Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Eléments de cours de
constructions métalliques
Harounada A. DICKO
Bamako, 2008
TABLE DES MATIERES
Pages
Chapitre 1.
GENERALITES SUR
LES CONSTRUCTIONS METALLIQUES
1.1. Définition
Les constructions métalliques (CM) sont les structures fabriquées à partir des
métaux. Les principaux métaux utilisés dans la construction sont l’acier, les
alliages d’aluminium, la fonte, le cuivre, etc...
Le concept « constructions métalliques » renferme en la forme constructive, la
technologie d’exécution (de fabrication) et le montage des CM.
7
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
Cette fiabilité est due à son homogénéité. Sous charge, le métal se comporte
presque comme cela est supposé en hypothèse de la Résistance des Matériaux.
Cela veut dire que le comportement du matériau est très proche des suppositions
dégagées en hypothèses pour les matériaux isotropes, élastiques ou
élastoplastiques.
b) La légèreté
Les constructions métalliques sont plus légères que les structures en béton
armé, en bois, et en maçonnerie. La légèreté cleg des structures est définie
comme le rapport de la densité par la résistance R : c = /R. Plus la légèreté c
est petite, plus le matériau est léger. Les légèretés de quelques matériaux sont
données dans le tableau 1.1.
8
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
c) L’industrialisation
d) L’imperméabilité
Les métaux sont pratiquement imperméables aux liquides et gaz, ce qui favorise
leur utilisation en qualité de réservoirs, de gazomètres et de conduites de gaz et
de liquides.
a) La corrosion
Les éléments porteurs des constructions métalliques donnent très souvent des
déformations (flèches) importantes, ce qui constitue un facteur très négatif
dans leur dimensionnement.
9
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
La conception des constructions métalliques se fait, soit en une seule étape, soit
en deux étapes (ou phases de réalisation). La conception en une seule étape est
réalisable pour des constructions et ouvrages qui ne sont pas trop compliqués ou
pour des structures prototypes. Pour les ouvrages d’une certaine complexité, la
conception se fait en deux étapes. Dans une première étape (phase projet ou
avant projet détaillé), on donne les dessins d’ensemble des constructions
métalliques et la schématisation de tous les éléments porteurs. En deuxième
étape (phase élaboration des dessins d’exécution), on donne tous les dessins de
détails pour l’exécution des travaux.
2.1. L’acier
10
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
Tous les aciers contiennent d’autres éléments (ajouts) dont les teneurs influent
sur les caractéristiques du métal. Le dosage des différents éléments est
contrôlé dans des limites très étroites, ce qui permet de garantir son
homogénéité et ses caractéristiques mécaniques. Pour les aciers utilisés dans la
construction, la teneur en carbone ne dépasse pas généralement 0,2%. Le
carbone influe sur la grandeur du palier de ductilité. Avec l’augmentation du
carbone le palier de ductilité diminue, de même l’allongement de rupture diminue.
Ainsi, la présence de carbone constitue une certaine réserve de sécurité.
Les nuances des aciers utilisés dans la construction sont connues et désignées
sous le nom « d’aciers de construction d’usage général ». Il s’agit en particulier
des nuances E24 et E36. On utilise, en outre pour la construction, des aciers
patinables (glissants, sans adhérence), inoxidables et d’autres aciers de hautes
caractéristiques. Quelques caractéristiques de l’acier sont données dans le
tableau 1.2.
11
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
a) Charges statiques
12
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
N.B. La distribution des résistances des matériaux est une distribution normale
définie par la loi de Laplace - Gauss qui, selon les notations précédentes a pour
( ) 2
1
expression : n = e 2s .
2
s 2
b) Charges cycliques
13
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
d’endurance de l’acier; elle répond, à peu près, à dix millions (10.106) de cycles.
La limite d’endurance end est fonction du nombre de cycles et la quantité =
min /max ; est l’asymétrie du cycle ; min et max sont respectivement les
valeurs minimale et maximale des contraintes (voir fig. 1.4).
Fig. 1.4.
c) Concentration de contraintes
14
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
aux chocs; elle est déterminée par la valeur du travail dépensé dans la rupture
d’une éprouvette incisée. La résilience est mesurée comme le travail spécifique
dépensé pour la rupture de l’éprouvette (J/m2). Les contraintes sont réparties de
façon non uniforme dans la zone incisée et l’action du choc augmente la
possibilité du passage du métal à l’état fragile. Par exemple à 20°C, l’acier doux a
une résilience égale à 0,5 ... 1,0 MJ/m2.
Les facteurs ayant une influence importance sur la fragilité de l’acier sont:
- la qualité de l’acier ;
- le vieillissement ;
- la concentration des contraintes ;
- la température de service (d’exploitation) ;
- le caractère des charges agissantes.
15
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
zinc, etc... Par rapport à l’acier, les alliages d’aluminium résistent mieux à la
corrosion.
16
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
hauteur égale à 100 mm. Ils sont dissymétriques et travaillent mieux dans un
sens que dans l’autre. On les utilise couramment en flexion, parfois en traction
et compression.
Ce sont des profilés de section en H, ils ont les ailes plus larges que les IPN et
IPE; ils sont de numéros 100 à 600. Pour les petits numéros, on a h b, dans le
cas courant, le numéro est supérieur ou égal à la hauteur h. Ils travaillent mieux
en compression, en flexion déviée ou composée. Ils sont couramment utilisés
comme poteaux.
Ce sont des profilés de section en L. Elles sont à ailes égales et inégales. Elles
sont de numéros 20 à 200 ; le numéro correspond à la dimension de la hauteur h
en mm. Elles sont utilisées dans les treillis, très souvent deux à deux où elles
travaillent en traction et/ou compression ; elles peuvent servir d’éléments pour
des poteaux ajourés ou comme pannes de petites portées. Elles sont peu
appropriées à la flexion.
Ils sont d’épaisseur e constante, en général, e 3 mm. Ils sont utilisés comme
goussets ou sous formes de platines d’assise des éléments.
17
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
Ils sont réalisés à partir de tôles (minces ou moyennes), pliés ou profilés à froid.
Ce sont les profilés en
2.4.1. Généralités
18
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
19
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 1. Généralités sur les constructions métalliques
Le rivetage consiste à introduire un rivet dans un trou pratiqué dans les pièces à
assembler et à refouler, soit par pression, soit par martelage de partie
cylindrique qui dépasse afin de constituer une deuxième tête et à remplir le trou.
Cette opération a généralement lieu à chaud.
L’assemblage par « rivetons » peut offrir les avantages des assemblages avec
boulons ordinaires avec en plus l’efficacité des assemblages avec boulons à haute
résistance.
Les diamètres des trous qui doivent loger les boulons et les rivets sont au moins
de 1 mm plus grands que les diamètres des boulons et des rivets.
Les trous effectués dans les pièces à assembler affaiblissent les sections
droites de ces dernières donc, on doit tenir compte de cela dans les vérifications
de résistance des pièces (surtout en traction). Les boulons et les rivets
travaillent généralement en cisaillement.
20
Eléments de cours de Constructions Métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Chapitre 2.
PRINCIPES DE CALCUL
DES CONSTRUCTIONS METALLIQUES
1. JUSTIFICATION DE LA SECURITE
A k
21
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
avec, dang = e pour les matériaux plastiques et dang = R pour les matériaux
fragiles, où, e est la limite d’élasticité et R est la limite de résistance ; k est
le coefficient de sécurité unique, fixé par les documents techniques (k > 1).
