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I.1.

Introduction
L’énergie solaire est propre, n'émet aucun gaz à effet de serre et sa matière première, le
soleil bien que distant de plus de 150 millions de kilomètres de nous, est gratuite, inépuisable
et disponible partout dans le monde.
L'énergie solaire présente certains avantages non négligeables sur les autres sources
énergétiques [1,2], elle est:
- Locale : elle est disponible partout sur notre planète;
- Gratuite : seul l'investissement dans l’installation solaire est nécessaire;
- Propre : l’utilisation des capteurs plans ou modules photovoltaïques ne pollue en rien
l’environnement;
- Silencieuse : les rayons solaires nous arrivent dans le plus grand silence;
- Durable : de part son caractère renouvelable, elle est durable.
Les premières tentatives d’exploitation de l'énergie solaire utilisaient l'interaction
rayonnement-matière, c'est-à-dire l'échauffement d'un corps noir au soleil. Aujourd’hui, nous
captons l’énergie solaire pour chauffer les maisons et l’eau, et pour produire de l’électricité, et
cela au moyen de trois différentes méthodes et technologies: l’énergie solaire passive,
l’énergie solaire active et l’énergie solaire photovoltaïque [2,3]. Avec 2381741 km² de
surface, l'Algérie est le pays le plus vaste du méditerranéen, selon une étude de l'agence
aérospatiale allemande [4], l'Algérie offre de plus grandes possibilités intéressantes; à long
terme, pour investir dans les centrales thermiques solaires. En effet l'Algérie est l'un des pays
de la méditerrané qui dispose d'un potentiel solaire énorme, selon les données
d'ensoleillement, l'Algérie est comptée parmi les meilleurs pays ensoleillés au monde [2,5] .

a b
Figure I.1: Ressources énergétiques solaires: (a) potentiel mondial [4]; (b) potentiel de
l'Algérie [6].
.2. Rayonnement solaire

Le Soleil émet un rayonnement de type électromagnétique. La lumière


blanche nous parvient en très peu de temps (elle met en moyenne environ 8 minutes et 19
secondes a nous parvenir) car il se déplace à la vitesse de la lumière, soit 299 792 458 m/s.
Ce rayonnement constitue un spectre continu allant des ultra-violets à l'infra-rouge en
passant par le visible où il émet avec le maximum d'intensité. Cependant, en traversant la
chromosphère du Soleil et l'atmosphère de la Terre, les atomes qui les composent absorbent
certains photons.[7]

Figure .2 : Différentes ondes du rayonnement solaire.

Cette émission électromagnétique compris dans une bande de longueur d’onde variant
de 0.22 à 10 μm. La figure (I.2) représente la répartition spectrale du rayonnement solaire au
niveau du sol terrestre. L’énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose
approximativement ainsi:
– 9 % dans la bande des ultraviolets (< 0.4 μm) ;
– 47 % dans la bande visible (0.4 à 0.8 μm) ;
– 44 % dans la bande des infrarouges (> 0.8 μm).
L’atmosphère terrestre reçoit ce rayonnement à une puissance moyenne de 1.37 kW/m²
à plus ou moins 3 %, selon que la terre s’éloigne ou se rapproche du soleil dans sa rotation
autour de celui-ci. L’atmosphère en absorbe toutefois une partie, de sorte que la quantité
d’énergie atteignant la surface terrestre dépasse rarement 1200 W/m². La rotation et
l’inclinaison de la terre font également que l’énergie disponible en un point donné varie selon
la latitude, l’heure et la saison. Enfin, les nuages, le brouillard, les particules atmosphériques
et divers autres phénomènes météorologiques causent des variations horaires et quotidiennes
qui augmentent ou diminuent le rayonnement solaire et le rendent diffus.[7]

Figure I.3 : Spectre du rayonnement solaire.

.3. Différents types du rayonnement solaire

Le soleil fournit une quantité d’énergie énorme, 15*10 17 kWh/an. Le besoin global de
la terre (besoins électriques, énergie thermique, transport) est de 30*10 13 kWh/an. Le soleil
fournit donc annuellement 5000 fois les besoins énergétiques globaux de la terre. La fraction
de rayonnement absorbée varie avec la longueur d’onde. Le rouge étant plus absorbé que le
bleu ou le jaune [8]
a. Rayonnement global

Le rayonnement global au sol est donc fonction de la composition et de l’épaisseur de


l’atmosphère traversée par les rayons lumineux au cours de la journée. Il se décompose en
rayonnement direct et rayonnement diffus, et ce sont ces deux rayonnements qui sont
exploités par les générateurs solaires
Figure I.4: Décomposition du rayonnement solaire.

