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Installations électriques

Caractéristiques générales
par Roland AUBER
Ancien Ingénieur en Chef de la Fédération Nationale de l’Équipement Électrique (FNEE)
Secrétaire Général de l’Association Internationale des Entreprises
d’Équipement Électrique (AIE)
et Claude RÉMOND
Ingénieur de l’École Supérieure d’Électricité
Ancien Ingénieur en Chef de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)

1. Règles communes à toutes les installations.................................... D 5 030 - 2


1.1 Classification des tensions.......................................................................... — 2
1.2 Règlements obligatoires ............................................................................. — 2
1.3 Obligations contractuelles .......................................................................... — 3
1.4 Méthodes d’inspection et de vérification .................................................. — 4
1.5 Qualification des entreprises ...................................................................... — 7
1.6 Prescriptions au personnel ......................................................................... — 8
2. Structure de l’installation ..................................................................... — 8
2.1 Emplacements ............................................................................................. — 8
2.2 Puissance et sources d’alimentation.......................................................... — 9
2.3 Schémas des liaisons à la terre .................................................................. — 10
2.4 Schémas de distribution ............................................................................. — 10
2.5 Caractéristiques d’alimentation.................................................................. — 11
2.6 Division des installations ............................................................................ — 11
2.7 Dispositions à prendre en vue de faciliter l’exploitation et l’entretien ... — 12
3. Influences externes ................................................................................. — 12
3.1 Classification ................................................................................................ — 12
3.2 Environnements........................................................................................... — 12
3.3 Utilisations ................................................................................................... — 17
3.4 Construction des bâtiments........................................................................ — 19
4. Compatibilité électromagnétique ....................................................... — 20
5. Effets du courant électrique sur le corps humain.......................... — 22
5.1 Effets physiopathologiques ........................................................................ — 22
5.2 Impédance électrique du corps humain .................................................... — 22
5.3 Situations des personnes............................................................................ — 23
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 5 039

L
3 - 1993

’article Installations électriques fait l’objet de plusieurs articles :


— Installations électriques. Caractéristiques générales [D 5 030] ;
— Installations électriques BT. Protections [D 5 032] ;
— Installations électriques BT. Choix et mise en œuvre des matériels [D 5 034] ;
— Installations électriques HT [D 5 036] ;
D 5 030

— Installations électriques. Conception. Vérification. Entretien [D 5 038] ;


et les sujets traités ne sont pas indépendants les uns des autres. Le lecteur devra
assez souvent se reporter aux différents articles.

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1. Règles communes ailleurs, au moyen des installations dites de sécurité (éclairage,


alarmes, circuits essentiels), à l’évacuation rapide du public et à
à toutes les installations faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers.
Les textes réglementaires, relatifs à la protection contre les risques
d’incendie et de panique dans les établissements recevant du public
Parmi les règlements auxquels sont soumis, en France, les instal- (ERP), font actuellement l’objet du décret du 31 octobre 1973. Ce
lations électriques, il faut distinguer ceux qui ont un caractère légal, document de base est complété par d’autres textes (notamment
et par conséquent obligatoire (§ 1.2), et ceux qui, en plus des pre- l’arrêté du 25 juin 1980 qui fixe les dispositions générales du
miers s’il y a lieu, ont un caractère contractuel, c’est-à-dire doivent « Règlement de Sécurité »). Ceux-ci sont d’ordre technique et se
être mentionnés dans le cahier des charges (§ 1.3). rapportent, notamment, à la classification des matériaux par rapport
Le lecteur pourra également se reporter, dans ce traité, à l’article aux dangers d’incendie, au degré de résistance au feu des éléments
Réglementation technique en électricité [D 1 140]. de construction et, en ce qui concerne plus particulièrement l’élec-
tricité, à l’éclairage de sécurité (par groupes électrogènes, batteries
d’accumulateurs ou blocs autonomes de sécurité), aux conducteurs
1.1 Classification des tensions résistant au feu, etc., avec référence aux normes.
Les règles sont plus ou moins sévères (article Sécurité contre
Depuis la parution de l’arrêté du 2 avril 1991 (Arrêté Technique), l’incendie dans les établissements recevant du public [C 3 280] dans
il n’y a plus de différences entre les réglementations et les normes le traité Construction) :
en ce qui concerne les domaines de tension et leurs appellations. — suivant la nature de l’exploitation (établissements de spec-
Le tableau 1 résume cette classification. (0) tacles, grands et petits magasins, hôtels, écoles, etc.) ; les établis-
sements hospitaliers sont réglementés, particulièrement en ce qui
concerne les blocs opératoires et leurs annexes ;
Tableau 1 – Classification des tensions — suivant l’importance de l’établissement, en considérant le
pour les installations et les réseaux électriques nombre de personnes présentes pendant son occupation ;
— suivant la situation des locaux (en sous-sol, de plain-pied, en
Tension nominale U étages...).
Domaines de tension
Courant alternatif Courant continu (1)
1.2.2 Protection contre les risques d’incendie
Très basse TBT U  50 V U  120 V dans les immeubles de grande hauteur
tension
BTA (basse Les immeubles de grande hauteur (IGH) sont de plus en plus
50 V < U  500 V 120 V < U  750 V
tension A) nombreux en France, et particulièrement à Paris et dans la région
Basse tension parisienne. La Direction de la sécurité civile s’est inquiétée, à juste
BTB (basse 500 V < U  1 000 V 750 V < U  1 500 V titre, des difficultés d’accès dans ces immeubles et des moyens de
tension B)
combattre le feu (article Sécurité contre l’incendie dans les
HTA (haute 1 000 V < U  50 000 V 1 500 V < U  75 000 V immeubles de grande hauteur [C 3 282] dans le traité Construction).
tension A) Un décret du 15 novembre 1967 avait déjà prescrit des conditions
Haute tension
HTB (haute sévères qui, depuis, ont encore été renforcées [décret du
tension B) U > 50 000 V U > 75 000 V 15 juin 1976]. Concernant l’installation électrique, les règles se sont
inspirées assez étroitement de celles édictées par le décret précité
(1) Le courant continu lisse est défini comme ayant un taux d’ondulation (variation de concernant les établissements recevant du public (§ 1.2.1).
tension crête à crête) n’excédant pas 15 % de la valeur moyenne.
Tolérances : en régime normal, la plus grande des tensions, entre conducteurs actifs
ou entre conducteurs actifs et la terre, ne doit pas excéder de plus de 10 % la tension
nominale. 1.2.3 Protection des travailleurs
contre les dangers du courant électrique
La seule différence subsistant entre les normes et les régle- L’usage de l’électricité, tant pour la force motrice que pour l’éclai-
mentations est la subdivision de la basse tension et de la haute rage, étant en augmentation constante dans les établissements
tension en sous-catégories A et B ; cela se traduit en pratique par employant des travailleurs (ouvriers, employés, ingénieurs, etc.), les
des différences mineures, notamment dans les distances à respecter Pouvoirs publics, et notamment le ministère du Travail, se sont pré-
dans les locaux ou emplacements de service électrique. occupés des risques d’électrocution ou d’électrisation et de brûlures
dont pourraient être victimes les travailleurs.
Des décrets successifs (1935, 1962) ont précisé les mesures de
1.2 Règlements obligatoires sécurité à respecter, compte tenu de l’état des techniques de l’époque
et de l’avancement des connaissances sur des points particuliers,
1.2.1 Protection contre les risques d’incendie dues, notamment, aux travaux de normalisation internationale.
dans les établissements recevant du public Un nouveau décret est intervenu le 14 novembre 1988. Les
connaissances techniques plus précises des causes d’accidents ont
L’importance considérable des conséquences des incendies, en été utilisées. Ce texte ne porte d’ailleurs que sur les principes, et
vies humaines et en dégâts matériels, notamment dans les établis- de nombreuses adjonctions et précisions l’ont complété depuis sous
sements où le public a accès, a conduit les Pouvoirs publics à rendre forme d’arrêtés spécialisés relatifs à un domaine déterminé. Les
obligatoires des règles de construction prenant en compte en par- conditions de protection, contre les contacts directs et contre les
ticulier les dispositions des circulations, la rapidité d’évacuation, le contacts indirects, sont précisées, compte tenu des différents modes
choix des matériaux, etc. Si tous les corps d’état sont intéressés par de distribution de l’énergie dans les établissements et particuliè-
ces règles, l’électricité fait l’objet d’une attention spéciale, comme rement de la situation du neutre, de la valeur de la résistance de
étant une cause possible des incendies. Ces règles contribuent par prise de terre, de la tension de contact, de la rapidité de coupure
des dispositifs de protection, de la surveillance de l’isolement

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[D 5 032]. On a également tiré les leçons d’accidents intervenus entre À ces documents de base s’ajoutent de nombreux autres textes
temps pour renforcer certaines notions comme, par exemple, ce qui explicitant les cas particuliers : prescriptions provisoires, guides
concerne les dispositifs de coupure d’urgence [D 5 034] et pratiques, fiches d’interprétation.
l’habilitation des personnels (§ 1.6). Le lecteur pourra également se L’application des normes NF C 15-100 et NF C 14-100 a été rendue
reporter, dans ce traité, à l’article Prévention des accidents obligatoire dans les bâtiments d’habitation (§ 1.2.4). La NF C 15-100
électriques [D 5 100]. s’applique aussi à tous les autres locaux, et l’on veille à ce qu’il n’y
ait pas de divergences avec les règlements obligatoires (protection
contre l’incendie, protection contre les chocs électriques).
1.2.4 Règles générales de construction
des bâtiments d’habitation
De plus, de nombreux échanges de vues ont lieu et se pour-
Les règles auxquelles doivent satisfaire les installations élec- suivent sur le plan international [Commission électrotechnique
triques dans les locaux d’habitation ont, de tout temps, fait l’objet internationale (CEI) et Comité européen de normalisation électro-
de textes, perfectionnés chaque jour, établis par l’Union technique technique (CENELEC)], afin d’aboutir :
de l’Électricité (UTE). Deux normes principales sont à signaler : — soit à une harmonisation des règles entre les différents
— la norme homologuée NF C 15-100, concernant les installations pays, par introduction du même contenu technique (mais avec
intérieures ; une rédaction pouvant différer) et suppression progressive des
— la norme NF C 14-100, adoptée par EDF et les régies de distri- divergences (documents d’harmonisation) ;
bution, concernant les branchements sur les réseaux de distribution — soit à l’établissement et à l’adoption de normes euro-
publique. péennes [Euronormes (EN)] intégralement introduites dans le
Mais ce n’est que par l’arrêté du 22 octobre 1969, pris en appli- corpus des normes des pays membres.
cation du décret du 14 juin 1969, que les Pouvoirs publics (ministère
de la Construction) ont rendu obligatoire l’application de ces normes.
Jusque-là, bien qu’en général appliquées, elles n’avaient pas ce 1.3.3 Normes de fabrication
caractère réglementaire qui leur a été ainsi donné par décret. Les
règles sont applicables aux constructions neuves. L’UTE élabore aussi les règles de fabrication des matériels
Pour les parties privatives des constructions anciennes ou exis- d’installation (fils et câbles, appareillage, conduits, etc.).
tantes au moment de la parution des textes, seul peut s’appliquer Les mêmes procédures d’établissement que pour les normes
le Règlement sanitaire départemental , pris, dans chaque départe- d’installation sont appliquées, peut-être même avec une rigueur plus
ment, en application d’une circulaire ministérielle (Santé, Famille) grande, puisque ces produits sont maintenant conçus et commer-
du 9 août 1978. Il précise que les modifications conduisant au rempla- cialisés à une échelle continentale, voire mondiale.
cement ou au renforcement des circuits d’alimentation électrique
L’application de ces normes est, pour de nombreux types de
doivent être conformes aux normes NF C 14-100 et NF C 15-100.
matériels, surveillée par des Comités particuliers de conformité aux
Toutefois cela peut être difficilement applicable dans certains cas,
normes (appareillages, fils et câbles, conduits, luminaires, etc.), qui
et il convient alors de se référer à une circulaire du 13 février 1982
attribuent la marque NF ( Marque nationale de conformité aux
(Équipement) qui renvoie aux dispositions de guides pratiques édités
normes [D 1 180] dans ce traité) en effectuant régulièrement, en
par PROMOTELEC ou la FNEE.
usine et dans le commerce, des prélèvements soumis aux essais de
Par ailleurs, les arrêtés du 31 janvier et du 18 août 1986 qui traitent la norme correspondante.
de la sécurité incendie des bâtiments d’habitation sont également
applicables ; ils fixent, en particulier, les règles à suivre pour l’éclai-
rage de sécurité des parcs de stationnement couverts. 1.3.4 Documents techniques unifiés
Un établissement officiel, le Centre scientifique et technique du
1.3 Obligations contractuelles bâtiment (CSTB), étudie les méthodes de travail de tous les corps
d’état du bâtiment, compte tenu des progrès techniques. C’est ainsi
que pour l’électricité, comme pour tous les autres secteurs d’acti-
1.3.1 Portée de ces clauses vités, le CSTB a établi des Documents techniques unifiés (DTU),
applicables aux installations des bâtiments d’habitation. Le but est
Les cahiers des charges stipulent d’abord que les règlements
d’unifier les conditions techniques à insérer dans les appels d’offres
obligatoires (§ 1.2) s’appliquent de toute manière, mais que, en plus,
et de fixer un certain nombre de prescriptions qualitatives relatives
certaines dispositions particulières doivent aussi être observées. Ce
à tel ou tel participant à l’acte de bâtir.
sont alors des clauses contractuelles qui, en général, font référence
à des textes existants, mais non obligatoires. La nature et la portée L’AFNOR (Association française de normalisation) mène une
de ces textes sont exposées ci-après. procédure visant à transférer ces textes dans le corps des normes.
Pour l’électricité, il s’agit du DTU 70.1 (Installations électriques des
bâtiments à usage d’habitation ) et du DT U 65.7 (Exécution des
1.3.2 Normes d’installation planchers chauffants par câbles électriques enrobés dans le béton ).

Les normes établies par l’Union technique de l’Électricité (UTE),


qui groupe les représentants de l’ensemble de l’industrie électrique 1.3.5 Règlements techniques spéciaux
(producteurs et distributeurs d’énergie électrique, constructeurs de à certaines administrations
matériel électrique, installateurs électriciens), s’appliquent comme
règles d’installation : Les grandes administrations [Postes et Télécommunications
— aux branchements sur réseau de distribution publique BT (PT T ), Société nationale des chemins de fer français (SNCF),
(NF C 14-100) ; Houillères, Éducation nationale (pour les établissements scolaires),
— aux installations BT, jusqu’à 1 000 V (NF C 15-100) ; Électricité de France-Gaz de France (EDF-GDF)] ont établi des règles
— aux postes de livraison établis à l’intérieur d’un bâtiment et s’appliquant à leurs cas particuliers.
alimentés par un réseau de distribution publique de 2e catégorie
(NF C 13-100) ;
— aux installations HT, au-dessus de 1 000 V (NF C 13-200).

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1.4 Méthodes d’inspection Aux échelons locaux, sous l’égide des préfets (Direction de la sécu-
rité civile) et des maires, les commissions procèdent pour tous les
et de vérification corps d’état à l’examen des dossiers de permis de construire et à
la vérification des constructions et des installations, pour permettre
1.4.1 Méthodes liées aux règlements obligatoires au maire d’accorder l’autorisation de mise en service. Des contrôles
sont ensuite faits en cours d’exploitation même inopinément .
En complément au paragraphe 1.2, il faut ajouter que les règle-
ments obligatoires sont assortis d’un certain nombre de mesures ■ En ce qui concerne plus spécialement l’ électricité , pour les
de vérifications, également obligatoires . établissements importants, les contrôles initiaux (tableau 2) et
périodiques [tableaux 3 et 4] doivent être, en général, exécutés :
1.4.1.1 Établissements recevant du public (ERP) — par une personne ou un organisme agréés (VA) par le ministère
de l’Intérieur pour les établissements de 1re, 2e et 3e catégories ; sur
■ Des commissions de sécurité sont créées sous l’égide du avis de la commission de sécurité pour les établissements de 4e caté-
ministère de l’Intérieur à différents échelons (ministère, départe- gorie et pour certaines installations des établissements de 5 e
ment, arrondissement, commune). catégorie ;
Au plus haut niveau, la Commission centrale établit les règles et — par un technicien compétent (TC), lorsque le règlement en
les met à jour suivant l’évolution technique. Elle a aussi à connaître dispose ainsi [notamment en 5e catégorie pour tout ce qui n’est pas
des litiges, interprétations ou autorisations de dérogation. couvert par des dispositions plus restrictives (tableau 5)].
(0)

Tableau 2 – Établissements recevant du public (ERP). Risques d’incendie et de panique (1).


