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MEMOIRE DE FIN D’ETUDE

CYCLE NORMAL

Audit des immobilisations


corporelles d’une entreprise X

NOM ET PRENOM

LABDAOUI Zohra

ENCADRANT

M. TOUMI

OPTION

FINANCE et COMPTABILITE
ANNEE UNIVERSITAIRE

2010-2011

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 1
Remerciements :

A l’issue de mon stage de fin d’étude, je tiens à remercier


toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin au bon
acheminement de ma formation.

Je tiens à remercier tout particulièrement Mme ERHAIMNI


Maryama qui grâce à elle j’ai eu la chance d’être acceptée au sein
de KPMG, je la remercie aussi pour son accueil chaleureux et la
confiance qu’elle m’a accordé dès mon arrivée parmi eux.

Je n’oublierai pas aussi de mentionner l’ensemble de mes chefs


de missions, senior, junior… je leur suis énormément
reconnaissante pour leur orientation et le temps qu’ils m’ont
consacré tout au long de cette expérience que je juge
enrichissante.

Ce stage ne m’a pas simplement permis de répondre à certaines


questions mais m’a permise de travailler dans un domaine qui
me fascine énormément.

J’aimerais aussi gratifier les efforts de toute personne qui a eu


l’amabilité de répondre à mes questions-débats et de me fournir
les explications nécessaires. Aussi faut-il remercier mes parents
qui ont su m’apporter soutien et compréhension tout au long de
mon parcours universitaire.

Pour clore ces remerciements, il m’est nécessaire de remercier


l’ensemble des professeurs de l’ISCAE qui ont su m’apporter les
connaissances théoriques indispensables pour le bon
déroulement de toutes mes périodes de stage.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 2
SOMMAIRE

INTRODUCTION………………………………………………………..4
Partie préliminaire
I. Le stage dans un cabinet d’audit………………………………………5
II. Présentation du cabinet KPMG…………………………………………7
1. Présentation de la firme…………………………………………7
2. La démarche d’audit de la firme………………………………8
Partie I : Démarche de l’audit des immobilisations
corporelles
Chapitre 1 : GENERALITES………………………………………………………10
1- Définition des différents types d’immobilisations………………………………………10
2- Caractéristiques des immobilisations corporelles……………………………………….11
3- Comptabilisation des opérations liées aux immobilisations corporelles……………18
Chapitre 2 : Les particularités juridiques d’un bien : le droit de
propriété……………………………………………………………………22
Section1 : Les attributs du droit de propriété……………………………22
I- Les droits du propriétaire………………………………………………………………………..22
II- Etendue du droit de propriété………………………………………………………………….22
Section2 : Les caractères du droit de propriété…………………………25
I- Le droit de propriété : un droit réel…………………………………………………………25
II- L’exclusivité……………………………………………………………………………………. 25
III- Caractère illimité………………………………………………………………………………..25
IV- Le caractère perpétuel…………………………………………………………………………25
Chapitre 3 : CONTROLE DES COMPTES: Objectifs et Principes……26
1- L’examen du fichier détaillé des immobilisations………………………………………26
a) Effectuer une revue analytique détaillée………………………………….26
b) Revoir les principes et les méthodes comptables……………………… 27
c) Préparer un tableau récapitulatif des mouvements…………………….28
d) Rapprocher le fichier des immobilisations au tableau récapitulatif...28
e) Passer en revue la Revue détaillée des immobilisations……………… 29
f) Assister à l’inventaire physique des immobilisations…………………. 29
g) Revoir les comptes d’entretien et de réparations………………………. 29
h) Recenser et vérifier les informations à mentionner dans l’annexe…. 29
i) Suivre les particularités comptables et fiscales…………………………30
j) Revoir les immobilisations totalement amorties…………………………30
2- Validation les immobilisations et les amortissements……………………………….30

PARTIE II : Retraitements des immobilisations


corporelles selon les normes IAS – IFRS

Audit des immobilisations corporelles


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I- Le passage aux normes IAS-IFRS : une conception nouvelle
de l’information financière………………………………………….35
1. Principes fondateurs des normes IAS/IFRS…………………………………………35
2. Le Maroc face à l’internationalisation des normes comptables………………….36
II- Les normes IAS-IFRS relatives aux immobilisations
corporelles……………………………………………………………….38
1. Dispositions des normes comptables Marocaines (CGNC) en matière
d’immobilisations corporelles……………………………………………………………38
2. Dispositions des normes comptables IAS-IFRS relatives aux immobilisations
corporelles (IAS 16)…………………………………………………………………………45

Partie III : Etude d’un cas pratique


A - PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE X……………………53
B- AUDIT FINANCIER DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES DE LA
SOCIETE X……………………………………………………………………………56

I. Orientation générale de la démarche d’audit des immobilisations de la


sociétéX…………………………………………………………………………………………56
II. Tests réalisés………………………………………………………………………………… 57
III. Données sur les immobilisations corporelles de l’entreprise X……………… 58

CONCLUSION……………………………………………………………62

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 4
Introduction

Toute entreprise est amenée un jour à faire face aux aléas de son
environnement.
Face à de tels enjeux, l’information comptable s’avère d’intérêt
collectif, puisqu’elle sert à gérer les entreprises et donc à assurer
leur pérennité.
Ainsi, l’opinion émise par un auditeur est essentielle pour attester
l’image fidèle, la sincérité, la réalité des états financiers de
l’entreprise.
La réalisation de ces objectifs passe nécessairement par un audit
financier et comptable complet de l'entreprise.
Les immobilisations constituent une partie importante dans l'actif
de l'entreprise tant en terme d'investissements qu'en terme de
moyens servant aux activités d'exploitation.
De ce fait, il est nécessaire de pouvoir s'assurer de la réalité de
leur existence ainsi que du reflet de cette réalité au niveau des
états financiers de l'entreprise.
L'importance que revêt ce poste pour l'entreprise pousse donc à
s’y intéresser davantage. Pourquoi ? Quelles problématiques
posent-elles pour les sociétés ?
En effet, les immobilisations, en plus de leur poids et de leur
importance au sein d'une entreprise, sont soumises à plusieurs
contraintes qu'elles soient légales ou autres dont : la
formalisation des procédures qui leur sont relatives, l'obligation
de procéder à un inventaire physique au moins une fois par an,
leur comptabilisation et leurs évaluations sont également régies
par des règles très complexes....Ainsi nous avons voulu
déterminer comment un auditeur peut contrôler les
immobilisations inscrites dans le patrimoine de l’entreprise et ce
par rapport au cadre réglementaire marocain ou international.
A travers ce mémoire, nous essaierons de relater l'ensemble de
ces problématiques.

Audit des immobilisations corporelles


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Partie préliminaire :
I. Le stage dans un cabinet d’audit
L’audit financier s’appuie sur un corpus de connaissances, tant
théoriques qu’appliquées, qui renvoie aux disciplines financières,
comptables, aux systèmes d’information, à la théorie de la
décision ainsi qu’aux principes de gouvernance des entreprises.
En effet, les grands cabinets d’audit et d’expertise disposent d’un
processus de gestion des stages très précis ainsi les compétences
requises pour l’exercice d’une mission d’audit incluent de savoir :

- appliquer les normes de travail et les outils d’investigation,


- analyser les risques du point de vue de leurs impacts financiers,
- appréhender l’impact des défaillances d’un système
d’information,
- conserver son indépendance en faisant face à la pression
relationnelle
- formuler une opinion d’audit en situation d’incomplétude
informationnelle.
L'audit est un secteur qui attire les stagiaires car ils sont assurés
d'avoir des responsabilités, une vraie fonction et une vraie utilité.
Ils ont exactement le même rôle qu'un assistant débutant, ce qui
est pour eux très valorisant.
En cas de bonne évaluation, l'ancien stagiaire pourra intégrer le
cabinet en tant qu'assistant confirmé, ce qui signifie plus de
responsabilités et un meilleur salaire. Par rapport à d'autres
stages, le point fort d’un stage en cabinet d’audit est de ne pas
sectoriser les stagiaires et de leur laisser la possibilité d'intervenir
sur des secteurs d'activités variés.
Chaque stagiaire a un parrain, un collaborateur expérimenté qui
lui sert de point d'ancrage dans le cabinet. Ce parrain est un
appui et un facilitateur. C'est aussi lui qui assure l'entretien
d'évaluation qui permet au stagiaire de savoir où il en est. Un
stagiaire est toujours encadré par un responsable de mission ou

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un assistant confirmé, mais reste autonome sur les tâches qui lui
sont confiées. Il n'est jamais tout seul, mais il est face à ses
responsabilités.

Le stage est d'autant plus riche que le stagiaire s'est bien intégré
dans l'équipe, pose des questions, s'implique et cherche à
comprendre ce qu'implique son travail. Un stage est réussi
lorsque l'étudiant a appris et a démontré son sens des
responsabilités et de l'engagement. Je pense qu'un stage en audit
fait vraiment mûrir.

Le stage permet aux étudiants de confirmer leur orientation. Ils


peuvent aussi s'apercevoir que le métier ne leur correspond pas.
Globalement, les stages se passent bien, notamment grâce à un
recrutement attentif. Nous cherchons des étudiants capables de
gérer le stress et suffisamment matures pour avoir un bon
dialogue avec les clients.
Je pense qu'il faut bien réfléchir en amont aux besoins, afin de
proposer une vraie mission aux stagiaires. Pour les étudiants, un
stage est un premier contact avec l'entreprise. Cette étape est
donc très importante pour leur orientation. Il faut également
veiller à bien les accueillir afin de faciliter leur intégration.

II. Présentation du cabinet KPMG


Présentation de la firme :
1.
 Historique :

KPMG est un réseau mondial de prestations de services d'audit


(Audit), fiscaux (Tax) et de conseil (Advisory). En 2010, l'ensemble
des cabinets affiliés au réseau KPMG international emploient 138
000 personnes dans 150 pays et génére un chiffre d’affaires
combiné de 20,6 milliards de dollars.

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Né de la fusion de deux réseaux internationaux, Peat Marwick
Mitchel & Co et KMG, KPMG International est l’un des leaders sur
le marché de l’audit et du conseil aux entreprises. Au Maroc,
KPMG dispose d’un portefeuille clients comptant déjà plus de 300
références.

Avec 140 collaborateurs de formations supérieures diversifiées


couvrant l’ensemble des besoins du cabinet en termes de
compétences, KPMG au Maroc, avec à sa tête six associés
expérimentés ayant accompli leur carrière au sein de l’entreprise,
est implanté à Rabat (95 collaborateurs) et à Casablanca (45
collaborateurs), avec 60 % du chiffre d’affaires réalisé sur
Casablanca. C’est l’occasion de rappeler que l’intervention du
réseau KPMG au Maroc a démarré en 1980 avec des missions
d’audit de sociétés nationales ou à participation étatique,
bénéficiant de concours d’institutions financières internationales.
KPMG a également été un partenaire très actif dans les
principales réformes (portant sur la fiscalité, la réglementation
financière et comptable, le droit des affaires, entre autres choses),
opérées par les pouvoirs publics et les institutions de
réglementation, de régulation et de contrôle. C’est dans ce cadre
que les associés de KPMG au Maroc ont tous fait partie des
instances et commissions appelées par les autorités compétentes
pour appuyer les processus de réforme du pays.

 Activités :
Le rôle des auditeurs externes pour assurer la fiabilité et la
pertinence de l’information financière est reconnu par la
communauté financière.

Pour KPMG, certifier l'information comptable et financière, c'est


contribuer à renforcer la confiance des investisseurs.

Chez eux, la démarche d’audit ne répond pas seulement à une


obligation légale en matière d'information financière. Au-delà de
la sécurité apportée aux marchés financiers, cette mission
essentielle s’inscrit dans le dispositif de contrôle global mis en
œuvre par les entreprises, contribuant ainsi à l’amélioration
Audit des immobilisations corporelles
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constante de leur environnement de contrôle interne, la qualité de
leur processus comptables et financiers et leur démarche
d’identification et de gestion des risques.

KPMG s’appuie sur :

o Un réseau international qui partage une méthodologie


commune basée sur un dossier informatique conforme aux
normes internationales.
o Un Professional Practice Group (PPG) en charge de la
doctrine comptable et des normes professionnelles qui informe et
apporte un appui technique aux équipes et aux clients sur les
évolutions réglementaires marocaines et internationales.
o Une organisation par secteurs d’activité pour
développer des compétences sectorielles importantes, qui sont
déclinées par marchés (grandes entreprises, PME, secteur non
marchand).
o Des formations pour chaque niveau de responsabilité à
la fois sur les outils d’audit, la matière comptable mais également
le contrôle interne et les systèmes d’information complétées de
formations spécifiques en fonction des secteurs d’activité.
o Un Risk Management qui analyse les problématiques
liées à l’application du code de déontologie et contribue à la
qualité et à l’homogénéité des processus d’audit.

2. La démarche d’audit de la firme :

L’approche de KPMG qui est clairement définie et totalement


assimilée par son personnel professionnel est fondée sur la
reconnaissance du caractère unique de chaque entreprise et de la
nécessité de prendre en compte ses spécificités.

Ainsi, la première phase de l’intervention se caractérise par la


prise de connaissance de l’environnement interne et externe de
l’entreprise et de son organisation générale.

Audit des immobilisations corporelles


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Cette phase met à jour les aspects significatifs de son activité et
les zones sensibles de son organisation. Cette démarche permet la
planification efficace des différentes étapes de la mission et
l’assurance d’aboutir à des conclusions et recommandations
significatives. Les conclusions et recommandations, tout en
respectant la culture de chaque entreprise, s'inscrivent dans
l'optique d'assurer à chacune d'elles la meilleure efficacité et le
meilleur développement possibles.

