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Université de Centre

Faculté de Droit et des Sciences Économiques et Politiques


De Sousse(TUNISIE)

MEMOIRE DE FIN D’ETUDE


Pour l’Obtention d’une Maîtrise en Sciences Économiques (Croissance et Politique
Economique)

Corruption :causes théoriques et


Analyses quantitatives de quelques
Conséquences dans les P.V.D

Année Universitaire 2000/2001

1
Je dédie ce travail

A mon père

En témoignage de mon amour st de ma grande affection

Que Dieu Le Tout Puissant te garde dans son éternel Paradis

A ma mère

En témoignage d’affectueuse reconnaissance

A ses immenses sacrifices

A mes frères et sœurs

Pour leurs soutiens si précieux

2
REMERCIEMENT

Je tiens à remercier mon encadreur

qui m’a encadré et encouragé tout

au long de ce mémoire.

Je remercie tous ceux qui de prés ou de loin ont soutenu mon


enthousiasme

Et mon persévérance en manifestant leur intérêt pour ce travail.

3

PLAN
-4-

Introduction Générale…………………………………………………………………… 1

PREMIERE PARTIE : CAUSES THEORIQUES


Débat classique…………………………………………………………………………… 3

SECTION I : BUREAUCRATIE......................................................................... 4
I. 1. Différences entre activités administratives et autres activités de production……… 4
I. 1. 1 Difficulté de mesure de performance……………………………………………. 4
I. 1. 2 Multiplicité des objectifs………………………………………………………… 5
I. 2 Que maximisent les bureaucrates ?…………………………………………………...5

SECTION II : ASYMETRIE D’INFORMATION ET


OPPORTUNISME :MODELE BUREAUCRATIE ET INSTITUTION
PUBLIQUE ; APPROCHE PRINCIPAL-AGENT..................................... 5
II. 1 Difficultés de relation d’agence…………………………………………………… 7
II. 2 Solutions contractuelles aux problèmes d’agence………………………………... 8
II. 2. 1Incitation salariale (rente d’information)……………………………………… 9
II. 2. 2 Mise en place de procédure d’évaluation (audit)……………………………… 9
II. 3 Implications sur le bien-être et niveau de corruption…………………………….. 11
II. 4 Limites e l’approche principal-agent……………………………………………… 13

SECTION III : PREDOMINANCE DE MONOPOLE ET RECHERCHE


DE RENTE : …………………………………………………………………………….. 14
III. 1 Recherche de rente……………………………………………………………………… 14
III. 2 Inefficience by design…………………………………………………………………… 16

SECTION IV : MANQUE DE MATURITE DES INSTITUTIONS ..


17
■ Crédibilité…………………………………………………………………………… 17

DEUXIEME PARTIE : PARTIE EMPIRIQUE……………………………….. 19

SECTION I : FONDEMENTS EMPIRIQUES DES RECENTES


RECHERCHES SUR CORRUPTION………………………………………. 19
I. 1 Base d’observation dans la recherche sur corruption……………………………… 19
I. 1. 1 Mesure de perception de corruption : Construction d’indicateurs de corruption. 20
I. 1. 2 Indice de perception de corruption…………………………………………….. 21

SECTION II : PERSPECTIVES ECONOMIQUES ET ANALYSES


QUANTITATIVES DE CAUSES DE CORRUPTION…………………. 22
II. 1 Corruption et niveau de développement économique……………………………. 22

4
II. 2 Salaires dans le secteur public…………………………………………………… 22

SECTION III : Perspectives et analyses quantitatives de conséquences


De corruption………………………………………………………………………… 23
III. 1 Coûts et avantages de corruption………………………………………………. 23
III. 2 Corruption et taux d’investissement…………………………………………… 24
CONCLUSION………………………………………………………………….. 25

5
AVANT PROPOS

Dans toute société, un nombre des personnes disposent le pouvoir de modifier la


structure des droits de propriété en dehors de l’échange des biens qu’elles
possèdent personnellement ,techniquement il y a corruption dés que le
responsable direct d’une modification de cette structure obtient en contre partie
un avantage personnel, monétaire ou non, de la part des bénéficiaires.

Véritable marché noir des droits de propriété [BENSON 1981] , la corruption


concerne donc à priori l’ensemble des formes d’organisations privées comme
publiques.

Toute personne qui possède une information privilégiée, tout agent qui a pour
fonction de définir ou d’appliquer un système de pénalités / récompenses.
ETAT est lieu privilégié de modification autoritaire, corruption est donc un
problème qui intéresse le secteur public pour cette raison, on se limite à cet
aspect du problème.

Si le concept théorique de corruption est relativement simple à définir :


L’abus de pouvoir conféré par une fonction publique à des fins d’enrichissement
personnel ; définition la plus souvent utilisée ;il n’en va pas de même des
critères permettant si un acte est corrompu ou non.
Selon[ PETERS ET WELSH 1978] ,On rencontre 3 types de critères :

1. Les critères fondées sur la légalité : pour pouvoir être classé comme
corrompu un acte doit être interdit par la loi.

2. Critère lié aux effets sur « l’intérêt public ». Même si un acte est légal ; il
peut être corrompu s’il est contraire à intérêt public.

3. Critère fondé sur l’opinion publique . Est corrompu tout acte que l’opinion
considère comme tel.

La quasi-totalité des analyses économiques retient le critère de légalité,


fondamentalement pour des raisons de simplicité et parce qu’il facilite la
transposition de plusieurs théories préexistantes en matière de criminalité :
théorie de crime[BECKER1968].

Problème majeur de la politique publique, corruption reste abordée surtout sous


son aspect moral et sommairement répressif. La plupart des analyses se limitent
à des études des cas ou à la recherche des solutions à problèmes précis. Elles
ne sont pratiquement jamais fondées sur une véritable théorie de comportement
de corruption.