Cette méthode de calcul des structures est fondée sur la théorie de la plasticité
et a eu une application surtout entre 1940 et 1960. Avec cette méthode, on tient
compte des déformations plastiques du matériau jusqu’à sa rupture ; on utilise
ainsi tout le diagramme de déformation du matériau. Le but du calcul consiste
donc à ne pas admettre que la charge agissante sur l’élément de structure ne
dépasse une certaine valeur maximale admissible pour cet élément P . Ainsi, on
doit avoir:
Prupt
Pmax P = , (2.2)
k
avec, Prupt est la charge de rupture; k est le coefficient de sécurité unique, fixé
par les documents techniques (k > 1).
Cette méthode de calcul des structures est fondée sur la théorie des
probabilités et a été surtout appliquée après 1960. Par cette méthode, la notion
de sécurité prend en compte plusieurs facteurs d’insécurité (résistance
intrinsèque des matériaux, valeurs des charges, action défavorable des charges,
approximation du calcul, conditions d’exploitation, etc...). Tous ces facteurs sont
tenus en compte en leur appliquant individuellement un coefficient de sécurité
diviseur, qui est d’autant plus élevé que le facteur en question présente une
moins bonne fiabilité. On arrive ainsi à mieux cerner la sécurité de l’élément. Le
but du calcul consiste à ne pas admettre que les valeurs maximales probables des
charges agissantes sur l’élément de structure dépassent les valeurs minimales
22
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
probables limites pour lesquelles cet élément se trouverait dans un état limite
quelconque. Les états limites seront définis après.
Les contraintes du premier ordre sont celles dues aux actions extérieures ; elles
sont déterminées par les méthodes habituelles de la Résistance des Matériaux à
partir des schémas de calcul idéalisés sans tenir compte des contraintes locales,
du second ordre et initiales. Les précontraintes artificiellement créées dans les
structures font aussi partie des contraintes du premier ordre.
23
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Les contraintes du second ordre sont celles dues aux liaisons supplémentaires
par rapport au schéma de calcul idéalisé et sont déterminées par les méthodes
de mécanique des structures.
Dans les matériaux plastiques, elles n’influent pas trop sur la capacité portante
par suite de la redistribution des contraintes dans le matériau. En général (mais
pas toujours), les contraintes du second ordre ne sont pas tenues en compte
dans le calcul.
24
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
fragile du métal ; en ce moment, le choix doit être porté sur la nature de l’acier
et les formes adéquates. La concentration de contraintes diminue la résistance
aux vibrations du matériau et cela doit être tenu en compte dans le calcul.
Les contraintes initiales sont celles qui existent dans le matériau avant
l’application des charges extérieures. Elles sont dues à des phénomènes comme le
refroidissement irrégulier du métal, les soudures, au travail antérieur de
l’élément, etc...
25
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Les actions sont les forces et effets qui agissent sur les ouvrages. Selon leur
fréquence d’apparition, on distingue les actions suivantes :
- les actions permanentes ;
- les actions variables ;
- les actions accidentelles.
Les charges permanentes sont celles dont les valeurs sont presque permanentes
durant toute la durée d’exploitation de l’ouvrage ; ce sont :
- le poids propre de tous les éléments constituant l’ouvrage (poids mort);
- les efforts internes résultant du mode de construction ;
- les pressions hydrostatiques presque constantes ;
- les poussées des terres permanentes.
Les charges permanentes sont notées G ou g ou encore CP. Elles sont affectées
des coefficients de pondération g tel que : g = 4/3 si elles défavorables et
g 1,0 si elles sont favorables.
26
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Les charges variables sont celles dont les valeurs varient considérablement au
cours de l’exploitation de l’ouvrage. Elles sont divisées en quatre (4) sous
groupes:
- les charges d’exploitation ;
- les charges climatiques ;
- les variations de température ;
- les charges de montage ou appliquées en cours d’exécution ou d’essai.
Les charges d’exploitation (ou surcharges climatiques) sont celles dues aux
spécificités climatiques ; elles constituées par l’action du vent et celle de la
neige. Elles sont appliquées aussi bien au cours du montage de l’ouvrage (de la
construction de l’ouvrage) qu’en service (c’est-à-dire en exploitation). Au Mali,
seule l’action du vent est retenue pour le calcul. L’action du vent est
généralement notée W ou w. Les valeurs nominales des charges climatiques de
même que les coefficients de pondération et de majoration dynamique sont
fixées par les règles en vigueur.
Les effets des variations des températures sont celles dues aux variations
saisonnières et journalières des températures. Ils sont tenus en compte chaque
fois que la dilatation thermique risque d’engendrer des efforts importants dans
les charpentes, de produire des désordres dans les appuis et dans les éléments
de remplissage ou de gêner l’exploitation. Le coefficient de dilatation linéaire de
27
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Les valeurs nominales des charges en cours d’exécution ou d’essais de même que
les coefficients de pondération sont à évaluer avec prudence sans surestimation,
ni sous-évaluation.
Les actions accidentelles sont celles dues à des phénomènes rares se produisant
avec une faible durée d’application comme les séismes, les explosions, les
incendies, etc... Les actions dues à ces phénomènes sont prises en compte dans
des cas spécifiques sur instruction des documents techniques avec les conditions
d’application et les valeurs à prendre.
Action exercée par le vent sur une face : L’action exercée par le vent sur une
des faces d’un élément de paroi est considérée comme normale à cet élément et
est fonction:
- de la vitesse du vent ;
- de la catégorie de la construction et de sa position d’ensemble ;
- de l’emplacement de l’élément dans la construction et de son
orientation par rapport au vent ;
- des dimensions de l’élément ;
- de la forme de la paroi à laquelle appartient l’élément.
L’action élémentaire unitaire exercée par le vent sur une des faces d’un
élément de paroi est donnée par le produit : c.w10, où c est le coefficient de
pression, fonction des dispositions de la construction; w10 est la pression
dynamique de base, fonction de la vitesse du vent :
v2
w10 = (2.5)
16,3
où, v est la vitesse du vent, en m/s et w10 est obtenu en daN/m2.
Par convention, les pressions dynamiques de base normale et extrême sont celles
qui s’exercent à une hauteur de 10 mètres (10 m) au dessus du sol, pour un site
29
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
normal, sans effet de masque sur un élément dont la plus grande dimension est
égale à 0,50 mètres (0,5 m). Dans les calculs, on prend, en général :
w10, extr
= 1,75 (2.6)
w10, norm
ou encore w10,extr = 1,75 w10,norm (2.7)
Les valeurs des pressions exercées sur les parois d’une construction sont
affectées de coefficients correcteurs pour tenir compte :
- de l’effet de site (ks);
- de l’effet de masque (km);
- de l’effet de dimension ( );
- de l’effet de hauteur au dessus du sol (ks).
Effet de site
30
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Effet de masque
Effet de dimension
Fig. 2.5.
Ainsi, la pression exercée par le vent sur une paroi aura pour expression :
w = ks km kh w10 (2.9)
Forme d’ensemble
32
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Fig. 2.6.
Quelle que soit la construction, la surface extérieure de ses parois est soumise :
- à des succions (dépressions) si les parois sont « sous le vent » ;
33
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
L’action élémentaire unitaire du vent sur une face est donnée par le produit cw.
