Le magazine des professionnels du bâtiment

POINT SUR...
Dossier
Une barrière
contre Les
énergies
les termites

renouvelables
LE POINT SUR LES DIFFÉRENTES TECHNIQUES
À DÉCOUVRIR

Du nouveau
dans l’outillage
sans fil

INFOS SOCIALES ET JURIDIQUES

Contrat
« nouvelles
embauches »

PROFESSION
Une charte
de qualité pour
les charpentes

des fondations aux finitions

n°33
Janvier/Février/Mars 2006
 AFFAIRES DE PROFESSIONNELS n°33
JANVIER/FÉVRIER/MARS 2006

LES ÉCHOS DU BÂTIMENT 05 POINT SUR... 16

Une barrière contre
NOUVEAUTÉS 06 les termites
Les derniers
produits proposés
par les fabricants

INFOS SOCIALES ET JURIDIQUES 19

DOSSIER 10
Le contrat
Les énergies « nouvelles
renouvelables embauches »
Le point sur les différentes
techniques À DÉCOUVRIR 20
Du nouveau dans
l’outillage sans fil

Responsable de la publication :
GEDIMAT
Conception/réalisation :
PRIMAVERA
Crédits photographiques :
Photo couverture :
BOSCH, CECIL, VIESSMANN
Sommaire : PROFESSION 23
BOSCH, CECIL, FRANKE, RYOBI, SOFATH
Page 6 : FRANKE, NOVOFERM, RYOBI
Page 7 : MAPEI, ONDULINE, PAREXLANKO,
Une charte
SIGMA COATINGS, WEDI
Page 8 : KAZED, POUJOULAT, TERREAL, SIKA de qualité pour
Page 10, 11 : CLIPSOL, VIESSMANN
Page 12 : AIRWELL, DE DIETRICH, WAGNER les charpentes
Page 15 : FRANCE GEOTHERMIE, SOFATH
Page 16 et 17 : CECIL
Page 20 et 21 : BOSCH
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GEDIMAT
Affaires de Professionnels Profession :
24, rue Chaptal Adresse :
92300 Levallois Perret
des fondations aux finitions
Code postal : Ville :
Les échos
du bâtiment
Loxam conforte sa position
de N0 1 de la location
Après une année 2004 record en termes de chiffre d’affaires et de
résultats, et les acquisitions successives de Loueurs de France,
Etup’Loc et d’Ireland Access, Loxam poursuit sa politique de crois-
sance externe en France et en Europe. Le Groupe vient ainsi d’acquérir
deux nouvelles sociétés renforçant l’offre de ses filiales spécialisées dans les
secteurs de l’énergie (Alpha Location) et de l’élévation (Alpina). À l’issu de
ces opérations, le groupe Loxam conforte sa position de N°1 de la location
de matériels avec un réseau de 360 agences implantées dans 8 pays en
Europe et un C.A. prévisionnel de 485 millions d’euros en 2005.
Legrand fusionne
ses filiales spécialisées
Le groupe de matériel électrique va fusionner en janvier 2006 ses
filiales Arnould Planet-Wattohm (appareillage et cheminement de
câble) et Cofrel (contrôle d’accès et portier) pour créer la société
unique Groupe Arnould dont le chiffre d’affaires annuel atteindra
150 millions d’euros. Le rapprochement de ces sociétés, filiales à 100 %
de Legrand, est « une mise en commun » des structures commerciales,
marketing, financières, administratives et ressources humaines. Les trois
marques et les trois catalogues continueront de coexister. Groupe Arnould
deviendra ainsi une société multi-spécialisée pour servir 35 000 artisans
électriciens en France. Le marché de l’équipement électrique résidentiel
représentera 70 % du C.A. de la nouvelle société, le reste des ventes sera
réparti entre le tertiaire et le secteur industriel.
Nouvelle stratégie pour FP Bois
Jusqu’alors rattachée, pour la commercialisation de ses produits, à
la S.A.S. GPL, FP Bois, leader national du lambris haut de gamme, a
choisi d’intégrer totalement, à compter du 1er janvier 2006, son
département commercial et marketing. Réalisant actuellement 60 %
de parts de marché du lambris teinté et verni en pin des Landes en France,
et maîtrisant la matière première et toutes les étapes de la transformation
du pin, FP Bois souhaite mettre à profit cette évolution pour en retirer de
nombreux avantages. Ainsi, l’entreprise landaise assurera en totale auto-
nomie la maîtrise d’œuvre de son marketing, la gestion directe de son
portefeuille clients (négociants professionnels et GSB), mais également la
conception d’une nouvelle dynamique commerciale pour la France comme
pour l’export, avec une force de vente composée d’une dizaine de personnes.
des fondations aux finitions
Les toitures
ont leur association
Des industriels se sont associés pour mettre en valeur et promou-
voir le toit, symbole de l’habitat et de nos régions.
Créée au printemps 2005 de façon spontanée par les principaux acteurs
de ce secteur du bâtiment, l’association Promotoit réunit Eternit, Imerys
Toiture, Koramic, Lafarge Couverture, Siplast, Terreal, VM Zinc, Unilin
Systems et Velux. Chacun des matériaux utilisés sur une même couverture
pouvant interagir avec les autres, ces industriels ont décidé de réfléchir
à leur complémentarité et à développer un ensemble de formations
techniques cohérentes entre elles. Promotoit a déjà édité un guide,
destiné au consommateur final, sur la rénovation de la toiture. Il rappelle
l’importance de conserver une couverture en bon état, de montrer que
l’aménagement des combles est le meilleur moyen d’agrandir sa maison,
tout en lui donnant une réelle plus value.
Promotoit : 17 rue Letellier - 75015 Paris.
INTERCLIMA + ELEC
home & building, premier salon
européen dédié au second œuvre
technique
32 milliards d’euros de chiffre d’affaires, 96 000 artisans et PME,
446 000 personnes concernées… le marché français du second
œuvre technique et du bâtiment communicant représente plus
d’un tiers du marché du bâtiment. Pour valoriser son importance, les
organisations professionnelles concernées et Reed Expositions créent un
nouveau concept : le salon INTERCLIMA + ELEC HOME & BUILDING. Ces
2 évènements vont réunir plus de 750 exposants : fabricants de matériels
de chauffage, de climatisation, de régulation, aérauliques et hydrauliques,
de réfrigération, de matériels pour exploiter les énergies renouvelables,
les fournisseurs et distributeurs d’énergie, les entreprises de services, les
fabricants d’appareillages pour la distribution électrique, l’éclairage et sa
gestion, les automatismes des bâtiments, la sécurité, la protection,
le contrôle d’accès,… Organisé en synergie avec le salon ldéo Bain,
Interclima + Elec Home & Building se tiendra du 31 janvier au 3 février
2006 à Paris Expo Porte de Versailles.
Renseignements : 01 47 56 51 20 – www.interclimaelec.com.
05
 En direct des
fabricants
Nouveautés
Tout percer,
tout visser
Ryobi présente une gamme de quatre
coffrets d’accessoires de haute qualité pour
réaliser tous les travaux de perçage (béton,
bois, métal,…), de vissage ainsi que le
travail du bois. La grande qualité des aciers
utilisés, la performance et la robustesse des
outils testés en laboratoire, garantissent une
réelle résistance dans le temps. Certains
accessoires (forets, mèches,...) sont dotés
d’un revêtement spécial en Titanium qui
accroît leur performance. Tous les forets et
les mèches sont forgés et taillés pour assurer
une efficacité maximale et une excellente
précision. Trois coffrets proposent 42, 121
ou 215 accessoires pour les perceuses de
toutes marques. Un coffret en bois est dédié
à la défonceuse. 15 fraises en queue de
6 mm permettent de réaliser les profils et les
rainurages les plus courants.
06 des fondations aux finitions
Une seconde entrée de
prestige
Deuxième porte d’entrée de la maison,
la porte de garage est aussi un élément
de décor de la façade. Avec sa finition très
soignée, la porte sectionnelle « Iso 45
imitation bois » de Novoferm
est en harmonie avec l’ensemble des
menuiseries bois de la maison. La face
extérieure de la porte est à cassettes ou nervurée « woodgrain », une finition
qui imite le veinage du bois. Le vernis haute résistance teinté chêne doré est
appliqué à la main. Il offre non seulement l’aspect du bois mais aussi son
relief. Comme tous les modèles de la gamme Iso 45, cette porte dispose
d’une isolation renforcée avec 45 mm de mousse polyuréthane injectée dans
la double paroi en acier galvanisé, d’un mécanisme totalement inscrit dans
l’huisserie et non apparent, d’un profil anti pince-doigts, d’un système
« parachute » qui bloque la porte dans sa position en cas de rupture du
ressort ou du câble,... Deux automatismes d’ouverture sont proposés : avec
motorisation intégrée sur la porte (« Novoporte ») ou séparée pour un
équipement ultérieur (« Novomatic 440, 470 et 553 »).
Les déchets n’ont qu’à
bien se tenir
Parce que 76 % des français se déclarent prêts à trier leurs déchets, et
parce que chaque personne produit 434 kg de déchets par an, le Groupe
Franke a décidé de se développer dans le domaine de la gestion des
déchets en apportant à chaque consommateur une solution intelligente
pour le tri. En 2005, la gamme « Sorter » a fait son apparition et aujourd’hui
Franke présente la toute nouvelle
gamme de poubelles encastrables à
tri sélectif (« Trolley / Trolley
Varlo / Trolley Max / Trolley
Optima ») répondant aux besoins
de chacun, même les plus exigeants.
Les contenances se déclinent de 8 à
22 litres, qui peuvent s’encastrer
dans des meubles sous-évier de
40 à 90 cm. Différentes ouvertures
sont proposées : sur porte coulis-
sante, automatique ou manuelle.
Des compartiments pour le range-
ment des bouteilles avec clips de
séparation amovibles sont égale-
ment proposés.
Une nouvelle Un hammam
génération de Pliolite prêt à brancher
Militant pour la préservation du patri- Il y a deux ans, la Société wedi a posé le fondement d’une
moine constructif et la protection de gamme « Sanoasa Home », douches à bain de vapeur.
l’environnement, Sigma Coatings Ella a été étendue à une série de produits « Sanoasa
lance sur le marché des peintures acryli- Home » prêts à brancher, en version pour équiper un angle,
ques extérieures un nouveau produit en forme ovale ou pentagonale. Toute la robinetterie
haute technologie. À base de résines (Hansgrohe standard ou au choix) et la tuyauterie sont
Hydro Pliolite® en phase aqueuse, encastrées ainsi que le générateur de vapeur, l’éclairage et
« Otalis » offre les meilleures garanties les haut-parleurs. Les éléments de cloison sont simplement
de protection des façades et de sécurité assemblés par un système de rainures et languettes et
pour la santé de l’homme au travail. D’aspect mat, disponible en blanc et dans collés avec un mastic d’étanchéité. Les parties du toit sont
les couleurs du nuancier « Revêtement et Décoration Façade », elle concilie les collées avec une résine époxydique. Le panneau de sol
avantages d’une peinture en phase aqueuse avec les performances d’une peinture est constitué du « wedi Fundo » pourvu d’une pente
Pliolite® solvantée (excellente adhérence sur la plupart des supports, très bonne préfabriquée. Reste à la charge du client et de l’artisan de
microporosité, tenue dans le temps, qualités décoratives, sans odeur,…). Formulée poser les revêtements intérieur et extérieur.
antiprojections et bénéficiant d’une très bonne glisse, elle sèche rapidement
(recouvrable après 6 heures), et facilite le travail des applicateurs, tout en leur
permettant de gagner un temps précieux.

