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La Finance est réputée être une discipline large (Finance d’entreprise, Finance de marché,

Finance comportementale, Finance Islamique, etc.). Nous nous intéressons particulièrement à la


Finance Islamique car elle est appréhendée par certaines personnes comme une « Finance pour
les musulmans ».

La finance islamique appartient à un concept plus large, l’économie islamique, une doctrine
économique, qui, comme toutes les autres doctrines (capitalisme, communisme, socialisme), diffère
par son propre système de valeurs. C’est ce système de valeurs, universelles à la fin, qui fait la
particularité de la finance islamique. En effet, outre la nécessité de répondre aux exigences et aux
contraintes réglementaires exigées par les lois en vigueur (lois bancaires, sécurité financière, lois sur
les sûretés…), les institutions financières islamiques sont tenues de se conformer à des exigences et à
des règles qui trouvent leurs origines dans la loi musulmane ou charia. Ainsi, la finance islamique est,
avant tout, une finance éthique, qui privilégie un système de valeurs bâti sur la nécessité d’éviter ce
qui est interdit, sur un équilibre entre l’intérêt personnel et l’intérêt public, mais aussi sur les valeurs
de l’équité, la transparence, la sincérité… Ces valeurs sont d’une importance capitale et doivent se
refléter obligatoirement dans les actes et les transactions , afin de battre en brèche cette idée
préconçue cette mémoire en se basent sur 3 chapitre le fondement de la finance islamique et
Les opérations et les instruments de la finance islamique face à la « sharia et en suite les
études statistique sur les banques au Maroc et en fine V-Etude de cas : Offre de crédit
immobilier pour un salarié (Comparaison entre

L’offre de OSMNIA BANK ET BMCE

1. la loi islamique ou « Sharia »


1.1. Les sources de la « Sharia »
En économie comme dans tout autre domaine de la vie du musulman,
la sharia fait figure de référence juridique et indique ainsi la ligne de
conduite. Les quatre principales sources de la sharia sont, par ordre
d'importance1(*), les suivantes :
· Le Saint Coran (paroles de Dieu) : Il constitue la première source en
termes de loi. Tout élément tiré d'autres sources juridiques (ci-dessous) doit
impérativement être en totale conformité avec le Coran.
· La Sounna du Prophète Mohammed (SAWS) : Ce terme englobe
l'ensemble des enseignements transmis par le Prophète (SAWS) via ses
paroles, ses actes, et son approbation tacite.
· L'Ijmaa : Dans sa dimension technique, ijmaa signifie le consensus des
juristes musulmans sur un point de droit. En pratique, l'ijmaa fait office de
preuve si aucun élément du Coran ou de la Sounnah ne permet de
trancher sur un cas.
· Le Qiyass : Le Qiyass, ou « Analogie Authentifiée », consiste à affecter,
sur la base d'une caractéristique sous-jacente commune, la règle juridique
d'un cas existant trouvée dans les textes du Coran, de la Sounnah et/ou de
l'Ijmaa à un nouveau cas dont la règle juridique n'a pas pu être clairement
identifiée.

