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Caractéristiques générales
par Roland AUBER
Ancien Ingénieur en Chef de la Fédération Nationale de l’Équipement Électrique (FNEE)
Secrétaire Général de l’Association Internationale des Entreprises
d’Équipement Électrique (AIE)
et Claude RÉMOND
Ingénieur de l’École Supérieure d’Électricité
Ancien Ingénieur en Chef de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
L
3 - 1993
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 030 − 1
INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ___________________________________________________________________________________________________________
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[D 5 032]. On a également tiré les leçons d’accidents intervenus entre À ces documents de base s’ajoutent de nombreux autres textes
temps pour renforcer certaines notions comme, par exemple, ce qui explicitant les cas particuliers : prescriptions provisoires, guides
concerne les dispositifs de coupure d’urgence [D 5 034] et pratiques, fiches d’interprétation.
l’habilitation des personnels (§ 1.6). Le lecteur pourra également se L’application des normes NF C 15-100 et NF C 14-100 a été rendue
reporter, dans ce traité, à l’article Prévention des accidents obligatoire dans les bâtiments d’habitation (§ 1.2.4). La NF C 15-100
électriques [D 5 100]. s’applique aussi à tous les autres locaux, et l’on veille à ce qu’il n’y
ait pas de divergences avec les règlements obligatoires (protection
contre l’incendie, protection contre les chocs électriques).
1.2.4 Règles générales de construction
des bâtiments d’habitation
De plus, de nombreux échanges de vues ont lieu et se pour-
Les règles auxquelles doivent satisfaire les installations élec- suivent sur le plan international [Commission électrotechnique
triques dans les locaux d’habitation ont, de tout temps, fait l’objet internationale (CEI) et Comité européen de normalisation électro-
de textes, perfectionnés chaque jour, établis par l’Union technique technique (CENELEC)], afin d’aboutir :
de l’Électricité (UTE). Deux normes principales sont à signaler : — soit à une harmonisation des règles entre les différents
— la norme homologuée NF C 15-100, concernant les installations pays, par introduction du même contenu technique (mais avec
intérieures ; une rédaction pouvant différer) et suppression progressive des
— la norme NF C 14-100, adoptée par EDF et les régies de distri- divergences (documents d’harmonisation) ;
bution, concernant les branchements sur les réseaux de distribution — soit à l’établissement et à l’adoption de normes euro-
publique. péennes [Euronormes (EN)] intégralement introduites dans le
Mais ce n’est que par l’arrêté du 22 octobre 1969, pris en appli- corpus des normes des pays membres.
cation du décret du 14 juin 1969, que les Pouvoirs publics (ministère
de la Construction) ont rendu obligatoire l’application de ces normes.
Jusque-là, bien qu’en général appliquées, elles n’avaient pas ce 1.3.3 Normes de fabrication
caractère réglementaire qui leur a été ainsi donné par décret. Les
règles sont applicables aux constructions neuves. L’UTE élabore aussi les règles de fabrication des matériels
Pour les parties privatives des constructions anciennes ou exis- d’installation (fils et câbles, appareillage, conduits, etc.).
tantes au moment de la parution des textes, seul peut s’appliquer Les mêmes procédures d’établissement que pour les normes
le Règlement sanitaire départemental , pris, dans chaque départe- d’installation sont appliquées, peut-être même avec une rigueur plus
ment, en application d’une circulaire ministérielle (Santé, Famille) grande, puisque ces produits sont maintenant conçus et commer-
du 9 août 1978. Il précise que les modifications conduisant au rempla- cialisés à une échelle continentale, voire mondiale.
cement ou au renforcement des circuits d’alimentation électrique
L’application de ces normes est, pour de nombreux types de
doivent être conformes aux normes NF C 14-100 et NF C 15-100.
matériels, surveillée par des Comités particuliers de conformité aux
Toutefois cela peut être difficilement applicable dans certains cas,
normes (appareillages, fils et câbles, conduits, luminaires, etc.), qui
et il convient alors de se référer à une circulaire du 13 février 1982
attribuent la marque NF ( Marque nationale de conformité aux
(Équipement) qui renvoie aux dispositions de guides pratiques édités
normes [D 1 180] dans ce traité) en effectuant régulièrement, en
par PROMOTELEC ou la FNEE.
usine et dans le commerce, des prélèvements soumis aux essais de
Par ailleurs, les arrêtés du 31 janvier et du 18 août 1986 qui traitent la norme correspondante.
de la sécurité incendie des bâtiments d’habitation sont également
applicables ; ils fixent, en particulier, les règles à suivre pour l’éclai-
rage de sécurité des parcs de stationnement couverts. 1.3.4 Documents techniques unifiés
Un établissement officiel, le Centre scientifique et technique du
1.3 Obligations contractuelles bâtiment (CSTB), étudie les méthodes de travail de tous les corps
d’état du bâtiment, compte tenu des progrès techniques. C’est ainsi
que pour l’électricité, comme pour tous les autres secteurs d’acti-
1.3.1 Portée de ces clauses vités, le CSTB a établi des Documents techniques unifiés (DTU),
applicables aux installations des bâtiments d’habitation. Le but est
Les cahiers des charges stipulent d’abord que les règlements
d’unifier les conditions techniques à insérer dans les appels d’offres
obligatoires (§ 1.2) s’appliquent de toute manière, mais que, en plus,
et de fixer un certain nombre de prescriptions qualitatives relatives
certaines dispositions particulières doivent aussi être observées. Ce
à tel ou tel participant à l’acte de bâtir.
sont alors des clauses contractuelles qui, en général, font référence
à des textes existants, mais non obligatoires. La nature et la portée L’AFNOR (Association française de normalisation) mène une
de ces textes sont exposées ci-après. procédure visant à transférer ces textes dans le corps des normes.
Pour l’électricité, il s’agit du DTU 70.1 (Installations électriques des
bâtiments à usage d’habitation ) et du DT U 65.7 (Exécution des
1.3.2 Normes d’installation planchers chauffants par câbles électriques enrobés dans le béton ).
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1.4 Méthodes d’inspection Aux échelons locaux, sous l’égide des préfets (Direction de la sécu-
rité civile) et des maires, les commissions procèdent pour tous les
et de vérification corps d’état à l’examen des dossiers de permis de construire et à
la vérification des constructions et des installations, pour permettre
1.4.1 Méthodes liées aux règlements obligatoires au maire d’accorder l’autorisation de mise en service. Des contrôles
sont ensuite faits en cours d’exploitation même inopinément .
En complément au paragraphe 1.2, il faut ajouter que les règle-
ments obligatoires sont assortis d’un certain nombre de mesures ■ En ce qui concerne plus spécialement l’ électricité , pour les
de vérifications, également obligatoires . établissements importants, les contrôles initiaux (tableau 2) et
périodiques [tableaux 3 et 4] doivent être, en général, exécutés :
1.4.1.1 Établissements recevant du public (ERP) — par une personne ou un organisme agréés (VA) par le ministère
de l’Intérieur pour les établissements de 1re, 2e et 3e catégories ; sur
■ Des commissions de sécurité sont créées sous l’égide du avis de la commission de sécurité pour les établissements de 4e caté-
ministère de l’Intérieur à différents échelons (ministère, départe- gorie et pour certaines installations des établissements de 5 e
ment, arrondissement, commune). catégorie ;
Au plus haut niveau, la Commission centrale établit les règles et — par un technicien compétent (TC), lorsque le règlement en
les met à jour suivant l’évolution technique. Elle a aussi à connaître dispose ainsi [notamment en 5e catégorie pour tout ce qui n’est pas
des litiges, interprétations ou autorisations de dérogation. couvert par des dispositions plus restrictives (tableau 5)].
(0)
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Autres emplacements ou installations 3 ans ■ Sur mise en demeure de l’inspecteur du Travail : personne ou
organisme agréés.
(1) Décret du 14.11.1988 (art. 53-54) ; arrêté du 20.12.1988 (art. 4).
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Une attention toute particulière doit être apportée à la séparation, antérieur de deux mois à celui du lancement de la consultation ; cela
dans les comptes rendus de vérification, de ce qui est des domaines veut dire, en clair, que les installations doivent être conformes aux
réglementaires et contractuels. Très souvent, en effet, les organismes normes et règlements en vigueur au jour de la mise en service, mais
de vérification intervenant à divers titres (vérification réglementaire, que les suppléments, qui découlent des modifications de textes inter-
vérification des pièces du marché, assistance technique au client, venues à dater de deux mois avant le jour de la consultation, ne sont
etc.) ne séparent pas nettement leurs observations en domaines pas à la charge de l’entrepreneur et doivent faire l’objet d’un avenant
distincts. Il s’ensuit de regrettables confusions, dans la mesure au marché ;
notamment où des recommandations techniques (justifiées parfois, — pour les marchés publics, les normes homologuées applicables
mais excédant autant les textes réglementaires pris au pied de la sont celles en vigueur le premier jour du mois d’établissement des
lettre, que les spécifications contractuelles) risquent de retarder les prix (précisé dans le marché) ou, à défaut, le mois de calendrier
opérations de réception et créent parfois un doute sur la qualité des précédant celui de la signature de l’acte d’engagement par
prestations. l’entrepreneur.
