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Glossaire

Chariaa : loi canonique musulmane régissant la vie religieuse, politique, sociale et Individuelle -

Gharar : incertitude, hasard, risque ; manque de clarté dans les termes d’un contrat

Qard Hasan : prêt sans intérêt -

Maysir : prise excessive de risque -

Riba : paiement / réception d’intérêt

Mudaraba : Cette opération met en relation un investisseur « Rab Al Mal » qui fournit le capital
(financier ou autre) et un entrepreneur « Mudarib » qui fournit son expertise. Dans cette structure
financière, la responsabilité de la gestion de l’activité incombe entièrement à l’entrepreneur. Les
bénéfices engrangés sont partagés entre les deux parties prenantes selon une répartition convenue à
l’avance après que l’investisseur ait recouvré son capital et que les frais de gestion de l’entrepreneur
aient été acquittés. En cas de perte, c’est l’investisseur qui en assume l’intégralité, l’entrepreneur ne
perd que sa rémunération.

Wakala : est un terme issu de la finance islamique. Il désigne un contrat d’agence incluant en général
des frais d’expertise. Le Wakil, personne ou entité chargée de réaliser les investissements, agit en
qualité de mandataire pour le compte du fonds d’investissement et donc indirectement des
investisseurs. Le Wakil investit les fonds de l’investisseur pour le compte de ce dernier, il peut alors
être rémunéré sur la base d’honoraires fixes ou selon un montant indexé sur les performances des
fonds investis, ou bien également selon un système alliant ces deux modalités de rémunération.

Mourabaha : contrat de vente au terme duquel un vendeur vend un actif à un financier islamique
(une banque islamique ou une filiale ad hoc créée par elle ou par un tiers à l’investisseur) qui les
revend à un investisseur (économiquement l’emprunteur) moyennant un prix (qui comprend une
marge couvrant notamment la charge financière de l’intermédiaire payable à terme (vente à
tempérament).

Ijara : est un Contrat de financement pratiqué par les banques islamiques. La Banque est désignée
dans le contrat en tant que « Propriétaire » ou « Mouajir », acquière des actifs immobiliers désignés
par le client, en tant que « Locataire » ou « Moustajir », pour les mettre à sa disposition afin d’en
tirer fruits, en contrepartie d’une rémunération (loyer).
Section 2 : les fondements :

La pratique du Takaful doit être conforme à la loi islamique qui est la Chariaa, appelée aussi le droit
musulman comme nomination moderne, cette dernière à comme source trois élément :

Le Coran: Principale source écrite du Droit musulman, parole de Dieu transmise par le Prophète.

La Sunnah :l’ensemble des paroles et des actes du Prophète, elle comprend, essentiellement, deux
composantes : le Hadith et la Sira.

Le Fiqh : ou la jurisprudence, il définit comme l'interprétation temporelle des règles du Coran et


de la Sunnah. Cette jurisprudence se fait soit par l’Ijmaà (consensus) ou bien le Qiyas (le
raisonnement par analogie) des experts du domaine .

Le Takaful doit être conforme aux normes de la Chariaa pour éviter trois éléments considérés illicites
dans l’islam.

Riba, Gharar et le Maysir.

Riba :ou l’intérêt usuraire, perçus sur les prêts, pratiqué souvent dans l’assurance conventionnelle,
et qui est prohibé selon l'islam vue qu’ilconsidère l'argent comme un simple moyen d'échange et de
transaction , il ne peut pas, à lui seul, faire l’objet d’un contrat ou être utilisé comme un moyen de
réaliser un profit.

Gharar: Le Gharar signifie incertitude, aléa. Dans l’Islam, le Gharar désigne toute vente à caractère
aléatoire ou possédant un élément vague, imprécis, ambigu,incertain, caché ou dépendant d’autres
événements. En droit musulman, les contrats contenants des éléments d’incertitude sont réputés
nuls, la pratique de l’assurance conventionnelle comprend le Gharar, car au moment de la conclusion
du contrat d’assurance l'assureur ne sais pas s'il sera amené ou non à verser des indemnités à
l’assuré, de même qu’il ignore le montant de ces indemnités en cas de survenance du sinistre.
L’assuré, quant à lui, paie une prime mais ne sait pas s'il va être indemnisé à l’avenir.