L’action résultante unitaire sur une paroi est la combinaison des actions
élémentaires unitaires sur chacune des deux faces de la paroi ; elle est égale à :
wr = (c1 - c2 )w (2.12)
où,
c1 et c2 caractérisent respectivement les actions sur la face « au vent » et les
actions sur la face « sous le vent » ; pour les constructions présentant un volume
intérieur, on a :
c1 = ce (2.13)
et c 2 = c i. (2.14)
donc, l’action résultante unitaire sera égale à :
wr = (ce - ci )w (2.15)
L’action résultante totale exercée sur une paroi de surface S est égale :
W = wr S (2.16)
34
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Fig. 2.7.
Fig. 2.8.
Pour la fig. 2.8, les valeurs des coefficients sont données dans les tableaux 2.2
et 2.3.
Coeffi Valeur de ce1 et ce2 pour h/L Valeurs de ce3 pour h/L
cient en ° égal à b/L égal à
0 0,5 1 2 0,5 1 2
0 0 -0,6 -0,7 -0,8 1 -0,4 -0,5 -0,6
ce1 20 +0,2 -0,4 -0,7 -0,8 1 ... 2 -0,45 -0,55 -0,6
40 +0,4 +0,3 -0,2 -0,4 2 -0,5 -0,6 -0,6
60 +0,8 +0,8 +0,8 +0,8
ce2 60 -0,4 -0,4 -0,5 -0,8 Tableau 2.3.
Tableau 2.2.
Pour les auvents comme les stations services par exemple (voir fig. 2.9), les
valeurs des coefficients ce sont données dans le tableau 2.4.
35
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Fig. 2.9.
36
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Fig. 2.10.
Les valeurs des coefficients de pression sont généralement données par des
abaques ou tableaux en fonction de la position, de la forme et des dimensions du
bâtiment.
Pour trouver l’action résultante du vent sur une paroi, on fera toutes les
combinaisons possibles en positionnant les ouvertures au vent et sous le vent.
En plus des effets statiques, il y a aussi les effets dynamiques qui dépendent des
caractéristiques mécaniques et aérodynamiques de la construction.
Les effets dynamiques peuvent être souvent tenus en compte à l’aide d’un
coefficient dynamique, généralement noté . Ce coefficient de majoration
dynamique varie de 1,20 à 2,80 pour les constructions métalliques en fonction
des caractéristiques dynamiques de l’ouvrage (période de vibration, etc...). On
tient compte de cela en vérifiant la stabilité de la construction (stabilité
d’ensemble).
37
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Dans les calculs, les actions à prendre en compte doivent être envisagées de
façon à obtenir les combinaisons les plus défavorables, mais probables. Les
valeurs de ces actions sont alors multipliées par les coefficients de sécurité.
38
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Les coefficients de sécurité sur les actions ont les valeurs suivantes :
- pour les charges permanents (CP) : les valeurs 1,33 et 1 (ou 0,9)
suivant ce qui est le plus défavorable ;
- pour les charges variables différentes des effets de variation de
température : la valeur 1,5 ;
- pour les effets dus aux variations de température : la valeur 1,33.
39
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
40
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Assemblages: Pour les rivets en acier doux, on admet e = 240 MPa. Dans les
calculs, on admet que les électrodes utilisées pour la soudure de l’arc électrique
donnent un métal déposé dont les caractéristiques mécaniques sont au moins
égales à celles du métal de base.
1.6.1. Définitions
Un état limite est un état pour lequel une condition requise d’une construction ou
d’un de ses éléments est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de
modification défavorable d’une action.
Le but du calcul est donc de ne pas admettre, avec une certaine garantie,
l’avènement d’un état limite durant le montage et l’exploitation de la
construction.
Aux états limites ultimes se rapportent les états suivants au nombre de six (6) :
41
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Il y a donc six (6) sous groupes d’états limites ultimes dont les cinq (5) premiers
mettent en cause la capacité portante de la structure et le sixième (6ème) sous
groupe met terme à l’exploitation de la structure par suite des déformations et
déplacements importants.
Suivant les propriétés des matériaux, les effets extérieurs et les conditions
d’exploitation, l’état limite ultime des constructions métalliques peut intervenir
de manière différente ; ainsi, on peut les diviser en six (6) catégories ; il s’agit
des constructions pour lesquelles l’état limite ultime se réalise :
- en régime élastique ou élastoplastique de déformation ; c’est quand
/ e 0,75 (matériaux ductiles sous charges statiques) ;
- seulement en régime élastique de déformation (aciers de
résistances élevées sous charges statiques) ;
- par suite de la perte de stabilité ;
- par suite de rupture fragile ;
- par suite de fatigue ;
- par suite de vibrations causées par des charges dynamiques.
Dans le groupe des états limites de service entrent tous les états qui rendent
difficile l’exploitation normale de l’ouvrage ou qui diminuent sa durée de vie par
suite de déformations inadmissibles qui sont :
- les flèches (poutres, fermes, plaques) ;
- les tassements (fondations) ;
- les inclinaisons (pour les immeubles, de grande hauteur surtout).
Pour les états limites ultimes, cette condition peut être exprimée par la
formule suivante :
Smax Rmin (2.41)
où,
Smax est la sollicitation maximale possible développée dans l’élément et qui
est fonction, des actions extérieures; Rmin est la valeur limite de la sollicitation
(sollicitation résistante)que peut supporter l’élément, c’est-à-dire sa capacité
portante minimale probable qui est fonction des propriétés du matériau, des
conditions d’exploitation et de la géométrie de l’élément.
43
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
2.2.1. Caractéristiques
Notations :
d = diamètre des trous ;
e = épaisseur d’une quelconque des pièces assemblées ;
emin = épaisseur de la plus mince des pièces assemblées ;
Σe = épaisseur totale des pièces assemblées ;
Tu = effort tranchant exercé sur un boulon (ou sur un rivet) par une pièce
d’épaisseur e ;
σe = limite d’élasticité du métal des pièces assemblées.
44
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Pince :
C’est la distance de l’axe du boulon au bord le plus voisin de la pièce
assemblée :
- Pince longitudinal δl (distance dans le sens de l’effort sollicitant
l’assemblage) (voir fig. 2.12) :
0,8Tu
δl ≥ max 1,5d ; ; (2.48)
e e
pour éviter l’oxydation, on doit avoir :
pour le cas de la fig. 2.12, a :
δl ≥ 4d ; (2.49)
pour le cas de la fig. 2.12, b :
δl ≥ 2,5d ; (2.50)
- Pince transversal δt (distance dans le sens normal à l’effort
sollicitant l’assemblage) :
1,5d ≤ δt ≤ 2,5d. (2.51)
Fig. 2.12.
45
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Pression diamétrale :
La pression diamétrale est définie comme le rapport :
T
pd = u . (2.54)
d .e
La pression diamétrale doit satisfaire aux conditions suivantes :
+ si des déformations appréciables apporteraient une gène à
l’exploitation :
Tu
2σe; (2.55)
d .e
+ dans le cas des assemblages boulonnés courants :
Tu
3σe ; (2.56)
d .e
+ dans le cas des assemblages rivés courants :
Tu
3,5σe. (2.57)
d .e
2.2.2. Calcul
Fig. 2.13.