Le mortier
« universel »
Kerafluid SCA de Mapei est un mortier colle
fluide à adhérence améliorée, à prise rapide, pour la
pose de carrelage par simple encollage. Il s’applique

Un enduit dans
sur la plupart des supports (chape à base de sulfate
de calcium, chape ciment, plancher béton, dallage,
ancien carrelage, dalle vinyle rigide, sol chauffant,…).
Grâce à sa fluidité, il convient pour les carrelages ou pierres
de tout type (grès étiré, grès cérame, grès porcelaine, pierre
naturelle, pâte de verre,… D’un format maxi de 3600 cm2
(60 cm x 60 cm), sa composition lui permet une prise rapide :
l’air du temps
Sur un marché de la construction en matériau « sain » en
la réalisation des joints peut s’opérer 4 à 6 heures après la pleine progression, Parexlanko apporte une réponse
pose à + 23° C et l’ouverture au trafic intense intervient aux entreprises en lançant un nouveau mortier à base de
24 heures après le jointoiement. Le Kerafluid CSA bénéficie du chaux aérienne « Parexbric », destiné à l’enduisage
Certificat CSTB C2 F G. intérieur des murs et cloisons en terre cuite monomur ou
en béton cellulaire. Reconnus pour leurs qualités de mise

Les parquets
en œuvre et comme étant des systèmes constructifs 100 %
sains, ces matériaux s’inscrivent dans la tendance du
développement durable, de la démarche HQE et de la

sous silence
Réglementation thermique. « Parexbric » est un enduit
naturel qui laisse respirer ces maçonneries, permettant
ainsi de conserver toutes leurs qualités thermiques,
hygrométriques,… Facile à mettre en œuvre (manuelle-
Après avoir remporté un vif succès avec « No-Bruit
ment ou à la machine), il peut être laissé apparent, avec
Mur », Onduline décline ce concept compétitif et un aspect lissé ou taloché, ou recouvert par une finition
performant pour les sols, et plus précisément pour
peinture, un badigeon, du papier peint ou un carrelage
le parquet posé flottant ou collé, revêtement très
après préparation. Il présente également les mêmes
tendance mais souvent contesté car dit « bruyant ».
spécificités finales que le plâtre mais
« No-Bruit Sol », dont les performances ont fait
peut être recouvrable plus
l’objet de mesures certifiées par le CSTB, est com-
rapidement, procurant un
posé de deux couches sur un film adhésif pelable :
gain de temps important
l’une de mousse de polyuréthane, offrant de hautes performances de réduction des
sur le chantier. Sa faible
transmissions sonores, l’autre composée d’un nouveau matériau composite exclusif
consommation (13 kg/m2
breveté (ESA), complètement hermétique à l’air. Cette sous-couche s’avère être la
et 5 kg sur cloisons) en
première du marché à lutter contre tous les types de bruits, qu’ils soient aériens
fait le produit économique
(son de la voix, radio, télévision,…), d’impact ou de chocs (bruits de pas, chutes
par excellence.
d’objets,…). En rouleau de 0,70 x 10 m.