Le Maysir : On parle de Maysir lorsque le hasard fait partie de l’équation, dans le cadre d’un
contrat par exemple. Le Maysir fait partie des interdits des préceptes de l’Islam au motif que l’accord
entre les signataires d’un contrat est basé sur l’incitation immorale fournie à ces mêmes signataires
que le hasard va les faire gagner, sans possibilité de perte. Le Maysir en Finance Islamique se dessine
par l’enrichissement injustifié moralement d’une entité au détriment d’un autre de l’argent acquis
sans travailler, et par la spéculation (le hasard).
Section 3 : Les principes

Généralement, le système Takaful est caractérisé par la coopération mutuelle et le partage des
risques d’une manière collective et volontaire, le Takaful donc nécessite :

1-La séparation des fonds des preneurs d’assurance et des actionnaires : séparation des dons et des
contributions des sociétaires et les commissions perçus parc les actionnaires en contre partie de leur
service et management.

2-La distribution des bénéfices aux preneurs d’assurance : la compagnie Takaful s’engage à
redistribuer les bénéfices à ses sociétaires. Ce point sera détaillé plus loin dans le document.

3-L’évitement des actifs non conformes à la Chariaa : L'investissement doit être essentiellement
effectué dans des actions cotées de sociétés dont l'activité n'est pas incompatible avec la Chariaa. Est
ainsi exclu l'investissement dans des sociétés dont l'activité principale concerne les secteurs du
tabac, de l'alcool, des produits à base de porc, des services de la finance conventionnelle (banque,
assurance,...), de l'armement et de la défense, du jeu et du divertissement (casino, jeu de hasard,
cinéma, musique,...). Les sociétés Takaful doivent également respecter les trois filtres financiers pris
en considération à ce jour par le « Sharia Board du Dow Jones Islamic Market ». Ce système de filtres
financiers permet de ne pas investir dans des sociétés trop endettées.

4-Le Conseil de la Chariaa: la création d’un conseil de surveillance de la Chariaa qui supervise les
opérations d’assurance et contrôle leur conformité à la Chariaa. Ces conseils peuvent être internes à
chaque société, comme c’est le cas dans les pays du Golfe ou centralisés au niveau d’un pays, comme
en Malaisie.
Chapitre 2 : Spécificité de TAKAFUL

Ce deuxième chapitre va porter sur les pratiques de l’assurance TAKAFUL, les parties concernées et
leurs responsabilités et obligations dans chacun des modèles, les produits offerts par ces assurances,
, et à la fin la gestion des excédents et des déficit.

Section 1 : Le contrat TAKAFUL

Selon les Oulémas, lecontrat de l'assurance conventionnelle entre l’assureur et l’assuré est non
conforme à la Chariaa du fait des 3 pratiques Riba, Gharar et Maysir. Dans l’assurance islamique, ce
contrat est remplacé par un contrat de donation entre l’opérateur et le participant au lieu d’assureur
et assuré, le participant fait don à la compagnie d’assurance, de tout ou partie de la prime versée en
couverture de sinistres. Il partagera ainsi les risques et la prise en charge commune de la
responsabilité en cas de sinistre. Les primes versées restent la propriété du participant en fonction
des besoins de la compagnie. Ainsi, le système des assurances en Islam doit être libéré de toute
forme d’usure qu’il s’agisse du régime selon lequel sont servies les prestations (capitalisation) ou
qu’il s’agisse du placement des fonds d’assurances.

Figure 1 : Schéma général de TAKAFUL

Section 2 : Les Produits Takaful

Les contrats d’assurance Takaful visent à fournir les mêmes couvertures fournies dans

le cadre des contrats d’assurance conventionnelle, dans la limite de ce qui est permis par la sharia, et
tout en s'abstenant de couvrir tout ce qu’y déroge.

On peut classer les produits d’assurance Takaful en deux grandes catégories à savoir :

Le Takaful général: qui englobe l’assurance des biens et l’assurance des responsabilités, la plupart
des assurances offrent les produits suivants :

-Takaful automobile
-Takaful habitation

-Takaful incendie

-Takaful Multirisques professionnelle

-Takaful Equipement Technique

Le Takaful familial : qui englobe l’assurance sur la vie et la capitalisation, l’assurance maladie et
l’assurance contre les accidents corporels liés à l’assurance Takaful familial, les assurances Takaful
offrent les produits suivants :

-Takaful Maladie ou décès

-Takaful scolaire Imtiez : l’épargne pour les enfants

-Takaful Tamouil : protection des investissements

-Takaful Mounacib des retraites

-Takaful Hajj : épargne et assurance du pèlerinage.