La corruption ne pose cependant pas des problèmes théorique insolubles c’est


une forme particulière de recherche e rente et elle peut s’analyser comme une
relation entre un mandant(principal) et son mandataire(agent) avec information

6
asymétrique(l’agent est corruptible dans la mesure où il peut dissimuler sa
corruption à son principal).
En fait, les difficultés apparaissent lorsqu’il s’agit d’étudier le phénomène
empiriquement :
• On a tout d’abord du mal à définir la frontière au-delà de laquelle une
transaction licite se transforme en acte de corruption.
• Vue la nature de corruption (illégalité, confidentialité) et la complexité
des transactions ; il est presque impossible d’obtenir d’information précise
sur l’extension de corruption surtout dans la haute administration.

On ne doit pas s’étonner de voir la littérature technique se limiter la plupart de


temps à l’étude des comportements illicites dans les niveaux hiérarchiques
subalternes.

Point sur la théorie et les études empiriques :


L’idée d’étudier les comportements individuels corrupteurs et corrompus
selon les méthodes économiques date des années 70. [BANFIELD 1975] utilise le
modèle principal-agent, pour expliquer la logique de corruption dans les
organisations publiques ; il apparaît que la structure des incitations est différente
dans les entreprises privées et dans le secteur.

[ ROSE-ACKERMAN 1975] correspond à une application explicite de la théorie


de crime[BECKER 1968] et établit les germes d’une théorie générale du problème
même si elle n’est pas totalement établie.

La littérature théorique ultérieure s’est développée dans deux


principales directions :
La recherche d’une meilleure représentation de comportements en détaillant la
structure des invitations auxquelles sont confrontées les agents
publics[KLITGGARD1988] [BARMAN1997] [FURUBOTN et RICHTER1998].

L’analyse des effets de corruption sur le bien-être social. Le problème est de


déterminer le coût social de cette forme particulière de la recherche de la rente :
corruption crée des incitations à adopter des comportement non productifs .

Alors ces études théoriques se situent au modèle micro pour étudie le


comportement individuel ;Les études empiriques s’orientent vers le niveau macro
à l’échelle d’un pays pour essayer de systématiser la corrélation entre corruption
et variables macro économiques(Taux d’investissement, niveau de
développement mesuré PIB/tête par exemple).

7
I- INTRODUCTION
Corruption est un des grandes problèmes des pays en voie de développement, au
point de devenir ; à tort ou à raison ? ;le bouc émissaire de toux les maux de
sous-développement.
Elle est identifiée être obstacle institutionnel au développement économique
durable et d’entraver le fonctionnement des institutions.
La répression de corruption revêt actuellement, l’un de plus hauts rang de
priorité du programme du travail des organismes de prêt (BM, FMI) et
institutions internationales de développement(PNUD,OCDE).

Corruption est un problème qui se révèle dans l’interaction entre l’État et


l’économie du marché où l’État lui-même doit être endogène.
Pour cette raison, il est difficile de l’entreprendre du point de vue théorique.
Cette difficulté s’illustre par le fait que les données sont difficiles à obtenir et si
elles sont disponibles, elles sont « soft »et masquées.
Malgré cette complexité des recherches académiques, elles ont abouti à des
clarifications intéressantes des causes générales, et établir un tableau plus clair.

Dix ans en arrière, la recherche sur corruption était plutôt, un champ étroit.
Ce n’est que récemment qu’on a commencé à s’y intéresser : en effet plusieurs
études et recherches ont été réalisées. Ce développement reflète en partie la
montée des sociétés concernées par ce problème. Parallèlement, au moins dans
la discipline économique ; ça reflète les changements internes dans les
approches et les instruments d’analyse de la discipline conjugués avec un accès
plus vaste aux données qui rendu corruption au sujet de recherche.

Ce travail avise une simple révision des causes théoriques, et un très bref
regard sur les plus récents résultats économétriques qui cherchent à déterminer
les causes et conséquences à l’échelle macroéconomique- sous forme littérature,
sans présentation des modèles par défaut d’accessibilité à l’information sur le
WEB(droits de propriété imposent).

Il est organisé comme suit : Après le débat classique, (section I) porte sur la
bureaucratie pour discerner le différence entre activités administratives et les
autres activités de production ; il apparaît que la structure d’incitation est
différente entre les deux et que le bureaucrate dispose le plus souvent d’un
avantage d’information sur son supérieur.

Dans un contexte de rationalité, le bureaucrate profite de cette asymétrie pour


poursuivre son propre intérêt :le modèle principal- agent, donne une approche
plus claire de l’abus du bureaucrate (agent) de sa relation,dans un cadre
contractuel, avec le principal(institution publique). Le client donne une autre
opportunité pour l’agent de tricher (sectionII). Cette approche n’est plus valide si
le principal deviendrait-lui même- part du problème en s’associant avec des
groupes d’intérêt(section III).
(section IV) prend intérêt aux manques de maturité des institutions.

La deuxième partie à travers(section I), présente les fondements empiriques de


récentes recherches ;basées sur des indicateurs de perception de corruption et

8
non sur la corruption elle-même :car il est à peu prés impossible de quantifier
cette dernière ; pour voir, après, les études qui essayent de quantifier les
causes(section II) et les conséquences(section III).

DEBAT CLASSIQUE

Débat qui a eu lieu dans les années 60 et porté sur les coûts et avantages de
corruption.
Ceux qui considèrent corruption, un moyen d’aider le fonctionnement d’une
économie hautement entravée par les réglementations inutiles et contraignantes,
bureaucratie excessive ou restriction des marchés [NYE1967] ;[LEFF1964] .
[MORGAN1964] arguent : « Corruption, peut dans les cas extrêmes, être non
seulement désirable mais essentielle pour que l’économie marche ».
L’analyse, selon ces auteurs, est que corruption réduit les coûts d’attente
résultant des procédures administratives et incitent ainsi les bureaucrates à
accroître leurs efforts et de procéder aux cas selon leur urgence.

