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Recrutement d'un postdoctorant


à l'École nationale supérieure d'architecture de Nancy
Laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine (LHAC-EA7490)

CONTRAT POSTDOCTORAL
Projet : « WHeRe-WHat-Reims (World Heritage Research for application on territory) »
Unité de recherche : Laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine (LHAC-EA7490)
er er
Durée du contrat: 1 an, à compter du 1 juin ou du 1 juillet 2019
Nombre d'heures: temps plein (35h/semaine)

1- Contexte :

Présentation générale de l'école, de son identité pédagogique et de ses perspectives de


développement :

L'École Nationale Supérieure d'Architecture de Nancy est une des 20 ENSA sous tutelle du Ministère
de la Culture. Elle forme plus de 700 étudiants-architectes en provenance de la Lorraine, du Grand
Est, des régions voisines et du Luxembourg, sur un cursus Licence-Master-Doctorat. Bénéficiant
d'une assise scientifique, professionnelle et culturelle, elle s'attache à proposer des enseignements et
une recherche nourrissant l'architecture tant comme savoir que comme métiers. Pour ce faire, elle
dispose de deux laboratoires et d'un réseau d'agences d'architectures où son équipe d'enseignants-
chercheurs développent leurs travaux. L’école est installée dans un édifice situé en centre-ville face
au canal de la Meurthe et à dix minutes à pied de la gare TGV. Il s’agit d’une œuvre de l’architecte
e
tessinois Livio Vacchini, labellisée patrimoine du XX siècle en 2016.

L'enseignement est assuré par une quarantaine d'enseignants qui forment une véritable équipe,
réunis par des intérêts pédagogiques partagés. L'école est associée par convention à l'Université de
Lorraine, un des plus grands établissements universitaires français qui regroupe l'ensemble des
forces universitaires de la région et totalise 65 000 étudiants.

Présentation des activités de recherche scientifique de l'école :

La recherche en architecture est le cœur du projet pédagogique voulu dès 1970 par Jean-Pierre
Epron, fondateur de l’école. L’ambition d’enseigner, en Lorraine, l’architecture comme savoir constitué
et comme métier a favorisé une importante activité de recherche qui a marqué historiquement le
paysage national.
Aujourd’hui l’école dispose de deux laboratoires et d’un réseau d’agences d’architecture où son
équipe d’enseignants-chercheurs développe leurs recherches. Le CRAI (Centre de recherche en
architecture et ingénierie) est un membre de l’UMR-MAP (CNRS). Il développe des recherches sur les
modèles, méthodes et outils pour l’étude du bâti patrimonial et sur les modèles et environnements
numériques pour la conception-construction en architecture. Le LHAC (Laboratoire d’histoire
d’architecture contemporaine) travaille sur l’histoire des théories et pratiques de l’architecture
contemporaine en France et sur la composition, la transformation et la redéfinition des villes et
territoires urbains et ruraux et sur les cultures professionnelles liées à l’architecture. Il comprend un
axe spécifique orienté sciences humaines, portant sur les pratiques professionnelles en lien avec les
mutations du monde actuel. L’école est associée à 2 écoles doctorales et participe à la délivrance du
doctorat en sciences de l’architecture et en architecture.
Dans le cadre du projet stratégique de développement de l'établissement, il a été décidé de porter un
effort particulier sur le renforcement et le développement de la mission de recherche notamment en
s’adossant à un réseau de laboratoires et d’agences d’architecture innovantes dans la région. Cet
effort porte sur la définition d'une stratégie de recherche à l'échelle de l'établissement et sur
l'implication de l'ensemble des enseignants dans des activités de recherche. Pour ce faire l'école a

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mis en place un fond de développement des initiatives de recherche et travaille avec l’Université de
Lorraine à la mise en place du doctorat en architecture.