Il convient donc, lors d’un contrôle, de spécifier clairement, et à
1.4.3.3 Mise en application des textes nouveaux part, les non-conformités ou modifications à apporter, résultant d’un
changement ou d’un nouveau texte, ainsi que la date de celui-ci. Cela
Les règlements d’administration publique spécifient leurs
aura pour effet de faciliter la prise en charge, donc l’exécution de
modalités de mise en application, tant pour les réalisations futures
cette mise à jour, tout en donnant les éclaircissements pour la prise
q u e p o u r c e l l e s e x i s t a n t e s . E n p a r t i c u l i e r, l e d é c r e t d u
en charge financière.
14 novembre 1988 est entré en application le 1er janvier 1989. Des
dispositions transitoires couvrent cependant certaines de ses pres-
criptions dont la réalisation pourrait s’avérer difficile, sauf en cas de
travaux de renouvellement, de modification ou de changement de 1.5 Qualification des entreprises
matériels (tableau 6).
Pour les normes, il faut bien distinguer leur parution et leur prise Dans la plupart des pays de la CEE, l’exercice de la profession
d’effet. Elles entrent en vigueur à dater de leur prise d’effet, suivant d’installateur électricien est soumis à des dispositions réglemen-
leur caractère propre. taires préalables, eu égard aux risques encourus par les utilisateurs.
Dans ces pays, les vérifications des installations sont effectuées soit
Si, toutefois, elles font l’objet d’une obligation réglementaire, la
par les distributeurs d’énergie, soit par des organismes officiels, soit
prise d’effet est fixée à partir de l’homologation.
par les installateurs eux-mêmes, qui en certifient la conformité, sous
leur responsabilité (l’autorisation d’exercer pouvant être retirée en
Cela est notamment le cas de la NF C 15-100, parue en cas de défaillances graves ou répétées).
mars 1990 sous le titre de projet définitif (c’est-à-dire après En France , ce n’est pas le cas. Le principe de la liberté du
enquête publique). L’homologation est intervenue le 13 mai 1991 commerce ayant toujours été opposé aux organisations profes-
(JO du 31 mai 1991). sionnelles, lorsqu’elles ont demandé une loi organique, n’importe
L’application de la NF C 15-100 aux bâtiments d’habitation qui peut, n’importe où, établir une entreprise artisanale ou commer-
s’effectue par rapport à la date de demande de permis de ciale. Bien qu’il soit spécifié dans les normes que les installations
construire ou de la déclaration préalable de construction. électriques doivent être effectuées et entretenues par des personnes
ayant les connaissances leur permettant de concevoir et d’exécuter
les travaux correctement et en conformité avec les règles, rien ne
Les modalités de prise en charge des modifications suscep- permet de garantir à un client, a priori , qu’il aura satisfaction. C’est
tibles de résulter des changements de normes et de réglementation pour pallier cet état de choses que deux dispositions ont été prises :
sont spécifiées par la norme NF P 03-001 (cahier des charges type
— la mise en place de la procédure CONSUEL (§ 1.4.1.4) ;
pour les marchés privés de bâtiment) et par le code des marchés
— la qualification des entreprises.
publics :
— pour les marchés privés, les DTU et normes applicables sont (0)
ceux dont le mois de publication, figurant sur le document, est
Tableau 6 – Extrait du décret du 14 novembre 1988 mis en application le 1er janvier 1989
Éléments visés Article Dispositions
Protection et signalisation des canalisations enterrées .................. 19-III
Construction de locaux ou emplacements de travail ...................... 22
— réservés à la production, la conversion, la distribution de Maintien des dispositions pour les installations
l’électricité conformes au décret du 14 novembre 1962, sauf en
— présentant des parties actives accessibles inhérentes aux prin- cas de travaux de renouvellement ou de
cipes de fonctionnement des matériels modifications.
Protection par mise à la terre des masses et coupure automatique Mise en application immédiate, en cas de travaux
de l’alimentation................................................................................. 31-I ou de modifications.
Protection contre les contacts directs des lignes de contact .......... 21
Prévention des risques d’incendie des matériels contenant un
diélectrique liquide inflammable ...................................................... 42-IV
Douilles à vis à interruption de chemise .......................................... 20-I 2e alinéa Report au 1er janvier 1994, sauf :
Inaccessibilité des parties actives des prises de courant, prolonga- — en cas de réfection des installations
teurs, connecteurs de courant nominal I n 32 A ......................... 20-II — en cas de renouvellement de matériels.
Séparation hors charge des constituants des prises de courant,
prolongateurs, connecteurs d’I n > 32 A ........................................... 20-IV Dans ces deux cas, mise en conformité immédiate.
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Il convient de faire remarquer que CONSUEL, en cas de ■ Tout personnel que sa fonction amène à intervenir sur des instal-
non-conformité et de la non-mise sous tension en découlant, laisse lations électriques doit, de plus, être habilité.
l’utilisateur obligé de procéder par toutes voies de recours pour L’habilitation est un titre, délivré par l’employeur, qui précise les
obtenir satisfaction (lettre recommandée avec accusé de réception, attributions ou opérations qui peuvent être confiées à une personne
mise en demeure par huissier, dépôt de plainte au tribunal d’ins- (compte tenu de ses connaissances, de la formation complémentaire
tance ou de commerce, etc.). reçue, de ses aptitudes) pour accomplir en sécurité les tâches fixées ;
Les qualifications professionnelles se proposent de faire connaître elle peut définir les limites techniques, géographiques, dans le
à un client potentiel les compétences et les moyens des entreprises, temps, des opérations, interventions, travaux sur les réseaux, ins-
avant conclusion d’un contrat. tallations, équipements électriques (ou au voisinage de ceux-ci).
L’association QUALIFELEC (association sans but lucratif) a été Nota : pour l’application des habilitations, le lecteur pourra se reporter à l’article
spécialisé Prévention des accidents électriques [D 5 100] dans ce traité.
créée en 1955. À son conseil siègent, outre les représentants des
associations professionnelles intéressées, EDF, l’ordre des archi-
tectes, UTE, les représentants des ministères de l’Industrie et de
l’Équipement, CONSUEL, etc. QUALIFELEC délivre aux entreprises
des certificats mentionnant : 2. Structure de l’installation
— la qualification, qui vise le niveau de technicité des réalisations ;
— la classification, qui indique l’importance de leurs moyens.
Pour définir la structure de l’installation, il importe d’examiner
Suivant les types d’installation, QUALIFELEC a mis au point des tous les éléments susceptibles de concourir au choix des matériels
procédures conduisant aux distinctions suivantes : (0) qui la composent, ainsi que les divers schémas à mettre en œuvre.
Qualification Classification
— électrotechnique (installation générale) .. 3 niveaux 4 niveaux
2.1 Emplacements
— électrothermie (chauffage, récupération) 3 niveaux
— éclairage public et signalisation............... 4 niveaux 4 niveaux Il faut d’abord déterminer les emplacements de livraison, trans-
— détection d’intrusion (alarmes) ................ 3 niveaux formation, distribution. Ces localisations doivent tenir compte :
— installations d’antennes (TV, radio) ......... 4 niveaux
— de la position géographique des unités de consommation de
— courants faibles ......................................... 3 secteurs
forte puissance, afin de réduire la longueur et la section des cana-
lisations (barycentre des puissances) ;
L’entreprise peut, dès lors, présenter copie de ces certificats aux — des possibilités de manutention des matériels lourds (trans-
donneurs d’ouvrage, aux administrations, aux clients privés, etc. formateurs, tableaux) ;
— des possibilités de disposition des locaux spécialement affectés
à un service électrique ;
En pratique, et dans la plupart des cas, les donneurs d’ouvrage, — des dispositions réglementaires (décret no 87-59 du
et surtout les conditions d’adjudication, font obligation aux ins- 2 février 1987 ; arrêté type no 355 A du 11 mars 1986) applicables aux
tallateurs de produire copie de leur certificat de qualification, locaux renfermant des matériels contenant des PCB (polychloro-
pour au moins deux raisons : biphényles) ou PCT (polychloroterphényles) ;
— la possibilité de choix préférentiel accordé aux qualifiés (ou — des facilités d’accès et de départ des canalisations ;
de rejet en cas de non-qualification correspondante) ; — des facilités d’accès du personnel d’entretien et, éventuelle-
— l’obligation, faite par les compagnies d’assurance, d’être ment, du distributeur ;
qualifiés pour bénéficier de dispositions des contrats d’assu- — des possibilités de ventilation en air frais et non pollué ;
rance de la construction. — des troubles susceptibles d’être engendrés par certains maté-
riels, systèmes de distribution, et pouvant perturber certains équi-
pements sensibles ; l’emplacement de ces équipements sensibles
est également à considérer.
