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LES MISSIONS DU D?PARTEMENT FISCALIT? D’UNE GRANDE ENTREPRISE :
CAS DE LA SOCI?T? ANONYME DES BRASSERIES DE COTE D’IVOIRE
Élaborer par :
Mlle. Fabienne Kouakou
REMERCIEMENT
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Le présent rapport n’aurait pas pu être rédigé sans le soutien de certaines
personnes. Alors je remercie mes parents, mes frères, ma sœur, ma mère,
mes amis, ma tante, mon oncle, sans qui ce stage n’aurait pu être effectué,
et je salus l’aide précieuse de mes encadreurs professionnels M. NSEKE, M.
MEFOLAGAH et M. NGONGANG. Je n’oublie pas les stagiaires qui m’ont
apportés des conseils très utiles pour ce rapport, et toutes les personnes qui
m’ont aidé de près ou de loin dans l’accomplissement de cette tâche.
RÉSUMÉ
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SOMMAIRE :
Introduction générale
Première partie : Présentation de la SABCI
Chapitre I : Genèse de la SABCI
Section 1 : Évolution de l’entreprise
Paragraphe I : Historique
A- Création
B - Répartition du capital
C - Ressources
1) Ressources matérielles
2) Ressources logicielles
3) Ressources humaines
4) Ressources financières
D- Les activités
a- Les boissons alcooliques ou bières
b -Les boissons rafraîchissantes sans alcool ou gazeuses
E- Les Filiales.
B- Fonctionnement de la S.A.B.CI :
a) Organe de décision
b) Organe de gestion
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A- Le rôle du Chef de service
B- Le comportement des autres employés du service
Conclusion générale
Introduction générale
L’entreprise est une entité qui combine des facteurs de production de
manière à produire des biens et des services dans l’optique de réaliser un
profit. Ce profit permettra à l’entreprise d’assurer la pérennité de son activité
au sein de son environnement. Toujours dans le souci de poursuivre son
activité aussi loin et aussi longtemps que possible, l’entreprise devra se
soucier des éléments constitutifs de son environnement notamment l’Etat.
L’Etat apparaît donc ici comme une institution devant laquelle toutes les
entreprises du paysage économique camerounais se doivent de rendre des
comptes. Seulement les relations qu’entretient l’Etat avec les autres agents
économiques sont régies par des lois et règles fixées par l’Etat lui-même.
L’une de ces règles est d’ailleurs l’obligation de tout agent économique de
payer l’impôt qui constitue la source principale des recettes de l’Etat. A cet
effet, ce dernier dispose d’un organe que l’on appelle le fisc qui met sur pied
un système regroupant des administrations chargées de l’assiette, de la
liquidation et du recouvrement des impôts ; c’est donc la mise en place de
tous ces systèmes qui matérialise la fiscalité. La fiscalité est certes perçue
comme un système, mais c’est aussi une discipline qui touche tous les
domaines et secteurs d’activités. De ce fait, toutes les entreprises sont
appelées à respecter et à appliquer toutes les lois et règles définies par le
droit fiscal pour pouvoir exister ou continuer à exister. De plus, elles doivent
faire face à la complexité, la diversité et l’évolution des textes fiscaux. C’est
donc la raison pour laquelle les entreprises voulant être en accord avec la
composante très influente de l’environnement qu’est l’administration fiscale,
ont jugé nécessaire de créer en leur sein une entité chargée de la fiscalité.
C’est le cas de la Société Anonyme des Brasseries de cote d’ivoire (S.A.B.CI)
qui a réservé au volet fiscalité à un service entier. Quand on sait que la
S.A.B.CI est une très grande entreprise du secteur brassicole et qu’elle est
classée première dans son secteur, il est indéniable qu’elle aura besoin
d’accorder un grand intérêt à la fiscalité qui est la base de ses rapports avec
l’Etat ; d’autant plus que l’impôt représente une charge importante dont
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l’optimisation contribue à l’objectif principal de profit. Dès lors, l’on
s’interroge de savoir quelles seraient les missions du département fiscalité
d’une telle entreprise. Pour ce faire, nous étudierons le rôle de ce
département et nous analyserons sa pratique opérationnelle.