46
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
d2
A = - 1,5(Σe - 4d), si 4d ≤ Σe ≤ 5d ; (2.60)
4
d2
A = - 1,5d, si 5d ≤ Σe. (2.61)
4
b) Boulons ordinaires
Ø, en 8 10 12 14 16 18 20 22 24 27 30
mm
A, en 50,2 78,5 113 154 201 254 314 380 452 573 707
mm2
Ar, en 36,6 58 84,3 115 157 192 245 303 353 459 561
mm2
Tableau 2.5.
Fig. 2.14.
47
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Calcul en traction :
On doit avoir :
Nu
1,25 ≤ σe ; (2.64)
A
1,25N u
d’où A≥ , (2.65)
e
Cisaillement :
On doit avoir :
- dans le cas où aucune précaution spéciale n’est exigée pour l’exécution :
T
1,54 u ≤ σe, (2.66)
Ar
1,54Tu
d’où Ar ≥ (2.67)
e
1 N u2 2,36Tu2
et N u2 2,36T ≤ σe
u
2
A≥ (2.71)
A e
48
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
1 N u2 2,36Tu2
et N u2 2,36T ≤ σe
u
2
A≥ (2.73)
A e
a = épaisseur de la soudure ; e2 =
épaisseur de la plus faible pièce
assemblée.
On doit avoir :
a ≥ e2 (2.74)
49
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
On doit avoir :
Nu
≤ σe (2.78)
0,85.a.
d’où
Nu
≥ . (2.79)
0,85a. . e
Fig. 2.17.
On doit avoir :
Nu
≤ σe (2.80)
0,75.a.
Nu
d’où ≥ . (2.81)
0,75a. . e
Fig. 2.18.
50
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
On doit avoir :
Nu
≤ σe (2.82)
(0,75 0,1. sin ).a.
d’où
Nu
≥ . (2.83)
(0,75 0,1. sin )a. . e
Fig. 2.19.
Soit l’angle d’une des faces d’assemblage avec la perpendiculaire à l’autre face
(0 ≤ ≤ 45°).
Nu
≤ σe (2.86)
(0,85 0,1. tan ).a.
Nu
d’où ≥ . (2.87)
(0,85 0,1. tan )a. . e
Que le cordon soit situé dans l’angle aigu ou dans l’angle obtus, on doit avoir :
51
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Nu
≤ σe (2.88)
0,75.a.
d’où
Nu
≥ . (2.89)
0,75a. . e
Fig. 2.21.
c) Combinaison de cordons
Cordons entre âme et semelle d’une poutre à âme pleine (fig. 2.23).
On doit avoir :
Tu S
≤ σe (2.94)
1,5a. .I
Tu
ou encoure ≤ σe (2.95)
1,5a. .ha
(cette dernière condition est du côté de la
sécurité).
où, Tu est l’effort tranchant ; S est le moment Fig. 2.23.
statique de la semelle par rapport à l’axe de flexion
simple de la pièce ; I est le moment d’inertie de la
52
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Pour simplifier les calculs, on peut admettre, suivant une hypothèse classique,
que :
- la force Nu se répartit uniformément entre tous les cordons ;
- les cordons d’attache de l’âme équilibrent la force Tu ;
- les cordons d’attache des semelles équilibrent le couple Mu.
On en déduit les contraintes dans les cordons et on vérifie qu’elles satisfont aux
formules précédentes. Dans le cas où les attaches sont symétriques par rapport
à l’axe du couple Mu, l’application de la méthode aboutit aux formules suivantes :
- pour les cordons assemblant les semelles et le poteau, la condition
suivante doit être vérifiée :
Nu Muh
(-σe ) ≤ 1,18 2
≤ (+σe ); (2.96)
.a. h 1 a1 1 2(h 2e) 2 2 a 2 2
Anet s
L’aptitude à l’exploitation des éléments tendus est contrôlée par limitation des
déformations élastiques seulement. Quand la contrainte a atteint la limite
d’élasticité, tout d’un coup, toutes les déformations plastiques ( 2%) se
réalisent, raison pour laquelle on doit vérifier que l’acier travaille en régime
élastique de déformation :
N max
max = , avec, s = 1,05. (2.99)
e
Anet s
Pour les éléments fléchis, les calculs concernent en général les états limites
suivants :
rupture de toute nature (plastique ou fatigue) ;
perte de la stabilité ;
l’écoulement du matériau ;
le dépassement des déplacements limites.
Les deux premiers états se rapportent au premier groupe, c’est-à-dire aux états
limites ultimes (ELU) ; les deux derniers sont relatifs aux états limites de
service (ELS).
L’état limite est atteint quand les contraintes normales maximales max ou
tangentielles maximales max ont atteint les limites d’écoulement e ou e :
M max
max = , avec, s = 1,05. (2.100)
e
Wnet s
Tmax S brut
max = 0,65 e = e, (2.101)
I .b
54
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Fig. 2.26. Evolution des contraintes normales dans les sections en régime plastique de
déformation pour le cas d’une section symétrique (a – d) et celui d’une section
asymétrique (e – g) ; b, f - régime élastique de déformation ; c – régime élastoplastique
de déformation ; d, g – plastification de la section : formation de rotule plastique.
55
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
A la différence des
rotules ordinaires
(articulations), dans
les rotules plastiques
le moment
fléchissant n’est pas
nul, mais est égal au
moment de
plastification Mpl
(voir fig. 2.27) : Fig. 2.27.
ainsi, on a :
Mpl = e ydA . 2ao = 2 e ydA .ao = 2 e.S. (2.105)
A A
où, S est le moment statique de la moitié de la section par rapport à l’axe neutre
z-z. On obtient donc pour le moment de plastification :
Mpl = e.2S (2.106)
De plus, on sait que le moment limite déterminé en régime élastique de
déformation est égal à :
Me = e.We (2.107)
où, We est le module de résistance élastique de la section droite.
56
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
bh 2
d’où : 2S = (2.110)
4
Donc, pour une section rectangulaire, on a :
bh 2
Wpl = (2.111)
4
Pour une section rectangulaire, on sait que :
bh 2
We = (2.112)
6
En faisant le rapport de ces deux modules de résistance, on a :
W pl bh 2
= 4 = 6 = 1,5. (2.113)
2
We bh 4
6
On constate ainsi que le module de résistance plastique Wpl est plus grand que le
module de résistance élastique We :
Wpl > We (2.114)
57
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
On tient compte des déformations plastiques pour les poutres à section pleine
quand la contrainte tangente est telle que :
0,5 e (2.117)
0,25 1,95
0,50 1,12
1,00 1,07 1,47 1,50
2,00 1,04
a) 3
- 1,60 1,47
b) 1
0,50 1,07
1,00 1,12
a) 3
2,00 1,60 1,19
b) 1
58
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
2
1
1 = 1,05 e
2
(2.120)
1
e
avec, = 0,7 pour les sections en I ; = 0 pour les autres types de section ; - la
contrainte tangente moyenne :
T
= (2.121)
th
Les valeurs du coefficient d’adaptation plastique pour res = 3% sont données
dans le tableau 2.7.
59
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
2
où, la quantité GIt + EI w représente la rigidité de la poutre à la torsion
2o
gênée ; Iw est le moment d’inertie sectoriel ; c – coefficient dépendant de la
position de la charge sur la membrure supérieure ou inférieure et de la liaison
aux appuis ; o - longueur libre de la membrure (distance entre les liaisons) ;
It est le moment d’inertie en torsion pure :
t 3b
It = , (2.124)
3
avec, - coefficient dépendant de la forme de la section ( = 1,3 pour les section
en I); t – épaisseur de l’âme ; b – largeur des ailes.