1.6 Prescriptions au personnel En basse tension, en général :
— d’une part, on s’accorde à admettre une distance économique ;
c’est celle pour laquelle la section des câbles n’est pas augmentée
■ Les règles de sécurité pour les travaux et interventions, de pour compenser la chute de tension ou celle qui résulte du fait que
même que pour l’exploitation et la conduite des installations, font le coût d’un tableau secondaire et de son alimentation est compensé
l’objet d’un recueil de prescriptions à remettre à chaque travailleur, par l’économie faite sur la réduction de parcours et éventuellement
complété éventuellement d’instructions particulières [décret du de section des circuits terminaux ;
14 novembre 1988 (article 48) pour les établissements ; décret du — d’autre part, pour une puissance transportée et une distance
16 février 1982 pour les réseaux]. données, il existe une section économique, pour laquelle le coût de
Le carnet UTE C 18-510 est considéré comme le modèle type. Il l’énergie perdue par effet Joule est égal à l’amortissement de l’inves-
résulte de travaux ayant conduit à la fusion des anciennes publica- tissement supplémentaire correspondant à une augmentation de
tions C 18-513 – C 18-515 – C 18-520, et couvre aussi bien les travaux section.
sous tension qu’hors tension, sur les réseaux et sur les installations. De ce fait, la détermination du centre de gravité des puissances
Le chef d’établissement peut s’en inspirer pour rédiger des pres- à alimenter peut, dans certains cas, aider le projeteur à fixer les
criptions adaptées aux caractéristiques propres de son établisse- emplacements de répartition, sans avoir, a priori , à effectuer de trop
ment, s’il le juge utile. longs calculs justificatifs.
Il existe également un condensé , sous le numéro UTE C 18-530, En haute tension, ces éléments ne sont généralement pas à
à l’usage du personnel dit d’exécution . prendre en considération.
Ces carnets de prescriptions doivent être remis à tout travailleur
concerné, contre reçu.
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2.2 Puissance et sources d’alimentation Tableau 8 – Puissance des postes de livraison français
en fonction de la tension de desserte
2.2.1 Puissance d’alimentation
63 kV 20 kV
La puissance d’alimentation P a est déterminée d’après la puis- Puissances
400 kV 225 kV ou ou
sance installée P i de chacun des n appareils, le facteur de simulta- approximatives
90 kV 33 kV
néité σ et le facteur d’utilisation ui , suivant la formule :
x x de 10 à 40 MW
n
Pa = σ ∑ ui Pi x x de 30 à 70 MW
1 x x > 70 MW
■ Le facteur de simultanéité est le rapport de la somme des puis- x x de 50 à 100 MW
sances nominales des appareils susceptibles de fonctionner simul- x x > 100 MW
tanément à la somme des puissances nominales de tous les appareils
alimentés par le même circuit ou par la même installation.
■ Le facteur d’utilisation est le rapport de la puissance effective- En haute tension, l’usager peut souscrire, en fonction de la tension
ment absorbée par un appareil d’utilisation à sa puissance nominale. et du produit Pd de la puissance souscrite P (en kW) par la distance
■ D’une façon générale, les puissances souscrites sont des- au réseau d (en km), des puissances allant :
servies, suivant leur valeur et leur emplacement dans le réseau — jusqu’à 7 500 kW en 15 kV pour Pd = 15 000 ou Pd = 30 000
général de distribution français, par les échelons de tensions donnés (en aérien) (en souterrain)
dans les tableaux 7 et 8. Bien entendu, suivant l’importance de l’ins- — jusqu’à 10 000 kW en 20 kV pour Pd = 25 000 ou Pd = 50 000
tallation à desservir (tant en puissance, qu’en étendue), on optera : (en aérien) (en souterrain).
— soit pour une distribution en basse tension, à partir d’un poste Au-delà de ces puissances et produits Pd , les alimentations
de transformation ; utilisent les tensions de 63 et 90 kV et, plus exceptionnellement, 225
— soit pour une distribution en haute tension, à partir d’un poste et 400 kV (tableau 8).
de livraison, alimentant plusieurs postes de transformation suivant
un schéma à définir. (0)
2.2.2 Sources d’alimentation
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2.4.2.4 Remarque
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique D 5 030 − 11
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3. Influences externes
3.1 Classification
Par influence externe, on entend toutes les conditions d’ordre non
Figure 6 – Doubles jeux de barres à disjoncteur de couplage électrique qui peuvent avoir une influence sur les installations
électriques.
■ Les normes distinguent trois catégories d’influences externes:
— de se prémunir contre les défaillances, pouvant être dange- — environnements (§ 3.2), désignés par la première lettre A : ils
reuses, d’un seul circuit affecté à un usage particulier, comme, par caractérisent le milieu dans lequel se trouvent les matériels de l’ins-
exemple, l’éclairage ; tallation électrique ; ils déterminent les caractéristiques que doivent
— de faciliter, par la séléctivité, l’élimination de la seule partie présenter les matériels électriques pour pouvoir conserver leurs
d’installation en défaut, entre différents niveaux verticaux [D 5 032]. qualités pendant leur durée de vie présumée ;
— utilisations (§ 3.3), désignées par la première lettre B : elles
caractérisent les personnes, les matériels et, d’une façon générale,
2.7 Dispositions à prendre l’affectation des locaux ou emplacements dans lesquels se trouvent
les installations électriques ;
en vue de faciliter l’exploitation — construction des bâtiments (§ 3.4), caractérisée par la première
et l’entretien lettre C : la nature des matériaux et leurs dispositions peuvent avoir
une influence sur les installations électriques.
C’est au stade de la conception que les problèmes liés à l’entretien Dans chacune de ces catégories d’influences externes, sont
doivent être évoqués. Ces dispositions sont explicitées en [D 5 038]. définies les différentes natures, désignées par une deuxième lettre.
On retiendra cependant les aspects qui suivent. Chaque influence externe comprend différentes classes, désignées
par un chiffre, correspondant généralement à des degrés de sévérité
croissants.
2.7.1 Accessibilité
■ La classification des influences externes tient compte des situa-
Il s’agit de prévoir l’implantation, l’espace disponible pour les tions pouvant se rencontrer dans tous les locaux et dans toutes les
mouvements, la disposition des organes ; on remarque l’intérêt des régions du monde (France métropolitaine, DOM-TOM et autres pays
matériels débrochables. du monde), cette classification étant internationale. C’est pourquoi,
elle constitue un inventaire de toutes les conditions auxquelles
peuvent être soumis les matériels.
2.7.2 Ergonomie Les conditions propres à chaque local ou emplacement doivent
être estimées pour permettre la détermination des caractéristiques
Elle vise à mettre les exploitants et les opérateurs en situation de des matériels électriques, leurs conditions d’installation et les règles
comprendre, le plus rapidement possible, l’affectation des circuits particulières d’installation.
et des appareillages.
La logique des dispositions, la clarté des libellés d’étiquettes et
Les paragraphes 3.2, 3.3 et 3.4 présentent les catégories,
d’instructions doivent être éprouvées auprès de personnes n’inter-
natures et classes de chaque influence externe et les règles
venant pas dans leur conception.
correspondantes.
À titre d’exemple, citons la disposition en vis-à-vis des organes de Pour certaines natures d’influences externes, la classe 1 n’est
coupure et de séparation et des transformateurs correspondants, le pas mentionnée du fait que cette classe correspond à des situa-
libellé des organes de manœuvre par la désignation claire des locaux tions dans lesquelles le risque n’existe pas ou est négligeable.
commandés et non par des numéros de circuits, la mise à jour
périodique de ces libellés, en cas de changement de dénomination ou
Nota : ces paragraphes concernent les installations à basse tension. Des indications
d’affectation, l’utilisation de schémas synoptiques, etc. particulières pour les installations à haute tension sont données dans l’article [D 5 036].
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3.2.1.1 Prescriptions dues aux conditions ■ Tous types de canalisations peuvent être utilisés sans restriction
climatiques tempérées d’emploi.
■ Elles s’appliquent aux locaux (ou emplacements) dans lesquels
les conditions climatiques correspondent aux classes suivantes :
3.2.3 Prescriptions dues à la présence d’eau (AD)
AB 4 : emplacements abrités sans contrôle de la température et
de l’humidité ;
AB 5 : emplacements abrités avec contrôle de la température. ■ Suivant l’importance de la présence d’eau probable, les locaux
(ou emplacements) correspondent aux classes suivantes :
Pour la classe AB 4, un chauffage peut être nécessaire.
