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Heidegger cours 4

Rappel

Première tâche de SZ

« L’interprétation du Dasein par rapport à la temporalité et l’explication du temps comme horizon


transcendantal de la question de l’Être »

1-Analyse fondamentale préparatoire du Dasein


2-Dasein et temporalité
3-Temps et être (Section inédit)

1.7 La tâche d’une destruction de l’histoire de l’ontologie (2 tâche)

-Présentée comme seconde tâche dans SZ


-La destruction représentait peut-être la tâche originelle de Heidegger
-Le terme, un peu scolaire, analytique n’apparaît que dans SZ

« L’herméneutique phénoménologie de la facticité se voit donc assigner comme tâche (…) de


défaire l’interprétation reçue et dominante et d’en dégager les motifs cachés, les tendances et les
voies implicites, et remonter à la faveur d’un retour déconstructeur, aux sources qui ont servi de
motif à l’interprétation . L’herméneutique n’accomplit donc sa tâche que par le biais de la
destruction » (Interprétation phénoménologiques d’Aristore, 1922, 32)

La conception de SZ est plus mûrie :

-Une analytique du Dasein doit livrer le fil conducteur qui présidera à la destruction de l’histoire
de l’ontologie (Construire avant de détruire)

Destruktion

« Mot étranger » en allemand, car emprunté aux langues latines.


L’équivalent allemand serait : Zerstörung.
A priori, le sens de Destruktion est le même qu’en français : détruire, jeter bas, faire disparaître.

Deux malentendus à éviter à propos de la « Destruktion de l’histoire de l’ontologie »

1-Y voir une tâche purement historique


2-En faire une entreprise seulement négative

SZ 22-23 M38 « La destruction n’a pas « le sens négatif d’une évacuation de la tradition
ontologique ». Elle veut plutôt faire ressortir ses possibilités positives. La destruction est donc
positive et « vise l’aujourd’hui »
Le sens positif de la Destruktion

-Le propos est de détruire les recouvrements (issus de la tradition) afin de dé-couvrir les
phénomènes.
-Détruire, c’est ici « désobstruer »
-(Vezin traduit Destruktion par « désobstruction »)

De-struere (latin)

Strues, -is : amas, accumulation, pile, couche, strate


De-struo : détruire, dégager ces couches ou alluvions, qui se sont superposées sur les
phénomènes
Synonymes : dégager, désassembler, déconstruire (Derrida)

 Ce qui est détruit, c’est l’histoire de l’ontologie :entendons l’empire qu’elle exerce encore
secrètement aujourd’hui.
S’il faut la détruire, c’est que le Dasein, être historique, succombe imperceptiblement à la
tradition. (Qui se comprend à partir de l’héritage traditionnelle)

SZ 21, M 38 « Le Dasein a non seulement l’inclination à succomber au monde où il est, et à


s’interpréter, par effet de retour à partir de lui, mais encore et du même coup le Dasein
succombe alors à sa tradition plus ou moins expressément saisie »

« Si la question de l’être requiert d’elle-même qu’elle soit reconquise la transparence de sa


propre histoire, alors il est besoin de secouer la tradition durcie et de la libérer [Ablösung] des
recouvrements [Verdeckungen] accumulés par elle. Cette tâche, nous la comprenons comme la
destruction suivant le fil conducteur de la question de l’être, du fonds traditionnel de l’ontologie
antique qui reconduit celle-ci aux expériences originelles où les premières déterminations de
l’être par la suite directrices, ont été conquises »  Il faut faire retour à des expériences
originelles qui font sens aujourd’hui

 Parler de « libération », c’est donner à entendre que la destruction comporte à l’évidence un


volet critique.

SZ 23, M29 « La destruction a une tâche positive ; sa fonction négative demeure implicite et
indirecte »

Que s’agit-il de détruire au juste ?

Heidegger se propose d’attirer l’attention sur des décisions capitales qui ont déterminé l’histoire
de l’ontologie et qui ont eu pour résultat de recouvrir de manière fatale la question de l’être (et du
temps).