Présentation du LHAC :

Créé en 1985, le Laboratoire d’Histoire de l’Architecture Contemporaine (LHAC – EA 7490), est une
unité de recherche au sein de l’École nationale supérieure d’architecture de Nancy. Le projet
scientifique de l’unité s’organise autour des trois axes de recherche suivants :
« Histoire de l’architecture contemporaine en France : théories et pratiques, monographies d’édifices
et d’architectes » ; « Ville, architecture, territoire, environnement : compositions, transformations et
redéfinitions de la matérialité, des dispositifs et des usages » ; «Les mondes de l’architecture :
cultures professionnelles, circulation des savoirs, corpus et formations ».
Le laboratoire insère ses activités dans le contexte régional au service de son attractivité et dispose
d’un capital solide de connaissance des villes et des architectures dans la région Grand Est et dans
l’espace transfrontalier. A ce titre, il réalise régulièrement des études et expertises à la demande de
collectivités locales ou encore d’institutions culturelles. A son actif, le LHAC compte ainsi plusieurs
expertises sur le Patrimoine Mondial, menées par Joseph Abram ou encore Hélène Vacher, tout
particulièrement celles concernant les villes du Havre ou encore de Metz.
Le laboratoire a aussi l’ambition de favoriser les relations entre recherche et pratique professionnelle
de l’architecture, notamment afin de favoriser l’innovation. Pluridisciplinaire, le LHAC comprend 16
enseignants-chercheurs et associés, 6 doctorants et un responsable administratif.

2- Présentation du projet postdoctoral

a. Constat scientifique à l’origine du projet :

Depuis plusieurs années, le LHAC travaille sur les questions spécifiques posées par le Patrimoine
Mondial ; à travers ses expertises, notamment les dossiers de candidature pour le Havre et pour Metz,
il apparaît qu’un des verrous « méthodologiques » réside dans la compétence à définir la valeur
universelle exceptionnelle (VUE) d’un bien et à élaborer les plans de gestions correspondants. Ainsi la
méthodologie déployée se présente-t-elle comme un enjeu de recherche. De fait, il existe des attentes
de collectivités et de propriétaires en charge de biens inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial ou
candidat à cette inscription. Par ailleurs, les compétences des bureaux d’études pour saisir ces
nouveaux marchés sont encore très faibles.
Tandis que les recherches liées au patrimoine mondial se concentrent aujourd’hui en grande partie
sur la dimension touristique et les enjeux en termes de rayonnement et d’attractivité. Il existe
cependant une lacune concernant la formation des acteurs de la filière patrimoine et la mise en place
de méthodes de travail et de grilles d’analyse qui permettent de favoriser la constitution de
candidatures au Patrimoine Mondial ainsi que la gestion des biens déjà inscrits. Dans ce contexte, la
ville de Reims, qui possède quatre biens inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial, ne possède pas
de plan de gestion et souhaite engager sa constitution en menant en parallèle une réflexion théorique
qui pourra servir de modèle et ouvrir des perspectives pour les autres sites concernés.

b. Le plan de gestion d’un bien inscrit au titre du Patrimoine Mondial : un document « projet »
complexe rendu essentiel depuis peu

Suite à la conférence des nations unies sur l’environnement humain de Stockholm en juin 1972, une
convention sur la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel a été adoptée par la conférence
générale de l’UNESCO, le 16 novembre. Depuis, de nombreux sites viennent enrichir chaque année
la liste des biens dont la valeur universelle exceptionnelle est reconnue.
Dans ce cadre, l’UNESCO demande de mettre en œuvre un plan de gestion, qui permet aux villes de
faire vivre ce patrimoine et d’en garantir la préservation. Les paragraphes 108 à 118 des
« Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial » de juillet
2012 définissent plus en détail ces systèmes de gestion dont le but « est d’assurer la protection
efficace du bien proposé pour inscription pour les générations actuelles et futures ». Pour garantir la
valeur universelle exceptionnelle des biens inscrits au patrimoine mondial, l’UNESCO demande à ce
qu’une vigilance accrue soit apportée à la gestion et à la protection des biens concernés. La mise en
place d’un plan de gestion, qui doit nécessairement se baser sur la définition de la valeur universelle
exceptionnelle des biens concernés, est l’occasion d’une nouvelle étude permettant de questionner
leur actualité. La loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine
insiste sur les trois notions de gestion, de protection et de mise en valeur d’un bien UNESCO, qui

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doivent être portées conjointement par l’État et les collectivités territoriales. Si nombre de biens
français inscrits depuis plus de dix ans n’ont cependant pas été dotés d’un tel outil, les autorités
compétentes sont aujourd’hui invitées à en proposer un, dans le prolongement des documents
d’orientations présents dans tout dossier de candidature validé par l’UNESCO.