60
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Ao
et ko = (2.132)
e
Il s’agit de calculer les déplacements, c’est-à-dire les flèches sous les charges
de service et vérifier la condition suivante :
(2.133)
où, la flèche , pour une poutre sur deux appuis simples est déterminée
approximativement par la formule suivante quelque soit la charge :
M ser 2
= (2.134)
10EI z
avec, Mser - le moment de service maximal en travée ; - la portée de la poutre ;
EIz – la rigidité de la poutre en flexion ;
La quantité est la valeur admissible de la flèche, dépendant de la destination
de l’élément ; les valeurs admissibles des flèches relatives, c’est-à-dire les
rapports f , sont données dans le tableau 2.9.
Notons que la flèche, dans tous le cas, peut être déterminée à partir des
formules classiques de la Résistance des matériaux.
Eléments f
Poutres et fermes sous ponts roulants à régime modéré 1/500
61
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
En compression simple, tous les calculs sont relatifs aux états limites ultimes.
Deux cas sont à distinguer :
les éléments courts pour lesquels la longueur 6a où, a est la dimension
de la section transversale ;
les éléments élancés pour lesquels la longueur > 6a et qui sont flexibles.
Pour les éléments courts, le calcul se rapporte à l’état limite ultime de résistance
(ELU-R). Ces éléments échappent au phénomène de flambement ; il s’agit, pour
eux, de vérifier l’écrasement de l’élément comme suit :
N
= e/ s , avec s = 1,05 (2.135)
Anet
k = (0,5+ 0,65 e
)+ 0,5 0,65 e e
(2.138)
cr cr cr
62
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
N cr
cr = (2.139)
Abrut
avec, Ncr – l’effort critique d’Euler :
2
EI min
Ncr = (2.140)
2
Les valeurs du coefficient de flambement k sont données dans le tableau 2.10.
63
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
Le rapport cr
est noté et est appelé coefficient de l’éloignement de l’état
et 1,3 (2.142)
ou encore k1 = cr
(2.144)
cr 1,3
Exceptionnellement, par exemple en cas de remplacement des pièces en service,
on utilise le coefficient k1 pour les vérifications :
k1. e/ s (2.145)
On a toujours :
k1 k (2.146)
64
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
La résistance des éléments soumis à une flexion déviée (dans les deux plans
principaux) est vérifiée comme suit :
dans les limites de l’élasticité :
Mz My
y z e/ s (2.147)
I z ,net I y ,net
où, z et y sont les coordonnées du point considéré par rapport aux axes
principaux ;
en tenant compte des déformations plastiques : dans ce cas, on admet
une majoration de 15% de la résistance de calcul :
red = 2
z
2
y z y 3 2
zy 1,15 e (2.148)
avec,
z e ; y e; zy e (2.149)
où,
z et y sont les coefficients d’adaptation plastique.
Les états limites des éléments soumis à la flexion composée (action simultanée
du moment de flexion Mz(y) et d’un effort normal N) sont déterminés comme suit :
pour les éléments soumis à Mz(y) et un effort normal de traction Nt et les
éléments courts comprimés :
- par la perte de la résistance (état limite ultime de résistance –
ELU-R) ;
- par le développement des déformations plastiques ;
pour les éléments comprimés élancés :
- par la perte de la stabilité de forme (état limite ultime de stabilité
de forme – ELU-SF).
a) Calcul de résistance
On n’admet pas que les contraintes maximales développées dans les fibres
extrêmes des sections soient supérieures aux résistances de calcul dans les cas
suivants :
- en cas de charge dynamique : pour tous les éléments soumis à une
flexion composée ;
65
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
- pour les aciers de très haute résistance avec e > 580 MPa.
Dans ce cas, on a :
N Mz My
y z e. (2.151)
Anet I z ,net I y ,net
Pour les éléments en aciers doux, avec e 580 MPa, soumis à des charges
statiques, l’état limite de résistance est déterminé en tenant compte des
déformations plastiques. Le développement des déformations plastiques en
présence de N et M aboutit à la formation de rotules plastiques, mais ici, l’axe
neutre se déplace au fur et à mesure (voir fig. 2.29 et 2.30).
En posant :
66
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
M
N lim
= 0
(2.154)
N lim
N
M lim
et = 0
(2.155)
M lim
avec, N lim
M
, N lim
0
- efforts normaux limites en présence de M et sans M ;
N
M lim , M lim
0
- moments de flexion limites en présence de N et sans N.
On a toujours :
<1 et <1 (2.156)
Il est admis de faire un calcul unique pour les éléments soumis à une
compression excentrée et les éléments fléchis comprimés, malgré une certaine
différence qui existe entre leurs comportements. On considère dans les deux
cas que la force de compression est appliquée à une excentricité e égale à :
e = M/N (2.160).
où, M est le moment de flexion et N - l’effort normal de compression.
Les éléments soumis à une compression excentrée perdent plus vite leur
stabilité, car le moment de flexion agissant favorise cette perte de
stabilité.
67
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
= e
(2.166)
E
m1 = m (2.167)
avec, m – l’excentricité relative ; - coefficient tenant compte de la forme de
la section ; E - le module d’élasticité de l’acier.
68
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 2. Principes de calcul des constructions métalliques
N
= e (2.168)
ck y Abrut
où,
ky – le coefficient de flambement en compression centrée ; c – le
coefficient tenant compte de la forme de la section, de l’élancement et de
l’excentricité relative ; le coefficient c est inférieur à l’unité : c < 1.
69
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 3. Les tôles
Chapitre 3.
LES TÔLES
1. GENERALITES
Les tôles sont des éléments dont l’épaisseur est petite par rapport aux autres
dimensions dans le plan. Elles servent, soit pour le planchéiage ou le bardage, soit
comme matériau de couverture des bâtiments. On distingue :
Les tôles avec ondulations destinées à la couverture et/ou au bardage ;
Les tôles lisses sans ondulations destinées au planchéiage, au bardage, aux
assemblages, à la confection d’éléments reconstitués ou assemblés, etc…
Fig. 3.1.
a – tôle avec ondulations circulaires ; b – tôle avec ondulations paraboliques ; c – tôle avec
ondulations en U renversé (bacs auto portants) ; - épaisseur de la tôle.
70
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 3. Les tôles
Les tôles sont fixées aux pannes (poutres) qui les supportent à l’aide de crochets, à
raison de :
3 à 4 crochets par largeur utile de tôle (largeur utile ≈ 60 … 90 cm) ou,
3 à 5 crochets par mètre linéaire de largeur de couverture pour chaque
ligne de pannes ou encore,
4 à 6 crochets par mètre carré de surface de couverture.
Les tôles sont conçues, en général, en acier galvanisé, en acier INOX (inoxydable),
en zinc ou en aluminium. Dans le tableau 3.1 sont données les caractéristiques de
certaines tôles ondulées et bacs autoportants en acier galvanisé fournies par l’usine
TOLMALI. La pente recommandée pour ces tôles est de i ≥ 25 %.
Tôles ondulées (voir fig. 3.2) : Nombre d’ondes = 11½ ; Largeur réelle = 0,874 m
Largeur utile en couverture = 0,760 m ; Largeur utile en bardage = 0,838 m
71
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 3. Les tôles
Fig. 3.2.
