Sie sind auf Seite 1von 15

Actu ❘ FOCUS IRLANDE

IRELAND
Processing locally is given priority

IRLANDE

DR
Transformer davantage au pays
L’Irlande veut exploiter
au mieux des ressources
limitées en créant davantage
de valeur ajoutée.
Quitte à importer du poisson
C omme tous les autres pays
membres de l’Union européenne
impliqués dans les échanges de
produits de mer en tant que four-
nisseur ou consommateur, la verte Erin est
aux premières loges face au Brexit. Du fait
En 2017
Pêche :

314 000
Saumon d’élevage :
 t
que l’agriculture, la pêche et l’aquaculture
irlandaises, évaluées à 609 millions d’euros,
représentent une ressource clé aux yeux des
autorités.
La stratégie officielle est de positionner le
pays comme un leader de produits marins
pour développer les outils
de transformation en place.
de sa proximité directe avec les eaux bri-
tanniques et par l’importance de ses expor- 20 000  t
haut de gamme sur le marché mondial, au
travers de produits clés comme les crustacés,
tations qui transitent via le Royaume-Uni. Moules : les huîtres ou le saumon bio. Sans négliger

16 400
Dans un contexte où les imprévus sont mul- les poissons pélagiques  : maquereau, mer-
Ireland wants to make the tiples avec un voisin aussi direct prenant le  t lan bleu, chinchard, à plus faible valeur mar-
best use of limited resources statut de pays tiers, l’Irlande compte sur ses chande mais qui pèsent lourd en volumes et
Huîtres :
by adding value to its propres forces pour développer ses filières en valeur. En hausse de 20 % par rapport
products. Even if that means
importing fish to develop
de produits aquatiques. Et elle ne manque
pas d’atouts. En 2017, l’économie des pro-
10 000  t
à 2016, les exportations totales de produits
de la mer ont culminé à près de 679  mil-
duits de la mer a dépassé le milliard d’eu- Source : Bim lions d’euros en 2017. La France est le pre-
local processing plants. ros au travers des échanges commerciaux, mier pays client, suivie jusqu’à présent par
du marché intérieur et des investissements le Royaume-Uni, l’Espagne ou encore l’Ita-
Enquête : Bruno VAUDOUR publics et privés. Loin de peser aussi lourd lie. Ces débouchés clés pourraient toutefois
•••

PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019 ❘  43  ❘


News ❘ ZOOM ON... IRELAND

L ike all other European Union mem-


ber countries involved in seafood
trade as a supplier or consumer,
the green Erin has a ringside seat
ÉCH S d’ENTREPRISES
Bantry Bay Premium Seafoods


in relation to Brexit. Because of its proxim-
ity to British waters and the great number est sur la bonne pente
of its exports passing through the United
Kingdom. With such an unforeseen con- Relancée il y a deux ans avec deux
text in dealing with a close neighbour sud- actionnaires mytiliculteurs, Patrick et Brian
denly turning into a third country, Ireland (en photo ci-dessous) Murmane, Bantry Bay
relies on its own strengths to develop its Premium Seafoods mise sur la production
aquatic product sectors. The country is de moules cuites surgelées en grande
rich in assets. In 2017, the seafood prod- distribution, auprès des grossistes et des
uct business exceeded one billion euros as industries alimentaires. Son atout maître est
regards trade, the domestic market and l’approvisionnement par sa propre ferme
public and private investments. Far from qui élève 1 300 tonnes de moules de corde
being as substantial as agriculture, Irish fish- sur deux sites dont 70 % vendues en bio.
eries and aquaculture – valued at 609 mil- L’unité de transformation dispose de deux
lion euros – are regarded as a key resource lignes de production, dont une en réserve lors

.
B.V
by the authorities. des pics d’activité. De 2 000 tonnes traitées cette année,
The official strategy is to position the en comptant les apports voisins, l’entreprise vise les 4 500 tonnes
country as a leader in high-end marine d’ici cinq ans. « L’objectif est d’être autonome à 60 % avec nos moules et d’investir
products on the world market, by means ensuite dans une nouvelle usine », espère Damian Collony, responsable des ventes.
of key products such as shellfish, oysters L’entreprise, certifiée BRC grade A, concentre ses efforts sur la qualité du process.
or organic salmon. Pelagic fish is not out- À commencer par le tri, « le plus possible en mer, puis un second tri manuel s’effectue ici
done: mackerel, blue whiting, horse mack- pour éliminer les moules abîmées. Les plus petites repartent à l’eau », souligne Damian
erel, whose market value is lower, still carry Collony. Après une étape de repos en bain suivie du débyssussage, deux types de cuisson
weight in terms of volume and value. On sont possibles : la vapeur permet un meilleur contrôle en sous-vide, le procédé classique
an upward trend of 20% from 2016, total s’applique au vrac IQF destiné aux industriels. Les moules sous vide au naturel ou en
seafood exports peaked at nearly 679 mil- sauce passent au blast freezer avant conditionnement final en étui cartonné.
lion euros in 2017. France is the largest buy-
er’s market, followed up until now by the
United Kingdom, Spain or Italy. These key
outlets could, however, be subject to sig- Bantry Bay Premium Seafoods on an upward trend