B) Répartition du capital :
Comme son nom l’indique si bien, la S.A.B.C I est une société anonyme de
droit ivoirien et par conséquent une société de capitaux dont le montant
s’élève à 11.083.630.000F CFA ; ce capital est divisé en 1.108.363 actions de
valeur nominale 10000F chacune et réparti comme le montre le tableau ci-
après :
D’ACTIONS REPARTITION
& FRERES
Société Nationale 110.836 1.108.360.000 10%
d’Investissement
Groupe Heineken 96982 969.820.000 8.75%
C -Ressources
Elles peuvent être réparties en quatre groupes à savoir les
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ressources matérielles, logicielles, humaines et financières
D- Les activités :
La S.A.B.CI est présente sur le marché National et International à travers la
gamme variée des boissons qu’elle propose aux consommateurs afin de
satisfaire leurs besoins. Les produits commercialisés par la S.A.B.CI sont les
suivants :
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Castel Beer, Heineken, Pelforth, et Beaufort Light, Booster.
Certains produits tels que : Whisky Black, Gin tonic, Source Tangui…
commercialisés par la S.A.B.CI appartiennent à ses entreprises filial
Cocktail de fruit Preiska-cola martini
E) Les filiales
Afin de minimiser les coûts, d’étendre ses activités, et par conséquent
accroître son chiffre d’affaires, la S.A.B.CI s’est jointe à de nombreuses
entreprises telles que :
a) La SOCAVER
Créée en 1966, sont spécialisées dans la fabrication des
bouteilles. Elle a débuté cette fabrication en 1970.
b) La S.E.M.C
Créée en 1983 fait dans la production de l’eau minérale Source
Tangui. Elle a une production annuelle de 298000 hl ; soit 85% de part
de marché.
d) La C.D.C
Elle distribue sous l’enseigne « La clé des châteaux » une large
gamme de produits de qualité allant des vins de table aux grands crus.
• CA.VIN.EX a été en 1990 pour la
production des alcools mixtes tels que
le gin tonic et le whisky black. Mais à
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la fin du mois d’Août 2007, elle
absorbée par la C.D.C
• La S.I.A.C- Brasserie Isenbeck S.A. grand concurrent de
la S.A.B.CI a été prise de contrôle en 2008 et devient
ainsi sa quatrième filiale.
B- Fonctionnement de la S.A.B.CI
Les Brasseries de cote d’ivoire comprennent deux organes ; il s’agit de
l’organe de décision et de celui de gestion des agences.
a) Organe de décision
Toutes les décisions politiques générales de la vie de la société
s’élaborent dans cet organe. Il comprend le Conseil d’Administration et
la Direction Générale.
1) Conseil d’Administration
Il est l’organe suprême de la S.A.B.CI. Il est dirigé par un Président de Conseil
d’Administration et assisté par des actionnaires et leurs représentants. Le
conseil a lieu deux à trois fois par an dans le but de convoquer une
assemblée extraordinaire pour une modification du capital ou une assemblée
extraordinaire pour une modification du capital ou une assemblée générale
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pour statuer sur la répartition des bénéfices, fixer de nouveaux objectifs à
atteindre, décider des nouveaux investissements et approuver le budget
annuel.
2) La Direction Générale
Le Directeur Général veille au strict respect des décisions prises par le
Conseil d’Administration et supervise toutes les activités de
l’entreprise. Il est assisté par un Directeur Général Adjoint.
b)Organe de gestion
Il existe un Comité de Direction qui est l’un des organes fondamentaux
de la bonne gestion de l’Agence. Il est tenu tous les lundis dans chaque
Agence.
A) La Direction audit
L’une de ses missions principales est d’aider la S.AB.CI et ses filiales à
atteindre ses objectifs par une évaluation systématique et méthodique de ses
processus de management du risque et du contrôle interne ; elle comprend
deux services chargés respectivement de l’audit d’exploitation commerciale
et de l’audit d’exploitation industrielle.
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spécifiques.
