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Section I : Importance et utilité de l’assurance

L’emploi dans l’assurance : La statistique sur l’effectif du personnel fait ressortir que le secteur de
l’assurance est une branche employant un personnel nombreux dans un contexte international. Il
offre à ses collaborateurs des conditions de travail modernes et supérieures à la moyenne et adapte
sa politique du personnel selon les besoins. Ceci se ressent aussi en matière de rémunération. En
France le total des personnes travaillant dans le secteur des assurances représente environ 1% de la
population active soit prés de 220000 emplois. Quant au Maroc, en 2000, le nombre des
intermédiaires était de 641 au lieu de 526 l’année précédente. Le chiffre d’affaire de l’assurance :
L’assurance occupe une place très importante dans l’économie nationale. Les 14 compagnies et
mutuelles et 930 environ intermédiaires (190 courtiers environ et 740 agents environ) opèrent dans
le marché marocain de l’assurance pour un chiffre d’affaires de 14736,9MDH en 2006 contre 13149,8
MDH en 2005, soit une progression de 12,1 % contre 7.5% en 2005. La progression de la croissance
du chiffre d’affaires est essentiellement due à la forte hausse de l’évolution des assurances-vie qui ont
enregistré une augmentation de 26.7% en 2006 contre 13.4% en 2005. L'assurance voit son champ
s'élargir, avec l'apparition de nouveaux risques de grande ampleur à l'impact financier et humain très
lourd. Au-delà d'un simple rôle d'indemnisation, l'assurance accompagne le développement
économique par la redistribution des risques et des capitaux. Personne ne conteste l’utilité de
l’assurance en tant qu’industrie ni en tant qu’entreprise. Pourtant, à y regarder de près, la question de
sa contribution au fonctionnement de l’économie se pose. En effet, elle ne crée pas de richesses
matérielles et elle ne crée pas de monnaie, comme le font les banques grâce aux crédits. L’argent ne
fait que transiter dans ses comptes, depuis les comptes bancaires des cotisants vers ceux des assurés
indemnisés. À première vue, l’assurance s’apparente donc à une administration, tantôt publique,
privée ou hybride, qui redistribue des masses monétaires entre les assurés. Il n'en est rien.
L'assurance est corrélée au développement économique, elle contribue à diminuer le coût du risque
et elle favorise les transferts de capitaux entre les agents averses aux risques et ceux qui sont
disposés à en prendre. Si l’utilité économique de cette industrie de services devait se réduire à la
redistribution, elle serait limitée aux employés des assurances et aux assurés. Pour les économistes,
son utilité réside néanmoins également dans l'externalité qu'elle produit : tous les assurés, mais aussi
les non assurés en profitent. En effet, l’assurance favorise la prise de risque individuelle, donc
l’investissement, d'où la création de richesses et par la suite, d'emplois. Un autre effet externe non
négligeable de l'assurance consiste à réduire les conflits potentiels. Permettre l'investissement et le
développement de certaines activités : Sans assurance, de nombreuses activités seraient fortement
réduites, voire arrêtées. L’industrie automobile par exemple, n’aurait pas pu connaître le
développement que l’on sait. Sans assurance, le moindre accident serait en effet catastrophique, tant
pour les propriétaires des véhicules accidentés, que pour les victimes éventuelles, sans compter les
innombrables délits de fuite qui seraient enregistrés. Quant aux investisseurs, ils ne se risqueraient
pas à investir si le moindre incendie, dégâts des eaux ou rappel des marchandises pour cause de
défauts venaient à détruire leurs stocks et à interrompre leur activité pendant plusieurs mois. Seuls
les plus aisés ou ceux bénéficiant de la couverture de l’État pourraient investir. En matière de
réduction des conflits également, l'assurance joue un rôle primordial. Nul besoin de poursuivre
l’auteur d’un dommage, s’il existe, puisque l’assurance indemnise la victime. Les assureurs ont en
outre une bonne connaissance des probabilités des sinistres. En transférant la gestion des risques à
un assureur, les parties d’un contrat commercial évitent d’avoir à inscrire les probabilités dans les
clauses contractuelles. Elles s’en remettent à l’assureur pour évaluer les primes et donc fournir un
prix du risque que les contractants seraient incapables d’estimer. Réduire le coût de l’endettement :
En l’absence d’assurance, les créanciers exigeraient des garanties ou des taux d’intérêt plus élevés
incorporant une prime de risque supplémentaire. Dans le crédit immobilier, par exemple, sans
assurance, le coût du crédit serait sensiblement plus élevé, ralentissant l’activité du secteur du BTP et
réduisant ainsi la croissance du PIB, c’est-à-dire le bien-être de l’ensemble de la population.
Redistribuer risques et capitaux : L'assurance, une industrie de l’intermédiation financière.
L’assurance sert d'intermédiaire entre les cotisants et les assurés. Toutes ses provisions sont placées
sur les marchés de titres (obligations, actions, bons du trésor) et, dans une moindre mesure, dans
l’immobilier les assurés ont donc directement des droits sur ces titres, tout comme les actionnaires
qui, en se procurant des actions de sociétés d’assurance cotées, achètent indirectement les titres
financiers figurant à l’actif des sociétés d’assurance. L’assurance contribue donc à la liquidité des
marchés de ces titres.

