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Il existe deux grands types de procédures selon qu’il s’agit d’une loi ordinaire ou de
lois spécifiques comme les lois constitutionnelles, les lois organiques, les lois de
finances ou les lois de financement de la Sécurité Sociale.
La procédure ordinaire
La discussion
avec la révision de 2008 , la discussion en séance en première lecture devant la
première assemblée saisie ne peut intervenir qu’à l’expiration d’un délai de six
semaines et devant la seconde assemblée qu’à l’expiration d’un délai de quatre
semaines à compter de sa transmission selon l’article 42 alinéa 3 de la Constitution.
L’examen en commission :
La commission permanente compétente examine le texte au fond. D’autres
commissions peuvent être saisies pour avis. Si le texte entraîne des conflits, la
président de l’assemblée peut proposer de le soumettre à une commission spéciale.
La commission saisie désigne un rapporteur qui sera son porte-parole en séance
publique. La commission procède à des auditions de ministres, d’experts notamment,
entend le rapport et examine article par article ainsi que les amendements proposés
par les membres de la commission. Avec la révision de 2008, le débat en séance
plénière porte sur le texte adopté par la commission saisie. Si la commission ne s’est
pas prononcé ou a rejeté le texte, la discussion porte sur le texte dont l’assemblée a
été saisie.
L’examen en séance plénière :
La séance plénière débute par l’intervention du représentant du gouvernement s’il en
fait la demande puis du rapporteur de la commission qui porte sur la présentation du
texte.
La motion de censure : elle peut être présentée par l’opposition après l’intervention
du rapporteur afin de rejeter le texte ou de renvoyer le débat soit en soulevant
l’exception d’irrecevabilité qui entraîne, si elle est adoptée le rejet du texte, soit en
renvoyant le texte en commission, soit sur la question préalable.
L’examen du texte et le droit d’amendement : c’est la présentation de modifications
au dispositif des projets et propositions de loi qui appartient autant au gouvernement
qu’aux parlementaires. Le droit d’amendement peut prendre plusieurs formes : la
modification d’articles du texte, la suppression totale ou partielle, l’adjonctions de
dispositions nouvelles (articles additionnels). Ce droit est protégé et contrôlé par la
Constitution (articles 40, 41 et 44) que le Conseil constitutionnel (décision du 3 avril
2003). Les amendements d’origine parlementaire sont soumis à des conditions de
dépôts fixées par la conférence des présidents. Ces conditions sont les mêmes
conditions de recevabilité que les propositions de loi en plus de l’irrecevabilité des
amendements sans rapport, même indirect, avec le texte qu’ils visent sont également
irrecevables (nouvel alinéa 1 de l’article 45 de la Constitution introduit lors de la
révision de 2008). Le Conseil constitutionnel a parfois censuré des amendements au
motif de l’absence de lien avec le texte en cours de discussion (décision 88-251 DC
du 21 janvier 1989) , aujourd’hui il vérifie la finalité de l’amendement, si elle n’est pas
dépourvue de tout lien avec l’objet du projet ou de la proposition soumis au vote du
parlement (19 juin 2001 Statut de la magistrature). Le dépôt de sous-amendement
est soumis aux mêmes conditions de revabilité que l’amendement et pour le Conseil
constitutionnel (17 mai 1973) il ne doit pas contredire le sens de l’amendement sur
lequel il se greffe.
Le temps de parole : est fixée par la conférence des présidents de chaque
assemblée. L’examen par articles peut donner lieu à un temps de parole par article
et par amendement. Le temps de parole individuel est limité. Les prises de parole en
cascade à l’occasion d’amendements sont la forme la plus fréquente d’obstruction.
L’adoption du texte : Le gouvernement peut demander la réserve d’un article ou d’un
amendement. Si le gouvernement ou la commission n’ont pas demandé une
seconde délibération, on procède au vote sur l’ensemble du texte. Le gouvernement
peut recourir au voté bloqué : l’assemblée saisie se prononce par un seul vote sur
tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés
ou acceptés par le gouvernement (article 44 alinéa 3 de la Constitution).
L’engagement de la responsabilité sur le texte (article 49 alinéa 3 de la Constitution),
utilisé à l’Assemblée Nationale, permet de couper court ) la discussion ou )
l’obstruction en laissant à l’opposition l’initiative d’une motion de censure, faute de
quoi le texte est adopté sans vote. Limitation des possibilités de recours à l’article 49
alinéa 3 de la Constitution consécutive à la révision constitutionnelle de 2008.
Après l’adoption du texte par l’Assemblée, le texte voté est transmis à la seconde
Chambre par le gouvernement ou par le président de l’assemblée.