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Figure I.1 : Représentation du spectre solaire AM 1,5. Le spectre AM 1,5 global inclut le
spectre direct et la lumière diffusée......................................................................... 6
Figure I.10 : Caractéristiques courant tension d’une cellule photovoltaïque dans le noir
(…) et sous illumination (-.-.) .................................................................................. 22
Figure I.11 : Schéma d'une cellule de Grätzel ou cellule solaire à colorant [44] ...................... 23
Figure I.13 : Photogénération des charges dans une hétérojonction en volume [1] .................. 25
Figure II.4: Synthèse de l’iodure S-méthyl, 4-Me-3-N (OMe Phényl) thiazolium ..................... 38
Figure.II.7: Structure croisée utilisée pour la réalisation des photopiles organiques. .............. 40
Figure II.9: Géométrie du masque utilisé pour le dépôt des différentes couches minces qui
entre dans la fabrication d’une cellule photovoltaïque organique ......................... 44
Figure II.13: Support pointe métallique du microscope électronique à effet de champ. ............ 48
Figure II.18: Oxydation (a) et réduction (b) d’une molécule organique. ................................... 54
Figure III.15: Caractéristique typique J=f(V) dans l’obscurité et sous illumination coté
ITO de la structure: ITO/ZnPc(70nm)/PTCDI-C7(45nm)/Al/Se (PA) ................. 72
Figure III.18.Photographie MEB d’une couche mince de MERC1Déposé par spin coating ..... 78
Figure III.23. Spectres d’absorptions de la couche mince de MERC1 élaboré à partir deux
solvants (CHCL3) (CH2Cl2). ................................................................................ 82
Liste des tableaux
% : Pour cent
°C : Degré Celsius
°K : Degré kelvin
µm : Micro mètre
Å : Angström
C60 : Fullerène
cm : Centimètre
DO : Densité optique
Eg : Energie du gap
eV : Électron-volt
g : Gramme
h : Heure
Ip : Énergie d'ionisation
IR : Infra rouge
ml : Millilitre
mW : Milli watt
nm : Nano mètre
Pa : Pascal
PCBM : 1-(3-méthoxycarbonyl)propyl-1,1-phényl-(6,6)C61
Rs : La résistance en série
S : Seconde
V : Volt
µA : Micro ampère
χ : Affinité électronique
Ω : Ohm
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................ 1
I. INTRODUCTION................................................................................................................... 5
X. BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................ 29
I. INTRODUCTION .................................................................................................................. 35
V. CONCLUSION ..................................................................................................................... 55
VI. BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... 56
I.INTRODUCTION ................................................................................................................... 58
II.1. Dépôt des couches minces par évaporation sous vide .................................................... 58
1.1. Etude des couches minces de ZnPc ........................................................................... 58
a. Composition chimique par Spectroscopie d’absorption infrarouge. ................ 58
b. Observation au M.E.B ...................................................................................... 60
c. Diffraction des rayons X................................................................................... 60
d. Densité optique ................................................................................................. 61
e. Niveaux énergétiques........................................................................................ 61
V. CONCLUSION ...................................................................................................................... 83
VI. BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................... 84
Actuellement, les énergies fossiles sont consommées bien plus rapidement qu’elles
ne se forment dans la nature. Il est estimé que les réserves mondiales en pétrole et gaz
seront épuisées vers 2030 si la consommation n’est pas profondément modifiées, et au
mieux vers 2100 si des efforts sont réalisés sur la production et la consommation.
Le présent travail constitue la première étape vers cet objectif. Ainsi des cellules
solaires ont été réalisées avec des couches minces à partir des matériaux organiques, par
deux techniques de dépôts. (Evaporation sous vide et spin coating « couchage rotatif »). Le
choix des matériaux utilisés s’est fait sur la base de conjugaison moléculaire, propriétés
optiques (absorbance dans le visible), électrochimiques sans oublier leur prix de
commercialisation.
INTRODUCTION GENERALE
Le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore la
croissance des végétaux sont ainsi des sources d’énergie renouvelables. Les énergies
pétrolière et nucléaire n’appartiennent pas à cette classe puisque la réserve mondiale en
pétrole et en uranium est limitée ,des efforts de recherche ont été consacrés au
développement des énergies renouvelables comme l'éolien, le solaire, la biomasse et la
géothermie. Non polluantes et inépuisables, ces sources présentent l'énorme avantage
d'offrir une énergie produite et utilisable localement. Parmi elles, le secteur photovoltaïque
connaît partout dans le monde un fort développement. Une étude de l'Agence
Internationale de l'Énergie (IEA) a ainsi montré que, en intégrant des panneaux
photovoltaïques à 40 % de la surface des toitures et à 15 % de celle des façades, des pays
comme l'Allemagne, l'Espagne ou les États-Unis pourraient produire de 30 à 60 % de leur
électricité [1] .
Pendant longtemps, l’handicap des cellules solaires résidait dans le fait que la
quantité d'énergie nécessaire à leur fabrication dépassait celle qui pouvait être générée
pendant toute leur durée de vie (garantie de 15 ans). En partant d'un kilogramme de silice,
on obtient 100 g de silicium monocristallin pour une dépense énergétique de l'ordre du
MWh. De plus, la moitié de ce cristal est perdue au cours de la découpe en tranches de
300 µm d'épaisseur. Aujourd'hui, le temps de « retour sur investissement énergétique » a
été réduit. Dépendant de l'ensoleillement, il est de 3 à 7 ans pour les modules en silicium
1
INTRODUCTION GENERALE
cristallin, il est inférieur à 2 ans pour les films minces installés dans les pays du pourtour
méditerranéen.
Une autre critique souvent formulée par les détracteurs du photovoltaïque concerne
l'utilisation de produits hautement toxiques (bains d'acide chlorhydrique, de soude,
solvants, composés fluorés, silanes...) pendant la fabrication des cellules.
Tous ces handicaps sont discutables car, d'une part, les produits toxiques utilisés
lors de la fabrication des modules ne sont pas rejetés dans la nature. D'autre part, les
« coûts futurs du nucléaire », selon l'expression de la Cour des Comptes dans son rapport
de 1998, risquent d'être très lourds puisque le prix du démantèlement des centrales et du
traitement des déchets radioactifs semble avoir été sous-évalué. Pour éviter la polémique, il
est nécessaire de trouver des solutions alternatives qui ne présentent pas les inconvénients
cités ci avant. Parmi celles-ci, les cellules photovoltaïques organiques possèdent des
caractéristiques qui pourraient leur permettre d'occuper un rôle important dans les énergies
du futur.