Section II : le rôle des assurances au Maroc

A. L’influence de l’assurance sur l’activité économique : L’envahissement de l’assurance de toutes les


activités économiques de la production de biens et services jusqu’à leur consommation est devenu un
fait qui peut être difficilement méconnu par la plupart des agents économiques. Toutefois, si le
besoin de sécurité crée une demande d’assurance de plus en plus croissante en quantité et en
qualité, celle-ci s’analyse différemment suivant qu’elle provient d’un particulier ou d’une entreprise.
Pour le particulier le mobile économique est une préoccupation d’épargne et l’assurance apparaît
comme un moyen de garantir l’équilibre entre le revenu et la consommation. Pour l’entreprise le
mobile essentiel est l’investissement de remplacement ; qui n’est d’ailleurs pas absent de la
préoccupation du particulier, mais non au même degré que là où il s’agit d’un souci majeur qui
consiste à conserver à un appareil de production son potentiel. Ceci étant, il apparaît donc que
l’assurance est particulièrement imbriquée dans l’activité économique : cette imbrication peut
s’analyser à deux niveaux : D’abord au niveau économique de base (le particulier ou la firme) : niveau
micro-économique. Ensuite au niveau de l’activité économique dans son ensemble : niveau macro-
économique.

Section III : Les problèmes de l’assurance marocaine

Il est indéniable que les compagnies d’assurances possèdent des apports non négligeables à la société
et à l’économie. Ces apports, comme on vient de le voir dans la deuxième section, ont un double
impact, social et économique. Les assurances ont aussi une fonction morale à jouer, c’est la fonction
de régulation des patrimoines. En effet, elles font jouer la solidarité qui permet de faire supporter à la
collectivité les dommages subis par les uns et par les autres.

C’est pour protéger les intérêts des assurés et des épargnants que l’état se resserve le droit
d’intervenir dans les affaires des assurances et que les textes de loi font de la solvabilité une
obligation pour les compagnies qui doivent à tout moment honorer leurs engagements. Or, cette
sacro-sainte règle de solvabilité a été perdue de vue par certaines sociétés qui, profitant de plusieurs
facteurs, ont oublié les règles de bonne gestion. Dès lors, le secteur entre dans une crise qui
l’empêche de trouver le dynamisme nécessaire pour contribuer au développement du pays. Cette
crise semble être plus d’ordre structurel que conjoncturel. Les déficits techniques que connaissent
d’une manière cumulative les entreprises d’assurances, en justifient certainement ce caractère
structurel et supposent une véritable réforme du secteur tenant compte des enjeux économiques et
sociaux en présence pour avant tout sauvegarder les intérêts des assurés. Partant de là, l’objectif est
d’essayer en premier lieu d’analyser les facteurs de blocage du fonctionnement technique, financier
et socio-économique de l’assurance. Aussi seront–nous amenés ensuite à définir des aspects de
l’effort déjà entrepris par l’autorité de tutelle et enfin à proposer des perspectives pour pallier aux
insuffisances susvisées. Les problèmes de l’assurance au Maroc : Le cadre juridique dans lequel
évoluent nos marchés et la crise qui mine nos économies depuis plus de dix ans limitent l’impact de
notre secteur sur l’ensemble de l’activité économique et pourraient, si rien n’est fait pour endiguer
leurs effets négatifs, nous ramener au point de départ. Nous présentons ci-dessous les raisons
principales relatives à cette crise, nous énumérons ces problèmes abstraction faite de leur ordre
d’importance. Les problèmes liés à l’inversion du cycle de production : De ce qui précède, on peut
déduire que l’assurance fonctionne à cycle inversé : l’assureur vend sa marchandise en encaissant des
primes ou des cotisations avant de verser le prix d’achat de cette même marchandise sous forme de
règlement de sinistres. Cette inversion met certes l’assureur à l’abri des crises de trésorerie, mais au
détriment de l’acheteur de sécurité qui risque de voir son assureur disparaître au moment du sinistre.
D’une autre côte, l’un des problèmes délicats qui se pose est la manière dont on doit fixer le prix de
vente sachant que le prix de revient ne sera connu que plus tard. Pour pouvoir résoudre ce problème
des connaissances en termes de tarification des risques sont nécessaires.

Section IV : Structure du marché marocain d’assurance.

1. L’Etat : Dans un but de protection des assurés, l’État contrôle les activités d’assurances et de
réassurance. L’organisme chargé de cette fonction au Maroc est la Direction des Assurances et de la
Prévoyance Sociale (Ministère des Finances). L’État intervient également pour imposer
obligatoirement certaines assurances.

