volumes courants, de la capacité vitale et des débits de pointe.
Ce qui signifie que ces patients ont un syndrome restrictif [3].
4
1.3 Ce que dit la littérature
a) L'insufflation-l'exsufflation
La phase inspiratoire, qui dans un premier temps délivre une pression positive (entre +5
et +60 cmH2O), de 1s à 5s, est un volume inspiratoire prétussif [6]. Ce dernier se laisse
insuffler passivement. Puis la phase expiratoire, où le Cough-Assist® produit en un temps
très court, une violente dépression (entre -5 et -40 cmH2O) capable de générer un débit
expiratoire de pointe très important (> 300-500 L/min), pendant lequel le sujet est encouragé à
tousser (fermeture, puis ouverture glottique active et rapide), de 1s à 5s [6][15]. Ensuite, il y a
une phase de repos durant de 1s à 5s. Ces trois phases représentent un cycle. Pour les enfants
de 2 ans, les réglages des pressions vont varier entre +10 à +30 cmH2O et de -10 à -30
cmH2O. La phase inspiratoire va durer entre 1s à 3s, la phase expiratoire 1s à 3s et la phase de
repos 1 à 2s. Les réglages se font au plus bas à la première séance (+ et - 10 cmH2O durant 2s
et 2s de repos) et vont être modifié par le thérapeute suivant le confort du patient. Si le patient
n'arrive pas à expectorer après 4 ou 5 cycles, la technique sera considérée comme inefficace.
5
Seul le kinésithérapeute pourra juger l'efficacité du traitement. En revanche, si le patient
expectore, il est utile de renouveler l'opération [6].
b) Le Percussionaire®
Cet appareil est utilisé pour facilité le drainage périphérique des patients incapables de
collaboration active et très encombrés [16][17]. Il permet d'envoyer des petits volumes d'air à
haute fréquence et à basse pression dans un circuit ouvert, muni d'un générateur d'aérosol.
L'effet vibratoire intra-thoracique des percussions provoquées par les variations des pics de
pression, permet de stabiliser l'ouverture des voies aériennes, de lutter contre la stase
chronique du mucus par une mobilisation et une lyse des sécrétions. Il permet le
désencombrement bronchique, homogénéiser la ventilation, recruter des territoires
bronchiques et/ou améliorer les échanges gazeux [3][18]. Cet appareil est applicable
indépendamment du degré de collaboration du patient, y compris chez le nourrissons et
l’enfant [19][20]. La pression utilisée est entre 0,9 et 1 bar, la fréquence est de 450 et 500
cycles/min afin de permettre un désencombrement efficace chez le nourrisson.
Secondairement, l'accumulation des petits volumes successifs entraine un grand volume dans
le parenchyme ce qui va améliorer, après lyse des sécrétions, la diffusion de l’O2, donc une
augmentation de la ventilation alvéolaire et entretient la compliance thoracique [21][22].
1.4 La question
1.5 Hypothèse
6
1.6 La problématique
La physiologie respiratoire de l’enfant de moins de 2 ans est différente d’un adulte. Les
résistances respiratoires sont élevées, le diaphragme est aplati, ils n’ont pas de réserve
respiratoire, leurs poumons sont immatures en voie de développement (annexe 2). Tout ceci
prédispose les nourrissons aux complications respiratoires. Les patients atteints de SMA
renforcent ces prédispositions. Il est donc important d’agir dès les premiers signes
d’encombrement afin d’améliorer son état générale (amélioration de le SpO 2, du score de
silverman, des fréquences cardiaques et respiratoires, les gaz du sang…) et de diminuer sa
durée d’hospitalisation.
2. Le protocole
2.1 Population
Les critères sont précis, il sera donc difficile d'avoir un nombre suffisant de patients pour
cette étude.
7
suivant l'encombrement, avec aspiration des sécrétions après chaque cycle, deux fois par
jour ;
- pour le dernier groupe se fera avec les deux machines : le Percussionaire® (10 min) et le
Cough-Assist® (3 à 5 insufflations-exsufflations puis pause sur plusieurs cycles suivant
l'encombrement, avec aspiration entre chaque cycle), deux fois par jour.
a) Le Cough-Assist®
Lors de la première utilisation avec un patient, il est recommandé de commencer avec des
pressions faibles entre +/- 5-10 cmH2O, pour familiariser le patient avec la sensation de
l'insufflation-exsufflation mécanique. Au cours du traitement, nous augmentons
progressivement les pressions de 5 en 5 cmH2O selon les besoins pour assurer le drainage des
sécrétions [4]. On ne dépassera pas 30 cmH2O.
Pour commencer, mettre l'appareil sur "on" (1), boucher le circuit (2), positionner
l'interrupteur sur auto (3), régler la pression en tournant le bouton de réglage de la pression
positive (4) d'inhalation pour que la valeur exacte soit affichée par le manomètre (5), puis
régler la durée de chaque phase par les trois boutons situés sur le côté gauche du panneau
avant (6), pour l'inhalation et l'exhalation sont fixées entre 1s à 2s et pour le temps de pause 1s
à 3s, puis régler le flux inspiratoire au minimum (7), et le réglage de la pression positive entre
50% et 100% de la pression négative (8) (cf. photo 1).
