Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Le présent document, qui a fait l’objet d’une contradiction avec les destinataires concernés,
a été délibéré par la chambre les 25 octobre et 22 novembre 2018
AVANT-PROPOS
Le présent rapport d’observations définitives, une fois délibéré, est adressé aux
représentants légaux des collectivités ou organismes contrôlés afin qu’ils apportent, s’ils le
souhaitent, une réponse qui a vocation à l’accompagner lorsqu’il sera rendu public. C’est un
document confidentiel réservé aux seuls destinataires, qui conserve un caractère confidentiel
jusqu’à l’achèvement de la procédure contradictoire. Sa divulgation est donc interdite,
conformément à l’article L. 262-48 du code des juridictions financières.
2
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
SYNTHÈSE ............................................................................................................................... 4
RECOMMANDATIONS ........................................................................................................... 9
RAPPELS D’OBLIGATION JURIDIQUE ............................................................................. 10
INTRODUCTION .................................................................................................................... 11
1 LA GOUVERNANCE DU CONSERVATOIRE ............................................................... 13
1.1 La structure de l’établissement ..................................................................................... 13
1.1.1 Le siège ........................................................................................................................... 13
1.1.2 Les antennes.................................................................................................................... 13
1.1.3 Les départements musicaux spécifiques ......................................................................... 13
1.2 Le cadre des missions ................................................................................................... 14
1.2.1 Le cadre juridique ........................................................................................................... 14
1.2.2 La politique publique d’enseignement de la musique et de la danse en Nouvelle-
Calédonie ........................................................................................................................ 16
1.2.3 La définition des missions .............................................................................................. 17
1.2.4 Ensemble des missions mises en œuvre par l’établissement .......................................... 18
1.3.1 Un marché de gré à gré ................................................................................................... 20
1.3.2 L’autonomie de gestion de l’AFMI ................................................................................ 22
2 L’ACTIVITE DU CONSERVATOIRE .............................................................................. 24
2.1 Le pilotage .................................................................................................................... 24
2.1.1 Les instances de gouvernance ......................................................................................... 24
2.1.2 La structure exécutive ..................................................................................................... 25
2.2 Les moyens ................................................................................................................... 27
2.2.1 La gestion des ressources humaines ............................................................................... 27
2.2.2 Les moyens immobiliers et les équipements .................................................................. 32
2.3 Volume et performance des activités de l’établissement .............................................. 33
2.3.1 Le volume d’activité du conservatoire............................................................................ 33
2.3.2 La performance ............................................................................................................... 37
3 LA SITUATION FINANCIERE DU CONSERVATOIRE ................................................ 42
3.1 Le financement du conservatoire .................................................................................. 42
3.1.1 Les subventions reçues par l’établissement .................................................................... 42
3.1.2 La comptabilité analytique de l’établissement................................................................ 44
3.1.3 Le cadre budgétaire et comptable ................................................................................... 47
3.2 L’équilibre budgétaire ................................................................................................... 48
3.2.1 Les recettes et les dépenses de l’établissement ............................................................... 48
3.2.2 Les résultats et les perspectives ...................................................................................... 52
ANNEXES ............................................................................................................................... 57
REPONSE……………………………………………………………………………………………...71
3
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
SYNTHÈSE
Présentation de l’établissement
Les statuts indiquent que les deux grands domaines d’activité de l’établissement sont
l’enseignement et la diffusion de la musique et de la danse, mais ils ne définissent pas le contenu
de ces missions. La tutelle n’a pas non plus défini les missions dans un document spécifique.
4
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Elles ont été décidées par l’établissement lui-même sous le contrôle du conseil d’administration.
La plupart ont été répertoriées dans le règlement intérieur dont la dernière version a été adoptée
par le conseil d’administration du 29 avril 2014.
L’objet du marché est génériquement indiqué comme la gestion des antennes et des
départements ce qui ne définit pas avec suffisamment de précision le besoin. La mention du
caractère « non exhaustif » du descriptif des missions accroit le flou du marché. Or, une
définition précise du besoin est la garantie de la bonne compréhension et de la bonne exécution
d’un marché. Elle permet notamment de procéder à une estimation fiable de son montant.
5
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
L’activité de l’établissement
Les statistiques disponibles les plus significatives pour la période 2013-2018 sont un
recul de 10% du nombre d’élèves dans les antennes et au siège, la délivrance de 13 diplômes
d’études musicales (DEM), l’attribution de 19 certificats de musicien intervenant et la stabilité
des autres activités. L’établissement n’a pas mis en place de suivi qualitatif interne et de la
satisfaction de ses usagers.
La chambre formule trois recommandations tendant à ce que soient mis en place des
suivis de l’activité, de la qualité interne des prestations délivrées et de la satisfaction de ses
usagers et de ses partenaires.
6
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Le financement de l’établissement
Ces subventions sont attribuées en vue de dépenses et d’activités qui concernent des
secteurs gérés par l’AFMI. Or, elles sont conclues avec le conservatoire qui ne répercute pas
les spécifications des conventions dans le marché de gestion avec l’AFMI. Ces conventions
sont dès lors dépourvues de portée pratique.
La situation financière
7
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Le montant inscrit pour le marché de gré à gré dans le budget 2018 de l’établissement
s’élevait à 177 MF CFP. L’AFMI estimait pour sa part que le montant minimum pour continuer
à gérer les dix antennes dans les conditions existantes était de 206 MF CFP. Le montant de
177 MF CFP aurait donc été insuffisant de 29 MF CFP. Le marché en cours (avenant n° 2 du
14 décembre 2017) prévoyait quant à lui un financement à hauteur de
128,7 MF CFP pour 2018.
8
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
RECOMMANDATIONS
9
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
10
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
INTRODUCTION
Parmi les destinataires, cinq ont transmis une réponse à la chambre territoriale des
comptes : l’ordonnateur, le haut-commissaire, le président du gouvernement de la
Nouvelle-Calédonie, le président de la province Sud et l’AFMI (association de formation des
musiciens intervenants).
11
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
12
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
1 LA GOUVERNANCE DU CONSERVATOIRE
1.1.1 Le siège
Issu d’une association de musiciens, l’établissement a été créé en 1981 sous le nom
d’Ecole Territoriale de Musique. Par les statuts fixés par la délibération du congrès
n° 106 du 24 août 2005, il est devenu le conservatoire de musique de la Nouvelle-Calédonie.
L’article 1er de la dernière version des statuts, adoptée par la délibération n° 80/CP du
23 février 2012, définit l’établissement comme « le conservatoire de musique et de danse de la
Nouvelle-Calédonie (CMD-NC) […] établissement public administratif dont la compétence
s’étend à l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie ».
Le siège de l’établissement à Nouméa possède des salles de cours, un auditorium ainsi
que des locaux pour l’enseignement de la danse. Il reçoit environ 900 élèves. Les statistiques
d’activité sont indiquées en partie 2.3.
13
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Les cours et les activités de ces départements, présentés en partie 2.3, ne sont pas situés
au siège de l’établissement. Ils se déroulent désormais dans les locaux de l’AFMI ou sur
d’autres sites.
1
Le diplôme d’études musicales (DEM) est le diplôme le plus élevé pouvant être délivré par un
conservatoire métropolitain. Classé au niveau IV du répertoire national des certifications professionnelles, comme
le baccalauréat, il permet l’accès à l’enseignement supérieur.
14
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
• Le rôle de l’Etat
Le conservatoire a été soutenu par l’Etat dans le cadre des accords de Matignon dans les
années 1990, puis dans le cadre de l’accord particulier sur le développement culturel du
22 janvier 2002.