2. Les sociétés d’assurances : Ce sont les preneurs du risque qui encaissent les primes et paient les
sinistres. Au Maroc, on distingue 4 formes de sociétés d’assurances : les sociétés commerciales, les
mutuelles, les organismes de prévoyance sociale, les organismes d’assistance, les intermédiaires
d’assurance.

2.1 Les sociétés commerciales : Ce sont des sociétés à but lucratif. Elles doivent avoir un capital
minimum légalement exigé. Elles sont dirigées par un Conseil d’Administration. Elles peuvent
pratiquer toutes les branches d’assurance, n’ont pas de limitation territoriale au Maroc et travaillent
avec des intermédiaires (agents généraux et courtiers). 2.2 Les mutuelles d’assurances : Ce sont des
associations. Les cotisations sont toujours variables. Elles ne peuvent donc jamais pratiquer
d’opérations impliquant une gestion en capitalisation. Elles ne travaillent jamais avec des
intermédiaires.

2.3 Les organismes de prévoyance sociale : Les mutuelles de prévoyance sociale : Caisse Mutuelle
Interprofessionnelle Marocaine (CMIM) ; Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale
(CNOPS) ; Mutuelle de Prévoyance des Banques Populaires ; Caisse Médicale de l’Office National des
Transports, et d’autres. Les autres organismes à caractère social : La CNSS : Caisse Nationale de
Sécurité Sociale ; La RCAR : Régime Collectif d’Assurance et de Retraite ; La CIMR : La Caisse
Interprofessionnelle Marocaine de Retraite.

2.4 Les organismes d’assistance : ISAAF Mondial Assistance ; Maroc Assistance Internationale. Ce sont
des sociétés spécialisées, ayant pour seule vocation l’assistance des personnes en cas de blessures,
maladies graves, décès et des véhicules en cas de panne, de vol ou d’accident. La Société Centrale de
Réassurance. C’est un établissement public bénéficiant de la garantie de l’Etat. Son statut de
réassureur national lui confère les rôles de régulation du marché et d’économie de devises.

2.5 Les Intermédiaires en assurances : Les agents généraux d’assurances ; Les courtiers ; Les experts ;
Les Actuaires ; Les Consultants ; Les Risk-Managers.

Section V : Les défis du secteur de l’assurance

1. La coassurance : consiste en un partage proportionnel d’un même risque entre plusieurs assureurs.
Chacun accepte un certain pourcentage du risque, reçoit en échange ce même pourcentage de la
prime et en cas de sinistre sera tenu de paiement de la même proportion des prestations dues. Le
pourcentage accepté par chaque assureur est fonction de critères fixés à l’avance qui reflètent les
capacités financières de chacun. Concrètement il s’agit de définir le plein de souscription appelé aussi
plein d’acceptation. Le plein de souscription c’est la somme maximale qu’un assureur peut accepter
sur un risque déterminé. En pratique, les pleins sont déterminés par catégorie d’assurance et par
nature des risques. Plus le risque encouru sera important, moins le plein sera élevé. Juridiquement, le
souscripteur connaît tous les co-assureurs. Il les a tous agrées et a un recours contre chacun d’eux.
Chaque co-assureur n’est tenu qu’à concurrence du pourcentage qu’il a accepté. En théorie, il est tout
fait imaginable d’établir autant de contrats qu’il y a des co-assureurs. Cela est d’ailleurs conforme à
l’analyse juridique. Mais cette multiplicité de contrats présente de nombreux inconvénients pour
l’assuré. Aussi a-t-on coutume de n’établir qu’une police dite police collective à quittance unique.

2. La réassurance : Malgré toutes les précautions prises par les assureurs et l’exploitation scientifique
des statistiques pour le calcul des primes, la mutualité des assurés peut être menacée. Tout d’abord
les lois fondamentales de l’assurance ne sont pas toujours faciles à respecter. En particulier, la règle
de dispersion est parfois écartée et cela conduit à des cumuls de risques. En second lieu, les
statistiques, à la base de l’assurance, concernent le passé. La réalité des sinistres peut on différer. Il
peut y avoir ce que les assureurs appellent des séries noirs, c’est à dire des sinistres répétitifs ou dont
l’ampleur est exceptionnelle. Ces deux aspects justifient pleinement la mise en œuvre d’une sécurité
supplémentaire, la réassurance, qui est une autre forme de répartition du risque. La réassurance est
une opération par laquelle une société d’assurance s’assure elle-même auprès d’une autre société
pour une partie des risques qu’elle a pris en charge. C’est en quelque sorte « l’assurance de
l’assurance ». L’assureur qui se réassure est appelé le cédant ou encore l’assureur direct. L’assureur
direct est le seul responsable vis-à-vis des assurés, qui ne connaissent pas le ou les réassureurs. Il
s’agit de la différence fondamentale avec la coassurance. La réassurance s’effectue en quelque sorte
en deuxième temps, après les opérations de paiement de primes et de sinistres intervenant entre
l’assureur direct et les assurés. La réassurance s’effectue sur un ensemble de contrats, ce qui justifie
l’emploi du mot traité au lieu de contrat.

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