AD 1 : présence d’eau négligeable (locaux secs et bien aérés) ;
■ Le choix des matériels s’effectue conformément aux normes qui AD 2 : chutes de gouttes d’eau verticales (condensation occa-
leur sont applicables, sans précaution particulière. sionnelle d’humidité ou présence occasionnelle de
vapeur d’eau) ;
■ Les canalisations peuvent être utilisées, sans restriction AD 3 : aspersion d’eau (ruissellement d’eau sur les murs ou sur
d’emploi. le sol) ;
AD 4 : projections d’eau (ruissellement d’eau et projections
3.2.1.2 Prescriptions dues aux conditions d’eau dans toutes les directions) ;
climatiques froides ou chaudes AD 5 : jets d’eau (lavage à l’aide de jets) ;
■ Elles s’appliquent aux locaux (ou emplacements) dans lesquels les AD 6 : paquets d’eau (bords de mer soumis à des paquets de
conditions climatiques correspondent à l’une des classes suivantes mer) ;
(tableau 9) : AD 7 : immersion (locaux ou emplacements partiellement ou
totalement recouverts d’eau temporairement) ;
AB 1 : emplacements avec des températures frigorifiques ;
AD 8 : submersion (locaux ou emplacements totalement recou-
AB 2 : emplacements avec des températures très froides ;
verts d’eau de façon permanente).
AB 3 : emplacements avec des températures froides ;
AB 6 : emplacements avec des températures très chaudes ; ■ Les matériels utilisés (autres que les câbles) doivent posséder,
AB 7 : emplacements extérieurs abrités, sans contrôle de la par construction ou par installation, l’indice de protection IP [D 5 032]
température ; [D 5 034] minimal contre la pénétration des liquides, indiqué
AB 8 : emplacements extérieurs non protégés, soumis à des ci-après : (0)
températures froides et chaudes.
■ Elles impliquent l’utilisation de matériels spécialement étudiés Classe AD 1 AD 2 AD 3 AD 4 AD 5 AD 6 AD 7 AD 8
ou la mise en œuvre de dispositions particulières (lubrification
Indice de protection IP x0 IP x1 IP x3 IP x4 IP x5 IP x6 IP x7 IP x8
spéciale, protection antigivre, refroidissement...).
■ Le choix des canalisations s’effectue selon les indications du
tableau 10, compte tenu de la classe de conditions climatiques.
■ Le choix des canalisations est réalisé selon les indications du
Pour la détermination des courants admissibles dans les conduc- tableau 10, compte tenu de la classe de présence d’eau.
teurs, il convient de tenir compte de facteurs de réduction [D 5 034]
dans les conditions AB 6, AB 7 et AB 8.
3.2.4 Prescriptions dues à la présence de corps
solides (AE)
3.2.2 Prescriptions dues à l’altitude (AC)
■ Suivant la dimension des corps solides (objets) susceptibles de se
■ Suivant l’altitude à laquelle se trouve le local (ou emplacement), trouver dans les locaux (ou emplacements), ceux-ci correspondent
les conditions correspondent aux classes suivantes : aux classes suivantes :
AC 1 : lorsque l’altitude est inférieure ou égale à 2 000 m, AE 1 : corps ne comportant aucune limite de dimension ;
AC 2 : lorsque l’altitude est supérieure à 2 000 m. AE 2 : la plus petite dimension est au moins égale à 2,5 mm ;
■ Dans ce dernier cas (AC 2), les matériels doivent être spéciale- AE 3 : la plus petite dimension est au moins égale à 1 mm (fils) ;
ment étudiés ou des dispositions particulières doivent être mises en AE 4 : implique la présence de poussières en quantité
œuvre telles que l’application de facteurs de déclassement. appréciable. (0)
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AB 4
AB 1 AD 1 AD 4
AB 3 AB 5 AB 7 AB 8 AD 3 AD 6 AD 7 AD 8
AB 2 AD 2 AD 5
AB 6
CÂBLES ISOLÉS
U 1000 R 12N.......................... (1) (1) P (1) (1) P P P P (4) X
U 1000 R 2V ............................ (1) (1) P (1) (1) P P P P (4) X
U 1000 RVFV........................... (1) (1) P (1) (1) P P P P (4) X
U 1000 RGPFV ........................ (1) (1) P (1) (1) P P P P P P
H 07 RN-F............................ X P P X X P P P P (4) X
FR-N 1 X1X2........................... (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 1 X1G1........................... (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 1 X1X2Z4X2 .................. (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 1 X1G1Z4G1.................. (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 07 X4X5-F........................ (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 05 VV-U, R....................... (1) (1) P (1) (1) P P P (2) X X
FR-N 05 VL2V-U, R................... (1) (1) P (1) (1) P P P (2) X X
H 07 VVH2-F ....................... (1) (1) P (1) (1) P P P (2) X X
H 07 VVD3H2-F................... X X P X X P P P (2) X X
U 1000 X ou XV ...................... X P P P X P P P P P P
CONDUCTEURS ISOLÉS
OU CÂBLES
dans moulures en bois ............... X X P X X P X X X X X
dans goulottes ou profilés ......... X X P X X P P (3) X X X X
ICD ........... X X P X X P P P P X X
ICT ........... X X P X X P P P P X X
ICO........... X X P X X P P P P X X
dans conduits IRO........... X X P X X P P P P X X
MRB......... P P P X X P X X X X X
MSB......... P P P X X P X X X X X
P permis.
X interdit.
(1) Admis sous réserve de n’être soumis à aucun effort mécanique.
(2) Admis sous réserve d’une protection contre les chocs mécaniques de classe AG (§ 3.2.6) appropriée au local ou à l’emplacement.
(3) Suivant le degré de protection déclaré par le constructeur.
(4) Durée d’immersion limitée à 2 mois par an.
■ Les matériels utilisés (autres que les câbles) doivent posséder, 3.2.5 Prescriptions dues à la présence
par construction ou par installation, le degré de protection minimal de substances corrosives ou polluantes
contre la pénétration des corps solides, indiqué dans le tableau
ci-après : ■ Suivant la quantité et la nature de substances corrosives ou
polluantes présentes dans les locaux (ou emplacements), ceux-ci
(0)
correspondent aux classes suivantes :
Classe AE 1 AE 2 AE 3 AE 4 AF 1 : quantité de substances négligeable ;
Indice de protection IP0x (1) IP3x IP4x IP5x (2) IP6x (3) AF 2 : présence appréciable d’agents corrosifs ou polluants
d’origine atmosphérique ;
Remarques
AF 3 : présence intermittente ou accidentelle de substances
(1) La protection contre les contacts directs [D 5 032] impose :
soit un degré IP2x ;
(action de certains produits chimiques d’usage courant) ;
soit un degré IP0xB (pour la signification de la lettre B [D 5 032]. AF 4 : présence permanente de substances (action de produits
(2) IP5x si les poussières peuvent pénétrer sans gêner le fonctionnement chimiques corrosifs ou polluants en quantité notable).
du matériel.
(3) IP6x si les poussières ne doivent pas pénétrer dans le matériel. ■ L’enveloppe des matériels utilisés doit être spécialement étudiée
ou munie d’une protection appropriée, compte tenu de la nature des
produits corrosifs ou polluants ; par exemple, il s’agit :
■ Les canalisations choisies doivent posséder un degré de protec- — dans les conditions AF 2, de matériels satisfaisant à l’essai au
tion contre la pénétration des corps solides au moins égal à celui brouillard salin, défini par la norme NF C 20-711 (article Essais
prescrit pour les matériels. climatiques du matériel électrique [D 2 058] dans ce traité) ;
En pratique, tous les câbles isolés possèdent une protection appro- — dans les conditions AF 3, de matériels protégés contre la cor-
priée pour toutes les classes AE 1 à AE 4. rosion suivant les règles applicables à ces matériels ; des enveloppes
Dans les conditions AE 4, il faut mettre en œuvre des dispositions en matériaux ferreux non protégés ou en caoutchouc ne conviennent
empêchant l’accumulation de poussières ou d’autres substances en pas ;
quantités telles qu’elles pourraient affecter la dissipation de chaleur — dans les conditions AF 4, de matériels spécialement étudiés en
des canalisations. fonction de la nature des agents, la protection pouvant être assurée
par des peintures spéciales, par des revêtements ou des traitements
de surface appropriés.