Conformément à l’accord de Nouméa et à l’article 215 de la loi organique, un accord
particulier entre l’État la Nouvelle-Calédonie sur le développement culturel a été signé le
22 janvier 2002. Le texte indique que l’Etat soutiendra le développement de l’action du
conservatoire dans les provinces.
L’article 5-1 de cet accord dispose que l’Etat continuera de financer l’école territoriale
de musique et notamment la création d’un département sur les musiques traditionnelles et le
renforcement de la diffusion de l’enseignement musical dans les provinces. De fait, au travers
des subventions versées, l’Etat a financé en partie ces deux axes de développement du
conservatoire.
L’Etat a par ailleurs fait bénéficier le conservatoire d’audits du ministère de la Culture
réalisés par des inspecteurs de la direction générale de la création artistique. Une mission
d’inspection a été réalisée en juin 2010 avec pour objectif principal de vérifier la conformité de
l’enseignement dispensé par le CMD avec les textes en vigueur en métropole. Une nouvelle
mission d’inspection a eu lieu en septembre 2017, à la demande de la Nouvelle-Calédonie à la
suite des difficultés de financement du conservatoire, afin d’accompagner l’établissement dans
une réorganisation de son fonctionnement.
L’Etat demeure ainsi présent en tant que partenaire financier et administratif et participe
à l’orientation des missions de l’établissement. Son référentiel pédagogique demeure dominant
dans la définition des prestations du conservatoire.
15
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
o La Nouvelle-Calédonie
Selon l’article 22-29° de la loi organique n° 99-209 du 19 mars 1999, la
Nouvelle-Calédonie est compétente pour « les infrastructures et manifestations sportives et
culturelles intéressant la Nouvelle-Calédonie ». Cet article a été interprété comme concernant
notamment les établissements publics administratifs à vocation culturelle, dont le conservatoire
de musique et de danse.
D’autres articles de la loi organique attribuent une partie de la compétence en matière
d’enseignement de la musique et de la danse à la Nouvelle-Calédonie. La collectivité est ainsi
compétente pour ce qui relève de l’organisation de ces enseignements dans le cadre scolaire du
primaire (article 22-28° de la loi organique) et du secondaire depuis le transfert de cette
compétence en 2012 (article 21-III-2° de la loi organique). C’est également le cas de la
formation professionnelle et de l’attribution des diplômes professionnels d’enseignement de la
musique et de la danse, conformément à l’article 22-2° de la loi organique.
o Les provinces
La loi organique n’attribuant pas la compétence en matière culturelle à une collectivité
en particulier, les provinces sont compétentes de manière générale en application de son
article 20 pour l’enseignement de la musique et de la danse à l’échelle de leur territoire. Le
préambule de l’accord particulier entre l’Etat et la Nouvelle-Calédonie sur le développement
culturel de la Nouvelle-Calédonie signé le 22 janvier 2002 précise ainsi que « la compétence
de la Nouvelle-Calédonie en matière culturelle […] s’exerce sous réserve de la compétence
générale des provinces dans cette matière ». Cet accord a été signé en présence des présidents
des assemblées des trois provinces.
En outre, en application de l’article 22-28° de la loi organique, les provinces sont
compétentes pour l’organisation d’activités complémentaires d’enseignement de musique et/ou
de danse dans l’enseignement primaire en fonction des réalités culturelles ou artistiques propres
à la province.
o Les communes
En application de l’article L. 121-25 du code des communes de la Nouvelle-Calédonie,
les communes sont compétentes pour toutes questions relevant des « affaires de la commune ».
C’est le cas des conservatoires ou écoles de musique qui sont à l’échelon communal un service
public de proximité bénéficiant en premier lieu à la population résidente de la commune.
Bien que leurs résidents utilisent le conservatoire et ses antennes, les communes de la
Nouvelle-Calédonie ne les financent qu’à la marge, à la différence de la métropole où le
financement des conservatoires est assuré par les communes, sans préjudice des aides versées
par le département et la région.
16
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
17
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
2
Convention d’objectifs et de moyens n° 04-3120/2018-2019 signée le 28 juin 2018. Son contenu est
présenté à l’annexe n° 5.
3
Les deuxième et troisième parties du règlement intérieur sont consacrées aux règlements des études
musicales et chorégraphiques.
18
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
19
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Initialement, les antennes du conservatoire ont été gérées dans le cadre de conventions
entre l’AFMI, le conservatoire et les provinces.
Face au nombre croissant d’actions gérées par l’AFMI, le conservatoire décida en 2010
de conclure un marché global.
20
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Se fondant sur le fait qu’il n’existe pas d’autre structure susceptible de conclure ce
marché, le conservatoire a appliqué l’article 35-2° de la délibération n° 136/CP du 1er mars 1967
modifiée portant réglementation des marchés publics permettant de passer le marché de gré à
gré sans appel d’offre. Conformément à l’article 34 de la délibération n° 136/CP du
1er mars 1967 modifiée, à chaque renouvellement du marché un avis d’information relatif à la
passation de ce marché de gré à gré a été passé dans un journal d’annonces légales afin
d’informer l’ensemble des soumissionnaires potentiels.
Le modèle a été fixé par le marché de gré à gré n° 4520/2010/637/CMNC du
20 décembre 2010 « pour la gestion des antennes décentralisées du conservatoire de musique
et de danse de la Nouvelle-Calédonie, de l’accompagnement et l’intendance des étudiants de la
filière diplômante CMIT et du département des musiques traditionnelles du conservatoire ». Le
marché est annuel et renouvelable deux fois par avenant. Il peut être modifié par avenant en
cours d’année. Les marchés successifs et leurs avenants sont retracés dans le tableau ci-après.
21
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
L’objet du marché est défini à l’article 1 comme « la mise en œuvre d’un enseignement
musical et chorégraphique » dans les différentes antennes du conservatoire. Ce besoin est
décliné, « de façon non exhaustive, en trois missions principales :
- gestion administrative, comptable et pédagogique des antennes ;
- prise en charge de la formation CMIT ;
- gestion du département des musiques traditionnelles et des chants polyphoniques
océaniens. ».
Le seul élément chiffré est indiqué à l’article 3 comme la formation de 400 à 550 élèves
par an dans le marché de 2010, de 500 à 700 élèves par an et d’un minimum de 30 interventions
en classes de primaire dans le marché de 2013 et de 600 à 800 élèves par an et d’un minimum
de 8 interventions en écoles primaires dans le marché de 2016.
Les spécifications du marché ne définissent pas avec suffisamment de précision les
caractéristiques de la prestation de services attendue. La mention du caractère non exhaustif du
descriptif des missions accroit le flou du marché. Or, une définition précise du besoin est la
garantie de la bonne compréhension et de la bonne exécution d’un marché. Elle permet
notamment de procéder à une estimation fiable de son montant.
Dans une note du 14 septembre 2017, la direction des achats, du patrimoine et des
moyens de la Nouvelle-Calédonie a relevé pareillement que le besoin n’étant pas suffisamment
défini, les principes de la commande publique – modalités précises d’exécution du marché,
paiement au service fait notamment – trouvaient difficilement à s’appliquer.
La chambre souligne cependant que les dispositions du marché ne fixent pas les
prestations ; que l’article 3 du marché précise que la rémunération versée au prestataire est
forfaitaire et que l’article 4 prévoit que le paiement est effectué à 90 % en milieu d’année « sur
présentation d’un bilan intermédiaire administratif, pédagogique et financier (analytique) »
mais que ce bilan n’est pas défini.
La formule du marché public ne peut avoir l’objet qui lui est confié dans le cas présent.