- La tradition a tjrs compris l’être à partir du temps (Voir exemples notes cours 3 vers la fin),
mais sans qu’on s’en rendre compte. L’être est alors compris comme présence permanente. D’où
vient cette interprétation ? Ses motifs ? Ses ressors ?
 C’est la question de être et temps : pourquoi l’être a tjrs été compris par rapport au temps ? Il
faut interroger les fondements de cette interprétation qui semble évidente depuis toujours.
Heidegger croit qu’il faut faire une expérience fondamentale de l’ÊTRE
- Il faut dé-couvrir cette conception de l’être, et faire une expérience fondamentale de l’Être

SZ 26, M41 « Cependant, cette interprétation grecque de l’être s’accomplit sans aucun savoir
exprès du fil conducteur qui y fonctionne, sans connaissance ou même sans compréhension de la
fonction ontologique fondamentale du temps, sans aperçu sur le fondement de la possibilité de
cette fonction. (On base notre connaissance de l’être sur le temps, sans se questionner pourquoi).
Au contraire, le temps lui0même pris comme un étant parmi le reste de l’étant, et l’on tente de le
saisir lui-même en sa structure ‘être à partir de l’horizon d’une compréhension de l’être,
orientée tacitement et naïvement sur lui. »

On a compris l’être silencieusement à partir du temps dans la tradition, mais comme a t-on
compris le temps ? Les grecques ont étudié le temps, mais l’on compris par le cercle
ontochronique …

Le cercle ontochronique (Derrida)

Être  Compris par le temps


Le temps  Toujours compris à partir d’une conception de l’être, MAIS compris par le temps,
compris comme présence permanente.

 L’être du temps lui-même tacitement compris à partir d’une intelligence déjà temporelle
de l’être : celle qui privilégie le présent, la reproduction du maintenant (Conception
vulgaire du temps, temps infini)

-Cette conception du temps n’est pas la seule


-Peut-être y a-t-il une conception plus authentique de l’être

*Fusis (Chez Heidegger) : jaillir, accéder à la lumière


*Eidos (Chez Platon) : Permanence

La tâche destructrice de SZ (En bref)

-Détruire, c’est-à-dire faire voir le lien (oublié, caché) entre l’être et le temps.
(Parce que la tradition a toujours compris l’être par le temps, et une conception vulgaire du
temps)

Le lien intime de l’être et du temps

Il s’agit du fil conducteur qui a inconsciemment guidé toute l’histoire de l’ontologie. Seul Kant
l’aurait pressenti dans son « schématisme » (Tous les phénomènes sont compris à partir du
temps).

Le plan de la 2e partie de SZ (2e partie non-publiée)

2.1. La doctrine kantienne du schématisme et du temps comme étape préparatoire d’une


problématique de l’être temporal. (=Détruire Kant) (Kant et le problème de la mtaphysique)

2.2. Les fondations ontologiques du cogito sum de Descartes et la reprise de l’ontologie


médiévale dans la problématique de la res cogitans. (=Détuire cette conception)

2.3. Le traité d’Aristote sur le temps comme le discrimen de la base phénoménale et des limites
de l’ontologie antique. ( Détruire conception de l’être compris par le temps, comme permanence)
(Voir para 81-82 de SZ pour Aristote et le temps)

Le résultat de la destruction de SZ

- Le lien entre l’être et le temps qui a fondé l’histoire de l’ontologie reposait sur une intelligence
inauthentique du temps (le temps comptable et sécurisant du présent qui se répète à l’infini =
temps vulgaire)

- La destruction promet ainsi d’élaborer une conception plus originelle de l’être et du temps.
« Être et temps » est donc le thème souterrain (inconscient) de toute l’histoire de l’ontologie,
mais que l’ouvrage de Heidegger aurait été le premier a rendre perceptible et à tenter de penser de
manière plus originelle.

Être et temps selon le cours de 1936 sur Schelling

- Être et temps :
1- C’est l’événement de la métaphysique occidentale, qui a commencé avec Platon, qui s’est
achevé avec Nietzsche.

2- La prise de conscience du rapport entre l’être et le temps (Dans SZ)

3- La tentative de penser ce lien de manière plus originelle encore à partir de la finitude du


Dasein (l’être-pour-la-mort)

1.8 La méthode phénoménologique de la rechercher (SZ para 7)

- Pour Heidegger, la phénoménologie n’est pas le titre d’un domaine d’objet (Comme théologie,
sociologie, etc)

- N’est ni le titre d’un courant philosophique,

-C’est le nom d’une méthode , c’est la façon dont on va parler de la philosophie


-Par là, Heidegger s’inscrit dans la continuité de Husserl. Seulement : il ne fera pas directement
allusion à la méthode de Husserl (réduction, épochè, etc), ni même à ses écrits.
 Il est donc permis de se demander si Heidegger reste bien fidèle à l’approche de Husserl
- Il va plutôt présenter sa propre méthode

Comment Heidegger présent-t-il sa méthode phénoménologique ?