Fig. 3.3.
Fig. 3.4.
Le recouvrement en longueur
dépend de la pente ; dans tous
les cas, la longueur de
recouvrement doit pouvoir
empêcher le retour des eaux
pluviales (voir fig. 3.4). La
fixation de la tôle aux pannes
est assurée par des crochets ;
cette fixation doit être étanche
(voir fig. 3.5).
Fig. 3.5.
72
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 3. Les tôles
Dans les cas courants, pour les tôles avec ondulations, aucun calcul n’est requis pour
la justification si les portées réelles ne dépassent pas les valeurs données dans le
tableau 3.1. Notons qu’avec des pentes inférieures à 25%, les valeurs à prendre
pour les portées maximales sont à voir à la baisse.
Les tôles lisses sont, généralement, utilisées, soit pour des travaux d’assemblage,
de confection d’éléments reconstitués, de menuiseries, soit comme plancher dans
certaines usines où elles servent d’aire de travail. Dans ce dernier cas (c’est-à-dire
comme éléments de plancher), elles sont soudées aux poutres ou aux raidisseurs de
façon que les côtés ainsi soudés ne peuvent se rapprocher l’un de l’autre, ce qui va
entraîner, sous l’action des charges verticales, l’apparition des efforts de flexion
(donc elles travaillent comme une poutre) et des efforts horizontaux H appelés
tension (donc elles travaillent aussi comme une membrane) (voir fig. 3.6).
Fig. 3.6.
73
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 3. Les tôles
Les efforts tenus en compte et les types de liaison sont donnés dans le tableau 3.1.
75
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 3. Les tôles
Pour la flèche :
1 p ser 4
f = (3.16)
384 D
d’où, l’épaisseur de la tôle :
1 pu
= (3.17)
2 e
et la valeur de la flèche relative :
f 1 p ser 3
= (3.18)
7,5.105 3
Dans ce cas des tôles de rigidité et de flexibilité limitées, le calcul est beaucoup
plus complexe, car il faut tenir compte de deux types d’efforts (flexion et
traction). L’épaisseur de la tôle est déterminée ici à partir des conditions de
rigidité à l’aide de l’expression suivante :
4
f 72E1
= 1 4
(3.19)
15
p ser
f
où, est la portée ; = valeur admissible du rapport : = (150 … 200)
f f f
selon les exigences d’exploitation ; la quantité E1 est telle que :
E
E1 = (3.20)
1
avec, E = module d’élasticité ; = coefficient de Poisson ; pser = charge totale de
service (voir formule (3.10)).
76
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 3. Les tôles
A = 1cm x ; (3.24)
- le moment de flexion Mmax :
1
Mmax = Mo, (3.25)
1
1
où, Mo = pu 2 ; (3.26)
8
1
Wz =.1 cm. 2 ; (3.27)
6
- la flèche de la poutre équivalente :
5 p ser 4
fo = (3.28)
384 E1 I z
où,
1
.1 cm. 3 ;
Iz = (3.29)
12
- le coefficient est déterminé à partir de l’équation :
2
fo
(1 + 2
) = 3 . (3.30)
Ces tôles sot calculées comme des membranes ; dans ce cas, l’épaisseur est
déterminée à partir de la condition de résistance :
H
σmax = ≤ σe, (3.31)
A
d’où, l’aire A est telle que :
H
A ≥ 1cm x = (3.32)
e
Les tôles prennent appui sur des poutres avec lesquelles elles sont assemblées par
soudure. La force de traction Hs pour le calcul des cordons de soudure est
déterminée comme suit :
2
Hs = E1 f (3.34)
4
où, est la valeur moyenne du coefficient de sécurité sur les charges :
GG QQ
= . (3.35)
G Q
77
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
Chapitre 4.
LES POUTRES
1.1. Généralités
Les poutres sont les éléments constitutifs les plus simples et les pus répandus
travaillant en flexion. On les utilise dans les bâtiments, ponts et autres ouvrages
techniques de Génie Civil. Dans les bâtiments, leurs portées peuvent atteindre
jusqu’à 40 mètres et plus quand elles travaillent en poutres simples et jusqu’à 80
mètres et plus quand elles constituent la traverse d’un portique. Dans les ponts, les
poutres peuvent avoir des portées jusqu’à 200 mètres.
rapport aux axes principaux d’inertie ; u1, u2, v1, v2 – voir fig. 4.1.
Fig. 4.2.
Selon leurs dispositions, on distingue trois types de poutres (voir fig. 4.3) :
- système simple de poutres (disposition simple) ;
- système normal de poutres (disposition normale) ;
- système complexe de poutres (disposition complexe).
Dans le système simple, les poutres (ou pannes) prennent appui directement sur
des murs porteurs ou sur des portiques (voir fig. 4.3, a).
Fig. 4.3.
Dans le système normal, il y a deux types de poutres : les poutres secondaires (ou
pannes) et les poutres principales. Dans ce cas, ce sont les poutres secondaires qui
79
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
prennent appui sur les poutres principales ; ces dernières reposent sur des poteaux
(voir fig. 4.3, b).
Dans le système complexe, il y a trois types de poutres : les poutres tertiaires (ou
pannes), les poutres secondaires et les poutres principales. Dans ce cas, les pannes
prennent appui sur les poutres secondaires qui, à leur tour, prennent appui sur les
poutres principales reposant sur des poteaux (voir fig. 4.3, c).
80
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
d’où son enchérissement. Quant aux jonctions au même niveau, elles ont l’avantage
de ne pas augmenter la hauteur de l’ouvrage, mais sont plus difficiles en exécution.
2.1. Généralités
En qualité de poutres en profilés normalisés, on utilise les IPN, les IPE, les UPN, les
UPA, les HEA, les Z, les cornières, les tubes, etc… Elles travaillent, généralement,
en flexion simple et parfois, en flexion déviée (pannes sur traverses inclinées) et
très rarement en flexion composée.
Dans le cas où il est admis l’apparition des déformations plastiques, on doit avoir :
M max
σmax = ≤ σe (4.7)
1,12W z
Si l’aile supérieure comprimée de la poutre n’est pas très bien fixée par rapport au
déplacement transversal, la poutre peut perdre sa stabilité d’ensemble, c’est-à-
dire qu’elle peut se déverser (déversement). Pour qu’il n’y ait pas déversement de la
poutre, on doit avoir :
M max
σmax = ≤ σe (4.8)
pW z
2
Iy h E
avec, p = cr = ko (4.9)
e Iz o e
où, ko - coefficient dont la valeur est donnée dans les chapitres précédents ; E le
module d’élasticité du matériau du profilé.
Dans le cas où la charge est statique et est transmise par des tôles rigides
suffisamment bien assemblées avec la poutre, il n’est pas nécessaire de vérifier le
déversement (stabilité d’ensemble) de la poutre.
Fig. 4.5.
83
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
Fig. 4.6.
84
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
3.1. Généralités
Les PRS sont, en général, plus économiques que les PRB. Les PRS sont constituées
de trois feuilles métalliques (tôle d’épaisseur donnée) : une feuille verticale appelée
âme et deux feuilles horizontales constituant les ailes.
Les PRB sont, en général, utilisées en cas de très grandes charges mobiles à effet
dynamique où elles se comportent mieux que les PRS.