22
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
L’AFMI propose dans sa réponse de distinguer le budget du siège de celui des antennes
ce qui rendrait le format du réseau plus flexible.
La province Sud indique dans sa réponse que la détermination d’un « modèle
d’organisation et de financement durable » demeure la principale question à résoudre, jointe à
celle de la forme juridique du partenariat avec l’AFMI.
Le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie indique en réponse que « des
instances de pilotage et une commission technique ont été mis en place […] réunissant les
différents financeurs de l’établissement afin d’accompagner l’établissement dans la rédaction
d’un avant-projet de restructuration. ».
Il précise que « des assises de la culture seront prochainement programmées par la
Nouvelle-Calédonie avec l'objectif de prioriser et de décliner des dispositifs pérennes tout en
les dotant d'une organisation plus efficiente. ».
La chambre prend bonne note de ces orientations et invite l’ensemble des acteurs à
finaliser leurs travaux.
23
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
2 L’ACTIVITE DU CONSERVATOIRE
2.1 Le pilotage
• Le conseil d’administration
A plusieurs reprises au cours de la période sous contrôle, des administrateurs se sont
plaints des informations transmises par la direction du conservatoire, en termes de délai de
communication et de contenus.
Selon les statuts de l’établissement, la convocation et les documents liés à l’ordre du
jour doivent parvenir aux membres du conseil d’administration dans un délai de quinze jours
francs avant la date de la réunion. Cette obligation n’a pas été respectée à plusieurs reprises.
Lors du conseil d’administration du 4 juin 2013, un administrateur a signalé avoir reçu
le bilan moral et financier de 2012, à l’ordre du jour du conseil, seulement la veille de la réunion.
Le 15 mars 2015, un administrateur a fait remarquer que la présentation des documents en
séance du conseil d’administration ne permettait pas de les étudier et d’en débattre avec
l’exécutif. Le 15 juillet 2015, le directeur de la culture de la province Sud a demandé que les
documents relatifs aux conseils d’administration soient transmis dans le délai réglementaire des
15 jours.
Le 15 septembre 2016, le conservatoire a soumis à la validation de son conseil
d’administration une délibération autorisant l’envoi d’un agent en formation. Or il s’est avéré
que la formation avait déjà commencé et que l’agent était déjà en métropole. Le conseil
d’administration refusa de valider a posteriori la formation et rejeta la délibération. L’agent
parti en formation en métropole, avec l’accord de la direction du conservatoire, dut alors se
mettre en congé sans solde pour convenance personnelle afin de ne pas être en situation
d’absence irrégulière. Sa situation fut finalement régularisée lors du conseil d’administration
suivant, le 28 octobre 2016.
Les administrateurs se sont également plaints du manque d’informations à leur
disposition. Le 23 avril 2015, un administrateur demanda à disposer d’une note de synthèse
avec les projets de délibération, indiquant notamment leurs enjeux et leurs coûts. Le
10 décembre 2015, un autre administrateur demanda qu’une synthèse des informations soit
fournie avec les projets de délibération avant le conseil d’administration. Deux administrateurs
demandèrent à disposer d’informations quantitatives et financières sur les activités du
conservatoire afin de discuter des orientations de l’établissement à trois reprises, les 2 juin,
15 septembre et 28 octobre 2016.
L’article 14 des statuts du conservatoire fixe que le conseil d’administration délibère sur
« la création d’antenne et annexe de l’établissement ». Cependant, la création d’antenne n’est
pas décidée formellement par une délibération du conseil d’administration mais implicitement
approuvée par le vote du budget. Aucune délibération du conseil d’administration n’a ainsi acté
la création de l’antenne de Poindimié ouverte en 2016.
24
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
• Le conseil pédagogique
L’impact du conseil pédagogique sur les décisions relatives au conservatoire a été réduit.
En 2015, contrairement aux dispositions du règlement intérieur selon lesquelles le conseil doit
se réunir au moins trois fois par an, il ne s’est réuni que deux fois. Il n’y a plus de comptes
rendus des réunions depuis 2015 et les comptes rendus des années précédentes sont succincts.
• La direction et l’encadrement
Conformément à l’article 17 de la délibération n° 80/CP du 23 février 2012, le
conservatoire est placé sous l’autorité d’un directeur nommé par le gouvernement de la
Nouvelle-Calédonie. Jean-Pierre Cabée est directeur du conservatoire depuis le
16 septembre 2002. Il a été confirmé dans ses fonctions par l’arrêté n° 2018-583/GNC du
13 mars 2018 le nommant directeur du CMD à compter du 1er avril 2018 pour une durée de
trois ans.
Le directeur est l’ordonnateur de l’établissement. Ses fonctions sont définies à
l’article 19 des statuts du conservatoire. Le conseil d’administration peut lui déléguer certaines
attributions listées à l’article 14 des statuts.
Les statuts de 2005 avaient créé la possibilité pour le directeur d’être assisté par un
directeur adjoint. Il s’agissait alors d’accompagner la création des antennes du conservatoire en
créant un directeur adjoint en charge de la décentralisation.
Les statuts de 2012 ont étendu cette possibilité à plusieurs directeurs adjoints. Trois
postes de directeurs adjoints ont ainsi été créés :
- un directeur adjoint artistique, en charge principalement de la gestion des emplois du temps
des enseignants et de la diffusion ;
- un directeur adjoint chargé de l’enseignement musical en province Nord ;
- un directeur adjoint en charge de la gestion administrative et financière du CMD.
Le nombre de directeurs adjoints est élevé au regard de l’effectif global de
l’établissement. En effet sur 54,5 postes, le conservatoire compte un directeur, trois directeurs
adjoints et un chef de service administratif et financier.
Le coût de cet encadrement n’est pas négligeable, chaque directeur adjoint bénéficiant
d’une indemnité de sujétion de 68 points d’indice nouveau majoré, soit 65 391 F CFP mensuels.
L’indemnité de sujétion des trois directeurs adjoints s’élève ainsi annuellement à 2,4 MF CFP.
25
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
26
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
• Les effectifs
o Le suivi des ressources humaines
Les effectifs du conservatoire ont peu évolué pendant la période sous contrôle passant
de 53,5 à 54,5 postes.
27
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Le suivi des effectifs par le conservatoire ne retrace que le nombre de postes budgétaires.
L’établissement ne dispose pas de données relatives aux équivalents temps plein travaillés. Le
suivi ne rend pas compte non plus des nombreux prestataires intervenant régulièrement pour le
CMD, soit en remplacement d’enseignants absents soit pour des besoins ponctuels. Ces
prestataires bénéficient depuis 2017 de contrats de vacation et perçoivent un salaire sur lequel
le conservatoire verse des cotisations patronales à la CAFAT. Leur rémunération est désormais
incluse dans la masse salariale.
L’organigramme du conservatoire est confus. Certains agents apparaissent à plusieurs
endroits. Cela complique le décompte des agents et ne permet pas de connaître le département
principal d’affectation des enseignants. L’organigramme rend mal compte des liens
hiérarchiques au sein de l’établissement, les mêmes agents pouvant être sous la hiérarchie de
deux directeurs adjoints différents. Par ailleurs, les agents du conservatoire travaillant au
DMTCPO et dans les antennes de Koné et Koumac figurent dans l’organigramme sous la
hiérarchie du directeur adjoint en charge de la province Nord. Or dans les faits, ces services
sont gérés par l’AFMI dans le cadre du marché de gré à gré.