07
 Les adjuvants Un conduit
Nouveautés
nouveaux sont arrivés pour les poêles
à granulés
Grâce à la nouvelle géné-
ration des molécules de
copolymère acrylique, SIKA
Le conduit d’évacuation des fumées
propose aujourd’hui une
« Dualis PGI » de Poujoulat a été
nouvelle gamme d’adjuvants
spécialement conçu pour desservir
Viscocrete Tempo pour
les poêles à granulés bois. Il apporte
béton prêt à l’emploi (BPE).
aux prescripteurs et professionnels
Ils permettent de formuler
de la cheminée toutes les garanties
100 % des BPE (BHP, BTHP,
de fonctionnement, de durabilité et
BAP, BAN, C16/20 à
de sécurité. Le conduit est disponible
C60/75,…). La gamme se
dans plusieurs diamètres et avec
compose de 4 adjuvants
différents accessoires pour s’intégrer
inédits associant des qualités de robustesse et de polyvalence
à tous les types d’installations sur
jamais atteintes aujourd’hui. « Viscocrete Tempo 10 », représente
poêles à granulés bois, en neuf
le plus haut réducteur d’eau du marché (> 30 %), et offre un maintien de
comme en rénovation. À double
rhéologie de plus de 1 h 30. « Viscocrete Tempo 12 », le produit phare
paroi, il fonctionne en tirage naturel :
de la gamme est compatible avec 95 % des ciments et permet à lui seul de
le conduit intérieur permet l’évacua-
formuler 80 % des bétons fabriqués en centrale. Il assure un maintien de
tion de gaz brûlés et l’espace entre le
rhéologie supérieur à 2 heures et permet le transport des BPE plastiques sur
conduit intérieur et extérieur permet l’admission d’air comburant.
de longues distances. « Viscocrete Tempo 22 » garantit des maintiens
Les éléments du conduit sont en acier inox et s’assemblent
de rhéologie entre 4 et 12 heures avec effet retard, et de plus de 3 heures par
par simple emboîtement et un collier de fermeture. Ils peuvent
temps chaud (> 30° C). « Viscocrete Tempo 20 », adjuvant en avance
se monter directement dans l’habitation avec une protection
sur les besoins du marché, garantit un maintien de rhéologie supérieur à
mécanique dans les pièces habitables ou au travers d’une
3 heures et une compatibilité avec 99 % des ciments.
cheminée existante.

Un remède Equipées d’un panneau lumi-

neux éclairé par des diodes La tuile petit
moule qui change
électroluminescentes (LED), les

pour envoyer nouvelles portes décoratives

« Krysalide » et « Magik » de

les idées le paysage

Kazed font entrer lumière et
couleurs dans toute la maison !
Coulissantes ou pivotantes, elles

noires…
se composent d’un panneau
central lumineux à associer, au
choix, avec deux panneaux en

au placard !
verre laqué, verre dépoli, bois ou
aspect cuir sur les extrémités.
Conçues pour s’adapter à tou-
tes les humeurs, elles jouent
les caméléons : du vert au
rouge, en passant par le bleu,
l’orange, le jaune,… Comment
ça marche ? Un interrupteur
fixé au mur ou sur un côté
permet d’allumer la porte tout
en jouant avec les effets de
lumière et de couleurs (défilé
de couleurs, couleur fixe,…).
La porte est livrée prête à poser
et à brancher. Affichant une
longévité de 100 000 heures,
soit environ 50 ans en utili-
sation normale, ces portes
dispensent une lumière dite
« froide », c’est-à-dire sans
production de chaleur et donc
sans surchauffe possible.
Terreal a présenté, à l’occasion de Batimat, une innovation
esthétique et technique avec le nouveau modèle « Rully », tuile à
emboîtement d’aspect plat, imitant à la perfection une tuile
«plate» traditionnelle. Grâce à sa partie exposée plus large que
longue, elle reprend le plus fidèlement possible les proportions de
la partie visible d’une petite tuile plate traditionnelle. La « Rully »
offre aux professionnels de la couverture un confort d’utilisation
et de pose défiant toute concurrence, car elle apporte tous les
avantages d’une tuile à emboîtements pour une esthétique très
haut de gamme. Outre son format avantageux, elle offre une
parfaite étanchéité grâce à ses emboîtements travaillés à la fois
sur le dessous et le dessus du produit. Cette nouveauté est
déclinée en 2 coloris pour le lancement (Sablé Champagne et
Vieilli Bourgogne). De nombreux accessoires sont disponibles
(demi-tuile, rives à rabat, tuile chatière,…).

08 des fondations aux finitions

 Les énergies
renouvelables
Dossier

Utilisés de tout temps, ou presque, le soleil, le vent, l’eau, la terre reviennent

en force pour nous procurer de l’énergie et du chauffage. Le coût d’installation
relativement élevé est atténué par des aides et des réductions d’impôts !

Force est de constater que la lutte contre la pollution atmosphérique et l’effet de serre a cessé
d’être le cheval de bataille des seuls écologistes et fait aujourd’hui l’objet d’une prise de conscience collective et
d’un engagement de plus en plus affirmé de la part des gouvernements et institutions internationales. À la suite des différentes
conférences sur la lutte contre l’effet de serre et de la ratification de la Directive Européenne sur les Énergies Renouvelables,
la majorité des pays ont décidé de réduire leurs émissions de gaz polluants (CO2, SO2, NOx, méthane,…). C’est dans ce
contexte que s’inscrit l’émergence des sources d’énergies renouvelables (SER) comme alternative aux combustibles fossiles
(pétrole, gaz naturel, charbon) ou à l’uranium.

