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Cours de Mathématiques
Séries de Fourier
Mohamed BENDAOUD
Email : m.bendaoud@ensam-umi.ac.ma
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École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, Marjane II, B.P. 15290, Al Mansour, Meknès
Tél : +212(0)535457160/61- +212(0)648313896
Fax : +212(0)535467163, E-mail : m.bendaoud@ensam-umi.ac.ma
Table des matières
1 Séries numériques 4
3 Séries entières 6
4 Séries de Fourier 7
4.1 Polynômes et séries trigonométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4.2 Séries de Fourier et convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2
Table des figures
3
Chapitre 1
Séries numériques
4
Chapitre 2
5
Chapitre 3
Séries entières
6
Chapitre 4
Séries de Fourier
La théorie des séries de Fourier nous permet de mieux comprendre toute sorte de phé-
nomènes périodiques. Elle a son origine au 18ème siècle dans l’interpolation des fonc-
tions périodiques en astronomie, dans l’étude de la corde vibrante et du son avant d’entrer
en force en sciences grâce à la Théorie de la Chaleur de Fourier. Par exemple, dans la
digitalisation d’un son où les données des enregistrement des impulsions par seconde re-
présentent un phénomène périodique, on est souvent intéressé par l’étude du spectre d’un
tel signal, par les fréquences dominantes, par la suppression d’un bruit de fond éventuel,
etc...
A part la résolution de certaines équations aux dérivées partielles, on utilise aujour-
d’hui des séries de Fourier dans des applications en informatique (compression de sons,
compression d’image, JPEG).
Dans ce chapitre on cherche à approcher une fonction f T -périodique et localement
intégrable sur R par des polynômes trigonométriques, et de la décomposer sous la forme
X+∞
f (x) = an cos(nωx) + bn sin(nωx), relation qui présente f comme somme infinie de
n=0
T
sinusoides dont la période divise celle de f .
n
7
Chapitre 4 4.1 Polynômes et séries trigonométriques
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Chapitre 4 4.2 Séries de Fourier et convergence
C.-à-d.,
k=n
X 1 2π
| cos(nωx)| ≤ , ∀x 6= k, k ∈ Z.
n=1
| sin( ωx
2
)| ω
a0 X
Proposition 4.1.7 Si la série trigonométrique + an cos(nωx)+bn sin(nωx) converge
2 n≥1
uniformément vers une fonction f sur R, alors
2π
— f est continue et périodique de période T = ;
Z T Z Tω
2 2
— an = f (x) cos(nωx)dx et bn = f (x) sin(nωx)dx, ∀n ∈ N ;
T Z0 T 0
1 T
— cn = f (x)e−inωx dx, ∀n ∈ Z ; où les cn sont les coefficients complexes de
T 0
cette série.
+∞
X
Preuve. Ecrivons f (x) = ck eikωx pour tout x ∈ R. Clairement, f est T -périodique.
k=−∞
X
De plus pour tout n ∈ Z, la série cn ei(k−n)ωx converge uniformément vers f (x)e−inωx
k∈Z
Z T +∞
X Z T
−inωx
sur R, donc on peut l’intégrer terme à terme, c.-à-d., f (x)e dx = ck ei(k−n)ωx dx.
0 k=−∞ 0
Or
Z T ei(k−n)ωx T
[ ] = 0, si k 6= n ;
i(k−n)ωx
e dx = i(k − n)ω 0
0
T, si k = n.
Z T
Ainsi, pour tout n ∈ Z, f (x)e−inωx dx = cn T ; ce qui entraine que
0
Z T
1
cn = f (x)e−inωx dx, ∀n ∈ Z.
T 0
2 T 2 T
Z Z
an (f ) = f (x) cos(nωx)dx, n ∈ N et bn (f ) = f (x) sin(nωx)dx, n ∈ N∗
T 0 T 0
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Chapitre 4 4.2 Séries de Fourier et convergence
Z T
1
(respectivement, cn (f ) = f (x)e−inωx dx, n ∈ Z); où ω = 2πT
.
T 0
a0 (f ) X
La série trigonométrique + an (f ) cos(nωx) + bn (f ) sin(nωx) (ou encore
2 n≥1
X
cn (f )einωx ) s’appelle la série de Fourier associée à f .
n∈Z
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Chapitre 4 4.2 Séries de Fourier et convergence
Preuve. Supposons que f est en escalier sur [a, b], c-à-d., il existe une subdivision x0 =
a < x1 < ... < xn = b telle que f (x) = vk , ∀x ∈ [xk , xk+1 [. Alors
b k=n−1
X Z xk+1 k=n−1
[eiλxk+1 − eiλxk ]
Z X
iλx iλx
f (x)e dx = vk e dx = vk .
a k=0 xk k=0
iλ
Ainsi,
b k=n−1
2|vk |
Z X
| f (x)eiλx dx| ≤ → 0 quand λ → ±∞,
a k=0
|λ|
et le résultat désiré s’en découle dans ce cas.