- Il l’explicite à partir d’une étymologie des notions de phénomène et de logos, suivant une
méthode, l’étymologie, qu’il portera à de très hauts sommets.

Phenomenon (En grec) : Prendre les choses comme elles se montrent, sans les conceptualiser, les
catégoriser, les détruire en les enfermant. Ce qui se montre à partir de soi-même.

Logos : rendre manifeste : énoncer, dire, se qui se montre à partir de soi-même, rendre manifeste
les phénomènes.

Faire de la phénoménologie : « faire voir à partir de lui-même ce qui se montre, tel qu’il se
montre, à partir de lui-même » SZ 34, M47

La méthode phénoménologique comporte d’abord ici un sens négatif ou prohibitif :


- Il faut « s’interdire toute détermination qui n’est pas puisée à la source » (SZ 35)

La maxime phénoménologique est donc : Aux choses elle-mêmes !


- Heidegger note qu’il s’agit d’une maxime « largement évidente » [reichlich
selbstverständlich], c’est-à-dire qu’elle « enfonce une porte ouverte », ou qu’elle « va
parfaitement de soi et n’est qu’une expression du principe de toute connaissance scientifique »
 P-t une critique de la naïveté decriptive de Husserl

Que veut dire le terme phénomène ?

1er sens (fondamental) : Sichzeigen = l’automanifestation, « ce-qui-se-montre-en-lui-même », le


« se-montrer »

2e sens (dérivé) : Scheinen = paraître, apparaître, semblance, illusion

3e sens (encore plus dérivé) : Erscheinung = « le fait pour qqch qui se montre de s’annoncer par
qqch qui ne se montre pas ( le symptôme, l’indice,
etc.)
1. sous-sens : S’annoncer comme ne pas se montrer
2. sous-sens : Le fait de l’annonce elle-même
3. Le se-montrer pris au sens premier de phénomène
4. Le sens kantien où l’apparition renvoie à un non-manifeste

L’erscheinung est dit le 3e sens dérivé, parce qu’il ne s’agit pas d’un « se-montrer », mais d’un
s’annoncer [Sichmelden].

 Il est essentiel, dit souvent Heidegger, que le phénomène puisse être « recouvert ». C’et
donner à entendre que les sens 1 (automanifestation) et 2 (« paraît »)

« L’essentiel, pour une compréhension plus poussée du concept de phénomne est d’apercevoir
commen ce qui est nommé dans les deux significations de phénomenon (phénomène au sens de
ce qui se montre, au sens de l’apparence) forme une univté structurelle.
 La manifestation de phénomène comporte toujours une apparence, certains recouvrements.

 Qui dit phénomène, dit donc manifestation mais aussi (et en même temps) une manifestation
qui recouvre.
- C’est l’ambiguïté de toute manifestation, voire de toute vérité. D’où la nécessité pour la
phénoménologie de distinguer les modalités de recouvrement.

Les modalités du recouvrement [Verdeckung]

- Unentdecktheit : Le non- ou pas encore- découvert : Il n’y a ici ni connaissance ni


inconnaissance

-Verschüttung : L’obstruction : Dévoilement suivi d’un recouvrement


a) Totale
b) Partielle (la plus fréquente) Phénomène découvert, puis recouvert en partie
- Peut être : 1. Accidentel, fortuit
2. Nécessaire :On pense à l’être = été découvert, puis recouvert en partie

Qu’est-ce que la phénoménologie doit montrer ?

« Qu’est-ce donc que la phénoménologie doit faire voir ? (SZ 35, M47)
« Qu’est-ce qui, par son essence, est nécessairement le thème d’une mise en lumière expresse ? »
« Manifestement ce qui, de prime abord et le plus souvent, ne se montre justement pas, ce qui,
par rapport à ce qui se montre de prime abord et le plus souvent, est en retrait [verborgen :
caché], mais qui en même temps appartient essentiellement, en lui procurant sens et fondement
[Sinn und Grund], à ce qui se montre de prime abord et le plus souvent »  L’être

« Et c’est précisément parce que les phénomènes de prime abord et le plus souvent, ne sont pas
donnés qu’il est besoin de phénoménologie. L’être-recouvert est le concept complémentaire du
phénomène » (SZ 36, M48)

Le concept phénoménologie de phénomène (SZ 35, M48)

« Le concept phénoménologique de phénomène désigne, au titre de ce qui se montre, (1) l’être de


l’étant, (2) sons sens, (3) ses modifications et ses dérivés » (SZ 35, M48)
Or, ce phénomène est d’abord recouvert.