Vérifications pendant la construction des installations électriques
Catégorie (2)
1 2 3 4 5
Pour tous travaux soumis à permis de construire ou à autorisation
du maire........................................................................................................ VA VA VA TC
Lorsque prescrit par le règlement .............................................................. VA VA VA VA
Sur mise en demeure par la commission de sécurité .............................. VA VA VA VA VA
Dans les établissements comportant des locaux à sommeil ................... .................... .................... .................... .................... VA
Dans les établissements ne comportant pas de locaux à sommeil......... .................... .................... .................... .................... TC
(1) Décret du 31.10.1973 ; arrêté du 25.6.1980 et (articles GE 7, GE 8 et article EL 14) ; arrêtés particuliers par type d’établissement.
(2) VA vérificateur agréé
TC technicien compétent.

(0)

Tableau 3 – Établissements recevant du public (ERP). Risques d’incendie et de panique (1).


Vérifications périodiques en cours d’exploitation des installations électriques
Vérificateur Périodicité
Type des ERP (2) Catégorie
(3) (année) Remarques (3)
M N O P R S T U V W X Y EF PA CTS SG OA PS GA 1 2 3 4 5 VA TC 1 2 3
x ... ... ... ... ... ... ... ... .... .... ..... ..... ..... ..... ..... x x x x .... ........ x x
 VA tous les 3 ans
x ... ... ... ... ... ... ... ... .... .... ..... ..... x ..... ..... x x x x .... x x x ..... ..... 
 TC les autres années
x ... ... ... ... x ... ... ... ... ... ... .... .... ..... ..... ..... ..... ..... x x .... .... .... ........ x x
x ... ... ... ... x ... ... ... ... ... ... .... .... ..... ..... ..... ..... ..... .... .... x x .... ........ x ...... ..... x
x ... ... ... ... .... .... ..... ..... ..... ..... ..... x x x x .... x ........ ...... ..... x
x x ..... ..... ..... ..... x x x x .... x x ...... x ..... VA et TC en alternance annuelle
x ..... ..... ..... x x x x .... ........ x x
x x ... x .. x ... x x x x x .... ..... ..... ..... x x x x x x .... ........ x ...... ..... x
x x x x x x x x x x x x x x x x x ..... x .... .... .... .... x ........ x non défini tableau 5
(1) Décret du 31.10.1973 ; arrêté du 25.6.1980 (articles GE 7, GE 8 et EL 14) ; arrêtés particuliers par type d’établissement.
(2) Type d’établissements : X: établissements sportifs couverts ;
M: magasins de vente, centres commerciaux ; Y: musées ;
N: restaurants et débits de boissons ; EF : établissements flottants ;
O: hôtels et pensions de famille : PA : établissements de plein air ;
P: salles de danses et de jeux ; CTS : chapiteaux, tentes et structures itinérants ;
R: établissements d’enseignement, colonies de vacances ; SG : structures gonflables ;
S: bibliothèques, centres de documentation ; OA : hôtels-restaurants d’altitude ;
T: salles d’exposition ; PS : parcs de stationnement couverts ;
U: établissements sanitaires ; GA : gares.
V: établissements de culte ; (3) VA vérificateur agréé ;
W: administrations, banques, bureaux ; TC technicien compétent.

(0)

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Tableau 4 – Établissements type L (salles d’audition, de conférences, de réunions, de spectacles)


recevant du public (ERP). Risques d’incendie et de panique (1).
Vérifications périodiques en cours d’exploitation des installations électriques
Catégorie (1) Vérificateur (2) Périodicité (année)
Type L 1 2 3 4 5 VA TC 1 2 3 Remarques (2)

sans espace scénique...................... x x x x ........... .............. x x


 VA tous les 3 ans
 x x ........... ........... ........... x x x ........... ........... 
à espace scénique isolable ..........   TC les autres années
 ........... ........... x x ........... .............. x x
 VA tous les 3 ans
à espace scénique intégré .............. x x x x ........... x x x ........... ........... 
 TC les autres années
(1) Décret du 31.10.1973 ; arrêté du 25.6.1980 (articles GE 7, GE 8 et EL 14) ; arrêtés particuliers.
(2) VA vérificateur agréé ;
TC technicien compétent.

(0)

Tableau 5 – Établissements mettant en œuvre des courants électriques (1).


Périodicité des vérifications des installations électriques
Locaux Périodicité Vérificateur
Locaux ou emplacements avec risques de dégradations,  Suivant méthodologie réglementée.
d’incendie, d’explosion 
 ■ À la mise en service ou après modifications :

Chantiers avec installations provisoires 
 1 an — personne ou organisme agréés ;
Emplacements extérieurs ou à découvert  — personne compétente figurant sur liste nominative remise à la
Installations BTB-HTA-HTB (§ 1.1)  direction régionale du Travail ou de l’inspection du Travail.

Locaux ou emplacements non isolants avec utilisation de  ■ Périodiquement : personne compétente.
matériels amovibles 

Autres emplacements ou installations 3 ans ■ Sur mise en demeure de l’inspecteur du Travail : personne ou
organisme agréés.
(1) Décret du 14.11.1988 (art. 53-54) ; arrêté du 20.12.1988 (art. 4).

Les catégories correspondent à l’importance de l’établissement 1.4.1.3 Protection des travailleurs


(§ 1.2.1) : contre les dangers du courant électrique
1re catégorie : au-dessus de 1 500 personnes ; La vérification des installations électriques dans les usines,
2e catégorie : de 701 à 1 500 personnes ; ateliers, chantiers, etc. est placée sous l’égide du ministère du Travail
3e catégorie : de 301 à 700 personnes ; (inspecteurs du Travail). Une vérification initiale est effectuée à la
4e catégorie : au-dessous de 300 personnes, exception faite des mise en service et, ensuite, périodiquement suivant des délais
établissements de 5e catégorie ; variables. Le chef d’établissement doit désigner à cet effet :
5e catégorie : établissements dont l’effectif reste au-dessous d’un — une personne qualifiée ou un vérificateur agréés ou une per-
seuil déterminé par l’arrêté du 22 juin 1990 ; ces sonne compétente figurant sur une liste communiquée au directeur
effectifs sont calculés selon les modalités fixées régional du Travail ou au chef du service régional de l’inspection
dans les règles particulières à chaque type du Travail ;
d’établissement. — une personne ou un organisme agréés par le ministère, si cette
Les rapports sont communiqués par le chef d’établissement aux vérification résulte d’une mise en demeure par un inspecteur du
commissions de sécurité. Le chef d’établissement doit tenir un Travail (tableau 5).
registre de sécurité , mentionnant toutes les opérations de contrôle C’est l’inspection du Travail qui est chargée de vérifier si tous les
et toutes les visites. contrôles, qui doivent être consignés sur un registre de sécurité, sont
bien exécutés.
1.4.1.2 Immeubles de grande hauteur (IGH)
Un soin tout spécial est apporté à la vérification des installations 1.4.1.4 Locaux d’habitation
électriques des immeubles de grande hauteur. Les dispositions du Le décret du 14 juin 1969 n’est applicable qu’aux installations
contrôle, identiques à celles des locaux recevant du public, sont nouvelles.
placées également sous l’égide du ministère de l’Intérieur (Direction
Nota : signalons, dès maintenant, que, pour les locaux d’habitation, aucune vérification
de la sécurité civile). Une rigueur particulière est apportée au choix n’est obligatoire en cours d’usage des installations. Cette lacune est souvent déplorée.
des vérificateurs agréés.

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Une recommandation du ministère de l’Environnement et du 1.4.3 Vérifications


Cadre de vie, sous le titre de Livret des consignes de sécurité, pré-
voit toutefois, entre autres mesures, certaines vérifications (prise 1.4.3.1 Vérifications initiales
de terre) tous les 5 ans.
La vérification à la mise en service elle-même n’a été instituée ■ Conformité aux cahiers des charges et spécifications tech-
qu’en 1965. À cet effet, a été créé le Comité national pour la sécurité niques (récolement ) : cela résulte d’un engagement contractuel , et
conditionne généralement la réception des ouvrages. C’est le maître
des usagers de l’électricité (CONSUEL).
de l’ouvrage qui l’effectue lui-même, ou bien le maître d’œuvre ou
Le principe général est le suivant : le distributeur ne peut mettre son mandant, par délégation.
en service une installation électrique qu’après la production d’une
attestation de conformité aux normes établie et signée par l’instal- ■ Conformité aux règles de l’Art : c’est une obligation
lateur électricien et visée par le CONSUEL . Celui-ci n’accorde son contractuelle . Ayant accepté le marché, même en l’absence de toute
visa qu’après avoir effectué les vérifications nécessaires. C’est ainsi pièce écrite, l’homme de l’Art a, envers son client, une obligation de
qu’en 1991 il a visé 425 311 attestations de conformité de toutes moyens, quand ce n’est pas de résultats, et ces moyens sont les
catégories. règles de son art.
Le CONSUEL (association sans but lucratif) est composé des Il s’agit, en particulier, de procéder aux essais prévus par la
représentants des organisations d’usagers de l’électricité, des NF C 15-100. L’installateur est tout indiqué pour y procéder, puisqu’il
distributeurs d’énergie électrique et des fédérations nationales d’ins- s’agit de vérifier l’essentiel de son travail. Il a intérêt à en consigner
tallateurs électriciens. C’est un organisme important qui dispose le résultat sur le registre des vérifications.
d’un service national, de neuf directions régionales et de quatre délé- D’autres essais peuvent également être effectués en application
gations dans les départements et territoires d’outre-mer. Son rôle des textes découlant de la loi sur l’assurance de la construction
n’est pas simplement administratif. Il poursuit aussi, et surtout, (article Assurance construction [C 66] dans le traité Construction).
l’amélioration constante de la qualité professionnelle des installa- Les assureurs couvrent certains risques sous réserve d’un auto-
teurs qui trouvent auprès des agents de contrôle des conseils effi- contrôle, par l’entrepreneur, des éléments susceptibles de concourir
caces, compte tenu des progrès de la technique et de l’évolution des à leur aggravation. Les modalités de cet autocontrôle et les points
règles. à vérifier (contrôle technique des ouvrages) sont connus sous le nom
de documents COPREC (Comité de liaison des organismes de
prévention et de contrôle technique) (article Contrôle technique
1.4.2 Mise en service de toutes les installations [C 68], dans le traité Construction).
électriques nouvelles Une coordination a été effectuée pour éviter les doublons dus à
d’autres textes réglementaires (CONSUEL).
Le CONSUEL, d’abord constitué pour le contrôle des installations
électriques dans les logements neufs (§ 1.4.1.4), a vu son existence ■ Conformité aux normes : cette obligation , qui peut être
et son rôle prendre un caractère officiel. Les Pouvoirs publics, ayant réglementaire , résulte, en majeure partie, des études de conception
reconnu l’efficacité de cet organisme au cours de près de 10 années et d’exécution, du bon suivi des éléments de l’étude et du chantier,
d’expérience, ont étendu ensuite son rôle aux installations nouvelles des achats de matériel qui doit être conforme à celui prévu, mis en
de toute nature. place et raccordé correctement, etc.
Cette disposition réglementaire résulte de trois textes gouverne- ■ Conformité aux règlements particuliers : elle est
mentaux : décret du 14 décembre 1972 ; habilitation officielle inter- réglementaire , et, comme précédemment, résulte de la bonne
ministérielle du 17 septembre 1973 et arrêté d’application du qualité de la réalisation à ses différents stades.
17 octobre 1973.
Le principe de fonctionnement est le suivant :
Pour les ERP, il faut signaler que les commissions de sécurité
— pour les installations de logements, reconduction du dispositif
ont toute latitude pour demander plus que ce que le règlement
décrit au paragraphe 1.4.1.4 ;
prévoit, à la charge du client.
— pour les installations soumises à des réglementations parti-
culières [magasins, théâtres et, en général, tout établissement On rappelle que l’agrément des personnes ou des organismes
recevant du public (tableaux 3 et 4) ; usines, ateliers et, en général, est effectué (§ 1.4.1) :
tout établissement employant des travailleurs (tableau 5)], le distri- — par le ministère du Travail, pour les établissements soumis
buteur d’énergie ne peut mettre l’installation nouvelle sous tension au décret du 14 novembre 1988 ;
que sur présentation d’une attestation de conformité aux normes — par le ministère de l’Intérieur pour les ERP et les IGH.
et règlements établie et signée sous la responsabilité de
l’installateur .
1.4.3.2 Vérifications périodiques
La mission du CONSUEL consiste essentiellement à s’assurer que
le rapport du vérificateur, joint à l’attestation, donne toutes pré- Les règlements fixent la périodicité des vérifications à effectuer
cisions utiles sur la conformité de l’installation. Le CONSUEL selon la nature de l’établissement, ainsi que les points qui sont à
n’accorde son visa qu’après s’être assuré que toutes les dispositions vérifier [D 5 038]. Les tableaux 2, 3, 4 et 5 résument les obligations
défectueuses ont été mises en conformité. Le visa au premier stade qui en découlent.
n’a pas, en 1991, été délivré pour environ 60 000 attestations.
Dans certains départements, des arrêtés préfectoraux ou des Remarque : un même établissement peut être soumis aux obli-
conventions à caractère volontariste étendent cette procédure aux gations résultant de deux règlements différents ; il en est ainsi
opérations de réhabilitation ou de mise en sécurité des installations notamment des établissements recevant du public, dont les
existantes. installations sont vérifiées au titre de la sécurité des travailleurs,
ainsi qu’à celui de la protection contre les risques d’incendie et
de panique.