De nombreuses différences peuvent être relevées concernant la dénomination des postes
entre les différents documents relatifs aux ressources humaines (organigrammes, rapports
d’activité, délibérations du conseil d’administration relatives aux effectifs) ce qui complique le
suivi des postes. A titre d’exemple, le même agent est dénommé « agent d’accueil » dans la
délibération n° 4520/2013/03/CA. CMDNC du 4 juin 2013 relative à la modification des
effectifs 2013 du conservatoire, « secrétaire scolaire –régisseur de caisse » dans
l’organigramme et « régisseur recettes » dans les fichiers de paie. La répartition des postes par
catégorie affichée dans les délibérations relatives aux effectifs votées par le conseil
d’administration comporte des différences avec les tableaux détaillés annexés à ces
délibérations.
Dans sa réponse, l’ordonnateur précise qu’il découle des missions de l’établissement
que certains agents puissent dépendre de plusieurs départements dans l’organigramme et que
les agents du conservatoire affectés au DMTCPO et dans les antennes sont sous l’autorité du
conservatoire.
La chambre souligne cependant que ces agents travaillent dans des services (antennes
et départements) qui sont, aux termes du marché entre le conservatoire et l’AFMI, dirigés par
l’AFMI.
Dans sa réponse, l’AFMI fait état des « problèmes de gouvernance » découlant de la
présence d’agents du conservatoire en province Nord alors qu’aux termes du marché avec le
conservatoire, elle est responsable de la gestion pédagogique et administrative des antennes et
du DMTCPO où ces agents travaillent.
28
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
indiqué que moins d’un tiers des enseignants étaient titulaires d’un diplôme d’enseignement4,
validant à la fois des compétences artistiques et des compétences en matière de pédagogie.
Le rapport de l’inspection du ministère de la culture et de la communication réalisé en
2017 constate que le niveau de qualification des enseignants est très en dessous de celui attendu
pour l’équivalent d’un conservatoire à rayonnement départemental (CRD). En effet, d’après
l’arrêté du 15 décembre 2006 fixant les critères du classement des établissements
d’enseignement public de la musique, de la danse et de l’art dramatique, les CRD doivent
disposer dans chaque discipline enseignée en musique et en danse d’au moins un enseignant
titulaire du certificat d’aptitude.
S’agissant des antennes, ce rapport indique que la qualification des enseignants y est
très inégale et généralement inférieure à celle des enseignants exerçant au conservatoire à
Nouméa.
L’élaboration d’un plan de formation et de qualification des ressources enseignantes
serait souhaitable.
En réponse, l’ordonnateur indique que le niveau des enseignants a progressé depuis
2010. Il y a aujourd’hui 20 enseignants diplômés sur 41,5 enseignants soit 48% de l’effectif.
Il précise qu’il ne serait pas possible de doter chaque département du conservatoire d’au
moins un titulaire du certificat d’aptitude (diplôme plus élevé que le diplôme d’Etat) pour des
raisons budgétaires.
Il souligne que le conservatoire a organisé plusieurs actions de formation pour ses
enseignants tels que les concours de la fonction publique locale, les parcours de formation au
DUMI et le diplôme d’études musicales.
Dans sa réponse le président de la province Sud estime que l'accent doit être mis sur la
formation initiale et continue des professeurs du siège du conservatoire et de ceux intervenant
dans les antennes décentralisées afin de répondre aux exigences qu'impose le « label »
conservatoire et pour offrir aux administrés un enseignement de qualité.
• Le régime indemnitaire
Le conservatoire dispose d’un régime indemnitaire particulier fixé par la délibération
n° 124/CP du 26 mars 2004. Ce texte prévoit notamment deux primes spécifiques et cumulables
pour les enseignants du conservatoire :
- une indemnité de suivi et d’orientation définie à l’article 3 de la délibération précitée
comme « liée à l’exercice effectif des fonctions enseignantes, en particulier au suivi
individuel et à l’évaluation des élèves, comprenant notamment la notation et l’appréciation
de leur travail et la participation aux conseils de classe ». Le montant mensuel de cette
indemnité s’élève à 1/12e de la valeur de 18 points d’indice nouveau majoré, soit
4
DUMI (diplôme universitaire de musicien intervenant), DE (diplôme d’Etat) ou CA (certificat
d’aptitude).
29
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
30
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
5
La délibération 142/CP du 26 mars 2004 indique : « Les fonctionnaires du cadre de l’enseignement
musical dont les services hebdomadaires excédent les maximas de services réglementaires reçoivent, par heure
supplémentaire, des indemnités horaires non soumises à retenue pour pension ». Ces services hebdomadaires des
enseignants sont définis par la délibération n°121/CP du 12 septembre 2003 portant création du statut particulier
du cadre de l’enseignement musical de Nouvelle-Calédonie comme des heures d’enseignement : « La durée
hebdomadaire de service des professeurs est fixée à seize heures d’enseignement » (article 6).
31
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Le conservatoire n’est pas propriétaire du terrain ni des bâtiments, avenue des Frères
Carcopino, où sont situés les locaux du secteur musique ainsi que les services administratifs.
L’ensemble immobilier appartient à la Nouvelle-Calédonie qui l’a mis à disposition de
l’établissement.
Le CMD ne dispose d’aucun document relatif à cette mise à disposition. Le terrain et le
bâtiment figurent dans l’actif du conservatoire avec une date d’acquisition au
31 décembre 1998, soit à l’issue des travaux de rénovation du bâtiment et de construction de
l’auditorium. L’ensemble des dépenses d’entretien des locaux sont à la charge du conservatoire
qui paie également les assurances relatives aux bâtiments. Les travaux d’extension relatifs à la
construction d’une nouvelle aile en 2012 ont été financés par le conservatoire.
Les locaux du secteur de la danse, situés au Faubourg Blanchot, appartiennent au
conservatoire qui les a acquis en 2011.
Le suivi de son patrimoine par l’établissement n’appelle pas de remarque particulière.
L’inventaire des immobilisations réalisé sous IMMONET est cohérent avec l’état des
immobilisations annexé au compte administratif 2016 et avec l’état de l’actif du compte de
gestion 2015.
32
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
33
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Les statistiques qui suivent ont été reconstituées par la chambre et permettent d’évaluer
l’activité délivrée.
• Les élèves
34
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
2018 au
2013 2014 2015 2016 2017
22/06
Etudiants originaires de province Sud 7 4 1 2 2 1
Etudiants originaires de province Nord 13 10 14 10 9 5
Etudiants originaires de la province des Iles 9 4 8 2 2 0
Total 29 18 23 14 13 6
Source : CTC
35
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
• La diffusion
Le développement des saisons Ile de Lumière et Prestige s’est fait à l’initiative de la
direction de l’établissement. Les résultats montrent une fréquentation stable et relativement
soutenue.
Montant total des entrées (en F CFP) 9 491 100 9 024 500 8 757 650 5 648 790 7 266 160
Montant moyen des entrées par
862 827 902 450 875 765 941 465 807 351
représentation (en F CFP)
Source : CTC d’après les données du secrétaire scolaire
L’ordonnateur indique en réponse que le total d’heures d’enseignement suivies par élève
et par instrument s’obtient en multipliant la durée hebdomadaire (fixée par le règlement
intérieur) par le nombre de semaines de cours soit 33.
La chambre précise que sa recommandation tend à ce que, notamment par rapport à ces
durées prévisionnelles, la durée effective par élève puisse être suivie.
36
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
2.3.2 La performance
• La performance interne
o L’enseignement de la musique
Concernant les musiques classiques, l’enseignement comprend l’apprentissage
individuel d’un instrument de musique ou du chant (une demi-heure de cours individuel
hebdomadaire), une heure de cours de formation musicale (anciennement solfège) ainsi que
deux heures de cours de pratiques collectives où les élèves s’exercent au sein d’un ensemble.