B) La Direction Financière
Elle est placée sous l’autorité d’un Directeur Financier (DF) qui a pour
mission principale de superviser, coordonner et valider la fiabilité des
comptes de S.A.B.CI et des sociétés filiales en conformité avec les normes
choisies par le Groupe S.A.B.CI. Il doit s’investir dans la production des états
à fournir et veiller au contrôle de la régularité et de la sincérité des comptes
annuels du Groupe S.A.B.CI. Elle regroupe ainsi la Direction Financière
Adjointe de Centralisation comptable et la Direction Financière Adjointe de
Trésorerie
2) Le Service Fiscalité
Pour ce qui est de ce service son rôle et sa structure seront détaillés
dans le paragraphe et le chapitre qui suivent.
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les chefs de bureau.
b) Un chef de section (poste pour le moment vacant)
Celui-ci a sous son autorité deux employés appelés chef de bureau
c) Les deux chefs de bureau
Ils se chargent des études, audits et contrôles fiscaux et le moment venu de
gérer avec leur chef le contrôle fiscal fait par le législateur.
A) Organigramme
Définition
On peut définir l’organigramme d’une entreprise ou d’un service
comme la représentation graphique des sous ensembles qui les constituent
ainsi que les relations qui les lient entre eux. En effet c’est un schéma qui
met en exergue les relations hiérarchiques dans une organisation et peut
même laisser entrevoir l’ampleur des responsabilités qu’implique chaque
poste.
a) Représentation
Le schéma que l’on retrouve en annexe 2, permet d’avoir une image
plus concrète de la structure du service ; le nombre de postes et d’employés
étant plutôt réduit on peut comprendre pourquoi l’organigramme de ce
service apparaîtra légèrement court.
Le Service Fiscalité de la S.A.B.CI s’est vu confier plusieurs misions qui
seront exposées dans le prochain chapitre.
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beaucoup plus loin ; on peut entrevoir notamment celui des audits et études
fiscaux.
A) Audit
Il s’agit d’une révision et d’un contrôle interne permettant d’évaluer les
risques inhérents à la charge fiscale, à son incidence sur le profit de
l’entreprise. En effet, l’audit consiste à vérifier les résultats obtenus de la
comptabilité en recalculant les montants des transactions et opérations faites
par l’entreprise, les rapprochements des chiffres de la comptabilité corrigent
les écarts s’il y en De la même manière, l’audit contrôle également les
déclarations faites sur les impôts. D’ailleurs, l’une des tâches que l’on
attribue à l’audit, le bouclage consiste à reconstituer la base imposable à
travers la collecte des statistiques de ventes et production des différentes
agences ou régions qui forment l’entreprise. Ce travail est certes fastidieux
mais très important dans la mesure où il permet d’avoir une idée exacte de
la base imposable et par la suite de l’impôt à payer.
B) Études
Ce sont des analyses faites par le service suite à l’application des textes de
loi ou à l’apparition d’une nouvelle loi pour appréhender son incidence sur la
charge fiscale de l’entreprise. Elles peuvent passer parfois par des
simulations, notamment en appliquant un taux d’imposition pour l’exercice
en cours alors que ce dernier ne sera en vigueur qu’à partir du prochain
exercice. Elles donnent ainsi la possibilité d’établir des prévisions sur la
base des audits des exercices antérieurs. Son objectif est d’optimiser la
charge fiscale de telle enseigne qu’elle puisse satisfaire l’entreprise tout en
respectant les règles fixées par l’Administration.
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patronage du Chef de Service vont donc refaire les bouclages et toutes
les tâches liées à l’audit et à la reconstitution de l’assiette de l’impôt et
ceci sous le regard du Législateur. Si l’on trouve des écarts ils sont
corrigés et comptabilisés par l’Etat qui prendra des mesures de
sanction s’il y a insuffisance de déclaration ou des mesures de
compensation s’il y a excédent de déclaration.
