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Rappel
Première tâche de SZ
-Une analytique du Dasein doit livrer le fil conducteur qui présidera à la destruction de l’histoire
de l’ontologie (Construire avant de détruire)
Destruktion
SZ 22-23 M38 « La destruction n’a pas « le sens négatif d’une évacuation de la tradition
ontologique ». Elle veut plutôt faire ressortir ses possibilités positives. La destruction est donc
positive et « vise l’aujourd’hui »
Le sens positif de la Destruktion
-Le propos est de détruire les recouvrements (issus de la tradition) afin de dé-couvrir les
phénomènes.
-Détruire, c’est ici « désobstruer »
-(Vezin traduit Destruktion par « désobstruction »)
De-struere (latin)
Ce qui est détruit, c’est l’histoire de l’ontologie :entendons l’empire qu’elle exerce encore
secrètement aujourd’hui.
S’il faut la détruire, c’est que le Dasein, être historique, succombe imperceptiblement à la
tradition. (Qui se comprend à partir de l’héritage traditionnelle)
SZ 23, M29 « La destruction a une tâche positive ; sa fonction négative demeure implicite et
indirecte »
Heidegger se propose d’attirer l’attention sur des décisions capitales qui ont déterminé l’histoire
de l’ontologie et qui ont eu pour résultat de recouvrir de manière fatale la question de l’être (et du
temps).
- La tradition a tjrs compris l’être à partir du temps (Voir exemples notes cours 3 vers la fin),
mais sans qu’on s’en rendre compte. L’être est alors compris comme présence permanente. D’où
vient cette interprétation ? Ses motifs ? Ses ressors ?
C’est la question de être et temps : pourquoi l’être a tjrs été compris par rapport au temps ? Il
faut interroger les fondements de cette interprétation qui semble évidente depuis toujours.
Heidegger croit qu’il faut faire une expérience fondamentale de l’ÊTRE
- Il faut dé-couvrir cette conception de l’être, et faire une expérience fondamentale de l’Être
SZ 26, M41 « Cependant, cette interprétation grecque de l’être s’accomplit sans aucun savoir
exprès du fil conducteur qui y fonctionne, sans connaissance ou même sans compréhension de la
fonction ontologique fondamentale du temps, sans aperçu sur le fondement de la possibilité de
cette fonction. (On base notre connaissance de l’être sur le temps, sans se questionner pourquoi).
Au contraire, le temps lui0même pris comme un étant parmi le reste de l’étant, et l’on tente de le
saisir lui-même en sa structure ‘être à partir de l’horizon d’une compréhension de l’être,
orientée tacitement et naïvement sur lui. »
On a compris l’être silencieusement à partir du temps dans la tradition, mais comme a t-on
compris le temps ? Les grecques ont étudié le temps, mais l’on compris par le cercle
ontochronique …
L’être du temps lui-même tacitement compris à partir d’une intelligence déjà temporelle
de l’être : celle qui privilégie le présent, la reproduction du maintenant (Conception
vulgaire du temps, temps infini)
-Détruire, c’est-à-dire faire voir le lien (oublié, caché) entre l’être et le temps.
(Parce que la tradition a toujours compris l’être par le temps, et une conception vulgaire du
temps)
Il s’agit du fil conducteur qui a inconsciemment guidé toute l’histoire de l’ontologie. Seul Kant
l’aurait pressenti dans son « schématisme » (Tous les phénomènes sont compris à partir du
temps).
2.3. Le traité d’Aristote sur le temps comme le discrimen de la base phénoménale et des limites
de l’ontologie antique. ( Détruire conception de l’être compris par le temps, comme permanence)
(Voir para 81-82 de SZ pour Aristote et le temps)
Le résultat de la destruction de SZ
- Le lien entre l’être et le temps qui a fondé l’histoire de l’ontologie reposait sur une intelligence
inauthentique du temps (le temps comptable et sécurisant du présent qui se répète à l’infini =
temps vulgaire)
- La destruction promet ainsi d’élaborer une conception plus originelle de l’être et du temps.
« Être et temps » est donc le thème souterrain (inconscient) de toute l’histoire de l’ontologie,
mais que l’ouvrage de Heidegger aurait été le premier a rendre perceptible et à tenter de penser de
manière plus originelle.
- Être et temps :
1- C’est l’événement de la métaphysique occidentale, qui a commencé avec Platon, qui s’est
achevé avec Nietzsche.
- Pour Heidegger, la phénoménologie n’est pas le titre d’un domaine d’objet (Comme théologie,
sociologie, etc)
- Il l’explicite à partir d’une étymologie des notions de phénomène et de logos, suivant une
méthode, l’étymologie, qu’il portera à de très hauts sommets.
