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TES1. Intégration européenne et politiques économiques et sociales. Exercice : correction de la fiche de synthèse.

Dans quelle mesure faut-il réduire l’intervention de


l’Etat ?
Comment utiliser des connaissances issues de tous les dossiers étudiés cette année ?

L’Etat peut perturber le fonctionnement optimal de l’économie de Les missions de l’Etat demeurent essentielles pour concilier
marché. efficacité économique et justice sociale.

1. Croissance, changement social et développement. 1. Croissance, changement social et développement.


-L’ouverture internationale et l’économie de marché ont favorisé le développement -La croissance et le développement doivent s’accompagner d’une intervention de
économique des pays industrialisés sur le long terme : l’émergence de l’Occident l’Etat pour lutter contre les lacunes du marché : les principales sont les
s’est appuyée sur les sciences et les techniques depuis la révolution industrielle, qui externalités et les biens collectifs.
ont autorisé une forte progression de la productivité du travail, du niveau de vie -La croissance à long terme doit s’appuyer sur des institutions efficaces qui
(PIB/habitant, ppa). favorisent l’enrichissement individuel et les forces du marché (Etat de droit, sécurité
-D’un point de vue historique, les forces du marché ont montré leur supériorité des biens et des personnes, respect de la propriété privée, droit des affaires,
dans l’allocation optimale des ressources : le libéralisme économique est protection de la propriété intellectuelle, etc.)
demeuré le moteur de la création de richesses à long terme. Or l’Etat peut entraver -Historiquement, l’Etat a piloté le développement économique (dès le XIXème
la création de richesses en perturbant le fonctionnement du marché (fiscalité, prix siècle en France par exemple avec les réformes du Second Empire, le
administrés, corruption, lourdeurs bureaucratiques, etc.) L’individualisme et développement des canaux fluviaux, des voies ferrées…)
l’initiative privée ont donc largement favorisé l’enrichissement des PDEM. -Depuis les années 70, les préoccupations écologiques ont rendu indispensable
-D’un point de vue historique, la période des Trente Glorieuses s’est accompagnée la réglementation de l’Etat pour réduire les externalités négatives.
d’un rythme élevé des gains de productivité, ce qui a permis une répartition
équitable salaires/profits.

2. Croissance, capital et progrès technique. 2. Croissance, capital et progrès technique.


-L’économie de marché est fondée sur le rôle de l’entrepreneur qui prend des - La croissance de long terme doit s’appuyer sur une mobilisation de la dépense
risques pour révolutionner les structures du capitalisme et mettre en œuvre les publique pour stimuler la productivité des entreprises privées : l’Etat doit mettre en
innovations, nécessaires à la croissance (entrepreneur schumpétérien). Dans ces œuvre des dépenses en matière de capital humain pour favoriser la qualification
conditions, l’Etat ne doit pas freiner le processus de « destruction créatrice » en de la main-d’œuvre, développer les infrastructures publiques (réseaux de
protégeant les secteurs condamnés par le progrès technologique. transport, de communication), et promouvoir la recherche/ développement
-L’accumulation du capital est permise par l’épargne : dans l’analyse libérale, c’est (technopôles, pôles de compétitivité, etc.). C’est l’apport des nouvelles théories de
donc le stimulant de l’investissement. la croissance (endogène) d’avoir montré le rôle indispensable de l’investissement
-La recherche du profit est le moteur de l’activité économique dans la mesure où public dans l’accumulation du capital.
l’entrepreneur en utilise une partie pour investir et augmenter la productivité et les -L’investissement (FBCF) dépend de la demande anticipée : l’Etat doit la soutenir
capacités de production (théorème de Schmidt). en augmentant les bas revenus, en revalorisant les prestations sociales, et en
-Les entreprises réalisent des investissements immatériels afin de réaliser des mettant en œuvre les
gains de productivité qui soutiendront la croissance intensive dans l’économie -L’investissement dépend aussi des taux d’intérêt (l’Etat et la Banque centrale sont
(dépenses de logiciels, formation de la main-d’œuvre, R&D, brevets, publicité). en mesure de les modifier pour favoriser la rentabilité des projets industriels).
3. Travail et emploi. 3. Travail et emploi.
-Pour les classiques, l’offre globale et la demande globale sont toujours égales dans -Dans la perspective keynésienne, le plein emploi dépend de l’évolution de la
l’économie (loi des débouchés de J.B. Say). demande effective (anticipée par les entreprises) : l’Etat doit donc intervenir pour
-Dans la perspective néoclassique, le plein emploi est assuré si le marché du éviter les crises cumulatives par insuffisance de débouchés (rejet de la loi de
travail fonctionne sans perturbations : le travail est une marchandise comme les J.B. Say). Une baisse des salaires réels ne ferait qu’aggraver la récession.
autres et l’offre de travail et la demande de travail s’équilibrent. Au salaire réel -Ainsi, l’assurance- chômage soutient les revenus dans l’économie, et les
d’équilibre, le chômage ne peut être que volontaire (les travailleurs qui acceptent le syndicats maintiennent la part des salaires dans le PIB, tandis que le secteur public
salaire d’équilibre ont en un emploi). Par contre, le chômage peut persister en (salaire des fonctionnaires) alimentent les débouchés des entreprises privées.
raison d’un coût du travail trop élevé, du rôle néfaste des syndicats qui réclament -Les revenus de transfert soutiennent les bas revenus qui ont la plus forte
des hausses de salaires, des assurances chômage trop généreuses, de la propension à consommer.
protection trop forte des salariés contre les licenciements (rigidités institutionnelles). -Les cotisations sociales alimentent le système de protection sociale et
-Pour éviter le chômage, la réforme structurelle du marché du travail est nécessaire concourent également au soutien de la demande effective (elles évitent un
en faveur de davantage de flexibilité : flexibilité salariale pour améliorer effondrement de la demande).
l’ajustement entre l’offre et la demande de travail. Flexibilité quantitative pour
permettre aux entreprises d’avoir recours aux formes particulières d’emploi (CDD,
stages, missions d’intérim, CNE, etc.) Flexibilité qualitative avec le recours aux
heures supplémentaires.
-L’Etat doit veiller à réduire le coin socio- fiscal pour lutter contre le chômage des
travailleurs non qualifiés (notamment les cotisations sociales payées par
l’employeur).