b. Rayonnement direct
C'est le rayonnement solaire incident sur un plan donné et provenant d’un angle solide
centré sur le disque solaire.
c. Rayonnement diffus
C'est le rayonnement émis par des obstacles (nuages, sol, bâtiments) et provient de
toutes les directions. Les deux rayonnements direct et diffus sont illustrés sur la figure (I.4).
d. Albédo
C’est la fraction d’un rayonnement incident diffusée ou réfléchi par un obstacle. Ce
terme étant généralement réservé au sol qu'aux nuages, c’est une valeur moyenne de leur
réflecteur pour le rayonnement considérée et pour tous les angles d’incidences possible. Par
définition, le corps noir possède un albédo nul.
Tableau I.1 : Quelques valeurs de L'albédo selon la surface du sol:[8]
Surfaces du sol Albédo
Surface d'eau 0,03 à 0,1
Forêt 0,05 à 0,2
Sol cultivé 0,07 à 0,14
Pierres et rochers 0,15 à 0,25
Champs et prairies 0,1 à 0,3
Sol nu 0,15 à 0,4
Neige ancienne 0,5 à 0,7
Neige fraîche 0,8 à 0,95
.4. Mesure du rayonnement solaire global et diffus

La mesure du rayonnement solaire global est faite à l’aide d’un pyranomètre (Figure
(I.5.a)), cet instrument collecte le rayonnement arrivant sur une surface horizontale noircie.

b) (b)

a) (a)

Figure I.5: Instruments de mesure du rayonnement solaire [2,9].


(a): Pyranomètre (mesure du rayonnement global et diffus).
(b): Pyrhéliomètre (mesure du rayonnement direct).
.4. Applications de l’énergie solaire

.4.1. Le solaire passif

Le terme passif renvoie aux techniques utilisées pour capter l’énergie, ces techniques
misent sur la conception des immeubles et le type de matériaux utilisés pour les construire
plutôt que sur de l’équipement mécanique [2,3]. Aujourd'hui, la conception solaire passive
utilise les éléments fondamentaux d’un immeuble (les murs, la toiture et les fenêtres) pour
contrôler la quantité d’énergie solaire absorbée ou perdue (Figure (I.6)). La conception
solaire passive aide aussi à conserver la fraîcheur en été.

.4.2. Le solaire actif


Fig I.6: Habitat passif.
Le système d’énergie solaire active utilise des capteurs solaires pour capter l’énergie du
soleil et produire de l’électricité afin d’alimenter des pompes et des ventilateurs qui
distribuent de l’eau et de l’air chaud, tell que les systèmes à chauffe-eau solaires (Figure (I.7))
[3].

Figure I.7 : Chauffe eau solaire.


.4.3. Le Solaire photovoltaïque

Le processus photovoltaïque; transforme l’énergie de rayonnement du soleil en


courant électrique continu. Le physicien Edmond Becquerel a décrit l’effet en 1839, mais ce
n’est que vers le milieu et la fin des années 1950 que des cellules photovoltaïques pratiques
ont été commercialisées. Les systèmes photovoltaïques présentent certains problèmes :
- Les capteurs sont très chers et les rendements obtenus dans les meilleures conditions
possibles sont faibles.
- Le prix du kilowattheure est environ 6 fois supérieur à ceux des centrales traditionnelles.
- La quantité de photons pénétrant la cellule photovoltaïque dépendant fortement de la
réflectivité (elle est définit comme le rapport entre le flux réfléchi et le flux incident [10]) de
sa surface. La réflectivité caractérise la quantité de photons réfléchie par la surface, soit une
perte de rayonnement incident. Afin de minimiser la réflexion de la lumière en surface, cette
dernière est traite pour forcer le rayonnement à pénétrer dans le semi-conducteur;
couramment par une couche anti-réfléchissante (CAR) obtenue par dépôt d’une couche
d’oxyde sur le semi-conducteur. L’effet d’interférence obtenu au sein de couche d’oxyde
permet de piéger le rayonnement incident [11,12].
a) La cellule solaire PV
C'est un dispositif qui convertit directement l'énergie électromagnétique (rayonnement
solaire) en énergie électrique continue.
Cette cellule est une plaquette du matériau semi-conducteur; où la jonction P-N
représente le vrai générateur dans le dispositif.
Figure I.9 : Schéma illustratif d’une cellule solaire.
Les contactes métalliques en face avant et en face arrière, constituent la structure de
cheminement permettant de récupérer les porteurs photogénérés, pour ça; deux électrodes sont
élaborées sur la plaquette du semi-conducteur, l’une qui recouvre la totalité de la face arrière
pour assurer le contacte avec la zone p, et l’autre en forme de grille sur la face avant, la
géométrie de cette grille étant un compromis entre une faible occultation du rayonnement et
un bon contact électrique avec la zone n [11].
b) Principe de fonctionnement d’une cellule PV
Pour réaliser une cellule solaire, il faut disposer d’un matériau photoconducteur, dont la
conductivité électrique croît sous l’action d’un rayonnement électromagnétique. Les semi-
conducteurs dont la concentration des charges libres est relativement faible par rapport aux
métaux, sont des matériaux photoconducteurs. Pour qu'un électron lié à son atome devienne
libre dans un semi-conducteur et participe à la conduction du courant, il faut lui fournir une
énergie minimale pour qu'il puisse atteindre les niveaux énergétiques supérieurs.