Problème
Comment faire voir ce qui ne se montre pas ?
 Par l’herméneutique (Interpréter ce qui se montre, à ce que)
1.9 L’assise herméneutique de la phénoménologie

Le jeune Heidegger se servait volontiers du terme d’herméneutique pour décrire sa méthode et sa


pensée.
- Le terme désignait autrefois l’art d’interpréter les textes
- L’herméneutique est le mode d’accès de la facticité (= Dasein) parce que celle-ci est d’emblée
herméneutique : - La facticité (Dasein) est 1) capable d’interpréter
2) elle en a besoin
3) se tient déjà au sein d’une interprétation

Herméneutique « de » la facticité –au double sens génitif


1- Subjectif : l’herméneutique relève déjà de la facticité
2- Objectif : la philosophie doit proposer une herméneutique, un éclaircissement de cette
facticité.

Sa finalité : rendre la facticité accessible à elle-même.

« L’herméneutique a pour tâche de rendre chaque Dasein attentif à son être, à le lui
communiquer, à traquer l’aliénation de soi [Selbstentfremdung]qui afflige le Dasein »
« Le thème de l’herméneutique est donc le Dasein de chacun, interrogé de manière
herméneutique quant à son caractère d’être afin de développer un éveil radical (du dasein) à
propos de lui-même. »

L’herméneutique dans SZ

- Est évoquée après la méthode phénoménologique, mais pour indiquer son modus operandi

« Considérée en son contenu, la phénoménologie est la science de l’être de l’étant –


l’ontologie. Lors de notre éclaircissement des tâches de l’ontologie, nous est apparue la
nécessité d’une ontologie fondamentale ayant pour thème l’étant ontologico-ontiquement
privilégié, le Dasein, mais aussi pour intention de se convoquer devant le problème cardinal, à
savoir la question du sens de l’être du Dasein »

« Or la recherche même nous montrera que le sens méthodique de la description


phénoménologique est l’interprétation [Auslegung – explicitation] »

- Le logos de la phénoménologie du Dasein a le caractère de l’interprété, par lequel sont annoncés


à la compréhension d’être qui appartient au Dasein lui-même 1- le sens authentique de l’être et 2-
les structures fondamentales de son propre être.

Pourquoi faut-il annoncer au Dasein le sens de l’être et les structures de son être = Pourquoi une
herméneutique ?

+ ou – expliqué par Heidegger


Hypothèse : il est besoin d’une explicitation herméneutique, parce que le sens de l’être et les
structures du Dasein restent d’abord recouverts ou dissimulés en vertu d’un recouvrement
nécessaire.
(Z 36, M48) « Le mode d’encontre de l’être et des structures d’être (…) doit tout d’abord être
conquis sur les objets de la phénoménologie. » Pour cela il faut « traverser les recouvrements
régants » par le biais d’une herméneutique dé-couvrante.

Quatre sens de l’herméneutique dans SZ (37-38, M49)

1- La phénoménologie du Dasein est herméneutique au sens originel du mot, d’après lequel


il désigne le travail de l’interprétation-explicitation [Auslegung = interpréter, étaler (aus-
legen), ex-pliciter. Interpréter, c’est ex-pliciter donc « détruire ».

2- « Cependant, dans la mesure où par la mise à découvert du sens de l’être et des structures
fondamentales du Dasein en général est ouvert l’horizon de toute recherche ontologique
ultérieur sur l’étant qui n’est pas Dasein, cette herméneutique devient en même tems
« herméneutique », au sens de l’élaboration des conditions de possibilités de toute
recherche ontologique.

3- « Et pour autant, enfin, que le Dasein a la primauté ontologique sur tout étant – en tant
qu’il est dans la possibilité de l’existence -, l’herméneutique en tant qu’interprétation –
explicitation (Auslegung) de l’être du Dasein reçoit un 3e sens spécifiquem à savoir le
sens, philosophiquement premier, d’une analytique de l’existentialité de l’existence.

4- « Dans cette herméneutique, en tant qu’elle élabore ontologiquement l’historicité du


Dasein comme la condition ontique de possibilité de la recherche historique, s’enracine
par conséquent ce qui n’est nommé que dérivativement « herméneutique « : la
méthodologie des sciences historiques de l’esprit. »

En bref : Le phénomène a quelque chose de recouvert, qu’il faut expliciter, d’où l’introduction de
l’herméneutique qui a 4 sens : 1- expliciter les phénomènes, 2- élabore les fondements
phénoménologiques ultérieurs, 3- analytique de l’existentialité du Dasein, de l’existence, 4-
méthodologie des sciences historiques de l’esprit.

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