2
INTRODUCTION GENERALE
Le travail qui m’a été confié lors de ma formation se devise en deux parties. La
première partie était la réalisation par la technique d’évaporation sous vide des cellules
photovoltaïques basées sur un empilement de couches organiques donneuses et accepteuses
d’électrons, et étudier l’évolution de la tension de circuit ouvert en fonction du processus
d'encapsulation de la cellule photovoltaïque. On a utilisé pour cela deux matériaux
organiques. Le choix de ces matériaux s’est fait en fonction de leurs propriétés optiques
(absorption dans le visible) et de leurs propriétés électriques sans oublier leur prix de
commercialisation ou de synthétisation.
Dans un premier temps, nous exposerons un bref rappel sur le rayonnement solaire
et l’effet photovoltaïque, ensuite on va présenter en détaille les semi-conducteurs
organiques. Le principe de fonctionnement d’une photopile organique et les différentes
structures des cellules solaires organiques connues, en fin une petite présentation des vois
de développement et des verrous actuels de cette nouvelle technologie.
[1] Potential for building integrated photovoltaics. Figure 12, Report IEA – PVPS
T7-4 (2001). http://www.oja-services.nl/iea-pvps/products/rep704.htm
3
Chapitre I
I. INTRODUCTION :
L’organique, autrement dit les plastiques, moins onéreux, apparaît en effet de plus
en plus comme une voie d’avenir complémentaire, séduisante et crédible.
5
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
6
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
AMx~1/sinθx
AM 1,5 est la masse d’air standard utilisée pour tester les cellules solaires. Elle
correspond à un éclairement de 100 mW/cm2.
7
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Si l'effet photovoltaïque a été observé dans les matériaux organiques depuis plus de
30 ans, les premières cellules présentaient des rendements de conversion en énergie η très
faibles, de l'ordre de 10–5 %. Dès 1978, Merritt [6] prévoyait que les valeurs de η
pourraient dépasser les 1 %, mais ce n'est qu'en 1986 que ce rendement a été atteint avec
les travaux de Tang [7] (η = 0,95 %). Pendant les années qui suivirent, cette valeur a
parfois été reproduite avec des matériaux différents, [8] mais elle n'a jamais été améliorée.
Ce n'est que depuis le début du XXIe siècle que le rendement a recommencé à croître,
atteignant 2,5 % avec les travaux publiés par Shaheen [9] , 3,6 % avec ceux de
Peumans [10] sous éclairement AM1,5 avec une puissance lumineuse de 100 mW · cm–2 et
enfin 4,2 % avec une double hétérostructure de C60 et de phthalocyanine de cuivre [11] .
Aujourd'hui, le record est détenu par les chercheurs de Siemens [12] en Allemagne avec un
rendement qui dépasse les 5 %. Cette valeur reste encore faible si on la compare à celles
qui ont été obtenues en laboratoire avec des cellules en silicium monocristallin (24,7 %)
[13] , multicristallin (19,8 %) et amorphe (12,7 %).
8
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Les liaisons carbones carbones, dites covalentes, lient deux atomes identiques et
résultent en un partage des électrons périphériques qui se déplacent alors sur des orbitales
moléculaires communes aux deux atomes. Ces liaisons moléculaires s’obtiennent par
superpositions des orbitales atomiques. (Figure 2).
superposition d’une des trois orbitales atomiques hybrides sp2 de chaque carbone. Quant
aux orbitales pz des deux carbones, qui pointent perpendiculairement aux autres orbitales
hybrides sp, elles se chevauchent pour former une liaison π délocalisée le long de la
chaîne [14,15].
Figure I.3 : Représentation de la molécule d'éthylène. (A) hybridation sp2 ; (B) molécule
d'éthylène ; (C) représentation des orbitales sp2 et pz du carbone et des orbitales 1s de
l'hydrogène ; (D) le recouvrement des orbitales donne naissance aux liaisons σ et π.[16]
9
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Le recouvrement entre les orbitales π étant moindre que celui entre orbitales σ,
l’énergie de séparation entre les liaisons π et π* est plus petite que celle entre σ et σ*.
Notre attention sera donc portée sur l’étude des niveaux orbitales moléculaires π
(liantes) et π*(anti-liantes), dans lesquelles sont distribuées énergétiquement les plus
hautes orbitales moléculaires occupées (HOMO) et les plus basses orbitales moléculaires
inoccupées (LUMO)[17].
L’écart énergétique entre ces deux nivaux HOMO et LUMO confère le caractère
semi-conducteur dans les matériaux organique [18]. Donc le caractère semi-conducteur
d'un matériau organique est dû à la présence d'un système Conjugué, c'est-à-dire à
l'alternance de liaisons simples et doubles.
• la molécule est plan : les centres des 10 atomes sont dans un même
plan
• Les liaisons C1__C2 et C3__C4 sont égales a 0.136nm
• La liaison C2__C3 a une longueur de 0.148 nm
10
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
2
chacun donc porte une orbitale pz pure perpendiculaire au plan des trois orbitales sp , la
Du fait que la molécule est plane, il n’y a pas de libre rotation autour de la liaison
2 3
C __C de plus cette liaison est intermédiaire entre simple et double liaison. On interprète
ces faits en envisageant l’existence d’un recouvrement partiel des orbitales Pz de C2 et C3
Cette périodicité sur des distances infinies a permis à Félix Bloch en 1928
d'appliquer la théorie des groupes au mouvement d'un électron dans un cristal conduisant
aux « fonctions de Bloch ». On montre que l'énergie des électrons doit satisfaire des
conditions qui conduisent à définir des ensembles différents de valeurs autorisées et de
valeurs interdites. Ces ensembles sont appelés « bandes ». La bande de valence
correspond à l'ensemble des valeurs de l'énergie électronique qui sont autorisées lorsque la
température est de 0 °K. Elle est séparée de l'ensemble suivant, la bande de conduction,
par une bande interdite, parfois appelée gap , de largeur Eg . Un semi-conducteur est
caractérisé par une largeur de bande interdite généralement comprise entre 0,1 et 2,4 eV
11
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
(0,24 eV pour InSb, 2,32 eV pour GaP). Une description plus détaillée de la physique des
semi-conducteurs inorganiques peut être consultée dans des ouvrages spécialisés [22] [23]
12
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Energie Orbitales
moléculaires
Densité d'états
13
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Lorsqu'un faisceau de lumière est absorbé par un matériau organique, l'énergie des
photons est transférée aux électrons qui occupent le niveau HOMO. Ceux-ci effectuent
alors une transition énergétique qui les conduit au niveau HOMO. L'écart entre le LUMO
et le HOMO correspond à l'énergie minimale E = hc /λ , que doivent posséder les photons
14
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
pour qu'ils puissent effectuer le saut énergétique entre les deux niveaux. La mesure du
coefficient d'absorption a permet de déterminer le gap optique Eg des matériaux [28] .