L’exigence de qualité et de respect des standards de KPMG a


conduit la firme à mettre en œuvre, depuis de nombreuses
années, des mesures très strictes d’autocontrôle. Ainsi, chaque
année, associés et chefs de groupe procèdent par alternance à cet
autocontrôle. En outre, ainsi qu’il est d’usage au sein de KPMG,
ils reçoivent régulièrement la visite d’une équipe venant d’autres
cabinets membres de KPMG.

Cette équipe sélectionne certains dossiers et évalue l’étendue du


travail, la qualité de son exécution, la validité des conclusions
avancées et la conformité des travaux effectués avec les normes
de travail admises par la communauté financière internationale.

Les domaines de compétence touchent tous les besoins en


matière d’audit, d’assistance et de conseils, et plus
particulièrement :
• Audit et commissariat aux comptes
• Diagnostic, conception et mise en place de structures
organisationnelles
• Elaboration de manuels de procédures
• Mise en place de systèmes d’information de gestion:
comptabilité analytique, contrôle de gestion, gestion budgétaire,
gestion de trésorerie, gestion de stocks
• Consolidation: assistance à l’élaboration de comptes consolidés,
mise en place de processus de consolidation, audit des comptes
consolidés
• Audit interne
• Conseil informatique
• Corporate finance: évaluation d’entreprises, fusions et
acquisitions, étude et évaluation de projets, montages financiers,

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restructurations financières, conseil en privatisation, recherche
de partenaires, introduction en bourse
• Conseil juridique et fiscal : audit fiscal juridique, juridique et
social, fusions & acquisitions, optimisation fiscale, constitution
de sociétés, assistance dans le cadre d’un contrôle fiscal, contrats
nationaux et internationaux
• Conseil en ressources humaines : assistance au recrutement,
planification des besoins en personnel, gestion administrative du
personnel, définition du statut et des grilles de salaires, gestion et
planification des carrières, mutation des cadres.

Partie I : Démarche de l’audit des


immobilisations corporelles
Chapitre 1 : GENERALITES
1- Définition des différents types d’immobilisations
Les immobilisations sont définis comme étant les éléments de
l'actif appartenant à l'entreprise et destinés à être conservés
durablement (durée > à 12 mois) par celle-ci (hors éléments
d'exploitation).
A ce niveau là, on distingue quatre catégories d'immobilisations :
 Les immobilisations en non valeurs
Ce sont les immobilisations regroupant, à la clôture de l'exercice,
des charges qui ont concouru à l'établissement ou au
développement de l'entreprise et qui doivent profiter normalement
aux exercices futures mais qui n'ont en principe aucune valeur de
revente à des tiers en tant que telles.
 Les immobilisations incorporelles
Elles regroupent les dépenses constitutives de moyens d'activité
générateurs de revenus futurs et susceptible d'avoir une valeur de
revente à des tiers en tant que tel.
 Les immobilisations corporelles
Ce sont les immobilisations portant sur des biens physiques.
 Les immobilisations financières

Audit des immobilisations corporelles


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Ce sont les immobilisations constituées par les sommes
employées par l'entreprise en achat de titres (durablement
conservés) et en créances et prêts (nés à plus d'un an d'échéance
et non liés à l'exploitation).
Les immobilisations sujettes à dépréciation sont assorties de
corrections de valeur qui prennent la forme d'amortissements et
de provisions pour dépréciation à inscrire au compte portant la
racine 28 et 29.
Les immobilisations entièrement amorties, à l'exception des non
valeurs, demeurent inscrites au bilan tant qu'elles subsistent
dans l'entreprise.
Les immobilisations sorties de l'actif, soit par cession, soit par
disparition ou destruction, cessent de figurer aux comptes
d'immobilisations. Les comptes d'amortissements et de provisions
de toutes natures correspondant à ces immobilisations sont
simultanément retirés de leurs comptes respectifs.
Les immobilisations reçues gratuitement par l'entreprise sont
comptabilisées à leur valeur actuelle au jour du transfert de
propriété. Cette valeur est en principe portée au débit du compte
d'immobilisation intéressé par le crédit du compte 1311 «
Subventions d'investissement reçues ».

2- Caractéristiques des immobilisations corporelles


a. La valeur d'entrée (cas général)

Les immobilisations corporelles sont inscrites à :


 leur coût d'acquisition pour les Immobilisations acquises à
titre onéreux ;
 leur coût de production pour celles qui sont produites par
l'entreprise pour elle-même.
Le coût d'acquisition est formé :
 du prix d'achat augmenté des droits douane et autres
impôts et taxes non récupérables et diminué des réductions
commerciales obtenues et des taxes légalement récupérables
;
 des charges accessoires d'achat y afférentes, tels que :
transports, frais de transit, frais de réception, assurances,

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transport, etc. à l'exclusion des taxes légalement
récupérables.
Sont cependant à exclure des charges accessoires d'achat des
immobilisations, les immobilisations qui consistent en : les droits
de mutation, les honoraires et commissions, les frais d'actes.
Ces frais sont à inscrire en 'charges à répartir sur plusieurs
exercices', et à amortir sur cinq exercices au maximum.
• des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le
bien en état d'utilisation à l'exclusion des frais d'essais et de mise
au point qui sont à classer dans les charges de l'exercice ou, le
cas échéant, susceptibles d'être répartis sur plusieurs exercices.
Les frais généraux et les charges financières engagés pour
l'acquisition d'immobilisations sont exclus du coût d'acquisition
de ces immobilisations.
Toutefois, dans le cas exceptionnel d'acquisition supérieur à un
an, les frais financiers spécifiques de préfinancement se
rapportant à cette période peuvent être inclus dans le coût
d'acquisition de ces immobilisations ; avec mention expresse dans
l'ETIC.
Le coût de production des Immobilisations est formé de la somme
:
• du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour
la production de l'élément
• des charges directes de production tels les charges de
personnel, les services extérieurs, les amortissements
• des charges indirectes de production dans la mesure où elles
peuvent être raisonnablement rattachées à la production de
l'immobilisation.
Toutefois, ce coût de production réel et complet ne comprend pas,
sauf conditions spécifiques de l'activité dans l'ETIC : les frais
d'administration générale de l'entreprise ; les frais de stockage les
frais de recherche et développement ; les charges financières.
Néanmoins le coût de production des immobilisations peut
comprendre le montant des intérêts relatifs aux dettes
contractées pour le financement de cette production depuis le
'préfinancement' spécifique jusqu'à la date normale d'achèvement
de l'immobilisation ou de sa mise en service si elle est
exceptionnellement antérieure à cette date.

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Mention qui doit être faite dans l'ETIC de cette inclusion de
charges financières.

b. Valeur d'entrée (cas particuliers)


 Immobilisations acquises par voie d'échange
Les immobilisations sont comptabilisées à la valeur actuelle du
bien cédé, présumée égale à celle du bien acquis. Toutefois,
lorsque l'une de ces deux valeurs actuelles est difficilement
déterminable (exemple: valeur actuelle d'une 'servitude' foncière),
est retenue comme valeur d'entrée la valeur actuelle dont
l'estimation est la plus sûre.
 Immobilisations acquises à titre gratuit
La valeur d'entrée est égale à la valeur actuelle, 'valeur estimée' à
la date de l'entrée en fonction du marché et de l'utilité
économique du bien pour l'entreprise.
 Immobilisations acquises à titre d'apport
La valeur d'entrée est égale au montant stipulé dans l'acte
d'apport.
 Immobilisations acquises au moyen de subventions
d'investissement
Ces immobilisations sont à enregistrer à leur coût d'acquisition
ou à leur coût de production, sans déduction de la subvention
(portée au passif du bilan dans la rubrique capitale propre
assimilée).

 Paiement à terme
La valeur d'entrée des biens, fondée sur le prix convenu, est
indépendante des modalités futures de règlement en cas de
paiement différé.
 Clauses d'indexation de la dette
En cas de règlement différé avec indexation de la dette, les
variations de l'indice retenu restent sans influence sur la valeur
d'entrée.
 Clauses de révision de la dette
Lorsque le prix n'est pas définitivement fixé à la date d’entrée de
l'immobilisation, la valeur d'entrée est modifiée, en hausse ou en
baisse, en fonction des stipulations du contrat, jusqu'à fixation
du prix définitif.
 Immobilisations obtenues en 'crédit-bail'

Audit des immobilisations corporelles


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Ces biens n'entrant pas dans le patrimoine de l'entreprise ne
peuvent figurer à l'actif de son bilan aussi longtemps que n'est
pas levée 'l'option d'achat'.
En cas de levée de cette option, le bien est inscrit en
immobilisations pour le prix résiduel fixé dans le contrat.
 Ensembles immobiliers
La valeur d'entrée d'un ensemble immobilier, tel un terrain
construit ou un immeuble acheté, doit être ventilée entre ses
deux éléments constitutifs
- La valeur d'entrée du terrain
- La valeur d'entrée de la construction.
 Immobilisations acquises conjointement ou produites
conjointement
La valeur d'entrée de ces immobilisations est déterminée à partir
de leur coût global d'achat ou de production, proportionnellement
à la valeur relative qui peut être attachée à chacune de ces
immobilisations dès qu'elles peuvent être individualisées.

c. Immobilisations amortissables : Valeur nette


d'amortissements
 Immobilisations amortissables
Ce sont celles dont le potentiel de services attendus s'amoindrit
normalement avec le temps en raison : de phénomène d'usure ou
de désuétude ; d'inadaptation aux conditions changeantes de la
technique ou de l'économie (obsolescence) ; de toute autre cause.
Ces amoindrissements de potentiel, de caractère prévisible et
définitif ont pour conséquence la constatation d'une réduction
progressive de la valeur de l'immobilisation, tout au long de son
utilisation, jusqu'à une 'valeur résiduelle' souvent très faible,
voire nulle, par rapport à la durée d'utilisation de
l’immobilisation.
 Amortissement des immobilisations
L'amortissement est la répartition de la différence entre la valeur
d'entrée et la valeur résiduelle (ou montant 'amortissable') sur la
durée d'utilisation de l'immobilisation.
Cette durée d'utilisation prévisionnelle peut être :
- soit la 'durée de vie' probable de l'immobilisation, laquelle est
appréciée en fonction

Audit des immobilisations corporelles


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de facteurs physiques (usure ... ) ou économiques (obsolescence,
marché ... ) qui la conditionnent.
A la fin de la « durée de vie », la valeur résiduelle révisionnelle est
généralement à considérer comme nulle ; le montant amortissable
est alors égal à la valeur d'entrée
- soit une 'durée d'utilisation' propre à l'entreprise, inférieure à la
durée de vie, et choisie en fonction de sa politique ou de sa
stratégie (renouvellement systématique au bout de ‘n’ années ... ),
ou d'autres facteurs (exemple : limites juridiques légales ou
contractuelles d'utilisation ... )
Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle prévisionnelle est en
principe relativement importante ; elle doit faire l'objet d'une
estimation raisonnable en fonction du prix de cession probable
exprimé en dirhams de la date d'entrée, ramené le plus souvent à
un pourcentage de cette valeur d'entrée ; le montant amortissable
est alors égal à la différence entre la valeur d'entrée et cette valeur
résiduelle.
 Plan d'amortissement
La répartition systématique du montant amortissable sur chaque
exercice pendant la durée d'utilisation du bien constitue le 'plan
d'amortissement' de l'immobilisation. Ce plan prend la forme d'un
tableau préétabli faisant apparaître le montant des
amortissements successifs, leur cumul à la fin de chaque exercice
ainsi que la 'valeur nette d'amortissements' en résultant.
Dans le cas particulier où ce tableau ne peut être préétabli, du
fait que l'amortissement annuel est calculé en fonction d'un
paramètre physique ou économique (exemple nombre d'heures
d'utilisation, nombre d'unités physiques fabriquées, nombre de
kilomètres parcourus...), la règle retenue doit être clairement
mentionnée dans le tableau d'amortissement (mention du nombre
d'unités préétabli correspondant au montant amortissable.).
Le mode de répartition de l'amortissement sur les différents
exercices doit être choisi sur la base de considérations
essentiellement économiques : il peut conduire à des
amortissements annuels constants (méthode de l'amortissement
linéaire), dégressifs ou plus exceptionnellement progressifs.
 Début et fin du calcul de l'amortissement
Le calcul de l'amortissement est opéré dans les conditions
suivantes:

Audit des immobilisations corporelles


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a) Début du calcul :
L'amortissement est calculé à compter de la date de réception de
l'immobilisation acquise ou de la livraison à soi même de
l'immobilisation produite.
L'entreprise peut différer le calcul de l'amortissement jusqu’à la
date de mise en service effective lorsque l'immobilisation ne se
déprécie pas notablement dans l'intervalle.
b) Fin du calcul :
L'amortissement est calculé jusqu'à la date de sortie du
patrimoine de l'immobilisation dans la limite de la valeur
d'entrée ;
En cas de sortie de l'immobilisation en cours d'exercice, il y a lieu
de comptabiliser l'amortissement couru depuis le début de
l'exercice jusqu'à la date de sortie du bilan, pour déterminer « la
valeur nette d'amortissements » de l'immobilisation à cette date.
Lorsque le cumul des amortissements est égal à la valeur
d'entrée, le calcul est arrêté, et le bien figure au bilan pour une «
valeur nette d'amortissements » nulle et y reste inscrit aussi
longtemps qu'il n'est pas cédé ou retiré du patrimoine.
 Amortissements « dérogatoires »
Devant être justifié exclusivement par des considérations d'ordre
économique, l'amortissement comptable ne coïncide pas
nécessairement avec l'amortissement fiscalement ou
réglementairement autorisé:
- Lorsque l'amortissement fiscal est inférieur à l'amortissement
comptable, ce dernier est maintenu en écritures, la différence
faisant l'objet d'une 'réintégration' fiscale extracomptable
- Lorsque l’amortissement fiscal, supérieur à l'amortissement
comptable, doit être, en vertu des textes législatifs ou
réglementaires, enregistré dans les écritures (et non simplement
déduit de façon extra-comptable), il y a lieu de porter dans les «
provisions réglementées » l'excèdent de l'amortissement fiscal sur
l'amortissement comptable dénommé « amortissement
dérogatoire».
Cette règle n'est toutefois à appliquer que si le montant des
amortissements dérogatoires est significatif dans les états de
synthèse, eu égard à l'objectif détention d'une 'image fidèle'.
 Informations relatives aux amortissements