Argument opposé par [MYRDALL1968], qui soutient l’idée que l’agent corrompu,
au lieu d’être plus actif, va occasionner des retards administratifs dans l’intention
d’attirer plus de commissions supplémentaires illicites. Une proposition similaire
est avancée par[ROSE-ACKERMAN1978], estimant que le bureaucrate se
comporte comme un monopole qui profite de l’augmentation des prix en créant
la rareté. [LUI1985] utilise le modèle de file d’attente pour montrer que
contrairement à l’idée avancée par MYRDALL, corruption incite les agents à être
plus et non moins efficaces.

SECTION I : BUREAUCRATIE :
Il existe une impression générale selon laquelle bureaucratie, dans le
secteur public, incarne l’inefficience, manque de rénovation, rigidité routine et
lenteur des procédures administratives(Red tape).
Dans cette section, on discute comment bureaucratie diffère d’autres types
d’organisations et comment on peut expliquer certains aspects du comportement
du bureaucrate.

I. 1- Différences entre activités administratives et autres activités de


production :
Il est nécessaire de rappeler que la large fraction de l’activité du gouvernement
est très différente d’autres types d’activités de production. La plupart de l’activité
du gouvernement est administrative.
Ceci, illumine une part des problèmes associés avec la bureaucratie, qui
pourraient ne pas révéler de son lien avec le secteur public mais plutôt de la
nature du devoir des bureaucrates.
Dans le modèle typique de l’activité de production ; la notion ce que le
travailleur est supposé faire est bien définie :inputs peuvent être observés,
outputs aussi ; de même la relation entre les deux est claire.
Aucune de ces conditions n’est vérifiée dans l’activité administrative liée au
secteur public. Les différences apparaissent aussi au recours limité aux systèmes

9
d’incitations : il n’est pas possible de désigner une structure d’incitation où la
mesure de performance pose des difficultés.

I. 1. 1- Difficultés de mesure de performances :


Le manager d’une firme peut estimer que les profits sont bas, la firme doit
prendre des décisions qui visent la maximisation de profitabilité à L.T ; le critère
est clair. Cependant, dans le cas des agences de secteur public, il est plus difficile
de juger si l’agence est prospérer ou non ; où les revenus ne peuvent être
évalués précisément ; performance a plus de chance a être jugée sur la base
des procédures et processus.

I. 1. 2- Multiplicité des objectifs :


La difficulté d’évaluer le succès d’une agence est aggravée par la multiplicité des
objectifs. Alors que la maximisation du profit est l’objectif clair des firmes
privées ; l’agence publique doit traiter avec des considérations différentes, le
législateur élabore un programme qui contient un large nombre d’objectifs, sans
spécifier des priorités, qui peuvent être interprétés différemment des individus, à
l’intérieur et a l’extérieur du bureaucratie.

I. 2- Que maximisent les bureaucrates ?


Que maximisent les bureaucrates dans un contexte de rationalité, pour
s’attacher strictement à al poursuite de leur propre intérêt ?
Les bureaucrates ne bénéficient pas des systèmes d’incitations dans lesquels
leur rénovation est fortement liée à leur performance. La question est que
maximisent les bureaucrates ?Une réponse est donnée par [NISKANEN1975] :il
postule qu’ils maximisent la taille de leur agence, l’appropriation de leur office,
pouvoir de patronage.
Enfin, le bureaucrate dispose le plus souvent d’un avantage d’informations sur le
législateur ; il peut utiliser telle direction conjuguée avec un pouvoir
discrétionnaire pour poursuivre son propre intérêt.

SECTION II: ASYMETRIE D'INFORMATION ET


OPPORTUNISME
modèle Bureaucratie et Institution publique
Approche Principal-Agent
Une approche où la création des règles est considérée être endogène au modèle,
est offerte par l’approche principal-agent. Alors que le modèle est initialement
développé pour une relation contractuelle entre des parties privées :le manager
et les actionnaires par exemple.
Il a été également utilisé pour un modèle de bureaucratie et institutions
publiques. Son application pour l’investigation sur la corruption, remonte à
[ROSE-ACKERMAN1978] qui a exposé une esquisse théorique générale de
problème servant de référence pour d’autres économistes à l’instigation de
[KLITGGARD1988].
L’approche principal-agent telle qu’elle est appliquée aux institutions publiques
est développé comme suit dans le figure 1 :

10
P Figure 1
Dicter
Régles

Attaché au contrat
negocié

Payer
Salaire Fourniture services/licenses

A C

Payer Taxe -Droit douane

Le principal(institution publique) crée des règles à l’intention de l’agent(A), afin


d’agir en son nom pour régler des opérations avec un non-membre :client(C),
tels échanges sont relatifs aux payements des taxes ou D.D , fourniture des
services, accorder des licences ou des contrats.
Pour être efficace, une institution doit coordonner les activités au sein de ces
différentes départements. Or , une coordination effective est équivoque, où les
différentes activités sont gérées par des individus à la recherche de leur gain
privé.

Les problèmes liées au secteur public tournent autour de 3 points


[CAMPBELL1995]. [KREPS1990] :

1. Le premier s’intéresse aux conflits d’intérêts ou à la divergence des


objectifs entre l’agent et le principal,cette divergence des motivations
ouvre les portes à un comportement stratégique où les agents sont liés à
la poursuite de leur intérêts personnel et non pas aux objectifs de
l’institution.

2. Le second point est que les agents disposent des informations qui
manquent à leurs supérieurs, telle asymétrie d’information peut être
significative dans plusieurs institutions publiques comme l’administration
fiscale, douane, ou autorités portières .Par exemple, les agents
responsables de collecte de taxe sont mieux informés, sur le revenu
potentiel d’un taxe particulier, que leur principal.

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3. Enfin, troisième et dernier point lié aux difficultés d’établir un système
d’incitations et des motivations des agents qui va en harmonie avec les
objectifs de l’institution.