15
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Enfin chacun de ces matériaux organiques est plus favorable soit au transport des
électrons ou soit à celui des trous. Cette propriété est indépendante du type du semi-
conducteur. Elle est déterminée par le recouvrement des orbitales entre les molécules. Lors
du choix des matériaux pour fabriquer une cellule on attribut la notion donneur d’électron
pour le matériaux qui présente la faible valeur de χ et Ip, et la notion accepteur pour celui
qui a la grande valeur de χ et Ip [7].
16
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Pour provoquer la séparation des charges électriques, il est nécessaire que les
excitons puissent rejoindre un site sur lequel le champ électrique est suffisamment élevé.
Dans une structure mettant en œuvre deux matériaux superposés de type donneur et
accepteur, ils doivent être générés dans une « zone active », située à cheval sur la jonction,
dont les épaisseurs de chaque côté de l'interface sont égales à LDd et LDa
17
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Après dissociation, l'électron passe dans l'accepteur tandis que le trou reste dans le
donneur. L'énergie de l'ensemble [électron + trou] dissocié est égale à la différence entre
les niveaux énergétiques de chaque charge, c'est-à-dire IpD – χA . Pour que la dissociation
puisse se produire, elle ne doit pas consommer d'énergie, donc E ex doit être supérieur à IpD
– χA . Un raisonnement analogue montre que la même condition prévaut pour les excitons
générés du côté accepteur de la jonction. Pour obtenir une dissociation des excitons
efficace, il est donc indispensable de contrôler les niveaux énergétiques des matériaux.
Pour une famille de composés donnée, l'ingénierie de la chimie organique permet, dans
certaines limites, de choisir ces valeurs par modification de la structure moléculaire.
= 1 500 cm2 · V–1 · s–1 et µ h = 450 cm2 · V–1 · s–1 ). Pour les valeurs les plus grandes, on
peut citer celles du pentacène [36] , des oligomères de thiophène, du polythiophène et des
18
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Pour cette dernière famille, les valeurs exceptionnellement élevées des mobilités
s'expliquent par la courte distance (< 4 Å [40] ) entre les molécules adjacentes dans une
même colonne. Ainsi, leurs orbitaux p présentent un recouvrement suffisamment important
pour assurer la délocalisation des porteurs le long de la colonne. De manière générale, le
transport des charges électriques est amélioré lorsque l'ordre moléculaire augmente (il
dépend fortement des conditions de dépôt), mais également par la purification des
matériaux [36] . Les impuretés (oxygène par exemple) agissent comme des pièges qui
diminuent fortement les mobilités.
19
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Il est à noter que le courant et les valeurs des résistances dépendent de la surface
illuminée et que le courant d’obscurité dépend de la surface totale de la cellule [27].
20
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
La tension de circuit ouvert (Voc) exprimée en Volts, est la tension mesurée lorsque
aucun courant ne circule dans la cellule. Elle dépend la différence entre le niveau HOMO
(Highest Occupied Molecular Orbital) du donneur et le niveau LUMO (Lowest
Unoccupied Molecular Orbital) de l’accepteur [43] elle varie peu avec l’éclairement.
Le courant de court-circuit (Jcc) exprime en mA, c’est le courant qui circule dans la
cellule sous éclairement, sans application de tension. La densité de courant est déterminée
par le produit de la densité de charges photogénérées par la mobilité du matériau. On a
donc:
Jcc est la densité de courant la plus important que l'on puisse obtenir avec une
cellule solaire. Il augmente généralement avec l'intensité d'illumination et dépend de la
surface éclairée, de la longueur d'onde λ du rayonnement incident, de la mobilité des
porteurs et de la température. La tension à circuit ouvert V CO est fixée par différents
paramètres étroitement liés à la nature de la cellule
21
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
22
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Figure I.11 : Schéma d'une cellule de Grätzel ou cellule solaire à colorant [44]
23
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Figure I.12 : Structure d’une cellule hétérojonction (à gauche). Représentation des niveaux
d’énergie d’un contact ITO/Donneur/ Accepteur/Al (à droite). [49]
24
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Figure I.13 : Photogénération des charges dans une hétérojonction en volume [1]
• PCBM : 1-(3-méthoxycarbonyl)propyl-1,1-phényl-(6,6)C61 .
• PPV : poly(phénylènevinylène).
25
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Au cours de ces dernières années, les principaux changements observés pour les
cellules organiques solides sont dus à l'insertion de films supplémentaires aux interfaces
entre le donneur et l'ITO d'une part, et l'accepteur et l'électrode arrière d'autre part. Côté
ITO, l'emploi du poly(3,4-éthylène dioxythiophène) (PEDOT) dopé avec du
poly(styrènesulfonate) (PSS) issu de la technologie des diodes électroluminescentes
organiques (OLED) entraîne dans certains cas une augmentation du rendement de
conversion [53]. Des films de fluorure de lithium (LiF) ou de bathocuproïne (BCP),
évaporés avant le dépôt de l'électrode arrière, ont permis d'atteindre des rendements de
3,6 %. L'utilisation d'une couche supplémentaire permet de protéger les couches actives
lors de la métallisation souvent trop agressive pour les matériaux organiques. Le rôle du
BCP consiste également à confiner les excitons pour éviter qu'ils ne se dissocient à
l'interface accepteur- métal [54] .
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Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Les stratégies développées pour résoudre le premier de ces trois points concernent
essentiellement la chimie des molécules. L'un des principaux objectifs à l'heure actuelle est
de construire des composants qui absorbent sur tout le spectre visible. Comme le
coefficient d'absorption est prédéfini par le gap des matériaux choisis, il convient
d'élaborer des cellules avec différentes couches ayant chacune un domaine d'absorption
complémentaire à celui de sa voisine. Dans certaines hétérojonctions en volume, le
polymère accepteur a ainsi été remplacé par des colorants comme l'anthracène ou le
pérylène [60] .