85
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
86
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
L’épaisseur de l’âme âme doit pouvoir équilibrer les contraintes tangentielles dues
à l’effort tranchant Ty ; pour cela, on doit avoir :
1,2T y
âme . (4.21)
h e
Pour assurer la stabilité locale de l’âme (c’est-à-dire éviter le voilement de l’âme)
sans raidisseurs longitudinaux, il faut que :
h e
âme âme . (4.22)
5,5 E
En prenant :
1 1
baile = ... h, (4.27)
5 3
on choisit la tôle :
Aaile = baile x aile (4.28)
Fig. 4.10.
87
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
Pour les poutres de portée 12,0 m, il est plus économique de faire varier la
section en diminuant les dimensions (surtout la largeur) des ailes. Cette variation
1 1
peut intervenir à l’abscisse x = 1 = ... de l’appui. Pour cela, à l’abscisse x, on
6 5
calcule le moment de flexion Mx et on détermine le module de résistance
nécessaire Wnéces
x
avec lequel on fait les calculs de dimensionnement de l’aile. Ainsi,
en partie centrale (où les moments sont très importants), on aura une largeur b1
des ailes, et, au voisinage des appuis (où les moments sont relativement faibles), on
aura une largeur b2 des ailes (voir fig. 4.11).
88
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
Fig. 4.11.
La solution la plus fréquente est celle montrée sur la fig. 4.12, b où les parties
supérieure et inférieure sont décalées d’un demi pas et sont assemblées par
soudure. La hauteur de la nouvelle section obtenue est h’ qui est supérieure à la
hauteur h du profilé d’origine, ce qui lui confère un moment d’inertie plus important.
L’utilisation des barrettes (voir fig. 4.12, c) permet d’avoir une hauteur encore plus
grande ; en effet, on a :
h’’ = h’ + hbarrette (4.41)
où,
hbarrette est la hauteur des barrettes.
89
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
Fig. 4.12.
90
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
Dans les zones où les contraintes normales sont très élevées (milieu des travées,
par exemple), on peut assister au voilement de l’âme des poutres sous l’action des
contraintes normales. Pour qu’il n’y ait pas voilement, il faut que :
σ ≤ σcr (4.42)
où,
M
σ = brut ho (4.43)
Iz
2
100 âme
et σcr = ko (4.44)
ho
avec, σ - la contrainte normale agissante ; σcr – la valeur critique de la contrainte
normale à laquelle le voilement de l’âme a lieu ; dans cette expression σcr est
exprimée en kN/cm2 ; âme = l’épaisseur de l’âme ; ho = la hauteur de calcul de l’âme
(voir fig. 4.13) ; ko = coefficient dont la valeur dépend du paramètre (voir tableau
4.2) ; le paramètre est un facteur tenant compte de l’encastrement de l’âme dans
les ailes :
3
b aile
= c aile (4.45)
hâme âme
91
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
≤ 0,8 1 2 4 6 10 30
ko 63 66,2 70 72,7 73,2 73,7 74,6
Tableau 4.2.
Dans le cas où la condition n’est pas vérifiée, il faut placer des raidisseurs.
où,
T
= (4.48)
hâme âme
et
On n’a pas besoin de placer des raidisseurs dans le cas où la condition suivante
est vérifiée :
ho 20
95 , (4.51)
âme e
avec, σe en kN/cm .2
92
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
Pour qu’il n’y ait pas de voilement sous l’action simultanée des contraintes normales
σ et tangentielles , il faut que la condition suivante soit vérifiée :
2 2
1 (4.52)
cr cr
Pour qu’il n’y ait pas de voilement de l’aile comprimée, il faut que :
σ ≤ σcr (4.53)
avec,
2
σcr = 0,25 E aile (4.54)
baile
E - le module d’élasticité de l’acier.
5.5. Conclusion
Il n’y a pas de voilement de l’aile comprimée des PRS si la condition suivante est
vérifiée :
baile E
0,5 (4.55)
aile e
ho
La stabilité de l’âme est vérifiée en fonction du rapport et l’état de
âme
contraintes :
ho
a) Si le rapport est tel que :
âme
ho 20
70 , (avec, σe en kN/cm2), (4.56)
âme e
l’âme est stable (pas de voilement) quelque soit l’état de contraintes et il n’y a
pas nécessité de placer des raidisseurs transversaux.
ho
b) Si le rapport est tel que :
âme
93
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
20 ho 20
70 80 , (4.57)
e âm e
l’âme est stable (pas de voilement) en cas de charge fixe (immobile) ; si la
charge est mobile, il faut placer des raidisseurs transversaux espacés d’au plus
2,5ho.
ho
c) Si le rapport est tel que :
âme
20 ho 20
80 110 , (4.58)
e âme e
l’âme est stable (pas de voilement) en l’absence d’effort de compression
localisée ; on place, dans ce cas, constructivement des raidisseurs transversaux
h ho
espacés de 2,5ho si le rapport o ≤ 100 et de 2ho si le rapport > 100.
âme âme
d) Dans les autres cas, on doit vérifier le voilement des éléments de la poutre
(âme et aile) par l’une des formules précédentes :
2 2
σ ≤ σcr ; ≤ cr ; 1. (4.59)
cr cr
En général, il suffit de vérifier la stabilité de l’âme aux appuis, au
centre (milieu de la travée) et aux droits de changement de section.
e) Pour les PRS et PRB, on place obligatoirement des raidisseurs aux appuis.
Les autres raidisseurs transversaux sont placés comme indiqués ci-dessus et
aux droits des points d’application des charges concentrées très
importantes.
ho
Si le rapport > 160, on renforce l’âme par des raidisseurs longitudinaux ou
âme
encore, à la fois par des raidisseurs longitudinaux et des raidisseurs transversaux.
Dans le cas où les conditions ne sont pas vérifiées, on place des raidisseurs
transversaux et/ou longitudinaux (voir fig. 4.15) ; les dimensions des sections des
raidisseurs doivent vérifiées les conditions (4.60) et (4.61).
94
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 4. Les poutres
ho
a ≤ 2,5ho si ≤ 100 ; (4.62)
âme
ho
et a ≤ 2ho si > 100. (4.63)
âme
Fig. 4.15.
95
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 5. Les fermes
Chapitre 5.
LES FERMES
1. GENERALITES
Les fermes sont des structures ajourées travaillant en flexion. Elles sont
constituées d’éléments (barres) unis aux nœuds et formant un système
géométriquement invariable. Les charges sont, généralement, transmises par les
nœuds, raison pour laquelle, en supposant ces nœuds comme des articulations, dans
les barres des fermes n’apparaissent que des efforts normaux (de traction ou de
compression).
Fermes triangulaires
Fermes à treillis en K
Tableau 5.1.
96
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 5. Les fermes
Les fermes sont utilisées pour couvrir des grandes portées quand les charges ne
sont pas trop importantes : couverture de grandes salles ; ouvrages de
franchissement ; etc…
97
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 5. Les fermes
Les fermes trapézoïdales ont deux hauteurs : une hauteur au niveau de l’appui hap
et une hauteur h en milieu de travée (voir fig. 5.2). La hauteur optimale hopt
(hauteur en milieu de travée) des fermes trapézoïdales peut être déterminée à
partir du poids minimal de la ferme (voir fig. 5.3) :
Gferme = Gtreillis + Gmembrure → min, d’où h = hopt (5.4)
Les valeurs des hauteurs optimales hopt pour les fermes trapézoïdales avec certains
types de treillis sont données dan le tableau 5.2. Ces formules donnent, en
général, une hauteur égale à :
h = (1/5 … 1/4)L (5.5)
En pratique, on prend une valeur deux fois plus petite :
h = (1/12 … 1/8)L (5.6)
et au niveau de l’appui, une hauteur égale à :
hap = (1/4 … 1/2)h. (5.7)
Treillis en N L
hopt = 0,7n 1 (5.9)
n 3
Treillis triangulaires L
hopt = 1,4n 2 (5.10)
avec montants n
supplémentaires
98
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 5. Les fermes
Les fermes sont, généralement, plus économiques que les poutres à partir de :
8,0 … 10,0 m pour les charges faibles ;
14,0 … 16,0 m pour les charges importantes.