2 Les principe de l économie islamique

L’économie islamique est une discipline scientifique qui fonde ses


principes sur l’éthique et la législation islamiques. Elle vise à produire et à
accroitre les richesses, au sens large du terme, et à les distribuer de
manière équitable. De ce fait, elle vise à promouvoir la justice et la paix
sociales.
L’économie islamique se fonde sur les principes suivants :
 Les valeurs éthiques promues par le Coran et la Sunna qui ont
pour finalité d’encadrer le comportement du croyant. Elle
intervient pour lutter, traquer et mettre à l’écart la triche, la
fraude, les trucages, le vol, l’arnaque, etc.
 La conformité aux fondements du droit musulmans qui régule les
rapports relationnels. Ainsi, il est interdit de faire des prêts
usuraires, de vendre à perte, de vendre ce qui n’existe pas, de
vendre ce qui est illicite, etc.
 La conformité à l’ordre de la priorité. Il faut d’abord traiter les cas
urgents puis les autres cas en fonction de leur degré
d’importance.
 Le marché doit être libre et autonome. Aucune situation de
monopole par des organismes privés ne doit y être observée.
 Il doit y avoir un équilibre entre les propriétés publiques et les
propriétés privées. L’une ne doit pas prendre le dessus sur
l’autre. Il faut promouvoir à la fois la justice sociale et la
croissance.
 Mettre en place les outils financiers qui assurent la justice sociale
comme la Zakât, l’aumône, l’expiation des faux serments, la
distribution du butin de guerre, etc.
 La mise en place de l’entraide et de la solidarité entre les
différentes institutions islamiques.
Prendre en compte les outils modernes issus des sciences
économiques tant qu’ils ne contredisent pas les principes
évoqués ci-dessus.
2.2. Les trois piliers de la doctrine économique islamique
La structure générale de l'Economie islamique se compose de trois piliers
qui en déterminent le contenu doctrinal et la font se distinguer de toutes les
autres doctrines économiques dans leurs lignes générales. Ces piliers sont
:
§ 1- Le principe de la double propriété.
§ 2- Le principe de la liberté économique dans un cadre limité.
§ 3- Le principe de la justice sociale.
Le principe de la double propriété:
La Doctrine islamique ne s'accorde ni avec le capitalisme dans son
affirmation que la propriété privée est le principe, ni avec le socialisme
lorsqu'il considère la propriété socialiste comme principe général. Elle
admet en même temps les différentes formes de la propriété lorsqu'elle
adopte le principe de la double propriété (propriété à formes diverses) au
lieu de celui de la forme unique de la propriété que font leur le capitalisme
et le socialisme.
Le désir de gagner sa vie, de vivre confortablement, même d'avoir des
ornements ou des décorations ou de se protéger d'un avenir incertain n'est
jamais considéré comme un mal. Le Coran dit plutôt que ses préceptes
sont les moyens de réussir dans ce domaine sans le troquer pour un échec
dans l'au-delà.
Le principe de la liberté économique dans un cadre limité :
Le second pilier de l'Economie islamique est le fait d'accorder aux individus
une liberté économique, dans les limites des valeurs morales et éthiques
auxquelles croit l'Islam.
Le principe de la justice sociale :
Le troisième pilier de l'Economie islamique est le principe de la justice
sociale, que l'Islam a incarnée en pourvoyant le système de distribution de
la richesse dans la société islamique, en éléments et garanties assurant à
la distribution la possibilité de réaliser la justice sociale, et mettant ledit
système en harmonie avec les valeurs sur lesquelles il est fondé.
I. Les opérations et les instruments de la finance islamique
face ala charia
1. L’interdiction du RIBA et toute forme d’injustice
l est admis par les jurisconsultes musulmans que le Riba prohibé en Islam
ne se limite pas à l'usure mais qu'il inclut toute forme d'intérêt, quelques
soient les caractéristiques du prêt en question (à la consommation /
production ; taux élevé / faible ; échéance courte / longue ; etc.). La
prohibition du Riba découle essentiellement de l'interdiction par
la Sharia de fixer, à l'avance, un taux positif rémunérant l'écoulement du
temps.
La Sharia proscrit en effet toute prime contractuelle sur le montant d'un prêt
de biens fongibles (dont la monnaie). Elle interdit également le retrait par le
prêteur d'un quelconque avantage de son prêt, sauf si cet avantage est
librement accordé par l'emprunteur après remboursement du prêt et sans
en constituer une condition tacite ou explicite.
La recherche des raisons de la prohibition de l'intérêt a donné lieu à
certaines interprétations, dont on peut citer :
· L'intérêt est interdit parce qu'il constitue une rémunération contractuelle
fixée à l'avance (taux fixe ou benchmarké).
· L'intérêt représente la rémunération du temps qui ne devrait pas faire
l'objet d'échanges.
· L'intérêt est injuste parce qu'il correspond à une rémunération garantie du
prêteur, alors que les risques sont totalement assurés par l'emprunteur.
· Sur le plan socio-économique, l'intérêt contribue à accroître les inégalités.

2 l’exigence de la justice et principe de partage des profits et des


pertes
Bank Al-Maghrib, la Banque Centrale marocaine, a publié le 2 janvier 2017 un communiqué du
Comité des Établissements de Crédit relatif à l’agrément pour l’exercice de l’activité bancaire
participative. Toutes les banques marocaines candidates ont obtenu leur agrément, presque
toutes ayant choisi de se lancer en partenariat avec un leader international de la finance
islamique. Les banques participatives ci-après ont obtenu leur agrément et démarré leur
exploitation courant 2017 :