Audit des immobilisations corporelles


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Pour chaque catégorie principale d'immobilisations amortissables
(correspondant à un 'poste' du bilan, ou, pour les postes d'un
montant important, à des éléments significatifs de ce poste)
l'ETIC doit mentionner la méthode d'amortissement utilisée.
Les méthodes d'amortissement retenues doivent être appliquées
de façon constante d'un exercice à l'autre, à moins que des
circonstances nouvelles ne justifient un changement (exemple:
innovation technologique devant rendre rapidement obsolète un
équipement installé).
A la fin de l'exercice au cours duquel intervient la révision du
plan d'amortissement, il y a lieu de faire mention de ce
changement dans l'ETIC, en y indiquant ses motifs et son
influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

d. Valeur actuelle des immobilisations

Conformément aux méthodes d'évaluation, la valeur actuelle


d'une immobilisation incorporelle ou corporelle est déterminée à
partir du marché et de l'utilité du bien pour l’entreprise.
La référence du marché est normalement le prix actuel d'achat de
l'immobilisation (à la date de l'inventaire), majoré des charges
accessoires d'achat et d'installation, ou du coût actuel de
production pour les immobilisations produites par l'entreprise
pour elle même et n'ayant pas d'équivalent sur le marché ; ces
coûts sont corrigés en baisse en fonction de l'usure ou de l'âge de
l'immobilisation.
L'utilité du bien pour l'entreprise doit être tout particulièrement
prise en considération car l'immobilisation doit être évaluée dans
l'état et le lieu où elle se trouve en fonction de son utilisation
future par l'entreprise.
Dans cette évaluation, il est normalement supposé que
l'entreprise restera en continuité d'exploitation' tout au long de la
durée d'utilisation prévue du bien.

Tenant compte de ces références, la valeur actuelle de


l'immobilisation peut être considérée comme étant le prix
qu'accepterait d'en donner un acquéreur éventuel de l'entreprise
dans l'état et le lieu où elle se trouve.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 18
La valeur actuelle de l'immobilisation ne doit pas en conséquence,
être confondue avec son prix actuel de revente éventuelle.
En revanche, en l'absence de continuité d'exploitation, la valeur
actuelle doit tenir compte de perspective plus ou moins proche de
cession voire de liquidation de l'entreprise ou de la branche
d'entreprise concernée, ou de celle de la cession de
l'immobilisation ; la référence de marché devient alors le prix
probable de cession sous déduction des frais relatifs à cette
cession (tels que démontage, transport...).

e. La valeur du Bilan : valeur comptable nette

La valeur comptable nette devant figurer au bilan est :


- La valeur d'entrée (immobilisations non amortissables) ou la
valeur nette d'amortissement (Immobilisations amortissables),
dans le cas général.
- La valeur actuelle dans le cas où celle-ci est notablement
inférieure soit à la valeur d'entrée soit à la valeur nette
d'amortissement révélant une moins-value latente.
Les plus-values latentes n'étant pas comptabilisées en vertu du
principe de prudence car non réalisées, sont conservées comme
valeur- comptable nette, soit :
- La valeur d'entrée pour les immobilisations non amortissables.
- La valeur nette d'amortissements pour les immobilisations
amortissables.
Les moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un
montant relatif notable, donnent lieu à constatation de 'provisions
pour dépréciation', ou dans le cas exceptionnel où elles
présenteraient un caractère définitif, d' « amortissements
exceptionnels ».
L'observation d'écarts importants entre la valeur actuelle et la
valeur nette d'amortissements d'une immobilisation est de nature
à conduire à une révision du plan d'amortissement si les causes
de ces écarts risquent de se maintenir durablement.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 19
3- Comptabilisation des opérations liées aux
immobilisations corporelles
Les comptes d'immobilisations corporelles sont débités à la date
d'entrée des biens dans le patrimoine de l'entreprise soit :
 De la valeur d'apport ;
 Du coût d'acquisition ;
 Du coût de production du bien.
Lors des cessions ou des retraits, la valeur d'entrée des éléments
sortis et les amortissements correspondants sont retirés des
comptes où ils sont inscrits. Le montant net en résultant est
porté au débit du compte 6513 'Valeurs nettes d'amortissements
des immobilisations corporelles cédées'.
Simultanément, le compte 7513 « Produits des cessions des
immobilisations corporelles» est crédité par le débit du compte
3481 « Créances sur cessions d'immobilisations » ou d'un compte
de trésorerie.

a. Les Terrains
Les comptes de terrains 231 enregistrent le montant des terrains
dont l'entreprise est propriétaire. Suivant leur nature, les terrains
sont enregistrés
- au compte 2311 « Terrains nus » :s'il s'agit de terrains nus
sans constructions ;
- au compte 2312 « Terrains aménagés » s'il s'agit de terrains
aménagés ou viabilisés ;
- au compte 2313 « Terrains bâtis » s'il s'agit de terrains bâtis
supportant une ou plusieurs constructions ;
- au compte 2314 « Terrains de gisement » s'il s'agit de terrains
de gisement tels que les carrières. Cette catégorie de terrains est
amortissable dans les conditions définies au compte 2831 ;
- au compte 2316 « Agencements et aménagements de terrains »
s'il s'agit de dépenses faites en vue de l'aménagement des terrains
(clôtures, mouvements de terre etc.). Ces dépenses pourraient
être amorties.

b. Les Constructions
Les constructions comportent essentiellement :
− Les bâtiments (compte 23321) qui comprennent les fondations
et leurs appuis, les murs, les planchers, les toitures ainsi que les
Audit des immobilisations corporelles
LABDAOUI Zohra Page 20
aménagements faisant corps avec eux, à l'exclusion de ceux qui
peuvent être facilement détachés et de ceux qui, en raison de leur
nature et de leur importance, justifient une inscription distincte ;
− Les constructions sur terrain d'autrui (Compte 2323) qui
comprennent les constructions édifiées sur le corps d'autrui
− Les ouvrages d'infrastructure (compte 2325) qui sont destinés à
assurer les communications sur terre, sous terre, par fer et par
eau ainsi que les barrages pour la retenue des eaux et les pistes
d'aérodrome
− Les agencements et aménagements de construction
(compte 2327) qui sont les travaux destinés à mettre en état
d'utilisation les constructions de l'entreprise..

c. Installations Techniques, Matériel et Outillage


Le compte d' « installations techniques » 2331 enregistre :
− Les unités fixes d'usage spécialisé, pouvant comprendre
constructions, matériels ou pièces qui, même séparables par
nature, sont techniquement liés pour leur fonctionnement et que
cette incorporation de caractère irréversible rend passibles du
même rythme d'amortissement ;
− Les installations qui, dans une profession, sont affectées à un
usage spécifique et dont l'importance justifie une gestion
comptable distincte.
Le compte « Matériel et Outillage » 2332 enregistre :
− Le matériel constitué par l'ensemble des équipements et
machines utilisés soit pour l'extraction, la transformation, le
façonnage, le conditionnement des matières ou fournitures soit
pour les prestations de services à l'exclusion du matériel de
transport et du matériel de bureau ;
− L'outillage comprenant les instruments tels qu'outils et
machines dont l'utilisation, concurremment avec un matériel,
spécialise ce matériel dans un emploi déterminé.
Le compte 2333 enregistre les emballages identifiables
susceptibles d'être provisoirement conservé par les tiers et que
l'entreprise s'engage à reprendre dans des conditions
déterminées.

d. Matériel de transport

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 21
Le matériel de transport comprend tous les véhicules et appareils
servant au transport par terre par fer, par eau ou par air, du
personnel, des marchandises, matières et produits.

e. Mobilier, Matériel de bureau et Aménagements divers


− Le mobilier de bureau (compte 2351) comprend les meubles
et objets tels que tables, chaises, classeurs et bureaux utilisés
dans l'entreprise ;
− Le compte 2352 enregistre le matériel de bureau qui
comprend les machines et instruments tels que machines à
écrire, machine à calculer, utilisés par les différents services ;
− Le compte 2355 est réservé au matériel informatique tel
qu'ordinateurs, terminaux etc.
− Le compte 2356 est utilisé lorsque l'entreprise n'est pas
propriétaire des agencements, installations et aménagements
effectués, c'est à dire quant ils sont incorporés dans les
immobilisations dont elle n'est pas propriétaire ou sur lesquelles
elle ne dispose d'aucun droit réel (cas des immobilisations en
location ou en crédit-bail).

f. Autres immobilisations corporelles


Ce compte est utilisé lorsque les spécificités des immobilisations
corporelles ne permettent pas leur inscription dans les autres
comptes d'immobilisations (Exemple cheptel...).

g. Immobilisations corporelles en cours


Les immobilisations corporelles en cours comprennent:
Les immobilisations non terminées à la clôture de l'exercice qui
sont Imputées selon le cas aux comptes :
 2392 Immobilisations en cours des terrains et
constructions ;
 2393 Immobilisations encours des installations
techniques, matériel et outillage ;
 2394 Immobilisations encours de matériel de transport ;
 2395 Immobilisations encours de mobilier, matériel de
bureau et aménagements divers.
Les avances et acomptes versés sur d'immobilisations corporelles
qui au compte 2397.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 22
Les avances sont les sommes versées avant tout commencement
d'exécution de commandes ou en dépassement de la valeur des
fournitures déjà faites ou déjà exécutés.
Les acomptes sont les sommes versées sur justification
d'exécution partielle des commandes.
Les avoirs pour immobilisations corporelles en cours peuvent
avoir pour origine
- soit une production par les moyens propres de l'entreprise ;
- soit une acquisition auprès des tiers.
Le coût des immobilisations créées par l'entreprise est calculé soit
dans les comptes analytiques, soit à défaut par des procédés
statistiques. Le coût de ces immobilisations est porté au débit des
comptes d'immobilisations en cours concernés par le crédit du
compte 7143) "Immobilisations corporelles produites par
l'entreprise pour elle-même".
Chapitre 2 : Les particularités
juridiques d’un bien : le droit de
propriété
Section1 : Les attributs du droit de propriété
I- Les droits du propriétaire

 Construction de son droit sur le principe de l’absolue


maîtrise du bien.
 Cette maîtrise de la chose se traduit par l’exercice de 3
prérogatives sur le bien que l’on peut démembrer en 3
éléments : l’usus, le fructus et l’abusus
 Droit de disposer de la chose : l’abusus
• Abusus : pouvoir juridique (aliéner le bien) et matériel (le
détruire et le gérer)
• Ce droit de disposer connaît des limites : contrôle direct ou
indirect de la puissance publique, limitations légales et
conventionnelles
 Droit de jouir de la chose et d’en percevoir les fruits : le
fructus
• Distinction fruits civils et fruits naturels

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 23
• L'usufruitier, le possesseur de bonne foi et le propriétaire
apparent ont droit aux fruits, le propriétaire a toujours droit
aux produits
 Droit d’user de la chose : l’usus ; le droit de l'utiliser

II- Etendue du droit de propriété

1. La dimension spatiale de la propriété immobilière


 La propriété du sol emporte sur la propriété du dessus et du
dessous
 Le propriétaire exerce son droit sur le volume inférieur et
supérieur de la surface du terrain. Cette prérogative peut
être cantonnée ou inhibée sur le fondement de l’intérêt
général
 La propriété du dessus
 L’espace supérieur aux limites terrestres de sa propriété du
sol lui appartient, par principe
 Conséquences : exploitation possible de cet espace,
possibilité de récolter les fruits tombés du ciel
 Limites : dissociation de la propriété du sol de celle de
l’espace supérieur, restrictions posées par la puissance
publique (servitudes liées aux transports d’électricité, d’eau,
…navigation aérienne)
 La propriété du dessous
 Le propriétaire exerce aussi ses prérogatives sur la masse
inférieure au sol
 Conséquences : appropriation des richesses du sol et
gestion libre de la masse inférieure
 Limites : dissociation du sol de la masse inférieure par
convention, servitudes légales concernant les mines et les
carrières, protection du patrimoine historique et restriction
du droit de fouille

2. Dimensions temporelles : l’accession


 La notion d’accession
 « La propriété d’une chose, soit mobilière, soit immobilière,
donne droit à tout ce qu’elle produit, et sur ce qui s’y unit
accessoirement, soit naturellement, soit artificiellement. Ce

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 24
droit s’appelle droit d’accession ». (l’accessoire suit le
principal) : mode d’acquisition de la propriété
 Deux sources d’accession : la production (différent de la
perception de fruits) et l’incorporation
 Accession mobilière
 Définition : addition ou incorporation par erreur ou par
accident d’un meuble à un autre
 Causes : par adjonction (formation à partir de 2 choses d’un
tout), par spécification (adjonction par un travail, droit a
restitution en nature ou en valeur) et par mélange
(formation d'un tout indissociable, droit au remboursement)
 Accession immobilière
 Deux situations où les constructions, plantations, matériaux
et plantes sont présumés appartenir au propriétaire du sol
 Présomption simple
a/ Constructions ou plantations faites par le propriétaire du sol
avec des plantes et matériaux ne lui appartenant pas
-La propriété des plantes et matériaux est acquise au propriétaire
du sol
-Le propriétaire des plantes et matériaux ne peut revendiquer ses
biens mais peut obtenir le remboursement
b/ Les constructions ou plantations faites par un constructeur de
bonne foi ou de mauvaise foi sur le terrain du vrai propriétaire
-Sur les constructions ou plantations : s'applique aux
constructions et plantations neuves, non aux travaux sur
constructions déjà existantes (qui peuvent être remboursé) ni aux
empiètements sur une propriété voisine (ou le propriétaire peut
demander la destruction de la partie)
-Sur la qualité du constructeur : le constructeur évince à la suite
d'une action en revendication, le locataire et le propriétaire sous
condition résolutoire. N'ont pas la qualité : l'emphytéote, le
preneur a bail de construction et l'usufruitier
-Est de bonne foi celui qui possède un titre translatif de propriété
ou qui en ignore les vices
-Conséquences si le constructeur est de mauvaise foi : le
propriétaire peut obliger à enlever les installations à ses frais
(ceux du constructeur) ou les conserver en payant une indemnité
-Conséquences si le constructeur est de bonne foi : le propriétaire
ne peut contraindre le constructeur à enlever les installations et

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 25
doit une indemnité (soit le tiers de la plus-value du terrain, soit
les coûts de la construction) sans quoi le constructeur peut
exercer un droit de rétention.