4. Stratification sociale et inégalités. 4. Stratification sociale et inégalités.


-L’économie de marché peut atteindre l’équilibre général qui est aussi un optimum -Sans intervention de l’Etat, l’économie de marché génère des inégalités de
social au sens de Vilfredo Pareto : on ne peut améliorer la situation d’un individu revenus et de patrimoine extrêmement fortes (répartition primaire). Dans une
sans détériorer celle d’au moins un autre. Dans cette situation, les consommateurs perspective social- démocrate, la création de richesses individuelle s’appuie
maximisent leur satisfaction et les entrepreneurs maximisent leur profit. toujours sur des mécanismes collectifs (rôle de l’Ecole dans la réussite sociale,
-En matière de théorie de la justice sociale, la perspective libérale considère que importance de la santé publique, etc.)
l’Etat ne doit pas redistribuer les richesses car cela décourage les plus performants -L’Etat peut mettre en œuvre des services collectifs qui favorisent la productivité,
au travail et à l’effort, à la création d’entreprises, etc. La concurrence sur le marché la croissance et l’emploi : des travailleurs plus qualifiés, mieux soignés, sont plus
sélectionne les meilleurs projets, élimine les entreprises les moins efficaces, etc. productifs et créent davantage de richesses.
Ainsi, les inégalités économiques (répartition des revenus primaires) reflètent une
concurrence juste : elles sont le moteur du progrès. De plus, les hauts revenus
dégagent l’épargne nécessaire à l’accumulation du capital productif.

5. Intégration et solidarité. 5. Intégration et solidarité.


-L’Etat doit veiller à limiter la redistribution des richesses et réhabiliter la valeur- -L’Etat doit renforcer l’Etat- providence pour lutter contre la pauvreté et
travail (crise de légitimité de l’Etat- providence) : aux politiques d’assistance l’exclusion et limiter les inégalités économiques : dans une logique keynésienne, le
(welfare) doivent se substituer des politiques fondées sur une contrepartie en soutien aux bas revenus permet de soutenir la demande, la croissance et l’emploi.
termes de travail (workfare), ce qui favorise l’intégration sociale. Par ailleurs, un niveau trop élevé d’inégalités augmente les coûts sociaux.
6. Mobilisation sociale et conflits. 6. Mobilisation sociale et conflits.
-L’Etat doit laisser un maximum de liberté aux entreprises et au secteur privé et -L’Etat doit veiller à un partage équitable des fruits de la croissance
favoriser le dialogue social entre les partenaires sociaux (patronat et syndicats). économique entre les entrepreneurs et les travailleurs pour éviter les conflits
sociaux (hausse du SMIC par exemple).
7. Internationalisation des échanges et mondialisation.
-Les Etats doivent veiller à promouvoir le libre-échange : dans le domaine des 7. Internationalisation des échanges et mondialisation.
échanges de biens et services, favoriser la multinationalisation des firmes, et -Les Etats doivent mettre en œuvre des barrières protectionnistes lorsque c’est
l’ouverture aux flux de capitaux. Les barrières protectionnistes doivent être levées nécessaire (industries dans l’enfance selon List, politique commerciale stratégique
en vertu des théories classiques de Smith et Ricardo : la spécialisation selon Krugman).
internationale et l’ouverture aux échanges permettent une meilleure allocation -Les Etats doivent mettre en œuvre des politiques d’attractivité pour attirer les
des ressources productives et donc un gain mutuel (le libre-échange profite à investissements directs étrangers (IDE) : infrastructures publiques, système
tous les partenaires commerciaux). Dans la théorie néoclassique du commerce universitaire efficace, développement de laboratoires de recherche, etc. Le but est
international, les pays doivent se spécialiser dans les productions qui incorporent le de doper la compétitivité- hors prix (innovation).
facteur de production détenu en abondance (travail ou capital). -L’Etat doit favoriser la qualité du système éducatif : en effet le capital humain
-L’Etat doit se désengager en réduisant sa fiscalité et le coût du travail pour permet d’élever la productivité horaire du travail et donc de diminuer le coût
doper la compétitivité- prix des entreprises nationales et attirer les IDE, les salarial unitaire. Dans la concurrence mondiale, c’est un moyen de compenser au
investissements de portefeuille, etc. moins partiellement l’avantage comparatif des pays à bas salaires.
-L’insertion dans le marché mondial permet une convergence des niveaux de vie -Dans la mondialisation, la régulation efficace serait la régulation institutionnelle :
et un enrichissement de tous les pays : le rôle de l’Etat devient alors nécessaire coordination entre Etats- nations, voire institutions mondiales pour faire respecter
pour simplement organiser la concurrence et faire respecter des règles les normes sociales et environnementales, lutter contre les crises financières.
(régulation concurrentielle).