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directement de calculer et de déclarer ces impôts.
f) La patente
C’est un impôt qui touche toute personne physique ou morale, ivoirienne ou
étrangère, qui exerce en cote d’ivoire un commerce, une industrie, une
profession non comprise dans les exceptions déterminées par le CGI. Pour ce
qui est des déclarations de cet impôt, c’est le service fiscalité de l’entreprise
qui valide les projets de déclarations provenant des services comptables ; il
est à noter que cette déclaration doit comporter les informations nécessaires
à l’établissement de la patente à savoir la dénomination sociale, la nature de
l’activité, le chiffre d’affaires…). Et pour déterminer quel sera le montant de
cet impôt pour un exercice précis, l’entreprise appliquera sur le chiffre
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perception d’un revenu qui sera donc imposé au taux de l’IRCM. Il n’est plus
à préciser que c’est au service fiscalité que revient la charge de traiter cet
impôt qui vient en remplacement de la TSR
.
e) La gestion financière des flux intra groupe
La SABCI est un groupe qui s’est formé au fil du temps en rachetant ou en
absorbant des entreprises ; de ce fait, la société mère entretient des
opérations avec ses filiales. Lorsque la société mère achète des produits à
une de ses filiales à un prix fixe, et cette dernière vend le même produit à
une entreprise n’appartenant pas au groupe, mais à un prix supérieur au prix
initial, alors on parle de transfert de bénéfice. Mais il faut mentionner que
l’Administration s’y oppose fermement et quand elle constate une telle
transaction, elle pousse l’entreprise à faire un redressement en appliquant
pour la vente en question, le même prix de façon à annuler le bénéfice. Ainsi,
il appartient donc au service fiscalité de veiller à ce qu’il n’y ait pas ces
transferts de bénéfice ou alors de les rectifier s’ils apparaissent lors des
contrôles internes avant que le législateur ne le constate.
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Section 2 : Les insuffisances du service fiscal de la S.A.B.CI
Paragraphe I : Les insuffisances liées aux missions du service
A) Insuffisance liée au traitement de la fiscalité des salaires
Pour ce qui est des taxes assises sur les salaires, la gestion se fait à l’aide
d’un logiciel configuré pour le calcul de l’Impôt sur le Revenu des Personnes
Physiques (IRPP) par exemple, doit être mise à jour en fonction de l’évolution
des textes de loi à ce sujet, seulement depuis un bon moment déjà, ce
logiciel n’a pas été mis à jour.
La fiscalité est un domaine très vaste qui recouvre plusieurs facettes selon
qu’il s’agisse de tel pays ou de tel secteur d’activités. C’est d’ailleurs une
science multidisciplinaire, car elle touche pratiquement tous les domaines
qu’embrassent les entreprises en général. Ainsi donc, pour toute entreprise,
petite ou grande, tenir en son sein un service fiscalité, est une tâche très
complexe qui nécessite une maîtrise des textes de loi et une définition des
procédures du service conformément à la législation en vigueur. En effet, le
volet fiscalité d’une entreprise peut être assimilé à une grande division de
l’entreprise. Cependant, ce n’est pas le cas à la SABCI, qui a jugé bon de
n’accorder qu’un service à la fiscalité, pourtant vu la taille de cette
entreprise, elle pourrait mettre en place une Direction ou un département.
Heureusement que son personnel est compétent et arrive à gérer toute la
fiscalité du groupe. Malgré quelques insuffisances, presque insignifiantes, le
service réussit à répondre valablement aux exigences du Législateur et
surtout à celles de l’entreprise en menant chaque jour le combat pour
l’optimisation de la charge fiscale de l’entreprise.
Des procédures conformes aux besoins de l’entreprise et aux exigences de
l’Etat, ses audits et études réguliers, ainsi que ses modes de fonctionnement
modernes, font de ce service une pièce incontournable du puzzle que forme
la SABCI
. Il faut noter que le bon fonctionnement de toute grande entreprise passe
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par la bonne marche de sa fiscalité. Au vu donc de la réussite de la SABCI
dans le paysage économique ivoirien l’on est forcé de croire qu’elle la doit en
grande partie à la performance de ce service fiscalité. A présent, nous ne
pouvons suggérer à cette entreprise que de développer encore plus cette
partie de l’entreprise afin qu’elle soit encore plus efficace de façon à
améliorer le résultat fiscal de l’entreprise et pérenniser son statut au rang
des plus grandes entreprises du pays et même d’Afrique sub-saharienne.