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Une attention toute particulière doit être apportée à la séparation, antérieur de deux mois à celui du lancement de la consultation ; cela
dans les comptes rendus de vérification, de ce qui est des domaines veut dire, en clair, que les installations doivent être conformes aux
réglementaires et contractuels. Très souvent, en effet, les organismes normes et règlements en vigueur au jour de la mise en service, mais
de vérification intervenant à divers titres (vérification réglementaire, que les suppléments, qui découlent des modifications de textes inter-
vérification des pièces du marché, assistance technique au client, venues à dater de deux mois avant le jour de la consultation, ne sont
etc.) ne séparent pas nettement leurs observations en domaines pas à la charge de l’entrepreneur et doivent faire l’objet d’un avenant
distincts. Il s’ensuit de regrettables confusions, dans la mesure au marché ;
notamment où des recommandations techniques (justifiées parfois, — pour les marchés publics, les normes homologuées applicables
mais excédant autant les textes réglementaires pris au pied de la sont celles en vigueur le premier jour du mois d’établissement des
lettre, que les spécifications contractuelles) risquent de retarder les prix (précisé dans le marché) ou, à défaut, le mois de calendrier
opérations de réception et créent parfois un doute sur la qualité des précédant celui de la signature de l’acte d’engagement par
prestations. l’entrepreneur.
Il convient donc, lors d’un contrôle, de spécifier clairement, et à
1.4.3.3 Mise en application des textes nouveaux part, les non-conformités ou modifications à apporter, résultant d’un
changement ou d’un nouveau texte, ainsi que la date de celui-ci. Cela
Les règlements d’administration publique spécifient leurs
aura pour effet de faciliter la prise en charge, donc l’exécution de
modalités de mise en application, tant pour les réalisations futures
cette mise à jour, tout en donnant les éclaircissements pour la prise
q u e p o u r c e l l e s e x i s t a n t e s . E n p a r t i c u l i e r, l e d é c r e t d u
en charge financière.
14 novembre 1988 est entré en application le 1er janvier 1989. Des
dispositions transitoires couvrent cependant certaines de ses pres-
criptions dont la réalisation pourrait s’avérer difficile, sauf en cas de
travaux de renouvellement, de modification ou de changement de 1.5 Qualification des entreprises
matériels (tableau 6).
Pour les normes, il faut bien distinguer leur parution et leur prise Dans la plupart des pays de la CEE, l’exercice de la profession
d’effet. Elles entrent en vigueur à dater de leur prise d’effet, suivant d’installateur électricien est soumis à des dispositions réglemen-
leur caractère propre. taires préalables, eu égard aux risques encourus par les utilisateurs.
Dans ces pays, les vérifications des installations sont effectuées soit
Si, toutefois, elles font l’objet d’une obligation réglementaire, la
par les distributeurs d’énergie, soit par des organismes officiels, soit
prise d’effet est fixée à partir de l’homologation.
par les installateurs eux-mêmes, qui en certifient la conformité, sous
leur responsabilité (l’autorisation d’exercer pouvant être retirée en
Cela est notamment le cas de la NF C 15-100, parue en cas de défaillances graves ou répétées).
mars 1990 sous le titre de projet définitif (c’est-à-dire après En France , ce n’est pas le cas. Le principe de la liberté du
enquête publique). L’homologation est intervenue le 13 mai 1991 commerce ayant toujours été opposé aux organisations profes-
(JO du 31 mai 1991). sionnelles, lorsqu’elles ont demandé une loi organique, n’importe
L’application de la NF C 15-100 aux bâtiments d’habitation qui peut, n’importe où, établir une entreprise artisanale ou commer-
s’effectue par rapport à la date de demande de permis de ciale. Bien qu’il soit spécifié dans les normes que les installations
construire ou de la déclaration préalable de construction. électriques doivent être effectuées et entretenues par des personnes
ayant les connaissances leur permettant de concevoir et d’exécuter
les travaux correctement et en conformité avec les règles, rien ne
Les modalités de prise en charge des modifications suscep- permet de garantir à un client, a priori , qu’il aura satisfaction. C’est
tibles de résulter des changements de normes et de réglementation pour pallier cet état de choses que deux dispositions ont été prises :
sont spécifiées par la norme NF P 03-001 (cahier des charges type
— la mise en place de la procédure CONSUEL (§ 1.4.1.4) ;
pour les marchés privés de bâtiment) et par le code des marchés
— la qualification des entreprises.
publics :
— pour les marchés privés, les DTU et normes applicables sont (0)
ceux dont le mois de publication, figurant sur le document, est

Tableau 6 – Extrait du décret du 14 novembre 1988 mis en application le 1er janvier 1989
Éléments visés Article Dispositions
Protection et signalisation des canalisations enterrées .................. 19-III
Construction de locaux ou emplacements de travail ...................... 22
— réservés à la production, la conversion, la distribution de Maintien des dispositions pour les installations
l’électricité conformes au décret du 14 novembre 1962, sauf en
— présentant des parties actives accessibles inhérentes aux prin- cas de travaux de renouvellement ou de
cipes de fonctionnement des matériels modifications.
Protection par mise à la terre des masses et coupure automatique Mise en application immédiate, en cas de travaux
de l’alimentation................................................................................. 31-I ou de modifications.
Protection contre les contacts directs des lignes de contact .......... 21
Prévention des risques d’incendie des matériels contenant un
diélectrique liquide inflammable ...................................................... 42-IV
Douilles à vis à interruption de chemise .......................................... 20-I 2e alinéa Report au 1er janvier 1994, sauf :
Inaccessibilité des parties actives des prises de courant, prolonga- — en cas de réfection des installations
teurs, connecteurs de courant nominal I n  32 A ......................... 20-II — en cas de renouvellement de matériels.
Séparation hors charge des constituants des prises de courant,
prolongateurs, connecteurs d’I n > 32 A ........................................... 20-IV Dans ces deux cas, mise en conformité immédiate.

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Il convient de faire remarquer que CONSUEL, en cas de ■ Tout personnel que sa fonction amène à intervenir sur des instal-
non-conformité et de la non-mise sous tension en découlant, laisse lations électriques doit, de plus, être habilité.
l’utilisateur obligé de procéder par toutes voies de recours pour L’habilitation est un titre, délivré par l’employeur, qui précise les
obtenir satisfaction (lettre recommandée avec accusé de réception, attributions ou opérations qui peuvent être confiées à une personne
mise en demeure par huissier, dépôt de plainte au tribunal d’ins- (compte tenu de ses connaissances, de la formation complémentaire
tance ou de commerce, etc.). reçue, de ses aptitudes) pour accomplir en sécurité les tâches fixées ;
Les qualifications professionnelles se proposent de faire connaître elle peut définir les limites techniques, géographiques, dans le
à un client potentiel les compétences et les moyens des entreprises, temps, des opérations, interventions, travaux sur les réseaux, ins-
avant conclusion d’un contrat. tallations, équipements électriques (ou au voisinage de ceux-ci).
L’association QUALIFELEC (association sans but lucratif) a été Nota : pour l’application des habilitations, le lecteur pourra se reporter à l’article
spécialisé Prévention des accidents électriques [D 5 100] dans ce traité.
créée en 1955. À son conseil siègent, outre les représentants des
associations professionnelles intéressées, EDF, l’ordre des archi-
tectes, UTE, les représentants des ministères de l’Industrie et de
l’Équipement, CONSUEL, etc. QUALIFELEC délivre aux entreprises
des certificats mentionnant : 2. Structure de l’installation
— la qualification, qui vise le niveau de technicité des réalisations ;
— la classification, qui indique l’importance de leurs moyens.
Pour définir la structure de l’installation, il importe d’examiner
Suivant les types d’installation, QUALIFELEC a mis au point des tous les éléments susceptibles de concourir au choix des matériels
procédures conduisant aux distinctions suivantes : (0) qui la composent, ainsi que les divers schémas à mettre en œuvre.

Qualification Classification
— électrotechnique (installation générale) .. 3 niveaux 4 niveaux
2.1 Emplacements
— électrothermie (chauffage, récupération) 3 niveaux
— éclairage public et signalisation............... 4 niveaux 4 niveaux Il faut d’abord déterminer les emplacements de livraison, trans-
— détection d’intrusion (alarmes) ................ 3 niveaux formation, distribution. Ces localisations doivent tenir compte :
— installations d’antennes (TV, radio) ......... 4 niveaux
— de la position géographique des unités de consommation de
— courants faibles ......................................... 3 secteurs
forte puissance, afin de réduire la longueur et la section des cana-
lisations (barycentre des puissances) ;
L’entreprise peut, dès lors, présenter copie de ces certificats aux — des possibilités de manutention des matériels lourds (trans-
donneurs d’ouvrage, aux administrations, aux clients privés, etc. formateurs, tableaux) ;
— des possibilités de disposition des locaux spécialement affectés
à un service électrique ;
En pratique, et dans la plupart des cas, les donneurs d’ouvrage, — des dispositions réglementaires (décret no 87-59 du
et surtout les conditions d’adjudication, font obligation aux ins- 2 février 1987 ; arrêté type no 355 A du 11 mars 1986) applicables aux
tallateurs de produire copie de leur certificat de qualification, locaux renfermant des matériels contenant des PCB (polychloro-
pour au moins deux raisons : biphényles) ou PCT (polychloroterphényles) ;
— la possibilité de choix préférentiel accordé aux qualifiés (ou — des facilités d’accès et de départ des canalisations ;
de rejet en cas de non-qualification correspondante) ; — des facilités d’accès du personnel d’entretien et, éventuelle-
— l’obligation, faite par les compagnies d’assurance, d’être ment, du distributeur ;
qualifiés pour bénéficier de dispositions des contrats d’assu- — des possibilités de ventilation en air frais et non pollué ;
rance de la construction. — des troubles susceptibles d’être engendrés par certains maté-
riels, systèmes de distribution, et pouvant perturber certains équi-
pements sensibles ; l’emplacement de ces équipements sensibles
est également à considérer.
1.6 Prescriptions au personnel En basse tension, en général :
— d’une part, on s’accorde à admettre une distance économique ;
c’est celle pour laquelle la section des câbles n’est pas augmentée
■ Les règles de sécurité pour les travaux et interventions, de pour compenser la chute de tension ou celle qui résulte du fait que
même que pour l’exploitation et la conduite des installations, font le coût d’un tableau secondaire et de son alimentation est compensé
l’objet d’un recueil de prescriptions à remettre à chaque travailleur, par l’économie faite sur la réduction de parcours et éventuellement
complété éventuellement d’instructions particulières [décret du de section des circuits terminaux ;
14 novembre 1988 (article 48) pour les établissements ; décret du — d’autre part, pour une puissance transportée et une distance
16 février 1982 pour les réseaux]. données, il existe une section économique, pour laquelle le coût de
Le carnet UTE C 18-510 est considéré comme le modèle type. Il l’énergie perdue par effet Joule est égal à l’amortissement de l’inves-
résulte de travaux ayant conduit à la fusion des anciennes publica- tissement supplémentaire correspondant à une augmentation de
tions C 18-513 – C 18-515 – C 18-520, et couvre aussi bien les travaux section.
sous tension qu’hors tension, sur les réseaux et sur les installations. De ce fait, la détermination du centre de gravité des puissances
Le chef d’établissement peut s’en inspirer pour rédiger des pres- à alimenter peut, dans certains cas, aider le projeteur à fixer les
criptions adaptées aux caractéristiques propres de son établisse- emplacements de répartition, sans avoir, a priori , à effectuer de trop
ment, s’il le juge utile. longs calculs justificatifs.
Il existe également un condensé , sous le numéro UTE C 18-530, En haute tension, ces éléments ne sont généralement pas à
à l’usage du personnel dit d’exécution . prendre en considération.
Ces carnets de prescriptions doivent être remis à tout travailleur
concerné, contre reçu.

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2.2 Puissance et sources d’alimentation Tableau 8 – Puissance des postes de livraison français
en fonction de la tension de desserte
2.2.1 Puissance d’alimentation
63 kV 20 kV
La puissance d’alimentation P a est déterminée d’après la puis- Puissances
400 kV 225 kV ou ou
sance installée P i de chacun des n appareils, le facteur de simulta- approximatives
90 kV 33 kV
néité σ et le facteur d’utilisation ui , suivant la formule :
x x de 10 à 40 MW
n
Pa = σ ∑ ui Pi x x de 30 à 70 MW
1 x x > 70 MW
■ Le facteur de simultanéité est le rapport de la somme des puis- x x de 50 à 100 MW
sances nominales des appareils susceptibles de fonctionner simul- x x > 100 MW
tanément à la somme des puissances nominales de tous les appareils
alimentés par le même circuit ou par la même installation.
■ Le facteur d’utilisation est le rapport de la puissance effective- En haute tension, l’usager peut souscrire, en fonction de la tension
ment absorbée par un appareil d’utilisation à sa puissance nominale. et du produit Pd de la puissance souscrite P (en kW) par la distance
■ D’une façon générale, les puissances souscrites sont des- au réseau d (en km), des puissances allant :
servies, suivant leur valeur et leur emplacement dans le réseau — jusqu’à 7 500 kW en 15 kV pour Pd = 15 000 ou Pd = 30 000
général de distribution français, par les échelons de tensions donnés (en aérien) (en souterrain)
dans les tableaux 7 et 8. Bien entendu, suivant l’importance de l’ins- — jusqu’à 10 000 kW en 20 kV pour Pd = 25 000 ou Pd = 50 000
tallation à desservir (tant en puissance, qu’en étendue), on optera : (en aérien) (en souterrain).
— soit pour une distribution en basse tension, à partir d’un poste Au-delà de ces puissances et produits Pd , les alimentations
de transformation ; utilisent les tensions de 63 et 90 kV et, plus exceptionnellement, 225
— soit pour une distribution en haute tension, à partir d’un poste et 400 kV (tableau 8).
de livraison, alimentant plusieurs postes de transformation suivant
un schéma à définir. (0)
2.2.2 Sources d’alimentation

Tableau 7 – Modes d’alimentation des clients HT et BT Elles comprennent :


— les sources normales, issues, en général, du réseau de distri-
Puissance Réglage des protections (A) bution publique BT ou HT ;
souscrite — les sources de remplacement, destinées à assurer la continuité
Basse tension Haute tension Comptage Tarif de l’exploitation (en totalité ou partiellement) en cas de défaillance
monophasé triphasé triphasé des sources normales ;
(kVA) 230 V 230/400 V 15 kV 20 kV — les sources de sécurité, dont le rôle est soit de permettre
3 15 5 l’évacuation des personnes et l’intervention des secours en cas
6 30 10 d’incident (éclairage de balisage et d’ambiance, désenfumage...), soit
d’assurer la continuité de services essentiels à la sécurité des
9 45 15 Bleu
personnes et des biens (lutte contre l’incendie, permanence de fonc-
12 60 20 BT direct
tions dont l’arrêt pourrait être cause de danger, désenfumage, télé-
18 90 30
communications).
36 ........................ 60 ........... ........... ...............................
< 250 ........................ 400
< 100 ........................ 160 (1) 4 3 Jaune Le terme secours est à proscrire en raison des confusions qu’il
BT indirect est susceptible d’introduire dans les notions précédentes.
< 250 ........................ 400 (1) 10 7
< 630 ........................ 1 000 (1) 25 20
< 1 250 ........................ 2 000 (1) 50 40
BT électronique ■ Suivant la sensibilité des matériels et équipements récepteurs
Vert vis-à-vis des baisses et des interruptions de tension, il y a lieu de
< 10 000 ........................ ..................... 400 300 Électronique HTA distinguer les alimentations suivant :
(1) Alimentation bornes-poste. — leur rapidité d’intervention ;
— leur point de consigne d’intervention, c’est-à-dire le niveau de
baisse de tension à partir duquel elles entrent en action.
Le choix de l’une ou l’autre des solutions dépend, souvent, plus
La rapidité d’intervention a fait l’objet des classifications
de considérations économiques que techniques. (0)
suivantes :
■ La tension et le type d’alimentation sont fonction : — alimentation sans coupure (à reprise instantanée de la charge) ;
— de la puissance souscrite (exprimée en kVA ou en kW) ; — alimentation à coupure très brève (  0,15 s ) ;
— de la capacité des ouvrages de distribution situés à proximité — alimentation à coupure brève (  0,5 s ) ;
de l’installation à desservir selon leur nature, la distance des postes — alimentation à coupure moyenne (  15 s ) ;
de transformation ou du réseau, le type de canalisation (aérien ou — alimentation à coupure longue (> 15 s).
souterrain). Cette dernière alimentation se rencontre particulièrement dans le
À titre indicatif, les puissances souscrites et les types de contrats cas des installations à démarrage ou couplage manuel, les pré-
pouvant être souscrits aux différents niveaux de tensions sont cédentes étant nécessairement automatisées.
donnés par le tableau 7.

