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ILBOUDO Michel
Sommaire
Introduction ……………………………………………………………..….4
PARTIE I
PARTIE II…………………………………………………………………..6
2.5- La non ratification des accords internationaux par nos différents pays…7
5. CONCLUSION…………………………………………………………….7
WEBOGRAPHIE……………………………………………………………..8
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Introduction
L’éradication de la piraterie a suscité de nombreuses initiatives. Une convention pour la protection des
producteurs de phonogrammes contre la reproduction non autorisée de leurs phonogrammes fut
adoptée le 29 octobre 19711 par l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). Les
années 80 et 90 surtout, ont été celles d’intenses débats, sur la question de l’éradication de la piraterie,
au plan mondial. C’est notamment dans le cadre de cette lutte que fut conclu sous l’égide de OMPI
en 1988 le traité sur l’enregistrement international des films (Traité FRT)2 ; ceux sur le droit d’auteur
et les droits voisins (WCT) appelés traités Internet furent adoptés pour donner un élan nouveau à la
lutte contre la piraterie à l’ère du numérique.
Au plan africain, l’appel de Dakar de 1992 pour l’éradication de la piraterie a réuni dans la capitale
sénégalaise, autour du Président Abdou Diouf, tous les ministres en charge des questions de droit
d’auteur de l’espace CEDEAO. D’autres rencontres au niveau ministériel se sont tenues à Abidjan en
2000 et plus récemment en décembre 2003 à Ouagadougou. Cette dernière a abouti à la création du
Réseau des bureaux et sociétés de droit d’auteur et de droit voisins de l’Afrique de l’Ouest dont l’une
des principales missions est la lutte contre la piraterie dans cette partie de l’Afrique.
Au niveau interne, les Etats, les gouvernements et même des initiatives privées se sont engagées dans
cette lutte. Au Burkina Faso, des efforts considérables ont été déployés ces dernières années.
Le Burkina Faso, pays enclavé partageant six frontières avec des pays voisins, n'échappe pas
naturellement à ce fléau. Cependant, le gouvernement burkinabé a pris toute la mesure de l'importance
de ce fléau, en plaçant cette question au cœur de ses préoccupations.
Ainsi, aux fins de juguler ce phénomène, notre pays a pris des mesures législatives et réglementaires
d'une part, appuyées par des instruments institutionnels d'autre part.
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http://www.wipo.int/treaties/fr/ip/phonograms/trtdocs_wo023.html
2
http://www.wipo.int/edocs/notdocs/fr/frt/treaty_frt_8-annex1.html
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PARTIE I
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PARTIE II
La particularité du droit de propriété littéraire et artistique dans le domaine global du droit des biens
fait que l’auteur dispose sur son œuvre d’un droit exclusif au terme duquel il autorise ou interdit
l’exploitation de cette œuvre, telle que la reproduction. S’il autorise, il en donne les conditions
d’exploitation. En d’autres termes, au Burkina Faso ou ailleurs, pour dupliquer une œuvre il faut avoir
l’autorisation du titulaire de droit quelle que soit l’origine de l’œuvre et du titulaire de droit. Ceci pour
dire, par exemple, que la duplication de l’œuvre de Michael Jackson au Burkina requiert une
autorisation préalable du titulaire de droit et il en serait de même pour Amety Méria 7 aux USA ou
ailleurs. La plupart des œuvres des grands artistes du monde sont détenus par les grandes maisons
d’édition en Europe, mais surtout aux Etats-Unis d’Amérique (USA). (Universal Music, SONY,
VIVENDIS…).
Malheureusement à cause du caractère non incitatif du marché africain, l’activité de ces maisons
n’est pas orientée vers l’Afrique.
En attendant, l’inaccessibilité de ces maisons par nos distributeurs rend préoccupante la question de
l’accès à la licence d’exploitation au Burkina Faso et favorise la pratique de la piraterie, en particulier
sur les œuvres étrangères.
Aussi en piratant les œuvres étrangères le pirate, même si son intention était autre, finit par se forger
une habitude qui finalement se déteint sur les œuvres nationales. Le souci de prospérer par le gain
facile l’emporte.
Aucun texte unique ne semble avoir identifier expressément les acteurs de la lutte contre la piraterie
au Burkina Faso et en donner une liste.
Concernant le BBDA, c’est l’article 2 de son statut qui stipule que « le BBDA contribue à la lutte
contre la piraterie ». En d’autres termes, il n’en est pas le seul acteur.
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Artiste musicien du Burkina
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La création du CNLPOLA8 en 2001 n’a pu apporté une réponse à cette interrogation, Comité qui du
reste n’a jamais été opérationnel, certainement du fait de la non résolution des questions liées aux
charges de son fonctionnement.