Pour augmenter la mobilité des charges, l'une des solutions envisagées consiste à
utiliser des matériaux dont les molécules ont la forme de disques (molécules discotiques).
Dans cette classe de matériaux, ceux qui possèdent une phase cristal liquide sont préférés
car ils présentent des degrés d'ordre variés, typiquement représentatifs du solide cristallin.
En même temps, ils possèdent la fluidité et la malléabilité des liquides, ce qui permet la
formation de couches très orientées qui offrent tout un éventail de propriétés anisotrope (en
particulier la mobilité des porteurs). Des mobilités de trous de 10–1 cm2 · V–1 · s–1 ont été
mesurées dans des phases colonnaires ordonnées [41] [61] . Quelques cellules ont été
produites à partir de cristaux liquides, mais l'organisation des molécules reste encore un
challenge important [62] .
La durée de vie des composants ne devient suffisante que lorsque les matériaux
organiques sont protégés par une couche barrière lors de l'utilisation réelle des composants.
27
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
Des efforts de recherche importants sont actuellement menés sur chacun des aspects
des cellules photovoltaïques organiques : chimie, physique, etc. La compréhension du
fonctionnement de ces composants est cependant loin d'atteindre celle des cellules en
silicium. Ces dix dernières années, l'immense progression de leurs performances permet
d'espérer une commercialisation prochaine de ces cellules : Siemens a annoncé le
7 janvier 2004 avoir augmenté le rendement de ces cellules solaires à bases
d'hétérojonction en volume au-delà de 5 % pour une durée de vie de 10 ans [63].
IX.CONCLUSION
De fait le nouvel intérêt porté à ces matériaux est lié au succès remporté par les
diodes organiques électroluminescentes, les filières nouvelles développées à cette occasion
ont été reprises et adaptées aux nécessités du solaire ce qui a permis ce nouvel essor. C'est
dans ce contexte que se situe notre travail.
28
Chapitre I Cellules photovoltaïques organiques
X. BIBLIOGRAPHIE
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33
Chapitre II
I. INTRODUCTION
Elles sont employées dans les transistors à effet de champs [1] et l’optoélectronique
comme les OLEDs [2] et les cellules solaires [3]. Dans notre étude en a travailler avec la
phthalocyanines de zinc ZnPc elle présente l’avantage d’avoir une forte absorption dans le
visible et plus les analyses par voltamétrie cyclique on montrée un LUMO égale a 3.78eV
et un HOMO égale à 5.17eV et donc une largeur de bade interdite égale à 1.34 eV .
35
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Ces matériaux présentent une phase cristal liquide dans laquelle les disques peuvent
s’auto organiser pour former des colonnes. Les cristaux liquides discotiques qui ont été
découverts en 1977 par S. Chandrasekhar et al. Ils se présentent sous plusieurs phases. La
mésophase la moins ordonnée est la phase nématique discotique, qui ne présente qu’un
ordre orientationnel, sans ordre positionnel à longue portée. Cependant, les phases les plus
rencontrées sont celles où les molécules s’empilent sous forme de colonnes.
1
HNMR (200 MHz/CDCl3) : δ?(ppm vs TMS) = 8,74 - 8,62 (m,8H, from the perylene
ring) ; 4,22 (t , 4H , from N-CH2- ) 1,78-1,40 (quin, 4H, from N-CH2-CH2-), 1,26 - 1,33
(m, 16H, from -(CH2)4-CH3), 0,89 (t, 6H, from -CH3).
IR (KBr) 2954 , 2927 , 2854 ,1695 ,1656 ,1593 ,1508, 1467, 1439, 1405, 1379, 1343,
1269, 1247, 1089, 854, 809, 794, 747, 729 cm-1.
36
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Les trois étapes de synthèse de cette molécule sont présentées comme suite :
La fin de la réaction est confirmée par la formation d’une seule bande aux alentours
de 320nm dans l’éthanol, bande qui correspond à la C=S. La phase organique est lavée
trois fois avec 45 ml de CH2Cl2 puis séchée sur MgSO4. Après avoir éliminé MgSO4. Par
filtration le solvant est évaporé sous vide. Le produit final est purifié par recristallisation
dans un mélange éthanol /eau (90%).
37
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Dans ballon bicol de 250 ml, 0.005mole de thiazolinethione (1,19g) est introduites ;
à l’aide d’une ampoule à brome on ajoute 40 ml d’iodure de méthyle (0.015mole). Le
mélange est mis sous agitation magnétique à température ambiante pendant 24h ; le sel
apparaît sous forme de cristaux gris, leur récupération se fait par filtration.
• Synthèse de thiazolydènethiazolidinones
Dans un ballon de 150 ml, on met 0.01 mole de sel d’iodure de thiazolium,
0.01mole de rhodanine, 20ml d’acétone et quelques gouttes de tri éthylamine. Le mélange
est laissé sous agitation magnétique pendant 24 h à température ambiante. Le produit
formé est filtré puis lavé avec de l’acétone.
38
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Les substrats sont des supports physiques sur lesquels on dépose des couches
minces. Les substrats sont choisis suivant l’utilisation et les méthodes de caractérisation
qui lui sont réservées au futur. Les dépôts sont effectués, sur des lames de verre sodé poli
optiquement ou de silice pour les caractérisations par la diffraction de rayon X ou pour
l’absorption optique, sur des lames de verre recouvertes d’une couche mince d’oxyde
transparent conducteur (SnO2, ITO ou ZnO) pour les mesures de conductivité et des
39
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
1.2. Le décapage.
Pour les dépôts effectués sur des lames de verres sodocalciques ordinaires
recouvertes sur l’une des faces d’une fine couche d’oxyde transparent conducteur (
O.T.C.). Ces substrats, recouverts d’OTC, sont souvent sous forme de plaques et
nécessitent une découpe, à l’aide d’un diamant, aux dimensions souhaitées. Etant donné la
faible épaisseur (300 nm maximum) du film organique, nous avons utilisé des structures
dites croisées (Figure.II.1.) afin d’éviter les problèmes de court-circuit (dus à la diffusion
de la laque d’argent) lors de la prise de contact électrique sur l’électrode métallique. Cette
structure permet d’obtenir jusqu’à trois photopiles sur un même substrat
La structure croisée nécessite une gravure de l’OTC. Nous allons donc graver
chimiquement la couche d’Oxyde transparent conducteur. Nous procédons à cette gravure
en pré découpant une bandelette de ruban adhésif aux dimensions de l’électrode souhaitée.