8. Intégration européenne et politiques économiques et sociales. 8. Intégration européenne et politiques économiques et sociales.
-L’intégration européenne a permis de créer une zone de prospérité sur la base des -L’Etat a trois fonctions économiques selon Musgrave : allocation, stabilisation
forces du marché : le marché unique assure les quatre libertés (biens et services, et redistribution. Le marché a des défaillances que l’intervention de l’Etat
hommes et capitaux). La monnaie unique est le complément idéal du marché compense dans ces trois domaines (biens collectifs, politiques conjoncturelles, lutte
unique. L’Europe est avant tout une zone de libre-échange qui s’appuie sur les contre les inégalités économiques et sociales avec l’Etat- providence).
principes du libéralisme économique. -Les politiques conjoncturelles sont nécessaires pour stimuler la croissance et
-Selon la doctrine libérale, il faut « laisser faire les hommes et laisser passer les l’emploi : la politique monétaire de la BCE freine la consommation et
marchandises ». La main invisible d’Adam Smith implique que la recherche de l’investissement si elle est trop restrictive (taux d’intérêt directeur trop élevés 
l’intérêt individuel aboutit à l’intérêt général. Dans la doctrine libérale, l’Etat est un objectif stabilité des prix), et le Pacte de stabilité et de croissance (PSC) empêche
Etat- gendarme (fonctions régaliennes, comme la défense, la police, la justice). les Etats de la zone euro de stimuler l’activité économique (déficit limité à 3% du
-Les politiques conjoncturelles keynésiennes de relance créent des effets PIB). La relance keynésienne est nécessaire lorsque la croissance ralentit mais le
néfastes (inflation, dette et déficits) et seules des politiques structurelles sont « policy- mix » dans la zone euro les contraint fortement, en raison notamment de
efficaces. Dans une économie ouverte, la relance keynésienne ne peut aboutir qu’à l’insuffisance du budget européen et de la concurrence fiscale dans l’UE à 27.
un déséquilibre du commerce extérieur ou à des sorties de capitaux (contrainte -L’intervention de l’Etat reste essentielle pour veiller à la mise en œuvre des
extérieure). Dans la zone euro, les réformes structurelles sont nécessaires. services universels et préserver le modèle social européen. L’ouverture à la
-L’Etat doit se désengager de la production : privatisations, ouverture à la concurrence des monopoles publics doit être conciliée avec la lutte contre
concurrence. l’exclusion sociale au sein de l’Union européenne.
TES1. Intégration européenne et politiques économiques et sociales. Exercice synthétique.

Dans quelle mesure faut-il réduire l’intervention de


l’Etat ?
Comment utiliser des connaissances issues de tous les dossiers étudiés cette année ?

L’Etat peut perturber le fonctionnement optimal de l’économie de Les missions de l’Etat demeurent essentielles pour concilier
marché. efficacité économique et justice social
1. Croissance, changement social et développement. 1. Croissance, changement social et développement.

2. Croissance, capital et progrès technique. 2. Croissance, capital et progrès technique.

3. Travail et emploi. 3. Travail et emploi.


4. Stratification sociale et inégalités. 4. Stratification sociale et inégalités.

5. Intégration et solidarité. 5. Intégration et solidarité.

6. Mobilisation sociale et conflits. 6. Mobilisation sociale et conflits.

7. Internationalisation des échanges et mondialisation. 7. Internationalisation des échanges et mondialisation.


8. Intégration européenne et politiques économiques et sociales. 8. Intégration européenne et politiques économiques et sociales.

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