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■ Comme sources de sécurité ou de remplacement, on peut 2.4.2 Choix du principe de distribution


utiliser suivant la puissance et la rapidité d’intervention :
— des groupes générateurs à moteur thermique ; 2.4.2.1 Généralités
— des batteries d’accumulateurs avec ou sans convertisseurs
par onduleurs ; Lors de la conception d’un système de distribution, il y a lieu de
— des blocs autonomes pour éclairage de sécurité ou autres considérer la forme du schéma à adopter ; celle-ci est liée, d’une
usages (à accumulateurs incorporés) ; part, à la fiabilité d’alimentation que l’on désire assurer, d’autre
— des armoires d’énergie (à accumulateurs incorporés). part, au type d’exploitation et aux facilités d’entretien, tous facteurs
dont dépend le montant des investissements en cause.
L’utilisation d’un branchement au réseau distinct de l’alimentation
normale, si elle peut s’appliquer au remplacement, ne peut géné- Il y a donc lieu d’examiner les répercussions d’un incident ou
ralement pas l’être pour la sécurité ; il faut en effet être assuré de d’un arrêt pour entretien, sur :
la non-défaillance simultanée des deux, quel que soit le cas de figure, — les sources et leurs appareils de commande et de protection ;
ce qui, sauf dispositions tout à fait particulières, n’est pas le cas. — les jeux de barres de couplage et de distribution ;
— les appareils de protection des départs ;
— les circuits qui en sont issus.
2.3 Schémas des liaisons à la terre Tout cela est applicable, tant en HT, pour l’alimentation des postes
de transformation ou des utilisations directement alimentées en HT,
Ces schémas caractérisent les installations, notamment du point qu’en BT pour la desserte des tableaux de répartition.
de vue des protections à adopter contre les contacts indirects, contre
les surtensions et les surintensités [D 5 032]. Ils caractérisent les 2.4.2.2 Distribution
positions relatives et les liaisons entre : ■ Distribution simple en antenne
— le neutre de la ou des sources (transformateur, générateur) ; Appelée aussi distribution radiale ou en dérivation simple, elle
— la prise de terre du neutre du transformateur (ou d’un conduc- n’alimente chaque ensemble consommateur que par une ligne
teur actif) ; unique (figure 1) ; tout incident, tant sur celle-ci, que sur l’appareil
— la prise de terre des masses à basse tension de l’installation ; de commande ou de protection situé en tête, voire sur le jeu de barres
— les masses du poste de transformation, le cas échéant. de départ, entraîne un arrêt de toute la partie de l’installation située
Le choix des schémas s’effectue selon des considérations qui en aval.
sont plus particulièrement développées en [D 5 032] et [D 5 036].
■ Distribution en boucle
Pour obvier à cet inconvénient, on peut utiliser des circuits bouclés
qui permettent de substituer à un circuit avarié un circuit sain,
2.4 Schémas de distribution moyennant des coupures partielles pour isoler la partie défectueuse.
Les circuits bouclés peuvent être soit en boucle ouverte (coupure
2.4.1 Généralités d’artère), soit en boucle fermée (double antenne).
Dans la distribution en coupure d’artère , le circuit passe en
Les schémas de distribution sont déterminés en fonction :
coupure à chaque endroit alimenté ; pour assurer la continuité
— de la sûreté d’alimentation désirée (bouclages, transferts), en d’exploitation, on est obligé d’effectuer des manœuvres en deux
tenant compte des risques éventuels subis par les canalisations sur endroits différents, ce qui peut causer certains problèmes tant
leurs parcours et des conséquences d’une défaillance éventuelle de d’exploitation que de sécurité (figure 2).
l’appareillage de commande et de protection (§ 2.4.2 et [D 5 034]) ;
— de la nature et du nombre de conducteurs actifs de ■ Distribution en double antenne
l’installation. Dans cette distribution, dite aussi double dérivation, chaque point
En général, les distributions BT sont triphasées, avec ou sans est desservi directement par deux alimentations distinctes et le choix
conducteur neutre. Dans la mesure du possible, tout au moins pour de celle que l’on désire conserver peut se faire localement, en toute
les circuits de puissance, il y a lieu d’éviter la distribution du neutre, autonomie ; les deux appareils peuvent être verrouillés si l’on veut
surtout dans le cas des schémas à neutre isolé ou impédant (article éviter la mise en parallèle des deux alimentations (figure 3) ; des
Réseaux de distribution, Structure et planification [D 4 210] dans ce dispositions du même ordre peuvent être prises au niveau des jeux
traité). La nécessité de pouvoir disposer d’une tension simple, géné- de barres, soit qu’il s’agisse de jeux de barres fractionnés, soit de
ralement réservée à la commande et à la signalisation, peut être doubles jeux.
compensée par l’usage de transformateurs souvent plus éco- Des automatismes partiels ou totaux peuvent effectuer tout ou
nomiques et d’emploi plus sûr. partie de ces manœuvres.
Pour l’éclairage, deux solutions sont possibles :
— triphasé avec neutre, notamment en 230/400 V ;
— triphasé sans neutre, à secondaire en triangle, avec 230 V
ou 400 V entre phases ; dans ce cas, il faut prévoir un ou des trans-
formateurs spécialement affectés à cet usage.
En HT, les distributions sont toujours triphasées, sans neutre
distribué. Dans certains cas particuliers, on utilise deux conducteurs
de phase seulement.

Figure 1 – Distribution simple en antenne ou radiale

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2.4.2.3 Jeux de barres


■ Jeux de barres fractionnés
Ils sont utilisés :
— pour limiter la valeur du courant de court-circuit en cas de
sources débitant en parallèle ; des dispositifs de couplage per-
mettent, en cas d’indisponibilité d’une source, de fonctionner tempo-
rairement en couplage ;
— pour découpler certaines fonctions essentielles devant être ali-
mentées en toutes circonstances, soit en alimentation séparée auto-
nome (figure 4), soit en puissance réduite [délestage (figure 5)].
■ Doubles jeux de barres
Figure 2 – Distribution bouclée en coupure d’artère
Dans les dispositions précédentes, l’affectation des circuits
d’utilisation, soit sur les sources normales, soit sur les sources de
remplacement ou de sécurité, est faite rigidement. Lorsqu’on désire
davantage de souplesse, on utilise deux jeux de barres dont l’un est
alimenté par un groupe de sources, le second par l’autre, les départs
pouvant être basculés à volonté.
Cette affectation peut se faire, soit au moyen d’inverseurs, soit par
deux interrupteurs (ou sectionneurs) verrouillés ou non, suivant que
la mise en parallèle ou l’arrêt des utilisations temporaires des
sources sont ou non possibles.
Les deux jeux de barres peuvent être couplés par un disjoncteur
de couplage, qui est chargé de la séparation en cas de besoin
(figure 6).

2.4.2.4 Remarque

Bien entendu, les systèmes de distribution et les systèmes de


jeux de barres peuvent être combinés. Toutefois, on n’a pas Figure 3 – Distribution en double antenne
toujours intérêt à augmenter le nombre de jeux de barres et
d’appareils, les problèmes de sécurité et de verrouillage rendant
l’exploitation plus complexe et pas nécessairement plus sûre.

2.5 Caractéristiques d’alimentation


Les caractéristiques principales d’une alimentation, dont la puis-
sance a été déterminée selon le paragraphe 2.2 sont les suivantes :
— la nature du courant (continu, alternatif, nombre de phases) ;
— la fréquence (en France, 50 Hz pour le réseau public avec une
tolérance contractuelle de ± 2 % ; en Amérique du Nord, 60 Hz) ;
— la valeur de la tension, les tolérances de valeurs admises ;
— le nombre et la nature des conducteurs (phases ou pôles, neutre
ou compensateur) ;
— le schéma des liaisons à la terre ;
— la valeur du courant de court-circuit présumé au point de Figure 4 – Découplage de jeux de barres
livraison.

En BT, les valeurs de tension les plus usitées, soit 220/380 V,


doivent passer progressivement à 230/400 V, en application d’un
arrêté du 29 mai 1986 concernant l’unification des tensions de
distribution au niveau européen, avec échéance au 29 mai 1996.
Les tolérances admises seront alors + 6 % – 10 % (actuellement
± 10 %).

2.6 Division des installations


Toute installation doit être divisée en circuits distincts, afin :
— d’en permettre une utilisation convenable et sans dangers ;
— de limiter les conséquences de défauts éventuels ;
— de faciliter la recherche, l’élimination des défauts, ainsi que
l’entretien ;
Figure 5 – Délestage sur jeu de barres circuits prioritaires

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2.7.4 Schémas adaptés à l’entretien


L’entretien sous tension étant à proscrire par principe, il y a lieu
d’étudier :
— les possibilités de transferts temporaires ;
— les possibilités de shuntage (by-pass ) ;
— les séparations de fonctions non liées (par exemple, par une
chaîne cinématique), ou leur division en plusieurs circuits.

3. Influences externes
3.1 Classification
Par influence externe, on entend toutes les conditions d’ordre non
Figure 6 – Doubles jeux de barres à disjoncteur de couplage électrique qui peuvent avoir une influence sur les installations
électriques.
■ Les normes distinguent trois catégories d’influences externes:
— de se prémunir contre les défaillances, pouvant être dange- — environnements (§ 3.2), désignés par la première lettre A : ils
reuses, d’un seul circuit affecté à un usage particulier, comme, par caractérisent le milieu dans lequel se trouvent les matériels de l’ins-
exemple, l’éclairage ; tallation électrique ; ils déterminent les caractéristiques que doivent
— de faciliter, par la séléctivité, l’élimination de la seule partie présenter les matériels électriques pour pouvoir conserver leurs
d’installation en défaut, entre différents niveaux verticaux [D 5 032]. qualités pendant leur durée de vie présumée ;
— utilisations (§ 3.3), désignées par la première lettre B : elles
caractérisent les personnes, les matériels et, d’une façon générale,
2.7 Dispositions à prendre l’affectation des locaux ou emplacements dans lesquels se trouvent
les installations électriques ;
en vue de faciliter l’exploitation — construction des bâtiments (§ 3.4), caractérisée par la première
et l’entretien lettre C : la nature des matériaux et leurs dispositions peuvent avoir
une influence sur les installations électriques.
C’est au stade de la conception que les problèmes liés à l’entretien Dans chacune de ces catégories d’influences externes, sont
doivent être évoqués. Ces dispositions sont explicitées en [D 5 038]. définies les différentes natures, désignées par une deuxième lettre.
On retiendra cependant les aspects qui suivent. Chaque influence externe comprend différentes classes, désignées
par un chiffre, correspondant généralement à des degrés de sévérité
croissants.
2.7.1 Accessibilité
■ La classification des influences externes tient compte des situa-
Il s’agit de prévoir l’implantation, l’espace disponible pour les tions pouvant se rencontrer dans tous les locaux et dans toutes les
mouvements, la disposition des organes ; on remarque l’intérêt des régions du monde (France métropolitaine, DOM-TOM et autres pays
matériels débrochables. du monde), cette classification étant internationale. C’est pourquoi,
elle constitue un inventaire de toutes les conditions auxquelles
peuvent être soumis les matériels.
2.7.2 Ergonomie Les conditions propres à chaque local ou emplacement doivent
être estimées pour permettre la détermination des caractéristiques
Elle vise à mettre les exploitants et les opérateurs en situation de des matériels électriques, leurs conditions d’installation et les règles
comprendre, le plus rapidement possible, l’affectation des circuits particulières d’installation.
et des appareillages.
La logique des dispositions, la clarté des libellés d’étiquettes et
Les paragraphes 3.2, 3.3 et 3.4 présentent les catégories,
d’instructions doivent être éprouvées auprès de personnes n’inter-
natures et classes de chaque influence externe et les règles
venant pas dans leur conception.
correspondantes.
À titre d’exemple, citons la disposition en vis-à-vis des organes de Pour certaines natures d’influences externes, la classe 1 n’est
coupure et de séparation et des transformateurs correspondants, le pas mentionnée du fait que cette classe correspond à des situa-
libellé des organes de manœuvre par la désignation claire des locaux tions dans lesquelles le risque n’existe pas ou est négligeable.
commandés et non par des numéros de circuits, la mise à jour
périodique de ces libellés, en cas de changement de dénomination ou
Nota : ces paragraphes concernent les installations à basse tension. Des indications
d’affectation, l’utilisation de schémas synoptiques, etc. particulières pour les installations à haute tension sont données dans l’article [D 5 036].

2.7.3 Possibilité de mise hors tension 3.2 Environnements


On prévoit des dispositifs de sectionnement amont et parfois 3.2.1 Prescriptions dues aux conditions
aval sur tous les matériels à entretenir, d’où l’intérêt des matériels climatiques (AA ; AB)
débrochables.
Dans tout local (ou emplacement), la température ambiante de
l’air (AA), l’humidité relative et l’humidité absolue sont comprises
entre des limites classifiées (AB) dans le tableau 9. (0)

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Tableau 9 – Conditions climatiques. Influences combinées de la température et de l’humidité


Température de l’air
Humidité relative Humidité absolue
(classe AA)
Classe AA Classe AB
inférieure supérieure inférieure supérieure inférieure supérieure
(oC) (oC) (%) (%) (g · m–3) (g · m–3)
AA 1 frigorifique AB 1 – 60 + 5 3 100 0,003 7
AA 2 très froide AB 2 – 40 + 5 10 100 0,1 7
AA 3 froide AB 3 – 25 + 5 10 100 0,5 7
AA 4 tempérée AB 4 – 5 + 40 5 95 1 29
AA 5 chaude AB 5 + 5 + 40 5 85 1 25
AA 6 très chaude AB 6 + 5 + 60 10 100 1 35
AA 7 extérieur abrité AB 7 – 25 + 55 10 100 0,5 29
AA 8 extérieur non protégé AB 8 – 50 + 40 15 100 0,04 36

3.2.1.1 Prescriptions dues aux conditions ■ Tous types de canalisations peuvent être utilisés sans restriction
climatiques tempérées d’emploi.
■ Elles s’appliquent aux locaux (ou emplacements) dans lesquels
les conditions climatiques correspondent aux classes suivantes :
3.2.3 Prescriptions dues à la présence d’eau (AD)
AB 4 : emplacements abrités sans contrôle de la température et
de l’humidité ;
AB 5 : emplacements abrités avec contrôle de la température. ■ Suivant l’importance de la présence d’eau probable, les locaux
(ou emplacements) correspondent aux classes suivantes :
Pour la classe AB 4, un chauffage peut être nécessaire.
AD 1 : présence d’eau négligeable (locaux secs et bien aérés) ;
■ Le choix des matériels s’effectue conformément aux normes qui AD 2 : chutes de gouttes d’eau verticales (condensation occa-
leur sont applicables, sans précaution particulière. sionnelle d’humidité ou présence occasionnelle de
vapeur d’eau) ;
■ Les canalisations peuvent être utilisées, sans restriction AD 3 : aspersion d’eau (ruissellement d’eau sur les murs ou sur
d’emploi. le sol) ;
AD 4 : projections d’eau (ruissellement d’eau et projections
3.2.1.2 Prescriptions dues aux conditions d’eau dans toutes les directions) ;
climatiques froides ou chaudes AD 5 : jets d’eau (lavage à l’aide de jets) ;
■ Elles s’appliquent aux locaux (ou emplacements) dans lesquels les AD 6 : paquets d’eau (bords de mer soumis à des paquets de
conditions climatiques correspondent à l’une des classes suivantes mer) ;
(tableau 9) : AD 7 : immersion (locaux ou emplacements partiellement ou
totalement recouverts d’eau temporairement) ;
AB 1 : emplacements avec des températures frigorifiques ;
AD 8 : submersion (locaux ou emplacements totalement recou-
AB 2 : emplacements avec des températures très froides ;
verts d’eau de façon permanente).
AB 3 : emplacements avec des températures froides ;
AB 6 : emplacements avec des températures très chaudes ; ■ Les matériels utilisés (autres que les câbles) doivent posséder,
AB 7 : emplacements extérieurs abrités, sans contrôle de la par construction ou par installation, l’indice de protection IP [D 5 032]
température ; [D 5 034] minimal contre la pénétration des liquides, indiqué
AB 8 : emplacements extérieurs non protégés, soumis à des ci-après : (0)
températures froides et chaudes.
■ Elles impliquent l’utilisation de matériels spécialement étudiés Classe AD 1 AD 2 AD 3 AD 4 AD 5 AD 6 AD 7 AD 8
ou la mise en œuvre de dispositions particulières (lubrification
Indice de protection IP x0 IP x1 IP x3 IP x4 IP x5 IP x6 IP x7 IP x8
spéciale, protection antigivre, refroidissement...).
■ Le choix des canalisations s’effectue selon les indications du
tableau 10, compte tenu de la classe de conditions climatiques.
■ Le choix des canalisations est réalisé selon les indications du
Pour la détermination des courants admissibles dans les conduc- tableau 10, compte tenu de la classe de présence d’eau.
teurs, il convient de tenir compte de facteurs de réduction [D 5 034]
dans les conditions AB 6, AB 7 et AB 8.
3.2.4 Prescriptions dues à la présence de corps
solides (AE)
3.2.2 Prescriptions dues à l’altitude (AC)
■ Suivant la dimension des corps solides (objets) susceptibles de se
■ Suivant l’altitude à laquelle se trouve le local (ou emplacement), trouver dans les locaux (ou emplacements), ceux-ci correspondent
les conditions correspondent aux classes suivantes : aux classes suivantes :
AC 1 : lorsque l’altitude est inférieure ou égale à 2 000 m, AE 1 : corps ne comportant aucune limite de dimension ;
AC 2 : lorsque l’altitude est supérieure à 2 000 m. AE 2 : la plus petite dimension est au moins égale à 2,5 mm ;
■ Dans ce dernier cas (AC 2), les matériels doivent être spéciale- AE 3 : la plus petite dimension est au moins égale à 1 mm (fils) ;
ment étudiés ou des dispositions particulières doivent être mises en AE 4 : implique la présence de poussières en quantité
œuvre telles que l’application de facteurs de déclassement. appréciable. (0)

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Tableau 10 – Choix des canalisations suivant l’environnement


en fonction des conditions climatiques en fonction de la présence d’eau

AB 4
AB 1 AD 1 AD 4
AB 3 AB 5 AB 7 AB 8 AD 3 AD 6 AD 7 AD 8
AB 2 AD 2 AD 5
AB 6
CÂBLES ISOLÉS
U 1000 R 12N.......................... (1) (1) P (1) (1) P P P P (4) X
U 1000 R 2V ............................ (1) (1) P (1) (1) P P P P (4) X
U 1000 RVFV........................... (1) (1) P (1) (1) P P P P (4) X
U 1000 RGPFV ........................ (1) (1) P (1) (1) P P P P P P
H 07 RN-F............................ X P P X X P P P P (4) X
FR-N 1 X1X2........................... (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 1 X1G1........................... (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 1 X1X2Z4X2 .................. (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 1 X1G1Z4G1.................. (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 07 X4X5-F........................ (1) (1) P (1) (1) P P P P X X
FR-N 05 VV-U, R....................... (1) (1) P (1) (1) P P P (2) X X
FR-N 05 VL2V-U, R................... (1) (1) P (1) (1) P P P (2) X X
H 07 VVH2-F ....................... (1) (1) P (1) (1) P P P (2) X X
H 07 VVD3H2-F................... X X P X X P P P (2) X X
U 1000 X ou XV ...................... X P P P X P P P P P P
CONDUCTEURS ISOLÉS
OU CÂBLES
dans moulures en bois ............... X X P X X P X X X X X
dans goulottes ou profilés ......... X X P X X P P (3) X X X X
 ICD ........... X X P X X P P P P X X
 ICT ........... X X P X X P P P P X X
 ICO........... X X P X X P P P P X X
dans conduits  IRO........... X X P X X P P P P X X

 MRB......... P P P X X P X X X X X
 MSB......... P P P X X P X X X X X
P permis.
X interdit.
(1) Admis sous réserve de n’être soumis à aucun effort mécanique.
(2) Admis sous réserve d’une protection contre les chocs mécaniques de classe AG (§ 3.2.6) appropriée au local ou à l’emplacement.
(3) Suivant le degré de protection déclaré par le constructeur.
(4) Durée d’immersion limitée à 2 mois par an.