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■ Les canalisations choisies doivent être convenablement ■ Les canalisations sont choisies selon les indications du
protégées ou fabriquées en un matériau résistant aux substances tableau 11, compte tenu de la classe de risque de chocs mécaniques.
présentes. Le tableau 11 indique les câbles et conducteurs pouvant
être utilisés, en pratique, suivant la nature des substances corrosives
ou polluantes. 3.2.7 Prescriptions dues aux risques
Il convient de mettre en œuvre des dispositions évitant les de vibrations (AH)
conséquences de couples électrolytiques formés par des métaux dif-
férents placés en contact. Les dispositions mettant en contact des ■ Suivant la fréquence et l’amplitude des vibrations auxquelles les
matériaux pouvant provoquer des détériorations mutuelles ou des matériels électriques peuvent être soumis, les locaux (ou emplace-
dégradations dangereuses sont interdites. ments) correspondent aux classes suivantes :
AH 1 : vibrations faibles, d’amplitude négligeable ;
3.2.6 Prescriptions dues aux risques AH 2 : vibrations moyennes, de fréquence comprise entre 10
de chocs mécaniques (AG) et 150 Hz et d’amplitude au plus égale à 0,15 mm ;
AH 3 : vibrations importantes, de fréquence comprise entre 10
■ Suivant l’énergie de choc à laquelle peuvent être soumis les et 150 Hz et d’amplitude au plus égale à 0,35 mm.
matériels électriques, les locaux (ou emplacements) correspondent
aux classes suivantes : ■ L’utilisation de matériels spécialement étudiés ou la mise en
AG 1 : chocs faibles (énergie 0,225 J ) ; œuvre de dispositions particulières sont prescrites dans les condi-
AG 2 : chocs moyens (énergie 2 J ) ; tions AH 2 et AH 3.
AG 3 : chocs importants (énergie 6 J ) ; ■ Le choix des canalisations appropriées, dans les conditions AH 2
AG 4 : chocs très importants (énergie 20 J ). et AH 3, est effectué, en pratique, selon les indications du tableau 11.
■ Les matériels utilisés (autres que les câbles) doivent posséder, Les connexions doivent être réalisées de façon à éviter un des-
par construction ou par installation, le degré de protection minimal serrage sous l’effet des vibrations. (0)
contre les chocs mécaniques [D 5 034] indiqué ci-après : (0)
Classe AG 1 AG 2 AG 3 AG 4
Indice de protection « chocs » 1 5 7 9
AF 2 AF 4 (1) AH 2
AF 1 AG 1 AG 2 AG 3 AG 4 AH 1
AF 3 AH 3
CÂBLES ISOLÉS
U 1000 R 12N .......................... P P X P P P X P X
U 1000 R 2V ............................ P P X P P P X P X
U 1000 RVFV ........................... P P X P P P P P X
U 1000 RGPFV ........................ P P X P P P P P X
H 07 RN-F............................ P P X P P P P P P
FR-N 1 X1X2 ........................... P P X P P P X P X
FR-N 1 X1G1........................... P P X P P P X P X
FR-N 1 X1X2Z4X2 .................. P P X P P P P P X
FR-N 1 X1G1Z4G1.................. P P X P P P P P X
FR-N 07 X4X5-F........................ P P X P P P P P P
FR-N 05 VV-U, R ....................... P P X P P X X P X
FR-N 05 VL2V-U, R ................... P P X P P X X P X
H 07 VVH2-F........................ P P X P P X X P P
H 07 VVD3H2-F ................... P P X P P X X P P
U 1000 X ou XV ...................... P P X P P P P P X
CONDUCTEURS ISOLÉS
OU CÂBLES
dans moulures en bois ............... P X X P X X X P X
dans goulottes ou profilés.......... P P X P P X X P X
ICD ........... P P X P P X X P X
ICT ........... P P X P P X X P X
ICO........... P P X P P X X P X
dans conduits IRO........... P P X P P X X P X
MRB......... P X X P P P P P X
MSB......... P P X P P P X P P
P permis.
X interdit.
(1) Seuls des câbles spécialement prévus pour les agents corrosifs spécifiés peuvent être utilisés.
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3.2.8 Prescriptions dues à la présence de flore ■ Pour les matériels, il faut mettre en œuvre des dispositions
ou de moisissures (AK) spéciales telles que :
— l’interposition d’écrans ;
Dans les locaux (ou emplacements) où la végétation peut causer — l’utilisation de revêtements résistant aux ultraviolets.
des dommages aux matériels électriques, soit par son abondance,
soit par son développement (classe AK 2), le choix des matériels et ■ Pour les canalisations, il faut prévoir des écrans protecteurs ou
canalisations est réalisé comme indiqué ci-après. des dispositions analogues.
La limitation des courants admissibles est obtenue par application
■ Il faut mettre en œuvre des matériels possédant un degré de de facteurs de réduction lorsque les échauffements dus aux
protection renforcé contre les chocs mécaniques (AG, § 3.2.6) ou des rayonnements solaires risquent de provoquer une augmentation de
dispositions s’opposant au développement de la flore. la température ambiante.
■ Les canalisations utilisées doivent comporter un revêtement
métallique (par exemple, câbles des séries U 1000 RVFV ou
U 1000 RGPFV ou conducteurs dans des conduits MRB ou MSB). 3.2.12 Prescriptions dues aux effets sismiques (AP)
Il convient de prévoir des dispositions facilitant l’enlèvement des
■ Pour les bâtiments situés dans des régions présentant des risques
moisissures.
sismiques (article Constructions parasismiques [C 3 290] dans le
traité Construction ), le risque correspondant dépend de la hauteur
du bâtiment au-dessus du sol et de l’accélération sismique.
3.2.9 Prescriptions dues à la présence de faune (AL)
Le risque sismique S , exprimé en gal, est fonction du produit de
Dans les locaux (ou emplacements) où des animaux en grand l’accélération sismique g par un facteur dépendant de la hauteur du
nombre, tels que des insectes, des oiseaux ou des rongeurs, peuvent bâtiment et les classes correspondantes sont :
causer des dommages aux matériels électriques (classe AL 2), le AP 1 : risques négligeables ( S 30 gal ) ;
choix des matériels et canalisations est réalisé comme indiqué AP 2 : risques faibles ( S 300 gal ) ;
ci-après. AP 3 : risques moyens ( S 600 gal ) ;
AP 4 : risques forts (S > 600 gal).
■ Il faut mettre en œuvre des matériels possédant un degré de pro-
tection approprié contre la pénétration des corps solides (AE, § 3.2.4) ■ Le choix des matériels est à considérer cas par cas en fonction
et un degré de protection approprié contre les chocs mécaniques de la destination des bâtiments.
(AG, § 3.2.6).
■ Le choix des canalisations (classes AP 2, AP 3 et AP 4) est
Il convient de prévoir des dispositions pour éviter la présence de subordonné à :
cette faune (nettoyage, emploi de pesticides...). — l’utilisation exclusive de câbles souples ou de conducteurs
■ Les canalisations choisies doivent comporter un revêtement souples dans des conduits MSB ;
métallique sous gaine d’étanchéité, tels que les câbles et conduc- — la réalisation des connexions, de manière à assurer leur
teurs indiqués au paragraphe 3.2.8, ainsi que les câbles des séries souplesse et à garantir la continuité des services de sécurité ;
FR-N 1 X1X2Z4X2 et FR-N 1 X1G1Z4G1. — la réalisation des moyens de fixation de manière appropriée.
3.2.10 Prescriptions dues à des influences 3.2.13 Prescriptions dues aux effets de la foudre (AQ)
électromagnétiques, électrostatiques
ou ionisantes (AM) ■ La condition AQ 2 s’applique aux locaux (ou emplacements) dans
lesquels sont installés des matériels susceptibles d’être endom-
■ Dans certains locaux (ou emplacements), des dommages peuvent magés par des surtensions transitoires dues à la foudre et propagées
être causés aux matériels électriques par des influences nuisibles, par les réseaux d’alimentation.
correspondant aux classes suivantes : Pour les matériels, il faut prévoir la mise en œuvre de para-
AM 2 : présence de courants vagabonds ; foudres, à l’origine des installations alimentées en tout ou partie par
AM 3 : présence de radiations électromagnétiques ; des lignes aériennes en conducteurs nus et situées dans des régions
AM 4 : présence de rayonnements ionisants ; dont le niveau kéraunique est supérieur à 25 (article Parafoudres
AM 5 : influences électrostatiques ; [D 4 755] dans ce traité).
AM 6 : présence de courants induits. La condition AQ 3 s’applique aux parties d’installation situées à
l’extérieur des bâtiments et exposées à des coups de foudre directs.
■ Pour les matériels, il faut mettre en œuvre des mesures de pro- La protection est assurée par la mise en œuvre de paratonnerres
tection appropriées telles que : suivant les dispositions de la norme NF C 17-100 (article Foudre et
— une isolation double ou renforcée ; protection des bâtiments [C 3 307] dans le traité Construction).
— l’interposition d’écrans ;
— une liaison équipotentielle supplémentaire ; ■ Les canalisations doivent être éloignées des descentes de para-
— l’éloignement des sources de rayonnement. tonnerres de façon à éviter un amorçage entre elles.