 Umnia Bank ‫أأمُنية بنك‬


 BTI Bank (Bank Al Tamwil wal Inmaa) ‫بنك التمُويل والنمُاء‬
 Bank Al Yousr ‫بنك اليسر‬
 Bank Assafa ‫بنك الصفاء‬
 Al Akhdar Bank ‫البنك الخأضر‬
Le Comité des Établissements de Crédit a également émis un avis favorable pour autoriser trois
banques à ouvrir des fenêtres participatives (agences ou guichets spécialisés Islamic Window)
pour offrir à leur clientèle des produits bancaires participatifs. Il s'agit de :

 BMCI – Najmah ‫نجمُة‬


 Crédit du Maroc – Arreda ‫الرضى‬
 Société Générale – Dar Al-Amane ‫دار المُان‬

Dans le cadre d'une économie morale, régit par les principes musulmans,
la finance islamique propose par le biais des banques alternatives, divers
produits et services. En effet plusieurs économistes et experts souhaitent
instaurer un système financier éthique, gouverner par la bonne foi, afin
d'éviter des crises économiques cause par l'usure et une rationalité cupide.

Section 1 : Produits de participation

Les produits de participation regroupent l'ensemble des produits


concernant le financement des projets et investissements. Lesdits produits
sont réunis en deux catégories: Les financements participatifs et les
financements par dette. On distingue, pour les financements participatifs, le
« Moudaraba » (ou commandite simple), et le « Musharaka » (participation
de plusieurs parties).
Les financements par dette regroupent des produits commerciaux qui ont
tous des équivalents conventionnels. Il s'agit principalement de la
« Mourabaha » (ou prêt à crédit), l' « Ijara » (ou leasing), l' « Ijara
Wa Iktina » (ou location-vente), l' « Istisna » (arrangement entre deux
parties) et le « Salam » (vente avec livraison différée).14(*)

1. « Moudaraba » :
Le « Moudaraba » est la technique de financement islamique la plus
connue et la plus ancienne, il est considéré comme le moyen de
financement primaire de la finance islamique et du développement de
l'économie. C'est un contrat entre 2 parties (banque, investisseur), où la
banque (Rab al mal) s'engage à financer l'intégralité d'un projet, au profit
de l'investisseur (Moudarib), qui apportera son savoir faire et capital
humain. 15(*)
Types du contrat Moudaraba:
· « Moudaraba » illimité : l'investisseur à la liberté de valider n'importe quel
choix de placement sans l'approbation du banquier (d'ailleurs c'est
l'avantage dont il bénéficie, quand il reçoit l'argent des épargnants) ;
· « Moudaraba » restrictif : contrairement au premier type de Moudaraba, la
banque conditionne l'utilisation des fonds débloqués au profil de
l'investisseur.
Moudaraba comporte les clauses suivantes :
· En cas de résultat positif « Rab al mal » récupère son capital investi
ensuite procède à un partage des gains suivant une clé de répartition
préétabli lors de la signature du contrat.
· En cas de résultat déficitaire seule la banque supporte la perte puisque la
pénalisation de l'entrepreneur est la perte de son propre force de travail
ainsi que son rémunération néanmoins si la cause de perte est une
négligence, mauvaise exécution du contrat ou si le « Moudarib » fraude il
incombera l'intégralité du déficit. La banque étant un partenaire dormant,
n'a ni le droit de décision ni celui de regard à la conduite de l'entreprise.
· La majorité des jurisconsultes s'accordent à dire que l'apport de capital
doit être en numéraire afin d'éviter toute confusion et malentendu
« gharar ».
· Le bénéfice à distribuer doit être net de toute dépense quelque soit sa
nature.
· Le contrat donne aux partenaires la possibilité du retrait du projet.
· Il reste à mentionner que le contrat est intuitu persona, ce qui veut dire
qu'en cas du décès du « Moudarib » le contrat prend fin.
La complexité des procédures que nécessite la gestion du contrat
Moudaraba explique la faiblesse de son utilisation par les banques.