8
(3) Manuel/
Automatique
(5) Manomètre
(2) Embout
(8) Réglage de la
pression positive
(6) Durée
(inspiration, (7) Flux inspiratoire
expiration et repos
(4) Pression
(1) ON/OFF
Prise par Mme DAYDE
Photo 1 : Le Cough-Assist®
b) Le Percussionaire®
9
(7) Ecran de
(5) Masque
contrôle
avec circuit
ouvert
(6) ON/OFF
(3) I/E
(4) Récipient pour
aérosol ou sérum (2) Fréquence
physiologique
(1)Pression
Prise par Mme DAYDE
Photo 2 : Le Percussionaire®
a) Critère principal
Nous évaluerons la fréquence respiratoire (la norme est comprise entre 15 cycles/min et 50
cycles/min) ; la saturation en O2 (supérieur à 96%) ; les tirages suivant le tableau de
Silverman (cf. tableau 1) ; la fièvre (< 38,5°) ; et la fréquence cardiaque (entre 100 et 160
battements/min).
Les critères d’hospitalisation selon le CHU Lenval de Nice sont : la fièvre élevée >39°
non maîtrisée en 24h par l’antibiothérapie, l’encombrement majeur, un enfant épuisé ou en
sueur, une dé saturation profonde ponctuelle (SpO 2 < 85%) lors d’efforts de toux, SpO2 <92%
en dehors des efforts de toux, vomissements fréquents, difficultés alimentaires ou la nécessité
de la VNI (Ventilation Non Invasive) continue (nuit et jour) et un score de Silverman à 2 en
minimum.
10
b) Critères secondaires :
Voici les constatations sur un patient âgé de 22 mois, atteint de SMA de type Ib.
Cough-Assist® Percussionaire® +
Date Durée Cough-Assist®
Causes
des des
d'hospitalisation Résultats Résultats
hospitalisations hospitalisations
Encombrement Atélectasie Encombrement Atélectasie
19/11/2012
23 jours Atélectasie du Lobe supérieur droit Aucun Aucun Amélioration Amélioration
au
12/12/2012 changement changement immédiate à J+3
11
Ce patient a été hospitalisé les trois fois à la suite d’un encombrement bronchique audible
au stéthoscope. Il avait une saturation très basse souvent inférieure à 90% d’O2. Malgré la
kinésithérapie respiratoire et l’oxygène, la saturation ne remontait que très peu. Il était un peu
cyanosé, présentait un balancement thoraco-abdominal et un tirage intercostal plus important
qu’à son habitude. Un score de Silverman à 4. Il était en détresse respiratoire à chaque fois.
2.7 Discussion
Nous pouvons constater les limites des appareils dont l'argumentation technique, la
compréhension physiopathologique de l'encombrement bronchique dans le cadre de la SMA,
sont évidents. C’est pour cela que dans la pratique, les kinésithérapeutes les utilisent. Le
consensus sur les techniques de désencombrement instrumental montre que le niveau de
preuve est de grade III, c'est-à-dire un niveau de preuve lié à l'expérience et à l'impression
clinique [9].
Une antibiothérapie adéquate est mise en route quand l'infection broncho-pulmonaire est
identifiée par ECBC (Examen CytoBactérien des Crachats) ou fibroscopie, par la température
corporelle et un examen biologique.
12
Air stacking : +87% de DEP
On peut conclure que le MI-E est le meilleur moyen pour augmenter la DEP même chez les
nourrissons.
Chez des patients neuromusculaire jeunes (<12 ans), la fréquence des infections et la
sévérité des atelectasies a diminué [27] sur une période d'un an. Le MI-E fut jugé par les
patients comme plus efficace, moins irritant, moins douloureux, moins fatiguant et moins
inconfortable, mais aussi supporté plus longuement au court d'une même séance que
l'aspiration invasive. Le MI-E permet de ventiler (pression positive) avant d'aspirer le mucus
(pressions négative) [28].
Deux travaux réalisés au long cours (sur une année) chez des sujets ayant des maladies
neuromusculaires ont montré l'intérêt de pratiquer la kinésithérapie respiratoire préventive
quotidienne par IPV : le nombre, la durée et la sévérité des infections, la durée
d'hospitalisation et la prise d'antibiotiques étaient significativement diminués [19][29].
L'efficacité au long terme du Percussionaire® chez des enfants neuromusculaires s'est
également montrée utile pour prévenir des complications pulmonaires [20].
