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Le 28 novembre 1993, avec une poignée de mirbeauphiles, dont plusieurs nous ont
quittés, j’ai fondé la Société Octave Mirbeau, association loi 1901, à la Bibliothèque
Municipale d’Angers, en présence du président du Conseil Général du Maine-et-Loire, Jean
Sauvage.
Un quart de siècle plus tard, alors que je m’apprête à quitter cette productive
association, après un quart de siècle de bons et loyaux services, le bilan est fabuleux. Qu’on
en juge !
· Pierre Michel, Octave Mirbeau et le roman, Société Octave Mirbeau, 2005, 276 pages.
· Pierre Michel, Albert Camus et Octave Mirbeau, Société Octave Mirbeau, 2005, 68 pages.
· Pierre Michel, Jean-Paul Sartre et Octave Mirbeau, Société Octave Mirbeau, 2005, 67
pages.
· Pierre Michel, Octave Mirbeau, Henri Barbusse et l’enfer, Société Octave Mirbeau, 2006,
55 pages
· Pierre Michel, Octave Mirbeau et Léon Werth, Société Octave Mirbeau, 2006, 31 pages.
- De Octave Mirbeau en toutes langues, Actes du colloque Mirbeau de Grenade :
https://www.scribd.com/document/385479568/Octave-Mirbeau-en-toutes-langues,
https://www.academia.edu/37793234/Octave_Mirbeau_en_toutes_langues, et
http://www.mirbeau.org/doc/Grenade-Actes.pdf.
* Enfin, depuis trois ans, sont apparues des pages Facebook consacrées à Mirbeau, en
français (cinq) et en italien (une), ce qui a permis d’élargir encore le public touché.
À toutes ces activités productives il convient d’ajouter que les Assemblées générale et
annuelles de la Société ont donné lieu à des retrouvailles conviviales, à des visites
touristiques, à un buffet et à des représentations théâtrales d'œuvres de Mirbeau par des
troupes, amateurs ou professionnelles. Près d’une vingtaine d’entre elles ont eu lieu à Angers,
et les autres à l’Arsenal, à Trélazé, à Saumur, à Rémalard et à Triel-sur-Seine.
Le résultat est à la hauteur des efforts fournis pendant un quart de siècle par un petit
groupe de mirbeauphiles, qui ont su créer un vaste réseau international, notamment dans les
universités, et il dépasse largement mes espérances initiales. Non seulement Octave Mirbeau
est de nouveau publié et lu par un nombre croissant de personnes dans toutes sortes de pays,
et souvent sans bourse délier, ce qui en renforce l’accès, mais il est maintenant
internationalement reconnu comme un écrivain de première importance, qui a joué un rôle
considérable dans l’histoire littéraire, bien sûr, mais aussi dans celle des beaux-arts et dans
l’histoire politique et sociale. Alors que, comme Zola dans les années 1960, il était peu ou
prou ignoré ou snobé à l’université, il y a fait son entrée partout dans le monde et les études
universitaires, mémoires et thèses, se multiplient, en France et à l’étranger, non seulement en
Europe et aux États-Unis, mais aussi en Uruguay, en Tunisie, en Algérie, au Maroc, au
Cameroun, et même en Chine...
Tous les objectifs que je m’étais fixés en créant la Société Mirbeau et en la finançant
largement (à hauteur de quelque 20 000 €) ont donc été plus qu’atteints. Dans ces conditions,
quand j’ai dû, pour raisons personnelles, passer le relais à la présidence de la S.O.M., afin de
me décharger un peu d’un ensemble de tâches écrasant, je pouvais être rassuré : l’essentiel
était acquis et tout l’énorme travail réalisé en 25 ans, qui avait permis de changer totalement
le regard porté sur Mirbeau, n’était plus à faire. Je pouvais donc ralentir un peu le rythme de
travail en toute sérénité.
Mais ce calme était en réalité celui qui précède la tempête. Cette tempête a éclaté au
cours de la longue phase de transition qui a suivi l’A.G. de Triel du 5 mai 2018 et au cours de
laquelle j’ai dû préparer mon successeur à assumer des responsabilités totalement nouvelles
pour lui, tout en continuant à me charger d’une partie de mes tâches antérieures, au premier
chef la réalisation et la diffusion du n° 26 des Cahiers Mirbeau, qui vient de sortir au début du
mois d’avril 2019.
Si je ne renouvelle pas, en 2020, mon adhésion à la Société Mirbeau, qui prend, selon
moi, une direction qui la condamne à mort, ce n’est évidemment pas parce que je compte
mettre un point final à mes recherches et à mes publications mirbelliennes. Dans le temps qui
me reste, je poursuivrai naturellement la belle aventure des cahiers Mirbeau, en partenariat
avec le fraternel Petit Pavé, et avec tous les mirbeauphiles qui, à travers la France et le monde,
sont restés fidèles aux valeurs éthiques d’Octave Mirbeau : la Vérité, la Justice, la Beauté et la
Laïcité.
Pierre MICHEL
Fondateur et président honoraire de la Société Octave Mirbeau (1993-2018)
Rédacteur en chef des Cahiers Octave Mirbeau