L’organisation de l’enseignement des musiques actuelles est différente : l’apprentissage
d’un instrument de musique et de la formation musicale se fait au travers des cours de pratique
collective.
Le volume pédagogique de chaque enseignement est déterminé par le directeur mais est
relativement stable d’une année sur l’autre. Seuls les départements de formation musicale et
des musiques actuelles amplifiées disposent d’un programme pédagogique écrit.
L’enseignement est organisé par département. Chaque responsable de département est
élu pour deux ans par les enseignants du département. Le responsable de département participe
aux conseils pédagogiques et coordonne l’action du département. Il n’est pas le responsable
hiérarchique des autres enseignants.
Les cours de pratique collective commencent un mois après les cours de pratique
instrumentale. Le bon fonctionnement des heures de pratique collective dépend de la formation
des professeurs dans ce domaine et de l’assiduité des élèves.
Le rapport de 2017 élaboré par le ministère de la culture indique que l’enseignement de
la musique dans les antennes n’est pas du même niveau que celui du CMD. Il n’y a pas
d’indicateur pour en juger.
o L’enseignement de la danse
Le secteur de la danse est plus récent que celui de la musique. L’enseignement dispensé
est moins complet que celui dispensé dans les conservatoires comparables en métropole. Les
élèves ne bénéficient pas, par exemple, d’enseignement de la formation musicale, obligatoire
dans un conservatoire classé par le ministère de la culture.
Aucune convention n’a été signée avec un conservatoire métropolitain pour garantir la
reconnaissance des diplômes qui pourraient être délivrés.
37
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
o La diffusion
L’organisation des concerts éducatifs est conçue comme une prestation du conservatoire
proposée à la province Sud. Leur nombre et leur prix forfaitaire sont fixés annuellement par une
convention entre la province Sud et l’établissement. Le conseil d’administration ne délibère pas
sur cette activité qui n’est pas évaluée.
Le rapport de l’inspecteur du ministère de la Culture de 2017 a observé le « caractère
« monocolore » de l’assistance » du concert de la saison Prestige auquel il a assisté. La
présidente du conseil d’administration a rappelé lors du conseil du 14 novembre 2017 qu’elle
souhaitait une diversification du public de ces concerts.
Il n’y a pas d’information sur les modalités de diffusion mises en œuvre par l’AFMI
pour les élèves des antennes.
o Indicateurs de qualité
Les observations descriptives ci-dessus donnent un aperçu des modalités de réalisation
des différentes prestations d’enseignement mais ne portent pas sur leur qualité interne en
l’absence de critères définis par l’établissement.
L’établissement doit définir des indicateurs décrivant la qualité interne des prestations
qu’il délivre.
38
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Il incombe à l’établissement de définir ses critères de qualité interne qui peuvent porter
sur de nombreux aspects. A titre d’exemple, les indicateurs suivants peuvent être suivis : le
pourcentage d’élèves accédant à la pratique collective à partir de la troisième année, l’évolution
de la diversité des disciplines enseignées et des pratiques d’ensemble, le taux de participation
aux pratiques collectives, le présentéisme des professeurs et des élèves.
• La performance externe
39
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
40
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
La chambre note cette réponse et précise que des indicateurs de satisfaction plus ciblés
sur les éléments d’appréciation des utilisateurs permettraient de compléter utilement les
indicateurs cités.
41
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
L’établissement est financé par des subventions reçues de sa tutelle et de ses partenaires
(3.1).
Parallèlement, le conservatoire doit faire face, depuis 2015, à une diminution
progressive de ses recettes (3.2).
42
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Les subventions versées par les collectivités doivent financer des activités et des
dépenses spécifiées par les conventions de subventionnement conclues avec l’établissement par
ses financeurs (l’Etat, les provinces, les communes de Nouméa, Dumbéa, Païta et du
Mont-Dore).
L’ordonnateur indique en réponse que le fléchage opéré par les conventions de
subventions provinciales illustre la volonté des provinces d’identifier les actions qu’elles
financent. Il précise cependant que réglementairement, c’est l’ordonnateur qui décide de
l’utilisation des subventions dans le cadre de son budget.
L’encadré ci-après et l’annexe n°3 présentent le contenu ces objectifs.
Seule la province Nord évoque l’enseignement de la danse tandis que les interventions
en milieu scolaire ne sont mentionnées que par la province Sud dans une convention particulière
et par la ville du Mont-Dore.
Les activités de diffusion sont évoquées de diverses manières par les collectivités :
mention de deux concerts de musiques actuelles par les élèves du conservatoire dans la
convention avec la Nouvelle-Calédonie, mention de la promotion de toutes les formes de
spectacles vivants liés à la musicalité dans la convention avec la province Nord, mention d’une
saison internationale Prestige et de cinq concerts éducatifs dans les conventions avec la
province Sud, mention des saisons Prestige et Ile de Lumière dans la convention avec Nouméa.
La formation au CMIT est mentionnée dans les conventions des trois provinces.
Ces conventions ont pour objet des dépenses et des activités gérées par l’AFMI
(antennes, CMIT et DMTCPO) mais sont conclues avec le conservatoire. Or les spécifications
des conventions ne sont pas reproduites dans le marché avec l’AFMI. Les conventions sont
donc dépourvues de portée dans la pratique.
En dernier lieu les subventions sont négociées chaque année et leur montant est, à part
celui versé par l’Etat, instable dans le temps. En l’absence d’engagements pluriannuels des
financeurs, l’établissement est dépendant chaque année du montant auquel chaque subvention
sera reconduite. La forte diminution en 2018 des subventions de la province Nord et de la
province des Iles et ses conséquences (cf. 3.2.2) illustre les risques du dispositif.
43
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
La connaissance du coût des différentes activités du CMD est une demande récurrente
des collectivités finançant l’établissement. Les conventions d’objectifs et de moyens signées
annuellement avec la Nouvelle-Calédonie prévoient ainsi la transmission des comptes
analytiques du CMD par centre de coûts. Il est également inscrit dans les conventions
d’objectifs et de moyens signées avec la province Sud que le conservatoire doit dresser un bilan
analytique de chaque antenne.
La chambre prend note de cette réponse et souligne cependant qu’au cours de la période
sous contrôle, les demandes récurrentes des représentants des collectivités pour la transmission
du coût analytique des antennes montrent que ce qui leur a été transmis ne leur a pas apporté
d’informations suffisantes.
Cette comptabilité analytique a été revue dans le cadre de l’instruction car parmi ses
hypothèses, la répartition d’une partie des dépenses d’administration générale du conservatoire
sur les antennes, le DMTCPO et le CMIT n’est pas fondée.
En effet, le marché de gré à gré signé avec l’AFMI lui confie l’intégralité de la gestion
des antennes, du CMIT (sauf examens) et du département des musiques traditionnelles. Les
dépenses d’administration générale des antennes sont prises en charge par l’AFMI dans le cadre
du marché. Les frais de siège du conservatoire ne concernent que les départements de Nouméa.
Dans l’estimation revue par la chambre, seule une partie des salaires du secrétaire
scolaire chargé d’encaisser les cotisations provenant des antennes et du gestionnaire des
ressources humaines chargé des dossiers des enseignants du conservatoire mis à disposition des
44
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
antennes a été basculée sur les antennes. Les hypothèses utilisées dans cette version revue sont
précisées en annexe n° 4.
Cette correction conduit à réintégrer dans les coûts du siège environ 70 MF CFP de
dépenses, alors que ces charges étaient ventilées analytiquement sur les antennes.