■ Les matériels utilisés (autres que les câbles) doivent posséder, 3.2.5 Prescriptions dues à la présence
par construction ou par installation, le degré de protection minimal de substances corrosives ou polluantes
contre la pénétration des corps solides, indiqué dans le tableau
ci-après : ■ Suivant la quantité et la nature de substances corrosives ou
polluantes présentes dans les locaux (ou emplacements), ceux-ci
(0)
correspondent aux classes suivantes :
Classe AE 1 AE 2 AE 3 AE 4 AF 1 : quantité de substances négligeable ;
Indice de protection IP0x (1) IP3x IP4x IP5x (2) IP6x (3) AF 2 : présence appréciable d’agents corrosifs ou polluants
d’origine atmosphérique ;
Remarques
AF 3 : présence intermittente ou accidentelle de substances
(1) La protection contre les contacts directs [D 5 032] impose :
soit un degré IP2x ;
(action de certains produits chimiques d’usage courant) ;
soit un degré IP0xB (pour la signification de la lettre B [D 5 032]. AF 4 : présence permanente de substances (action de produits
(2) IP5x si les poussières peuvent pénétrer sans gêner le fonctionnement chimiques corrosifs ou polluants en quantité notable).
du matériel.
(3) IP6x si les poussières ne doivent pas pénétrer dans le matériel. ■ L’enveloppe des matériels utilisés doit être spécialement étudiée
ou munie d’une protection appropriée, compte tenu de la nature des
produits corrosifs ou polluants ; par exemple, il s’agit :
■ Les canalisations choisies doivent posséder un degré de protec- — dans les conditions AF 2, de matériels satisfaisant à l’essai au
tion contre la pénétration des corps solides au moins égal à celui brouillard salin, défini par la norme NF C 20-711 (article Essais
prescrit pour les matériels. climatiques du matériel électrique [D 2 058] dans ce traité) ;
En pratique, tous les câbles isolés possèdent une protection appro- — dans les conditions AF 3, de matériels protégés contre la cor-
priée pour toutes les classes AE 1 à AE 4. rosion suivant les règles applicables à ces matériels ; des enveloppes
Dans les conditions AE 4, il faut mettre en œuvre des dispositions en matériaux ferreux non protégés ou en caoutchouc ne conviennent
empêchant l’accumulation de poussières ou d’autres substances en pas ;
quantités telles qu’elles pourraient affecter la dissipation de chaleur — dans les conditions AF 4, de matériels spécialement étudiés en
des canalisations. fonction de la nature des agents, la protection pouvant être assurée
par des peintures spéciales, par des revêtements ou des traitements
de surface appropriés.

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■ Les canalisations choisies doivent être convenablement ■ Les canalisations sont choisies selon les indications du
protégées ou fabriquées en un matériau résistant aux substances tableau 11, compte tenu de la classe de risque de chocs mécaniques.
présentes. Le tableau 11 indique les câbles et conducteurs pouvant
être utilisés, en pratique, suivant la nature des substances corrosives
ou polluantes. 3.2.7 Prescriptions dues aux risques
Il convient de mettre en œuvre des dispositions évitant les de vibrations (AH)
conséquences de couples électrolytiques formés par des métaux dif-
férents placés en contact. Les dispositions mettant en contact des ■ Suivant la fréquence et l’amplitude des vibrations auxquelles les
matériaux pouvant provoquer des détériorations mutuelles ou des matériels électriques peuvent être soumis, les locaux (ou emplace-
dégradations dangereuses sont interdites. ments) correspondent aux classes suivantes :
AH 1 : vibrations faibles, d’amplitude négligeable ;
3.2.6 Prescriptions dues aux risques AH 2 : vibrations moyennes, de fréquence comprise entre 10
de chocs mécaniques (AG) et 150 Hz et d’amplitude au plus égale à 0,15 mm ;
AH 3 : vibrations importantes, de fréquence comprise entre 10
■ Suivant l’énergie de choc à laquelle peuvent être soumis les et 150 Hz et d’amplitude au plus égale à 0,35 mm.
matériels électriques, les locaux (ou emplacements) correspondent
aux classes suivantes : ■ L’utilisation de matériels spécialement étudiés ou la mise en
AG 1 : chocs faibles (énergie  0,225 J ) ; œuvre de dispositions particulières sont prescrites dans les condi-
AG 2 : chocs moyens (énergie  2 J ) ; tions AH 2 et AH 3.
AG 3 : chocs importants (énergie  6 J ) ; ■ Le choix des canalisations appropriées, dans les conditions AH 2
AG 4 : chocs très importants (énergie  20 J ). et AH 3, est effectué, en pratique, selon les indications du tableau 11.
■ Les matériels utilisés (autres que les câbles) doivent posséder, Les connexions doivent être réalisées de façon à éviter un des-
par construction ou par installation, le degré de protection minimal serrage sous l’effet des vibrations. (0)
contre les chocs mécaniques [D 5 034] indiqué ci-après : (0)

Classe AG 1 AG 2 AG 3 AG 4
Indice de protection « chocs » 1 5 7 9

Tableau 11 – Choix des canalisations suivant l’environnement


en fonction de la présence
en fonction des risques de chocs en fonction des risques
de substances corrosives
mécaniques de vibrations
ou polluantes

AF 2 AF 4 (1) AH 2
AF 1 AG 1 AG 2 AG 3 AG 4 AH 1
AF 3 AH 3
CÂBLES ISOLÉS
U 1000 R 12N .......................... P P X P P P X P X
U 1000 R 2V ............................ P P X P P P X P X
U 1000 RVFV ........................... P P X P P P P P X
U 1000 RGPFV ........................ P P X P P P P P X
H 07 RN-F............................ P P X P P P P P P
FR-N 1 X1X2 ........................... P P X P P P X P X
FR-N 1 X1G1........................... P P X P P P X P X
FR-N 1 X1X2Z4X2 .................. P P X P P P P P X
FR-N 1 X1G1Z4G1.................. P P X P P P P P X
FR-N 07 X4X5-F........................ P P X P P P P P P
FR-N 05 VV-U, R ....................... P P X P P X X P X
FR-N 05 VL2V-U, R ................... P P X P P X X P X
H 07 VVH2-F........................ P P X P P X X P P
H 07 VVD3H2-F ................... P P X P P X X P P
U 1000 X ou XV ...................... P P X P P P P P X
CONDUCTEURS ISOLÉS
OU CÂBLES
dans moulures en bois ............... P X X P X X X P X
dans goulottes ou profilés.......... P P X P P X X P X
 ICD ........... P P X P P X X P X
 ICT ........... P P X P P X X P X
 ICO........... P P X P P X X P X
dans conduits  IRO........... P P X P P X X P X

 MRB......... P X X P P P P P X
 MSB......... P P X P P P X P P
P permis.
X interdit.
(1) Seuls des câbles spécialement prévus pour les agents corrosifs spécifiés peuvent être utilisés.

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3.2.8 Prescriptions dues à la présence de flore ■ Pour les matériels, il faut mettre en œuvre des dispositions
ou de moisissures (AK) spéciales telles que :
— l’interposition d’écrans ;
Dans les locaux (ou emplacements) où la végétation peut causer — l’utilisation de revêtements résistant aux ultraviolets.
des dommages aux matériels électriques, soit par son abondance,
soit par son développement (classe AK 2), le choix des matériels et ■ Pour les canalisations, il faut prévoir des écrans protecteurs ou
canalisations est réalisé comme indiqué ci-après. des dispositions analogues.
La limitation des courants admissibles est obtenue par application
■ Il faut mettre en œuvre des matériels possédant un degré de de facteurs de réduction lorsque les échauffements dus aux
protection renforcé contre les chocs mécaniques (AG, § 3.2.6) ou des rayonnements solaires risquent de provoquer une augmentation de
dispositions s’opposant au développement de la flore. la température ambiante.
■ Les canalisations utilisées doivent comporter un revêtement
métallique (par exemple, câbles des séries U 1000 RVFV ou
U 1000 RGPFV ou conducteurs dans des conduits MRB ou MSB). 3.2.12 Prescriptions dues aux effets sismiques (AP)
Il convient de prévoir des dispositions facilitant l’enlèvement des
■ Pour les bâtiments situés dans des régions présentant des risques
moisissures.
sismiques (article Constructions parasismiques [C 3 290] dans le
traité Construction ), le risque correspondant dépend de la hauteur
du bâtiment au-dessus du sol et de l’accélération sismique.
3.2.9 Prescriptions dues à la présence de faune (AL)
Le risque sismique S , exprimé en gal, est fonction du produit de
Dans les locaux (ou emplacements) où des animaux en grand l’accélération sismique g par un facteur dépendant de la hauteur du
nombre, tels que des insectes, des oiseaux ou des rongeurs, peuvent bâtiment et les classes correspondantes sont :
causer des dommages aux matériels électriques (classe AL 2), le AP 1 : risques négligeables ( S  30 gal ) ;
choix des matériels et canalisations est réalisé comme indiqué AP 2 : risques faibles ( S  300 gal ) ;
ci-après. AP 3 : risques moyens ( S  600 gal ) ;
AP 4 : risques forts (S > 600 gal).
■ Il faut mettre en œuvre des matériels possédant un degré de pro-
tection approprié contre la pénétration des corps solides (AE, § 3.2.4) ■ Le choix des matériels est à considérer cas par cas en fonction
et un degré de protection approprié contre les chocs mécaniques de la destination des bâtiments.
(AG, § 3.2.6).
■ Le choix des canalisations (classes AP 2, AP 3 et AP 4) est
Il convient de prévoir des dispositions pour éviter la présence de subordonné à :
cette faune (nettoyage, emploi de pesticides...). — l’utilisation exclusive de câbles souples ou de conducteurs
■ Les canalisations choisies doivent comporter un revêtement souples dans des conduits MSB ;
métallique sous gaine d’étanchéité, tels que les câbles et conduc- — la réalisation des connexions, de manière à assurer leur
teurs indiqués au paragraphe 3.2.8, ainsi que les câbles des séries souplesse et à garantir la continuité des services de sécurité ;
FR-N 1 X1X2Z4X2 et FR-N 1 X1G1Z4G1. — la réalisation des moyens de fixation de manière appropriée.

3.2.10 Prescriptions dues à des influences 3.2.13 Prescriptions dues aux effets de la foudre (AQ)
électromagnétiques, électrostatiques
ou ionisantes (AM) ■ La condition AQ 2 s’applique aux locaux (ou emplacements) dans
lesquels sont installés des matériels susceptibles d’être endom-
■ Dans certains locaux (ou emplacements), des dommages peuvent magés par des surtensions transitoires dues à la foudre et propagées
être causés aux matériels électriques par des influences nuisibles, par les réseaux d’alimentation.
correspondant aux classes suivantes : Pour les matériels, il faut prévoir la mise en œuvre de para-
AM 2 : présence de courants vagabonds ; foudres, à l’origine des installations alimentées en tout ou partie par
AM 3 : présence de radiations électromagnétiques ; des lignes aériennes en conducteurs nus et situées dans des régions
AM 4 : présence de rayonnements ionisants ; dont le niveau kéraunique est supérieur à 25 (article Parafoudres
AM 5 : influences électrostatiques ; [D 4 755] dans ce traité).
AM 6 : présence de courants induits. La condition AQ 3 s’applique aux parties d’installation situées à
l’extérieur des bâtiments et exposées à des coups de foudre directs.
■ Pour les matériels, il faut mettre en œuvre des mesures de pro- La protection est assurée par la mise en œuvre de paratonnerres
tection appropriées telles que : suivant les dispositions de la norme NF C 17-100 (article Foudre et
— une isolation double ou renforcée ; protection des bâtiments [C 3 307] dans le traité Construction).
— l’interposition d’écrans ;
— une liaison équipotentielle supplémentaire ; ■ Les canalisations doivent être éloignées des descentes de para-
— l’éloignement des sources de rayonnement. tonnerres de façon à éviter un amorçage entre elles.