Section2 : Les caractères du droit de propriété


I- Le droit de propriété : un droit réel

 Droit de suite par l’action, en revendication sous les limites


de la prescription acquisitive des immeubles et de la
possession des meubles
 Droit de préférence : priorité de paiement avant les
créanciers du détenteur

II- L’exclusivité

 Principe : le propriétaire est le seul à pouvoir exercer ses


prérogatives sur son bien, tout empiètement de la part d’un
tiers peut être sanctionné, sauf dérogation légale
 Ce principe subit une limite : le démembrement du droit de
propriété et copropriété

III- Caractère illimité

 Principe : tout ce qui n’est pas interdit est permis au


propriétaire (dans ses prérogatives sur le bien)
 Limites : le trouble de voisinage fautif peut entraîner la
responsabilité du propriétaire, l’abus de droit peut
également en être la cause
 Les limites spéciales de nature légales : en matière
immobilière, maîtrise de l’urbanisme, protection de
l’environnement,…

IV- Le caractère perpétuel

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 26
 La perpétuité du droit de propriété découle de sa nature
abstraite : ce droit existe indépendamment de son usage.
Mais perte et transmission possible

Chapitre 3 : CONTROLE DES COMPTES:


Objectifs et Principes
Le contrôle du compte immobilisations corporelles ainsi que les
dotations aux amortissements se fait essentiellement en deux
étapes à savoir :
 L’examen du fichier détaillé des immobilisations corporelles ;
 La validation de ces mêmes immobilisations et leurs
amortissements.

1- L’examen du fichier détaillé des immobilisations corporelles :


Cet examen consiste à :
a) Effectuer une revue analytique détaillée :
La revue analytique détaillée sur les immobilisations corporelles
est nécessaire afin d’obtenir un degré d’assurance satisfaisant,
elle constitue une étape importante pour définir les risques
accrus et élaborer son plan d’audit. Le degré d’assurance obtenu
dépend des limitations inhérentes aux procédures analytiques et
de la rigueur avec laquelle les tests sont effectués. Il convient de
noter que l’objectif principal de la revue analytique est avant tout
d’identifier les variations imprévues ou l’absence de variations
prévues susceptibles de révéler l’existence d’un risque
d’inexactitude.
Les procédures de revue analytique comprennent les travaux
suivants :
 Prendre en considération l’activité du client et son
environnement en tenant compte des systèmes d’information
et des procédures de contrôle interne. Apprécier les éléments
comptables en fonction de notre anticipation, notamment:

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 27
− Analyser les variations des soldes par catégorie pour la
nécessité d’obtenir un détail par filiale, par ligne de produit, par
division, etc. ;
− Détailler le solde par catégorie d’immobilisations et examiner
chaque catégorie pour détecter d’éventuelles anomalies ;
− Analyser les variations importantes des immobilisations
corporelles par rapport au budget d’investissement. S’assurer de
la concordance entre les variations des immobilisations
corporelles et les différents postes liés à celles-ci (impôts fonciers,
le niveau de production de l’exercice, les consommations
d’énergie) ;
− Analyser les variations des comptes d’entretien et de réparation.
 Préparer une analyse mettant en relation les variations
d’une année sur l’autre des trois éléments suivants:
− Les comptes d’entretien et de réparation ;
− Le niveau des acquisitions d’immobilisations corporelles ;
− La moyenne d’âge des immobilisations corporelles, et apprécier
la vraisemblance des évolutions (par ex : une diminution des
comptes de charges d’entretien, une augmentation des
acquisitions et de la moyenne d’âge des immobilisations
corporelles).
 Evaluer la fiabilité des données, en tenant compte des
résultats de l’évaluation de l’environnement de contrôle.
 Déterminer à partir de quel niveau (valeur et en %) les écarts
constatés entre les comptes et nos attentes devront
déclencher des recherches d’explications détaillées.
 Obtenir des explications des écarts par rapport à l’évolution
attendue, qui puissent être contrôlés par d’autres éléments
de preuve (passer en revue les balances auxiliaires,examiner
les documents justificatifs...).
b) Revoir les principes et les méthodes comptables :
En effet, les travaux suivants sont effectués par l’auditeur afin de
valider les principes et méthodes comptables utilisés pour la
comptabilisation des immobilisations corporelles:
− Mettre à jour ses connaissances des méthodes comptables en
vigueur dans la société, en particulier la durée de vie des
immobilisations, les critères d’immobilisation et les méthodes
d’amortissement ;

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 28
− S’assurer de la pertinence de ces méthodes comptables (durée
de vie des immobilisations, critères d’immobilisation,...) au regard
du secteur d’activité, de l’historique, etc. ;
− S’assurer que les méthodes comptables de la société sont
conformes aux principes comptables généralement admis et que
la permanence des méthodes est assurée ;
− S’assurer que les méthodes comptables décrites dans cette
étape sont respectées.

c) Préparer un tableau récapitulatif (les mouvements


d’immobilisations corporelles)
A ce niveau là il faut préparer :
− Un tableau récapitulatif présentant les mouvements des valeurs
brutes, amortissements et valeurs nettes par catégories
d’immobilisations (acquisitions et cessions) doit être préparé;
− Les soldes de ce tableau doivent être vérifiés aux soldes de la
balance générale et les montants repris à l’ouverture à ceux de la
clôture précédente ;
− L’exactitude arithmétique de ce tableau doit également être
assurée ;
− La concordance entre le montant des amortissements passés en
charges et les mouvements au bilan doit être assurée ;
− L’examen du tableau récapitulatif pour s’assurer qu’il n’y a
aucune omission.

d) Rapprocher le fichier (Les immobilisations au tableau


récapitulatif)
Le rapprochement et les travaux suivants ont été effectués
 Pointer les totaux du fichier des immobilisations au tableau
récapitulatif des mouvements d’immobilisations corporelles.
 Pour s’assurer que l’objectif d’exactitude est atteint avec un
degré d’assurance satisfaisant :
- Sélectionner les principaux éléments avec un scope qui
correspond au niveau de confiance accordé aux contrôles ;
- Les pointer aux pièces justificatives ;
- Et s’assurer qu’ils ont été revus et approuvés par le responsable.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 29
 Dans la limite de la matérialité retenue et des risques
inhérents relevés, vérifier l’exactitude arithmétique du
fichier des immobilisations.
 Si nécessaire, examiner les ajustements comptabilisés au
cours de l’exercice en rapprochant le fichier des
immobilisations aux soldes du grand livre, et pointer les
principaux ajustements au moyen des pièces justificatives.

e) Passer eu revue la Revue détaillé des immobilisations


Passer en revue le fichier des immobilisations et rechercher les
éléments qui pourraient avoir une nature de charges d’entretien
et de réparation, les immobilisations qui ne sont plus utilisées,
etc.

f) Assister à l’inventaire physique des immobilisations


Lorsque le client procède à un inventaire physique des
immobilisations, effectuer les travaux suivants :
− Décrire et évaluer les procédures de l’inventaire physique ;
− Assister à l’inventaire physique: i1 s’agit de s’assurer du correct
déroulement de l’inventaire; de procéder, sur la base de tests, à
des recomptages ; de rapprocher les données issues des
comptages du client et de nos comptages du fichier des
immobilisations et de valider les écarts d’inventaire.

g) Revoir les comptes d’entretien et de réparations


Cette étape consiste à revoir les variations des comptes
d’entretien et de réparation. Pour s’assurer que les objectifs
d’audit sont atteints avec un degré d’assurance satisfaisant,
sélectionner des montants significatifs avec un scope
correspondant au niveau de confiance accordé aux contrôles , les
pointer aux pièces justificatives (factures des fournisseurs,...) et
vérifier que ces montants n’auraient pas dû être immobilisés
(critères fiscaux,...).

h) Recenser et vérifier les informations à mentionner dans


l’ETIC
En effet, il faut :

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 30
− S’assurer que les informations à mentionner dans l’annexe
concernant les comptes d’immobilisations corporelles ont été
obtenues, y compris les informations concernant les locations par
crédit-bail.
− Vérifier l’exactitude des informations par rapport aux travaux
d’audit réalisés et auditer les éléments non encore revus (adapter
les programmes d’audit pour indiquer les travaux
complémentaires à effectuer).

i) Analyser les particularités comptables et fiscales


− Analyser la vraisemblance des dotations et reprises
d’amortissements dérogatoires en conformité avec des positions
fiscales et comptables.
− Identifier les amortissements fiscalement non déductibles.
− Suivre les immobilisations ayant fait l’objet d’une réévaluation
légale ou libre et valider les traitements comptables
correspondants (amortissements, reprise des provisions
réglementées y afférent).

j) Revoir les immobilisations totalement amorties


− Identifier les immobilisations totalement amorties et s’assurer
qu’elles sont encore utilisées et n’ont pas été mises au rebut ou
détruites. (Effectuer une inspection physique).
− S’assurer par la revue des immobilisations totalement amorties
et encore en service que les taux d’amortissement utilisés ne sont
pas inadaptés ou incorrects.

2- Validation les immobilisations et les


amortissements
 Valider les acquisitions au moyen des pièces
justificatives
Pour s’assurer que les objectifs d’audit sont atteints avec un
degré d’assurance satisfaisant, il faut tout d’abord sélectionner
les principales acquisitions afin d’obtenir un scope qui
correspond au niveau de confiance accordé aux contrôles. Puis, il
faudra effectuer les procédures suivantes sur l’échantillon retenu:

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 31
− Examiner les pièces justificatives (facture, contrat d’achat, titre
de propriété, contrat de construction,...); (existence et séparation
des exercices.)
− Vérifier que les acquisitions sont comptabilisées pour leur
valeur exacte (exactitude).
− S’assurer que les acquisitions sont autorisées et approuvées
(existence).
 Valider les sorties d’immobilisations au moyen des
pièces justificatives
Obtenir un état récapitulatif des sorties d’immobilisations
rapproché du compte de résultat (produits, charges) et s’assurer
que les objectifs d’audit sont atteints avec un degré d’assurance
satisfaisant, sélectionner les principales cessions afin d’obtenir
un scope qui correspond au niveau de confiance accordé aux
contrôles. Sur l’échantillon retenu, il faut:
− Examiner les pièces justificatives (facture de vente, autorisation
de retrait préalable, procès verbal de mise au rebut, ...) (existence
et séparation des exercices).
− Valider l’amortissement cumulé (exactitude).
− Rapprocher les valeurs nettes des immobilisations cédées avec
le compte de résultat (exactitude).
− Vérifier le prix de cession, sa comptabilisation en compte de
résultat et le pointer aux règlements (exactitude). Valider alors les
plus ou moins values réalisées.
− S’assurer que les cessions et mises au rebut sont autorisées et
approuvées.
 Tester l’existence physique des immobilisations
Valider, en fonction du seuil de signification retenu et des risques
inhérents relevés, l’existence des immobilisations par les
procédures suivantes:
− Prendre connaissance des procédures de contrôle interne du
client visant à s’assurer de l’existence des immobilisations
− Examiner, dans le cas où elles existent, les procédures
d’inventaire physique du client et valider le rapprochement de
l’inventaire au fichier des immobilisations,
− Vérifier l’existence physique des principales immobilisations et
s’assurer qu’elles sont utilisées par la société.
 Vérifier que les immobilisations corporelles sont la
propriété du client

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 32
Vérifier, dans la limite de la matérialité retenue et des risques
inhérents relevés, que les objectifs d’existence et de droits et
obligations des immobilisations sont atteints en examinant
les titres de propriété, les documents d’enregistrement, etc..
Si des documents sont détenus par des tiers (institution
financière), effectuer une circularisation afin de s’assurer que les
immobilisations sont bien la propriété du client et qu’elles ne sont
pas données en sûreté pour le compte de tiers ou pour garantir
des dettes du client.
 Vérifier le détail du calcul des amortissements
Pour s’assurer que l’objectif d’exactitude est atteint, effectuer les
travaux suivants en obtenant un scope qui correspond au niveau
de confiance accordé aux contrôles
− S’assurer que les durées d’amortissement appliquées sont
raisonnables ;
− Valider les dotations aux amortissements de l’exercice soit en
appliquant un taux estimé sur les principales catégories
d’immobilisations soit en vérifiant par sondage le calcul de la
dotation d’amortissement d’immobilisations prises
individuellement ;
− Comparer les résultats obtenus aux dotations enregistrées et
justifier les écarts importants.
On peut également valider les amortissements par test de
cohérence, lorsque le niveau de confiance accordé est élevé, en
examinant les résultats de la revue analytique et des tests sur les
procédures de contrôle. Lorsque ces résultats ne sont pas
concluants, il faut valider la vraisemblance de la dotation aux
amortissements de l’exercice soit en appliquant un taux estimé
sur les principales catégories d’immobilisations soit en vérifiant
par sondage le calcul de la dotation aux amortissements de
certaines immobilisations prises individuellement. Et enfin il faut
justifier les écarts importants.
 S’interroger sur la valeur d’inventaire des
immobilisations corporelles
Il faut ainsi déterminer s’il est nécessaire d’ajuster la valeur nette
comptable de certaines immobilisations afin de tenir compte de la
valeur de remplacement inférieure à la valeur nette comptable,
des changements dans l’activité économique du client, de la
dévaluation externe des immobilisations, d’une mise en vente de