c. Reims, un cas d’étude régional à requestionner et qui concentre l’ensemble des


problématiques permettant d’élaborer une méthodologie réplicable et exportable

Sur la quarantaine de biens français inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial par l’UNESCO, la
région Grand Est en compte sept. La ville de Reims compte ainsi deux biens sur son territoire : la
cathédrale, l’ancienne abbaye Saint-Remi et le palais du Tau à Reims (1991) ; les coteaux, maisons
et caves de Champagne (2015). Si les coteaux, maisons et caves de Champagne bénéficient d’un
plan de gestion adapté, le bien inscrit en 1991 n’en possède toujours pas. L’opportunité de mener une
réflexion approfondie s’offre donc et présente une réelle actualité, alors que Strasbourg s’est dotée de
son propre plan de gestion et que les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle sont eux aussi dans
cette même démarche.
Le classement au titre des monuments historiques de trois biens inscrits sur la liste du patrimoine
mondial en 1991 garantit leur protection, comme le demande l’UNESCO. Cependant, la lacune que
constitue l’absence d’un plan de gestion nécessite une étude approfondie du projet. Une diversité
d’acteurs est concernée par cette réflexion. De fait, la cathédrale est propriété de l’État, qui en est
gestionnaire. La mise en valeur et la gestion touristique sont cependant partagées entre l’État, par le
bais du centre des monuments nationaux (CMN) et de la direction régionale des affaires culturelles
(DRAC), l’évêché affectataire et la ville de Reims. Le CMN est également chargé du palais du Tau,
dont l’État est également propriétaire. L’ancienne abbaye Saint-Remi est pour sa part propriété de la
commune.
Si l’État est le garant du caractère universel exceptionnel, la ville à tout intérêt à l’épauler et à prêter
attention à l’accroche locale et à l’appropriation du bien par ses habitants : le patrimoine se doit d’être
approprié par tous. Cet aspect fait écho aux objectifs stratégiques de l’UNESCO, à savoir les « 5C » :
Crédibilité, Conservation, développement des Capacités, Communication et Communautés.
Dans un souci partager de se coordonner, le rôle moteur de chacun est à souligner, tant des autorités
étatiques que des pouvoirs locaux, sans oublier les habitants, les touristes et toutes les personnes qui
contribuent à donner une actualité à ce patrimoine historique.

d. Le plan de gestion comme outil de gouvernance politique et d’attractivité régionale

Sur la base des éléments présentés ci-dessus, la recherche postdoctorale s’articulera nécessairement
à une problématique forte qui viendra enrichir la réflexion sur la mise en œuvre du plan de gestion du
bien rémois de 1991. Ce dernier doit ainsi être interrogé plus largement comme outil de gouvernance
politique.
Le préalable à cette recherche sera l’analyse dans le dossier UNESCO déposé en 1991 de la
définition de la valeur universelle exceptionnelle du bien. C’est en effet dans la valeur universelle
exceptionnelle que se traduit la philosophie du patrimoine mondial. La singularité du bien rémois doit
être la base de la réflexion postdoctorale.
La problématique de recherche est articulée autour de plusieurs axes de questionnement
complémentaires :
L’étude prend pour base méthodologique l’interrogation d’un bien UNESCO en fonction des objectifs
stratégiques de l’institution (les « 5C ») : Crédibilité, Conservation, développement des Capacités,
Communication et Communautés, au regard desquels il convient d’interroger le(s) bien(s) étudié(s).
Les biens UNESCO de la ville de Reims sont hétérogènes et dépendent de divers acteurs et
institutions. Comment traduire la valeur universelle exceptionnelle d’un bien UNESCO composé
d’objets architecturaux différents d’une façon opérationnelle à travers un même plan de gestion ?
L’aspect opérationnel du plan de gestion, mis en perspective avec la valeur universelle du bien, sert
de fondement à la réflexion globale du post-doctorat. La gestion d’un bien composé de trois édifices
différents, dépendant d’acteurs et d’institutions diverses, sera l’un des nœuds du questionnement.
Quelle méthode d’analyse convient-il ici de mettre en place pour permettre la concrétisation d’un plan
de gestion demandé tout en tenant compte des impératifs scientifiques d’une part et de l’usage d’autre
part ? Comment assurer la protection, la conservation et la mise en valeur de façon prospective ?
Pour répondre au mieux à ces questionnements, Reims, cas d’étude exceptionnel et singulier, doit
inévitablement être replacé dans un contexte plus vaste de biens UNESCO similaires, mais
également dans une mise en synergie des biens de la région Grand Est, dans le cadre de la
constitution d’un réseau.