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— pour le vent : les chocs électriques ; ces conditions correspondent aux classes
AS 1 : vent faible ( v 20 m/s ) , suivantes :
AS 2 : vent moyen ( 20 m/s < v 30 m/s ) , BB 1 : résistance normale ; conditions générales dans lesquelles
AS 3 : vent fort ( 30 m/s < v 50 m/s ) . se trouvent les personnes ; la valeur de la résistance tient
notamment compte de la présence de chaussures et d’une
■ Pour les matériels, il convient de prévoir une fixation appropriée, certaine résistance du sol ;
en fonction des efforts résultant des mouvements de l’air ou du vent. BB 2 : résistance faible ; conditions sévères dans lesquelles
■ Les canalisations utilisées dans les conditions AR 2, AR 3, AS 2 peuvent se trouver les personnes ; la valeur de la résis-
et AS 3 doivent être identiques à celles indiquées dans le tableau 11 tance ne tient compte ni de la présence de chaussures ni
pour les classes AH 2 et AH 3. d’une résistance du sol ; ces conditions ne sont appli-
cables que dans les installations de chantiers et dans les
La fixation des canalisations doit tenir compte des efforts dus établissements agricoles et horticoles ;
aux mouvements de l’air ou au vent. BB 3 : résistance très faible ; conditions dans lesquelles les per-
sonnes sont immergées ; ces conditions se rencontrent
dans les locaux contenant une baignoire ou une douche,
3.3 Utilisations et dans les piscines.
■ Les canalisations, dans les conditions BB 2 et BB 3, doivent
3.3.1 Prescriptions dues à la compétence présenter, par construction ou par installation, le niveau de sécurité
des personnes (BA) de la classe II [D 5 032].
Dans les conditions BB 2, il est admis d’utiliser des câbles avec
Suivant la compétence des personnes occupant normalement des
revêtement métallique sous réserve que ces revêtements soient mis
locaux (ou emplacements) définis, des prescriptions particulières
à la terre ou isolés à leurs deux extrémités.
sont imposées. Cette compétence correspond aux classes
suivantes : Les canalisations pouvant être utilisées sont indiquées dans le
BA 1 : personnes ordinaires non averties ; tableau 12. (0)
BA 2 : enfants, pour les locaux où des enfants en bas âge se ■ Les mesures de protection contre les contacts indirects sont
trouvent en collectivité (par exemple, les crèches) ; indiquées au paragraphe 5.3, pour les différentes conditions, avec
BA 3 : handicapés, pour les locaux où se trouvent des per- les tensions limites conventionnelles de contact U L .
sonnes ne disposant pas de toutes les capacités phy-
siques ou intellectuelles (asiles, hospices...) ;
BA 4 : personnes averties (informées ou surveillées par des per- 3.3.3 Prescriptions dues aux conditions
sonnes qualifiées), pour les locaux de service électrique ; de contact des personnes
BA 5 : personnes qualifiées, pour ces mêmes locaux.
avec le potentiel de la terre (BC)
3.3.1.1 Présence d’enfants (BA 2)
Suivant la nature des sols et des parois et la présence d’éléments
Les matériels utilisés doivent posséder au moins le degré de conducteurs, les conditions de contact des locaux (ou emplace-
protection IP3 x ou IP xx C contre les contacts directs [D 5 032]. ments) correspondent aux classes suivantes :
Les appareils dont la température de surface peut être supérieure BC 1 : contacts nuls, pour les locaux non conducteurs,
à 60 oC doivent être disposés de façon que les enfants ne puissent c’est-à-dire dont le sol et les parois sont isolants, et qui
pas les toucher normalement. ne comportent aucun élément conducteur ;
Il convient d’installer les socles de prises de courant, qui ne sont BC 2 : contacts faibles, pour les locaux dont le sol et les parois
pas d’un type à obturation, les interrupteurs et tout appareillage à sont isolants, et comportant des éléments conducteurs de
une hauteur d’au moins 1,40 m au-dessus du sol fini. faibles dimensions et en petite quantité, avec lesquels la
probabilité de contact est négligeable ;
3.3.1.2 Présence de handicapés (BA 3) BC 3 : contacts fréquents, pour les locaux dont le sol et les parois
ne sont pas isolants, et comportant des éléments
Les appareils dont la température de surface peut être supérieure conducteurs ;
à 80 oC doivent être disposés de façon que les handicapés ne BC 4 : contacts continus pour les locaux dont le sol et les parois
puissent pas les atteindre normalement. ne sont pas isolants et dont les dimensions sont telles que
les personnes se trouvent en contact permanent avec les
3.3.1.3 Locaux de service électrique (BA 4, BA 5) parois.
Dans les locaux de service électrique qui ne sont accessibles qu’à ■ La classe de protection contre les chocs électriques des
des personnes averties ou qualifiées, il est permis de se dispenser, matériels [D 5 032] utilisés doit être appropriée à la condition BC
[D 5 032]) : conformément au tableau 13.
— de mesures de protection complète contre les contacts directs,
sous réserve du respect des distances imposées ; ■ Les canalisations, dans les conditions BC 3 et BC 4, doivent
— de toute mesure de protection contre les contacts directs, si présenter, par construction ou par installation, le niveau de sécurité
la tension nominale n’est pas supérieure à 500 V et sous réserve du de la classe II. (0)
respect des distances imposées. Dans les conditions BC 3, il est admis d’utiliser des câbles avec
revêtement métallique sous réserve que ces revêtements soient
mis à la terre ou isolés aux deux extrémités.
3.3.2 Prescriptions dues à la résistance électrique Les canalisations pouvant être utilisées sont indiquées dans le
du corps humain (BB) tableau 12.
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BC 1
BB 1 BB 2 BB 3 BC 3 BC 4 BE 2 BE 3
BC 2
CÂBLES ISOLÉS
U 1000 R 12N.......................... P P P P P P P P (3)
U 1000 R 2V ............................ P P P P P P P P (3)
U 1000 RVFV........................... P (1) X P (1) X P P (3)
U 1000 RGPFV ........................ P (1) X P (1) X P P (3)
H 07 RN-F............................ P P P P P P P P (3)
FR-N 1 X1X2........................... P P P P P P P P (3)
FR-N 1 X1G1........................... P P P P P P P P (3)
FR-N 1 X1X2Z4X2 .................. P (1) X P (1) X P P (3)
FR-N 1 X1G1Z4G1.................. P (1) X P (1) X P P (3)
FR-N 07 X4X5-F........................ P P P P P P P P (3)
FR-N 05 VV-U, R....................... P (2) (2) P (2) (2) P X
FR-N 05 VL2V-U, R................... P (1) (2) X P (1) (2) X P X
H 07 VVH2-F ....................... P P P P P P P X
H 07 VVD3H2-F................... P (1) X P (1) X P X
U 1000 X ou XV ...................... P (1) X P (1) X P P
CONDUCTEURS ISOLÉS
OU CÂBLES
dans moulures en bois ............... P X X P X X X X
dans goulottes ou profilés ......... P P P P P P P X
ICD ........... P P P P P P P X
ICT ........... P P P P P P P X
ICO........... P P P P P P P X
dans conduits IRO........... P P P P P P P X
MRB......... P X X P X X P P
MSB......... P X X P X X P P
P permis.
X interdit.
(1) Admis sous réserve de mise à la terre des revêtements métalliques.
(2) Tension nominale par rapport à la terre 250 V .
(3) Admis dans certaines conditions.
3.3.4 Prescriptions dues aux conditions ■ Le choix des canalisations nécessite les précautions suivantes :
d’évacuation (BD) — dans les conditions BD 2, BD 3 et BD 4, utilisation de
canalisations :
■ Dans certains locaux (ou emplacements), les conditions d’évacua- • retardant la propagation de la flamme pour les installations
tion des personnes en cas d’urgence sont difficiles, soit en raison de normales,
la densité d’occupation, soit en raison des conditions pratiques • résistant au feu pour les installations de sécurité [D 5 032] ;
d’évacuation. De ce point de vue, les conditions des locaux (ou — dans les sorties d’évacuation :
emplacements) correspondent aux classes suivantes : • mise en œuvre de gaines ou d’enveloppes ne contribuant pas
BD 1 : évacuation normale, pour une densité d’occupation faible au développement d’un incendie ou ne propageant pas un
et des conditions d’évacuation faciles ; incendie ou n’atteignant pas une température trop élevée,
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• disposition des canalisations en dehors du volume d’acces- ■ La mise en œuvre des matériels nécessite :
sibilité au toucher, à moins qu’elles ne possèdent un degré de — des dispositions empêchant la chute de débris de lampes ou
protection contre les dommages mécaniques approprié. d’autres objets fragiles susceptibles de contaminer les produits ;
— des écrans de protection contre les radiations nuisibles.
3.3.5 Prescriptions dues aux risques
présentés par la nature des matières traitées 3.4 Construction des bâtiments
ou entreposées (BE)
Les locaux (ou emplacements) dans lesquels sont traitées, fabri- 3.4.1 Prescriptions dues aux constructions
quées ou stockées des matières peuvent présenter des risques pour combustibles (CA)
les personnes et les matériels électriques ; ces risques correspondent
aux classes suivantes : Elles concernent les bâtiments construits principalement en maté-
riaux combustibles, par exemple des bâtiments en bois (CA 2).