La bandelette est appliquée comme ci-dessous (Figure.II.2), en prenant soin de chasser les
bulles d’air.
40
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
1.3. Le nettoyage.
En dehors des monocristaux de NaCl qui sont clivés juste avant la mise sous vide,
les substrats sont nettoyés dans un bain d’alcool à ultrasons pendant 15 mn.
Après ce premier nettoyage, nous réalisons un traitement dénommé "RCA" [10] qui
consiste à les plonger dans un bain d'eau distillée et d'ammoniaque que l'on porte à une
température de 80° C. Une fois cette température atteinte, on ajoute de l'eau oxygénée et on
laisse les substrats dans le mélange pendant une dizaine de minutes tout en contrôlant la
température. Les proportions respectives d'eau distillée, d'ammoniaque (25 % en
concentration) et d'eau oxygénée (30 % en concentration) sont (5:1:1). Ce nettoyage est
indispensable si l’on veut obtenir une interface de bonne qualité.
Les substrats sont finalement bouillis dans de l'eau distillée pendant 10 mn puis
séchés à l'étuve afin de retirer toute trace d’humidité néfaste au dépôt. Ce dernier nettoyage
permet d’optimiser les propriétés de surface de l’OTC.
41
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Les procédés de chauffage des matériaux à évaporer sont multiples : chauffage par
résistance (effet Joule), par induction, par bombardement électronique, par laser … Les
vitesses d’évaporation varient énormément selon les applications. Les atomes ou molécules
évaporés sont électriquement neutres ; ils sont éjectés de la surface de la source
d’évaporation avec des énergies thermiques de 0,1 à 0,3eV.
42
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Le dépôt des petites molécules par évaporation sous vide est réalisé dans un bâti
dédié à ce type d’application. Sa constitution autorise le dépôt in situ de quatre matériaux
organiques par effet Joule. Le système est classiquement équipé d’une unité de pompage
constituée d’une pompe à palette primaire et d’une pompe secondaire à diffusion d’huile
permettant d’atteindre un vide de l’ordre de 2.10-4 Pa . Le chauffage des sources à effet
Joule est assuré par des alimentations continues afin de contrôler précisément la vitesse de
dépôt. Figure II.3
Pour éviter toute pollution, chaque matériau organique dispose d’un creuset qui lui
est exclusivement attribué. Une balance à quartz mesure les vitesses et épaisseurs déposées
Nous imposons des vitesses de dépôt comprises entre 0,1 et 0,5nm/s. Tout comme
pour les autres matériaux déposés par évaporation, une vitesse trop faible provoque
l’inclusion d’impuretés dans le film et au contraire une vitesse trop rapide induit des
défauts structuraux.
Les électrodes métalliques sont déposées également par effet Joule. Le dépôt de la
cathode d’Al, s’effectue également par sublimation.
Contrairement au dépôt des couches organiques qui s’effectue sur toute la surface
du substrat, le dépôt de la cathode se fait à travers un masque qui détermine la surface
d’émission des diodes. Dans notre cas, on obtient trois diodes de 6.5 mm2 ,l’épaisseur
déposée est de 700 nm environ.
43
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Figure II.9 Géométrie du masque utilisé pour le dépôt des différentes couches minces qui
entre dans la fabrication d’une cellule photovoltaïque organique
44
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Cette technique est utilisée pour les dépôts des matériaux polymères et même des
molécules organiques, à condition que ces matériaux soient solubles dans des solvants
usuels et volatiles, le dispositif « spin coating » a été conçu dans notre laboratoire
LPCM2E.
45
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Dans ce qui suit, nous décrirons succinctement toutes les techniques que nous
avons utilisées afin de caractériser les couches minces élaborées. Nous présenterons dans
un premier temps les techniques permettant de déterminer les propriétés physico-chimiques
des couches minces : diffraction de Rayons X, microscopie électronique à balayage
(MEB). Ensuite, nous décrirons la technique de mesure d'absorption optique. Enfin, nous
présenterons les moyens mis en œuvre pour déterminer les propriétés électriques des
couches minces détermination du type de porteurs majoritaires, mesures de
photoconductivité et caractéristiques courant-tension.
V.1.Caractérisations physico-chimiques.
Les mesures ont été effectuées à l'aide d'un diffractomètre Siemens de type D 5000
(mesures effectuées au Laboratoire de Chimie des Solides, IMN, université de Nantes) et
au (Laboratoire de chimie des Matériaux LCM, université d’Oran) Le principe de
fonctionnement de l'appareil est basé sur la loi de Bragg :
nλ= 2d sinθ
n : ordre de réflexion
d : distance inter-réticulaire
θ: angle d'incidence
46
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
diffractomètre à RX.
47
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Sous l'effet d'un champ électrique, une pointe métallique fine peut émettre un
faisceau d'électrons (Figure II.13). Cette source d'électrons nécessite une forme
géométrique particulière et une énergie minimale. Sa durée de vie est longue si l'on
travaille sous des basses pressions (ultra vide).
1000 Å
1mm
b) c)
5mm
a)
a), b) : vue d'ensemble support-pointe
c) : forme géométrique de la pointe métallique émettrice d'électrons.
Figure II.13 Support pointe métallique du microscope électronique à effet de champ.
b. MEB classique.
48
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Source d'électrons
Condenseur
Bobine de déflection
Objectif
Circuit de balayage
Echantillon Détecteur
Bobine de déflection
Ecran
49
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
2.1Densité optique.
a. Description de l'appareil.
L'étude est faite à l'aide de deux spectromètres à double faisceau " CARY 2300 "
(Mesures effectuées au Laboratoire de Physique Cristalline, IMN). L'appareil couvre la
gamme UV, visible et proche infra-rouge (185-3152 nm), il est muni de deux détecteurs,
un photomultiplicateur pour l'UV / visible et un détecteur au sulfure de plomb pour le
proche infra-rouge. Les sources utilisées sont une lampe au deutérium pour l'UV (185-340
nm) et une lampe au tungstène halogène pour la gamme visible, proche IR (340-3152 nm).
Notons enfin que l'enregistrement et le stockage des spectres peuvent être exécutés
entièrement par ordinateur, et JASCO-570 au Laboratoire de physique des couches minces
des matériaux pour l’électronique LPCMME, l’appareil couvre la gamme UV, visible et
proche infra rouge (190-3152 nm).
b. Principe de la mesure.
Un faisceau de lumière d’intensité I0, qui tombe sur une lame mince d’épaisseur t,
subit des réflexions multiples aux interfaces.