nificant logistical changes as a result of the


choice of the British. Which could encour- Relaunched two years ago by two shareholders and mussel farmers, Patrick and Brian (on
age Irish export companies to diversify their the picture) Murmane, Bantry Bay Premium Seafoods banks on the production of cooked fro-
exterior outlets. zen mussels for supermarkets, wholesalers and food processing companies. Its main asset
Among Ireland’s outlets, the Chinese is a supply coming from its own farm which produces 1,300 tons of rope-grown
market already ranks seventh and is expe- mussels on two sites of which 70% is sold as organic. The processing unit
riencing a double-digit growth. Japan and comprises two production lines, one of which is reserved for peaks in activity.
South Korea are also growing rapidly, along With 2,000 tons processed this year, including supplies from neighbouring
with other solvent markets such as Saudi companies, the firm aims at 4,500 tons within five years. “The goal is to be
Arabia, Australia and the United States. 60% self-sufficient with our mussel farm and then invest in a new plant,”
The other target area is the develop- declares the sales manager Damian Collony.
ment of the domestic market with which The company, BRC grade A certified, gives priority to the
Irish processing companies are getting to quality of the process. Starting with sorting: “Done at sea as
grips, with the assistance of the Seafood much as possible, a second manual sorting is realized here
Innovation Hub (SIH). With its headquar- to eliminate damaged mussels. The smaller ones go back
ter in Clonakilty, County Cork, SIH is one to sea,” Damian Collony explains. After a resting phase
of the cornerstones of the Bord Iascaigh in a tank followed by the removal of byssus, two types of
Mhara (BIM) – Ireland’s seafood develop- cooking processes are available: steaming permits better
ment agency – strategy to improve the per- control under vacuum, the conventional method applies
formance of the processing industry. to IQF mussels in bulk for manufacturers. Under-vacuum
Whatever the targetted market, the mussels, plain or in a sauce, are put into the blast freezer
objective is to add value to the products in
before final packing in a cardboard case.
coastal areas where some 14,700 jobs are
B.V.

dependent on the fishing sector. The Food


•••

❘  44 ❘ PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019


Seafood Specialists
in Retail & Foodservice

Hall 9
stand 4259

Qui sommes nous


Keohane Seafoods propose une gamme étendue de produits frais, élaborés
ou fumés à froid pour les commerces de détail et de la restauration.
Nous proposons une grande variété d’emballages et de conditionnements
et nos produits sont fumés dans notre nouveau fumoir.
Nos deux sites de production basés à Bantry et Cork sont agréés BRC AA+ grade,
IFS Supérieur, approuvés IOA MSC & ASC & enregistrés FDA.
Notre congélateur à spirale à une capacité de 8 tonnes/heure.
Nous pouvons produire 150 tonnes de filets par semaine et notre société
est la seule en Irlande à disposer de deux lignes de filetage pour le saumon entier.

Natural, value added & cold smoked specialists


in both retail and foodservice offerings
Extensive variety of flexible packaging options
Only company in Ireland with 2 whole salmon filleting lines
Spiral Freezer- with an 8T hourly capacity
Newly commissioned smokehouse on site
Facilities are BRC AA+ grade, IFS Higher, IOA MSC
& ASC Approved & FDA registered
Capacity of 150 tonne of fillets per week

Keohane Seafoods, Unit 28, Kinsale Road Industrial Estate - Kinsale Road, Cork, Ireland.
T: +353 21 432 2059 F: +353 21 432 2060 www.keohaneseafoods.ie Info@keohaneseafoods.ie
• Mise en sachet Mise sous vide• • Décongélation Mise en barquette

• Skin pack Film rétractable


• • Surgélation IQF Découpe robotisée

Conditionnement et valorisation
de produits surgelés

www.conegan.com
25, route de la Trésorerie - 62126 WIMILLE
Tél. + 33 (0)3 21 99 01 61
Mail : contact@conegan.com

Des clients en Europe du Nord-Ouest ?

Partenaire en transport,
stockage et distribution de
vos produits frais et surgelés,
livraison quotidienne au
départ de centres de Frais, livré en 24hrs de 10 kg à 10.000 kg
distribution des Pays-Bas,
Allemagne et France • Quotidiennement au départ de Rungis et Boulogne
certifiés aux normes HACCP • Directement chez votre client ou prospect (A pour B)
et I.F.S., pour les donneurs
d’ordres du monde entier. • Via notre propre réseau de distribution conditionnée
Nuit et jour, un parc • Un seul transporteur, un seul contact
composé de 200 véhicules BOULOGNE SUR MER
• Service impeccable pour votre client, moins de tracas
ultra-modernes sur les
routes de l’Europe. Tous
PARIS - RUNGIS • Livraison prévue à l’avance
certifiés FRC, équipés au • Nous transportons volontiers et frais!
top en froid positif et
négatif, pour distribuer les Rue Alexandre Adam - Gare de Marée Paris: MARCHÉ INTERNATIONAL RUNGIS
produits rapidement, à la 62200 BOULOGNE SUR MER 94150 RUNGIS
bonne température et dans Tel.+33 9 67 25 76 20 Tel. +31 (0)113 571 377
de bonnes conditions. order.bsm@kotra.nl commercie.dkt@kotra.nl