13
Conclusion
Comme vu dans la littérature les deux appareils ont montré chacun leurs efficacités et leurs
utilités chez des enfants encombrés et atteints de SMA. Il n’a pas été démontré qu’ils étaient
incompatibles en traitement associé. La spécificité de chacun des deux appareils est
complémentaire en vue des traitement kinésithérapique. Il est donc surprenant de ne pas voir
plus de littérature sur les bienfaits de cette association. Pour le désencombrement bronchique
sur cette maladie neuromusculaire ayant de gros troubles respiratoires, l’association des deux
appareils sont indispensables pour un nettoyage quotidien du poumon, pour une prise en
charge rapide de désencombrement.
Si une impression d’une efficacité du drainage par l’association de ses deux appareils
semble se dessiner, l’interrogation est l’effet sur les petites bronches et le comparer aux
techniques manuelles plus ajustées au rythme respiratoire de l’enfant, à la localisation de
l’encombrement et à la recherche de l’interface air/mucus de la mécanique des fluides.
14
Références
[1] They-They T.P, Nadifi S, Dehbi H, Bellayou H, Brick H, Slassi I, Itri M. Etude de la
corrélation génotype-phénotype dans l'amyotrophie spinale infantile (ASI) dans une famille
marocaine; archives de pédiatrie 2008;15:1201-1205.
[4] Stephen J., Kolb, MD., PhD; John T., Kissel, MD. Spinal Muscular Atrophy:Arch Neurol.
2011;68(8):979-984.
[5] Barois A, Maladies neuromusculaires. Progrès en pédiatrie 3 1998. Doin éditeur Paris.
[7] Toussaint M, Louis J, Boitano, Gathot V, Steens M, and Soudon P. Limits of effective
cough-augmentation techniques in patients with neuromuscular disease. Respir care 2009 ; 54
: 359-366.
www.carabinsnicois.fr/phpbb/download/file.php?id=3616
[10] Laura J, Miske, Eileen M, Hickey, Susan M, Kolb, Daniel J, Weiner and Howard B,
Panitch. Use of the Mechanical In-Exsufflator in Pediatric Patients With Neuromuscular
Disease and Impaired Cough ; Chest 2004;125;1406-1412.
[14] Chatwin M, Ross E, Hart N, et al. Cough augmentation with mechanical insufflations-
exsufflation in patients with neuromuscular weakness. Eur Respir J 2003 ; 21 : 502-8.
[17] Davis K, Huts JM. Branson RD. High frequency percussive ventilation. Probl resp care
1989 ; 2 : 39-47.
[19] Bataille J. Long term use of intrapulmonary percussive ventilation in patients with
neuromuscular disorders. 4th World Congress on Pediatric Intensive Care. Boston, Juin 2003.
[20] Bienkrant DJ, Pope JF, Lewarski J, et al. Persistent pulmonary consolidation treated with
intrapulmonary percussive ventilation. Ped pulmonology 1996 ; 21 : 246-9.
[25] Riffard G, Jouve A, Labeix P. Que faire en cas d'inefficacité de la toux? Kinésithérapie
revue 2010 ; (103) :11-17.
[27] Miske LJ, Hickey EM, Kolb SM, et al. Use of the mechanical in-exsufflator in pediatric
patients with neuromuscular disease and impaired cough. Chest 2004 ; 125 : 1406-12.
[28] Garstang SV, Kirshblum SC, Wood KE. Patient preference for in-exsufflation for
secretion management with spinal cord injury. J Spinal Cord Med 2000 ; 23 : 80-5.
[29] Reardon CC, Christiansen D, Barnett ED, et al. Intrapulmonary percussive ventilation vs
incentive spirometry for children with neuromuscular disease. Arch pediatr Adolesc Med
2005 ; 159 : 526-31.
ANNEXE
Pneumonie : infections bactériennes ou virales, les plus fréquentes (80 à 90 %). Les germes
les plus souvent identifiés sont, par ordre décroissant, le Streptococcus pneumoniae,
l'Haemophilus, influenzae, Legionella, pneumophila, Mycoplasma pneumoniae et le virus
Influenzae A ;
Les signes cliniques suivant sont en suspicion de pneumonie (conférence de consensus 2006),
ils varient en fonction de l'agent bactérien en cause :
Toux
Dyspnée
Fièvre > 38,3°
Polypnée
Matité localisée à la radio
Foyer de crépitants audible au stéthoscope
ECBU positif à des microorganismes
Ils présentent donc une capacité respiratoire fonctionnelle (CRF) basse avec un petit volume
de réserve. Tout ceci nous permet de dire que si l’enfant est encombré, il va décompenser très
vite dû à sa physiologie. Il est donc important que les enfants ayant des déficits musculaires
respiratoires soit pris en charge rapidement et efficacement. Cela permettrait d’améliorer leur
qualité de vie et d’avoir un meilleur confort respiratoire.
Annexe 3
Les radiographies
Atélectasie du
lobe supérieur
droit
Déviation du
médiastin, et
de la trachée
Attraction de
la coupole vers
le haut
08/02/2013
11/02/2013