■ Les canalisations utilisées doivent comporter un revêtement


métallique mis à la terre et dont la continuité est assurée. 3.2.14 Prescriptions dues aux risques
provoqués par des mouvements de l’air (AR)
ou par le vent (AS)
3.2.11 Prescriptions dues aux rayonnements
solaires (AN) ■ Dans certains locaux (ou emplacements), des mouvements de
l’air où le vent peuvent provoquer des dommages aux matériels
La condition AN 2 s’applique aux locaux (ou emplacements) dans électriques ; les classes correspondantes sont données ci-après,
lesquels les rayonnements solaires peuvent avoir une influence suivant la vitesse v de l’air ou du vent :
nuisible sur les matériels électriques, par leur intensité ou leur durée.
— pour l’air :
AR 2 : mouvements moyens ( 1 m/s < v  5 m/s ) ,
AR 3 : mouvements forts ( 5 m/s < v  10 m/s ) ;

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— pour le vent : les chocs électriques ; ces conditions correspondent aux classes
AS 1 : vent faible ( v  20 m/s ) , suivantes :
AS 2 : vent moyen ( 20 m/s < v  30 m/s ) , BB 1 : résistance normale ; conditions générales dans lesquelles
AS 3 : vent fort ( 30 m/s < v  50 m/s ) . se trouvent les personnes ; la valeur de la résistance tient
notamment compte de la présence de chaussures et d’une
■ Pour les matériels, il convient de prévoir une fixation appropriée, certaine résistance du sol ;
en fonction des efforts résultant des mouvements de l’air ou du vent. BB 2 : résistance faible ; conditions sévères dans lesquelles
■ Les canalisations utilisées dans les conditions AR 2, AR 3, AS 2 peuvent se trouver les personnes ; la valeur de la résis-
et AS 3 doivent être identiques à celles indiquées dans le tableau 11 tance ne tient compte ni de la présence de chaussures ni
pour les classes AH 2 et AH 3. d’une résistance du sol ; ces conditions ne sont appli-
cables que dans les installations de chantiers et dans les
La fixation des canalisations doit tenir compte des efforts dus établissements agricoles et horticoles ;
aux mouvements de l’air ou au vent. BB 3 : résistance très faible ; conditions dans lesquelles les per-
sonnes sont immergées ; ces conditions se rencontrent
dans les locaux contenant une baignoire ou une douche,
3.3 Utilisations et dans les piscines.
■ Les canalisations, dans les conditions BB 2 et BB 3, doivent
3.3.1 Prescriptions dues à la compétence présenter, par construction ou par installation, le niveau de sécurité
des personnes (BA) de la classe II [D 5 032].
Dans les conditions BB 2, il est admis d’utiliser des câbles avec
Suivant la compétence des personnes occupant normalement des
revêtement métallique sous réserve que ces revêtements soient mis
locaux (ou emplacements) définis, des prescriptions particulières
à la terre ou isolés à leurs deux extrémités.
sont imposées. Cette compétence correspond aux classes
suivantes : Les canalisations pouvant être utilisées sont indiquées dans le
BA 1 : personnes ordinaires non averties ; tableau 12. (0)
BA 2 : enfants, pour les locaux où des enfants en bas âge se ■ Les mesures de protection contre les contacts indirects sont
trouvent en collectivité (par exemple, les crèches) ; indiquées au paragraphe 5.3, pour les différentes conditions, avec
BA 3 : handicapés, pour les locaux où se trouvent des per- les tensions limites conventionnelles de contact U L .
sonnes ne disposant pas de toutes les capacités phy-
siques ou intellectuelles (asiles, hospices...) ;
BA 4 : personnes averties (informées ou surveillées par des per- 3.3.3 Prescriptions dues aux conditions
sonnes qualifiées), pour les locaux de service électrique ; de contact des personnes
BA 5 : personnes qualifiées, pour ces mêmes locaux.
avec le potentiel de la terre (BC)
3.3.1.1 Présence d’enfants (BA 2)
Suivant la nature des sols et des parois et la présence d’éléments
Les matériels utilisés doivent posséder au moins le degré de conducteurs, les conditions de contact des locaux (ou emplace-
protection IP3 x ou IP xx C contre les contacts directs [D 5 032]. ments) correspondent aux classes suivantes :
Les appareils dont la température de surface peut être supérieure BC 1 : contacts nuls, pour les locaux non conducteurs,
à 60 oC doivent être disposés de façon que les enfants ne puissent c’est-à-dire dont le sol et les parois sont isolants, et qui
pas les toucher normalement. ne comportent aucun élément conducteur ;
Il convient d’installer les socles de prises de courant, qui ne sont BC 2 : contacts faibles, pour les locaux dont le sol et les parois
pas d’un type à obturation, les interrupteurs et tout appareillage à sont isolants, et comportant des éléments conducteurs de
une hauteur d’au moins 1,40 m au-dessus du sol fini. faibles dimensions et en petite quantité, avec lesquels la
probabilité de contact est négligeable ;
3.3.1.2 Présence de handicapés (BA 3) BC 3 : contacts fréquents, pour les locaux dont le sol et les parois
ne sont pas isolants, et comportant des éléments
Les appareils dont la température de surface peut être supérieure conducteurs ;
à 80 oC doivent être disposés de façon que les handicapés ne BC 4 : contacts continus pour les locaux dont le sol et les parois
puissent pas les atteindre normalement. ne sont pas isolants et dont les dimensions sont telles que
les personnes se trouvent en contact permanent avec les
3.3.1.3 Locaux de service électrique (BA 4, BA 5) parois.
Dans les locaux de service électrique qui ne sont accessibles qu’à ■ La classe de protection contre les chocs électriques des
des personnes averties ou qualifiées, il est permis de se dispenser, matériels [D 5 032] utilisés doit être appropriée à la condition BC
[D 5 032]) : conformément au tableau 13.
— de mesures de protection complète contre les contacts directs,
sous réserve du respect des distances imposées ; ■ Les canalisations, dans les conditions BC 3 et BC 4, doivent
— de toute mesure de protection contre les contacts directs, si présenter, par construction ou par installation, le niveau de sécurité
la tension nominale n’est pas supérieure à 500 V et sous réserve du de la classe II. (0)
respect des distances imposées. Dans les conditions BC 3, il est admis d’utiliser des câbles avec
revêtement métallique sous réserve que ces revêtements soient
mis à la terre ou isolés aux deux extrémités.
3.3.2 Prescriptions dues à la résistance électrique Les canalisations pouvant être utilisées sont indiquées dans le
du corps humain (BB) tableau 12.

■ Suivant les circonstances dans lesquelles se trouvent les per-


sonnes, la résistance électrique du corps humain est un facteur
essentiel pour la détermination des conditions de protection contre

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Tableau 12 – Choix des canalisations suivant l’utilisation


en fonction des risques
en fonction des conditions de contact
en fonction de la résistance électrique présentés
des personnes avec le potentiel
du corps humain par les matières traitées
de la terre
et stockées

BC 1
BB 1 BB 2 BB 3 BC 3 BC 4 BE 2 BE 3
BC 2
CÂBLES ISOLÉS
U 1000 R 12N.......................... P P P P P P P P (3)
U 1000 R 2V ............................ P P P P P P P P (3)
U 1000 RVFV........................... P (1) X P (1) X P P (3)
U 1000 RGPFV ........................ P (1) X P (1) X P P (3)
H 07 RN-F............................ P P P P P P P P (3)
FR-N 1 X1X2........................... P P P P P P P P (3)
FR-N 1 X1G1........................... P P P P P P P P (3)
FR-N 1 X1X2Z4X2 .................. P (1) X P (1) X P P (3)
FR-N 1 X1G1Z4G1.................. P (1) X P (1) X P P (3)
FR-N 07 X4X5-F........................ P P P P P P P P (3)
FR-N 05 VV-U, R....................... P (2) (2) P (2) (2) P X
FR-N 05 VL2V-U, R................... P (1) (2) X P (1) (2) X P X
H 07 VVH2-F ....................... P P P P P P P X
H 07 VVD3H2-F................... P (1) X P (1) X P X
U 1000 X ou XV ...................... P (1) X P (1) X P P
CONDUCTEURS ISOLÉS
OU CÂBLES
dans moulures en bois ............... P X X P X X X X
dans goulottes ou profilés ......... P P P P P P P X
 ICD ........... P P P P P P P X
 ICT ........... P P P P P P P X
 ICO........... P P P P P P P X
dans conduits  IRO........... P P P P P P P X

 MRB......... P X X P X X P P
 MSB......... P X X P X X P P
P permis.
X interdit.
(1) Admis sous réserve de mise à la terre des revêtements métalliques.
(2) Tension nominale par rapport à la terre  250 V .
(3) Admis dans certaines conditions.

BD 2 : évacuation longue, pour une densité d’occupation faible


Tableau 13 – Classe de protection des matériels électriques et des conditions d’évacuation difficiles (IGH, § 1.2.2) ;
pour les conditions BC BD 3 : locaux encombrés, pour une densité d’occupation impor-
tante et des conditions d’évacuation faciles (ERP, § 1.2.1) ;
Classes BD 4 : évacuation longue et locaux encombrés, pour la combi-
Conditions I II III naison des conditions BA 2 et BA 3 (§ 3.3.1).
BC 1 ......................... P P P ■ Le choix des matériels est soumis aux conditions suivantes :
BC 2 ......................... P P P — dans les conditions BD 2, BD 3 et BD 4, utilisation de matériels
BC 3 ......................... P P P (2) constitués de matériaux retardant la propagation de la flamme et
BC 4 ......................... (1) (1) P (2) le développement des fumées et des vapeurs toxiques ;
P permis. — dans les conditions BD 3 et BD 4, disposition des appareils de
(1) Suivant la mesure de protection par séparation des circuits et limitée à commande et de protection dans des emplacements accessibles
un seul appareil. seulement aux personnes autorisées ;
(2) TBTS (très basse tension de sécurité) [D 5 032]. — interdiction d’emploi de matériels contenant des liquides
inflammables.

3.3.4 Prescriptions dues aux conditions ■ Le choix des canalisations nécessite les précautions suivantes :
d’évacuation (BD) — dans les conditions BD 2, BD 3 et BD 4, utilisation de
canalisations :
■ Dans certains locaux (ou emplacements), les conditions d’évacua- • retardant la propagation de la flamme pour les installations
tion des personnes en cas d’urgence sont difficiles, soit en raison de normales,
la densité d’occupation, soit en raison des conditions pratiques • résistant au feu pour les installations de sécurité [D 5 032] ;
d’évacuation. De ce point de vue, les conditions des locaux (ou — dans les sorties d’évacuation :
emplacements) correspondent aux classes suivantes : • mise en œuvre de gaines ou d’enveloppes ne contribuant pas
BD 1 : évacuation normale, pour une densité d’occupation faible au développement d’un incendie ou ne propageant pas un
et des conditions d’évacuation faciles ; incendie ou n’atteignant pas une température trop élevée,

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• disposition des canalisations en dehors du volume d’acces- ■ La mise en œuvre des matériels nécessite :
sibilité au toucher, à moins qu’elles ne possèdent un degré de — des dispositions empêchant la chute de débris de lampes ou
protection contre les dommages mécaniques approprié. d’autres objets fragiles susceptibles de contaminer les produits ;
— des écrans de protection contre les radiations nuisibles.
3.3.5 Prescriptions dues aux risques
présentés par la nature des matières traitées 3.4 Construction des bâtiments
ou entreposées (BE)
Les locaux (ou emplacements) dans lesquels sont traitées, fabri- 3.4.1 Prescriptions dues aux constructions
quées ou stockées des matières peuvent présenter des risques pour combustibles (CA)
les personnes et les matériels électriques ; ces risques correspondent
aux classes suivantes : Elles concernent les bâtiments construits principalement en maté-
riaux combustibles, par exemple des bâtiments en bois (CA 2).
BE 2 : risques d’incendie ;
BE 3 : risques d’explosion ; ■ Les matériels utilisés doivent retarder la propagation de la
BE 4 : risques de contamination. flamme ou de l’incendie (§ 3.3.5.1) et des écrans incombustibles
doivent être mis en œuvre entre les appareils d’utilisation et les
3.3.5.1 Risques d’incendie (BE 2) parois.
Les matières traitées, fabriquées ou stockées sont inflammables, ■ Les canalisations choisies doivent retarder la propagation de la
c’est-à-dire susceptibles de prendre feu presque instantanément au flamme (catégorie C 1 ou C 2), telles que celles indiquées dans le
contact d’une flamme ou d’une étincelle et de propager rapidement tableau 12 pour les conditions BE 2.
l’incendie. Les quantités sont définies par la réglementation.
Les connexions sont réalisées dans des boîtes de connexions ou
■ Les matériels électriques doivent être limités à ceux nécessaires sur les bornes de l’appareillage, ces dernières étant enfermées dans
à l’exploitation de ces locaux et doivent posséder au moins le degré des boîtes satisfaisant à l’essai au fil incandescent à 960 oC.
de protection IP 4 x . Les installations sont limitées à celles nécessaires à l’exploitation
Leur mise en œuvre est telle que leur échauffement normal ou de ces locaux.
en cas de défaut ne puisse provoquer un incendie.
■ Les canalisations doivent retarder la propagation de la flamme 3.4.2 Prescriptions dues à la structure
[câbles de catégorie C1 ou C2 [D 5 034], selon les indications du des bâtiments (CB)
tableau 12.
Les connexions doivent être placées dans des enveloppes satis- ■ La structure des bâtiments peut avoir une influence nuisible sur les
faisant à l’essai au fil incandescent à 960 oC. matériels électriques. Suivant la nature de cette structure, les
bâtiments correspondent aux classes suivantes :
■ Des prescriptions particulières concernent les circuits des-
servant ces locaux : CB 1 : constructions classiques et stables présentant des risques
négligeables ;
— la protection contre les surcharges et contre les courts-circuits CB 2 : structures propagatrices d’incendie, pour les bâtiments
est réalisée par des dispositifs de protection placés en amont ; dont la forme et les dimensions peuvent faciliter la pro-
— la protection est assurée par des dispositifs différentiels à pagation d’un incendie (immeubles de grande hauteur,
500 mA ; systèmes de ventilation forcée...) ;
— dans les installations en schéma TN, seul est admis le CB 3 : structures pouvant être soumises à des mouvements,
schéma TN-S [D 5 032]. pour les bâtiments de grande longueur construits sur des
terrains non stabilisés tels qu’il puisse en résulter des
3.3.5.2 Risques d’explosion (BE 3) déplacements entre différentes parties du bâtiment et
Les matières traitées, fabriquées ou entreposées ont un point entre le bâtiment et le sol (tassement des terres et des
d’éclair bas. Dans le cas d’atmosphères explosives gazeuses, la fondations) ;
réglementation définit les zones d’après la fréquence et la durée de CB 4 : structures flexibles ou instables, pour les constructions
la présence d’une atmosphère explosive. fragiles ou pouvant être soumises à des mouvements tels
que des oscillations.
■ Les matériels doivent comporter l’un des modes de protection
prescrits à cet effet par les normes les concernant. ■ Dans les conditions CB 2, les matériels doivent retarder la propa-
gation de la flamme et des barrières coupe-feu et des détecteurs
■ Le choix des canalisations est indiqué dans le tableau 12. d’incendie sont mis en œuvre, assurant la mise en service de
Une protection mécanique complémentaire est nécessaire dans mesures s’opposant à la propagation de l’incendie (par exemple, fer-
les conditions AG 3 et AG 4 de chocs mécaniques (§ 3.2.6). meture de volets coupe-feu dans les galeries et caniveaux).
Les courants admissibles doivent être réduits de 15 %. ■ Dans ces mêmes conditions CB 2, les canalisations doivent
■ Des prescriptions particulières concernent la protection des retarder la propagation de la flamme (catégorie C 2, comme dans les
circuits desservant ces locaux contre les surcharges et contre les conditions CA 2).
courts-circuits par des dispositifs de protection placés à l’origine de Les connexions sont réalisées comme pour les constructions
ces circuits. combustibles (§ 3.4.1).
Dans les conditions CB 3 et CB 4, sont utilisés des câbles souples
3.3.5.3 Risques de contamination (BE 4) ou des conducteurs souples dans des conduits souples, comme dans
Ils concernent les locaux (ou emplacements) dans lesquels se les conditions AH 2 ou AH 3 (§ 3.2.7).
trouvent des aliments, des produits pharmaceutiques et autres Dans les conditions CB 3, des joints de dilatation ou d’expansion
produits susceptibles d’être contaminés par la chute de matériels sont disposés aux endroits du bâtiment où des déformations sont
électriques (industries alimentaires, grandes cuisines...). possibles.
En outre, dans les conditions CB 4, des canalisations auto-
porteuses sont utilisées.

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4. Compatibilité Une perturbation électromagnétique est définie par le Conseil des


Communautés Européennes (Directive 89/336/EEC) comme « tout
électromagnétique phénomène électromagnétique susceptible de dégrader les perfor-
mances d’un dispositif, unité d’équipement ou système. Une per-
turbation électromagnétique peut être un bruit électromagnétique,
La compatibilité électromagnétique est l’aptitude d’un dispositif, un signal non désiré, ou une modification du milieu de propagation
d’un appareil ou d’un système à fonctionner dans son environ- lui-même ».
nement électromagnétique de façon satisfaisante et sans produire
lui-même des perturbations électromagnétiques intolérables pour Les principales causes de perturbations pouvant affecter les
tout ce qui se trouve dans cet environnement. installations électriques et les remèdes possibles sont indiqués
ci-après (tableaux 14 et 15). (0)

Tableau 14 – Appareils perturbateurs : perturbations engendrées et leurs remèdes


À-coups tension (1) Harmo- Injection Énergie Rayon-
Surtension
Appareils Puissance niques de fréquence réactive nement Observations
(2)
a b c (3) (4) (5) (6)
(1) Au moment de l’enclen-
chement quand la puissance
Appareils de chauffage 1 à 36 kW A, F A, F C1 est forte par rapport à la
par résistance puissance du réseau.
(3) Dans le cas de certaines
commandes électroniques.
(1) Au moment de l’enclen-
chement quand la puissance
est forte par rapport à la
(transitoire) puissance du réseau.
Câbles chauffants BT A, F A, F C1 H (3) Dans le cas de certaines
G commandes électroniques.
(6) Sur câble unique sans
gaine métallique à partir
de 25 A (50 Hz)

Transformateurs (transitoire) (2) Transitoire au moment de


BT/ TBT (chauffage) G la mise en ou hors service du
transformateur.
(1) et (6) Allumage des lampes
Éclairage A, F C1 I d’éclairage public.
(3) Gradateurs d’éclairage.
Compresseurs 200 W A E (1) Surintensité de démar-
(pompes à chaleur) à 10 kW rage.
Moteurs asynchrones jusqu’à A, B (1) Surintensité de démar-
avec démarrage en
court-circuit 10 MW K rage.