45
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Le conservatoire dispose d’une comptabilité analytique ventilant ses coûts entre trois
actions : « enseignement », « diffusion », et « administration ». Chaque mandat est inscrit dans
un tableau Excel et complété par un de ces codes analytiques. Les dépenses d’enseignement
correspondent aux charges payées directement par le CMD pour les cours de musique et de
danse de Nouméa et pour les antennes. Les dépenses de diffusion sont celles liées aux
concerts : concerts éducatifs, concerts des saisons Ile de Lumière et Prestige. Les dépenses
d’administration comprennent les salaires du personnel administratif, le montant du marché de
gré à gré avec l’AFMI et les frais d’administration générale.
En fin d’exercice, la direction du CMD procède à une répartition de ses coûts entre les
antennes et les additionne aux données envoyées par l’AFMI pour établir le coût global des
antennes et des départements confiés en gestion à l’AFMI. Le salaire de chaque enseignant est
réparti en fonction du nombre d’heures de cours hebdomadaires données dans chaque lieu. Les
dépenses d’administration générale et les salaires du personnel administratif sont également
répartis entre le conservatoire à Nouméa, les antennes, le DMTCPO et le CMIT, au prorata des
heures d’enseignement.
Par ailleurs, l’existence d’une deuxième comptabilité analytique du CMD peut être
mentionnée. Il s’agit d’une comptabilité analytique sous SURFI, le logiciel de gestion
budgétaire de la Nouvelle-Calédonie et de ses établissements publics, qui ventile les dépenses
du conservatoire entre les antennes et les événements. Cette comptabilité analytique a été mise
en place à la demande de la DBAF.
En réponse, l’ordonnateur indique qu’Excel plutôt que Surfi serait le support le plus
opérant pour une comptabilité analytique unique.
46
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
La maquette des budgets primitifs a été fixée par l’arrêté du 12 décembre 2011 et celle
des comptes administratifs par l’arrêté du 10 avril 2013. Les documents budgétaires établis par
le CMD de 2013 à 2017 sont incomplets en ce qui concerne les annexes obligatoires prévues
par les textes précités. En effet, en dehors du compte administratif de 2016, les budgets primitifs
et les comptes administratifs ne comportent pas d’annexe concernant l’état du personnel et l’état
des immobilisations.
47
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
6
L’augmentation de la subvention de Païta en 2016 correspond à l’émission de deux titres de 5,5 MF CFP
dont l’un a été annulé par le mandat n° 902. La subvention réelle de la commune de Païta en 2016 s’élève à
5,5 MF CFP, à l’identique des autres exercices.
48
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
7
Les autres recettes propres comprennent les ventes de places de concert (12,2 MF CFP en 2017), le
mécénat (3,8 MF CFP en 2017), les recettes d’activités annexes telles que la location des instruments de musique
et les versements des établissements en contrepartie des interventions en milieu scolaire et hospitalier et différentes
opérations exceptionnelles. Le montant de 20 MF CFP des recettes exceptionnelles en 2017 s’explique par
l’annulation des indemnités de sujétion de certains agents versées à compter de 2012 soit une recette de
12,1 MF CFP et par la reprise d’une provision de 6,8 MF CFP.
49
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Recettes réelles de fonctionnement 725 647 574 721 945 122 708 127 731 672 283 672 664 246 845 576 678 826
Recettes d'ordre 5 033 373 5 033 373 15 013 610 13 471 506 12 372 744 12 325 244
Recettes totales de fonctionnement 730 680 947 726 978 495 723 141 341 685 755 178 676 619 589 589 004 070
Source : CTC
8
Mandat 2017/1413 de 6 177 192 F CFP au bénéfice de la province des Iles et mandat 2017/1497 de
1 200 000 F CFP au bénéfice de la province Nord.
50
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
-dont autres charges à caractère général 41,8 40,4 41,7 43,2 26,6 23,9 -42,7% 36,3 5,5%
Charges de personnel 331,9 337,9 352,8 361,6 351,0 348,4 5,0% 347,7 52,9%
-dont rémunération principale 229,1 232,1 240,3 241,3 234,4 235,9 3,0% 235,8 35,9%
-dont indemnités et primes 22,9 22,5 23,9 24,2 24,7 24,1 5,1% 23,8 3,6%
-dont personnel rémunéré à la vacation 0,0 0,0 0,0 0,0 4,0 1,0 - 0,8 0,1%
-dont charges de sécurité sociale et
77,6 81,0 85,5 93,2 84,4 83,9 8,1% 84,4 12,8%
prévoyance
-dont autres charges de personnel 2,2 2,3 3,2 2,8 3,5 3,5 58,5% 2,9 0,4%
Autres charges de gestion courante 0,9 3,6 0,8 1,9 1,5 0,6 -34,7% 1,5 0,2%
Charges exceptionnelles 3,1 4,9 0,2 8,2 20,0 0,0 - 6,1 0,9%
Dotations aux provisions 0,0 0,0 6,8 0,0 4,2 0,0 - 1,8 0,3%
TOTAL 689,4 672,5 684,8 672,6 654,9 564,1 -18,2% 657,2 100,0%
Source : CTC
En ajoutant les dépenses d’ordre qui sont des charges d’amortissement ou la contrepartie
de cessions, l’évolution du total des dépenses a été la suivante.
Dépenses réelles de fonctionnement 689 422 630 672 496 320 684 847 897 672 586 092 654 913 037 564 116 276
Dépenses d'ordre 17 164 750 25 674 172 35 988 200 28 236 167 28 710 158 24 887 794
Dépenses totales de fonctionnement 706 587 380 698 170 492 720 836 097 700 822 259 683 623 195 589 004 070
Source : CTC
51
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Evolution
En F CFP 2013 2014 2015 2016 2017 2017/2013
en %
Recettes de
730 680 947 726 978 495 723 141 341 685 755 178 676 619 589 -7,4%
fonctionnement
Dépenses de
706 587 380 698 170 492 720 836 097 700 822 259 683 623 195 -3,3%
fonctionnement
Résultat de
24 093 567 28 808 003 2 305 244 -15 067 081 -7 003 606 -
l’exercice
Résultat cumulé
de la section de 25 251 266 54 059 269 56 364 513 41 297 432 34 293 826 35,8%
fonctionnement
Source : CTC d’après les comptes de gestion
52
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Evolution
En F CFP 2013 2014 2015 2016 2017
en %
Recettes
22 240 092 25 674 172 35 988 200 30 736 167 28 710 158 29,1%
d’investissement
Dépenses
19 364 524 31 076 652 29 135 407 24 706 596 17 512 955 -9,6%
d’investissement
Solde de l’exercice 2 875 568 -5 402 480 6 852 793 6 029 571 11 197 203 ns
Solde cumulé de la
section 81 129 975 75 727 495 82 580 288 88 609 859 99 807 062 23,0%
d’investissement
Source : CTC d’après les comptes de gestion
Fond de roulement au 31 décembre 106 381 241 129 786 764 138 944 801 129 907 291 134 100 888
Trésorerie 45 688 600 76 596 607 125 239 851 40 271 540 54 516 061
Source : CTC d’après les comptes de gestion
53
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
conservatoire dont un du DMTCPO, s’est réunie à deux reprises en 2017 mais n’a jusqu’à
présent fait aucune proposition.
Dans un courrier du 5 juillet 2017, le président du gouvernement a demandé au
conservatoire de définir deux propositions budgétaires pour 2018, l’une avec la reprise en
interne des missions gérées par l’AFMI et l’autre avec le maintien du marché de l’AFMI. Les
deux propositions doivent permettre la réalisation d’économies significatives. Le courrier du
président de la Nouvelle-Calédonie n’a pas donné de précision supplémentaire quant aux
missions de l’établissement et au montant des économies à réaliser. Un courrier du
14 septembre 2017 a été transmis par l’ordonnateur en réponse à cette demande.