Section 3 : Les modèles TAKAFUL

Le critère de distinction des différents modèles d’assurance Takaful est la manière dont se
répartissent les bénéfices techniques entre la société et ses assurés.

La plupart des sociétés d'assurance Takaful s'organisent selon quatre modèles : Wakala et Mudaraba,
le contrat combinant entre les deux c'est-à-dire Hybride et le Waqf.

Modèle Wakala :
Basée sur la cotisation, l’opérateur perçoit des frais pour la gestion du volet souscription de ses
activités. Tous les bénéfices ou pertes techniques sont imputés aux assurés. L’opérateur ne reçoit
aucun bénéfice technique ou de placement .Il n'encoure aucune perte technique, ou de placement.

Figure 2 : Modèle WAKALA

Ce modèle est essentiellement utilisé au Moyen Orient, dont l’operateur agit commun agent et reçoit
une commission fixe convenue à l’avance et soumise à l’approbation du conseil de la Chariaa.

Modèle Mudaraba :

Le modèle de la Mudaraba est essentiellement un modèle de partage des bénéfices, l’opérateur


reçoit une part prédéfinie des excédents générés par le fonds et des bénéfices réalisés au moyen des
activités de placement, ce qui l’incite à se montrer efficace en termes de souscription et de
placement.

Figure 3: Modèle Mudaraba

Modèle Hybride :

Le modèle hybride est une combinaison des modèles de la Wakala et de la Mudaraba.

L’opérateur reçoit une part proportionnelle fixée à l’avance des contributions versées par les assurés,
puis une part des plus values générées par les activités de placement. Certaines autorités de
réglementation financière et des organisations internationales recommandent le modèle hybride, car
il permet de tirer parti des points forts des deux modèles. C’est d’ailleurs la pratique la plus courante
au Moyen-Orient : Wakala pour la gestion technique et Mudaraba pour l’investissement.

Figure 4: Modèle Hybride


Section 5 : Gestion des déficits et des excédents

Les deux formes de l’assurance islamique :

L’assurance islamique est basé sur deux principes indéniables : la gratuité du don et la solidarité.
Donc elle correspond à l’assurance mutuelle simple, ou même complexe si les opérations financières
qui en découlent sont libres de toute usure ou autre transaction interdite par la charia.

Il sied de définir l’assurance islamique comme suit : un accord entre une société d’assurance
islamique – en tant que représente des membres (compte d’assurance ou fonds d’assurance) –et des
demandeurs d’assurance (personnes physiques ou morales), qui stipule que ces demandeurs soient
acceptés comme membres s’ils s’engagent à payer une cotisation.

L’assurance islamique qui prévaut dans les pays musulmans est basée sur les principes de
coopérativité et de gratuité du don.

Elle diffère de l’assurance mutuelle simple et complexe de par sa structure administrative et


technique. En effet, les sociétés d’assurance islamique sont gérées selon les contrats de mandat
simple (wakala) ou mandat rémunéré ( wakala bi ajr).

I- La première forme : mandat simple (wakala) :

Ce contrat comporte deux phases :

1°/Phase I :

Les adhérents constituent une société anonyme ou une SARL dédiée à l’assurance coopérative
islamique : son objet social est d’assurer les membres dans le respect des préceptes de la charia.
Pour ce faire, les statues doivent stipuler ce qui suit :

a)Le principe de don et de l’entraide :

Les souscripteurs mettent leurs cotisations ainsi que leurs rendements à titres gratuit à la disposition
du fonds d’assurance coopérative (le compte des assurés ou des souscripteurs).

b) Le respect des préceptes de la charia :

Afin de garantir ce respect, la société doit se doter d’un conseil chariatique qui assume le contrôle de
toutes ses opérations afin de s’assurer de leur conformité avec la charia. L’avis de ce conseil est
contraignant pour la direction de la société. Ce conseil peut conduire des audits chariatiques dans
tout ce qui touche aux activités de la société.