II. 1 Difficulté de relation d’agence :


En vertu de cela, les deux problèmes essentiels de cette théorie de relation
sont : La divergence des objectifs et l’asymétrie de l’information entre le principal
et l’agent :
Le principal peut être insuffisamment compétent ou fait face à des
contraintes de temps qui favorisent la délégation du pouvoir à l’avantage de
l’agent. En revanche, l’agent de son tour, dispose d’un avantage d’information
puisque son effort n’est pas observable par le principal-un contrat qui spécifie le
niveau de l’effort de l’agent n’est pas forcé,[FURUBOTN et RICHTER 1998]- il
peut dissimuler ses qualifications avant la signature du contrat(sélection
adverse), ou encore il peut occulter ses actions sur le principal après la
négociation du contrat(hasard moral)[Figure 2].

Fig 2 : Problèmes d’asymétrie d’information

SELECTION ADVERSE

Dissimuler Conséquences de
Qualifications Contrat Dissimulation
qualifications temps

HASARD MORAL

Action Conséquence
occultée De l'action
Contrat
occultée
temps
temps

Partant de cette imperfection d’information à son avantage, l’agent serait motivé


à la recherche d son propre intérêt(opportunisme), ce qui implique que sa
décision, de se comporter honnêtement ou déshonnêtement, est basée sur les
calculs de ses gains et pertes strictement personnels qui résultent de son
comportement.

La spécifié de la corruption qui peut être observée à cette théorie d’agence à


trois parties :le client(non-membre) donne une autre dimension à cette approche
orthodoxe, puis qu’il offre une autre opportunité pour l’agent de tricher, la

12
corruption considérée prendre place quand l’agent dépasse les règles établies par
le principal en s’associant ,avec le client pour promouvoir son propre intérêt. Il
obtient une commission supplémentaire qui sera étouffée sur le
principal(Figure3). Le but derrière cette commission supplémentaire est de
privilégier le client en basculant les règles en sa faveur.

P Figure 3
Dicter
Régles

Attaché au contrat
negocié

Payer commission
Payer supplémentaire
Salaire Fourniture services/licenses

A C

Payer Taxe -Droit douane

La plupart de définitions de corruption Couvrent les transactions entre A et C


Et l’abus direct de A de sa relation avec P. Si C abuse de sa relation avec P, n’est
pas considérée comme telle , tant qu’elle n’inclut pas de collusion active ou
passive d’un agent d’état[GALTUNG1998] , mais à la fin l’approche demande un
principal honnête.

II.2- Solutions contractuelles aux problèmes d’agence :

Désormais, le principal est confronté à deux problèmes d’exploitation


opportuniste d’asymétrie d’information : sélection adverse et hasard moral.
Le problème de la sélection adverse n’est pas aussi centrale dans
l’explication des causes de corruption que celui du hasard moral, mais n’empêche
qu’il peut être important dans la propagation des actes de corruption.

Quant au hasard moral, il est directement lié à la cause initiale de la


corruption ; il se révèle après le contrat quand l’agent masque ses actions sur le
principal.
Deux solutions sont envisageables pour réduire ces deux effets pervers :
1. Incitation salariale(rente).
2. Mise en place de procédure d’évaluation(Audit).

13
II. 2. 1 Incitation salariale( rente) :
Cette motivation par une hausse de salaire(rente d’information) vise une
révélation d’information-qui jusqu’ici fait défaut- et d’où à une coopération plus
productive qui serait source d’efficacité. Mais en réalité, le rôle de la telle
motivation économique est inférieure à ce que prédit la théorie[FURBOTN et
RICHTER 1998].
La difficulté ne se pose pas comment le principal tend à restreindre la marge
de manœuvre de l’agent, et de le rendre,ainsi,part dans l’opération ;mais elle
s’expose, particulièrement par les bureaucraties, du rôle mineur que puissent
jouer des telles incitations, du fait qu’il manque un surplus économique
mesurable oui sert de référence pour la rémunération[MOE1984].

II. 2. 2 Mise en place de procédure d’évaluation(AUDIT) :


Quel serait l’impact de contrôle sur la performance de l’agent ?
La décision de l’agent de se comporter honnêtement où d’être corrompu,dépend
des coûts anticipés de sa décision.
Deux variables interviennent : la première ;la probabilité d’être détecté, la
seconde de type de sanction .
Reste, que le comportement du bureaucrate ne serait pas trop influencé par une
forte probabilité d’être détecte, si la sanction est insignifiante .Parallèlement, le
type de sanction peut être négligé si la probabilité d’être détecté est minimale.

Une recherche qui pédante les limites de la solution du superviseur est faite
par[MOOKHERJE et PNG 1995]. Elle étudie l’arrangement optimal, pour une
bureaucratie dans laquelle un inspecteur doit contrôler une firme pour son
respect des régulations de la pollution. Les enseignements de modèle peuvent
servir aux autres institutions en matière de contrôle(AUDIT).Comme
l’administration fiscale,si le mot « respect » veut dire respect de le loi fiscale au
lieu de régulations de la pollution.

Le but de contrôle c’est d’identifier et reporter la mystification à l’institution. Si


l’agent corrompu est détecté,sera licencié .Cependant, engager un audit ne veut
pas dire automatiquement résoudre le problème. La difficulté de contrôler l’audit
se pose au principal, sur deux dimensions :

1. L’audit pourrait tout simplement ne pas s’engager à fond pour mettre la


main sur les violations liées à l’asymétrie de l’information
2. L’audit pourrait, dans le cas d’une révélation, ne pas reporter et se laisse
offrir à son tour une commission supplémentaire(collusion avec l’agent)
[Figure4].