Convertisseurs
statiques (2) Freinage avec récupéra-
a l t e r n a t i f – c o n t i n u jusqu’à qq. (permanente) L, C 1 C1 tion d’énergie.
(laminoirs, électrolyse, 10 MW A
(3) Dus à la commutation.
etc.)
Moteurs à vitesse (4) Injection de fréquences
1 à 20 MW L, C 1 C 1, C 2 C1
variable en alternatif quelconques.
Soudage par arc A, B A, B A

Soudage par résistance à100 kW


qq. MW A, B A

Codification des remèdes possibles


A : accroissement de la puissance de court-circuit au point de livraison. E: installation de batteries de condensateurs.
B : modification de la structure des réseaux d’alimentation (notamment, création F: fractionnement de la charge.
d’un départ particulier au poste le plus proche, individualisation d’un trans- G: filtre absorbeur de surtensions.
formateur, etc.)
H: utilisation de câbles doubles (un câble « aller », un câble « retour »).
C1 : installation de filtres en série montés en shunt.
I: blindage.
C2 : installation de filtres en parallèle montés en série (circuits bouchons accordés
sur la fréquence avec laquelle on veut éviter des interférences). K: démarrage étoile-triangle.
L: choix du pont (hexaphasé ou dodécaphasé) pour les convertisseurs de
puissance.

(0)

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Tableau 15 – Appareils perturbés : sensibilités aux perturbations


Creux de tension (1) Harmoniques
ou Remèdes
Surtension Déséquilibre Rayonnement
Appareils fréquences possibles Observations
(2) (4) (5)
a b c quelconques (6)
(3)
(1) Lampes à décharge sensibles
Éclairage (pour l’éclai- aux chutes de tension de 50 %
rage à incandescence: x x x x x pendant 100 ms.
courbe physiologique (2) Une élévation de 10 % réduit
du flicker) la durée de vie de 50 %.
(3) Pour les lampes à décharge.
Contacteurs, relayage x x D
(1) Sensibilité au démarrage en
Compresseurs sous-tension (– 15 %) et aux
(pompe à chaleur, x x coupures répétées.
recompression méca-
nique de vapeur) Mise en séquence d’arrêt ;
démarrage ultérieur difficile.
Moteurs asynchrones
et synchrones x x x x

Redresseurs
commandés x x x x
et gradateurs
Onduleurs x x x E
Commandes
numériques (1) Sensibilité aux creux et aux
x x x x x x x A, C
Ordinateurs variations de tension.
Petite informatique
(1) Sensibilité aux creux de
tension et aux coupures de
Selon les courtes durées.
Processus industriels, x x x cas : A, En règle générale, insensibiliser
en général
B, C, D s e u l e m e n t l a c o m m a n d e
lorsque le processus lui-même
possède suffisamment d’inertie.
Codification des remèdes possibles
Une x signifie « est sensible à ». C : installation d’onduleurs, de groupes à volant d’inertie ou de groupes
A : modification de la structure des réseaux d’alimentation (notamment, création autonomes.
d’une ligne particulière, individualisation d’un transformateur, etc.). D : alimentation en courant continu et temporisation des contacteurs.
B : seconde alimentation. E : installation de protections ultra-rapides.

■ Déséquilibres de tension : une mauvaise répartition des charges particulièrement dans le conducteur neutre (harmonique 3). Ils
ou un défaut non symétrique peuvent produire des déséquilibres de peuvent être limités par des filtres et des couplages appropriés de
tension ; ceux-ci sont à l’origine du fonctionnement défectueux de transformateurs.
certains matériels et de surintensités. Ils peuvent être évités par un
rééquilibrage des charges, une augmentation de la puissance de ■ Creux de tension : ils sont produits par de brusques appels de cou-
court-circuit de la source, etc. rants importants (démarrage de gros moteurs, postes de soudure,
par exemple) et peuvent perturber le fonctionnement de certains
■ Perturbations à haute fréquence : elles se rencontrent à proximité matériels (perte de mémoire des ordinateurs, extinction de
de générateurs à haute fréquence créant des champs intenses et, lampes...). La protection consiste à assurer la continuité du service
lorsqu’il est nécessaire de s’en prémunir, nécessitent des blindages par des alimentations sans interruption (ASI) (onduleurs, groupes...).
pour éviter les parasites dans les récepteurs. Le tableau 14 indique la nature des perturbations engendrées
■ Variations rapides de tension : dans les installations alimentées par quelques appareils et leurs remèdes.
par des sources autonomes, le démarrage de moteurs ou la mise Pour ce tableau, les à-coups de tension (d’amplitude 0 à 10 %)
sous tension de récepteurs peuvent produire des baisses de tension ; ont des périodes :
elles peuvent être limitées en augmentant la puissance des sources. a : inférieures à environ 2 s ;
■ Surtensions transitoires et temporaires : la protection contre ces b : comprises entre 2 s et 1 min ;
surtensions est indiquée dans l’article [D 5 032]. c : supérieures à 1 min.
Il faut remarquer que tout appareil ou équipement monophasé
■ Harmoniques : ils sont notamment provoqués par des luminaires provoque un déséquilibre. La solution consiste à répartir sur les trois
avec lampes à décharge, des alimentations à découpage, des phases les équipements monophasés. Si cette solution n’est pas
ordinateurs, des imprimantes laser, des onduleurs... Ces courants applicable, il faut augmenter la puissance de court-circuit au point
harmoniques peuvent provoquer d’importantes surintensités, de livraison.

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Le tableau 15 indique la nature des perturbations susceptibles


de troubler le fonctionnement des appareils et les remèdes
possibles. Pour ce tableau, les creux de tension (d’amplitude 10
à 100 %) ont des durées :
a : inférieures à 0,5 s ;
b : comprises entre 0,5 s et 30 s ;
c : supérieures à 30 s.
Pour ces deux tableaux (extraits du Guide de l’ingénierie élec-
trique), la nature des perturbations en cause est précisée pour
chaque type d’appareil. Une codification des remèdes possibles est
donnée en notes bas de tableau. Cette liste de matériels n’est pas
exhaustive : les types de perturbations électriques y sont indiqués,
mais les amplitudes ne sont pas chiffrées.
Il y a lieu de préciser que, dans la très grande majorité des cas,
les appareils d’utilisation sont prévus pour fonctionner sur les
réseaux sans précautions particulières.

5. Effets du courant électrique


sur le corps humain
5.1 Effets physiopathologiques
Figure 7 – Zones temps-courant des effets du courant alternatif
Les effets physiopathologiques du courant électrique ont fait (15 Hz à 100 Hz) sur des personnes
l’objet de nombreuses études et expérimentations effectuées sur des
animaux, des cadavres et même sur des personnes vivantes. Les
résultats de ces études ont permis à un groupe international En pratique, lorsqu’une personne est traversée par un courant
d’experts médicaux, physiologistes et de sécurité d’établir un rapport électrique, le passage de ce courant est provoqué par la tension à
définissant ces effets (publication CEI 479 de la Commission Électro- laquelle est soumise cette personne (tension de contact). C’est
technique Internationale, 1984). En fait, ce rapport définit : pourquoi le diagramme temps-courant doit être transposé en dia-
— l’effet produit sur le corps humain, en fonction de l’intensité gramme temps-tension en tenant compte de l’impédance électrique
et de la durée du courant le traversant ; du corps humain.
— les impédances électriques du corps humain en fonction de la
tension de contact.
Les effets physiopathologiques du courant électrique sont indi- 5.2 Impédance électrique du corps humain
qués sur le diagramme temps-courant de la figure 7 ; il comporte
quatre zones dans lesquelles les effets vont en s’aggravant de la
■ L’impédance électrique du corps humain peut être représentée
zone ➀ à la zone ➃ :
schématiquement par la figure 8 : on voit que cette impédance est
— la zone ➀ dans laquelle le passage du courant électrique ne constituée :
donne lieu à aucune perception : le seuil de perception varie suivant
— d’une part, de l’impédance de la peau, équivalente à une
les individus, suivant leur sexe et leur taille, mais se situe entre 0,5
résistance R p en parallèle avec un condensateur C ;
et 5 mA ;
— d’autre part, de la résistance des muscles et tissus des
— la zone ➁ (entre les courbes a et b) dans laquelle le passage
membres R i , le tronc étant pratiquement équipotentiel.
du courant électrique est perçu mais ne produit aucun effet physio-
logique dangereux ; cette zone se situe entre le seuil de perception Les expériences récentes ont montré que, pour des tensions
et le seuil de non-lâcher ; supérieures à environ 80 V, le condensateur en parallèle avec la
— la zone ➂ (entre les courbes b et C1 ) dans laquelle le passage résistance R p se mettait en court-circuit, et que seules subsistaient
du courant peut provoquer quelques troubles de circulation et des les résistances R i qui n’étaient pas influencées par les conditions
difficultés de respiration, mais sans conséquences irréversibles ; en d’humidité.
particulier, une personne qui tient dans sa main une poignée ne peut
■ L’impédance électrique du corps humain à prendre en considé-
plus desserrer son étreinte ; le seuil de non-lâcher se situe au-dessus
ration pour la détermination de la tension de contact dépend essen-
de 10 mA ;
tiellement de deux éléments :
— la zone ➃ dans laquelle existe le risque de fibrillation ventri-
culaire, pouvant entraîner l’arrêt cardiaque ; ce risque est d’autant — le trajet le plus probable du courant de défaut dans le corps
plus grand que la durée de passage du courant est supérieure à celle de la personne ;
d’un cycle cardiaque. — les conditions d’environnement, notamment en ce qui
concerne la présence d’eau, qui peut affecter les conditions de
En effet, la durée du cycle cardiaque, qui est de l’ordre de 0,8 s, contact des personnes avec la terre.
est très supérieure à la durée de la période du courant électrique
(0,02 s pour f = 50 Hz) ; le passage du courant électrique fait vibrer Ces deux éléments permettent d’établir la relation qui doit exister
le cœur à une fréquence à laquelle il ne peut plus assurer sa fonction entre la tension de contact présumée et le temps de passage du
de pompe, et ce d’autant plus que le passage du courant s’effectue courant, pour qu’il n’en résulte habituellement pas d’effet physio-
au cours de la période vulnérable du cycle cardiaque pendant logiquement dangereux pour toute personne soumise à cette tension
laquelle la pompe se réamorce. de contact.
Cela explique la forme en S de la courbe C1 qui sépare les zones ➂ En courant alternatif (15 à 100 Hz), la courbe L déduite de cette
et ➃ du diagramme temps-courant et qui se situe entre les valeurs relation se situe dans la zone ➂ de la figure 7, pour laquelle le pas-
limites suivantes : sage du courant électrique ne produit aucun dommage organique :
certains troubles peuvent se produire, mais il n’en subsiste géné-
• 40 mA pendant t  5 s ;
ralement aucune séquelle après la coupure du courant. Cette
• 500 mA pendant t = 30 ms.

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courbe L a été déterminée en prenant une marge de sécurité par La valeur de 50 V, pour laquelle un temps de coupure de 5 s est
rapport à la courbe C1 , limite inférieure de la zone ➃ de risque de admis, est définie comme la tension limite conventionnelle (U L ).
fibrillation ventriculaire, du fait du caractère statistique de cette L’article [D 5 032] traite le cas général, correspondant à la situation
dernière courbe, qui est sujette à des erreurs et correspond à des normale pour laquelle la tension limite conventionnelle de contact
personnes de caractéristiques moyennes et non aux personnes les est de 50 V en courant alternatif et de 120 V en courant continu lisse.
plus sensibles. En outre, cette courbe tient compte de valeurs statis-
tiques d’impédance du corps humain, telles que 95 % des personnes
possèdent une impédance de valeur supérieure. 5.3.2 Situation particulière (situation 2)
Il n’est certes pas possible de définir avec une grande précision
une courbe unique qui garantit la sécurité de toute personne dans Dans ces situations, les conditions d’environnement peuvent
toutes les conditions à travers le monde. Les études internationales nécessiter des mesures de protection plus sévères que celles définies
(CEI 479) ont montré que la courbe L ainsi définie assurait de façon pour les situations normales.
statistique une sécurité satisfaisante , une sécurité absolue ne
pouvant être obtenue.

Il est intéressant de remarquer que la valeur du courant


correspondant aux temps de passage d’au moins 5 s est
de 29 mA, pour une tension de contact de 50 V en tenant compte
de l’impédance du corps humain (BB 1, § 3.3.2).

5.3 Situations des personnes


Du point de vue de certains influences externes [notamment BB
et BC (§ 3.3)], trois situations sont définies.

5.3.1 Situation normale (situation 1)


Tenant compte des conditions se rencontrant dans la pratique,
cette situation correspond aux caractéristiques suivantes :
— locaux (ou emplacements) secs ou humides ;
— peau sèche, en tenant compte de la présence de sueur ;
— sol présentant une résistance importante.
De façon plus précise, les conditions de protection dans la situa-
Figure 8 – Impédance électrique du corps humain
tion normale (BB 1, § 3.3.2) ont été établies en tenant compte d’une
impédance électrique Z 1 (en Ω) égale à :
Z 1 = 1 000 + 0,5 Z 5 %
la valeur de 1 000 Ω représentant la présence éventuelle de chaus-
sures et la résistance du sol ;
Z 5 % étant la valeur, indiquée dans la CEI 479, pour laquelle 5 % des
personnes présentent une résistance plus faible ; cette valeur est
donnée pour un contact entre une main et un pied, et le coefficient
0,5 tient compte du double contact deux mains-deux pieds.
Le tableau 16 indique pour la situation normale, en fonction de
la tension de contact présumée U cp :
— l’impédance électrique Z 1 (figure 9), déterminée comme
indiqué précédemment ;
— l’intensité I1 du courant électrique (figure 9), passant par le
corps humain ;
— le temps de coupure t 1 (courbe L de la figure 7) déterminé,
sur la figure 10, par la courbe L1 . (0)

Tableau 16 – Temps de coupure en situation normale


U cp Z1 I1 t2
(V) (Ω) (mA) (s)
50 1 725 29 5
75 1 625 46 0,60
100 1 600 62 0,40
150 1 550 97 0,28
230 1 500 153 0,17 Figure 9 – Impédance électrique Z du corps humain
300 1 480 203 0,12 et intensité I du courant passant par le corps humain
400 1 450 276 0,07 en fonction de la tension de contact
500 1 430 350 0,04

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INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ___________________________________________________________________________________________________________

la valeur de 200 Ω représentant la plus faible valeur de résistance


du sol.
Le tableau 17 indique, en fonction de la tension de contact
présumée Ucp , l’impédance électrique Z 2 et l’intensité I 2 (figure 9)
du courant électrique passant par le corps humain et le temps de
coupure t 2 (figure 10). (0)

Tableau 17 – Temps de coupure en situation particulière


U cp Z2 I2 t2
(V) (Ω) (mA) (s)
25 1 075 23 5
50 925 54 0,48
75 825 91 0,30
100 800 125 0,22
150 740 203 0,12
230 700 329 0,05
300 660 453 0,025

Dans ces conditions (BB 2, § 3.3.2), la valeur de la tension limite


conventionnelle est 25 V.
De telles conditions sont imposées uniquement dans les instal-
lations de chantiers en raison des conditions de travail très défa-
vorables et dans les locaux agricoles où se trouvent des animaux,
du fait que ceux-ci présentent une impédance plus faible que celle
Figure 10 – Durée maximale de la tension de contact présumée des humains.