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 33
l’immobilisation, etc. Et s’il est nécessaire, il faudrait
comptabiliser les ajustements
 Valider la méthode de valorisation des immobilisations
Pour valider la valorisation des immobilisations, il faut s’assurer
que:
− La valorisation ait été réalisée par une méthode extérieure à
l’entreprise ou par une méthode développée en interne : revoir la
valorisation en prenant connaissance de la méthode utilisée et en
la documentant. Apprécier alors son caractère approprié.
− La comptabilisation des immobilisations corporelles,
amortissement et dépréciation exceptionnelle sont réalisés selon
la méthode adoptée.
− La nécessité de faire appel à un expert pour déterminer la
valeur de réalisation de certaines immobilisations est évaluer
Et enfin, il faut examiner les immobilisations corporelles à
caractère spécifique.
 Examiner les contrats de location des immobilisations et
les contrats de crédit-bail
En effet, il faudrait valider, en fonction du seuil de signification
retenu et des risques inhérents relevés, la comptabilisation des
contrats de location et de crédit-bail en effectuant les procédures
suivantes:
− S’assurer que tous les contrats de locations et de crédit-bail ont
été identifiés au cours de l’audit et mettre à jour les informations.
− Déterminer l’effet sur les comptes de la société de toute clause
importante des contrats et la validité des principes comptables
adoptés.
− Pour les contrats de crédit-bail, obtenir les informations à
mentionner dans les notes aux états financiers.

Identifier les transferts inter- sites et intra-groupe


− Identifier les transferts d’immobilisations inter-sites et intra-
groupe réalisés durant l’exercice.
− Vérifier s’il y a eu des plus ou moins-values réalisées au cours
de ces transferts et ajuster les comptes en conséquence.
− S’assurer que les transferts intra-groupe sont correctement
identifiés à des fins de consolidation.
 Valider la production immobilisée

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 34
Pour s’assurer que les objectifs d’audit sont atteints avec un
degré d’assurance satisfaisant, sélectionner les productions
d’immobilisations avec un scope correspondant au niveau de
confiance accordé aux contrôles
− Examiner les contrats de production d’immobilisations et, si
nécessaire, vérifier l’existence physique du site de production
− Apprécier la validité des coûts capitalisés et plus
particulièrement les charges de structure et autres coûts
indirects.
− Justifier les principales productions d’immobilisation.
− S’assurer que les intérêts sont correctement capitalisés.
− Tester les dotations aux amortissements pratiqués pour les
projets achevés durant l’exercice.
 Identifier les immobilisations faisant objet de garantie
ou louées à des tiers
• Identifier les immobilisations faisant l’objet de garantie ou
louées à des tiers
• Examiner les documents justificatifs tels que les contrats, ou
tout autre document justificatif
• S’assurer que la présentation et les notes aux états financiers
sont exactes.
 Valider les subventions d’investissements
Il faut effectuer les travaux suivants afin de valider les
subventions d’investissements reçues ou à recevoir en:
− Les pointant avec des documents justificatifs et plus
précisément aux avis de paiement.
− S’assurant que la comptabilisation des subventions
d’investissements ainsi que leurs amortissements est en accord
avec les principes comptables.
− S’assurant que les informations à mentionner dans les états
financiers sont collectées.
Cette étape de travail doit être réalisée en liaison avec la section
relative aux capitaux propres.

Revoir l’information de gestion


• Revoir les documents de gestion dont disposent les dirigeants,
documents qui peuvent indiquer que les objectifs d’exhaustivité,
d’exactitude, d’existence ont été atteints durant la période

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 35
• Effectuer une revue analytique de ces documents, si cela est
utile,
• Rapprocher cette étape de travail avec l’étape de la revue
analytique détaillée.

Conclusion :
Ces travaux étant effectués, tous ou en partie, en fonction du
degré de confiance de l’auditeur vis à vis des états de synthèse de
l’entreprise auditée, ce dernier peut émettre son opinion sur ce
module. Il se doit cependant de noter toutes les imperfections ou
les anomalies rencontrées durant son processus de contrôle.
Des discussions sont alors engagées avec la Direction afin
d’apporter des preuves et expliquer au mieux les points relevés.
Pour avoir une idée plus opérationnelle sur les travaux et les
processus suivis dans l’audit financier du module
immobilisations, nous allons illustrer tout ce qui a été rapporté
dans cette première partie par un cas pratique.

PARTIE II : Retraitements des immobilisations


corporelles selon les normes IAS – IFRS
I- Le passage aux normes IAS-IFRS : une conception nouvelle
de l’information financière
1. Principes fondateurs des normes IAS/IFRS

Les normes comptables internationales IAS/IFRS se fondent sur une


philosophie propre. Elles introduisent un véritable changement d’esprit par
rapport à la tradition comptable nationale. Ses principes sont les suivants :

 Importance privilégiée des investisseurs comme destinataires de


la comptabilité
L’IASB est un organisme privé, indépendant des pouvoirs publics, mais dont
les principaux interlocuteurs sont, outre les organismes professionnels et les
grands cabinets d’audit, les principaux régulateurs boursiers (la SEC
américaine, la FSA britannique, l’AMF française...) regroupés au sein de
l’OICV. C’est ainsi que l’IASB ne cache pas que parmi les différents
destinataires potentiels de la comptabilité, il privilégie les actionnaires : «
Comme les investisseurs sont les apporteurs de capitaux à risque de
l’entreprise, la fourniture d’états financiers qui répondent à leurs besoins
répondra également à la plupart des besoins des autres utilisateurs
susceptibles d’être satisfaits par des états financiers » (§ 10 du cadre
conceptuel précisant les principes du référentiel IAS). Cette optique conduit

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 36
notamment les IAS/IFRS à intégrer dans le bilan certains éléments du hors
bilan actuel (produits dérivés par exemple) et à renforcer les obligations des
entreprises en matière de communication financière. Les trois principes
suivants peuvent également se lire comme la mise en œuvre de cette
considération privilégiée accordée à l’information des investisseurs.
 Prééminence de la réalité économique sur la forme juridique
(‘substance over form’)
Alors que le droit comptable marocain s’appuie généralement sur la forme
d’une opération pour en déterminer l’intégration dans les comptes, les
IAS/IFRS entendent passer au-delà des apparences juridiques et
retranscrire la réalité économique sous-jacente. C’est ainsi que certains
actifs titrisés ou logés dans des véhicules ad hoc juridiquement séparés de
l’entreprise doivent selon les cas être réintégrés au bilan, ou que les actifs
faisant l’objet d’un crédit-bail (donc n’appartenant juridiquement pas à
l’entreprise) doivent être retraités comme s’ils avaient été financés par
emprunt.
 Coût historique et juste valeur
Le principe de la comptabilisation des éléments du bilan au coût historique,
sur lequel la comptabilité marocaine se fonde traditionnellement, laisse place
dans le référentiel IAS/IFRS au
 principe de juste valeur (‘fair value’)
C’est dans une large mesure la conséquence du‘substance over form’ : avec le
temps, le coût historique (diminué des amortissements) peut différer
sensiblement de la valeur d’usage et/ou de cession d’un bien. Un reflet fidèle
de la réalité économique obligerait à évaluer les actifs et les passifs à leur
‘juste valeur’, c’est-à dire à leur valeur normale de marché, celle-ci pouvant
dans certains cas être évaluée à partir de modèles économétriques ou de la
valeur actualisée des flux futurs de trésorerie que le bien est susceptible de
générer. Tant en raison de difficultés pratiques que parce que ce projet a
suscité de vives critiques, ce principe n’est toutefois pas appliqué à tous les
actifs et passifs des entreprises (l’IASB ne semble plus suivre la voie de la
‘full fair value’). Il se traduit néanmoins, par exemple, par l’inscription, en
contrepartie du compte de résultat, des plus ou moins values latentes liées
aux titres de participation ou à des créances ou dettes libellées en devises. Il
implique également de procéder à des tests de dépréciation pour réévaluer
régulièrement la valeur des immobilisations corporelles.
 Primauté du bilan sur le compte de résultat
Le référentiel IAS/IFRS s’appuie prioritairement sur une définition des actifs
et des passifs.
Dès lors, un produit est conçu comme un accroissement d’actif (ou une
réduction de passif), une charge comme une réduction d’actif (ou un
accroissement de passif), et le résultat se mesure comme l’évolution des
capitaux propres constatée entre la clôture et l’ouverture (hors opérations
avec les actionnaires).
2. Le Maroc face à l’internationalisation des normes comptables

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 37
Au Maroc, la population concernée par les normes comptables et financières
internationales s’est considérablement accrue ces deux dernières années. En
effet, à partir de 2005, les premières entreprises à avoir été éligibles aux
standards internationaux étaient les filiales de groupes européens cotés pour
leurs états de reporting. Dans la même foulée, certaines entités affiliées à
des groupes des pays du Golfe ont suivi du fait que bon nombre de ces pays
utilisent les normes IFRS. C’est le cas notamment des Emirats arabes unis,
du Koweït, de l’Arabie Saoudite. Sur le plan national, le Conseil
déontologique des valeurs mobilières (CDVM) a donné l’option aux groupes
marocains cotés de présenter leurs comptes consolidés en normes IFRS.
Toutefois, compte tenu l’ampleur des projets de conversion, ces sociétés ont
été autorisées à effectuer un passage progressif aux nouvelles normes pour
aboutir à une première publication en IFRS en 2007. Enfin, les banques
présenteront leurs comptes consolidés en IFRS à partir de 2008.
 IFRS et PME marocaines
Deux ans après l’application des normes comptables et financières IFRS
pour les comptes consolidés des groupes cotés en Europe, le normalisateur
international (IASB, International accounting standard board) planche sur
un référentiel simplifié destiné aux petites et moyennes entreprises. En effet,
le think-tank dont la mission est de produire des normes et d’harmoniser le
langage comptable à l’échelle internationale achève actuellement un
exposé-sondage dont les conclusions serviront à affiner le schéma du corpus
des IFRS pour les PME. Ces standards assouplis concernent les entités
n’ayant pas d’intérêt public (non cotées) mais leur adoption relève du ressort
des Etats, de même que la fixation des critères de définition d’une PME.
Selon l’IASB, la PME-cible est une en té non cotée en Bourse employant
jusqu’à 50 salariés.
Pour le normalisateur international, une norme spécifique aux PME
présenterait l’intérêt de constituer un référentiel de qualité adapté à ces
entreprises pour répondre aux besoins des utilisateurs de leurs états
financiers -actionnaires, fonds d’investissements, bailleurs de fonds, etc.
L’intérêt d’une telle norme est également de réduire la quantité des
informations à fournir afin d’encourager ces entreprises à adopter les
standards internationaux. Enfin, cette norme constituerait une sorte d’étape
pour les PME souhaitant faire appel à l’épargne publique en leur permettant
de passer progressivement aux « full » IFRS. Quant à la «contagion» aux
comptes sociaux, elle est étroitement liée aux législations nationales.
Chaque Etat décidera ou non d’adopter ces standards.
L’exposé-sondage du régulateur international -IASB- sur les IFRS dédiées
aux PME tend à simplifier certains traitements comptables, en prévoyant la
méthode du coût pour l’actif immobilisé (immobilisations corporelles,
incorporelles et immeubles de placement), l’évaluation à la juste valeur étant
seulement optionnelle.
 IFRS et doctrine fiscale marocaine
Il y a une tendance à penser que les normes IFRS sont en totale
contradiction avec la doctrine fiscale marocaine or il y a un certain nombre
Audit des immobilisations corporelles
LABDAOUI Zohra Page 38
de points où l’on peut trouver des convergences importantes. Par ailleurs, il
existe évidemment des distorsions entre les deux logiques. Les IFRS sont
résolument tournées vers une logique économique et privilégient la réalité
sur la forme, alors que la doctrine fiscale exige assez souvent un formalisme
strict pour la déductibilité des charges notamment. Quant à la manière avec
laquelle on peut se comporter face à ces divergences, deux scénarios peuvent
être envisagés.
Le premier consiste à laisser les choses en l’état. En d’autres termes, il y
aura deux comptabilités : l’une destinée aux marchés (investisseurs,
analystes, bailleurs de fonds, etc.), qui adoptera le référentiel international;
et l’autre, destinée à l’administration pour le calcul et la collecte de l’impôt.
Cette solution a été adoptée par plusieurs pays avec l’inconvénient d’alourdir
les doubles traitements au niveau des entreprises et la crainte de créer des
confusions pour les lecteurs des états financiers qui ne comprendraient pas
toujours les écarts existant entre les deux référentiels.
La seconde approche consiste à faire converger progressivement le référentiel
national vers les normes IFRS. C’est la solution adoptée par la France, par
exemple, qui, depuis quelques années, a amendé son plan comptable dans le
sens des IFRS. C’est un processus qui nécessite l’adhésion de l’ensemble des
intéressés -législateur, Administration fiscale, experts-comptables,
représentants des entreprises, etc. C’est un processus qui peut s’avérer
assez long, du fait de la nécessité de l’adhésion de toutes les parties
prenantes, mais devrait aboutir in fine à l’amélioration de la qualité du
référentiel national.