Parallèlement, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a demandé au ministère de la
Culture une mission de conseil et d’expertise sur les activités du conservatoire. Un inspecteur
de la direction générale de la création artistique a ainsi été présent en Nouvelle-Calédonie en
juillet 2017 pour lancer la réflexion sur l’évolution de l’établissement dans un contexte de
restriction budgétaire. Le rapport d’inspection suggère quatre évolutions possibles :
- le statu quo ;
- la reprise par le conservatoire des activités confiées à l’AFMI ;
- l’autonomisation et la gestion au niveau local de chaque antenne et du DMTCPO, le
conservatoire de Nouméa étant en soutien pour l’ensemble du réseau ;
- une redéfinition complète de l’enseignement de la musique et de la danse en
Nouvelle-Calédonie.
54
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Le marché conclu le 21 juillet 2017 a été renouvelé pour 2018 (avenant n°2 du
14 décembre 2017) pour le même montant qu’en 2017 soit 128,7 MF CFP. Il a été clôturé en
cours d’année (avenant n°5 du 27 septembre 2018) et complété par un nouveau marché d’un
montant de 86 MF CFP (marché n° 4520/2018/294/CMDNC du 27 septembre 2018).
55
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Il a été acté dans le procès-verbal de cette séance que ce budget ne couvrait pas le
fonctionnement annuel à hauteur de 29 MF CFP.
Ecart / Ecart /
Prévision de recettes (en MF CFP) Prévision de dépenses en MF CFP
CA 2017 CA 2017
Dotation des collectivités 455,9 -16,8% Charges à caractère général 215,1 -22,7%
-dont Nouvelle-Calédonie 263,0 -11,8% -dont marché AFMI 177,0 -20,3%
-dont Province Nord 58,5 -50,4% -dont prestataires 0,9 -68,7%
-dont Province Sud 47,0 -6,3% -dont honoraires artistiques 3,6 -66,3%
-dont province Iles 31,0 +25,3% -dont communication 4,0 -14,2%
-dont Etat 28,8 -1,4% -dont transport/hébergement 1,8 -77,4%
-dont commune Bourail 2,0 - de personnels extérieurs
-dont commune Dumbéa 2,8 - -dont transport/frais de mission 3,9 +12,3%
-dont commune La Foa 0,5 - du personnel
-dont commune Mont-Dore 6,6 - -dont autres 23,9 -10,1%
-dont commune Nouméa 9,3 -2,4% Charges de personnel 348,4 -0,7%
-dont commune Païta 5,5 - -dont rémunération principale 235,9 +0,6%
-dont commune Koumac 1,0 - -dont indemnités et primes 24,1 -2,5%
Ressources propres 86,5 -10,2% -dont vacataires 1,0 -74,8%
-dont cotisations 79,0 +4,7% -dont charges sociales 83,9 -0,6%
-dont ventes tickets 3,0 -75,5% -dont autres 3,5 1,2%
-dont mécénat 0,0 -100% Autres charges de gestion 0,6 -59,2%
-dont prestations diverses 4,5 -60,4% courante
Report 2017 34,3 Dépenses d’ordre 24,9 -13,3%
Recettes d’ordre 12,3 -0,4%
TOTAL 589,0 -12,9% TOTAL 589,0 -13,8%
Source : CTC d’après le budget unique du CMD
Le montant inscrit pour le marché de gré à gré dans le budget 2018 de l’établissement
s’élève à 177 MF CFP. L’AFMI estime pour sa part que le montant minimum pour continuer à
gérer les dix antennes dans les conditions existantes est de 206 MF CFP. Le montant de
177 MF CFP aurait donc été insuffisant de 29 MF CFP. Le marché prévoit quant à lui un
financement à hauteur de 128,7 MF CFP pour 2018.
Il a été mis fin à cette situation par un engagement du gouvernement à verser à
l’établissement les 29 MF CFP manquants et par la signature du marché complémentaire de
86 MF CFP mentionné plus haut (marché n° 4520/2018/294/CMDNC du 27 septembre 2018
corrigé le 3 octobre 2018). Cela ne doit pas empêcher le conservatoire de rechercher, comme
lui ont demandé les financeurs, de nouvelles recettes et des économies.
56
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
ANNEXES
57
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
Annexe n° 1.
La politique de l’enseignement de la musique et de la danse en métropole
Le cadre juridique actuel de cette politique a été codifié dans le code de l’éducation dont
l’article L. 216-2 définit les objectifs et le rôle des collectivités et de l’Etat.
Jusqu’en 2006, les écoles de musique étaient classées en écoles municipales agréées
(EMA), écoles nationales de musique (ENM) et conservatoires nationaux de région (CNR).
58
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
artistique. Au sein de la fonction publique d’Etat, les enseignants de musique du second degré
de l’Education nationale interviennent également dans ce domaine.
59
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINITIVES
60
CONSERVATOIRE DE MUSIQUE ET DE DANSE DE LA NOUVELLE-CALEDONIE
Annexe n° 2.
Cursus et diplômes relatifs à l’enseignement de la musique
Cursus et diplômes relatifs à l’enseignement de la musique
Niveau
Baccalauréat
DE DUMI
(diplôme d’Etat de professeur de musique) (diplôme universitaire de musicien
Pôles supérieurs d’enseignement artistique et centres de intervenant)
Licence de musique et
formation des enseignants de musique et de danse (CEFEDEM) Centre de formation des musiciens
musicologie
intervenants (CFMI)
Universités
Enseignement
supérieur
Niveau premier cycle ou moins
CA
(certificat d’aptitude aux
fonctions de professeur de Master MEEF
musique et aux fonctions de (métiers de l’enseignement, de
directeur) l’éducation)
Conservatoires nationaux Universités
supérieurs de musique et de
danse de Paris et de Lyon
Enseignement
supérieur
Niveau second cycle
Métropole : assistant territorial
Métropole : professeur Métropole : assistant territorial Concours d’enseignant du
Métropole : assistant territorial d’enseignement artistique de 2e
territorial d’enseignement d’enseignement artistique de 2e classe second degré de l’Education
d’enseignement artistique (cat. B) classe (cat. B+)
artistique (cat. A) (cat. B+) nationale : CAPES et agrégation
Nouvelle-Calédonie : assistant Nouvelle-Calédonie : assistant
Nouvelle-Calédonie : professeur Nouvelle-Calédonie : assistant spécialisé d’éducation musicale et de chant
d’enseignement musical (cat. B) spécialisé d’enseignement
d’enseignement musical (cat. A) d’enseignement musical (cat. B+) choral (cat. A et A+)
musical (cat. B+)
Concours
accessibles
Métropole : intervention en milieu scolaire
Nouvelle-Calédonie : enseignement Enseignement de la musique
Enseignement dans les conservatoires
artistique spécialisé (CMD et antennes), dans les collèges et lycées
intervention en milieu scolaire
Débouchés
61
CMD
Annexe n° 3.
Objectifs liés aux missions du conservatoire dans les conventions signées en
2016 avec les provinces et les communes
Objectifs liés aux missions du conservatoire dans les conventions signées en 2016 avec
les provinces et les communes
Conventions Mentions relatives aux missions du CMD
Quatre domaines prioritaires :
-l’enseignement de la musique et de la danse dans les annexes de Koné, Koumac
et Poindimié ;
-le département des musiques traditionnelles et chants polyphoniques océaniens ;
-la formation de personnels aptes à pratiquer un enseignement musical.