Tel. +31 (0)117 387 000 Tel. +31 (0)113 571 377
www.kotra.nl sales.tvbv@kotra.nl commercie.dkt@kotra.nl
Actu ❘ FOCUS IRLANDE

••• •••
Wise 2025 innovation plan aims at reduc- In 2017 connaître des modifications importantes conditionnement, durée de vie des pro-
ing the proportion of raw products from sur le plan logistique suite au choix des duits, valorisation des coproduits… Des tra-
Fishing catch:
70% today to 50%. The SIH is a driving Britanniques. Et inciter les exportateurs irlan- vaux portent également sur la valorisation
force in identifying market trends, produc-
ing pilot productions to test new products, 314,000 t
dais à diversifier leurs débouchés extérieurs.
La Chine est déjà leur septième marché
du merlan bleu, pêché sur une courte sai-
son, en surimi à partir du poisson décongelé.
and supporting projects to increase produc- Farmed salmon: et il connaît une croissance à deux chiffres. L’autre terrain d’innovation porté par
tion or reduce the costs. All innovative ideas Le Japon et la Corée du Sud poussent aussi le Bim est technique. Il vise notamment
are dealt with: packaging, product shelf-
life, valorization of co-products... Research 20,000 t
rapidement, à l’image d’autres marchés sol-
vables comme l’Arabie saoudite, l’Australie
l’amélioration des systèmes aquacoles : en
particulier la lutte contre les poux du sau-
also focusses on the valorization of blue Mussels: ou les États-Unis. mon avec l’élevage de lompes comme pois-
whiting which is caught over a short fish- L’autre orientation concerne le dévelop- sons nettoyeurs, la production de naissains
ing period, into surimi from defrosted fish.
Another field of innovation favoured by
16,400 t
pement du marché intérieur que les trans-
formateurs irlandais défrichent avec l’aide
d’huîtres triploïdes ou le suivi de la bio-
masse des moules de corde. Dans le cadre
the BIM concerns technology. The aim is to Oysters: du Seafood innovation hub (SIH). Basé à d’un programme de culture d’algue, l’éclo-
improve aquaculture systems: in particular Clonakilty, dans le comté de Cork, le SIH est serie de Bantry (comté de Cork) a réussi
fighting against salmon lice with the help
of a cleaner fish, the lumpfish, the produc-
10,000 t
l’un des pivots de la stratégie du Bureau irlan-
dais de la mer (Bim) pour renforcer les per-
l’ensemencement de Porphyra.
Le projet Atlantique, qui consiste à trans-
tion of triploid oyster spat or the monitor- Source: BIM formances de l’industrie de transformation. former la pêche de navires espagnols ou
ing of the biomass of rope-grown mussels. Quel que soit le marché visé, l’objectif français sur le sol irlandais, est stratégique
As part of a seaweed growing programme, est d’accroître la valeur ajoutée sur les ter- pour le futur. Objectif : créer de la richesse
the Bantry Hatchery (County Cork) success- ritoires côtiers où quelque 14 700 emplois sur l’île verte et la vendre dans le pays. Sur
fully seeded strings with Porphyra. dépendent des filières halieutiques. Le plan 400  millions d’euros de captures débar-
The Atlantic project, which consists d’innovation Food wise 2025 s’est fixé quées, 30 % sont déjà le fait de bateaux
of processing the catch of Spanish or comme objectif de réduire la part des pro- étrangers. Une feuille de route d’ac-
French ships in Ireland, is strategic for the duits bruts de 70 % aujourd’hui à 50 %. Le cès accrus aux apports extérieurs avance
future. The objective is to create products SIH a un rôle moteur pour cerner les ten- le chiffre de 90  000  tonnes de poissons
on the green isle and sell them there. Of dances du marché, réaliser des productions blancs. La proximité du Royaume-Uni
the 400 million euros of landed catches, pilotes afin de tester des nouveautés pro- pourrait inciter des chalutiers à venir aussi
30% already come from foreign boats. duits et accompagner des projets visant à débarquer en Irlande si la logistique de la
An expected larger access to foreign sup- accroître la production ou réduire les coûts. marée écossaise bouchonne à Calais ou
plies puts forward the figure of 90,000 tons Toutes les pistes innovantes sont sur la table : Cherbourg, conséquence d’un Brexit dur. n
of white fish. The proximity of the United
Kingdom could be an incentive for trawl-
ers to land their catch in Ireland too if the
logistics of the Scottish seafood exports is ÉCH S en FRANCE
jammed in Calais or Cherbourg as a conse-
quence of a hard Brexit. n
Options logistiques

Première cliente des Irlandais, la France a importé 38 600 tonnes


de produits de la mer pour un montant de 170 millions d’euros
en 2017, principalement du saumon, des huîtres, du maquereau
et des crustacés. Le fret transite à 80 % via le Royaume-Uni par
ferries ou Eurotunnel. À l’issue du Brexit, des fonds européens
pourront financer des projets permettant de maintenir des
liaisons maritimes performantes dans le cadre des corridors
maritimes entre l’Irlande et l’Union européenne.