Si f est seulement intégrable, alors pour tout ε > 0, il existe une fonction g en escalier
ε
sur [a, b] telle que |f (x) − g(x)| < , ∀x ∈ [a, b]. Ainsi,
2(b − a)
Z b Z b Z b
iλx iλx
| f (x)e dx| = | [f (x) − g(x)]e dx + g(x)eiλx dx|
a a a
Z b
ε
≤ +| g(x)eiλx dx|, ∀ε > 0.
2 a
Z b
D’après ce qui précéde, g(x)eiλx dx → 0 quand λ → ±∞ puisque g est en escalier,
Z b a
k=n
X
Lemme 4.2.5 Soit n ∈ N et soit Dn (t) = eikωt , t ∈ R. Alors la fonction Dn est
k=−n
2π
paire et périodique de période T = et on a :
Z T Z T ω Z 0
2 2 T
i) Dn (t)dt = T et Dn (t)dt = Dn (t)dt = .
−T
2
0 −T
2
2
sin[ (2n+1)
2
ωt]
ii) Dn (t) = ωt , ∀t ∈ R \ T Z.
sin( 2 )
La fonction Dn s’appelle le noyau de Dirichlet.
Z T
2
Preuve. Clairement, Dn est une fonction paire et T -périodique. De plus Dn (t)dt =
−T
2
k=n Z T Z T
X 2
ikωt
2 R T2
e dt + dt = T puisque −T eikωt dt = 0 pour tout k 6= 0 ; ce qui
−T −T 2
k=−n et k6=0 2 2
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Chapitre 4 4.2 Séries de Fourier et convergence
T
Z Z 0
2 T T
Remarque 4.2.6 f (x+
0 )Dn (t)dt = f (x+
0 ) et f (x−
0 )Dn (t)dt = f (x−
0 ).
0 2 − T2 2
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Chapitre 4 4.2 Séries de Fourier et convergence
Ainsi,
Z T Z T
1 + − 1 2 2
Sn (x0 ) − [f (x0 ) + f (x0 )] := f (x0 + t)Dn (t)dt − f (x+
0 )Dn (t)dt
2 T 0 0
1 0
Z Z 0
+ f (x0 + t)Dn (t)dt − f (x−0 )Dn (t)dt
T − T2 −2 T
Z T
1 2
= (f (x0 + t) − f (x+0 ))Dn (t)dt
T 0
Z 0
+ (f (x0 + t) − f (x−0 ))Dn (t)dt
− T2
T (2n+1)
sin[ ωt]
Z
1 2
= (f (x0 + t) − f (x+
0 ))
2
ωt dt
T 0 sin( 2 )
0 (2n+1)
− sin[ ωt]
Z
2
+ (f (x0 + t) − f (x0 )) ωt dt.
− T2 sin( 2 )
(f (x0 + t) − f (x+
0 )) (f (x0 + t) − f (x+
0 )) t
D’autre part, la fonction t 7→ ωt = est
sin( 2 ) t sin( ωt
2
)
intégrable sur [0, T2 ] par l’assertion ii). Par conséquent, d’après le Lemme 4.2.4, la pre-
mière intégrale dans la dernière égalité tend vers 0 quand n → +∞. De même la deuxième
intégrale tend aussi vers 0 quand n → +∞, et par suite
1 −
lim Sn (x0 ) = [f (x+
0 ) + f (x0 )],
n→+∞ 2
−
c.-à-d., la série de Fourier de f converge en x0 vers 12 [f (x+
0 ) + f (x0 )].
+∞ Z T
a0 (f ) 1 X 1
+ (an (f )2 + bn (f )2 ) = f (t)2 dt.
4 2 n=1 T 0
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Chapitre 4 4.2 Séries de Fourier et convergence
1 π
Z
bn (f ) = f (x) sin(nx)dx
π −π
2 π
Z
= f (x) sin(nx)dx (puisque x 7→ f (x) sin(nx) est paire)
π 0
2 π
Z
= (π − x) sin(nx)dx
π 0
2
= .
n
Et comme f vérifie bien les hypothéses du Théorème 4.2.3, on aura
+∞
X sin(nx)
π−x= , ∀x ∈ [0, π].
n=1
n
+∞
X sin(nx) X sin(n) π−1
En particulier, la série converge et = .
n≥1
n n=1
n 2
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