c)La société au statut d’un mandataire (wakil) :


Des membres pour gérer les affaires relatives à l’activité d’assurance sans recevoir un salaire, à
l’instar de la société islamique qatarie d’assurance. Ainsi, les frais inhérents à l’administration, en
plus des montants des indemnisations, sont prélevés sur le fonds des souscripteurs et ses
rendements (le compte des assurés).

d) La société doit séparer son compte de celui des souscripteurs :

En effet, ce compte peut être nommé « compte de l’assurance » ou « fonds d’assurance » ou encore
« compte des souscripteurs » et il doit être géré de façon séparée, y comprisses rendements, ses
frais, ses excédents et les indemnisations qui y sont prélevées sur lui.

e)Les excédents de l’assurance sont la propriété des souscripteurs (le compte d’assurance) :

Une partie doit être distribuée aux souscripteurs selon les réglementations en vigueur.

f) La société doit investir le fonds d’assurance selon les opérations MOUDARABA conforme à la charia
:

D’où la nécessité de mentionner dans les contrats portant sur l’investissement des fonds d’assurance
le pourcentage de profit garanti aux deux parties.

g) En créant la société d’assurance mutuelle :

Les membres visent en premier lieu à ce prémunir contre des risques éventuels, mais ils permettent
aussi à d’autres de bénéficier de ce fonds (à travers son investissement) : les retombées positives
sont ainsi partagées par un grand nombre d’acteurs sociaux et économiques.

En plus la satisfaction morale qu’ils tirent d’un tel investissement, les souscripteurs tirent profit de ce
qui suit :

*) Les rendements du capital de la société investi selon les préceptes de la charia.

*) Leurs parts dans les rendements de l’investissement du fonds d’assurance (le compte
d’assurance).

*) L’augmentation de la valeur des actions de la société en cas de réussite ; par exemple, la valeur
d’action de la société islamique d’assurance de Qatar, pour laquelle l’actionnaire a payé dix riyals a
atteint deux cents riyals, le prix investi s’est multiplié par 20.

h) la société en tant que telle ne s’engage pas à indemniser les assurés :

Ses actifs ne correspondent pas à un engagement à assurer les souscripteurs. C’est le fonds
d’assurance qui supporte toutes les indemnisations. Si les montants qui le constituent ne suffisent
pas, la société « Qardh Hassan » remboursable selon les termes convenus entre les deux.

i) La société a son propre compte :

Pour payer ses frais de gestion et autres dépenses et dont elle encaisse les rendements.

J) Il est préférable que les souscripteurs participent à la gestion de la société, ( nous donnerons les
détails ultérieurement) :
Après avoir effectué les démarches nécessaires requises par les lois réglementant la création des
sociétés, l’enregistrement de la société et la création du compte des souscripteurs (qui est considéré
comme les statuts de la société), la deuxième phase commence.

2°/Phase II :

En tant que mandataire des souscripteurs, la société procède à la préparation de contrats et des
polices et autres documents nécessaires à l’ouverture su compte et à l’exercice de l’activité
d’assureur.

II-La deuxième forme : Mandat rémunéré (wakala bi ajr) :

Cette forme est identique à la précédente en tout, sauf dans le fait que la société soit un mandataire
salarié, donc elle perçoit une rémunération pour ses services.

1) La première façon :

La société détermine sa rémunération en tenant compte des frais inhérents aux services
administratifs nécessaire à l’activité de l’assurance, 200.000d’euros ; ce qui nous donne un coût de la
gestion et de l’administration de 1.200.000euros. ce montant est retiré du compte des souscripteurs
comme rémunération du mandat.

2) La deuxième façon :

La société fixe un pourcentage prélevé sur les montants déposés sur le fonds d’assurance pour
couvrir les frais administratifs et de gestion du début de l’exercice jusqu’à sa fin, par exemple 10%.
Cette façon peut être entachée de pratique usuraire. En effet, ce pourcentage comprend aussi la
commission de la société, et là on risque d’entrer dans les transactions à intérêts car une
commission doit être perçue en contrepartie d’un service rendu et non sur un montant déposé.
Dans les deux cas, les frais de l’administration sont à la charge de la société.

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