Logistic options

Largest customer of the Irish, France imported 38,600 tons


of seafood products for a sum of 170 million euros in 2017,
mainly salmon, oysters, mackerel and crustaceans. 80%
of the freight passes through the UK via the ferries or
Eurotunnel. In light of Brexit, European funds could finance
projects to maintain efficient maritime links as part of the
maritime corridors between Ireland and the European
Union.
L.F.

PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019 ❘  47  ❘


News ❘ ZOOM ON... IRELAND

Keohane fabrique le poisson nouveau


La croissance
du transformateur
irlandais s’appuie sur
le développement du
préemballé sous skin dans
les magasins du pays et
à l’export. Les deux usines
de Keohane répondent en
volumes aux commandes
de portions de poisson
frais ou décongelé.

L e numéro un de la transformation
du poisson en Irlande, Keohane
Seafoods, place ses pions aux bons

B.V.
endroits pour répondre à toutes
les attentes de consommation. Frais, sta- Nature ou mariné, le pavé de poisson est le cœur de métier de Keohane.
bilisé par hautes pressions, surgelé ou
décongelé, son poisson se décline en por-
tions individuelles nature ou élaborées,
sous conditionnement étanche ou sous au Royaume-Uni, en Allemagne et dans À savoir Tesco, Costa ou Delhaize, Keohane dis-
skin. «  Le fil conducteur est de s’adap- une moindre mesure en France, du moins L’île compte pose de deux usines, à Cork et à Bantry,
ter à tous types de demandes, aussi bien jusqu’à présent. De 10 millions d’euros en 163 transformateurs certifiées BRC grade A, IFS, MSC, ASC et
pour le détail que la restauration, avec 2013, le chiffre d’affaires a plus que qua- de produits bio. L’effectif total est de 200 personnes
des découpes prêtes à cuire, en particulier druplé pour atteindre 45 millions d’euros. de la mer en 2017, et l’outil industriel compte douze lignes de
grâce à un film skin micro-ondable », pré- « La moitié des ventes s’effectue sur le mar- dont 24 réalisent production dont deux pour le filetage et
vient Mike Keohane, fondateur de l’entre- ché irlandais et l’autre à l’export. Nous vou- plus de 10 millions portionnage de saumon. En hausse, la pro-
prise en 2011. lons développer les ventes en France avec d’euros de chiffre duction de surgelé fera l’objet d’une exten-
d’affaires.
Avec ses deux fils, Colman et Brian, il a des portions skin IQF ou refresh. » sion à Bantry. Le blast freezer utilisé est
rapidement fait fructifier l’affaire familiale Pour répondre aux commandes des Source : Bim un système à spirale. Du côté innovation,
avec les grands distributeurs en Irlande, grands distributeurs à l’image de Lidl, l’équipe R & D a mis au point une nouvelle
gamme de saumon et de poissons blancs
légèrement fumés en cellule Arcos. Toutes
formes confondues, l’entreprise peut sortir
75 000 unités par jour.
[ Added value is more than a principle ] Une quinzaine d’espèces constitue le
fonds de commerce de l’industriel qui
The wish to offer a range of services with fish cuts, easy to use, in individual
s’approvisionne en grande partie à l’im-
portions or in family format is the gateway to added value. With a second
port. Le saumon frais vient à 60  % de
or third processing operation, Keohane manages to improve ready-to-eat
Norvège et les poissons blancs arrivent
products, especially at its Cork plant. Plain fillets of cod, salmon, hake,
principalement de Norvège et de Russie,
haddock or mackerel can also come as marinated, lightly smoked, in
en particulier le cabillaud surgelé en blocs
seasonal recipes, accompanied with various sauces in sachets or with
interleaved. Le bar arrive en filet frais de
flavoured butter in medallions. In total, some thirty value-enhancing
Turquie ou de Grèce et les crevettes pelées
solutions boost the offer of fish, shrimps and scallops.
d’Argentine. En revanche, le merlu et le
Nothing is lost in fish trimmings, tails can be used as a basis for new pre-
maquereau irlandais trouvent naturelle-
pared products such as salmon burger or fish parmentier.
ment leur place sur les lignes de produc-
tion. Idem pour le saumon bio et la truite
Preparing a tasty fish cut is one of the keys to added value.
B.V.

élevée en Irlande. n

❘  48 ❘ PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019


Actu ❘ FOCUS IRLANDE

Keohane knows how to meet new expectations


The growth of the Irish Ireland, the United Kingdom, Germany
and to a lesser extent in France, at least
processing company relies
so far. From 10  million euros in 2013,
on skin-packaged products the turnover has more than quadrupled
to be sold in the country to 45 million euros. ”Half of the sales are
and exported. The output of made in the Irish market and the other
the two Keohane factories half in the export market. We want to
develop sales in France with skin IQF or
is able to answer the orders
refresh portions.”
for portions of fresh To meet the orders of major supermar-
or defrosted fish. kets such as Lidl, Tesco, Costa or Delhaize,
Keohane has developed two factories in

T
Cork and Bantry, BRC grade A, IFS, MSC,
ASC and organic certified. The total work-
he top fish processing company force is 200 people and the facilities com-
in Ireland, Keohane Seafoods, prise twelve production lines including
makes the right choices to meet two for salmon filleting and portioning.

