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INTEC3 – Proposition de corrigé – UV 712–AUDIT ET CONTROLE DES COMPTES – SESSION 2005- Page 1 sur 9

PREMIERE PARTIE (6 points)

a) La date limite de tenue du conseil d’administration en question et celle de tenue de l’assemblée générale.

Les comptes annuels doivent être mis à la disposition du commissaire aux comptes un mois au moins avant la
convocation de l’assemblée générale annuelle. (Code de commerce art. L 232-1 III ; Décret du 23 mars 1967
art. 243 al .1 ; précision non exigée du candidat).

L’assemblée générale doit se tenir dans les six mois de la clôture, donc au plus tard le 30 juin.

Le délai de convocation est de 15 jours.

La date au plus tard de tenue du conseil d’administration est donc le 15 mai.

b) De quel délai dispose, dans ces conditions, M. DORSAL, pour achever sa mission et déposer ses rapports ?

Il dispose d’un mois, puisque ses rapports, qui doivent être disponibles, au siège social, 15 jours avant
l’assemblée, font partie des documents à joindre à la convocation.

c) Quels sont les rapports en question, et s’ils sont ou non publics ?

Il s’agit :

 du rapport général sur les comptes sociaux ;


 du rapport sur les comptes consolidés ;
 du rapport visé par l’article L 225-235 du code de commerce (rapport spécial contenant ses observations
sur le rapport du Président visé à L'article L. 225-37 « pour celles des procédures de contrôle interne qui
sont relatives à l'élaboration et au traitement de l'information comptable et financière. » ;
 du rapport spécial sur les conventions réglementées.

Seul le rapport spécial n’a pas à être déposé au Greffe du tribunal de

commerce. Nota :

Les candidats qui auront dit que le rapport du commissaire aux comptes visé par l’article L. 225-235 porte sur
le contrôle interne ou qu’il porte sur les procédures de contrôle interne ou les procédures comptables doivent
être sanctionnés : le rapport porte sur le rapport du Président, en termes de sincérité, et non sur le contrôle
interne proprement dit.

d) Quels documents, autres que les comptes annuels et consolidés, sont à communiquer à M. DORSAL, par
SARDOL ?

Il s’agit :

- du texte de la convocation à l’assemblée générale ;


- de l’ordre du jour de la réunion ;
- du texte des projets de résolution ;
- du rapport de gestion du conseil d’administration, sur les comptes sociaux et sur les comptes consolidés (un
rapport unique, le plus souvent) ;
- du tableau des résultats financiers de la société au cours des 5 derniers exercices ;
- du rapport du Président du conseil d’administration, visé à L'article L. 225-37 du code de commerce et joint
au rapport de gestion, par lequel il « rend compte » des conditions de préparation et d'organisation des
travaux du conseil ainsi que des procédures de contrôle interne mises en place par la société ; rapport qui
indique en outre les éventuelles limitations que le conseil d'administration apporte aux pouvoirs du
directeur général.

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Nota :

Les candidats qui n’auront pas indiqué le contenu intégral du « rapport du président » ne doivent pas être
sanctionnés. Ceux qui, par contre, auront indiqué un contenu inexact devront être sanctionnés. Ceux qui
auront correctement explicité le contenu du rapport en question en couvrant les trois aspects concernés
méritent une bonification.

e) Ce qui doit être fait, respectivement par M. DORSAL puis par SARDOL, si, une fois ses contrôles achevés, le
commissaire aux comptes demande que des modifications significatives soient apportées aux comptes annuels
ou aux comptes consolidés.
Le conseil d’administration a arrêté les comptes.
Lui seul peut les modifier ; ou l’assemblée générale, le cas échéant.

Le commissaire aux comptes doit, en application de l’article L. 225-237 du code de commerce, porter
(verbalement ou par écrit) à la connaissance du conseil d'administration :

1) Les contrôles et vérifications auxquels il a procédé et les différents sondages auxquels il s’est livré.
2) Les postes du bilan et des autres documents comptables auxquels des modifications lui paraissent devoir
être apportées, en faisant toutes observations utiles sur les méthodes d'évaluation utilisées pour
l'établissement de ces documents.
3) Les irrégularités et les inexactitudes qu'il aurait découvertes.
4) Les conclusions auxquelles conduisent les observations et rectifications ci-dessus sur les résultats de
l'exercice comparés à ceux du précédent exercice.