 IFRS et les banques


L’entrée en vigueur au Maroc des normes IFRS pour les comptes consolidés
des banques impose une mise à niveau de l’historique car le référentiel exige
un exercice de comparaison.
Pour présenter leurs comptes consolidés, les établissements financiers sont
dans l’obligation de présenter un bilan d’ouverture au 1er janvier 2007,
l’exercice doit être ensuite libellé en IFRS afin de pouvoir enregistrer les
impacts dans le compte de résultat et non pas au niveau des capitaux
propres.
Les banques sont aujourd’hui les seules entités du Maroc à devoir se
conformer aux normes internationales, selon les directives de Bank Al
Maghrib. La plupart d’entre elles sont avancées dans le processus de
conversion. Les filiales de groupes européens, elles, se sont d’ores et déjà
mises au diapason depuis 2005, date d’entrée en vigueur des normes en
Europe. D’autres en sont au stade du diagnostic de divergences entre le plan
comptable des établissements de crédit (PCEC) et les IFRS. Etape
indispensable dans le processus de migration. Vient ensuite la phase
d’évaluation des premiers impacts sur les comptes pour se faire une idée
globale, sachant que l’impact définitif sera établi lors de la phase de mise en
œuvre des normes, qui est la dernière. Le processus de migration des

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 39
comptes vers les standards IFRS est une tâche longue et ardue. Aujourd’hui,
le passage aux IFRS demande 18 à 24 mois.

II- Les normes IAS-IFRS relatives aux immobilisations


corporelles
1. Dispositions des normes comptables Marocaines (CGNC) en
matière d’immobilisations corporelles
A-Définition
Les immobilisations comprennent tous les biens et valeurs
destinés à rester durablement sous la même forme dans
l’entreprise. Les immobilisations corporelles, même entièrement
amorties, demeurent inscrites au bilan tant qu’elles subsistent
dans l’entreprise.
B- Valeur D'entrée des immobilisations corporelles
Cas général :
Les immobilisations incorporelles et corporelles sont inscrites au
bilan à :
- leur coût d'acquisition pour les immobilisations acquises à titre
onéreux ;
- leur coût de production pour celles qui sont produites par
l'entreprise pour elle-même.
1. Le coût d'acquisition
Le coût d'acquisition est formé :
a) du prix d'achat augmenté des droits de douane et autres
impôts et taxes non récupérables et diminué des réductions
commerciales obtenues et des taxes légalement récupérables ;
b) des charges accessoires d'achat y afférentes, tels que les
transports, frais de transit, frais de réception, assurances -
transport ... à l'exclusion des taxes légalement récupérables, et
des droits de mutation, honoraires, commissions et frais d’actes
(inscrits en " charges à répartir sur plusieurs exercices ", et
amortis sur cinq exercices au maximum).
c) des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le
bien, en état d'utilisation à l'exclusion des frais d'essais et de
mise au point qui sont à classer dans les charges de l'exercice ou,
le cas échéant, susceptibles d'être répartis sur plusieurs
exercices.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 40
Remarque : Les frais généraux et les charges financières engagés
pour l'acquisition d'immobilisations sont exclus du coût
d'acquisition de ces immobilisations.

2. Le coût de production
Le coût de production des immobilisations est formé de la somme
:
a) du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées
pour la production de l’élément ;
b) des charges directes de production tels les charges de
personnel, les services extérieurs, les amortissements ;
c) des charges indirectes de production dans la mesure où elles
peuvent être raisonnablement rattachées à la production de
l’immobilisation.
Toutefois, ce coût de production réel et complet ne comprend pas,
sauf conditions spécifiques de l'activité à justifier dans l’ETIC :
- les frais d'administration générale de l'entreprise ;
- les frais de stockage ;
- les frais de recherche et développement ;
- les charges financières.
Néanmoins le coût de production des immobilisations peut
comprendre le montant des intérêts relatifs aux dettes
contractées pour le financement de cette production depuis le "
préfinancement " spécifique jusqu'à la date normale d'achèvement
de l'immobilisation ou de sa mise en service si elle est
exceptionnellement antérieure à cette date.
Cas particuliers :
1. Immobilisations acquises par voie d'échange
Les immobilisations sont comptabilisées à la valeur actuelle du
bien cédé, présumée égale à celle du bien acquis. Toutefois
lorsque l'une de ces deux valeurs actuelles est difficilement
déterminable (exemple : valeur actuelle d'une " servitude "
foncière), est retenue comme valeur d'entrée la valeur actuelle
dont l'estimation est la plus sûre.
2. Immobilisations acquises à titre gratuit
La valeur d'entrée est égale à la valeur actuelle, " valeur estimée
" à la date de l'entrée en fonction du marché et de l'utilité
économique du bien pour l'entreprise.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 41
3. Immobilisations acquises à titre d'apport
La valeur d'entrée est égale au montant stipulé dans l'acte
d'apport.
4. Immobilisations acquises au moyen de subventions
d'investissement
Ces Immobilisations sont à enregistrer à leur coût d'acquisition
ou à leur coût de production, sans déduction de la subvention
(portée au passif du bilan dans la rubrique " capitaux propres
assimilés ").
5. Immobilisations obtenues en " crédit-bail "
Ces biens n'entrant pas dans le patrimoine de l'entreprise ne
peuvent figurer à l'actif de son bilan aussi longtemps que n'est
pas levée " l'option d'achat ". En cas de levée de cette option, le
bien est inscrit en " immobilisations " pour le prix résiduel fixé
dans le contrat.

6. Ensembles immobiliers
La valeur d'entrée d'un ensemble immobilier, tel un terrain
construit ou un immeuble acheté, doit être ventilés entre ses
deux éléments constitutifs :
- La valeur d'entrée du terrain ;
- La valeur d'entrée de la construction.
7. Immobilisations acquises conjointement ou produites
conjointement
La valeur d'entrée de ces immobilisations est déterminée à partir
de leur coût global d'achat ou de production, proportionnellement
à la valeur relative qui peut être attachée à chacune de ces
immobilisations dès qu'elles peuvent être individualisées.
C- Catégories des immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont divisées en plusieurs
catégories et se présentent comme suit :
• Les terrains:
Ils se repartissent en terrains nus, terrains aménagés, terrains
bâtis, ou de gisement ou encore les agencements et
aménagements et les autres terrains.
Les terrains qui, par nature et sauf les cas exceptionnels
(carrières, gisement, sablières exploitées) ne se dépréciant pas par
le temps ou par l’usage, ne peuvent pas faire l’objet

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 42
d’amortissement, mais ils peuvent faire l’objet de provision pour
dépréciation en cas de dépréciation.

Par contre, leurs aménagements doivent donner lieu à un


amortissement dès lors que les dits aménagements ont, en raison
de l’importance des travaux effectués, le caractère de véritables
installations et se déprécient avec le temps et par l’usage.
Les frais d’acquisitions des terrains (droits d’enregistrement,
droits de conservation foncière, honoraires et frais d’actes) sont à
enregistrer en immobilisation en non-valeur, avec amortissement
à 100% la première année ou étalé sur une durée maximale de 5
années.
• Les constructions :
Elles comprennent les bâtiments, constructions sur terrains
d’autrui, ouvrages d’infrastructure, agencements et
aménagements des constructions et autres constructions.
Ces constructions sont amorties fiscalement selon différents taux
dont :
-4% pour les bâtiments à usage administra f ou d’habita on
-5% pour les bâtiments à usage industriel
-10% pour les constructions légères
-10% pour les agencements et aménagements des constructions.
Ces taux sont donnés à titre indicatif et l’entreprise peut, si ses
conditions d’exploitation le justifient, adopter des taux différents
de ceux signalés ci dessus, à condition d’en justifier, évidemment,
le bien fondé de cette utilisation.
• Installations techniques, matériel et outillage :
Ce poste comprend les installations techniques, matériel et
outillage, les emballages récupérables identifiables et les autres
ITMO.
• Matériel de transport:
Il comprend les véhicules et appareils servant au transport des
personnes, des marchandises, des matières premières et des
produits sous quelque forme que ce soit.
• Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers :
Ce poste comprend : le mobilier de bureau, le matériel de bureau,
matériel informatique, agencements, installations et
aménagements divers, et autres mobilier matériel de bureau et
aménagements divers.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 43
• Autres immobilisations corporelles :
Ce compte est à utiliser lorsque les spécificités des
immobilisations corporelles ne permettent pas leur inscription
dans les autres comptes d’immobilisations (animaux, arbres…).
• Immobilisations en cours :
Elles sont constituées par des immobilisations non achevées à la
clôture de l’exercice ou pour lesquelles des acomptes ou avances
ont été versés.
Du point de vue de leur origine, les immobilisations corporelles en
cours peuvent se scinder en deux groupes :
-immobilisations créées par les moyens propres de l’entreprise
-immobilisations qui résultent des travaux de plus ou moins
longue durée, confiées à des tiers.
Dès l’achèvement ou la réception des immobilisations concernées,
le compte « immobilisations corporelles en cours » est soldé par le
débit du compte approprié.
D- Amortissement des immobilisations corporelles
L’amortissement des immobilisations peut être défini comme
étant « la constatation comptable d’un amoindrissement de la
valeur d’un élément d’actif immobilisé résultant de l’usage, du
temps, de changement technique ou de toute autre cause à
condition que la dépréciation soit irréversible ».
1. Immobilisations amortissables
Ce sont celles dont le potentiel de services attendu s'amoindrit
normalement avec le temps en raison:
- de phénomène d'usure ou de désuétude ;
- d'inadaptation aux conditions changeantes de la technique ou
de l'économie (obsolescence) ;
- de toute autre cause.
Ces amoindrissements de potentiel, de caractère prévisible et
définitif ont pour conséquence la constatation d'une réduction
progressive de la valeur de l'immobilisation, tout au long de son
utilisation, jusqu'à une "valeur résiduelle" souvent très faible,
voire nulle, à la fin de la durée d'utilisation de l’immobilisation.

2. Durée d’amortissement des immobilisations corporelles


L'amortissement est la répartition de la différence entre la valeur
d'entrée et la valeur résiduelle, (ou montant " amortissable " sur
la durée d'utilisation de l’immobilisation.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 44
Cette durée d'utilisation prévisionnelle peut être :
- Soit la " durée de vie " probable de l’immobilisation, laquelle est
appréciée en fonction de facteurs physiques (usure ...) ou
économiques (obsolescence, marché ...) qui la conditionnent. A la
fin de la " durée de vie ", la valeur résiduelle prévisionnelle est
généralement à considérer comme nulle ; le montant amortissable
est alors égal à la valeur d'entrée ;
- Soit une " durée d'utilisation " propre à l'entreprise, inférieure à
la durée de vie, et choisie en fonction de sa politique ou de sa
stratégie (renouvellement systématique au bout de n années ...),
ou d'autres facteurs (exemple : limites juridiques légales ou
contractuelles d'utilisation ...)
En principe la durée d’amortissement est déterminée par les
dirigeants, en outre il existe des durées généralement admises
dont :
 Terrains : 0 à 5 ans
 Constructions : 20 ans
 Bâtiments : 20 ans
 Logement du personnel : 25 ans
 Voles de terre et de fer : 20 ans
 Matériel roulant : 5ans
 Mobilier de bureau : 4 à 10 ans
 Matériel : 4 à 10 ans
L’amortissement commence en principe à compter de la date de
mise en service du bien (prorata temporis), et cette date est peut
être déterminée à partir des éléments suivants :
- procès verbal de mise en service
- production de la première série économique, pour les
immobilisations produites.
L’amortissement est calculé jusqu'à la date de sortie du
patrimoine de l’immobilisation dans la limite de la valeur
d'entrée ;

En cas de sortie de l’immobilisation en cours d'exercice, il y a lieu


de comptabiliser l’amortissement couru depuis le début de
l’exercice jusqu'à la date de sortie du bilan, pour déterminer la
valeur nette d'amortissements de l’immobilisation à cette date.
3. Plan d'amortissement

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 45
La répartition systématique du montant amortissable sur chaque
exercice pendant la durée d'utilisation du bien constitue le " plan
d'amortissement " de l immobilisation. Ce plan prend la forme
d'un tableau préétabli faisant apparaître le montant des
amortissements successifs, leur cumul à la fin de chaque exercice
ainsi que la " valeur nette d'amortissements " en résultant.
Le mode de répartition de l'amortissement sur les différents
exercices doit être choisi sur la base de considérations
essentiellement économiques : il peut conduire à des
amortissements annuels constants (méthode de l’amortissement
linéaire), dégressifs ou plus exceptionnellement progressifs.
Lorsque le cumul des amortissements est égal à la valeur
d'entrée, le calcul est arrêté, et le bien figure au bilan pour une
valeur nette d'amortissements nulle et y reste inscrit aussi
longtemps qu'il n'est pas cédé ou retiré du patrimoine.

Cas particulier : Amortissements dérogatoires


Devant être justifié exclusivement par des considérations d'ordre
économique, l'amortissement comptable ne coïncide pas
nécessairement avec l'amortissement fiscalement ou
réglementairement autorisé :
- lorsque l’amortissement fiscal est inférieur à l’amortissement
comptable, ce dernier est maintenu en écritures, la différence
faisant l'objet d'une " réintégration " fiscale extra comptable ;
- lorsque l’amortissement fiscal, supérieur à l’amortissement
comptable, doit être, en vertu des textes législatifs ou
réglementaires, enregistré dans les écritures comptables (et non
simplement déduit de façon extra comptable), il y a lieu de porter
dans les " provisions réglementées " l’excédent de l’amortissement
fiscal sur l’amortissement comptable dénommé " amortissement
dérogatoire ".
Cette règle n'est toutefois à appliquer que si le montant des
amortissements dérogatoires est significatif dans les états de
synthèse, eu égard à l’objectif d'obtention d'une " image fidèle ".