Sur l’enseignement de la musique :
« -encourager toute forme d’expression sonore ;
-proposer une approche pédagogique musicale adaptée aux spécificités de la
Convention pluriannuelle
province Nord ;
d’objectifs et de moyens
-promouvoir et accompagner toutes les formes de spectacles vivants liés à la
avec la province Nord du
musicalité ;
9 juin 2015
-diversifier les pratiques en encourageant les pratiques vocales et instrumentales
acoustiques ou amplifiées ;
-proposer une approche pédagogique musicale liée à l’oralité et aux musiques
kanak ».
Sur l’enseignement de la danse :
« -promouvoir la pratique en amateur ;
-encourager les différentes pratiques du mouvement dansé ;
-mettre en place des outils d’évaluation. »
La convention ne fixe pas d’objectifs au CMD mais liste les actions
subventionnées par la province avec leur montant :
Convention d’objectifs et -la saison internationale Prestige ;
de moyens du 8 mars -la formation des étudiants du CMIT ;
2016 avec la province -le fonctionnement du département des musiques traditionnelles et chants
Sud polyphoniques océaniens ;
-le fonctionnement des antennes de Bourail, Dumbéa, La Foa, Mont-Dore et Païta
-le fonctionnement du CMD
« Le conservatoire de musique et de danse de la Nouvelle-Calédonie s’engage à
Convention relative aux fournir à la direction de la culture :
concerts éducatifs et -un programme annuel de cinq concerts éducatifs d’une durée d’environ 45
interventions musicales minutes ;
du 22 mars 2016 avec la -de répondre aux demandes formulées par les écoles primaires qui souhaitent
province Sud bénéficier d’un intervenant musical ; la base étant de 9 projets de 10 heures, soit
90 heures d’interventions en milieu scolaire à l’année. » (art. 1)
Convention du 7 avril
2016 précisant les
« Le conservatoire de musique et de danse de la Nouvelle-Calédonie s’engage à :
modalités de la
-assurer le fonctionnement de l’antenne d’Ouvéa et de Lifou ;
participation financière
-assurer le fonctionnement du poste de M. Charles TAUA. » (art. 2)
de la province des Iles au
fonctionnement du CMD
Convention du 25 mai
2016 relative à
l’organisation et au
financement de la « L’objectif de cette formation est de permettre aux stagiaires l’obtention du
formation des étudiants certificat de musicien intervenant territorial ». (art. 2)
au CMIT par la province
des Iles
63
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINTIVES
64
CMD
Annexe n° 4.
Hypothèses retenues pour la comptabilité analytique de la chambre
Les dépenses d’administration générale de la structure de Nouméa ont été réparties entre
le secteur musique de Nouméa, le secteur danse, la diffusion et les dépenses d’administration du
conservatoire.
Le salaire du directeur adjoint musique a été réparti pour moitié entre le secteur musique
de Nouméa et les dépenses relatives à la diffusion. Le salaire du directeur adjoint en province Nord
a été réparti entre les antennes de la province Nord et le DMTCPO au prorata du nombre d’heures
de présence dans chaque structure.
65
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINTIVES
Annexe n° 5.
Convention d’objectifs et de moyens DBAF/CMD 2018-2020
66
CMD
Annexe n° 6.
Ventilation analytique des frais de siège du conservatoire
c/60612 - Energie, électricité (factures d'électricité pour les locaux rue Carcopino et les locaux de la
2 801 308 Secteurs musique et danse du CMD
danse)
c/ 60622 – Carburants (frais d'essence des véhicules du conservatoire) 347 749 Secteur administration du CMD
c/ 60631 - Fournitures d'entretien (savon, essuie-mains, etc. achetés à Vega) 230 652 51 % Siège / 49 % Secteur administration du CMD
antennes-
c/ 60632 - Fournitures de petits équipements (petit matériel informatique, extincteur locaux danse,
244 029 DMTCPO-CMIT Secteur administration du CMD
petit matériel pour travaux)
au prorata du
c/ 60636 - Vêtements de travail (tenue de travail pour le gardien du conservatoire) 20 080 nombre d’heures Secteur administration du CMD
c/ 6064 - Fournitures administratives (cartouches, fournitures de bureau, tampons, etc.) 696 776 d’enseignement Secteur administration du CMD
données par les
c/ 6067 – Fournitures d’enseignement (partitions, cordes guitares, éléments pour claviers, etc.) 245 012 antennes, le Secteur musique du CMD
c/ 6068 - Autres matériels et fournitures (ampoules, peinture, piles, etc.) 115 282 DMTCPO et le Secteur administration du CMD
c/ 6135 - Locations mobilières (location d'un véhicule de service du CMD (Subaru Forester), des CMIT par rapport
1 480 079 au nombre total Secteur administration du CMD
imprimantes du CMD et du TPE portable pour paiements CB)
d’heures
c/ 61521 - Entretien Espaces verts (entretien des espaces verts des locaux rue Carcopino et des 315 000 Secteurs musique et danse du CMD
d’enseignement
locaux de la danse)
c/ 61522 - Entretient Bâtiments (réparations, traitements anti-termites, etc. des locaux rue Carcopino du conservatoire) Secteurs musique, danse et administration du
1 119 766
et du secteur danse) CMD
c/61551 – Entretien matériel de transport (entretien des véhicules du CMD) 258 512 Secteur administration du CMD
c/ 61552 - Entretien matériel informatique (assistance informatique du CMD) 235 788 Secteur administration du CMD
c/ 61558 - Entretien autre matériel (traitements anti-termites locaux rue Carcopino et secteur danse, Secteurs musique, danse et administration du
1 312 786
entretien climatisation, entretien instruments de musique) CMD
c/ 61561 - Maintenance de logiciel (abonnement annuel iMUSE) 161 456 Secteur administration du CMD
67
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINTIVES
68
CMD
Antennes-
Antennes-DMTCPO-CMIT
DMTCPO-CMIT
607 851 F CFP
26 365 310 F CFP
Source : CTC
69
RAPPORT D’OBSERVATIONS DEFINTIVES
Salaire du directeur 14 097 671 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT 100 % secteur administration du CMD
Salaire du directeur adjoint administratif et
12 016 160 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT 100 % secteur administration du CMD
financier
Salaire du directeur adjoint musique 11 219 845 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT 50 % secteur musique du CMD et 50 % secteur diffusion
Salaire du chef de service administratif et
8 124 258 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT 100 % secteur administration du CMD
financier
Salaire de la secrétaire de direction 6 110 614 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT 100 % secteur administration du CMD
Au prorata du temps de présence des agents et
Salaire de la gestionnaire RH 6 398 296 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT
enseignants au CMD et dans les antennes
40 % diffusion / 31 % CMD / 29 % antennes-
Salaire du régisseur 4 382 409 40 % diffusion / 60 % secteur administration du CMD
DMTCPO-CMIT
40 % diffusion / 31 % CMD / 29 % antennes-
Salaire de l’adjoint au régisseur 4 859 582 40 % diffusion / 60 % secteur administration du CMD
DMTCPO-CMIT
Salaire de la secrétaire du secteur danse 4 965 029 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT 100 % secteur danse du CMD
Au prorata du nombre d’élèves au CMD et dans les
Salaire du secrétaire scolaire 5 368 076 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT
antennes
Salaire du comptable 4 518 266 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT 100 % secteur administration du CMD
Salaire de l’agent de gardiennage 4 272 468 51 % CMD / 49 % antennes-DMTCPO-CMIT 100 % secteur musique du CMD
70
CMD
***
REPONSE
71
Chambre territoriale des comptes de Nouvelle-Calédonie
13 Boulevard Vauban - BP 2392
98846 Nouméa Cedex
ctcnc@crtc.ccomptes.fr