Le conseil d’administration doit être réuni, par le Président de SARDOL, pour prendre connaissance de la
position du commissaire aux comptes et décider s’il modifie ou non les comptes et procède à un nouvel arrêté
de comptes.
Selon les circonstances et le calendrier, le commissaire aux comptes (qui risque, par exemple, de ne pas
pouvoir établir ses rapports à temps, ou constate, le cas échéant, que le délai de convocation de l’assemblée ne
peut être tenu) peut être amené à attirer l’attention de la société sur la nécessité de repousser la date de
l’assemblée générale, donc à demander au Président du tribunal de commerce une prorogation du délai de
tenue.

Nota :

Les candidats qui auront fait état du compte rendu prévu par l’article L. 225-237 sans exposer dans le détail
son contenu ne doivent être sanctionnés que si l’idée centrale est omise.

Par contre, ceux qui auront abordé de manière pertinente ces aspects, méritent une bonification.

Ceux qui n’auront pas évoqué le report éventuel de la date de tenue ne doivent pas être sanctionnés. Ceux qui
l’auront fait méritent une bonification.

f) L’opinion que M. DORSAL pourra être amené à délivrer selon que sa demande est ou non prise en
considération.

Si les comptes sont modifiés dans le sens demandé, rien ne s’oppose à la certification ; ce qui n’exclut pas,
selon les circonstances de l’espèce, le cas échéant, un paragraphe d’observation.

Par contre, selon qu’a été prise en compte une partie seulement de ses observations ou aucune, le commissaire
aux comptes sera amené soit à faire des réserves (et à ajouter un paragraphe d’observation le cas échéant), soit
à refuser la certification.

Nota :

Les candidats qui n’auront envisagé le paragraphe d’observation ne doivent pas être sanctionnés.
Par contre, ceux qui l’auront fait, méritent une bonification.
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g) Les autres conséquences à tirer par M. DORSAL si sa demande n’est pas prise en compte, selon qu’il s’agit
des comptes annuels ou des comptes consolidés.

Le fait, pour le conseil d’administration, de présenter à l’assemblée générale des comptes sociaux alors qu’ils
font l’objet d’un refus de certification est une irrégularité.

M. DORSAL doit signaler cette irrégularité :

- d’abord au conseil d’administration (il le fait lors du compte rendu prévu par l’art. L. 225-237 en signalant
que la non prise en compte de ses observations aurait des conséquences sur la certification et serait traitée
dans le rapport général comme un irrégularité),

- puis à l’assemblée générale (code de commerce art L. 225-240 al.1), en troisième partie du rapport général
(Référentiel normatif et déontologique).

Il s’agit aussi d’un fait délictueux (délit de présentation de comptes ne donnant pas une image fidèle … etc.,
anciennement « bilan inexact »). M. DORSAL va le révéler (peu importe que l’assemblée ait ou non approuvé
les comptes ; mais cette précision mérite d’être donnée lors de la révélation). Mais il ne doit pas, dans le
rapport général, faire état d’une quelconque révélation. (CNCC Référentiel normatif et déontologique)

En matière de comptes consolidés, pas de fait délictueux, donc pas d’irrégularité au niveau du fait de les
présenter en sachant qu’il y a refus de certifier.

h) Quelle obligation particulière s’impose d’ores et déjà à M. DORSAL, et de quelle manière il doit s’en
acquitter ?

Le fait de ne pas avoir été convoqué en la forme recommandée avec AR, au conseil d’administration, est une
irrégularité.

Même si, en pratique, bien des commissaires aux comptes répugnent à le faire et s’en abstiennent,
M. DORSAL doit signaler cette irrégularité :

- d’abord au conseil d’administration (il le fait lors du compte rendu prévu par l’art. L. 225-237, qui peut être
verbal ou écrit),

- puis à l’assemblée générale (code de commerce art L. 225-240 al.1), en troisième partie du rapport général
(Référentiel normatif et déontologique).

C’est aussi un fait délictueux. M. DORSAL doit donc, selon les dispositions du code de commerce, le révéler.
Mais il ne doit pas, dans le rapport général, faire état d’une quelconque révélation. (CNCC Référentiel
normatif et déontologique)

Nota :

Les candidats qui n’auront pas vu ou pas traité les problèmes doivent être sanctionnés.