14
Figure 4

P Payer salaire
Dicter
Régles

Reports honnêtes/
Défectueux
Attaché
au contrat
C
Payer Contrôler
Negocié/ l'agent
Salaire defection

A
Payer commission supplémentaire

Les deux problèmes sont liés au hasard moral .Le problème de connivence avec
l’agent, peut être traité avec l’engagement d’un audit externe ; pour le contrôle
de l’audit (interne).D’où le principal pourrait appréhender l’audit (interne) dans
des actes de se laisser offrir des commissions supplémentaires .En revanche un
manque d’engagement ne peut pas être détecté à travers les mécanismes de
contrôle, du moment où le principal ne peut pas observer l’effort fourni par
l’audit(interne).

La solution,pour le principal,c’est de tracer un plan pour stimuler l’effort,mais une


solution par une hausse de salaire a ses limites pour freiner la corruption.
Pour une incitation qui influence l’effort,la rémunération doit être liée à la
réalisation de certains objectifs,dans ce cas :révéler et reporter la violation .
Partant de ce fait,un système de bonus lié aux nombres des cas reportés serait la
meilleure motivation pour l’audit(interne).
Par contre, le bonus doit égaler la commission potentielle de la part de
l’agent,dans une situation où ce type de commission est répandue, ce système
comte très cher au principal.

Le point essentiel présenté par[MOOKHERJEEetPNG1995] est que l’élaboration de


contrats d’audit est sensible au comportement stratégique des parties engagées.
En bref,un manque de contrôles effectifs facilite la corruption,de plus un système
de contrôle peut aussi à son tour être part dans les structures de corruption dans
certaines institutions politiques.

15
II.3 Implications sur le bien être et niveau de corruption :
Agents corrompus font affront à leur principal ;mais après tout la perte est
minime,l’agent gagne le principal ajuste.
Cependant,une perte nette résultera lorsque le comportement de l’agent induit
une distorsion par ces décisions prises. Ce type de distorsion n’est pas facile à
établir .L’agent a tendance à se contracter avec ceux qui sont prêts à offrir plus
des commissions supplémentaires.
En marchés parfaits, les producteurs les plus efficients sont tentés,aussi,à des
tels versements .Cette conclusion est aussi valable où il existe une information
imparfaite sur l’action des concurrents[BECK1986].

En revanche,les marchés sont typiquement imparfaits et les concurrents


différent dans leur disposition à léguer des commissions
illicites[LAMBSDORFF2000] , en raison des coûts de transaction qui peuvent
s’associer avec de tel arrangements.

En clair, ceux qui sont les plus prêts a se connecter pour un compromis sur ce
type de transaction ne sont pas nécessairement les plus efficients ;ce qui
aboutirait à une sélection adverse,telle décision peut être source de distorsion.
Autre facteur qui peut influencer cette sélection adverse : certaines formes de
marchés sont plus incitatives que d’autres(les nombres de firmes qui soumissions
à un marché public intervient par exemple de façon déterminante)et le principal
a d’autant plus de problèmes qu’il a du mal à formuler précisément ses
préférences[ROSE-ACKERMAN1978].

Outre cela,il se peut que le but explicit de collusion entre l’agent et le client
c’est de créer distorsion :c’est le cas où le client paye l’agent pour limiter la
concurrence en assaillant ses concurrents ;distorsion est une conséquence
intelligible d’association liée à al corruption[BARDHAN1997]
Ça ne peut pas aider,dans ce contexte,que ses concurrents font de mémé et que
les firmes les plus efficientes gagnent la bataille .D’autre part, le principal
cherchera des moyens a contrer le comportement de collusion de l’agent en le
poussant à révéler ses vraies actions .Mais,ça ne sera pas suffisant pour éviter
des distorsions ;tout ce que le principal peut achever sont des solutions de
second rang pour atténuer le niveau de corruption.

Ce niveau,que l’on doit mentionner est endogène au modèle,il dépend des


actions prises par le principal. Réduire corruption pourrait s’avérer couteux .Les
coûts se relèvent de détection et sanctions[KLITGAARD1988] ,de l’incitation à se
comporter honnêtement[KOFMAN1996].
Dés lors qu’il existe un coût positif lié aux efforts d’évincer la corruption,le
niveau optimum sera supérieur a zéro -comme pour le crime-on obtient un
niveau optimal tel que les coûts marginaux d’élimination doivent être égaux aux
avantages marginaux anticipés[BECKER1968][BECKER ET STIGLER1974][ROSE-
ACKERMAN1975].

16
Vraisemblablement,le principal peut effectivement influencer le niveau de
corruption,on assume qu’il choisirait ce niveau optimal .Mais,des limites peuvent
subsister pour cette influence du fait que d’autres déterminants exogènes de
niveau de corruption peuvent être plus importants que les actions prises par le
principal .Implorer que le degré soit à son optimum peut être incongru .Mais
avec un principal fort et bénévole,les craintes sur corruption devraient être
limitées.

II.4- Limites de L’approche principal- agent-client :


Dans la littérature de l’approche d’agence ,relative au bureaucratie et
institution publique, le principal est supposé jouer un rôle déterminant :P choisit
A ; P établit structure d’incitation et motivation de A et P affecte les coûts
moraux de corruption de A[GALTUNG1998].Autrement dit,il est assumé,attaché à
l’amélioration de l’efficacité et l’intégrité de l’institution publique.

Son dépendance de P révèle un de plus grand obstacles .Il existe aux moins
deux limites à cette approche :
1. Il pourrait que plusieurs principaux engagés avec des intérêts
divergents,c’est le cas où le modèle P.A , parfois, construit sans un
hiérarchie donnée,où A est à la tête de quelqu’un et représente un autre
qui dans le sens a un rôle supérieur : par exemple, le parlement est
considéré le principal de la bureaucratie, et que les votants sont le
principal de parlement.
2. Le principal pourrait poursuivre son propre intérêt et devient sujet de
corruption ; dans ce cas aussi l’approche n’est pas valide.

