Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
La transformation de la matière : la
réaction chimique
La réaction est un mécanisme de consommation ou de production de la matière et va
donc agir au niveau du transfert de la matière. Deux types de réaction peuvent avoir
lieu dans un système :
La réaction homogène
Cette réaction a lieu en phase liquide et la vitesse de réaction s'écrit :
La réaction hétérogène
Pour cette réaction qui a lieu sur une interface, on se réfère à la surface de l'interface et
la vitesse de réaction s'écrit :
Dans le cas d'une cinétique d'ordre 1, la constante de vitesse est exprimée en m.s-1
Bilan matière
Il est possible de définir la concentration ainsi que le flux de matière en établissant un
bilan sur la matière prenant en compte les mécanismes de transport présentés dans la
section de cours précédente. Lorsque dans la concentration varie dans le système
étudié, il est nécessaire d'effectuer un bilan différentiel (c'est à dire sur un élément de
volume) puis d'appliquer le bilan sur l'ensemble du système (en intégrant l'équation
différentielle dans le temps et/ou l'espace du système étudié).
Pour résoudre le système, il est ensuite nécessaire d'expliciter le flux de matière qui
peut être :
diffusif
convectif
mixte c'est à dire associant diffusion et convection
Ces écritures permettent de résoudre le problème et de déterminer les grandeurs
(concentration, flux de matière) dans le système. Des exemples de résolution sont
donnés dans les sections suivantes.
une symétrie dans le système (par exemple dc/dx=0 au centre d'un tube)
Exemple :
Evolution de la concentration en soluté dans le fritté
Le flux de matière s'écrit alors :
Pour les données ci-dessus, le flux de matière est donc de .... Attention
cependant au fait qu'au cours du temps ci va diminuer et ce va augmenter : le
flux de matière va donc diminuer. Il est nécessaire pour traiter
rigoureusement le problème de considérer une succession de régime
permanent au cours du temps avec un modèle pseudo-stationnaire (à voir en
TP).
Complément :
Il est possible de généraliser les expressions du flux de matière est utilisant la
notion de résistance au transfert de matière, Rtdm. Le produit du flux
matière, N et de la surface pour le transfert S (ce produit correspond au
"débit de matière" en kg ou en mol par secondes) s'écrit :
Cette relation est analogue avec la relation décrivant le transfert d'électron (le
courant électrique, I) dans une résistance électrique (R) sous l'effet d'une
différence de potentiel (ΔU) : I=ΔU/R. Il s'agit en effet dans le cas du
transfert de matière du transfert de matière dans un milieu offrant une
résistance sous d'une différence de concentration : la différence de
concentration est le potentiel à transférer la matière. De façon générale, la
résistance du transfert de matière s'écrit :
Expertise du problème
Si le transfert est diffusif, ceci conduit à l'équation différentielle partielle :
Couches limites hydrodynamique et massique
On peut considérer que le transfert selon x essentiellement convectif (dans le sens
de l'écoulement le transport par convection est bien plius grand que le transfert
diffusif) et le transfert selon y essentiellement diffusif (la vitesse perpendiculaire à
la plaque peut être négligée).
La résolution numérique de cette équation (ou une solution analytique après un
certain nombre d'hypothèse) permet de mettre en évidence une couche de liquide
près de l'interface dans laquelle la concentration est différente (dans le cas ci-
dessus supérieure) à la concentration de la solution balayant la surface.
On définit ainsi (de la même façon que pour la couche limite hydrodynamique) une
couche limite de diffusion (ou couche limite massique) dans laquelle la
concentration est différente de la concentration en solution : c'est une zone où la
concentration massique est perturbée par la présence de l'interface. Cette
épaisseur est notée δD.
On peut démontrer que cette épaisseur de couche limite se relie à l'épaisseur de
couche limite hydrodynamique, δH, selon :
Rapportez vous à la section "mécanique des fluides" pour l'estimation de δH.
Attention :
Il faut noter que cette équation permet seulement d'estimer l'épaisseur de la
couche limite sur une plaque. Pour d'autres géométries, il sera nécessaire
d'utiliser des corrélations qui seront abordées dans la section suivante.
Fondamental :
Il est important à ce niveau de noter que l'épaisseur de la couche limite de
diffusion est, tout comme l'épaisseur de la couche limite hydrodynamique, liée
à la vitesse de l'écoulement sur la plaque. Une augmentation de la vitesse
d'écoulement conduit à une réduction de l'épaisseur de la couche
limite qui a pour conséquence d'augmenter l'intensité du transfert.