Ceux qui auront dit qu’à leur avis, en pratique, l’irrégularité en question est rarement signalée ne doivent pas
être sanctionnés.

Tant que le HCC n’aura pas pris position sur la Norme en matière de révélation, Ceux qui auront dit que la
position actuelle de la CNCC (Référentiel normatif et déontologique au 03 juillet 2003) ne va pas dans le sens
de la révélation, ne doivent pas être sanctionnés.

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DEUXIEME PARTIE (5 points)

a) Quelle catégorie particulière de clients et de fournisseurs n’est pas concernée par la circularisation, du fait des
conditions particulières dans lesquelles GARAPAPPA exerce son activité ? Justifiez votre position.

La société GARAPAPPA fait partie d’un groupe. Tous les clients et fournisseurs qui font partie du Groupe
relèvent alors des procédures intragroupes de confirmation (exhaustive) de la réciprocité des positions.
La réciprocité est vérifiée pour tous, sans aucune exception.

b) Quels sont les travaux, déjà effectués par le commissaire aux comptes, qui sont en amont de la phase de
contrôle des comptes et ceux qui concernent le contrôle des comptes ? Justifiez votre position.

Les travaux en amont du contrôle des comptes sont ceux effectués au titre de l’orientation et de la planification
de la mission, et ceux relatifs à l’appréciation du contrôle interne ; soit au cas d’espèce, dans la liste indiquée
par l’énoncé :

- l’actualisation de la prise de connaissance générale en septembre (2 jours/homme) sur place ;


- suivie, au Cabinet de l’établissement, d’une note intitulée « orientation et planification de la mission »
(3 jours/homme).

Les travaux qui concernent le contrôle des comptes sont constitués des « contrôles substantifs », lesquels,
selon le lexique de la CNCC, sont les deux types suivants de Procédures visant à collecter des éléments
probants permettant de détecter des anomalies significatives dans les comptes : (a) contrôles portant sur le
détail des opérations et des soldes et (b) procédures analytiques.

Au cas d’espèce, dans la liste indiquée par l’énoncé, en font partie, au titre de contrôles portant sur le détail
des opérations et des soldes :

- la mise en place, en novembre, d’une « circularisation » (demande de confirmation directe) pour les soldes
à fin septembre, dont l’exploitation est achevée ;
- l’examen de la procédure d’inventaire (« inspection »), et la présence de collaborateurs lors des opérations
d’inventaire physique, le 1er janvier à l’usine A pour les travaux en-cours et au magasin central de l’usine
B, et les 2 et 3 janvier à l’agence de Nancy et à la plate-forme Sud, (Inspection, Observation physique) ;
- la validation de l’inventaire au 31/12 ;
- les demandes d’informations aux organismes financiers, aux avocats et au greffe du tribunal de commerce,
dont l’exploitation est terminée.

Pour mémoire, rappelons les définitions des procédures d’audit concernées (Lexique CNCC) (qui ne sont pas
exigées du candidat).

Confirmation - Réponse à une demande d'informations visant à corroborer des éléments contenus dans les
documents comptables.

Demande d'informations ou d'explications - Demande visant à se procurer des informations ou des


explications auprès de personnes compétentes, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'entité.

Inspection - Technique consistant à examiner des livres comptables, des documents ou des actifs physiques.

Observation physique - Technique consistant à examiner un processus ou la façon dont une procédure est
exécutée par d'autres personnes, par exemple l'observation par le commissaire aux comptes de la prise
d'inventaire par le personnel de l'entité ou l'examen de procédures de contrôle ne laissant aucune trace
matérielle (voir également " Présence ").

Nota :

Les candidats qui auront rattaché la circularisation à la phase amont devront, compte tenu de la rédaction du
sujet qui est sans ambiguïté, être sanctionnés.

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c) Sans critiquer les travaux qui ont été effectués, dire si, à votre avis, en termes de plan de mission et de
programme de travail, la conduite de la mission légale d’audit est satisfaisante. Présenter une note succincte
justifiant votre position.

Les trois phases centrales de la démarche générale d’audit sont :

- L’orientation et la planification de la mission, qui intervient au terme de la prise de connaissance générale


de l’entité (ou de son actualisation), et voit intervenir, notamment, la détermination du seuil de
signification, l’estimation du Risque Inhérent que l’on compare au seuil de signification.