III- Prédominance de monopoles et recherche de la rente :


Corruption a été définie comme l’abus du pouvoir conféré par une fonction
publique à des fins d’enrichissement. Mais , le terme « abus » peut s’élargir à
différentes interprétations. La section précédente invoque les règles, établies par
un principal,qui sont faussées par un agent motivé par la recherche de son
propre intérêt.
Cette approche, ne fonctionne plus si le principal lui-même se comporte de
manière ;à promouvoir son propre intérêt en s’associant avec d’autres parties
privées. n se place,donc, à un niveau plus haut dans la hiérarchie pour voir
comment le principal(gouvernement), par son pouvoir,pourrait intervenir dans
l’économie pour privilégier les intérêts des parties privées qu’ils payeraient pour
ses services ? et si ce comportement intentionnel ou non ?

III.1-Recherche de la rente :
Recherche de la rente souvent agrafée avec corruption. Rente est généralement
vue comme le profit du monopole, recherche de rente est ainsi l’effort de
s’acquérir accès ou contrôle des opportunités pour gagner des rentes.
Ces efforts se manifestent à travers les formes de lobbies(groupe de
pression),certaines formes sont efficientes . Mais des économistes, à l’instigation
de [JAGDISH BHAGWATI] qualifie ces activités, de la recherche de la
rente,directement improductives,car elles gaspillent les ressources et peuvent
contribuer à une inefficience économique[BHAGWATI,KRUEGER1974].

17
Ces activités ne sont pas nécessairement illégales ;en revanche il subsiste des
différences significatives dans la forme et l’extension du comportement de
recherche de rente.

Des études récentes ; sur la recherche de rente se penchaient sur les politiques
et les structures institutionnelles qui peuvent mitiger les formes les plus
destructives [KLITGAARD1988][ROSE-ACKERMAN1997].
Principal peut s’associer avec des parties privés(grands capitalistes locaux,par
exemple) qui s’invertissent en lobby afin de créer des monopoles,forme de
cartels ou placer des barrières à l’entrée des
marchés[STIGLER1971]et[POSNER1974] dans le but de s’approprier les rentes
qui en découlent.

Alors que loue terme « corruption », n’est pas mentionné dans ce contexte ;
selon les représentatifs de l’école de Chicago ce n’est pas le comportement du
principal qui est responsable de l’inefficience des ces lois et réglementations,mais
plutôt, le pouvoir dont disposent ces groupes d’intérêts pour influencer les
opérations d’intervention du gouvernement. Ce dernier n’est pas
intentionnellement à la recherche de son propre intérêt,mais victime du groupe
d’intérêts.

Par contre ça n’empêche que corruption procure une motivation pour le


principal d’imposer des restrictions, car enfin du compte il peut s’adjuger une
part des rentes pour lui-même[LAMBSDORFF2001].
Avec un certain respect de la nature de protectionnisme ;l’association entre
corruption et ce comportement est déjà évoquée par
[EDGEWORTH1903] : « Protection, une fois introduite dans le corps politique, est
apte à s’accroître et se multiplier ; engendrant non seulement son propre type,
mais aussi les démons de jobarderie et corruption…telles tentations…ont établi la
tyrannie des monopoles soutenue par la corruption dans la vie publique ».

III.2- Inefficience by design :


En intervenant dans l’économie afin de créer des rentes artificielles ;le
gouvernement est vu comme un intermédiaire passif au service des groupes
d’intérêt chercheur de rente [MC CHESNEY 1987].

Telle passivité peut s’illustrer quand le gouvernement s’engage dans des


activités improductives, pour veiller aux intérêts des parties privées qui le
payent pour son service, comme par exemple des politiques industrielles
favorisées ( subventions à l’investissement, subvention à l’exportation[dumping],
lancer des dépenses qui ont peu de justification économique ou encore contrôle
des prix). Telles activités peuvent conduire à une distorsion dans l’allocation des
ressources car le gouvernement fonce vers des objectifs inefficients selon les
représentatifs de l’école de Chicago.

Réduire l’intervention du gouvernement dans l’économie, parait comme


solution selon certaines études, comme se laisse entendre [BECKER1994] : « Si
on abolit l’État, on abolit corruption » : l’argument avancé est que plus le
gouvernement intervient dans l’économie, plus il est lieu d’interprétation
discrétionnaire des réglementations et d’allocations des ressources.

18
Cependant, le secteur public est répandu dans quelques pays qui en souffrent le
moins de corruption, les pays scandinaves [ DANEMARK , SUEDE …]. En même
temps, corruption semble croître dans des pays comme la CHINE , RUSSIE ou
TANZANIE qui ont opté pour une économie libérale et privatisation des
compagnies publiques.
Comment expliquer ces paradoxes liés aux fonctionnements du secteur public ?
Il faut aller plus loin et porter l’analyse sur les institutions qui encadrent les
agents économiques.

IV- MANQUE DE MATURITE DES INSTITUTIONS :


On explique parfois le phénomène de corruption dans les P.V.D par le manque
de sauvegarde institutionnelles susceptibles de protéger leur économie.
En absence d’un cadre de référence pour la bonne conduite des affaires
publiques et la primauté de droit,ainsi que le manque des droits de propriété qui
sont en mieux au cours d’institutionnalisation, et laissent la porte ouverte aux
abus, et devant la multiplication des procédures administratives parfois
contraignantes et complexes, la réglementation inadéquate des banques, le
caractère peu judicieux des décisions prises en matière d’investissement,
l’évaluation douteuse des risques, l’opacité des méthodes comptables et manque
de transparence ; on reproche aux P.V.D de voir s’épanouir un capitalisme aux
forts relents de népotisme et corruption.

CREDIBILITE :
Problème de crédibilité résulte de la volonté de s’engager dans des réformes,
le plus souvent draconiennes et la capacité de s’attacher à ces objectifs ; du fait
de l’incertitude qui pourrait accompagner telles reformes, en particulier la lutte
contre la corruption dans les P.V.D , et encore de l’opposition contre tout reforme
de la part des bénéficiaires qui pour eux, elle relève de leur quotidien et vont
même la considérer avec fatalisme comme partie intégrante de leur culture.