Ainsi, dans certaines installations où les personnes se trouvent


exposées à des conditions particulières d’humidité (BB 2, § 3.3.2) : 5.3.3 Situation immergée (situation 3)
— locaux (ou emplacements) mouillés ;
— peau mouillée ; Dans les situations où les personnes sont immergées
— sol présentant une résistance faible ; (BB 3, § 3.3.2), il n’est tenu compte ni de la résistance de la peau ni
de la résistance des parois ; aucun temps de coupure n’est prescrit,
des temps de coupure plus faibles que ceux du tableau 16 peuvent la mesure de protection par coupure automatique de l’alimentation
être prescrits. n’étant pas applicable. Seules certaines mesures de protection sont
Ces conditions tiennent compte d’une impédance électrique Z 2 admises, par exemple la TBTS [D 5 032] limitée à 12 V en courant
(en Ω) égale à : alternatif, et une liaison équipotentielle locale.
Z 2 = 200 + 0,5 Z 5 %

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P
O
U
Installations électriques R

E
par Roland AUBER N
Ancien Ingénieur en Chef de la Fédération Nationale de l’Équipement Électrique (FNEE)
Secrétaire Général de l’Association Internationale des Entreprises
d’Équipement Électrique (AIE)
et Claude RÉMOND
Ingénieur de l’École Supérieure d’Électricité
S
Ancien Ingénieur en Chef de l’Union Technique de l’Électricité (UTE)
A
Bibliographie
V
Revues françaises Enjeux (courrier de la normalisation).
Électro-Négoce (FGMEE).
DEBOMY (P.). – La maintenance des équipements
gaz et électricité. CEGIBAT, Eyrolles (1981).
O
Spécialisées en installations électriques
Journal des Électriciens (JE). Journal de l’Équipe-
ment Électrique et Électronique (J3E).
EPURE (DER-EDF).
Spécialisées en éclairage
BARBIER, BECHU et DUMESNY. – Aide-mémoire de
métreur en électricité. Eyrolles (1966). I
L’Artisan Électricien, Électronicien.
Spécialisées en électricité, traitant parfois de
Lux.
Revue Internationale de l’Éclairage.
Sécurité
FOLLIOT (D.). – Les accidents d’origine électrique.
Masson (1982).
R
sujets relatifs aux installations
Revues des constructeurs de matériels CHOQUET (R.) et GILLET (J.C.). – Vademecum de la
Bulletin de l’UTE. sécurité électrique. Sté Alpine de publication
électriques
Revue Générale de l’Électricité (RGE). (1991).
Les Cahiers de l’Ingénierie (CINELI).
Industrie – Cahiers Français de l’Électricité (CFE).
Revue Brown Boveri.
Cahiers Techniques Merlin Gérin.
Publication 479 de la CEI. Effets du courant électrique
sur le corps humain.
P
Revue GEC-Alsthom.
Traitant occasionnellement de sujets
relatifs aux installations électriques
Mazda Contact.
Les Cahiers de notes documentaires de l’INRS
(Institut National de Recherche et de Sécurité). L
Établissement des prix. Maintenance Les cahiers de l’OPPBTP (Office Professionnel de
Maintenance et Entreprise.
Les Cahiers Techniques du Bâtiment.
GUIGNARD (F.). – La pratique des contrats de
maintenance dans les immeubles. Ed. du
Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics).
U
Revue Technique des APAVE. Moniteur (1982).
S
Normalisation
L’Union technique de l’électricité (UTE) met à la disposition des lecteurs les NF C 11-201 9-91 Réseaux de distribution publique d’énergie électrique.
collections de normes françaises, étrangères et internationales, ainsi que des
C 12-061 10-82 Textes officiels relatifs à la sécurité contre l’incendie
reproductions de textes réglementaires : les unes et les autres peuvent
dans les immeubles de grande hauteur.
également être acquises à l’Association française de normalisation (AFNOR).
Dans chaque pays, le service national de normalisation peut rendre les mêmes C 12-101 2-92 Textes officiels relatifs à la protection des travailleurs
services. dans les établissements qui mettent en œuvre des
courants électriques.
9 - 1994

Textes
UTE C 00-105 9-86 La directive Basse Tension du Conseil des Communautés C 12-201 4-94 Textes officiels relatifs à la protection contre les risques
Européennes. Décret d’application de 1975. Décret d’incendie et de panique dans les établissements
d’application de 1981. recevant du public (extraits concernant les installations
électriques).
UTE C 00-106 6-88 La directive Basse Tension du Conseil des Communautés
Européennes. Application. C 12-330 5-80 Textes officiels relatifs à la protection du personnel
dans les mines et carrières qui mettent en œuvre des
Doc. D 5 039

C 00-230 5-86 Arrêté ministériel du 29 mai 1986 : tensions normales de courants électriques.
1re catégorie des réseaux de distribution d’énergie élec-
trique. Normes
NF C 04-200 12-80 Repérage des conducteurs (CEI 152, 391 et 446).
C 00-300 10-69 Arrêté ministériel du 22 octobre 1969 : Règlement des
installations électriques des bâtiments d’habitation. NF C 04-445 9-91 Identification des bornes de matériels et des extrémités
de certains conducteurs désignés et règles générales
C 00-301 12-72 Textes officiels relatifs au contrôle et à l’attestation de pour un système alphanumérique (NF EN 60-445 ;
conformité des installations électriques intérieures aux CEI 445).
règlements et normes de sécurité en vigueur.
NF C 13-100 6-83 Postes de livraison établis à l’intérieur d’un bâtiment et
C 11-001 4-91 Textes officiels relatifs aux conditions techniques alimentés par un réseau de distribution publique de
auxquelles doivent satisfaire les distributions d’énergie deuxième catégorie.
électrique (arrêté du 2.4.91).

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est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique Doc. D 5 039 − 1
P INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES ___________________________________________________________________________________________________________
O
U NF C 13-101 12-85 Postes de livraison. Postes semi-enterrés préfabriqués UTE C 15-421 12-86 Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
sous enveloppe, alimentés par un réseau de distribution Installations alimentées à des fréquences de 100
R NF C 13-102 12-85
publique de deuxième catégorie.
Postes de livraison. Postes simplifiés préfabriqués sous UTE C 15-476 12-91
à 400 Hz.
Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
enveloppe, alimentés par un réseau de distribution Sectionnement, commande, coupure.
publique de deuxième catégorie.
UTE C 15-520 3-92 Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
NF C 13-103 12-85 Postes de livraison. Postes sur poteau, alimentés par un Canalisations. Modes de pose. Connexions
E NF C 13-200 12-89
réseau de distribution publique de deuxième catégorie.
Installations électriques à haute tension : Règles.
UTE C 15-531 12-86 Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
Protection contre les surtensions d’origine atmos-

N C 13-211 9-85 Installations électriques à haute tension. Installations


des chaudières à électrodes immergées ou à jets. UTE C 15-559 7-94
phérique. Installation de parafoudres.
Installations électriques à basse tension. Installations
d’éclairage en très basse tension.
NF C 14-100 2-84 Installations de branchement de première catégorie
comprises entre le réseau de distribution et l’origine UTE C 15-720 2-75 Équipement de chauffage électrique des locaux. Équipe-
des installations intérieures : Règles. ments de chauffage électrique incorporés à la

S NF C 15-100 5-91
UTE C 15-103 9-92
Installations électriques à basse tension : Règles.
Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
construction des bâtiments. Règles de sécurité
électrique : prescriptions provisoires.
C 15-801 9-85 Produits mobiliers comportant un équipement
A Choix des matériels électriques (y compris les canalisa-
tions) en fonction des influences externes.
électrique. Mise en œuvre des règles de sécurité
électrique.
UTE C 15-104 12-91 Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
V Méthode simplifiée pour la détermination des sections
de conducteurs et le choix des dispositifs de protection.
NF C 17-100 2-87 Protection contre la foudre. Installations de para-
tonnerres : règles.
NF C 17-200 3-93 Installations d’éclairage public : règles.
O UTE C 15-105 6-91 Guide pratique. Détermination des sections des
conducteurs et choix des dispositifs de protection. UTE C 17-205 9-92 Éclairage public. Guide pratique. Détermination des
caractéristiques des installations d’éclairage public.
UTE C 15-106 5-93 Guide pratique. Sections des conducteurs de protection,
I des conducteurs de terre et des conducteurs de liaison
équipotentielle.
NF C 17-300 8-88 Conditions d’utilisation des diélectriques liquides.
Première partie : risques d’incendie.

R UTE C 15-107 5-92 Guide pratique. Détermination des caractéristiques des


canalisations préfabriquées et choix des dispositifs de
protection.
UTE C 18-510 11-88 Recueil d’instructions générales de sécurité d’ordre élec-
trique (mise à jour 1991).
UTE C 18-530 5-90 Carnet de prescriptions de sécurité électrique destiné au
UTE C 15-131 2-82 Conditions particulières d’installation des appareils personnel habilité – non électricien (B0, H0), exécutant
d’utilisation alimentés par des circuits appartenant à des (B1, H1), chargé d’interventions (BR).
installations différentes : Prescriptions provisoires.
P NF C 15-140 1-63 Clôtures électriques : Règles d’établissement et d’entre-
tien.
NF C 20-000 12-90 Construction électrique. Classification des conditions
d’environnement.
NF C 20-010 10-92 Degrés de protection procurés par les enveloppes.
L NF C 15-150 12-82 Installations de lampes à décharge à cathode froide
alimentées en haute tension à partir d’une installation
NF C 20-015 Classification des degrés de protection procurée par les
enveloppes contre les impacts mécaniques (code iK)
électrique à basse tension.
U UTE C 15-201 9-92 Installations électriques à basse tension. Guide. Instal-
lations électriques des grandes cuisines.
NF C 20-030 7-77
(en projet).
Matériel électrique à basse tension. Protection contre les
chocs électriques : règles de sécurité.
S NF C 15-211 12-90 Installations électriques à basse tension. Installations
dans les locaux à usage médical.
NF C 20-070 5-93 Codage des dispositifs indicateurs et des organes de
commande par couleurs et moyens supplémentaires
UTE C 15-401 5-93 Installations électriques à basse tension. Guide pratique. (NF EN 600-73 ; CEI 73).
Installations des groupes moteurs thermiques-géné-
rateurs. Normes de matériels électriques d’installation (voir catalogue
méthodique de l’UTE)
UTE C 15-411 9-86 Installations électriques à basse tension. Guide pratique.
Installation des systèmes d’alarme. Sécurité électrique.

Textes officiels
Réglementation de la construction Décret no 88-1056 du 14 novembre 1988. Protection des travailleurs dans les
Arrêté du 22 octobre 1969 (pris en application du décret du 14 juin 1969). établissements qui mettent en œuvre des courants électriques (JO Publ. 1078
Obligation de la conformité aux normes NF C 14-100, NF C 15-100, JO du et C 12-101 UTE).
30 octobre 1969 (C 00 -300). Décret no 82-167 du 16 février 1982. Mesures particulières destinées à
assurer la sécurité des travailleurs contre les dangers d’origine électrique lors
Contrôle des installations électriques des travaux de construction, d’exploitation et d’entretien des ouvrages de
Décret 72-1120 du 14 décembre 1972 et arrêté du 17 octobre 1973. Contrôle distribution d’énergie électrique. JO du 17 février 1982.
et attestation de conformité des installations électriques intérieures aux règles Nota : l’ensemble de ces textes fait l’objet de la publication ED 723 de l’INRS.
et normes de sécurité en vigueur (C 00-301).
Établissements recevant du public
Protection des travailleurs
Décret no 73-1007 du 31 octobre 1973 – Arrêté du 25 juin 1980. Règlement
Décret no 65-48 du 8 janvier 1965. Mesures particulières de protection et de de sécurité contre les risques d’incendie et de panique dans les établissements
salubrité applicables aux établissements dont le personnel exécute des recevant du public. JO Publ. 1477.
travaux du bâtiment, des travaux publics et tous autres travaux concernant les
immeubles. JO Publ. 65-10. Décret no 76-589 du 15 juin 1976 modifié le 30 décembre 1983. Protection
o
contre les risques d’incendie et de panique dans les immeubles de grande
Décret n 77-1321 du 29 novembre 1977 et du 10 février 1982. Travaux hauteur (Publ. JO 1536 et C 12-061 UTE).
effectués dans un établissement par une entreprise extérieure. OPPBTP no 191.

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Doc. D 5 039 − 2 est strictement interdite. − © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie électrique
___________________________________________________________________________________________________________ INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES
P
O
Réseaux Matériels
U
Arrêté du 2 avril 1991. Conditions techniques auxquelles doivent satisfaire
les distributions d’énergie électrique. JO Publ. 1112 (C 11-001 UTE).
Décret no 78-779 du 17 juillet 1978. Règlement de la construction du matériel
électrique utilisable en atmosphère explosive (JO du 25 juillet 1978). R
Arrêté du 29 mai 1986. Tension normale des réseaux BT portée à 230 volts. Décret no 75-848 du 26 août 1975 mod. 30 décembre 1981. Application de la
(JO du 25 juin 1986 – C 00-230). directive basse tension de la CEE. Sécurité des matériels électriques (Publ.
UTE C 00-105).
Environnement
Loi du 19 juillet 1976. Installations classées pour la protection de l’environ-
nement. JO Publ. 1001.
Décret no 81-1238 du 30 décembre 1981. Sécurité des prises de courant
électrique (JO du 10 janvier 1982). E
Décret no 87-59 du 2 février 1987 : mise sur le marché, utilisation et élimi-
nation des polychlorobiphényles et polychloroterphényles. N
Mémentos professionnels Promotelec
Locaux d’habitation : installation électrique intérieure. E - Canalisations électriques enterrées.
S
Exploitations agricoles : installation électrique.
Établissements recevant du public : installation électrique.
F - Moulures, plinthes et goulottes dans les locaux d’habitation.
G - Installation triphasée dans les locaux d’habitation. A
Locaux recevant des travailleurs : installation électrique haute et basse tension.
Locaux artisanaux et commerciaux : installation électrique.
H - Mise à la terre.
I - Prise de terre. V
Piscines et établissements sportifs : installation électrique. J - Prise de terre dans les immeubles anciens.
Équipements frigorifiques thermodynamiques : installation électrique.
Locaux d’habitation. Étude thermique et isolation.
K - Liaison équipotentielle principale d’un bâtiment.
L - Conduits isolants conformes à une norme internationale.
O
Enseignes lumineuses : installations électriques d’éclairage à haute tension.
Automates programmables.
Information PROMOTELEC
no 1 - Installation électrique intérieure.
I
Installations d’éclairage public.
Immeubles collectifs. Installation électrique des services généraux
no 2 - Symboles normalisés.
no 3 - Alimentation électrique de la maison individuelle.
R
Feuillets d’information A à L no 4 - Éclairage de sécurité dans les établissements recevant des travailleurs.
A - Appareils électriques dans la salle d’eau. no 5 - Éclairage de sécurité dans les établissements recevant du public.
B - Équipement électrique de la salle d’eau.
C - Liaison équipotentielle dans la salle d’eau.
no 7 - Éclairage de sécurité des immeubles d’habitation.
no 8 - Alimentation appareils heures creuses et EJP. P
no 9 - Éclairage de sécurité par blocs autonomes.
D - Chaufferies, sous-stations et locaux annexes.
L
Technique générale des installations U
Guide de l’ingénierie électrique des réseaux intérieurs d’usines, GIMELEC-
EDF-SYNTEC, Technique et Documentation, LAVOISIER, 1985.
Comparatif entre les NF C 15-100 de 1977 et 1991. C. RÉMOND – SEPP 1990.
Les installations électriques dans l’industrie et le tertiaire. P. JOURDREN,
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Avenir du génie électrique, Actes du colloque national. Ministère de la Recherche Masson 1990.
et de l’Enseignement supérieur, janvier 1987. GIMELEC. Les Cahiers techniques du J3E-NORMELEC – SEPP :
L’électricité dans l’industrie. Questions et réponses. L’Usine nouvelle 1986. — no 1 - La protection différentielle ;
Le transformateur de puissance. CEM 1982. — no 2 - La protection par fusibles et disjoncteurs ;
— no 3 - Les canalisations ;
Assises interprofessionnelles de l’électricité. Actes du colloque. Lyon. GIMELEC
— no 4 - Méthodes de calcul des installations électriques ;
mai 1988.
— no 6 - Les installations d’éclairage public ;
L’équipement électrique des bâtiments. C. RÉMOND. Eyrolles 1986. — no 8 - Les installations électriques à haute tension ;
Guide NORMELEC. Pratique des règles pour les installations électriques à — no 9 - Les postes MT et HT dans l’industrie et le tertiaire ;
basse tension. SEPP. — no 12 - La coordination de l’isolement ;
— no 13 - Protection contre la foudre.
Guide de l’installation électrique. Merlin Gérin. France Impression Conseils
1991. Le Mémo : 85 fiches de calcul pour la conception des équipements électriques
- J3E-SEPP.
300 questions pratiques d’électricité dans le bâtiment. Éd. du Moniteur –
CEGIBAT 1992.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


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