2. « Musharaka » :
Est une technique considérée comme l'équivalent d'un contrat de joint -
venture, dans lequel le banquier et l'investisseur souscrivent de contribuer
chacun à la « Musharaka », afin de développer un projet, qui générera des
gains futurs et permettra la rémunération des cocontractants. 16(*)
Types du contrat « Musharaka »:
· « Musharaka daima » : Comme son nom en arabe l'indique ils' agit d'une
participation permanente.
· « Musharaka moutanakisa» : « Musharaka » où la banque se retire
progressivement, en vendant ses parts à l'investisseur à leur prix nominal
pour éviter toute usure ou « gharar ».
Conditions du contrat « Musharaka »:
· Les apports des partie contractante doivent obligatoirement être en
liquide, cependant les malikites et les hanbalites autorisent qu'il soit
partiellement en nature, sous condition que ses apports soient vérifier par
des cabinets spécialisés, ce qui laisse comprendre que le Maroc acceptera
ce genre d'apports.
· Les apports doivent être disponibles à la signature du contrat.
· La répartition de profits et pertes doit refléter le prorata des apports en
capital, et en aucun cas la rémunération ne doit être sous forme de
montant fixe, malgré cela le contrat peut prévoir un partage égalitaire.
· En but de protéger les débiteurs, et d'assurer leur indépendance
contractuelle, l'islam prohibe la constitution du capital à partir d'apports
financiers sous forme de dettes.
· Comme dans le contrat « Moudaraba », si la perte est démontrée la
responsabilité d'un des associés, il supportera l'intégralité de la perte17(*).
Malgré les avantages du contrat « Musharaka », il n'est pas très utilisé par
les banques, en vue de sa complexité puisque il nécessite non seulement
la maîtrise du volet management, mais aussi celui du Charia.

Section 2 : Produits de la dette

Dans le cadre de ce travail consacré à la présentation de la finance


islamique, nous allons se limiter aux instruments les plus courants dits
d'échanges et à caractère commercial.
Les produits de la dette sont destinés principalement au financement des
opérations commerciales notamment l'achat et vente des biens et services.

1. « Mourabaha » :
Le contrat Mourabaha règlemente un acte de vente avec marge conclue
dans le cadre d'une transparence parfaite. Le vendeur et le client ont une
connaissance complète de tous les éléments financiers de l'acte de
vente. 18(*)
La majoration du prix d'achat est autorisée par le FIKH quand les parties
donnent leur consentement sur tous les paramètres précités.
Types du contrat Mourabaha :
Mourabaha à 3 parties : un financier peut aussi servir d'intermédiaire entre
le vendeur et l'acheteur final auquel il apporte un financement c'est cette
formule que l'on rencontre le plus souvent dans la pratique bancaire et
financière.
Conditions du Mourabaha:
· Le prix doit être fixé dès l'origine. Il ne peut être modifié même si le
débiteur est en retard, ou en avance, dans son paiement Le règlement est
généralement différé.
· La marge doit tenir compte du temps, mais elle ne doit pas être
directement proportionnelle au temps. La marge d'une vente avec
règlement différé est nettement supérieure à la marge d'une vente au
comptant.
· En cas de retard, une pénalité peut être appliquée mais le produit de
celle-ci sera versé à une oeuvre charitable, le vendeur ne pouvant en
bénéficier18(*).
Pour conclure, la Mourabaha est le produit bancaire le plus répandu et le
plus préfère par les banquiers. Cet instrument de financement représente
plus de 80% de l'activité du système bancaire islamique. La durée du
contrat, la simplicité de procédures utilisées et le risque propre à l'opération
expliquent la compétitivité de cet instrument.

2. Le contrat « Salam » :
En principe, la vente « SALAM » concerne la vente d'un bien qui ne sera
livré que plus tard même si son prix est réglé immédiatement sous peine
de nullité. Cette technique peut être entendue pour permettre le
financement de l'exploitation.19(*)
Type de contrat « Salam » :
· « Salam » parallèle : Le client A vend une marchandise M à la banque et
reçoit immédiatement son prix P1 pour une livraison différée. La banque
vend une marchandise similaire M à un client B et reçoit immédiatement
son prix P2 pour une livraison différée. À l'échéance le client A livre la
banque qui livre le client B puisque les deux marchandises sont identiques.
P2 - PA constitue le profit éventuel de la banque. Si P1 = P2, la couverture
est parfaite.
Cette forme de contrat est utilisée par les banques afin de couvrir les
risques d'une possible baisse de prix de la marchandise.
Conditions du contrat « Salam » :
· L'objet doit être licite, réel et non monétaire. Toutes les monnaies, y
compris l'or et l'argent, sont exclues. L'objet doit présenter des
caractéristiques suffisantes pour qu'il soit suffisamment identifiable.
· La vente Salam doit préciser les éléments suivant : prix, quantité, lieu,
délai et cadence de livraison.
· La vente n'exclue pas la possibilité de mandater le vendeur de livrer à un
tiers et ce pour le compte de l'acheteur qui a conclu le contrat initial.
· L'acheteur peut conclure un autre contrat Salam portant sur le même
produit avant la date de livraison prévue par le contrat Salam initial.
Le contrat Salam se présente comme un moyen idéal de financement de
certains types d'activités économiques telle que l'Agriculture, l'Artisanat,
l'Import-export, les coopératives de jeunes, la P.M.I. - P.M.E. en plus du
secteur de distribution.20(*)