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e. Méthode

La méthode doit s’inscrire avant tout dans l’interrogation des objectifs stratégiques de l’UNESCO (les
5 « C »). Un travail d’analyse rigoureux conditionnera donc toute recherche. La rencontre des
différents protagonistes concernés à différents degrés par la gestion et les usages des biens rémois
inscrits au patrimoine mondial de l’humanité doit avoir lieu dès le début de la recherche, en suivant un
protocole rigoureux permettant de conserver au mieux les données issues de ces entretiens pour
ensuite permettre leur traitement.
La confrontation des résultats des recherches avec l’avis de spécialistes permettra de valider ou non
les hypothèses de mise en œuvre d’un outil de gouvernance politique. Il sera nécessaire de
différencier les éléments qui concernent spécifiquement Reims et ceux pouvant être repris dans
d’autres cas d’étude. Une grande partie des informations publiées par l’UNESCO étant désormais
mises en ligne, le travail en sera considérablement facilité, mais certaines études devront
vraisemblablement être consultées en bibliothèque
Les propositions de méthodologie et d’action à mener se baseront sur les résultats du présent travail
de recherche. L’élaboration d’un réseau Patrimoine Mondial dans le Grand Est tentera, à la lumière de
ce post-doctorat, de faire émerger les singularités et liens les plus à même d’initier des combinaisons
cohérentes.

f. Planning : recherche postdoctorale – 12 mois

Rencontre des différents acteurs concernés par la gestion des biens UNESCO de Reims (DRAC, Ville
de Reims, CMN, évêché, usagers…) et analyse du cas d’étude – 3 mois
Analyse comparative avec d’autres sites – 2 mois
Validation des hypothèses et des objectifs avec des experts – 1 mois
Élaboration d’une méthodologie d’analyse d’un bien UNESCO en lien avec un travail opérationnel sur
la base du cas de Reims – 3 mois
Vérifications des hypothèses et rédaction d’un rapport de recherche – 3 mois

g. Résultats attendus :
- Analyse du cas de Reims et de la spécificité de son bien UNESCO composé d’objets architecturaux,
urbains et paysagers différents ainsi que des propriétaires distincts (collectivités, État, associations...)
- Inventaire et analyse comparative des biens du Grand Est (et espace transfrontalier), essai de
typologie
- Installation d’une méthodologie performante et réplicable pour la mise en œuvre de plans de gestion,
en adéquation avec la valeur universelle exceptionnelle des biens et répondant à une demande
internationale (consolidation des éléments méthodologiques acquis depuis quelques années par le
laboratoire et développement de nouvelles approches)
- Constitution d’un outil de classification de typologies de biens
- Constitution d’un savoir théorique et pratique transposable dans la mise en place d’une formation
spécialisée de rayonnement international

3- Titres, diplômes, expériences et compétences requises au regard du poste :

Le (la) candidat(e) devra être titulaire d’un doctorat et devra avoir soutenu sa thèse avant le
31 décembre 2018.
Le (la) postdoctorant(e) sera accueilli(e) au Laboratoire d’histoire de l’architecture contemporaine
(LHAC). Il sera placé sous la responsabilité de Pierre Maurer, chercheur au LHAC.

Savoir être :

Capacité à s’insérer dans des équipes de recherche constituées, à fédérer des liens entre chercheurs,
à travailler avec les différents acteurs concernés par le projet postdoctoral.

4- Nature et durée du contrat :

- contrat à durée déterminée de 1 an (151,67h/mois)


er er
- prise de poste entre le 1 juin 2019 et le 1 juillet 2019
- rémunération brute mensuelle : 2 260 € environ
- statut administratif du poste proposé : contrat postdoctoral

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5- Dossiers de candidatures :

Le dossier doit comporter les éléments suivants :


- une lettre de motivation
- un CV comportant la liste des publications
- un exposé sur le projet personnel de recherche et son lien avec le postdoctorat
- le rapport de soutenance de thèse
- une copie du diplôme de doctorat (ou un justificatif)
- une copie de la carte d'identité

6-Dépôt des candidatures :

Les candidatures devront être adressées à l'attention de M. le Directeur de l’ENSArchitecture de


Nancy et envoyées uniquement par mail à rh@nancy.archi.fr avec copie à
pierre.maurer@nancy.archi.fr au plus tard le 6 mai 2019 à 12h (délai de rigueur).

Pour information, les candidats sélectionnés sur dossier pourront être convoqués par courriel et/ou
par téléphone pour un entretien avec la commission de recrutement à partir du 6 mai 2019.

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