50
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
I0 Iδ
SOURCE
DE S SYSTEME
D'EXPLOI- table traçante
PHOTONS TATION D.O
I0 I
CM
S
Figure II.15 : Mesure de l'absorption optique (schéma simplifié)
S : substrat, CM : couche mince.
La spectroscopie infrarouge est une technique d'analyse largement utilisée pour une
grande variété de composés chimiques. La bonne connaissance des fréquences d'absorption
et des forces d'oscillateurs des groupements fonctionnels rend cette technique
particulièrement utile pour l'identification et la caractérisation des matériaux.
51
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
lame semi-transparente (B). Les deux faisceaux interfèrent avant d'être analysés dans le
détecteur (E). Ils passent à travers l'échantillon où des absorptions sélectives ont lieu. Le
détecteur enregistre donc les interférences de ces faisceaux.
52
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
Les mesures peuvent être effectuées sur des matériaux organiques à l’état solide ou
en solution. Dans les deux cas l’électrolyte que nous avons utilisé est constitué de 0,1 M de
Durant la phase d’oxydation, le matériau perd des électrons de son HOMO (Figure
II.20a) et un pic de courant anodique (positif) est observé. De même pour la phase de
réduction, le matériau gagne des électrons sur son LUMO (Figure II.20b) et un pic de
courant cathodique (négatif) est observé.
53
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
IV.3.CARACTERISATION ELECTRIQUE
On réalise deux types de mesures, une mesure où l'échantillon est placé à l'obscurité
et une autre où l’échantillon est placé sous éclairement. Les mesures I-V sous éclairement
54
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
ont été effectuées à l'aide d'un simulateur solaire Oriel 81150 associé à une alimentation de
puissance Oriel 68811 (Xe / HgXe). Ce système délivre une puissance AM1.5 = 100 mW /
cm2.
V.CONCLUSION
55
Chapitre II Matériaux,dispositifs expérimentales et techniques de caractérisations
VI.BIBLIOGRAPHIE
[1] Kudo K,. Iizuka M, kuniyoshi S. et al., thin Solid Films 393 (2001) 362.
[2] Ammerman D., Rompf C., Kowalski W., Jpn J. Appl. Phys. 34 (1995) 1293.
[5] Peumans P., Bulovic V., Forrest S. R., Appl. Phys. Lett., 76, 2650 (2000).
[6] Jung Yong Kim , Allen J. Bard Chemical Physics Letters 383 (2004) 11–15
[8] Chandrsekhar S., Sadashiva B. K., Suresh K. A., Pramana, 7, 471 (1977)
[10] Kern W. et. Puotinen D. A "Cleaning solution based on hydrogen peroxide for
use in silicon semiconductor technology". RCA Rev. 31 (1970) 187.
[11] Maissel L. I. and Glang R. Handbook of thin film technology Mc Graw Hill
Edition (1983)
[12] Janietz S., Bradley D. D. C., Grell M., Giebeler C., Ibasekaran M., Woo E. P.,
Appl. Phys.Lett., 73, (17) 2453 (1998)
[13] Servini R., Li X-C., Spencer G. W. C., Holmes A. B., Moratti S. C., Friend,
Synthetic R. H. Metals, 84, 359 (1997)
[14] Bredas, J.L. Silbey R,. Boudreux D.S, Chance R.R., Am J. Chem. Soc. 105
(1983) 6555.
56
Chapitre III
I.INTRODUCTION
58
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Les résultats obtenus par absorption IR montre que les bandes caractéristiques des
groupements fonctionnels gardent les mêmes domaines de fréquence d'absorption de la
molécule de départ. [2]
59
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
b. Observation au M.E.B
Les couches minces ont été observées à l’aide d’un microscope électronique à
balayage. La figure.III.2 montre une couche mince de ZnPc déposé par évaporation
thermique sous vide. Nous pouvons observer que sa morphologie est homogène, des amas
sont distribués aléatoirement dans une matrice lisse et homogène.
Les résultats de la diffraction des rayons X, sur des couches minces de ZnPc
déposée par évaporation sous vide sont complètement amorphes, le large pic de diffraction
visible sur la Figure II.3 correspond au substrat de verre amorphe.
450
400
350
Intensité (u.a.)
300
250
200
150
100
50
10 20 30 40 50 60 70
2θ
Figure III.3. DRX de la couche mince de ZnPc
60
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
d. Densité optique
Comme nous pouvons l’observer dans la figure.II.4, le ZnPc possède une large bande
d’absorption entre 500 et 800 nm. Le maximum du pic de la bande Q a 690 nm est attribué
à la première transition π-π* dans le macrocycle phthalocyanine [3], le deuxième pic a 629
nm peut être expliqué comme étant la deuxième transition π-π*.
0,40
0,35
0,30
0,25
Absorbance
0,15
0,10
0,05
hb
0,00
400 600 800 1000 1200
h.c
D’après la relation suivante : E= , on trouvent Eg=1.46eV.
λ
e. Niveaux énergétiques
La technique de la voltamétrie cyclique, décrite dans le chapitre II, a été utilisée pour
déterminer le potentiel d’ionisation et l’affinité électronique des matériaux étudiés.
61
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
l’addition d’un électron à l’orbitale moléculaire LUMO, ainsi, les processus d’oxydation et
de réduction nous ont permis d’estimer les valeurs recherchées.
Les valeurs HOMO et LUMO de ZnPc sont illustrées dans la figure.III.5 [4].
Niveau du vide
3,78 eV
LUMO
Eg=1,35 eV
HOMO
5,17 eV
62
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
63
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
b. Observation au M.E.B
Les couches minces ont été observées à l’aide d’un microscope électronique à
balayage. La figure.III.7 une image MEB du PTCDI-C7 que les couches déposées dans les
conditions citées ci-dessus est homogène avec des domaines ordonnés désorientés entre
eux.
40
35
30
25
20
Intensité
15
10
-5
10 20 30 40 50 60 70
2θ
Figure III.8. DRX de la couche mince de PTCDI-C7
En remarque que les couches minces de PTCDI-C7 déposées par évaporation sous
vide sont complètement amorphes.