B.V.
all consumer expectations. Fresh, On the rise, frozen food production will
high-pressure processed, deep-frozen or be expanded to Bantry. The blast freezer Whether plain or marinated, fish steaks are Keohane’s core business.
defrosted, its range of fish products offers used has a spiral system. As regards inno-
individual, plain or prepared portions, sealed vation, the R&D team has developed a new
or skinned. ”The idea is to adapt to all types range of lightly smoked salmon and white Worth knowing mainly from Norway and Russia, espe-
of demand, both for retail and catering, with fish in Arcos cell. All ranges of products Ireland boasted cially under the form of interleaved frozen
ready-to-cook portions by means of a micro- taken together, the company can produce 163 seafood blocks. Fresh bass comes from Turkey or
waveable skin film,” says Mike Keohane, 75,000 product units a day. processing Greece and peeled shrimp from Argentina.
who founded the company in 2011. About fifteen species constitute the core companies in 2017. On the other hand, hake and Irish mack-
With his two sons, Colman and Brian, of the company’s business whose supplies 24 generate a erel are naturally present on the production
he quickly developed the family business are mostly imported. 60% of fresh salmon turnover of more lines. The same goes for organic salmon
in connection with large distributors in comes from Norway and white fish comes than 10 million euros. and Irish farmed trout. n

[Valeur ajoutée, plus qu’un principe]


La volonté d’offrir une gamme de produits services avec du poisson
découpé, facile d’utilisation, en portion individuelle ou en format
familial est la porte ouverte à la valeur ajoutée. Avec une seconde
ou troisième transformation, Keohane va plus loin dans le prêt-à-
déguster, en particulier dans son usine de Cork. Les filets nature
de cabillaud, saumon, merlu, haddock ou maquereau peuvent se
décliner aussi marinés, légèrement fumés, en recettes saisonnières,
avec différentes sauces en sachet ou accompagnés de beurres
aromatisés en médaillon. Au total, une trentaine de solutions valori-
santes accompagnent l’offre de poisson, crevettes et noix de saint-
jacques.
Rien ne se perd du côté des chutes de découpes : les queues pour-
ront servir de base à de nouveaux produits élaborés de type burger
de saumon ou parmentier.

Apporter une note culinaire à une découpe


est une des clés de la valeur ajoutée.
B.V.

PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019 ❘  49  ❘


BOULOGNE ROME
RUNGIS

BOSTON MADRID

FRESH
&
FROZEN
THE BEST QUALITY
THE BEST SERVICE

Meet us at FRESH & FROZEN

THE BRUSSEL SKATE WINGS


AND FILLETS
SEAFOOD SHOW MONKFISH
May 7-8-9 2019 LOBSTER
TAILS

- Live SALMON
HALL 6 SCALLOPS
- Frozen
- Cooked KING CRAB
STAND 1227

www.elafood.com
Actu ❘ FOCUS IRLANDE

Good Fish, plus près du consommateur irlandais


En frais, en fumé ou
en produit traiteur,
The Good Fish Company
répond aux attentes
du marché intérieur qu’il
privilégie en particulier
avec ses poissonneries.

D enis Good connaît bien les


ports de la côte sud-ouest. Voilà
50 ans qu’il arpente les quais de
Crosshaven, Kinsale, Union Hall
et Castletownbere. C’est là qu’il achète

DR
en direct aux côtiers pour alimenter son
usine située à Carrigaline. « L’objectif fraî- L’usine de Carrigaline compte deux lignes de filetage : une pour le poisson blanc, l’autre pour le saumon.
cheur implique de travailler au maximum
la pêche du jour. Je suis également en
lien avec les coopératives de pêche et des préemballé est dotée d’une ligne de condi- Les ventes au ficiles à exploiter en alimentation humaine,
agents qui vendent la pêche des bateaux », tionnement sous skin pour répondre à la détail en Irlande mais que l’usine destine à la farine de pois-
précise-t-il. The Good Fish Company, qu’il demande des distributeurs. Incontournable, de produits de son. Certains coproduits de saumon parti-
a créée il y a une trentaine d’années, s’ap- le saumon est une pièce maîtresse en frais la mer ont atteint ront congelés vers l’Asie.
provisionne également à Killybegs (comté
du Donegal, au nord). Son cœur de métier
est le mareyage, qu’il a développé avec une
mais surtout en fumaison. Denis Good est
très fier de son fumoir qui produit un sau-
mon artisanal de belle facture. ISPG et Clare
249  M€
en 2017, soit 4 %
«  Avoir une activité aussi diversifiée
nécessite un outil flexible et parfaitement
normalisé. Nous sommes certifiés BRC
grande diversité d’espèces : églefin, merlu, Island fournissent en particulier du salar de croissance grade A. Toute notre production est garan-
lieu noir, merlan, lotte, raie, plie, maque- bio. L’entreprise fume également de l’égle- en valeur grâce tie jamais congelée et sans gluten. Forte
au préemballé.
reau, crabe, homard, moules et huîtres… fin, du lieu noir et même du cabillaud. de 300 références commercialisées sous la
En tête, le saumon,
Mais pas seulement. Outre le filetage, le Comme tout est bon dans le poisson, marque Mr. Good’s, l’entreprise peut pro-
le cabillaud
pelage et le portionnage de poissons blancs les parties moins nobles sont valorisées en et les crevettes. duire 25 tonnes de produits finis par jour »,
et de saumon, l’usine, qui emploie une cen- cakes ou en panés, à l’image de ces chutes précise John O’Keeffe, directeur du déve-
taine de personnes, a largement diversifié de filet en goujonnettes ou en seafood pie. loppement. Avec 15  % de croissance sur
ses activités. Dans une optique de valeur ajoutée, Good les trois dernières années, l’entreprise réa-
Le poisson frais, 100 % pêche irlandaise, Fish fabrique également de la soupe de lise environ 25  millions d’euros de chiffre
est adapté aux modes de consommation poisson et elle dispose d’une machine de d’affaires et elle se place au second rang
modernes. Une zone complète dédiée au cuisson sous vide. Restent les parures, dif- des transformateurs irlandais. n