- L’appréciation du contrôle interne (ou son actualisation, et il y a matière à s’y intéresser avec l’utilisation
du PGI depuis le début de l’exercice), qui ne concerne que les systèmes significatifs identifiés lors de
l’étape précédente, et porte uniquement sur les procédures comptables. Elle n’intervient que si le contrôle
interne fait l’objet d’un descriptif établi par l’entreprise, qui permet de comprendre les procédures et
l’organisation comptables et de savoir comment ils se contrôlent (sinon, le centre de gravité des contrôles
se déplace directement vers le contrôle des comptes). Lors de cette phase est estimé le « Risque Lié au
Contrôle » que l’on compare au seuil de signification.
A l’issue de cette phase, le programme de contrôle des comptes se détermine à l’aide du Risque de Non
Détection estimé acceptable qui guide le choix des procédures d’audit et des conditions de leur mise en
œuvre.

- Le contrôle des comptes, à l’aide des contrôles substantifs.

La conduite de la mission légale d’audit dont il est question couvre bien la phase d’actualisation de la prise de
connaissance générale conduisant, compte tenu des faits marquants de l’exercice et du résultat des audits de
l’exercice précédent, à l’orientation et la planification.

Mais il n’y a pas d’actualisation de l’appréciation du contrôle interne ; ce qui, pour une société comprise dans
le périmètre d’une consolidation, déjà, est inattendu.

En raison de la mise en service du progiciel de gestion intégrée (PGI), cette situation semble anormale : la
mise en service n’est, en pratique, possible que s’il existe une documentation, des guides utilisateurs, des
manuels de modes opératoires, des descriptifs, hiérarchisation des accès aux fonctions d’entrée, de mise à jour,
de saisie et validation...

On pourrait supposer, à la rigueur, que l’actualisation de la phase de prise de connaissance ait couvert
l’examen du système informatique de gestion, à grosses mailles au moins.

La seule explication plausible (que l’on acceptera si le candidat l’avance) serait que, lors des audits précédents,
le commissaire aux comptes ait constaté l’absence de descriptif du contrôle interne ou qu’il ne pouvait
s’appuyer sur le contrôle interne et que, lors de l’actualisation de la prise de connaissance, il ait constaté que
les choses n’ont pas encore été améliorées de manière notable pour l’exercice contrôlé.

Si cette explication n’est pas avancée, il n’est pas raisonnable de considérer que la conduite de la mission
légale d’audit est satisfaisante. Les candidats qui le feraient sont à sanctionner.

TROISIEME PARTIE (2 points)

a) Au niveau du motif allégué

La récusation est possible pour « juste motif » (une circonstance permettant de suspecter sérieusement la
compétence, l’honorabilité, l’impartialité ou l’indépendance à l’égard de la majorité qui a désigné le
commissaire aux comptes, titulaire ou suppléant).

Le relèvement avant l’expiration normale des fonctions intervient en cas de faute ou d’empêchement.

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b) Au niveau du délai pour agir

La récusation doit être demandée dans les 30 jours de la désignation.

Le relèvement est demandé quand empêchement ou faute il y a.

c) Quant à ceux qui ont le droit d’être à l’initiative de l’action

La demande de récusation est formée contre le commissaire aux comptes et la société.

Donc, elle ne peut être formulée que par ceux qui ont « subi » la désignation :

- 1 ou plusieurs actionnaires (5 % du capital) ;


- le comité d’entreprise ;
- le ministère public ;
- dans les société APE, l’AMF ou une association d’actionnaires répondant aux conditions requises.

La demande de relèvement est formée par :

- les personnes recensées ci-dessus ;


- le conseil d’administration ;
- le directoire ;
- l’assemblée générale.

d) Quant au pouvoir de décision

Aucune différence : le président du tribunal de commerce

e) Quant au remplacement de la personne concernée selon qu’elle est récusée ou révoquée

S’il est fait droit à la demande de récusation, un nouveau commissaire aux comptes est désigné en justice ; il
demeure en fonctions jusqu’à l’entrée en fonctions du nouveau commissaires aux comptes désigné par
l’assemblée générale.

Par contre, le commissaire aux comptes relevé de ses fonctions est remplacé par le commissaire aux comptes
suppléant, pour la durée des fonctions qui restait à courir.