64
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
d. Densité optique
1,1
1,0
0,9
absorbance (a,u,) 0,8
0,7
0,6
0,5
h d: Longueur d'onde de bord
0,4
0,3
0,2
0,1
hd
0,0
400 600 800 1000 1200 1400
Longueur d'onde (nm)
e. Niveaux énergétiques
65
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
0,20
0,15
Current (mA)
0,10
0,05
0,00
-0,05
-0,10
-1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Potential (V vs, Ag/AgCl)
IP = (Eox + 4,4) eV
χ = (Ered + 4,4) eV
Ces relations empiriques, proposées par J. L. Brédas et al. [9], ont été obtenues par
superposition de modèles théoriques avec des résultats expérimentaux. Ainsi le potentiel
d’ionisation et l’affinité électronique ont pour valeur 6eV et 3,9 eV. Or, les mesures
d’oxydoréduction ayant été effectuées dans les mêmes conditions (électrolyte/solvant), la
différence entre l’affinité électronique et le potentiel d’ionisation, appelée gap
électrochimique, doit correspondre à la valeur du gap optique [6]. Cette relation est en
accord avec nos résultats car le gap électrochimique du PTCDI-C7 (2,1 eV) est comparable
à celui du gap optique (2, eV). Il est à noter que cette relation n’est pas toujours exacte car
le gap électrochimique peut être modifié par un couplage entre le gap optique et la barrière
d’injection des charges à l’interface [7].
66
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Compte tenu du fait que les valeurs de HOMO et LUMO du ZnPc sont supérieures
à celles du PTCDI-C7, le ZnPc se présente comme le donneur d’électrons et le PTCDI-C7
comme l’accepteur d’électrons.
Niveau du vide
3,78 eV
4,2 eV
4,7 eV
4,3 eV
5,17 eV
6,3 eV
67
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Tous ces dépôts sont réalisés successivement et sans cassé le vide (de manière à
éviter toute contamination par l’oxygène), dans une enceinte en acier inoxydable équipée
d’une pompe primaire à palettes et d’une pompe secondaire à diffusion d’huile.
Il a été démontré dans des travaux ultérieures que, si, à la fin de la réalisation des
cellules photovoltaïques et avant de rompre le vide, une couche de sélénium amorphe est
déposée en tant que couche d'encapsulation, alors il n'y aura pas de trace d'oxygène dans
la cellule, et l'aluminium se limite à l'oxydation qui se produit Thermiquement lors des
dépôts [11].
Donc, il n’y aura plus de diffusion d’oxygène à travers les joints de grain
d’aluminium dans les couches organique, ni de formation d’oxyde d’aluminium.
a. Epaisseur de ZnPc
68
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
0,35
0,30
Voc (V)
2
0,25 Jsc (uA/cm )
0,20
Voc Jsc
0,15
0,10
0,05
20 30 40 50 60 70 80 90 100
épaisseur ZnPc (nm)
Pour combiner les meilleures valeurs de la densité de courant Jsc et de la tension des
circuits ouverts Voc on a choisit une épaisseur de ZnPc égale a 70nm
b. Epaisseur de PTCDI-C7
Cette fois ci, l’épaisseur PTCDI-C7 a été varié, en fixant celle de ZnPc a 70nm.
0,30
0,28
0,26 2
Jsc (uA/cm )
0,24 Voc (V)
0,22
0,20
Jsc Voc
0,18
0,16
0,14
0,12
0,10
0,08
0,06
10 20 30 40 50 60
D’après les résultats obtenus l’épaisseur optimum de PTCDI-C7 est donc de 45 nm.
69
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
0,2
0,0
Obscurité
2
Illumination (100 mw/cm )
-0,1
2
Jsc=0.26 (µA/cm )
-0,2 Voc=0.23 V
-0,3
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8
Tension appliquée (V)
70
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Molécules
Donneur D Accepteur A
D’après le tableau III.2, les valeurs de Voc des différentes hétérojonctions suivent
la grandeur calculée théoriquement ∆(HOMOD-LUMOA)
71
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Une caractéristique typique J=f(V) dans l’obscurité et sous illumination coté ITO
de la structure ITO/ZnPc(70nm)/PTCDI-C7(45nm)/Al/Se (PA) est présentée dans la
figure suivante :
2
0,05 Illum ination (100m W /cm )
Obscurité
0,00
Densité de courant Jsc (uA/cm )
2
-0,05
-0,10
-0,15
-0,20
-0,25
-0,30
V oc =0.72 V
-0,35
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2
Tension apliquée (V)
Figure III.15 Caractéristique typique J=f(V) dans l’obscurité et sous illumination coté
ITO de la structure: ITO/ZnPc(70nm)/PTCDI-C7(45nm)/Al/Se (PA)
ZnPc/PTCDI-C7
∆(HOMOD –LUMOA ) (eV) 0.9
P1
Voc (V) 0.23
Jsc (µA) 0.27
η (%) 0.02
PA
Voc (V) 0.72
Jsc (µA) 0.27
η (%) 0.062
72
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
A partir du tableau III.3, on peut dire que l’évolution de la valeur du Voc et par la
suite le rendement de conversion, est due à la présence d'une couche mince de Al2O3 à
l’interface accepteur organique /aluminium, car, comme il était indiqué précédemment, le
processus P1 empêche toute oxydation de l'interface, alors que le processus PA permet
d’avoir la formation d’une couche de Al2O3 a l’interface accepteur organique/Al
D’un autre coté et d’après les tableaux III.2et III.3, on remarque que : quel que soit
le procédé utilisé pour encapsuler les cellules, la valeur mesurée de Voc à tendance de
suivre la variation de ∆(HOMOD , LUMOA), tel que proposé par Brabec et al. [15].
Par conséquent, ce résultat confirme l'hypothèse de Singh et [al] qui ont signalé que
la présence d'une couche mince de Al2O3 à l'interface entre le semi-conducteur organique
et l'électrode d’aluminium induise une tension de circuit ouvert Voc plus élevée.[8,14]
73
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Les atomes d’Al qui se diffusent peuvent créer des états d’énergie dans la bande
interdite de l’accepteur organique. Il existe des preuves d'une interaction covalente entre
l’Al et les différentes molécules organiques, alors que lorsqu'il y a une inter couche à
l'interface accepteur organique/Al, il n'y aura pas une formation de liaison covalente entre
l’Al et l’organique [19].
Donc, la couche Al2O3 agit en tant qu'une couche de passivation qui protège le film
organique de s’endommagé et empêche toute réaction chimique a l’interface organique/Al.
Ce résultat original vient de faire l'objet d'une publication dans Dyes and Pigments
[21]
74
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Ces dispositifs compatibles et faciles à utiliser fournissent une méthode étape par
étape commode pour le dépôt précis et uniforme des couches minces d'oxyde de métal, des
revêtements en polymère et des couches minces organiques.
