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Notre projet porte sur la création d’une plateforme basée sur le modèle equity
crowdfunding pour le financement des projets innovants. Ce projet sera mis en place au
Maroc avec pour principales cibles les PME et Start-up. Cette initiative vient répondre aux
difficultés que celles-ci rencontrent en phase d’amorçage et de croissance.
L’analyse de l’environnement se fera selon le modèle PESTEL par lequel nous décrirons six
facteurs (politique, économique, social, technologique, écologique et légal) relatifs à
l’environnement du Maroc. Mais avant, il convient de présenter brièvement le pays.
Le Maroc, est un état unitaire régionalisé d’Afrique du Nord, membre de l’Organisation des
Nations unies , de l’Union africaine, de l'Union du Maghreb arabe, de l'Union pour la
Méditerranée et candidat à l’adhésion à la CEDEAO. D’une superficie de 446 550 km2,
sa population est de 34 996 167 habitants. Colonie française, le Maroc est devenu
indépendant le 02 Mars 1956 ; Son régime politique est une monarchie constitutionnelle.
Elle a pour capitale Rabat, pour langues officielles Arabe ainsi que Tamazight et pour
monnaie, le Dirham marocain (MAD).
Environnement politique :
Le Roi Mohammed VI, au pouvoir depuis 1999, a engagé la modernisation politique du pays.
Dans son discours du 9 mars 2011, a annoncé une réforme constitutionnelle. La nouvelle
Constitution, élaborée sur la base de consultations étendues (partis politiques, syndicats et
société civile), a été adoptée lors du référendum du 1er juillet 2011. Le nouveau texte devait
clarifier la relation entre les pouvoirs et renforcer les rôles du Chef de gouvernement et du
Parlement. Les élections législatives, les deuxièmes depuis l’adoption de la nouvelle
Constitution, se sont déroulées le 7 octobre 2016. Après plusieurs mois de tractations entre
les formations politiques du pays, le Roi a nommé le 5 avril 2017 le nouveau gouvernement
marocain de 39 membres. Le nouveau chef de gouvernement M. El Othmani a été investi le
25 avril par la Chambre des représentants, après avoir présenté, le 19 avril, son plan d’action
gouvernementale orienté vers l’ouverture aux investissements extérieurs et l’amélioration
du développement humain.
Le Maroc a concrétisé le 30 janvier 2017 son retour à l’Union Africaine après 33 ans
d’absence. Cet événement est le couronnement d’un long processus d’actions diplomatiques
qui conforte le statut du Maroc en tant que partenaire de choix dans ses relations avec les
acteurs majeurs du système mondialisé.
Environnement économique :
Par rapport à 2016, l’économie marocaine s’est nettement redressée en 2017. Sur la base
des indicateurs de conjoncture, le taux de croissance du PIB devrait s’élever à 4.6% en
2017 au lieu de 1.2%. Cette bonne trajectoire tient notamment à l’évolution de la valeur
ajoutée agricole, qui s’est accrue de 15,4% (contre -12,7% en 2016).
S’agissant de l’investissement brut, celui-ci aurait cru de 3,2% en 2017 et aurait contribué de
1,1 point à la croissance après 3,6 points en 2016.
Après être passé sous la barre des 10% en 2016, le taux de chômage a connu une hausse en
2017. Il est ainsi passé de 9,9% à 10,2% au niveau national, enregistrant une hausse de
14,2% à 14,7% en milieu urbain et une stagnation à 4% en milieu rural. La hausse du taux de
chômage est l’expression d’un accroissement du volume du chômage (+4,2%) plus important
que celui de l’emploi (+0,8%).
Pour 2018, le HCP prévoit une décélération de la croissance économique au Maroc, qui
devrait se situer à 2,8%.
Environnement social :
Au plan social, le Maroc compte 34 996 167 habitants dont 86 206 étrangers. C’est une
population relativement jeune dont l’âge oscille entre 15 et 34 ans. Elle est composée en
majorités de femmes, soit 51 % contre 49 % d’hommes. Il faut préciser que la population vit
en zone urbaine représente 21 154 782 contre 13 331 754 habitants en zone rurale.