10 des fondations aux finitions

Produire de l’électricité
avec le soleil…
Le photovoltaïque, ou électricité solaire,
est une énergie renouvelable qui permet
aux habitants, raccordés ou pas au réseau
électrique, de couvrir une partie de leurs
besoins domestiques en électricité. Cette
énergie ne doit pas être confondue avec le
solaire thermique car elle n’assure ni le
chauffage, ni la production d’eau chaude
sanitaire. Le principe de fonctionnement
est d’ailleurs complètement différent.
■ L’électricité solaire est obtenue grâce à des
cellules de silicium qui transforment la lumière
du soleil en courant électrique. Pour obtenir une
puissance suffisante, les cellules sont reliées
entre elles et constituent des modules ou des
capteurs photovoltaïques. L’électricité produite
est stockée dans une batterie d’accumulateurs.
L’ensemble est piloté par une armoire électrique
qui comprend un régulateur destiné à protéger
la batterie contre les surcharges et les décharges
importantes. Selon le type d’installation, l’élec-
tricité peut être délivrée en courant continu, en
courant alternatif, ou les deux simultanément,
grâce à un onduleur.
■ Le système photovoltaïque est relié au
réseau national EDF qui fournit alors l’électricité
lorsque les capteurs ne peuvent pas en fournir.
En habitat isolé, non raccordé au réseau, un
groupe électrogène est nécessaire pour fournir
directement du 230 V aux appareils gros
consommateurs d’électricité.
Hors habitat isolé, l’objectif n’est pas de couvrir
l’ensemble de vos besoins énergétiques puisque
le réseau sera toujours là pour apporter le com-
plément nécessaire. Dans la majorité des cas,
on couvre ainsi 40 % des besoins en électricité
de la maison. La surface des capteurs est de
l’ordre de 10 m2 et la production énergétique
d’une telle centrale, suivant l’ensoleillement de
la région où elle est installée, est de plus ou
moins 5 000 kWh/an. Lorsqu’il y a surplus,
l’électricité produite est envoyée sur le réseau et
un compteur mesure ce que vous fournissez. Il
est acheté par EDF (ou par la régie de distribu-
tion) avec lequel vous passez un contrat. En
métropole continentale, le kWh produit envoyé
sur le réseau était payé 15,25 centimes/kWh en
2002. Ce tarif est dégressif (réduction de 5 %
chaque année depuis 2002 pour tout nouveau
contrat souscrit).
Pour réaliser votre projet, vous devez effectuer un
certain nombre de démarches administratives
avant de pouvoir bénéficier d’un contrat d’achat.
Ces démarches sont longues et nombreuses, mais
essentielles (déclaration de travaux, demandes de
subvention, de certificat d’éligibilité à l’obligation
d’achat, déclaration d’exploitation d’une instal-
lation de production d’électricité, étude de
raccordement,…). Ces documents servent à
établir la légalité de l’installation. Afin de
vendre sa production photovoltaïque, un
particulier doit avoir un Contrat d’achat
d’EDF et une Convention de raccordement.
… Et avec le vent
La production d’électricité par éolienne
bénéficie des mêmes avantages financiers
(aides, crédits d’impôts, rachat de l’électri-
cité,…) que les systèmes photovoltaïques.
Elle ne peut s’envisager que dans le cas de
«fermes » de plusieurs mégawatts, qui
desservent une ville, un village,… ou de
quelques kilowatts, dans le cas d’habitat
isolé, qui fournissent un appoint complété
par un groupe électrogène.
De plus de 10 mètres de haut avec des pales de
3 à 5 m de diamètre, les éoliennes, dans une
zone pavillonnaire ou un habitat rapproché,
nécessitent des autorisations administratives
et l’accord de vos voisins, même éloignés.
Sans oublier la gêne apportée par le bruit de
fonctionnement et le besoin de disposer d’un
site suffisamment venté (vent de 5 m/s et plus).
De l’eau chaude à bon
compte
Plus ou moins abondante selon les régions,
l’énergie solaire peut remplacer tout ou en
partie les énergies traditionnelles pour
produire de l’eau chaude sanitaire (ECS)
gratuite toute l’année ou presque. D’autant
que les matériels proposés par les fabricants
sont plus performants, s’intègrent mieux
dans la toiture et peuvent participer à
l’architecture de la maison.
Vous avez certainement déjà fait l’expérience
du tuyau d’arrosage plein d’eau abandonné au
soleil… Lorsque vous arrosez de nouveau, l’eau
est chaude pendant quelques secondes, voire
beaucoup plus selon la longueur du tuyau. Elle
serait même brûlante si le tuyau était placé
sous une vitre. C’est simple, gratuit et efficace :
c’est le principe du chauffe-eau solaire indivi-
duel (CESI). Il se compose de capteurs placés
dans un caisson reliés à un ballon d’ECS par un
circuit dans lequel circule un fluide caloporteur
(eau + antigel). L’eau réchauffée dans le capteur
se dirige vers le ballon de stockage et échange ses
calories à l’eau sanitaire grâce à un échangeur
thermique (un serpentin). Refroidi, le fluide
caloporteur retourne au capteur où il est
réchauffé à nouveau tant que l’ensoleillement
reste efficace.
11
Dossier La production d’eau chaude solaire
est possible sous tous les climats
européens. Mais dans le Midi, on
reçoit 35 à 50 % de rayonnement
solaire de plus que dans le nord de la
France. On aura donc besoin d’une
surface de capteur moins grande
pour obtenir la même quantité d’eau
chaude.
Volume du ballon de 100 de 100
solaire à 150 l à 250 l
Région Surface des capteurs en m2
Nord-Est-Normandie
2à3 3 à 5, 5
Bretagne Nord
Bretagne Sud
2à3 2,5 à 4,5 3,5 à 6,5
Centre-Savoie
Sud-ouest
2 à 2,5 2à4
Alpes du Sud
Provence
2 à 2,5 2 à 3,5
Languedoc
Se chauffer avec le soleil
L’énergie solaire peut couvrir de 25 à 60 %
des besoins annuels, selon la région et la
taille de l’installation. Le système solaire
combiné (SSC) permet d’utiliser la chaleur
produite par les capteurs solaires pour une
partie des besoins d’eau chaude sanitaire
et de chauffage de l’habitation. 10 à 30 m2
de capteurs solaires réchauffent l’eau qui circule
dans un système de stockage. Celui-ci restitue
ensuite la chaleur à des émetteurs de chaleur :
radiateurs basses températures et/ou planchers
chauffants principalement. Une régulation gère
le système et les besoins en chaleur des occu-
pants, et un chauffage d’appoint (chaudière,
poêle, foyers fermés,…) complète le tout. Le SSC
propose deux alternatives qui se différencient
par le système de stockage de la chaleur.
■ L’hydro-accumulation fait appel à un ballon
d’eau tampon, qui stocke la chaleur produite par
les capteurs, dans lequel on vient puiser lorsque
cela est nécessaire. La chaleur est diffusée dans
la maison avec des radiateurs ou des planchers
chauffants basses températures.
■ Le plancher solaire direct (PSD) repose
sur un plancher chauffant avec un circuit enrobé
dans une dalle de béton épaisse (10-12 cm). Le
fluide caloporteur chauffé dans des capteurs
solaires circule directement dans ce réseau. La
dalle du plancher chauffant agit non seulement
comme un émetteur de chaleur, mais aussi
comme lieu de stockage de la chaleur.
12 des fondations aux finitions
de 250 de 350
à 350 l à 500 l
4à7 5à7
4,5 à 7
3 à 5 ,5 3,5 à 7
2,5 à 4,5 3,5 à 6
Se chauffer avec l’air… faux plafond, soit par un réseau de gaines placé
■ À l’extérieur, l’air, l’eau et le sol consti- dans les combles ou dans le sous-sol de la
tuent des réserves énergétiques gratuites maison. L’air traité pénètre dans les pièces grâce
constamment renouvelées. Si les calories à des bouches de soufflage orientant le flux afin
qu’ils contiennent varient au cours de l’année, de ne pas créer de désagréments.
les quantités disponibles, dans des conditions ■ Les PAC « air-eau » transmettent les calo-
climatiques normales, sont largement suffisan- ries de l’air extérieur à un circuit de chauffage
tes pour assurer tout ou en partie le chauffage (planchers chauffants, radiateurs basses tempé-
de la maison. Ce « miracle » est accompli par ratures ou ventilo-convecteurs). Les avantages
une machine appelée pompe à chaleur (PAC). par rapport aux systèmes précédents sont liés
Si leur principe de fonctionnement est identique, au principe de fonctionnement des émetteurs
les PAC se distinguent par la source de prélève- de chaleur en basse température et au fait, qu’à
ment des calories (air, eau ou sol), et par le l’intérieur, il n’y a ni mouvement d’air, ni bruit de
milieu qui restitue la chaleur : l’air ambiant ventilation. Air-air et air-eau sont les systèmes
des pièces, l’eau ou un fluide frigorigène les moins coûteux, 90 à 120 € environ le m2
circulant dans les planchers chauffants. Elles de surface chauffée et rafraîchie. Toutefois,
prennent alors l’appellation de PAC air-air, l’emplacement de l’unité extérieure doit être
air-eau, eau-eau, sol-eau ou sol-sol, ces trois bien choisi de manière à ce que le ronronnement
derniers systèmes étant plus connus sous qu’elle émet lorsqu’elle fonctionne, surtout
l’appellation de PAC géothermiques. pendant la nuit, ne gêne pas les occupants de
■ Une PAC fonctionne selon le même la maison ou les voisins. En mode chauffage,
principe qu’un réfrigérateur. Son système ces systèmes restent performants quand la tem-
thermodynamique puise la chaleur des aliments pérature extérieure ne descend pas au-dessous
entreposés à l’intérieur de celui-ci, ce qui en de 3° C.
abaisse la température, et la rejette à l’extérieur,
dans l’air de votre cuisine. Une PAC, quant à elle,
puise la chaleur à l’extérieur et la restitue à
l’intérieur de votre logement pour en assurer le
chauffage. Le cycle est réversible : la chaleur
intérieure est absorbée pour rafraîchir les pièces
et rejetée à l’extérieur.
Le fonctionnement de la PAC est assuré par un
moteur électrique. Comme cette énergie permet
d’augmenter la chaleur « gratuite » prélevée
dans le milieu naturel, une PAC fournit plus
de kWh qu’elle n’en consomme. Cette perfor-
mance est traduite par le COP (coefficient de
performance) : un COP de 3 signifie que la
PAC restitue 3 kWh pour 1 kWh d’électricité
consommée.
■ Les PAC « air-air », les plus simples, sont
tout simplement des climatiseurs réversibles.
Elles présentent une variante intéressante en
construction neuve : le système centralisé à air.
Une centrale intérieure distribue de l’air neuf
réchauffé ou rafraîchi dans les pièces soit par un
Se chauffer avec le sol
Utilisée depuis une vingtaine d’années,
cette technique a subi des évolutions nota-
bles qui en font aujourd’hui des systèmes
fiables et performants. Le principe repose
sur un réseau de tubes enterrés dans le sol
qui capte les calories. Elles sont transmises à la
PAC qui les restitue à l’intérieur via des planchers
chauffants en règle générale. Les systèmes se
différencient par leur principe de captage et par
le type de fluide que véhicule les réseaux de
captage et les planchers chauffants qui autorisent
ou non la possibilité de rafraîchir la maison en été.
■ Le captage horizontal, le plus répandu
et le moins coûteux, nécessite de disposer
d’une surface de terrain en rapport avec celle
à chauffer. Les capteurs horizontaux sont
des tubes de polyéthylène ou de cuivre gainés
de polyéthylène. Ils sont enterrés dans des
tranchées de 0,60 m à 1,20 m de profondeur
et de 50 m de longueur. Après remblaiement,
les capteurs n’affectent que très peu la
végétation, mais il est interdit de planter des
arbres ou des plantes avec enracinement
profond.
■ La technique à détente directe, dite
« sol-sol », fait circuler un fluide frigorigène dans
les capteurs et les planchers chauffants, réalisés
en tube de cuivre. C’est le système le plus per-
formant, nécessitant un captage de 1 à 1,5 fois
la surface à chauffer. L’installation revient à
90 / 120 € m2 de surface chauffée et l’option
rafraîchissement n’est possible qu’en installant
des ventilo-convecteurs, soit un surcoût
important.
■ La PAC « eau-eau » assure le transfert de
chaleur par un circuit de distribution hydraulique
(eau + antigel) dans le réseau de capteurs et
Captage horizontal
Chauffe-eau bi-énergie
Générateur
thermodynamique
Capteurs
enterrés
Plancher
chauffant
Captage vertical
Chauffe-eau bi-énergie
Générateur
thermodynamique
Sonde
géothermique
Plancher
chauffant
des fondations aux finitions
dans la maison (plancher chauffant ou réseau
de radiateurs). C’est une installation moins chère
que la précédente, 90 € le m2 de surface chauffée
à 140 € le m2 de surface chauffée et rafraîchie.
Un peu moins performante que la précédente,
elle exige une surface de captage importante,
de 1,5 fois à plus de 2 fois la surface à chauffer.
■ La technique « sol-eau » combine l’utilisation
du fluide frigorigène dans les capteurs enterrés
et de l’eau pour chauffer l’eau qui circule dans
le plancher chauffant ou les radiateurs. Cette
version mixte allie les avantages et les incon-
vénients des deux précédentes techniques.
■ Le captage vertical fait appel à une PAC
«eau-eau ». Ce procédé se développe très rapi-
dement grâce à ses nombreux avantages. Deux
sondes sont installées dans un forage (jusqu’à
80 m de profondeur) rebouché avec du gravier,
du sable et scellé avec un mélange de ciment et
d’argile (bentonite). Un mélange
d’eau glycolée (eau + antigel)
circule en circuit fermé dans les
sondes pour puiser les calories
dans le sous-sol naturel. Elles sont
transmises, par l’intermédiaire de
la PAC, à l’eau qui circule dans
les planchers chauffants. Comme
le sol en profondeur a une tem-
pérature relativement constante
de 10° C, ce qui correspond à
des conditions optimales pour
utiliser le sol comme source de
chaleur, la PAC fournit un COP de
4 et plus. Deux sondes de 50 m
de profondeur conviennent pour
chauffer une maison de 120 m2
habitables. L’emprise au sol,
moins d’un mètre carré, est
minime par rapport à des cap-
teurs horizontaux. L’inconvénient
de ces systèmes est le coût, 150 à
190 € environ le m2 de surface
chauffée.
Dossier
Se chauffer avec l’eau
Les PAC sur nappe prélèvent les calories de
l’eau des nappes phréatiques, dont la tempé-
rature, entre 8 et 12° C, est largement suffi-
sante pour chauffer une maison.
C’est un système très performant car le COP
atteint un niveau de 5 en moyenne annuelle. Pour
installer une PAC de ce type, il faut évidemment
que l’eau soit disponible en quantité et qualité, et
une autorisation administrative, car le puisage de
l’eau dans le milieu naturel superficiel ou souter-
rain est réglementé. De 90 à 150 € environ le m2
de surface chauffée et rafraîchie, les PAC sur nappe
sont davantage utilisées car elles évitent le rejet en
surface de l’eau prélevée.
Comment financer ?
Choisir une énergie renouvelable permet de bénéficier de
subventions, d’aides et de crédits d’impôts. Attention, seuls
les matériels sont concernés, la pose par un installateur,
obligatoirement agréé, est facturée avec une TVA de 5,5 %.
Le département ou la région peut accorder une subvention
(600 € environ). Le crédit d’impôts pour l’année 2005 est de
50 % pour les énergies renouvelables.
À titre d’exemple
Le prix d’un CESI avec appoint électrique, équipé de 4 m2 de
capteurs certifiés CSTBat ou Solar Keymark (obligation pour
obtenir un crédit d’impôts) et d’un ballon de 200 litres, vaut
environ (TVA à 5,5 %) 2 800 € et 1 000 € pour la pose et la
mise en route, soit un total TTC de 4 009 €. En moyenne,
chaque Région ou Département apporte une aide de 600 €
environ pour le matériel.
En sachant que le crédit d’impôts est plafonné et que les aides
doivent être déduites avant déduction des 50 %, une telle
installation revient à 2 232 € au lieu de 4 009 €, soit une
économie de 1 777 €. En moyenne, les économies réalisées
avec le solaire permettent de récupérer le surcoût initial,
par rapport à un ballon d’ECS électrique, en 10 ans environ.
Mais, le CESI a une durée de vie de 20 ans et plus…
Pour obtenir de plus amples informations sur les matériels et
procédés de chauffage par les énergies renouvelables et les
possibilités de financement, contactez Espace Info Energie :
N° AZUR 0810 060 050 ou consultez le site www.ademe.fr de
l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de
l’Energie).
** Détail du calcul : 2 800 + 5,5 % = 2 954 € - 600 € = 2 354 € x 50 % =
1 177 € + 600 € = 1 777 €
4 009 € - 1 777 € = 2 232 €
15
 Une barrière
contre
les termites
Point sur…