BE 2 : risques d’incendie ;
BE 3 : risques d’explosion ; ■ Les matériels utilisés doivent retarder la propagation de la
BE 4 : risques de contamination. flamme ou de l’incendie (§ 3.3.5.1) et des écrans incombustibles
doivent être mis en œuvre entre les appareils d’utilisation et les
3.3.5.1 Risques d’incendie (BE 2) parois.
Les matières traitées, fabriquées ou stockées sont inflammables, ■ Les canalisations choisies doivent retarder la propagation de la
c’est-à-dire susceptibles de prendre feu presque instantanément au flamme (catégorie C 1 ou C 2), telles que celles indiquées dans le
contact d’une flamme ou d’une étincelle et de propager rapidement tableau 12 pour les conditions BE 2.
l’incendie. Les quantités sont définies par la réglementation.
Les connexions sont réalisées dans des boîtes de connexions ou
■ Les matériels électriques doivent être limités à ceux nécessaires sur les bornes de l’appareillage, ces dernières étant enfermées dans
à l’exploitation de ces locaux et doivent posséder au moins le degré des boîtes satisfaisant à l’essai au fil incandescent à 960 oC.
de protection IP 4 x . Les installations sont limitées à celles nécessaires à l’exploitation
Leur mise en œuvre est telle que leur échauffement normal ou de ces locaux.
en cas de défaut ne puisse provoquer un incendie.
■ Les canalisations doivent retarder la propagation de la flamme 3.4.2 Prescriptions dues à la structure
[câbles de catégorie C1 ou C2 [D 5 034], selon les indications du des bâtiments (CB)
tableau 12.
Les connexions doivent être placées dans des enveloppes satis- ■ La structure des bâtiments peut avoir une influence nuisible sur les
faisant à l’essai au fil incandescent à 960 oC. matériels électriques. Suivant la nature de cette structure, les
bâtiments correspondent aux classes suivantes :
■ Des prescriptions particulières concernent les circuits des-
servant ces locaux : CB 1 : constructions classiques et stables présentant des risques
négligeables ;
— la protection contre les surcharges et contre les courts-circuits CB 2 : structures propagatrices d’incendie, pour les bâtiments
est réalisée par des dispositifs de protection placés en amont ; dont la forme et les dimensions peuvent faciliter la pro-
— la protection est assurée par des dispositifs différentiels à pagation d’un incendie (immeubles de grande hauteur,
500 mA ; systèmes de ventilation forcée...) ;
— dans les installations en schéma TN, seul est admis le CB 3 : structures pouvant être soumises à des mouvements,
schéma TN-S [D 5 032]. pour les bâtiments de grande longueur construits sur des
terrains non stabilisés tels qu’il puisse en résulter des
3.3.5.2 Risques d’explosion (BE 3) déplacements entre différentes parties du bâtiment et
Les matières traitées, fabriquées ou entreposées ont un point entre le bâtiment et le sol (tassement des terres et des
d’éclair bas. Dans le cas d’atmosphères explosives gazeuses, la fondations) ;
réglementation définit les zones d’après la fréquence et la durée de CB 4 : structures flexibles ou instables, pour les constructions
la présence d’une atmosphère explosive. fragiles ou pouvant être soumises à des mouvements tels
que des oscillations.
■ Les matériels doivent comporter l’un des modes de protection
prescrits à cet effet par les normes les concernant. ■ Dans les conditions CB 2, les matériels doivent retarder la propa-
gation de la flamme et des barrières coupe-feu et des détecteurs
■ Le choix des canalisations est indiqué dans le tableau 12. d’incendie sont mis en œuvre, assurant la mise en service de
Une protection mécanique complémentaire est nécessaire dans mesures s’opposant à la propagation de l’incendie (par exemple, fer-
les conditions AG 3 et AG 4 de chocs mécaniques (§ 3.2.6). meture de volets coupe-feu dans les galeries et caniveaux).
Les courants admissibles doivent être réduits de 15 %. ■ Dans ces mêmes conditions CB 2, les canalisations doivent
■ Des prescriptions particulières concernent la protection des retarder la propagation de la flamme (catégorie C 2, comme dans les
circuits desservant ces locaux contre les surcharges et contre les conditions CA 2).
courts-circuits par des dispositifs de protection placés à l’origine de Les connexions sont réalisées comme pour les constructions
ces circuits. combustibles (§ 3.4.1).
Dans les conditions CB 3 et CB 4, sont utilisés des câbles souples
3.3.5.3 Risques de contamination (BE 4) ou des conducteurs souples dans des conduits souples, comme dans
Ils concernent les locaux (ou emplacements) dans lesquels se les conditions AH 2 ou AH 3 (§ 3.2.7).
trouvent des aliments, des produits pharmaceutiques et autres Dans les conditions CB 3, des joints de dilatation ou d’expansion
produits susceptibles d’être contaminés par la chute de matériels sont disposés aux endroits du bâtiment où des déformations sont
électriques (industries alimentaires, grandes cuisines...). possibles.
En outre, dans les conditions CB 4, des canalisations auto-
porteuses sont utilisées.
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INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ___________________________________________________________________________________________________________
Convertisseurs
statiques (2) Freinage avec récupéra-
a l t e r n a t i f – c o n t i n u jusqu’à qq. (permanente) L, C 1 C1 tion d’énergie.
(laminoirs, électrolyse, 10 MW A
(3) Dus à la commutation.
etc.)
Moteurs à vitesse (4) Injection de fréquences
1 à 20 MW L, C 1 C 1, C 2 C1
variable en alternatif quelconques.
Soudage par arc A, B A, B A
(0)
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___________________________________________________________________________________________________________ INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES
Redresseurs
commandés x x x x
et gradateurs
Onduleurs x x x E
Commandes
numériques (1) Sensibilité aux creux et aux
x x x x x x x A, C
Ordinateurs variations de tension.
Petite informatique
(1) Sensibilité aux creux de
tension et aux coupures de
Selon les courtes durées.
Processus industriels, x x x cas : A, En règle générale, insensibiliser
en général
B, C, D s e u l e m e n t l a c o m m a n d e
lorsque le processus lui-même
possède suffisamment d’inertie.
Codification des remèdes possibles
Une x signifie « est sensible à ». C : installation d’onduleurs, de groupes à volant d’inertie ou de groupes
A : modification de la structure des réseaux d’alimentation (notamment, création autonomes.
d’une ligne particulière, individualisation d’un transformateur, etc.). D : alimentation en courant continu et temporisation des contacteurs.
B : seconde alimentation. E : installation de protections ultra-rapides.
■ Déséquilibres de tension : une mauvaise répartition des charges particulièrement dans le conducteur neutre (harmonique 3). Ils
ou un défaut non symétrique peuvent produire des déséquilibres de peuvent être limités par des filtres et des couplages appropriés de
tension ; ceux-ci sont à l’origine du fonctionnement défectueux de transformateurs.
certains matériels et de surintensités. Ils peuvent être évités par un
rééquilibrage des charges, une augmentation de la puissance de ■ Creux de tension : ils sont produits par de brusques appels de cou-
court-circuit de la source, etc. rants importants (démarrage de gros moteurs, postes de soudure,
par exemple) et peuvent perturber le fonctionnement de certains
■ Perturbations à haute fréquence : elles se rencontrent à proximité matériels (perte de mémoire des ordinateurs, extinction de
de générateurs à haute fréquence créant des champs intenses et, lampes...). La protection consiste à assurer la continuité du service
lorsqu’il est nécessaire de s’en prémunir, nécessitent des blindages par des alimentations sans interruption (ASI) (onduleurs, groupes...).
pour éviter les parasites dans les récepteurs. Le tableau 14 indique la nature des perturbations engendrées
■ Variations rapides de tension : dans les installations alimentées par quelques appareils et leurs remèdes.
par des sources autonomes, le démarrage de moteurs ou la mise Pour ce tableau, les à-coups de tension (d’amplitude 0 à 10 %)
sous tension de récepteurs peuvent produire des baisses de tension ; ont des périodes :
elles peuvent être limitées en augmentant la puissance des sources. a : inférieures à environ 2 s ;
■ Surtensions transitoires et temporaires : la protection contre ces b : comprises entre 2 s et 1 min ;
surtensions est indiquée dans l’article [D 5 032]. c : supérieures à 1 min.
Il faut remarquer que tout appareil ou équipement monophasé
■ Harmoniques : ils sont notamment provoqués par des luminaires provoque un déséquilibre. La solution consiste à répartir sur les trois
avec lampes à décharge, des alimentations à découpage, des phases les équipements monophasés. Si cette solution n’est pas
ordinateurs, des imprimantes laser, des onduleurs... Ces courants applicable, il faut augmenter la puissance de court-circuit au point
harmoniques peuvent provoquer d’importantes surintensités, de livraison.