Se faisant le Ministère en charge de la Culture, à travers le BBDA, est demeuré, de fait, le seul
véritable acteur de cette gigantesque lutte dont il assure le financement. Les quelques contributions
faites par certains éditeurs/producteurs sont modestes et sporadiques.
2.3-La non ratification des accords internationaux par nos différents pays
Pour des raisons souvent politico-économiques certains pays restent en marge des accords
internationaux en matière de lutte contre la contrefaçon. Les autorités politiques sont souvent en
complicité avec des entreprises ou institutions qui font de la contrefaçon. Et à ce niveau des grands
enjeux financiers prennent le pas sur la légalité.
Le plan d’actions de lutte contre la piraterie contribuera sans aucun doute à la promotion de la culture
burkinabé et à l’émergence des talents. Ainsi, l’identité culturelle nationale serait préservée et
magnifiée à travers les expressions artistiques et littéraires.
Sur le plan économique, cette stratégie de lutte contre la contrefaçon vise à préserver notre tissu
industriel culturel qui est toujours embryonnaire, et à lui assurer une croissance certaine dans un
environnement économique de plus en plus concurrentiel. Il ne fait l’ombre d’aucun doute que
l’industrie culturelle constitue l’un des principaux leviers de la culture en sa qualité d’investisseur ou
d’acteur économique indispensable pour la réalisation des activités culturelles. Il s’agit aussi de
contribuer à l’assainissement du climat des affaires en rassurant les intervenants du milieu (producteur,
éditeur, financier, …) par la mise à leur disposition d’instruments adaptés à leur besoins.
Les conditions de vie de nos créateurs seront améliorées en leur procurant des revenus substantiels qui
contribueraient à un meilleur bien-être social et l’assurance de la poursuite de leurs activités créatrices.
La trésorerie nationale est constituée en majeure partie des ressources d’ordre fiscal. un plan d’actions
de lutte contre la contrefaçon pourra à assurer des recettes au profit du budget de l’Etat à travers un
assainissement de l’activité de commercialisation des œuvres de l’esprit.
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La contrefaçon dépasse évidemment les frontières d’un état et, de fait, ne sera durablement réduit que
si la lutte contre ce phénomène s’organise à l’échelle régionale, voire continentale. En effet, face à
l’intégration, les mesures nationales de lutte contre la fraude trouvent leurs limites. Les Etats de la
région doivent plus que jamais bâtir et mettre en œuvre sous l’égide des organisations régionales et
internationales une politique commune de lutte contre la fraude et la criminalité transnationale
organisée, exigeant des transferts de souveraineté des Etats vers les institutions communautaires dans
les domaines où cela s’avère nécessaire et possible, comme ce qui se passe au sein de l’Union
Européenne (UE).
Les Etats membres de la CEDEAO et de l’UEMOA ont élaboré ou tenté d’élaborer plusieurs
instruments de coopération en matière de lutte contre la fraude. Dans le domaine du transit, quelques
conventions existent. Il s’agit des conventions sur le transport routier inter Etats des marchandises
(TRIE)9 en 1975, de la convention sur le transport inter Etats des marchandises signée sous l’égide du
Conseil de l’entente en 1970. Aussi, la convention de Banjul de mai 1990 a institué un mécanisme de
cautionnement du TRIE. Parallèlement, existent avec plus ou moins de difficultés des conventions
bilatérales de transit appliquées.
Mais pour que la lutte soit efficace, il faudrait mettre en œuvre des mesures urgentes pour réduire les
opportunités de fraude. Il s’agit notamment du renforcement des ressources humaines, de
l’uniformisation des procédures et documents douaniers, de la constitution d’une base régionale de
données pour chaque cas spécifique de lutte contre la fraude.
5- Conclusion
En conclusion, les mesures prises par le gouvernement ne pourront être efficaces sans un changement
des mentalités de nos populations, et une prise de conscience face à la gravité du fléau que constitue la
contrefaçon, qui nuit considérablement à notre patrimoine culturel déjà menacé par des agressions
d'autres cultures. Ces mesures devront être adoptées et harmonisées par tous nos Etats, car les pirates
profiteront toujours des insuffisances du système de lutte d'un seul pays pour s'y implanter et étendre
leurs opérations vers d'autres horizons.
Les avantages d'une lutte radicale contre la piraterie sont énormes et certains pour la communauté des
créateurs et pour l'Etat. De la réussite de cette lutte dépendent l'éclosion d'une véritable industrie
culturelle locale saine et viable, le développement de la créativité nationale et l'enrichissement du
patrimoine culturel traditionnel national qui pourra alors s'imposer au plan international tant en
rapportant des devises à l'économie du pays.
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transit routier inter - états
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Webographie