Depuis le XVIIIème siècle, les termites « rongent », petit à petit, le territoire

français. Ce n’est que depuis quelques années que l’on a pris conscience de
ce fléau. Pour le combattre, les industriels ont mis au point de nombreuses
armes, dont une très efficace, le film antitermites.

Dévastateurs, les termites s’attaquent à tous les matériaux cellulosiques Les méthodes anciennes
(bois, papier, carton, tissu) qui sont la base de leur alimentation. Craignant
Dans les zones contaminées - des arrêtés préfectoraux
la lumière, ils progressent cachés, à l’abri de la lumière, par le sol, via les
fixent le degré d’infestation par département - il est
conduits (canalisations, vides sanitaires, gaines électriques, fissures, recommandé, avant de construire, de traiter les lieux.
joints,…) en creusant les
La plus ancienne méthode, utilisée depuis plusieurs
matériaux de construction
décennies par les entreprises spécialisées, consiste à
tendres ou en construi- « isoler » la maison en injectant un termicide dans le
sant des galeries exté- sol autour du bâtiment. Ce traitement se complète
rieurs (des « cordonnets ») souvent par une injection à la base des murs, dans
s’ils ne peuvent franchir les cloisons, les planchers intérieurs, les bois de
un obstacle (maçonnerie structure et huisseries. Ces travaux provoquent donc
en béton,…). Ces atta- des dégâts, mais aussi des nuisances (bruit, odeurs,
ques sont difficilement poussières) qui imposent parfois le déménagement
décelables, mais génèrent des personnes (risques pour la santé). Les risques
des dégâts considérables d’impact sur l’homme et son environnement ne sont
mettant en danger la pas nuls : la majorité des produits restent classés
nocifs ou toxiques. Bien réalisée, la barrière chimique
construction.
protège la maison pendant 5 à 10 ans.