Figure I.10 : Structure d’une cellule solaire PV de type PERL.

Le rayonnement arrivant sur la cellule solaire sera en partie réfléchi, une autre partie
sera absorbée et le reste passera à travers l'épaisseur de la cellule. Un photon absorbé dont
l'énergie est supérieure à l'énergie du gap va libérer un électron, laissant un trou de charge
positif derrière lui. Pour être utilisables, les paires électron-trous doivent être dissociées dans
le volume du matériau et il faut une structure de collecte qui puisse drainer les électrons vers
une face de la plaquette et les trous en sens inverse. Pour ce faire, on crée un champ électrique
interne E en instituant une barrière de potentiel permanente dans le matériau [13,14].
Figure I.11 : Schéma explicatif du fonctionnement d’une cellule solaire.
photovoltaïque

c) Caractéristiques électriques de la cellule PV


La variation du courant en fonction de la tension à l’obscurité et en particulier sous
éclairement, permet d’évaluer la performance de la cellule solaire; la figure (I.12) montre
deux exemples de caractéristiques I – V de cellule solaire sans et avec éclairement.

Figure I.12 : Caractéristique I-V d’une cellule solaire [15].


d) Circuit électrique équivalent
Le circuit équivalent d’un système photovoltaïque est fréquemment utilisé afin de
décrire son comportement électrique à l’aide de composants électriques élémentaires (source,
résistance, diode, bobine, condensateur, etc.).
L’expérience montre qu’a l’obscurité; une cellule solaire suit le comportement d’une
diode classique, elle commence à conduire lorsque la tension appliquée est supérieure à la
tension de seuil Vs.

Figure I.13 : Circuit électrique équivalent d’une cellule solaire a jonction P-N.
Ce circuit contient principalement les éléments suivants :
Un générateur du courant (Iph) : il délivre le courant Iph correspondant au courant
photogénéré.
 Une diode (D) : modélise la jonction P-N.
Une résistance série Rs : représente les pertes résistives au sein de la photopile (les
métallisations). Elle doit idéalement être le plus faible possible pour limiter son influence sur
le courant de la cellule.
Une résistance parallèle Rp (résistance shunt Rsh) : correspond à une résistance de fuite
entre les deux zones n et p de la jonction; il en résulte qu’une partie du courant Iph sera dérivée
par cette résistance et ne pourra être délivrée à la charge. Cette résistance devra être la plus
élevée possible
e) Les grandeurs caractéristiques d’une cellule PV
À partir de la caractéristique I-V sous éclairement illustrée dans la figure (I.12), on
constate que le comportement d’une cellule solaire peut être étudié à travers quatre principales
grandeurs; Icc, Vco, Im et Vm :
Le courant de court circuit Icc : C'est la valeur du courant lorsque la tension aux bornes de
cellule est nulle (V=0).
 La tension en circuit ouvert Vco : c'est la tension mesurée aux bornes de la cellule et pour
laquelle le courant débité par la cellule solaire est nul.
Le point du fonctionnement Pm (Vm , Im) : La puissance maximale d’une cellule
photovoltaïque éclairée est la grandeur essentielle pour évaluer sa performance; elle est
donnée par la relation :

(I.1)

Elle traduit sur la caractéristique I-V le point du fonctionnement Pm (Vm , Im) qui est situé au
coude de la caractéristique I-V et dit point de puissance maximale où les valeurs de tension Vm
et du courant Im appelées également tension et courant maximums respectivement.
Le facteur de forme FF : Il est définit comme le rapport entre la puissance maximale et le

produit ( ); d’ou il est donne par la relation :

(I.2)