Le principe de dépôt par spin coating « tournette » est basé sur le recouvrement par
centrifugation du produit déposé sur la surface du substrat, l’utilisation de cette méthode
nous donne l’avantage de réduire de façon significative le coût de dépôt des différents
matériaux polymères, molécules organiques, oligomères en couches minces sur tous les
types de substrats (flexible, rigide, silicium, …) de tailles très variables.
Nous avons remarqué que les films obtenus avec ces vitesses présentent beaucoup de
défauts à l’échelle macroscopique mais quand on a déposé à la vitesse maximum 3000
tours/min nous avons obtenus une couche très uniforme et homogène.
Pour la suite, nous avons opté pour une vitesse de dépôt de 3000 tours /minute.
Les couches déposées sont ensuite caractérisées par absorption infrarouge pour
confirmer leur composition chimique, puis par diffraction des rayons X (DRX), et
75
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
76
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
D’après les résultats obtenus par absorption IR on remarque que les bandes
caractéristiques des groupements fonctionnels gardent les mêmes domaines de fréquence
d'absorption des forces d'oscillations.
3450 cm-1 bande très large correspond à la trace d’eau dans le solvant
utilisée pour enregistrée le spectre.
D’après la figure III.17 de la diffraction des rayons X .en constate que les couches
minces de MERC1 déposées par spin coating sont complètement amorphes
77
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
TMA2 (Range 1)
24.0
20.0
Absolute Intensity
16.0
12.0
8.0
4.0
0.0
10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 2Theta
Les mêmes couches minces ont été observées à l’aide d’un microscope électronique
à balayage. (figure.III.18).Nous avons observé que la couche est lisse, avec la présence
des amas non recouverts par le dépôt réparti d’une façon non homogène et ceci doit être du
aux vibrations mécaniques du dispositif lord du dépôt ou a la faible température
d’évaporation du solvant qui est égale a 43°C
1µm
78
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Il a été démontré que le changement du solvant dans le dépôt par spin coating influe
sur les propriétés optiques et morphologiques des couches minces et améliore le rendement
de conversion de la cellule photovoltaïque [22],
La photographie MEB des couches minces déposé est présentée dans la figure suivante :
1µm
A partir de la photo de MEB présentée dans la Figure III.3 on constate que la couche
obtenue dans la condition citée ci-dessus est lisse, compacte et bien homogène,se qui est
en accord avec les résultats cités auparavant.
79
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Les même couches mince déposées à partir d’une solution de MERC1 dans le
chloroforme (CHCl3), on été analysées par diffraction des rayons X
TMA4 (Range 1)
28.0
24.0
20.0
Absolute Intensity
16.0
12.0
8.0
4.0
0.0
10.0 20.0 30.0 40.0 50.0 60.0 2Theta
On remarque que cette couche est complètement amorphe, donc la structure des couches
déposées, ne dépend pas du solvant utilisé lord du dépôt.
c. Densité optique
80
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
Afin de voir l’effet du changement du solvant sur les propriétés optiques des couches
minces de MERC1, on a préparé deux solutions chimiques avec
• A. dichlorométhane (CH2Cl2).
• B. chloroforme (CHCl3).
Pour faire une étude optique, on a déposé des couches minces de MERC1 a partir de
deux solutions (A et B) sur des substrats de verre avec une vitesse de 3000 tour/min. Les
figures III.20 III.21 représente respectivement les spectres d’absorption obtenus avec ces
deux solvants.
1,4
1,2
Densité optique (u.a)
1,0
0,6
dichlorom éthane (CH 2Cl2)
0,4
0,2
0,0
300 400 h bord 500 600 700 800
Longueur d'onde (nm)
81
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
4,0
3,5
3,0
1,0
0,5
0,0
h bord
-0,5
300 400 500 600 700 800
Longueur d'onde (nm )
4,0
3,5
3,0
Densité optique (u.a)
1,5
1,0
0,5
0,0
300 400 500 600 700 800
Longueur d'onde (nm )
Figure III.23. Spectres d’absorptions de la couche mince de MERC1 élaboré à partir deux
solvants (CHCL3) (CH2Cl2).
82
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
V.CONCLUSION
Le choix du solvant utilisé pour les dépôts des couches minces par spin coating est
très important si on veut obtenir de bonnes propriétés morphologiques et optiques.
83
Chapitre III Elaboration et caractérisation des couches minces organiques
VI. BIBLIOGRAPHIE
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85
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Les résultats obtenus sur les couches minces de PTCDI-C7 et de ZnPc déposées par
évaporation sous vide, ont montré une bonne absorption dans le domaine du visible et
d’après la valeur de la bande interdite déduite par les mesures optiques et la hauteur de
LUMO et HOMO mesurée par voltamètrie cyclique, on a pu satisfaire les conditions
nécessaires pour combiner ces deux matériaux dans l’élaboration d’une cellule
photovoltaïque organique. La PTCDI-C7 a été introduite dans la cellule comme couche
accepteuse d’électrons, pour assurer une bonne courbure de bande avec le ZnPc qui a été
utilisé comme couche donneuse d’électrons.
Lorsque les cellules sont exposées à l’air avant l’encapsulation par le sélénium, il
y’avais une formation d’une fine couche d’Al2O3 à l’interface organique/aluminium, ce qui
améliore les performances électriques de la cellule photovoltaïque par l’augmentation de la
valeur de la tension du circuit ouvert. Avec ce résultat on a confirmé l’hypothèse de Singh
et al. 2006.
En second lieu nous avons maîtrisé la technique de dépôt par spin coating. On a pu
déposer de bonnes couches minces organiques même comparable du point de vue
morphologique, structurale et optique a celle des couches déposées par évaporation sous
vide. La technique de spin coating nous a offrir d’avantage de temps et nous a permis de
réduire le coût de dépôt.
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CONCLUSION GENERALE
Le solvant utilisé pour le dépôt par spin coating se présente comme un facteur très
intéressant pour avoir une bonne homogénéité de surface et de meilleures propriétés
optiques des couches minces.
Les résultats obtenus sur les couches minces du MERC1 déposé par spin coating à
partir d’une solution de chloroforme, ont montré une absorption dans la gamme du violet
du domaine visible et d’après la valeur de la bande interdite déduite par les mesures
optiques, ont peut envisagés une utilisation de ce produit dans des applications
optoélectroniques tel que les cellules photovoltaïques.
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