19
20
I- FONDEMENTS EMPIRIQUES DES RECENTES
RECHERCHES SUR CORRUPTION :
Idéalement, les données appliquées dans la recherche sur corruption devraient
être basées sur des observations -des transactions illégales- directes et de
première main faites par des observateurs familiers avec les règles et les
routines de secteur en question.

Ce type d’étude empirique n’existe presque jamais, en plus pour des raisons
limpides, on ne peut pas s’attendre à grande chose dans le futur proche. Le plus
souvent, on fait front avec des transactions complexes qui prennent place dans
des hiérarchies à qui les recherches indépendants, normalement, n’ont pas
d’accès , ni le statut approprié pour relever et vérifier des données.
L’information est indirecte et, jusqu’à récemment, n’est pas systématique.
L’une de majeur difficultés dans la recherche sur corruption est, par conséquent,
manque d’une solide base empirique.

I.1- Bases d’observations dans la recherche sur corruption


• Les courts de justice constituent une ressource d’information sur qui on
peut compter : ils peuvent établir quelles types de transactions ont pris
place et de juger si elles sont illégales. Le problème est que les cas traités
sont minimes par rapport aux nombres d’actes de corruption et ne servent
pas ainsi, comme indicateur sur l’étendu de corruption ; ils donnent plutôt
une idée sur l’efficacité du système judiciaire.

• Investigations des journalistes : ils sont en position meilleur que le


recherches pour une collecte des données. Leur exposition au public leur
permet d’avoir leurs propres réseaux d’informations puisqu’ils doivent
traiter les données avec précaution. Médias sont instrument important
pour l’investigation sur corruption mais, ça ne cache pas des limites :

- Ils ont tendance à donner priorité aux affaires les plus spectaculaires
et négligent les petites corruptions.
- Quant il s’agit de recherche empirique, on doit encire se contenter
d’une information de deuxième main de la part des médias qui,
comme les courts de justice ne donnent pas vraiment une sur la
perception de niveau de corruption.
Il est clair, que les occurrences de découvrir et prouver des actes de
corruption sont modiques pour avoir une idée représentative des actes de
corruption.

Pour créer des modèles ou faire des analyses, les recherches doivent
s’arranger avec une information relativement grossière pour , après,
s’engager dans le difficile processus de détermination de marge d’erreur.
L’alternative, faire avec cette incertitude et imprécision de l’information

21
dans les modèles et la considérer comme non amendable pour la
recherche.

Jusqu’à récemment, la dernière stratégie a été dominante, mais depuis,


les milieux des années 90, des études quantitative »s ont été publiées
basées sur des indices économique subjectifs du niveau agrégé de
corruption dans un pays. La premier et la plus influente étude faite
par[PAOLO MAURO1995] (FMI), qui cherché a s’aviser la relation antre
corruption et croissance économique. C’est une étude économétrique des
effets de niveau de corruption sur l’investissement puis sur croissance : il
existe un significatif impact négatif, l’étude se fonde sur des données qui
portent sur le niveau général de corruption dans un pays. Sur quelles
types des données, MAURO s’est appuyé ?

I.1.2- Mesure de corruption : construction d’indicateurs de corruption :


[MAURO1995] s’est essentiellement appuyé sur les données élaborées par une
organisation économique Business International [BI] qui en 1980 a fait une étude
qui porte sur les risques politiques et économiques, y compris corruption dans 52
pays la plupart des P.V.D.
B.I possède un réseau international des correspondants(journalistes,
spécialistes locaux et investisseurs) à qui on demande si et jusqu’où les
transactions dans les pays en question engagent corruption et paiement illicites.
Le degré de perception de corruption engagé dans ces transactions est classé
selon une échelle de 0 à 10
En effet, B.I n’est pas la seule organisation qui essaie de guider les investisseurs
étrangers où ils doivent s’attendre à une fréquente demande de corruption. Un
nombre d’organisations à but lucratif et non-lucratif ont construit des indices
similaires. Aujourd’hui, c’est l’indice de perception de corruption(CPI) construit
par Transparency International-ONG qui s’est donnée pour objectif lutte contre
corruption- qui est le plus connu et utilisé dans les recherches et débats publics.

I.1.2.1- Indice de perception de corruption :


CPI est l’indicateur quantitatif le plus général- qui porte sur un bon nombre des
pays – disponible. Il est accompli par des recherches à l’université de Gottfried
(Allemagne), avec JOHAN LAMBSDORFF comme chef. Le CPI évalue le degré
auquel les agents publics sont supposés accepter des payements illicites. L’indice
classifie les pays sur une échelle de 10 à 0 en se référant au niveau perçu de
corruption : 10 parfaitement intègre, 0 pays totalement corrompu.
Le CPI 2000 inclut 90 pays [Tableau I] est basé sur 17 différents sondages et
études conduites par 9 organismes indépendants, non pas par T.I. Aucune de ces
études ne porte seulement sur corruption, mais couvre d’autres propos relatifs
au développement et investissement. T.I utilise seulement les données sur
corruption. Le CPI est donc principalement « poll of polls » qui reflète les
impressions des investisseurs et des analyses de risque qui ont été interrogés
des différentes méthodes.

22
II- PERSPECTIVES ECONOMIQUES ET ANALYSES
QUANTITATIVES DE QUELQUES CAUSES DE
CORRUPTION

Dans cette section, simple discussion de la littérature économétrique qui explore


ici seulement deux causes de corruption. Fondée sur les indices et données des
différents pays (la plupart des P.V.D), la majorité des recherches économétriques
assument comme premier approximation : indépendantes les variables qui
« causent » corruption sans un effet de retour de corruption elle-même
Il est presque toujours difficile d’évaluer si la corruption cause les autres
variables ou elle mémé la conséquence de certains caractéristiques
[LAMBSDORFF 1999] .