En effet, la diminution de l'épaisseur de la couche entraîne une augmentation
du gradient de concentration et les transferts sont d'autant plus grand que le
gradient est grand (revoir la loi de Fick). Cet effet est explicité par le biais
d'un coefficient de transfert de matière dans les sections suivantes.
Remarque :
Le transfert de matière à une interface et en présence d'un écoulement est un
cas très fréquent dans les processus de transfert. Ceci a conduit à développer
des outils pour appréhender d'une façon simplifiée ce type de transfert. Le
coefficient de transfert de matière qui sera abordé dans le chapitre suivant est
un de ces outils.
Introduction
Les transferts ont souvent lieu à une interface : l'interface peut être
chimiquement réactive (électrode en électrochimie, catalyseur,
adsorbant ...) ou aussi être physiquement responsable d'une libération
de matière (solubilisation, évaporation...) où d'une consommation
(absorption, condensation...). Afin que le transfert dans un tel
processus ou procédés soit important, l'interface est souvent balayée
par un écoulement. Le transfert est alors mixte : il fait appel à la fois
à des mécanismes de transport convectif et diffusif. C'est ainsi ce qui
se passe au niveau poumon lorsque vous lisez ce cours : l'oxygène est
à la fois transférée par diffusion dans la paroi alvéo-capillaire puis
par un transfert convectif et diffusif à l'interface de la paroi vers le
sang. L'exercice à la fin de cette activité permet d'en prendre la
mesure et de noter que pour l'oxygénation c'est le transfert à
l'interface qui est limitant.
Coefficient de transfert de
matière
Définition :
A une interface, le flux de transfert de matière peut s'écrire :
où k est le coefficient de transfert de matière (en m/s) et Δc est la différence
de concentration entre la solution s'écoulant sur la surface et la concentration
dans la solution à la surface de l'interface. Le coefficient de transfert de
matière est ainsi un outil simple à utiliser pour décrire le transfert à une
interface.
Remarque :
Afin d'écrire Δc correctement et ne pas commettre d'erreur de signe, on peut
suivre la règle suivante. Δc s'écrit comme la différence entre la concentration
en amont et la concentration en aval en considérant que le sens de la
direction fixée dans le problème va de l'amont à l'aval.
Par exemple, pour le problème ci-dessous, le flux de matière s'écrit :
Sens du flux de matière
Notez que si c0 est supérieur à ci, le flux de matière est positif et car dans le
sens de la direction de l'étude. Si ce sens partez de l'interface vers la solution,
l'application de la règle ci-dessus conduirait à écrire j=k(ci-c0) et donc à
trouver un flux négatif.
Complément :Modèle du film
Il est possible de relier le coefficient de transfert de matière à l'épaisseur de la
couche limite de diffusion par l'intermédiaire du modèle du film. Ce modèle
considère que le profil de concentration dans la couche limite est linéaire et
que le transfert dans la couche limite est essentiellement diffusif. Ces
hypothèses conduisent à écrire le flux de matière comme :
Modèle du film
Par analogie avec la définition du coefficient de matière, il est donc possible
de relier par le modèle du film le coefficient de transfert de matière à
l'épaisseur de la couche limite :
Nombres sans dimensions relatifs au transfert de matière
Ces corrélations entre ces nombres sans dimensions (ou corrélations
adimensionnelles) permet de calculer le nombre de Sherwood en fonction des
conditions opératoires c'est à dire de l'hydrodynamique, Re, et les propriétés de la
solution, Sc. L'obtention du nombre de Sherwood permet alors d'estimer le
coefficient de transfert de matière k (ou l'épaisseur de couche limite de diffusion
en appliquant le modèle du film). Différentes corrélations existent selon la
géométrie du transfert et le régime d'écoulement.
Corrélations pour le transfert de matière sur les parois d'une conduite
g
Corrélations pour le transfert de matière sur les parois d'une sphère
Corrélations pour le transfert de matière sur les parois d'un disque tournant
où w est la fréquence de radiation du disque en rad.s-1. Cette équation est
beaucoup utiliser sous le nom d'équation de Levich pour interpréter les résultats
obtenues en électrochimie avec les électrodes à disque tournant.