QUATRIEME PARTIE (3 points)

a) Quand et pourquoi est déterminé un seuil de signification ?

Quand : Le seuil de signification est déterminé pour les besoins de l’orientation et de la planification de la
mission, au moment de la prise de connaissance générale de l’entreprise. Il peut être revu en cours de mission.

Pourquoi : Le seuil de signification est la conséquence quantifiée du concept d’importance relative ; concept
que l’auditeur applique pour prendre en compte le besoin du lecteur des comptes.

Il sert à différencier les contrôles : lui sont comparés le Risque Inhérent estimé et le Risque Lié au Contrôle, en
vue de déterminer le Risque de Non Détection acceptable, et de choisir alors les procédures d’audit et les
conditions de leur mise en œuvre..

Les précisions suivantes ne sont pas exigées du candidat et peuvent être récompensées.

En fin de mission, le seuil de signification sert à déterminer si les anomalies détectées sont significatives et à
décider quels sont les ajustements demandés.

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Rappels (Lexique CNCC) qui ne sont exigées du candidat.

Importance relative - Concept utilisé pour évaluer un élément de l'information financière présentée faisant
l'objet des contrôles, par rapport aux risques identifiés susceptibles d'affecter cet élément et par rapport à
l'information financière prise dans son ensemble. L'application de ce concept conduit à fixer des seuils de
signification (voir ce terme) afin d'adapter la nature et l'étendue des contrôles à l'importance des éléments à
vérifier.
Seuil de signification - Appréciation par le commissaire aux comptes du montant à partir duquel une anomalie
peut affecter la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes et donc induire en erreur le lecteur de ces
comptes.

b) Si vous demandez ou non des modifications. Justifiez votre position.

L’on pourrait être tenté de considérer que l’erreur sur le résultat net comptable étant de 8 euros, n’est pas
significative, et qu’il n’y a pas lieu de demander d’ajustement. Or, l’erreur sur le chiffre d’affaires est
significative, et celle sur les charges d’exploitation aussi. Il y a donc lieu de demander que ces erreurs soient
corrigées.

Ne doivent pas être pénalisés les candidats qui d’un avis différent, auront toutefois fait preuve de pertinence et
d’esprit critique à l’appui, même s’ils ont introduit des hypothèses complémentaires, pourvu qu’elles soient
crédibles.

CINQUIEME PARTIE (4 points)

a) Dire quelles sont les zones de risques, c’est-à-dire les cycles ou séquences de travail concernés par les
phénomènes constatés.

Les zones de risques (au sens de cycles ou séquences de travail) sont :

- les stocks de matières premières et composants (une partie non identifiée est défectueuse), et les stocks de
produits finis (produits neufs défectueux et produits retournés par les clients qui peuvent ne pas avoir été
pris à l’inventaire ou ne pas avoir été dépréciés) ;
- le cycle achats/fournisseurs (réclamations tardives, contestations et litiges) ;
- le cycle ventes clients (prise en compte par la provision pour garantie clients de l’alourdissement du coût de
la garantie, litiges clients, impayés suivis de défaillances) ;
- le cycle provision pour risques et charges (demandes de dommages et intérêts de fournisseurs contestant la
mauvaise qualité détectée tardivement et hors délais, et de clients).

Nota :

Les candidats qui auront, d’une manière techniquement sensée, articulé différemment les zones de risque, ne
doivent pas être pénalisés.

b) Pour chaque cycle, dire quels sont les risques inhérents, c'est-à-dire quels comptes peuvent contenir des
anomalies du faits des phénomènes en question (justifier votre position).

Les risques inhérents sont, principalement :

- pour les stocks de matières premières et composants : insuffisance ou absence de provision pour
dépréciation alors qu’une partie non identifiée est défectueuse ;
- pour les stocks de produits finis : absence ou insuffisance de provision pour remise en état de produits
neufs éventuellement défectueux, absence de comptage à l’inventaire de produits retournés par les clients,
absence de dépréciation de produits retournés correctement comptés lors de l’inventaire physique,
comptage à l’inventaire de produits finis qui sont simplement à réparer sous garantie ;
- pour le cycle achats/fournisseurs : sous estimation des achats et de la dette fournisseurs du fait de la
comptabilisation d’avoirs à recevoir contestables ;