4. La valeur nette comptable des immobilisations corporelles

La valeur nette comptable d’une immobilisation est :

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 46
- soit la valeur d’entrée pour les immobilisations non
amortissables
- soit la valeur nette d’amortissements pour les biens
amortissables
En vertu du principe du coût historique et du principe de
prudence, les plus values latentes existantes entre la valeur
actuelle et la valeur d’entrée, ne sont pas comptabilisées car non
réalisées, sauf en cas de réévaluation des immobilisations.
Les moins-values latentes sur immobilisations, si elles sont d'un
montant relatif notable, donnent lieu à constatation de "
provisions, pour dépréciation", ou, dans le cas exceptionnel où
elles présenteraient un caractère définitif, " d'amortissements
exceptionnels ".

2. Dispositions des normes comptables IAS-IFRS relatives aux


immobilisations corporelles (IAS 16)

A. Objectif de la norme IAS 16

L’objectif de la présente norme consiste à prescrire le traitement


comptable pour les immobilisations corporelles de sorte que les
utilisateurs des états financiers puissent distinguer les
informations relatives aux investissements d’une entité dans ses
immobilisations corporelles et celles relatives aux variations de
cet investissement.

B. Version en vigueur

La première version de l’IAS 16 remontait à 1982 et était


applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 1983.
Le deuxième texte a été adopté dans sa version de base en1993
avec application aux exercices ouverts à compter du 1er janvier
1995, puis révisé en 1998 avec application aux exercices ouverts
à compter du 1èr janvier 1999. La présente norme en vigueur
révisée, annule et remplace IAS (1998). Elle doit être appliquée
pour les périodes annuelles ouvertes à compter du 1èr janvier
2005.

C. Philosophie
Audit des immobilisations corporelles
LABDAOUI Zohra Page 47
La norme couvre les différents aspects de la comptabilisation et
de l’évaluation des immobilisations corporelles d’exploitation sur
leur durée de vie. Les deux apports majeurs de cette norme
consistent dans le faite qu’elle impose de traiter les composantes
d’un actif comme des éléments séparés s’ils ont des durées
d’utilité différentes et permet de procéder à la réévaluation des
immobilisations corporelles comme méthode alternative à
l’évaluation au coût historique.

D. Champs d’application

La présente norme doit être appliquée pour la comptabilisation


des immobilisations corporelles, sauf lorsqu’une autre norme
impose ou autorise un traitement comptable différent. La norme
IAS 16 s’applique à toutes les immobilisations corporelles
d’exploita on à l’exception des éléments suivants:
 Les immobilisations corporelles classifiées comme détenues
en vue de la vente ;
 Aux actifs biologiques en rapport avec l’activité agricole – IAS
41 « agriculture » ;
 Aux droits miniers et à réserves minérales telles que le
pétrole, gaz naturel, et autres ressources similaires non
renouvelables « industries extractives ».
Toutefois, la norme s’applique aux immobilisations corporelles
utilisées pour développer ou maintenir les activités ou actifs visés
aux 2ème et 3ème tirets.

E. Comptabilisation des immobilisations corporelles


Les questions fondamentales concernant la comptabilisation des
immobilisations corporelles portent sur la comptabilisation des
actifs, la détermination de leur valeur comptable ainsi que les
dotations aux amortissements et des pertes de valeur
correspondantes.
a. Critères de comptabilisation
Les immobilisations corporelles sont des actifs corporels :
- Détenus par une entité soit pour être utilisés sur plus d’un
exercice,
Audit des immobilisations corporelles
LABDAOUI Zohra Page 48
- Soit dans la production ou la fourniture de biens et de services,
- Soit pour être loués à des tiers, ou encore à des fins
administratives.
Le coût d’une immobilisation corporelle doit être comptabilisé en
tant qu’actif si, et seulement si :
- Il est probable que les avantages économiques futurs associés à
cet élément iront à l’entité ; et
- Le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable
b. Evaluation lors de la comptabilisation
Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions de
comptabilisation en tant qu’actif doit être évaluée à son coût.
1. Eléments du coût
Le coût d’une immobilisation corporelle comprend :
- Son prix d’achat, y compris les droits de douane et les taxes
non remboursables, après déduction des remises et rabais
commerciaux
- Tout coût directement attribuable au transfert de l’actif
jusqu’à son lieu d’exploitation et à sa mise en état pour permettre
son exploitation de la manière prévue par la direction
- L’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement et à
l’enlèvement de l’immobilisation et à la remise en état du site sur
lequel elle est située, obligation qu’une entité encourt soit du fait
de l’acquisition de l’immobilisation corporelle, soit du fait de son
utilisation pendant une durée spécifique à des fins autres que la
production de stocks au cours de cette période.

Exemples de frais directement attribuables :


- Les coûts des avantages du personnel (tels que définis dans IAS
19)
- Les frais de préparation du site
- Les frais de livraison et de manutention initiaux
- Les frais d’installation et de montage
- Les coûts des tests de bon fonctionnement de l’immobilisation
corporelle
- Les honoraires de professionnels

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 49
2. Evaluation du coût
Le coût d’une immobilisation corporelle est le prix comptant
équivalent à la date de comptabilisation. Si le règlement est
différé au-delà des conditions habituelles de crédit, la différence
entre le prix comptant équivalent et le total des règlements est
comptabilisée en charges financières sur la période de crédit, à
moins qu’elle ne soit incorporée dans le coût de l’actif.
3. Coûts initiaux
Des immobilisations corporelles peuvent être acquises pour des
raisons de sécurité ou pour des raisons liées à l’environnement.
L’acquisition de telles immobilisations corporelles, tout en
n’augmentant pas directement les avantages économiques futurs
se rattachant à une immobilisation corporelle donnée, peut se
révéler nécessaire pour que l’entité puisse obtenir les avantages
économiques futurs de ses autres actifs. Ces immobilisations
corporelles remplissent les conditions de comptabilisation en tant
qu’actifs parce qu’elles permettent à l’entité d’obtenir des
avantages économiques futurs des actifs liés supérieurs à ceux
que l’entité aurait pu obtenir si elles n’avaient pas été acquises.
Exemple : Un fabricant de produits chimiques peut installer de
nouveaux processus de manipulation de produits chimiques afin
de se conformer à des dispositions environnementales sur la
production et le stockage de produits chimiques dangereux : les
améliorations d’installations correspondantes sont comptabilisées
en tant qu’actifs car, sans elles, l’entité n’est pas en mesure de
fabriquer et de vendre des produits chimiques.
4. Coûts ultérieurs
Selon le principe de comptabilisation énoncé précédemment, une
entité ne comptabilise pas, dans la valeur comptable d’une
immobilisation corporelle, les coûts d’entretien courant de
l’immobilisation. Au contraire, ces coûts sont comptabilisés dans
le résultat au moment où ils sont encourus. Les coûts d’entretien
courant sont essentiellement les coûts de main-d’œuvre et des
consommables, et peuvent inclure le coût de petites pièces.
L’objet de ces dépenses est souvent décrit comme la fonction de «
réparations et maintenance » de l’immobilisation corporelle.
c. Evaluation après comptabilisation
Une entité doit choisir pour méthode comptable soit le modèle du
coût, soit le modèle de la réévaluation; elle doit appliquer cette

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 50
méthode à l’ensemble d’une catégorie d’immobilisations
corporelles.
1. Modèle du coût
Après sa comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation
corporelle doit être comptabilisée à son coût diminué du cumul
des amortissements et du cumul des pertes de valeur.

2. Modèle de la réévaluation
Après sa comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation
corporelle dont la juste valeur peut être évaluée de manière fiable
doit être comptabilisée à son montant réévalué, à savoir sa juste
valeur à la date de la réévaluation, diminuée du cumul des
amortissements ultérieurs et du cumul de pertes de valeur
ultérieures. Les réévaluations doivent être effectuées avec une
régularité suffisante pour que la valeur comptable ne diffère pas
de façon significative de celle qui aurait été déterminée en
utilisant la juste valeur à la date de clôture.
Lorsqu’une immobilisation corporelle est réévaluée, toute la
catégorie des immobilisations corporelles dont fait partie cet actif
doit être réévalué.
Deux cas de figure peuvent se présenter :
- Lorsque la valeur comptable d’un actif est augmentée à la
suite d’une réévaluation, l’augmentation doit être créditée
directement en capitaux propres sous la rubrique écarts de
réévaluation. Toutefois, une réévaluation positive doit être
comptabilisée en résultat dans la mesure où elle compense une
réévaluation négative du même actif, précédemment
comptabilisée en résultat.
- Lorsqu’à la suite d’une réévaluation, la valeur comptable d’un
actif diminue, cette diminution doit être comptabilisée en
résultat. Toutefois, une réévaluation négative doit être
directement imputée en capitaux propres sous la rubrique écart
de réévaluation dans la mesure où l’écart de réévaluation
présente un solde créditeur pour ce même actif.

F. Amortissements des immobilisations corporelles

 Approche par composants:


Audit des immobilisations corporelles
LABDAOUI Zohra Page 51
Une immobilisation corporelle peut comporter plusieurs éléments
à durée de vie ou rythme d’amortissement dis ncts. Dans ce cas,
la norme IAS 16 impose de les comptabiliser de manière séparée,
de manière à pouvoir associer à chacun son plan
d’amortissement spécifique et les dépenses ultérieures
correspondantes.
Ainsi, chaque partie d’une immobilisation corporelle ayant un
coût significatif par rapport au coût total de l’élément doit être
amortie séparément.

 Montant amortissable et durée d’amortissement :


Le montant amortissable d’un actif doit être réparti
systématiquement sur sa durée d’utilité.
La valeur résiduelle et la durée d’utilité d’un actif doivent être
révisées au moins à chaque fin de période annuelle et, si les
attentes diffèrent par rapport aux estimations précédentes, les
changements doivent être comptabilisés comme un changement
d’estimation comptable.
 Mode d’amortissement
Le mode d’amortissement utilisé doit refléter le rythme selon
lequel l’entité s’attend à consommer les avantages économiques
futurs liés à l’actif.
Le mode d’amortissement appliqué à un actif doit être examiné au
moins à la fin de chaque période annuelle et, si le rythme attendu
de consommation des avantages économiques futurs de l’actif a
connu un changement important, le mode d’amortissement doit
être modifié pour refléter le nouveau rythme. Ce changement doit
être comptabilisé comme un changement d’estimation comptable.
Différents modes d’amortissement peuvent être utilisés pour
répartir de façon systématique le montant amortissable d’un actif
sur sa durée d’utilité. Ces modes incluent :
- Le mode linéaire : conduit à une charge constante sur la durée
d’utilité de l’actif si la valeur résiduelle de l’actif ne change pas.
- Le mode dégressif : conduit à une charge décroissante sur la
durée d’utilité de l’actif.
- Le mode des unités de production : donne lieu à une charge
basée sur l’utilisation ou la production prévue de l’actif.
L’entité sélectionne le mode qui reflète le plus étroitement le
rythme attendu de consommation des avantages économiques

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 52
futurs représentatifs de l’actif. Ce mode d’amortissement est
appliqué de manière cohérente d’une période à l’autre, sauf en
cas de changement du rythme attendu de consommation de ces
avantages économiques futurs.

 Dépréciation
Pour déterminer si une immobilisation corporelle est dépréciée,
une entité applique IAS 36 « Dépréciation d’actifs ». Cette norme
explique comment une entité revoit la valeur comptable de ses
actifs, comment elle détermine la valeur recouvrable d’un actif et
dans quel cas elle comptabilise ou reprend une perte de valeur.
Les indemnisations reçues de tiers relatives à des immobilisations
corporelles dépréciées, perdues ou abandonnées doivent être
incluses dans le compte de résultat lorsqu’elles deviennent
exigibles.

G. Décomptabilisation des immobilisations corporelles


La valeur comptable d’une immobilisation corporelle doit être
décomptabilisée :
a- Lors de sa sortie
b- Lorsqu’aucun avantage économique futur n’est attendu de
son utilisation ou de sa sortie
Le profit ou la perte résultant de la décomptabilisation d’une
immobilisation corporelle sera inclus dans le résultat lors de la
décomptabilisation de l’élément. Il est déterminé comme la
différence entre le produit net de la sortie, le cas échéant, et la
valeur comptable de l’immobilisation corporelle. Les profits ne
doivent pas être classés en produit des activités ordinaires.

Partie III : Etude d’un cas pratique


A - PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE X

• L’entreprise X a pour principales missions :

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 53
• La réalisation de toutes opérations matérielles de transports
routiers pour compte d’autrui de fonds, valeurs, métaux et
objets précieux, moyens de paiement de toute nature ;
• L’entreposage, la garde, le maniement, la reconnaissance, le
comptage, le traitement et le conditionnement de fonds,
valeurs, métaux et objets précieux, moyens de paiement de
toute nature ;
• La gestion des automates bancaires et le transfert électronique
de fonds, ainsi que toutes les opérations s’y rattachant ;
• La surveillance et le gardiennage de tous biens meubles et
immeubles ;
• L’activité de commissionnaire en transports routiers, aériens,
maritimes et fluviaux, de fonds, valeurs, métaux et objets
précieux ;
• L’activité de commissionnaire en douanes ;
• La participation directe ou indirecte à toutes opérations
commerciales ou industrielles pouvant être en relation avec les
objets ci-dessus, par la création de nouvelles sociétés, l’apport
en nature, la souscription ou l’achat d’actions, parts ou droits
dans d’autres sociétés ou par fusion, prise de participation ou
autrement ;
• L’importation de matériel se rattachant à l’objet ci-dessus ;
• L’ouverture d’agences à travers le Maroc.
Et généralement, toutes opérations industrielles, commerciales,
financières, mobilières et immobilières pouvant se rattacher
directement ou indirectement aux objets ci-dessus ou
susceptibles d’en faciliter l’application ou le développement.