16 des fondations aux finitions

Une barrière
infranchissable et
écologique
Très efficace et plus écologique que la solution
précédente, le « Termitol Film » développé et com-
mercialisé par la société Cecil propose une solution
préventive adaptée à tout type de construction
neuve.
C’est un procédé unique et breveté de protection
des fondations qui permet de réaliser une barrière
antitermites efficace et infranchissable. Il se
présente sous la forme d’un film de polyéthylène
de haute résistance. Il est issu d’une technologie
consistant à greffer les molécules termicides
directement sur le polyéthylène.
Radical, le film agit par une double action antitermite
répulsive et létale par contact. Le taux de mortalité
des termites est de 100 % dans les 24 heures, après
contact de quelques minutes avec le film.
Comme le termicide est intégré directement au
cœur du polymère, il reste fixé sur le film. Le produit
est actif pendant plus de 20 ans. Les tests d’effi-
cacité réalisés sur chantiers en zone très infestée, et
en laboratoire à partir d’essais de vieillissement
artificiel équivalent à 20 ans, n’ont montré aucune
perte d’activité du produit.
L’intégration de la molécule termicide (perméthrine)
dans le film interdit ainsi toute diffusion de matière
active dans les sols. Il ne pollue donc ni les sols, ni
les nappes phréatiques.
Imperméable, la structure polymère du film empê- C’est certainement le produit qu’il faut installer en La mise en œuvre
che toute remontée capillaire, assurant ainsi une début de construction afin d’éviter la présence de La mise en œuvre du film est comparable à
fonction supplémentaire contre l’humidité. Une termites. C’est une valeur ajoutée : en cas de celle des membranes antihumidité utilisés dans
polyvalence qui rend encore plus attractif le revente de la maison, la présence d’une protec- le bâtiment (DTU 20.1). De couleur verte, il se
procédé. Il permet de réaliser des barrages tion antitermites est un élément primordial différencie et se visualise parfaitement sous une
antitermites et antihumidité efficaces ainsi qu’une d’appréciation par les acquéreurs, surtout lorsque, fondation.
isolation complète et durable de la totalité de la dans le cadre d’une vente, l’état parasitaire est
rendu obligatoire par la loi (voir encadré). Léger (19,3 kg) et compact (rouleau de 1,52 m x
construction.
Ø 0,22 m avec 4 soufflets de pliage - film déplié
6 m x 20 m), il se manipule facilement. Sa
conception, son pliage et ses dimensions ont été
spécialement étudiés pour répondre aux besoins
des maçons.
Sa pose, avant les fondations de la maison, reste
simple et très accessible. Pour une maison
individuelle classique (10 x 10 m), on compte
1 à 2 rouleaux suivant les caractéristiques de la
construction. Toutes les chutes de film sont à
conserver pour être réutilisées pour la protection
des canalisations et la réparation d’éventuels
dommages du film lors de la pose.

Afin d’établir une cartographie des zones contaminées ou susceptibles de

l’être à court terme, la loi du 8 juin 1999, oblige le propriétaire, l’occupant
ou le syndic de copropriété à déclarer en mairie la présence de termites
dans les zones bâties ou non. Les diagnostics et les traitements doivent être
confiés à des entreprises agréées CTB-A+.
Dans les zones déclarées sinistrées par arrêté préfectoral, toute transaction
immobilière s’accompagne d’un certificat de l’état parasitaire et sanitaire
des lieux, expertise réalisée par un spécialiste. La responsabilité est laissée
aux élus locaux pour enjoindre les propriétaires des habitations situées
dans les zones infestées à entreprendre les travaux de recherche, de
prévention ou d’éradication des termites.

17

Contrat
" nouvelles
embauches "
Fer de lance du plan pour l’emploi lancé par le Premier ministre, Monsieur de Villepin, le
contrat « nouvelles embauches » est effectif depuis le 4 août 2005. Le point sur cette
procédure d’embauche simple et souple.
Le CNE (Contrat « Nouvelles Embauches ») s’adresse aux entreprises
du secteur privé. Entrant dans la catégorie des CDI classiques, il
obéit toutefois à des modalités de rupture particulières dans les
deux premières années.
Quels sont les employeurs
concernés ?
Tous ceux du secteur privé (entreprises, associations,…) qui
emploient au plus 20 salariés.
Le CNE s’applique, bien sûr, en cas de nouvelle embauche, mais il peut aussi
prendre le relais d’un CDD lorsque ce contrat arrive à son terme. Par contre,
il ne peut se substituer à un CDI ou à un CDD en cours.
Le CNE peut aussi être utilisé pour remplacer un salarié absent, à condition que
l’entreprise envisage de garder le nouveau salarié en CDI au-delà du retour du
salarié absent.
En revanche, il ne peut pas être conclu pour pourvoir des emplois à caractère
saisonnier.
Il n’y a pas de limitation au nombre d’embauches en CNE et rien ne vous
interdit d’embaucher ainsi plusieurs salariés (le respect du seuil de 20 salariés
s’apprécie à la date de prise d’effet des embauches).
Comment ça marche ?
Le contrat « nouvelles embauches » est une nouvelle catégorie
de contrat à durée indéterminée (CDI). Il doit obligatoirement faire
l’objet d’un écrit, que le salarié soit embauché à temps plein ou à temps partiel.
En application de l’ordonnance n° 2005-893 du 2 août 2005, le contrat doit
préciser clairement qu’il s’agit d’un contrat « nouvelles embauches ».
Si l’embauche se fait à temps partiel, le contrat devra en outre comporter les
mentions obligatoires prévues par la loi.
Il est soumis à toutes les prescriptions du Code du travail et des conventions
collectives du secteur d’activité.
Le salarié bénéficie donc des dispositions relatives au SMIC, aux congés
(congés payés, congés pour événements familiaux,…), à la durée du travail
et aux heures supplémentaires.
Là où il se différencie vraiment, c’est en matière de licenciement.
Quelles sont les conditions de
rupture du contrat ?
Pendant les deux premières années, le CNE peut être rompu
à l’initiative de l’employeur par simple lettre recommandée
avec AR. Contrairement aux CDI classiques, il n’y a pas de motif à fournir. Le
préavis commence à courir à réception de la lettre.
La durée de celui-ci est fixée à au moins deux semaines, dans le cas d’un
des fondations aux finitions
Infos sociales & juridiques
contrat conclu depuis moins de six mois, et à au moins un mois, dans le
cas d’un contrat conclu depuis au moins six mois. Il n’y a pas de préavis
en-dessous d’un mois de présence dans l’entreprise.
La rupture est effective dès le préavis effectué et les indemnités versées.
Au terme des deux premières années, toute rupture d’un CNE obéit aux règles
fixées par le code du travail (et la convention collective éventuellement
applicable) pour la rupture d’un contrat à durée indéterminée.
À savoir : si le salarié en CNE bénéficie de la protection spéciale accordée
aux représentants du personnel (délégué syndical, membre du comité d’entre-
prise,...), la rupture de son contrat par l’employeur est soumise aux règles
particulières prévues par le code du travail, même si elle intervient au cours
des deux premières années suivant la conclusion du contrat.
A quelles indemnités
le salarié a-t-il droit ?
En cas de rupture du contrat de travail (sauf en cas de faute
grave) l’indemnité versée au salarié est calculée en fonction
de l’ancienneté. Il perçoit, outre les sommes restant dues au titre des
salaires et de l’indemnité de congés payés, une indemnité égale à 8 % du
montant total de la rémunération brute due depuis la conclusion de son
contrat. Cette indemnité n’est soumise ni à l’impôt ni aux cotisations sociales.
Pour l’employeur, s’ajoute à cette indemnité une contribution égale à 2 % de
la rémunération brute due au salarié depuis le début du contrat. Cette contri-
bution, destinée à financer les actions de retour à l’emploi, est à verser aux
Assédic.
Le salarié peut-il bénéficier
de l’assurance chômage ?
Oui, dès lors qu’il a une durée suffisante d’affiliation à l’assu-
rance chômage pour être indemnisé, soit 6 mois d’activité
salariée au cours des 22 derniers mois. Si ce n’est pas le cas, mais
qu’il a été en contrat « nouvelles embauches » pendant au moins 4 mois
d’affilée, il bénéficie d’une allocation forfaitaire versée par l’Assédic. Elle est
toutefois limitée à 16,40 euros par jour pendant 1 mois.
Pour en savoir plus ou prendre connaissance d’un
contrat type vous pouvez vous adresser à :
- La direction départementale du travail, de l’emploi et
de la formation professionnelle,
- L’inspection du travail,
- Consulter le site du ministère du travail.
19
 Du nouveau
dans l’outillage
sans fil
À découvrir