3. « Istisnaa » :
Le contrat Istisnaa est similaire au contrat Salam avec la particularité que
le prix à payer peut être rééchelonnée. Il concerne les biens qui
nécessitent des opérations de traitement et/ou de transformation. L'Istisnaa
est donc un contrat par lequel une partie confie la réalisation d'un produit
ou d'un ouvrage, qui nécessite un processus de fabrication, à un fabricant
ou constructeur.
Type de contrat Istisnaa :
· Double Istisnaa « al-tamwili »: la banque intervient comme intermédiaire :
dans le cadre d'un premier contrat, elle cède un bien à un client et dans le
cadre d'un second, elle passe commande dudit bien à un fabricant, ce qui
permet de mettre en oeuvre l'équivalent des avances sur marché.
Conditions d'Istisnaa :
§ L'objet du contrat Istisnaa doit être un bien matériel nécessitant une
transformation. L' « Istisna » ne peut être appliqué ni aux denrées
alimentaires ni aux animaux.
§ Il n'existe aucun lien juridique entre l'acheteur final et le fabricant.
§ La banque est responsable à l'égard du fabricant, d'une part, et de
l'acheteur final d'autre part, des agissements de chacun.
§ Tant que l'objet du contrat n'est pas livré partiellement ou totalement,
l'acheteur n'a aucun droit en cas de décès ou de faillite du fabricant sauf s'il
est stipulé que le fabricant utilise des matériaux bien spécifiés ayant été
payés par des avances suivant les clauses du contrat. Ces matériaux
peuvent être considérés comme la propriété de donneur d'ordre.
§ L'Istisnaa peut être combiné aussi avec une opération « Mourabaha ». Le
banquier finance la réalisation d'un projet qu'il vend dans le cadre
« Mourabaha » 21(*).

4. « Ijara » :
Le terme « Ijara » signifie la location. C'est une opération de crédit bail à
moyen et à long terme. Le locataire paye le loyer pendant la durée du bail.
À l'issue de la durée fixée, le locataire et la banque peuvent décider en
commun de transférer la propriété à son client (locataire) dans le cadre
d'un contrat de vente séparé.
Types de contrat Ijara :
· Ijara avec option d'achat (Ijara wa iqtina) : équivalent au leasing dans la
finance conventionnelle, cette location peut se transformer en vente si une
option d'achat a été prévue à l'origine. Le client peut ou non lever l'option et
la banque doit se conformer à la décision de celui-ci.
· Ijara avec véhicule financier spécifique (SPV) : Il peut arriver que le
montant demandé par le client excède les capacités de la banque. On peut
alors mettre sur pied une co-«Ijara » où la banque devient chef de file du
financement qui peut prendre la forme d'un capital, par l'intermédiaire d'un
« Musharaka » ou d'un « Moudaraba », auquel on peut adjoindre un prêt,
par l'intermédiaire d'un « Mourabaha » ou d'un second Ijara avec
l'autorisation du premier crédit baillé.
Conditions du contrat « Ijara »:
§ L'objet du contrat doit être charia compatible.
§ Le bien loué, objet du contrat, doit être sous la garantie du propriétaire.
Ce dernier demeure responsable de la chose louée pendant la durée du
loyer.
§ Dans le cas où le bien est hors d'usage, le locataire est déchargé de son
obligation de verser les loyers.
§ Un engagement portant sur un Ijara futur est possible, en revanche, il
n'est possible en aucune manière que la banque touche de l'argent avant
la livraison du bien au client.
§ Le propriétaire (la banque) peut vendre le bien loué au cours de la durée
de location. Ses droits seront transférés au nouveau propriétaire. Le
contrat de location demeure valable. 22(*)
Cette technique de financement islamique est très sollicitée compte tenu
de ses divers avantages : moyen souple et pratique donnant accès à
d'importants avantages fiscaux.

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