Phenomenon (En grec) : Prendre les choses comme elles se montrent, sans les conceptualiser, les
catégoriser, les détruire en les enfermant. Ce qui se montre à partir de soi-même.
Logos : rendre manifeste : énoncer, dire, se qui se montre à partir de soi-même, rendre manifeste
les phénomènes.
Faire de la phénoménologie : « faire voir à partir de lui-même ce qui se montre, tel qu’il se
montre, à partir de lui-même » SZ 34, M47
3e sens (encore plus dérivé) : Erscheinung = « le fait pour qqch qui se montre de s’annoncer par
qqch qui ne se montre pas ( le symptôme, l’indice,
etc.)
1. sous-sens : S’annoncer comme ne pas se montrer
2. sous-sens : Le fait de l’annonce elle-même
3. Le se-montrer pris au sens premier de phénomène
4. Le sens kantien où l’apparition renvoie à un non-manifeste
L’erscheinung est dit le 3e sens dérivé, parce qu’il ne s’agit pas d’un « se-montrer », mais d’un
s’annoncer [Sichmelden].
Il est essentiel, dit souvent Heidegger, que le phénomène puisse être « recouvert ». C’et
donner à entendre que les sens 1 (automanifestation) et 2 (« paraît »)
« L’essentiel, pour une compréhension plus poussée du concept de phénomne est d’apercevoir
commen ce qui est nommé dans les deux significations de phénomenon (phénomène au sens de
ce qui se montre, au sens de l’apparence) forme une univté structurelle.
La manifestation de phénomène comporte toujours une apparence, certains recouvrements.
Qui dit phénomène, dit donc manifestation mais aussi (et en même temps) une manifestation
qui recouvre.
- C’est l’ambiguïté de toute manifestation, voire de toute vérité. D’où la nécessité pour la
phénoménologie de distinguer les modalités de recouvrement.
« Qu’est-ce donc que la phénoménologie doit faire voir ? (SZ 35, M47)
« Qu’est-ce qui, par son essence, est nécessairement le thème d’une mise en lumière expresse ? »
« Manifestement ce qui, de prime abord et le plus souvent, ne se montre justement pas, ce qui,
par rapport à ce qui se montre de prime abord et le plus souvent, est en retrait [verborgen :
caché], mais qui en même temps appartient essentiellement, en lui procurant sens et fondement
[Sinn und Grund], à ce qui se montre de prime abord et le plus souvent » L’être
« Et c’est précisément parce que les phénomènes de prime abord et le plus souvent, ne sont pas
donnés qu’il est besoin de phénoménologie. L’être-recouvert est le concept complémentaire du
phénomène » (SZ 36, M48)
Problème
Comment faire voir ce qui ne se montre pas ?
Par l’herméneutique (Interpréter ce qui se montre, à ce que)
1.9 L’assise herméneutique de la phénoménologie
« L’herméneutique a pour tâche de rendre chaque Dasein attentif à son être, à le lui
communiquer, à traquer l’aliénation de soi [Selbstentfremdung]qui afflige le Dasein »
« Le thème de l’herméneutique est donc le Dasein de chacun, interrogé de manière
herméneutique quant à son caractère d’être afin de développer un éveil radical (du dasein) à
propos de lui-même. »
L’herméneutique dans SZ
- Est évoquée après la méthode phénoménologique, mais pour indiquer son modus operandi
Pourquoi faut-il annoncer au Dasein le sens de l’être et les structures de son être = Pourquoi une
herméneutique ?
2- « Cependant, dans la mesure où par la mise à découvert du sens de l’être et des structures
fondamentales du Dasein en général est ouvert l’horizon de toute recherche ontologique
ultérieur sur l’étant qui n’est pas Dasein, cette herméneutique devient en même tems
« herméneutique », au sens de l’élaboration des conditions de possibilités de toute
recherche ontologique.
3- « Et pour autant, enfin, que le Dasein a la primauté ontologique sur tout étant – en tant
qu’il est dans la possibilité de l’existence -, l’herméneutique en tant qu’interprétation –
explicitation (Auslegung) de l’être du Dasein reçoit un 3e sens spécifiquem à savoir le
sens, philosophiquement premier, d’une analytique de l’existentialité de l’existence.
En bref : Le phénomène a quelque chose de recouvert, qu’il faut expliciter, d’où l’introduction de
l’herméneutique qui a 4 sens : 1- expliciter les phénomènes, 2- élabore les fondements
phénoménologiques ultérieurs, 3- analytique de l’existentialité du Dasein, de l’existence, 4-
méthodologie des sciences historiques de l’esprit.