Il y a peu de temps, les outils sans fil fonctionnant sur batterie 24 volts étaient
les matériels les plus performants, mais chers et marginaux. Aujourd’hui, les
gammes des fabricants s’étoffent, les batteries se rechargent plus rapidement,
durent plus longtemps, et le 36 volts fait une apparition remarquée avec des
accus de haute technologie.

Dans les années 80, l’outillage sans fil était encore balbu-
tiant. Les perceuses les plus « puissantes » possédaient des
batteries de 12 volts. Aujourd’hui, elles constituent, avec
quelques 9,6 volts, l’entrée de gamme de l’outillage
destiné aux professionnels. Les machines 18 volts, les plus
nombreuses, sont très appréciées. Plus perfectionnées et
performantes, elles tiennent plus longtemps la charge et
peuvent alimenter des scies circulaires, sauteuses, radiales,
des perforateurs,… Elles sont suffisamment puissantes
pour faire face à de nombreux travaux là où l’électricité
n’est pas disponible. Comme on n’arrête pas le progrès, les
batteries 24 volts et les machines correspondantes sont
venues remettre en cause la suprématie des 18 V, et le 36 V
fait une apparition remarquée.

20 des fondations aux finitions


Une histoire de batterie
Constituées d’accus de 1,2 V montés en série,
les batteries affichent des tensions de 12, 14,4,
15, 18 volts. Cette tension ne constitue pas à
elle seule la « puissance » de la machine. D’autres
facteurs, comme le couple, le bloc moteur, les
vitesses, un chargeur «intelligent»,… et l’ampé-
rage de la batterie, créent la différence entre les
modèles.
L’ampérage, c’est-à-dire la quantité d’électricité
transportée en une heure par un courant de
1 ampère (Ah), contribue de manière importante
aux performances de la machine. La multiplica-
tion des volts et des ampères exprime ainsi la
« réserve » de puissance en watts-heure (Wh)
de la machine.
Encore marginales, les batteries NiMH (Nickel-
Metal-Hydrure) sont en passe de remplacer les
NiCd (Nickel-Cadmium) qui contiennent, comme
leur nom l’indique, du cadmium : un matériau très
polluant. Elles sont jusqu’à 33 % plus petites et
20 % plus légères que les NiCd et conservent
leur puissance même par temps froid (jusqu’à
- 10° C). À savoir : une batterie NiCd de 2,0 Ah a
la même capacité qu’une batterie NiMH de 2,0 Ah.
Récente, la batterie au lithium se distingue par
sa taille, plus petite à tension égale, et par sa
capacité à conserver intégralement sa charge
même si elle n’est pas utilisée pendant un mois.
Elle évite aussi l’effet « mémoire » des NiCd.
Celles-ci ont tendance à mémoriser la charge
moyenne qui leur est appliquée le plus couram-
ment, et refusent, au bout d’un certain temps,
de charger au-delà, d’où une batterie mal chargée.
La batterie lithium, même partiellement déchar-
gée, peut être rechargée sans perte de capacité.
Une durée de vie
plus élevée
Des nouveaux packs de batteries NiMH et char-
geurs permettent de rendre plus efficace le travail.
Ils garantissent respectivement 50 % de longévité
en plus et 50 % de temps de charge en moins
avec une efficacité jusqu’alors inégalée.
Les chargeurs permettent à la batterie de béné-
ficier de toute sa puissance en 30 minutes, soit
un temps de charge réduit de moitié par rapport
aux appareils standard. Les batteries peuvent, en
outre, assurer 50 % de cycles de charge en plus,
offrant ainsi une économie de temps conséquente :
les professionnels utilisent la batterie plus long-
temps et travaillent de manière plus efficace. Ce
surcroît d’efficacité est dû à l’utilisation d’une
nouvelle technique de chargement innovante qui
économise les batteries et rallonge d’autant leur
durée de vie.
La production de chaleur pendant le fonction-
nement, l’un des défauts majeurs des outils
sans fil et l’une des causes principales de l’usure
des batteries, a été supprimée. Grâce aux contac-
teurs intercellules et aux câbles de raccordement
plus gros, la nouvelle batterie bénéficie d’un
niveau de conductivité exceptionnel, permettant
une production de chaleur moindre.
La société Bosch a également mis au point
des tubes de refroidissement, entre les cellules,
destinés à préserver les packs de batteries en
évacuant de manière régulière la chaleur produite
pendant le fonctionnement et le chargement.
C’est l’équilibre thermique de l’ensemble de la
batterie qui se trouve ainsi amélioré.
Tous les nouveaux modèles sans fil de la gamme
« Heavy Duty » de Bosch (perceuses, scies sau-
teuses, perforateurs de 12 à 24 V) sont désormais
équipés de ces batteries et de ces chargeurs
ultra-rapides. Cette nouvelle génération respecte
le format des batteries et chargeurs précédents,
ce qui garantit qu’elle est parfaitement compatible
avec un outil Bosch sans fil, quel qu’il soit. Ainsi,
tous les professionnels déjà équipés d’outils sans
fil Bosch pourront bénéficier des avantages de
cette nouvelle technologie.
À noter qu’une technologie similaire est présente
sur des outils sans fil Metabo.
Des ions en plus
Bosch propose également une gamme d’outils
sans fil de 36 V équipée de batterie « Lithium-lon ».
Outre les avantages énumérés ci-dessus, les
accus fournissent 50 % de puissance en plus,
malgré un poids considérablement inférieur à
celui des batteries 24 volts de la technologie
NiCd ou NiMH. Des systèmes d’informations
électroniques ont été développés pour ces
nouvelles batteries 36 volts Lithium-lon.
En appuyant sur un bouton, elles fournissent
des informations sur l’état de charge par l’inter-
médiaire de trois voyants lumineux. Cela évite
ainsi au professionnel d’amener sur le chantier
une batterie à moitié chargée. L’indicateur de
température à diodes avertit lorsque des
éléments de la batterie sont trop chauds ou trop
froids. Le capot de la batterie est également
constitué d’un matériau qui conduit particulière-
ment bien la chaleur et est équipé d’ailettes de
refroidissement. Cela permet une évacuation
optimale de la chaleur, permettant aux nouvelles
batteries de refroidir jusqu’à 40 % plus rapidement.
Par ailleurs, la Protection Electronique de la Cellule
(ECP) protège les éléments contre la surcharge,
la surchauffe et la décharge complète, garan-
tissant une durée de vie équivalente à celle des
batteries au nickel.
En outre, le ventilateur du nouveau chargeur
de batteries Bosch refroidit automatiquement
les batteries chaudes avant de les charger et
raccourcit également le processus de charge.
Avec 2 Ah, le temps de charge des nouvelles
batteries Lithium-lon est de 45 minutes. Grâce à
la nouvelle technologie de charge «Turbo Charge »
Bosch, 80 % de la batterie est rechargée après
seulement la moitié du temps de charge. Cela
suffit généralement pour terminer le travail de la
journée.
Différents outils sans fil Bosch bénéficient de
la technologie « 36 V Lithium-Ion » : un marteau
perforateur (GBH 36 V-LI), une perceuse à
percussion (GSB 36 V-LI) et une perceuse
visseuse (GSR 36 V-LI).
21