II.2- Corruption et niveau de développement économique :


Une analyse régressive faite par [PALDAM et TREISMAN 2000] démontre que
de loin le plus important déterminant de corruption c’est le développement
économique mesuré par PIB réel/tête. La causalité apparaît entre développement
économique et un niveau bas de corruption d’une part, et entre corruption et bas
niveau de développement d’autre part.

II.2.1- Salaires dans le secteur public :


[RIJCKEGHEM et WEDER 1997] prospectent jusqu’ où le niveau de salaire dans
le secteur public est lié au niveau de corruption. Leur esquisse est que les bas
salaires poussent les agents publics à augmenter leurs revenus illégaux, alors
que des salaires plus haut impliquent un coût plu élevé pour le principal. Sur un
échantillon de 28 pays, elles trouvent une influence négative significative des
salaires- dans le secteur public relatif aux salaires dans le secteur privé- par
rapport au niveau de corruption : si les salaires dans le secteur public doublent,
l’indice de corruption d’un pays s’améliore de 2 points dans le CPI de T.I. Mais il
y a un problème de causalité dans leur analyse car les pays pauvres n’ont pas
des grands budgets et par conséquent les salaires restent bas.

III- PERSPECTIVES ECONOMIQUES ET ANALYSES


QUANTITATIVES DE CONSEQUENCES DE CORRUPTION :
III.1- Coûts et avantages de corruption :
Selon les protagonistes de la littérature classique de corruption ; les avantages
économiques de corruption excédent les coûts (NYE 1967) [Débat classique]. En
explorant, des données de trois études portant sur des multinationales ;
[KAUFMAN et WEI 1999] examinent la relation entre paiements illicites, perte de
temps avec le bureaucrate et coût de capital.

23
Contrairement à ce que prédit la littérature classique ; ils déduisent que les
compagnies qui payent plus de commissions supplémentaires perdent plus- et
non-moins du temps avec le bureaucrate en négociant les réglementations et
font face avec un coût de capital plus élevé.
Il est facile de dénicher des arguments théoriques qui supportent les deux
points de vue du fonctionnement et dysfonctionnement ; cependant une
révision systématique d’une évidence empirique ne donne pas une
réponse définitive.

III-2 Corruption et taux d’investissement :


Une étude empirique influente est accomplie par [MAURO1995] ; il vise :
à identifier les canaux à travers,lesquels corruption et autres facteurs
institutionnels affectent croissance économique et à quantifier la
magnitude de ces effets. Il se sert des différents indice de B.I (section I)
selon MAURO ; un indicateur de corruption plus précis est la simple
moyenne de trois indicateurs : système judiciaire, bureaucratie « red
tape » et corruption.

Il existe une forte corrélation entre ces trois indices ; le nouveau indice
obtenu est appelé l’indice de « l’efficience administrative ». [MAURO1995]
conclut que corruption a un impact négatif sur le ratio
investissement/PIB :taux d’investissement.
Autre étude supporte les conclusions de MAURO : BRUNETTI , KISUNKO et
WEDER se servant de l’indice de corruption développé par la banque
mondiale et l’université de Bascal(WB/VB-Index) sur un échantillon de 41
pays, se trouvent que corruption réduit significativement le taux
d’investissement.

Le même [MAURO1997 ]faisant usage de l’indice PRS(Political Risk


Services) a mené une étude auprès de 67 pays et courant la période
(1960-1985), s’accorde que si un pays comme l’Égypte améliorait son
efficacité administrative et réduisant au niveau de corruption pour le
ramener à celui de l’Argentine, obtenant ainsi une note de 6 /10 au lieu de
4/10( 0 totalement corruption et 10 parfaitement intègre) son taux
d’investissement augmenterait de 3% et son taux de croissance de 0.5%.

[WEDEMAN 1996] se demande sur la généralité des résultats de MAURO


selon le premier, la corrélation entre corruption et investissement pourrait
être grande pour des pays avec un niveau de corruption bas, mais elle
perd de pouvoir de signification pour des pays avec un niveau élevé de
corruption pour cette raison assumer que corruption réduit
systématiquement la croissance à travers la baisse de l’investissement
n’est pas totalement justifiée.
La principale critique de WEDEMAN est que MAURO traite corruption
comme un phénomène indifférencié et il argue que l’impact de corruption
ne dépend pas seulement de son montant mais aussi de la forme qu’elle
prenne.

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CONCLUSION

Alors, comment cette analyse économique peut-elle nous aider ? Elle nous
donne une idée sur les causes de corruption, en passant par les concepts
d’asymétrie d’information, de pouvoir, de monopoles et de rentes. Ces
causes, à leurs tours, peuvent être source de distorsions et d’inefficience
et mettent en évidence les rôles de développement et la faiblesse des
salaires des agents.
Malheureusement, la plupart des études souffrent d’un manque de
données et elles ont surtout porté jusqu’ici sur les pays en voie de
développement.
Pourtant , corruption est bien présente aussi dans les pays développés
surtout au niveau de réseaux d’entreprises.
La poursuite de travaux dans ce domaine permettrait de brosser un
tableau plus clair, plus complet de la corruption en général et de ses
coûts. En attendant,la corruption continuera d’être une affaire plutôt
obscure.

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BIBLIOGRAPHIE

LAMBSDORFF,J(2001)
« How corruption in government affects public Welfare- A Review of
theories »,Internet center for corruption research, contribution n°8 ,
(Janvier2001).
http://www.icgg.org/corruption

ANDVIG , FJELDSTAD(2000)
« Research on corruption, a policy oriented survey », internet center for
corruption, contribution n°7 (Décembre 2000).
LAFAY ,J.D(1990)
L’économie de corruption :analyse de la SEDEIS , n°74(Mars 1990)
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com
ATWOOD(1998) :
« Corruption continue de faire obstacle au développement » ;
usinfo.state.gov/journals

FAVERAU.O(2000)
« La science économique entre deux siècles », Revue La Recherche P62-
67.(Décembre 2000)

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