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- pour le cycle ventes clients : sous estimation de la provision pour garantie clients faute de modification de
son calcul pour tenir compte de l’alourdissement du coût de la garantie, surestimation des produits et de la
créance clients du fait de la non comptabilisation d’avoirs à établir, insuffisance de la dépréciation de
comptes clients (facture bloquée par un client mécontent devenu insolvable et non identifié comme tel car,
en raison du litige, non analysé sous cet angle …) ;
- pour le cycle provision pour risques et charges et si ces aspects n’ont pas été rattachés à un autre cycle
selon le découpage propre au dossier : sous estimation des provisions pour litiges malgré assignation en
demandes de dommages et intérêts de fournisseurs contestant la mauvaise qualité détectée tardivement et
hors délais, et de clients ayant subi un préjudice, du fait des défectuosités.

Nota :

Les candidats qui auront explicité autrement les risques inhérents ou en auront énoncé avec pertinence
d’autres, ne devront pas être sanctionnés ; Ce, uniquement à condition qu’il n’y ait aucune confusion entre
risque opérationnel et risque inhérent (erreur comptable possible dans les comptes, en raison soit de
l’enregistrement d’un fait comptable inexistant, soit du non enregistrement d’un fait comptable, soit enfin, de
l’enregistrement d’un fait comptable d’une manière erronée).

c) Dire comment, à votre avis, d’une manière générale, peut être chiffré un risque inhérent estimé.

Pour chiffrer un risque inhérent estimé, il faut :

- déterminer la période sur laquelle le risque court (au cas d’espèce le second semestre) ;
- connaître la nature exacte des éléments de patrimoine ou de résultat concernés (matières premières,
composants, produit finis, heures d’interventions SAV…) ;
- cerner les volumes en jeu (par exemple nombre de produits fabriqués, pourcentage de produits défectueux,
typologie des réparations effectuées sous garantie, nombre de clients mécontents, nombre de litiges en cours,
nombre d’avoirs fournisseurs à recevoir, nombre de demandes d’avoirs réclamées par les clients, etc.) ;
- identifier les éléments de valorisation unitaire (valeur moyenne d’une facture, coût horaire d’intervention
SAV …).

Nota : Les candidats qui auront, en substance, par une réponse de portée générale sensée et pratique, exposé
une approche différente, ne devront pas être sanctionnés.

d) Dire ensuite, quelles sont, compte tenu de la décision de gestion prise et sur laquelle il n’y a pas lieu de
revenir, les mesures que l’entreprise peut avoir prises pour prévenir, détecter et corriger les risques inhérents
dont vous avez fait état.

Ces mesures concernent les anomalies comptables potentielles auxquelles la situation peut conduire, pour faire
en sorte que ni les provisions pour litiges ni les provisions pour dépréciation ne soient sous estimées, que les
existants physiques soient correctement comptés, que seuls les avoirs à recevoir qui reposent sur un
fondement juridique soient constatés, que les avoirs clients à établir qui sont justifiés soient pris en compte …

Les mesures nécessaires sont, pour l’essentiel, l’ouverture et le suivi de dossiers d’incidents et réclamations, la
tenue de listes de ces dossiers avec mise à jour du stade d’avancement et le pilotage de ces dossiers :

- un dossier pour chaque réclamation client, chaque incident de production, et chaque fournisseur de matières
premières ou composants défectueux ;
- le suivi administratif et juridique de ces dossiers, avec contrôle hiérarchique ;
- la tenue d’une liste de ces dossiers avec indication du stade d’avancement ;
- l’isolement physique des produits retournés dans des zones séparées, selon qu’il s’agit de réparation sous
garantie, ou d’un retour que le client considère comme définitifs et sur lequel il faudra statuer ;
- l’isolement physique des lots de matières premières et composants défectueux avec interdiction de les
utiliser ;
- la tenue d’une liste des litiges clients ;
- la tenue d’une liste des litiges fournisseurs.

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Il s’agit, aussi, au niveau de la procédure d’inventaire, de prévoir des instructions relatives au rangement et au
comptage appropriés des stocks litigieux isolés et, lors de la clôture des comptes, d’organiser le traitement des
situations, objet des mesures dont il vient d’être question.

Nota : Le candidat sera jugé sur la cohérence et le bons sens de sa réponse ; le détail exposé ci-dessus
apportant de simples repères pour en apprécier le pertinence et l’esprit critique.

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