Une Charte de qualité
pour les charpentes
Charpentes 21 est une charte de qualité créée par un groupe d’entreprises de charpente au sein de la Fédération
Française du Bâtiment (FFB). Ces entreprises ont souhaité mettre en valeur et faire reconnaître leur savoir-faire
dans le domaine de la fabrication de charpentes en bois taillées sur mesure en conformité avec les objectifs
définis dans la charte : réaliser des produits de qualité avec le savoir-faire de professionnels engagés dans une
démarche de qualité technique, environnementale et d’amélioration des conditions de travail.
Cette charte fait suite à celle initiée par les signataires de Menuiseries 21. Ces
entreprises ont en effet souhaité mettre en valeur et faire reconnaître leur savoir-faire
dans le domaine de la fabrication de fenêtres en bois sur mesure. Menuiseries 21 et
Charpentes 21 ouvrent d’ores et déjà la porte à de futures chartes sur la qualité des
produits bois : Maisons Bois 21, Escaliers 21, etc.
La volonté est d’associer le bois, matériau technologique du 21ème siècle, naturel
et renouvelable, aux objectifs de protection de l’environnement de l’Agenda 21,
programme mondial des actions à mettre en œuvre pour un développement durable.
Parmi ces actions, l’évaluation et la réduction de l’impact environnemental des
produits constituent un critère sur lequel les signataires de la charte Charpentes 21
ont décidé de s’engager. Dans cette logique de développement durable, ils ont
également décidé de consacrer un volet aux conditions de travail.
Favoriser les échanges
Charpentes 21 mène plusieurs actions : étude de qualification des
assemblages à queue d’aronde, normalisation des charpentes taillées
en vue du marquage CE, promotion des charpentes bois taillées sur
mesure,… La charte répond aussi à un problème d’image sur la
mécanisation d’une profession encore très attachée au savoir-faire
manuel et traditionnel. Beaucoup de charpentiers ne sont pas équipés de
machine de taille de charpente. Il faut savoir que l’image de la mécanisation était
tellement mauvaise que dans certaines spécialités, comme celle de la restauration
de bâtiments historiques, la machine était purement et simplement proscrite.
À ce jour, 13 signataires sont engagés dans la démarche Charpentes 21 : 7 équipés en
machine, 6 non équipés. Un des aspects de la charte est donc de mettre les « anciens »
et les « modernes » en relation, tout en évitant les clivages : le métier est le même avec
ou sans machines. L’idée est de capitaliser sur le savoir-faire des uns et des autres.
Les charpentiers équipés de machines ont des bureaux D.A.O. saturés. Chaque
usinage devant être dessiné, la machine peut rester sous-employée pendant plusieurs
heures. Il existe donc des difficultés de nivellement d’activité, ce qui n’est pas sans
conséquence pour la productivité. Par conséquent, les charpentiers équipés de D.A.O.
pourraient sous-traiter la taille chez les charpentiers équipés de machines. Ainsi, cha-
cun profite des avantages de la mécanisation. Cette conception pousse les uns et les
autres à se perfectionner car ce système d’échanges exige aussi une mutation de
compétences pour les entreprises non équipées.
Reste à codifier cet échange de compétences. Il faut clarifier la situation et établir
des règles communes, des procédures,… D’où la nécessité de créer un référentiel
technique et un cadre juridique pour faciliter ces échanges et le nivellement d’activité
entre les ateliers et les bureaux d’études.
Une charte de qualité pour les
charpentes traditionnelles sur mesure
Charpentes 21 s’est donné aussi pour objectif de sensibiliser et de
communiquer auprès des prescripteurs, des organismes décideurs et
du grand public. Ce n’est pas tant une opération commerciale qu’une opération de
promotion et de communication pour valoriser la démarche qualité des charpentiers et
la qualité de leurs produits étudiés sur mesure.
La charte s’appuie sur trois critères principaux : assurer une parfaite maîtrise des
spécificités techniques, s’engager durablement en faveur de la protection de
l’environnement et faire baisser le risque des accidents et des maladies professionnelles
en s’engageant fermement sur l’amélioration des conditions de travail.
des fondations aux finitions
Profession
Les évaluations techniques
Les critères techniques sont évalués sur les quatre étapes du processus :
conception, approvisionnement, fabrication et mise en œuvre.
• La conception. Une étude spécifique comprenant plans, calculs et nomenclature est
réalisée pour chaque ensemble Charpentes 21. Un guide de pose est également
fourni aux professionnels pour la mise en œuvre.
• L’approvisionnement. Tous les éléments entrant dans la composition du produit
Charpentes 21 sont conformes aux prescriptions en vigueur (hypothèses, normes,
équarissage, dimensions, état hygrométrique).
• La fabrication. La tolérance de fabrication et de la qualité de finition sont conformes
au référentiel de qualité (taillage, perçages, facilité de rassemblage et de montage,
préservation, finition).
• La mise en œuvre. Les entreprises signataires de la charte veillent à ce que les poseurs
soient qualifiés (ex : Qualibat 2311) ou proposent des offres de formation.
Les engagements environnementaux
Les progrès environnementaux sont mesurés en année n + 1 sur trois
indicateurs :
• Approvisionnement en bois issus de forêts gérées durablement,
• Recyclage des déchets,
• Limitation des solvants pétroliers au profit des phases aqueuses (solution dont l’eau
est le solvant).
L’amélioration des conditions de travail
Après signatures d’un contrat de progrès avec l’antenne régionale de
l’OPPBTP, conformément au dispositif d’évaluation des risques, les
améliorations en atelier sont mesurées en année n + 1 sur la base de
trois indicateurs :
• Port manuel des charges,
• Risques sanitaires liés aux poussières de bois,
• Les autres risques professionnels liés au travail mécanique du bois.
Le fonctionnement de la charte
Sous l’égide d’IRABOIS, les dossiers d’évaluation sont examinés
annuellement par un comité qui, le cas échéant, autorisera ou
interdira l’utilisation de la marque Charpentes 21.
Chaque entrepreneur signataire s’engage dans une démarche
promotionnelle pour valoriser le réseau Charpentes 21, mais
aussi à travers lui, toute la profession, le métier et son savoir-
faire. Les produits Charpentes 21 bénéficieront ainsi d’une image
positive auprès des consommateurs. Cette qualité est évaluée
par différents organismes indépendants et habilités et capitalise
non seulement sur une rigueur technique mais aussi sur la
dimension humaine, la caractérisation des matériaux et le
respect de l’environnement.
La signature de la charte permet de bénéficier de l’accompa-
gnement et de l’évaluation de Socotec. Le suivi et l’évaluation de
l’entreprise passent en revue le processus global de fabrication
(organisation, commercialisation, conception, approvisionnement,
fabrication, assemblage et expédition) et le respect des engagements
de la charte Charpentes 21.
Plus d’informations : www.charpentes21.com
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