Pour les portées très grandes, on passe des fermes planes à des fermes spatiales
ou à des toitures sphériques ou suspendues.
Les fermes sont calculées sous l’action des charges permanentes, des charges
d’exploitation, des charges climatiques et des charges de montage.
99
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 5. Les fermes
b) Fixation de la ferme tout juste après son montage (calcul sous l’action des
charges de montage, voir fig. 5.5).
2ème combinaison à considérer : G et W ont des sens contraires (voir fig. 5.7).
Variantes possibles : W - G en cas de soulèvement de la ferme par le
vent (action ascendante du vent);
W + G en cas d’action descendante du vent.
100
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 5. Les fermes
Généralement, pour les éléments des fermes, on choisit des doubles cornières ;
pour les fermes de grande portée ou très sollicitées, le choix des sections des
membrures supérieures et inférieures peut tomber sur des doubles UPN.
101
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 5. Les fermes
Efforts de
Efforts dus aux charges combinaison
Section (choisie) de
Désignation de
Nature de l’élément d’exploitation climatiques compression traction
l’élément
l’élément
appliquées sur
permanentes
Valeur de l’effort
Valeur de l’effort
de montage
appliquées sur
combinaison
combinaison
appliquées la moitié de la
sur la
appliquées toute la portée
sur toute portée
moitié de dirigées dirigées dirigées dirigées
la portée
la portée vers le vers le vers le vers le
haut bas haut bas
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Membrure
supérieure
Membrure
inférieure
Diagonales
Montants
Tableau 5.3.
102
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 5. Les fermes
Les assemblages des différents éléments aux nœuds se font, soit par soudure, soit
par boulonnage et sont calculés en conséquence. Pour l’assemblage, on utilise des
goussets en tôles d’épaisseur 6 mm ( = 6 ; 8 ; 10 ;12 ; 14 ; 16 ; 18 ; 20 mm).
Les fermes comme traverses des portiques peuvent être soumises à l’action des
poussées supposées, par simplification, appliquées à la membrure inférieure ; cette
poussée est, ainsi, répartie linéairement le long de cette membrure.
103
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
Chapitre 6.
LES PILIERS
1. GENERALITES
Les piliers sont des éléments disposés verticalement par lesquelles les charges
sont transmises jusqu’aux fondations.
Domaine d’utilisation
C’est quand les charges sont très importantes et une hauteur (longueur) du
poteau faible.
104
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
Forme de section
Les sections peuvent avoir les formes les plus diverses (voir fig. 6.3).
Fig. 6.3.
a) Calcul de résistance
105
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
Fig. 6.4. Valeurs des longueurs de flambement pour différents cas de liaisons aux
extrémités des poteaux
où, baile est la largeur des ailes ; aile est l’épaisseur des ailes.
Le voilement de l’âme des poteaux est exclu si les conditions suivantes sont
remplies :
Poteaux en I ou H :
hâme 20
≤ 40 + 0,4 ≤ 75 ; (6.6)
âme e
Poteaux en U et en caissons :
hâme 20
≤ 40 + 0,2 ≤ 75. (6.7)
âme e
où,
est l’élancement ; σe est le module d’élasticité, exprimé en kN/cm2.
106
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
= 60 … 80. (6.20)
107
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
Domaine d’utilisation
C’est quand les hauteurs sont très grandes et les charges peu importantes.
Forme de section
Les formes les plus courantes sont illustrées sur la fig. 6.6.
Fig. 6.6.
a) Calcul de résistance
Nu
σ = ≤ σe, (6.21)
Anet
108
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
Nu
d’où Anet ≥ (6.22)
e
Par rapport, à l’axe libre, la rigidité du poteau est diminuée et on tient compte
de cela en calculant un élancement réduit réduit , déterminé en fonction du type
des éléments de liaison et égal à (voir fig. 6.7) :
Pour les sections à un seul axe libre :
o Avec des éléments de liaison en treillis :
A
réduit = k1 brut ; (6.24)
2
y
Atreillis
o Avec des éléments de liaison en fers plats (entretoises) :
réduit = 2
y
2
treillis . (6.25)
Fig. 6.7.
a) assemblage des membrures par des éléments de liaison en treillis ;
b) assemblage des membrures par des éléments de liaison en fers plats (entretoises).
109
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
l’axe libre :
y, f
y = ; (6.28)
iy
= 60 … 80 ; (6.32)
110
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
Tableau 6.3.
Section pleine
Fig. 6.9.
111
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
Calcul de résistance
112
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
hâme 20
1. ≤ 40 + 0,4 ≤ 75 si ≤ 0,5, (6.40)
âme e
'
avec, = , (6.41)
Nu Mu
où, σ = yc ; (6.42)
A I
Nu Mu Fig. 6.10.
et σ’ = yt (6.43)
A I
(voir fig. 6.10).
hâme 20
2. ≤ 30 = (60 …. 120). (6.44)
âme e
3. âme ≥ 8 mm.
4. Déterminer les caractéristiques géométriques de la section et vérifier la
stabilité du poteau dans les deux sens.
5. Vérifier le voilement des ailes et de l’âme.
Les formes de section les plus courantes sont montrées sur la fig. 6.11.
Fig. 6.11.
113
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
3.2.2. Calcul
Stabilité de l’aile 1 :
o Dans le plan du poteau :
k N
σ = 1 a1 ≤ σe (6.48)
Aa1
o Dans le plan
perpendiculaire au plan du
poteau :
k y N a1
σ = ≤ σe (6.49)
Aa1
où, Aa1 = aire de l’aile 1 ; k1 Fig. 6.12.
est déterminé en fonction
de l’élancement a1 :
a1
a1 = , (6.50)
i1
où, i1 est le rayon de giration de l’aile 1 par rapport à l’axe 1-1 ;
y
ky est déterminé en fonction de l’élancement y = .
iy
Stabilité de l’aile 2 :
o Dans le plan du poteau :
k2 N a2
σ = ≤ σe (6.51)
Aa 2
o Dans le plan perpendiculaire au plan du poteau :
k y N a2
σ = ≤ σe (6.52)
Aa 2
114
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-
Chapitre 6. Les piliers
Dans le cas où le poteau est très haut et est très étroit, on doit vérifier la
stabilité de forme du poteau comme une barre unique :
k N
σ = ext u ≤ σe (6.54)
Abrut
où, kext est le coefficient de flambement, déterminé en fonction :
de l’élancement conventionnel du poteau red :
red = red
e
(6.55)
E
et de l’excentricité relative mz :
Abrut M u Abrut
mz = e z = y1 . (6.56)
Wz Nu I z
115
Eléments de cours de Constructions métalliques, par H.A. DICKO, Ph.D.
-2008-