[Wholesaler, processor, smoker and... fishmonger]


When it produces cuts of fresh or smoked skin-packaged fish shops are the best showcase of the company with their fish of
as well as value-added products, The Good Fish Company is the day, their homemade smoked fish and sea soups, not to men-
banking on the Irish market’s dynamism estimated at an ove- tion the lobsters drawn directly from the fish tank. “ By means of
rall 429  million euros in 2017. The company generates 85% our stores, we get direct feedback on new products such as fish
of its turnover in the country itself. Well established among cakes or thin breaded strips of fish fillet, ” said John O’Keeffe.
the main distributors of the Green Isle, the Mr. Good’s brand The company does not export much, but sends filleted fish
R plays upon three powerful principles to attract consumers: to France, “ to Carrefour and Furic. Sent on Saturday here,
D
Irish origin, gluten-free and never frozen. On the rise, catering the boxes on pallets arrive in Boulogne-sur-Mer on Monday,  ”
can count on daily deliveries by the company’s vans. Its five fish Denis Good says.

PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019 ❘  51  ❘


News ❘ ZOOM ON... IRELAND

Good Fish attentive to the Irish consumer

D enis Good is very familiar with


the ports of the southwest coast.
Over the last 50  years, he has
been striding acrosss Crosshaven,
Kinsale, Union Hall and Castletownbere.
There, he buys fresh fish from the coastal
boats to supply his plant at Carrigaline.
Retail sales of
seafood products
in Ireland reached

249  M€
in 2017 which
means a 4%
”The freshness priority involves working growth in
with the catch of the day as much as pos- value thanks to
packaging. In the
sible. I am also connected with fisheries
lead, salmon, cod
cooperatives and agents who sell the catch
and shrimp.
of the boats,” he explains. The Good Fish
Company, which he created about 30 years
ago, also buys supplies in Killybegs (County
Donegal, North). His core business is whole-
saling which he has developed for a wide
variety of species: haddock, hake, saithe,

DR
whiting, monkfish, skate, plaice, mack-
erel, crab, lobster, mussels and oysters... The Carrigaline plant has a smoked fish production mainly salmon.
But not only. In addition to filleting, peeling
and portioning of white fish and salmon,
the plant, which employs about a hundred As every part of fish is ”In order to be able to maintain such a
people, has widely diversified its activities. good, the less noble parts diversified activity, you need flexible and per-
100% Irish, fresh fish suits modern con- will be valorized in fish- fectly standardized equipment. We are BRC
sumption patterns. A complete pack- cakes or in breaded form, grade A certified. All our production is guar-
aging area comprises a skin-packaging like these offcuts of fil- anteed never frozen and gluten-free. With
line to meet the demand of distributors. lets in strips or in sea- 300 references marketed under Mr. Good’s
DR
Inescapable, salmon is a centrepiece as a food pies. In a value-add- brand, the company is able to produce
fresh product but especially when smoked. ing perspective, Good Fish also makes fish 25 tons of finished products a day,” under-
Denis Good is very proud of his smoking soup and has at its disposal an undervacu- lines John O’Keeffe, development man-
kiln which produces a fine artisanal salmon. um-cooking machine. Fish trimmings remain ager. With a 15% growth over the last three
More specifically, ISPG and Clare Island pro- hard to recyle for human food but the fac- years, the company made around 25 million
vide an organic Salmo salar. The company tory uses them for fishmeal. Some deep-fro- euros in sales and is the second largest pro-
also smokes haddock, saithe and even cod. zen salmon co-products will go to Asia. cessing company in Ireland. n

[Mareyeur, transformateur, fumeur et… poissonnier]