Environnement technologique:
Le Maroc a prévu aux actions inscrites au 2018 une accélération de la cadence de réalisation
des projets d’urgence de requalification environnementale, mise en œuvre de la Stratégie
nationale de développement durable tant au niveau régional que territorial, participation
avec les organismes internationaux pour la mise ne place d’actions pour la lutte contre le
changement climatique et la préservation de la diversité biologique.
Environnement légal :
Ainsi, pour contrecarrer ce problème, les deux principaux sites de crowdfunding destinés au
Maroc se sont installés en France qui a adopté en 2014 l’Ordonnance n° 2014-559 du 30 mai
2014 relative au financement participatif. De ce fait, les porteurs de projet utilisant les
plateformes « atadamone » et « smala & co » rentrent dans le cadre de la réglementation
française en la matière. Cette dernière considère ces plateformes comme des intermédiaires
en financement participatif et fait bénéficier les projets à financer par crowdfunding d’un
ensemble de dispositions souples et adéquates.
Cette analyse vise à déterminer les potentiels clients de la plateforme et à s’enquérir de leur
perception du crowdfunding. Pour cela, nous avons réalisé une enquête qui avait pour objet
d’analyser les réactions des individus et leurs intentions d’utiliser ce type de financement
comme un placement financier, leurs motivations et leurs freins éventuels.
L’enquête a été faite à partir d’un questionnaire administré à 100 personnes. Pour se faire,
nous avons utilisé l’outil Google forms afin de pouvoir collecter un maximum de réponses.
Nous avons interrogé cent (100) personnes dont 58% des femmes et 42% des hommes. L’âge
de notre échantillon était compris entre 18 ans et plus. La proportion la plus élevée des
enquêtés est celle de 18 à 25 ans, ce qui signifie que la majorité des personnes ayant
répondu au questionnaire représente des étudiants. Le niveau d’épargne le plus élevé est
moins de 500 Dhs. L’épargne est habituellement placée dans un compte courant (61%) ou
compte d’épargne (30%).
De façon générale, 56% des enquêtés connaissent le crowdfunding, les porteurs de projets
comme épargnants marquent un intérêt pour le crowdfunding. Certains (33%) sont prêts à y
investir un montant moyen de moins de 1500 Dhs et de 1500 à 5000 Dhs, tandis que
d’autres sont prêts à aller au-delà voire jusqu’à 30 000 Dhs.
29.5% de l’échantillon enquêté estime un gain de 3000 à 5000 Dhs, avertis du risque de
perte du capital investi, les interlocuteurs déclarent l’accepter à 46%. La moitié de
l’échantillon juge intéressé pour le modèle de crowdfunding basé sur l’actionnariat (53%).
Parmi les motivations qui les conduiraient à investir, on note en premier lieu l’opportunité
de participer à un projet (55%), ensuite obtenir un retour sur investissement (51%) et enfin
aider un projet (46%). Les principaux freins à la décision d’investissement en crowdfunding
liés au flou juridique marocain autour du crowdfunding (56%), au manque d’information sur
le projet (39%) ou aux montants à investir qui sont trop importants (37%). Les trois éléments
principaux sur lesquels se fondent leurs décisions sont la qualité de projet (77%), la qualité
et le sérieux de la plateforme (45%) et le prix ou la valorisation de leurs futures parts (31%).
Les projets dans lesquels ils souhaiteront investir sont les projets qui doivent naître (25%),
les sociétés installées (21%) et les sociétés en démarrage (18%). En outre, les interlocuteurs
s’accordent sur un modèle de plateforme avec frais de souscription uniquement lors de la
souscription (46%) ou des frais uniquement à la sortie( 32%). A cet effet, ils sont prêts à
payer un montant de frais compris entre 500 et 800 Dhs. Pour ce faire, ils aimeraient
disposer de plusieurs moyens de paiement notamment, le paiement en ligne (49%), le
paiement par virement bancaire (38%) et le paiement par mobile money (13%).