B- AUDIT FINANCIER DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES DE


LA SOCIETE X

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 54
I. Orientation générale de la démarche d’audit des
immobilisations de la société X

L’auditeur doit adapter sa démarche à ces éléments. Sans


préjuger des adaptations qui seront rendues nécessaires par les
particularités de l’entreprise auditée, on peut dire que :
- s’agissant d’un premier audit, l’auditeur devra s’attacher à
vérifier l’ensemble des soldes des comptes d’immobilisations ;
- en revanche s’agissant d’audits successifs, l’auditeur, ayant déjà
examiné le solde au début de l’exercice, pourra se limiter à
l’examen des mouvements de l’exercice.

Dans ce cadre, les analyses du contrôle interne ne jouent qu’à


titre d’élément complémentaire permettant principalement à
l’auditeur de s’assurer de l’exhaustivité des enregistrements.

Pour atteindre ces objectifs, l’auditeur va successivement


procéder à :
 L’évaluation du contrôle interne afin d’obtenir l’assurance
que tous les mouvements concernant les immobilisations
ont été traduits dans les comptes (exhaustivité des
enregistrements).
 L’examen des comptes afin d’identifier les différents risques
pouvant exister :
- Non enregistrement de nouvelles acquisitions d’immobilisations
(acquisitions, constructions, améliorations)
- Non enregistrement de sorties d’immobilisations (cessions,
destructions, mises au rebut).
=> Ceci notamment à travers différents examens des dispositifs
de contrôle et différents tests

Afin de comprendre les procédures de traitement des données


relatif aux immobilisations, l’auditeur organise des entretiens
avec les directeurs et responsables concernées par la section qu’il
traite.
Pour la société X les procédures relatives aux mouvements des
immobilisations se présentent comme suite :
- Entrée des immobilisations :

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 55
Pour toute entrée d’immobilisation dans le patrimoine de
l’entreprise, cette dernière obéit à un certain nombre de règles :
• Vérifier la conformité de l’immobilisation reçue par rapport au
bon de commande :
• Récupérer les pièces justificatives relatives à la facture reçue :
• Contrôler la facture de l’immobilisation :
• Enregistrer la facture immobilisation dans un fichier de suivi
des factures en instance

 Informer les responsables concernés et classer la facture en


instance :
• Comptabiliser la facture d’acquisition de l’immobilisation
• Mentionner l’imputation comptable sur la facture et classer une
copie de facture
• Transmettre la facture fournisseur et les pièces justificatives au
responsable règlement fournisseurs
• Identifier les acquisitions prêtes à la mise en service :
• Récupérer les pièces justificatives de l’acquisition
d’immobilisation
• Créer une fiche d’immobilisation et la fiche d’opération
• Renseigner et viser la fiche immobilisation
• Compléter le renseignement et viser la fiche immobilisation
• Valider la fiche immobilisation
• Saisir la fiche d’immobilisation
• Comptabiliser l’acquisition d’immobilisation
• Archiver la fiche de l’immobilisation et les documents annexes

- Sortie des immobilisations :


• La fiche de sortie de l’immobilisation doit être approuvée par le
directeur général.
• La fiche de sortie d’immobilisation doit renseigner les
caractéristiques techniques ainsi que le numéro d’inventaire de
l’immobilisation.
• Le système de gestion des immobilisations doit être
systématiquement mis à jour après la sortie d’une
immobilisation.
• La sortie d’immobilisation doit faire l’objet d’une fiche comptable
d’opérations diverses.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 56
II. Tests réalisés
a) Tableau de mouvements des immobilisations corporelles
En vue de valider les valeurs brutes des immobilisations
corporelles à la clôture de l’exercice, un tableau des mouvements
détaillant, par catégories d’immobilisations, les soldes d’ouverture
et de clôture, les acquisitions, cessions de l’exercice, ainsi que les
amortissements cumulés d’ouverture, de clôture et enfin les
dotations et reprises relatives à l’exercice, de façon à vérifier la
formule suivante
Immobilisations corporelles brutes à l’ouverture
+Acquisitions de l’exercice –Cessions de l’exercice =
Immobilisations corporelles brutes à la clôture.
Ensuite, il faut :
- Vérifier l’exactitude arithmétique des soldes.
- Pointer le solde des immobilisations corporelles brutes à
l’ouverture aux papiers de travail de l’exercice précédent
- Pointer le solde des acquisitions et cession de l’exercice clos et
avec les fichiers de la société
-Pointer le solde des immobilisations corporelles à la clôture avec
la balance générale de l’exercice clos et avec le fichier des
immobilisations.
b) Effectuer une revue analytique
La revue analytique consiste à passer en revue les mouvements
par catégorie d’immobilisations durant l’exercice et évaluer leur
caractère raisonnable compte tenu des données historiques et du
contenu actuel de l’entreprise.
c) Test sur les acquisitions
Après avoir récupérer le détail des acquisitions, on essaye de
vérifier, grâce à un test sur les acquisitions, qu’il n’y a pas de
charges immobilisées à tort.
L’auditeur sélectionne, par sondage, des immobilisations figurant
exclusivement parmi les soldes d’ouverture de l’exercice, en
retenant comme base la valeur nette à l’ouverture, et vérifie que
leur maintien à l’actif est justifié (absence de dépréciation
prévisible…).
L’auditeur sélectionne des immobilisations figurant parmi les
acquisitions de l’exercice considéré et encore détenus à la clôture
de l’exercice et procède aux contrôles suivants :

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 57
 Pointer la valeur comptable des immobilisations corporelles
sélectionnées avec les documents justificatifs.
 S’assurer que les acquisitions de l’exercice ont fait l’objet
d’une autorisation en bonne et due forme, ou ont été
approuvées par le conseil d’administration (vérification des
procès-verbaux).
En ce qui concerne la société X Une sélection des acquisitions de
l’exercice a été faite sur la base des immobilisations .Le scope
global obtenu est de 90%.
Sur l’échantillon obtenu les assertions suivantes ont été validées :
- Pointage avec facture,
- Pointage avec marché ou bon de commande,
- Pointage avec marché ou bon de livraison,
-Valorisation correcte de l’immobilisation vérifiée,
-Non confusion entre charges et immobilisations vérifiées,
-Bonne imputation comptable et bonne période vérifiée,
-Durée d’amortissement cohérente,
- Immobilisation prévue dans le budget d’investissement
Conclusion du test : Absence de trace de contrôle des réceptions
d) Valider les amortissements
Pour la société X, toute immobilisation acquise est enregistrée au
niveau du système de suivi des immobilisations.
Parmi les informations saisies figurent la nature de
l’immobilisation, le mode d’amortissement adopté (linéaire ou
dégressif), le mois de début des amortissements, la durée
d’amortissement et le coefficient dégressif (en cas
d’amortissement dégressif).
L’objectif de ce test est de s’assurer de l’exactitude de la dotation
aux amortissements, comptabilisée par l’entreprise X.
Pour ce faire, nous avons procédé au cours de la mission de la
façon suivante :
 Obtenir le fichier des immobilisations tout en le rapprochant
au montant des immobilisations enregistrées en
comptabilité et aux dotations aux amortissements
comptabilisés,
 Sélectionner des fiches d’immobilisations dont la dotation de
l’année est importante,
 Rapprocher le montant de la dotation et de la valeur
d’acquisition avec celui du fichier des immobilisations,

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 58
 Vérifier le calcul de la dotation pour ces fiches,
 Comparer le total de la dotation calculée par le fichier avec le
total de la dotation comptabilisée.

III- Données sur les immobilisations corporelles


de l’entreprise X

L’évolution des immobilisations corporelles, dont la valeur nette


s’élève à 66 609KMAD en 2010 contre 43 829KMAD en 2009, se
présente comme suit:
Solde Solde
au au Variation
Libellé
31-déc- 31-déc- En
10 09 KMAD
Constructions 18 822 12 269 6 553
Amortissements (5 917) (4 634) (1 283)
Constructions 12 905 7 635 5 270
Installations techniques, matériel
et outillage 54 436 46 025 8 411
(33 322 (24 626
Amortissements
) ) (8 696)
Installations techniques,
matériel et outillage 21 114 21 399 (285)
Matériel de transport 37 406 17 500 19 906
(15 499 (10 627
Amortissements
) ) (4 872)
Matériel de transport 21 907 6 873 15 034
Mobilier, matériel bureau et
aménagements divers 19 081 15 434 3 647

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 59
Amortissements (9 895) (7 667) (2 228)
Mobilier, matériel bureau et
aménagements divers 9 186 7 767 1 419
Autres immobilisations
corporelles -
Amortissements -
Autres immobilisations
corporelles -
Immo. Corporelles en cours 1 597 155 1 442
Total net des immobilisations
autres que financières 66 709 43 829 22 880

Audit des immobilisations corporelles


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Les variations de l’exercice 2010 sont détaillées comme suit :

Acquis Viremen Viremen Retrait


itions t t

Autre
immobilisations 24 69 (2 393)
incorporelles

Constructions 152 (385)

Installations
techniques 8 584 6 628 (8 413) (2789)
matériels et
outillages

Matériel de 509 (20) (785)


transport

Mobilier, matériel
bureau et 1 034 3 989 (1 860) (1148)
aménagements
divers

Autres
immobilisations 0 0 (71)
corporelles

Immobilisations en 155 0 (61)


cours

Total 10 458 10 685 (10 809) (7 114)

Les investissements opérés par la société au cours de l’exercice


2010 pour un montant de 10 458 KMAD s’expliquent
essentiellement par l’augmentation du niveau d’activité et du
volume d’opérations traitées, ce qui a nécessité l’acquisition des
immobilisations suivantes :
• Travaux d’aménagement et d’extension des agences de X
notamment celles de Tanger, Oujda et Casablanca pour un
Audit des immobilisations corporelles
LABDAOUI Zohra Page 61
montant total de 230 KMAD dans le cadre de la stratégie
d’extension de X.
• Acquisition de nouveaux matériels de comptage et de roulage et
installation de systèmes de sécurité, de matériel de surveillance
pour un montant total de 8 584 KMAD ;
• Acquisition de nouveaux véhicules blindés pour un montant de
509 KMAD.
• Acquisition de nouveau matériel et mobilier de bureau ainsi
que du matériel informatique pour un montant total de 1 034
KMAD ;
• Suite à une analyse des comptes d’immobilisations entamée en
2009 et ayant permis de détecter plusieurs erreurs de
classement, la société a reclassé un montant global de 10 809
KMAD (y compris les immobilisations en cours). Nous avons
vérifié, par sondage, l’exhaustivité et l’exactitude de ces
reclassements. A noter que ces reclassements et les
changements de taux d’amortissement y afférents,
génèrent un risque fiscal éventuel dont l’impact ne peut
être estimé au 31/12/2010.
• La société a également procédé au cours de l’exercice à des
retraits d’immobilisations suite à un inventaire physique ayant
généré la réforme des mises en rebut pour une valeur brute de
7 114 KMAD. La société devrait prévoir au niveau du PV du
conseil d’administration arrêtant les comptes de l’exercice
une résolution approuvant l’ensemble des retraits des
immobilisations.

Audit des immobilisations corporelles


LABDAOUI Zohra Page 62
Conclusion

Lors de mon stage je fus fascinée par la polyvalence que requiert


le métier d’audit et qui nécessite pour l’auditeur une
connaissance technique certes mais également une mise à jour
continue quant aux nouvelles lois et dispositions relatives à ce
domaine.

Parler de mon expérience au sein du cabinet est une partie


importante quant à la réalisation de ce rapport.

Je tenais absolument à conclure en vous faisant partager cette


expérience à la fois formatrice et passionnante.

Cette période de stage m’a permise de me responsabiliser, de faire


face aux deadlines, il est sur que je n’aurais aucun problème à
mener à bien mon travail et d’assurer ma vie professionnelle avec
beaucoup de rigueur et de persévérance.

L’ambiance qui régnait au sein du cabinet était rassurante. Un


sentiment de solidarité unissait tous les auditeurs.

Enfin, le secteur de l’audit que je ne connaissais pas auparavant


m’a réellement intéressée ; ce qui confirme mon intention de
vouloir évoluer dans cette carrière.

Audit des immobilisations corporelles


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BIBLIOGRAPHIE et WEBOGRAPHIE

Ouvrage:
• La pratique comptable marocaine ;
Mohamed ABDOU EL JAOUAD. Éditions maghrébines.

•Normes IAS-IFRS : que faut-il faire ? comment s’y


prendre ?
Jean François Bosquet, Thomas JONES, Eric Delasalle.

• Finance d’entreprise
Pierre VERNIMEN Editions, Dalloz - 2005.

• Code général de normalisation comptable (CGNC)

• Audit et contrôle interne- aspects financiers,


opérationnels et stratégiques.

• OBERT R., (2002), Synthèse droit et comptabilité : 2.


Audit et commissariat aux comptes, Aspects
internationaux, Dunod.

Sites Web:

www.focusifrs.com
www.laprofessioncomptable.com
www.finances.gouv.fr

Revues:

 COMPAGNIE NATIONALE DES COMMISSAIRES AUX COMPTES,


Cahiers audit et information financière, CNCC Edition.
 Encyclopédie de comptabilité, contrôle de gestion et auditS
Audit des immobilisations corporelles
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 , (2000)

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