En développant les découpes de poisson frais l’entreprise. Ses cinq poissonneries en propriété
ou fumé conditionnées sous skin et des pro- sont la meilleure vitrine du mareyeur qui propose
duits à valeur ajoutée, The Good Fish Company son poisson du jour, ses fumaisons artisanales et
mise sur le dynamisme du marché irlandais soupes marines, sans oublier les homards puisés
estimé en 2017 à 429 millions d’euros, tous cir- dans le vivier. « Grâce à nos magasins, nous avons
cuits confondus. L’entreprise réalise 85  % de des retours directs sur les nouveautés de produits
son chiffre d’affaires dans le pays. Implantée élaborés comme les cakes de poisson ou les gou-
chez les principaux distributeurs de l’île verte, geonnettes panées », se félicite John O’Keeffe.
la marque Mr.  Good’s porte trois messages forts Peu présente à l’export, l’entreprise envoie tou-
aux yeux du consommateur  : origine Irlande, tefois du poisson en filet vers la France, «  pour
B.V.

sans gluten et jamais congelé. Autre circuit en Carrefour et Furic, précise Denis Good. Parties
Denis Good, fondateur de l’entreprise croissance, la restauration peut compter sur les d’ici le samedi, les boîtes sur palettes sont lundi à
éponyme, devant une de ses poissonneries. livraisons quotidiennes des camionnettes de Boulogne-sur-Mer ».

❘  52 ❘ PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019


News ❘ ZOOM ON... IRELAND

BMRS : lompes et algues grandeur nature

B antry marine research station (BMRS)


est un centre privé de recherche
appliquée situé sur la péninsule bor-
dant la baie de Bantry, dans l’ancienne sta-
tion de l’université de Cork. Très sollicitée
L’écloserie est dotée d’un système de fil-
tration et de traitement de l’eau et en exté-
rieur, des bassins sous serre sont en produc-
tion, en particulier pour la culture d’oursin
pourpre. La maîtrise de la reproduction
À savoir
Trois ans sont
nécessaires pour
atteindre la taille
commerciale de
par les salmoniculteurs pour fournir des de cet oursin nécessite un protocole assez l’oursin pourpre.
poissons «  croqueurs  » de poux du sau- complexe pour féconder les œufs. Après
mon, BMRS vient d’agrandir son unité de 36 heures, la larve pélagique se nourrit de
production de lompe. « Nous achetons les microalgues et trois semaines plus tard, le
œufs en Norvège et les faisons éclore ici. petit oursin prégrossit en bassin durant six
Après leur stade larvaire, les alevins arrivent mois. Il sera transféré ensuite en cage en
en nurserie et le prégrossissement s’effec- mer pour atteindre une taille commerciale
tue jusqu’à 15 grammes », explique Dave au bout de trois ans. « Sa croissance est très
Evans, technicien de l’écloserie. lente : 1,8 mm par mois. Et il y a de gros
Le champ d’études et d’expérimenta- écarts de tailles. En cinq ans, nous avons réa-
tion du centre dirigé par Luke Wilson est lisé une petite sélection des meilleurs repro-
toutefois plus large. Ses recherches aqua- ducteurs », signale Dave Evans, qui suit avec
coles sont multi-espèces  : poissons, mol- patience et passion ses petits pensionnaires.

B.V.
lusques, crustacés et algues. Et son labora- Autre culture menée par le centre, celle
toire d’analyse de l’environnement marin de macroalgues brunes sur filière sur un site Dave Evans, technicien de l’écloserie,
permet d’assurer une veille de la qualité dédié à proximité. BMRS travaille en parti- un petit lompe en main.
du milieu. Julie Maguire est la directrice de culier l’espèce Alaria esculenta ou wakamé À droite, l’oursin pourpre,
recherche de la station. irlandais. n B.
V. un autre de ses bébés.

Quinlan’s Kerry Fish: from the dock to the restaurant

B y acquiring Kenmare, a prestigious


brand of smoked salmon created by
Remy Benoît, Quinlan’s Kerry Fish
amps up its reputation as an award-win-
ning Irish smoker for wild and organic
Worth knowing
The sales of
seafood in the Irish
catering industry
rose by 4% in
sified. I even sold a 40-metre trawler to
Argentineans who catch shrimp and
freeze it on board. A very nice product
which I have used since.“
Its processing unit at Renard Point
salmon. ”Our three smoking kilns are able 2017 to reach employs 40  people and production is
180 million euros.
to release 10,000 whole salmon fillets per divided into several work areas: manual fil-
week with different processes related to leting of white fish and salmon, crab bak-
customer demand. The smoking takes ing, deep freeze, smoking. In addition to
between 5 and 16  hours and salting can local inputs, the company imports Icelandic
be modulated according to the customer’s cod fillets, Faroese and Norwegian salmon,
choice. Kenmare chooses a light smoking as well as farmed sea bass and sea bream.
process unlike stronger products,“ explains Like many of its fellow fishmongers in
Liam Quinlan, manager of the eponymous Ireland, Quinlan’s has not lost interest in
company. the domestic market. It operates its own
His main trade, however, is whole- fish shop, sometimes coupled with a tast-
B.V.

sale fish selling, with premises on the ing area, or even a restau-
Caherciveen peninsula. Being a partner of rant. ”We opened four
about fifteen boats whose catch he mar- shops and five restaurants.
kets, Liam Quinlan has been working for a Nice fillets for In Ireland, tourism boosts
long time with his Spanish, Italian, French, the restaurants the catering industry, the
Dutch or Swiss clients. Exports make just a of Quinlan’s. important thing is to find
little more than half of the 15 million euro the right locations. I have
turnover. ”The company was launched in several projects along
B.V.

