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HISTOIRE DE LA COOPERATION ECONOMIQUE ENTRE LE MAROC ET LE SENEGAL :

Souvent qualifiées d’ancestrales, les relations économiques entre le Sénégal et le Maroc


vont au-delà des simples aspects et constituent un modèle de coopération Sud-Sud. Au début,
il y avait un commerce transsaharien, notamment de l'or, du sel et des étoffes. Sa zone
d'influence s'étend peu à peu aux régions comprises entre les deux vallées fluviales du Sénégal
et du Niger.
Les échanges commerciaux avec les Almohades sont nombreux. Le royaume du Tekrour,
territoire correspondant au IXe siècle approximativement à celui de l’actuel Fouta-Toro actuel
Sénégal et Mali , importe de la laine, du cuivre ou des perles et exporte de l'or et des esclaves.
En effet l'expansion d'un vaste empire arabo-musulman par les djihads entraîne dans son
sillage les premiers véritables flux de traite négrière. Cette traite dite « orientale » fournit
l'Afrique du Nord et l'Afrique saharienne en main-d'œuvre servile. Le Tekrour est l’un des
premiers États convertis à l'islam, très certainement avant 1040.
Le Sénégal est l’un des partenaires les plus anciens du Maroc : actuellement la
coopération économique, plus particulièrement, concerne de nombreux secteurs (assurances,
banques, agriculture, immobilier, énergie, pharmacie, tourisme…) et a été couronnée, en
2015, par la création du Groupe d’Impulsion Économique (GIE) destiné à coordonner et
pérenniser les relations d’affaires entre les deux pays. Au total, il existe aujourd’hui plus d’une
centaine d’accords entre le Maroc et le Sénégal, couvrant une dizaine de secteurs-clés.
À moyen terme, le retour du Maroc à l’Union africaine et sa prochaine adhésion à la
CEDEAO ne pourront que contribuer à renforcer davantage ces relations et à faire du Sénégal
un partenaire privilégié du Maroc en Afrique de l’Ouest, afin de renforcer des relations
commerciales, encore en deçà de leur potentiel.
Pour les investissements, les entreprises marocaines sont aujourd’hui présentes,
principalement, dans le secteur bancaire, l’industrie pharmaceutique, l’énergie, les BTP, les
télécoms et les assurances. À court terme, et au vu des ambitions du Sénégal, la grande
distribution, les NTIC (portées par la stratégie Sénégal Numérique), l’agriculture et
l’agrobusiness continueront à se développer et nécessiteront des investissements importants.
À titre d’exemple, les producteurs sénégalais de fruits et légumes perdraient jusqu’à 70 % de
leur production en raison d’une mauvaise conservation, révélant un potentiel pour le savoir-
faire marocain en termes de logistique.
Certes, le positionnement du Sénégal comme porte d’accès privilégié aux marchés sous
régionaux laisse entrevoir des opportunités en termes d’infrastructures et également d’énergie
avec de récentes découvertes de gisements d’hydrocarbures.
L’un des objectifs majeurs du Plan Sénégal Emergent est l’attraction d’IDE, au travers
d’avancées notables en termes, notamment, d’amélioration de l’environnement des affaires et
de réformes structurelles (investissement, fiscalité…). Dès lors, les entreprises marocaines
souhaitant s’installer au Sénégal sont amenées à s’inscrire dans la pérennité et à être
parfaitement insérées dans leur environnement à moyen et long termes.
Concernant la connaissance des spécificités du marché et la sélection de partenaires
locaux, le recours aux acteurs marocains présents sur place peut être d’une grande aide. C’est
ainsi que sont organisées, par BMCE Bank of Africa, des caravanes destinées à mieux
appréhender le marché sénégalais à l’image de l’African Business Connect initié en 2015 en
partenariat avec Maroc Export.

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