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courbe L a été déterminée en prenant une marge de sécurité par La valeur de 50 V, pour laquelle un temps de coupure de 5 s est
rapport à la courbe C1 , limite inférieure de la zone ➃ de risque de admis, est définie comme la tension limite conventionnelle (U L ).
fibrillation ventriculaire, du fait du caractère statistique de cette L’article [D 5 032] traite le cas général, correspondant à la situation
dernière courbe, qui est sujette à des erreurs et correspond à des normale pour laquelle la tension limite conventionnelle de contact
personnes de caractéristiques moyennes et non aux personnes les est de 50 V en courant alternatif et de 120 V en courant continu lisse.
plus sensibles. En outre, cette courbe tient compte de valeurs statis-
tiques d’impédance du corps humain, telles que 95 % des personnes
possèdent une impédance de valeur supérieure. 5.3.2 Situation particulière (situation 2)
Il n’est certes pas possible de définir avec une grande précision
une courbe unique qui garantit la sécurité de toute personne dans Dans ces situations, les conditions d’environnement peuvent
toutes les conditions à travers le monde. Les études internationales nécessiter des mesures de protection plus sévères que celles définies
(CEI 479) ont montré que la courbe L ainsi définie assurait de façon pour les situations normales.
statistique une sécurité satisfaisante , une sécurité absolue ne
pouvant être obtenue.
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D 5 030 − 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
P
O
U
Installations électriques R
E
par Roland AUBER N
Ancien Ingénieur en Chef de la Fédération Nationale de l’Équipement Électrique (FNEE)
Secrétaire Général de l’Association Internationale des Entreprises
d’Équipement Électrique (AIE)
et Claude RÉMOND
Ingénieur de l’École Supérieure d’Électricité
S
Ancien Ingénieur en Chef de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
A
Bibliographie
V
Revues françaises Enjeux (courrier de la normalisation).
Électro-Négoce (FGMEE).
DEBOMY (P.). – La maintenance des équipements
gaz et électricité. CEGIBAT, Eyrolles (1981).
O
Spécialisées en installations électriques
Journal des Électriciens (JE). Journal de l’Équipe-
ment Électrique et Électronique (J3E).
EPURE (DER-EDF).
Spécialisées en éclairage
BARBIER, BECHU et DUMESNY. – Aide-mémoire de
métreur en électricité. Eyrolles (1966). I
L’Artisan Électricien, Électronicien.
Spécialisées en électricité, traitant parfois de
Lux.
Revue Internationale de l’Éclairage.
Sécurité
FOLLIOT (D.). – Les accidents d’origine électrique.
Masson (1982).
R
sujets relatifs aux installations
Revues des constructeurs de matériels CHOQUET (R.) et GILLET (J.C.). – Vademecum de la
Bulletin de l’UTE. sécurité électrique. Sté Alpine de publication
électriques
Revue Générale de l’Électricité (RGE). (1991).
Les Cahiers de l’Ingénierie (CINELI).
Industrie – Cahiers Français de l’Électricité (CFE).
Revue Brown Boveri.
Cahiers Techniques Merlin Gérin.
Publication 479 de la CEI. Effets du courant électrique
sur le corps humain.
P
Revue GEC-Alsthom.
Traitant occasionnellement de sujets
relatifs aux installations électriques
Mazda Contact.
Les Cahiers de notes documentaires de l’INRS
(Institut National de Recherche et de Sécurité). L
Établissement des prix. Maintenance Les cahiers de l’OPPBTP (Office Professionnel de
Maintenance et Entreprise.
Les Cahiers Techniques du Bâtiment.
GUIGNARD (F.). – La pratique des contrats de
maintenance dans les immeubles. Ed. du
Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics).
U
Revue Technique des APAVE. Moniteur (1982).
S
Normalisation
L’Union technique de l’électricité (UTE) met à la disposition des lecteurs les NF C 11-201 9-91 Réseaux de distribution publique d’énergie électrique.
collections de normes françaises, étrangères et internationales, ainsi que des
C 12-061 10-82 Textes officiels relatifs à la sécurité contre l’incendie
reproductions de textes réglementaires : les unes et les autres peuvent
dans les immeubles de grande hauteur.
également être acquises à l’Association française de normalisation (AFNOR).
Dans chaque pays, le service national de normalisation peut rendre les mêmes C 12-101 2-92 Textes officiels relatifs à la protection des travailleurs
services. dans les établissements qui mettent en œuvre des
courants électriques.
9 - 1994
Textes
UTE C 00-105 9-86 La directive Basse Tension du Conseil des Communautés C 12-201 4-94 Textes officiels relatifs à la protection contre les risques
Européennes. Décret d’application de 1975. Décret d’incendie et de panique dans les établissements
d’application de 1981. recevant du public (extraits concernant les installations
électriques).
UTE C 00-106 6-88 La directive Basse Tension du Conseil des Communautés
Européennes. Application. C 12-330 5-80 Textes officiels relatifs à la protection du personnel
dans les mines et carrières qui mettent en œuvre des
Doc. D 5 039
C 00-230 5-86 Arrêté ministériel du 29 mai 1986 : tensions normales de courants électriques.
1re catégorie des réseaux de distribution d’énergie élec-
trique. Normes
NF C 04-200 12-80 Repérage des conducteurs (CEI 152, 391 et 446).
C 00-300 10-69 Arrêté ministériel du 22 octobre 1969 : Règlement des
installations électriques des bâtiments d’habitation. NF C 04-445 9-91 Identification des bornes de matériels et des extrémités
de certains conducteurs désignés et règles générales
C 00-301 12-72 Textes officiels relatifs au contrôle et à l’attestation de pour un système alphanumérique (NF EN 60-445 ;
conformité des installations électriques intérieures aux CEI 445).
règlements et normes de sécurité en vigueur.
NF C 13-100 6-83 Postes de livraison établis à l’intérieur d’un bâtiment et
C 11-001 4-91 Textes officiels relatifs aux conditions techniques alimentés par un réseau de distribution publique de
auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie deuxième catégorie.
électrique (arrêté du 2.4.91).
S NF C 15-100 5-91
UTE C 15-103 9-92
Installations électriques à basse tension : Règles.
Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
construction des bâtiments. Règles de sécurité
électrique : prescriptions provisoires.
C 15-801 9-85 Produits mobiliers comportant un équipement
A Choix des matériels électriques (y compris les canalisa-
tions) en fonction des influences externes.
électrique. Mise en œuvre des règles de sécurité
électrique.
UTE C 15-104 12-91 Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
V Méthode simplifiée pour la détermination des sections
de conducteurs et le choix des dispositifs de protection.
NF C 17-100 2-87 Protection contre la foudre. Installations de para-
tonnerres : règles.
NF C 17-200 3-93 Installations d’éclairage public : règles.
O UTE C 15-105 6-91 Guide pratique. Détermination des sections des
conducteurs et choix des dispositifs de protection. UTE C 17-205 9-92 Éclairage public. Guide pratique. Détermination des
caractéristiques des installations d’éclairage public.
UTE C 15-106 5-93 Guide pratique. Sections des conducteurs de protection,
I des conducteurs de terre et des conducteurs de liaison
équipotentielle.
NF C 17-300 8-88 Conditions d’utilisation des diélectriques liquides.
Première partie : risques d’incendie.
Textes officiels
Réglementation de la construction Décret no 88-1056 du 14 novembre 1988. Protection des travailleurs dans les
Arrêté du 22 octobre 1969 (pris en application du décret du 14 juin 1969). établissements qui mettent en œuvre des courants électriques (JO Publ. 1078
Obligation de la conformité aux normes NF C 14-100, NF C 15-100, JO du et C 12-101 UTE).
30 octobre 1969 (C 00 -300). Décret no 82-167 du 16 février 1982. Mesures particulières destinées à
assurer la sécurité des travailleurs contre les dangers d’origine électrique lors
Contrôle des installations électriques des travaux de construction, d’exploitation et d’entretien des ouvrages de
Décret 72-1120 du 14 décembre 1972 et arrêté du 17 octobre 1973. Contrôle distribution d’énergie électrique. JO du 17 février 1982.
et attestation de conformité des installations électriques intérieures aux règles Nota : l’ensemble de ces textes fait l’objet de la publication ED 723 de l’INRS.
et normes de sécurité en vigueur (C 00-301).
Établissements recevant du public
Protection des travailleurs
Décret no 73-1007 du 31 octobre 1973 – Arrêté du 25 juin 1980. Règlement
Décret no 65-48 du 8 janvier 1965. Mesures particulières de protection et de de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements
salubrité applicables aux établissements dont le personnel exécute des recevant du public. JO Publ. 1477.
travaux du bâtiment, des travaux publics et tous autres travaux concernant les
immeubles. JO Publ. 65-10. Décret no 76-589 du 15 juin 1976 modifié le 30 décembre 1983. Protection
o
contre les risques d’incendie et de panique dans les immeubles de grande
Décret n 77-1321 du 29 novembre 1977 et du 10 février 1982. Travaux hauteur (Publ. JO 1536 et C 12-061 UTE).
effectués dans un établissement par une entreprise extérieure. OPPBTP no 191.