I.5. Influence des différents paramètres sur la caractéristique I-V


I.5.1. Influence de l'éclairement
La figure (I.14) présente les caractéristiques courant-tension d’une cellule
monocristalline typique de (10×10) cm² pour plusieurs intensités du rayonnement solaire. On
remarque que le courant Icc est directement proportionnel à l'intensité lumineuse incidente; la
variation de Icc avec l'éclairement est donnée sous la forme suivante [11] :

(I.3)


E : est l'éclairement en W/m2.
S : est la surface de la cellule en m².
α (T) : coefficient dépendant faiblement de la température, il est exprimé en A/W.
D'autre part, l'accroissement de l'éclairement provoque une légère augmentation de la
tension de circuit ouvert Vco.
Figure I.14 : Influence de l'éclairement sur la caractéristique I-V d’une cellule solaire [16].

I.5.2.Influence de la température
La figure (I.15) montre l’influence de la température sur la caractéristique I-V de la
cellule solaire. On observe que l’augmentation de la température provoque une augmentation
du courant du court circuit (Icc), en même temps on assiste à une diminution nette de la
tension en circuit ouvert (Vco). L’augmentation de la température entraine une diminution de
la tension (Vm ) et un léger accroissement du courant (Im) et par la suite une baisse relative de
la puissance maximale (Pm).

Figure I.15 : Influence de la température sur la caractéristique I-V d’une cellule solaire [16].

I.6. Différents technologies des cellules solaires photovoltaïques


Les cellules solaires photovoltaïques commerciales peuvent être divisées en deux
grandes catégories : les cellules solaires à base de wafer en silicium cristallin (c-Si) et les
cellules solaires en couches minces. Actuellement, une représentation du marché mondial
annuel est de 85-90 % pour la première et de 10-15% pour la deuxième [14,17].
I.6.1. Première génération PV
Les cellules de première génération sont basées sur une seule jonction p-n et utilisent
généralement le silicium sous forme cristalline comme matériau semi-conducteur. L'utilisation
du silicium pour la fabrication de modules photovoltaïques se justifie par l’excellente
connaissance physique de ce matériau surtout en micro-électronique, la maîtrise parfaite de la
métallurgie du silicium, sa non-toxicité, sa stabilité chimique dans le temps et son abondance
sur la croûte terrestre [14,18].
La méthode de production basée sur les wafers de silicium est très énergivore et donc
très chère. Elle nécessite par ailleurs un silicium d'une grande pureté. On différencie
également les cellules à base de silicium monocristallin et polycristallin dite aussi multi
cristallin. Ces dernières ont un rendement inférieur par rapport aux premières, mais ont un
coût de fabrication moins élevé.
I.6.2. Deuxième génération PV
Les cellules en couches minces constituent une deuxième génération de cellules PVs
véritablement prometteuses pour baisser les coûts. On ne dépose que la quantité de matériau
photosensible « efficace » pour absorber l’essentiel du rayonnement solaire (quelques
micromètres d’épaisseur suffisent) et elles peuvent utiliser des substrats de faible coût tels que
le verre ou flexible : leur fabrication est donc moins coûteuse et permet de plus, une mise en
série directe des cellules sur le substrat [19]. Il est prévu que les technologies des couches
minces (TF) devraient montrer plus de réduction des coûts de production par unité de surface
que celles à base du c-Si, et bénéficier de l'économie d'échelle obtenues avec des outils
industriels de grande surface développée par les technologies d'affichage à écran plat [17].
Les plus célèbres matériaux absorbeurs de cette génération sont : le silicium amorphe
hydrogéné (a-Si :H), le silicium microcristallin hydrogéné (μc-Si :H), le Tellurure de
Cadmium (CdTe) et le diséléniure de Cuivre, d’Indium et de Gallium (CIGS). Le problème
des cellules de deuxième génération est le faible rendement par rapport à la première
génération et la toxicité de certains éléments (comme le Cadmium Cd pour le CdTe et le CdS)
et la rareté des autres (comme l’Indium In pour CIGS).
Cependant, cette seconde génération a beaucoup d'avantages pour des marchés de
niche comme les applications en modules flexibles, avec de faibles illuminations ou avec des
températures élevées.
Figure I.16: Capacité de production PV actuelle et prévue des différentes technologies des
cellules solaires [14,20].

I.7. Conclusion
Dans ce chapitre, on a parlé en générale sur l'énergie solaire, à partir du gisement
solaire jusqu'aux applications de cette énergie notamment le solaire photovoltaïque.
Le chapitre suivant sera consacré aux concentrateurs solaires.

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