En somme, ces résultats nous permettent d’être confiants quant aux parts de marché que
nous pourrons capter car la majorité des choix des interlocuteurs sont pris en compte par
notre offre.
L’analyse de la concurrence faite à partir de la méthode des cinq forces de Porter, permettra
de mettre en relief l’intensité concurrentielle sur le marché du financement d’entreprises au
Maroc, le pouvoir de négociation des clients et des fournisseurs, la menace des produits
substituts au crowdfunding et celle des nouveaux entrants.
L’offre de services financiers aux PME et Start-ups marocaines est assurée par un ensemble
d’acteurs parmi lesquels on peut citer les établissements de crédit (les banques ainsi que les
sociétés de financement), les institutions de micro finance, les fonds d’investissements et
les entreprises de capital-risque.
Les potentiels clients de la plateforme sont les promoteurs de Start-up et dirigeants de PME.
Les investisseurs potentiels sont les populations majeures vivant au Maroc, ayant un intérêt
pour le crowdfunding et les projets à fort potentiel de croissance. Ces derniers ont des
exigences en termes de qualité de prestations et de rentabilité de leurs investissements.
3- Le pouvoir de négociation des fournisseurs :
Les potentiels fournisseurs sont l’ensemble des partenaires techniques et financiers ainsi
que les fournisseurs de matériels nécessaires au fonctionnement de la plateforme (mobilier
de bureau, matériel informatique, logiciels et applications, etc.). La présence d’un grand
nombre d’acteurs augmentera le pouvoir de négociation.
Le Maroc s’est engagé dans une série de réformes pour améliorer durablement le climat des
affaires, faciliter les investissements et la promotion des PME. Ainsi, plusieurs réflexions sont
en cours pour résoudre le problème de l’accès au financement des PME, dans cette
recherche de solutions, plusieurs investisseurs pourraient se pencher sur le crowdfunding et
mettre sur place des plateformes allant dans la même optique que la nôtre, ainsi, la
réglementation des plateformes de crowdfunding au Maroc permet d’attirer des fonds
étrangers pour financer des projets.
Définir une bonne stratégie commerciale est la porte qui nous fournira un succès auprès de
nos clients. La plateforme « Machrou3i » a pour mission principale de mettre en relation les
porteurs de projets innovants et les investisseurs particuliers. Nous comptons utiliser deux
principaux canaux de distribution ; les prestations en ligne où la plateforme aura recours à
son site internet, et les prestations sur place, c’est le cas des formations, des missions de
conseil où l’équipe se rend dans les locaux du client.
Le succès de notre plateforme découle de la bonne publicité. La politique à mener aura pour
objet de faire connaître notre projet et vise à attirer les clients concernés. La communication
se fera principalement au travers des réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram,
LinkedlIn,…, mais aussi avec la création d’un blog. Nous élaborerons également des vidéos
grâce à Youtube afin d’expliquer le fonctionnement de notre plateforme et ainsi augmenter
notre visibilité sur internet et le nombre d’utilisateurs. Ainsi, nous nous occuperons à
promouvoir le site auprès des écoles de formations et des universités reconnues. Cela
permettra à la plateforme de participer à la création d’emploi.
Nous avons choisi pour l’évaluation du chiffre d’affaire prévisionnel de notre projet la
méthode des intentions d’achat. A l’occasion de l’étude par questionnaire, le client potentiel
est souvent interrogé sur ses intentions ou habitudes d’achats. Il est ainsi possible d’utiliser
ces éléments de réponse pour calculer un chiffre d’affaires prévisionnel.
Il faut naturellement prendre garde à la notion d’intention, il n’est pas ici question de
certitudes d’achat. Ainsi une personne interrogée pourra sous-estimer, sur-estimer ou bien
encore mentir délibérément sur son intention.
Notre enquête fait ressortir un taux d’intention d’achat de 82% pour un échantillon de 100
personnes, alors en tablant sur un passage à l’acte de 50% d’entre eux, le nombre de client
s’élèvera à :