1989 and our export networks are diver- these lines.“ n

❘  54 ❘ PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019


Nous transformons les produits de la mer

Nous vous fournissons


l’impossible ou presque …

PRODUITS CUITS - MARÉE - PRODUITS TRANSFORMÉS - PRESTATIONS DE SERVICES

NOTRE CŒUR DE MÉTIER : LES PRODUITS DE

LA CUISSON LA MARÉE
SURGELÉS

FUMÉS

LES PRODUITS DE LA MER

PRESTATIONS DE CONSERVERIE
SERVICES +33 (0)2 35 86 97 87
www.crustafrais.com
Votre partenaire fraîcheur

Tél. +33 (0)2 51 110 881


Mail: contact@vivo.fish
Actu ❘ FOCUS IRLANDE

BMRS: lumpfish and life-size algae

B antry Marine Research Station


(BMRS) is a private applied research
centre located on the peninsula
on Bantry Bay in the former University
of Cork station. Highly sought after by
The hatchery has a water filtration and
treatment system and outside, fish ponds
under glass are in production, especially
as regards farming purple sea urchins.
Monitoring the reproduction of this spe-
A little lumpfish farmed by BMRS.

salmon farmers to provide a fish able cies of sea urchin requires a rather complex
to ”munch“ salmon lice, BMRS has just protocol for egg fertilizing. After 36 hours,
expanded its lumpfish production unit. the pelagic larva feeds on microalgae and
”We buy the eggs in Norway and hatch three weeks later, the small sea urchin
them here. Following the larval stage, the starts its growth for a period of six months
fry arrives at the hatchery to be grown up in a tank. It will then be transferred to a

B.V.
to 15 grams,“ explains the hatchery tech- cage at sea to reach commercial size three
nician Dave Evans. years later. ”Its growth is very slow: 1.8 mm
The field of study and experimenta- per month. And there are big differences
tion of the centre, which is managed in size. In five years, we have made a small
by Luke Wilson, is wider. Its research selection of the best breeders,“ says Dave
on aquaculture deals with multiple Evans, who takes care of his tiny lodgers
species: fish, molluscs, crustaceans with patience and passion.
and seaweed. And its lab for analyzing Another activity of the centre is that of
marine environment makes it possible brown macroalgae culture on ropes at a
to monitor the quality of the ecosys- dedicated site nearby. BMRS works in par-
tem. Julie Maguire is the research man- ticular on the species Alaria esculenta or

B.V.
ager of the station. Irish wakame. n

Quinlan’s Kerry Fish : du quai au restaurant

E n rachetant Kenmare, prestigieuse


marque de saumon fumé créée par
Remy Benoît, Quinlan’s Kerry Fish ren-
force sa notoriété de fumeur irlandais de
nombreuses fois récompensé avec du sau-
À savoir
Les ventes de
produits de la mer
dans la restauration
irlandaise ont
Entre 5 et 16 heures de fumaison avec un
salage plus ou moins léger, c’est une ques-
tion de choix. Kenmare correspond à un
fumage doux, contrairement à des produits
plus corsés », explique Liam Quinlan, patron
nos réseaux à l’export sont diversifiés. J’ai
même vendu un chalutier de 40 mètres à
des Argentins qui pêchent la crevette et la
congèlent à bord. Un très beau produit que
j’utilise depuis. »
progressé de
mon sauvage et biologique. «  Nos trois de l’entreprise éponyme. Son unité de transformation de Renard
4 % en 2017
fumoirs permettent de sortir 10 000 bandes pour atteindre Son premier métier est toutefois le Point emploie 40  personnes et la produc-
par semaine, selon des process qui diffèrent 180 millions d’euros. mareyage, avec un point d’ancrage sur tion est répartie en plusieurs zones de tra-
en fonction de la demande des clients. la péninsule de Caherciveen. Partenaire vail  : filetage manuel de poissons blancs
d’une quinzaine de bateaux dont il com- et de saumon, cuisson de crabe, surgéla-
mercialise la pêche, Liam Quinlan travaille teur, fumaison. En complément des apports
de longue date avec ses clients espagnols, locaux, l’entreprise importe des filets de
italiens, français, néerlandais ou suisses. cabillaud islandais, du saumon des Féroé et
L’export représente un peu plus de la moi- de Norvège ainsi que du bar et de la dau-
tié des 15 millions d’euros de chiffre d’af- rade d’élevage.
faires. « L’entreprise a démarré en 1989 et Comme pas mal de ses confrères
mareyeurs en Irlande, Quinlan’s ne néglige
pas le marché intérieur en exploitant ses
propres poissonneries, couplées parfois
avec un espace de dégustation, voire un
restaurant. «  Nous avons ouvert quatre
boutiques et cinq restaurants. Le tourisme
en Irlande tire la restauration, l’important
De jolis filets destinés est de trouver les bons sites. J’ai plusieurs
B.V.

aux restaurants de la maison Quinlan’s. projets dans ce sens. » n

PRODUITS DE LA MER N°192 MAI 2019 ❘  57  ❘

Das könnte Ihnen auch gefallen