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A PARTIR DE L’ISOEUGENOL
partie 2
• Origine
La vanille est originaire d'Amérique centrale. Les Aztèques l'utilisaient pour parfumer leur cacao !
C'est l'arôme le plus utilisé dans le monde : il parfume des pâtisseries, des chocolats, du thé, des
glaces, des liqueurs et des parfums.
La vanilline est l’arôme principal des gousses du vanillier.
Le vanillier, plante de la famille des orchidées, est une longue liane grimpante pouvant atteindre 30
à 100 mètres de long, qui s'attache aux branches des arbres à l'aide de racines aériennes.
La vanille fait son apparition en France dès le 16ème siècle, introduite par les espagnols. Ce n'est
qu'au milieu du 19ème siècle que la culture s'étend dans de nombreuses îles : Madagascar, Réunion,
Maurice, Tahiti. La culture du vanillier posa de nombreux problèmes jusqu'à ce que l'on découvre
qu'un insecte, vivant au Mexique assurait la fécondation. En l’absence d'insecte, la pollinisation est
faite manuellement à l'aide d'une fine spatule, fleur par fleur.
Le fruit est une gousse (capsule cylindrique) de 15 à 25 cm de long. Les gousses, récoltées encore
vertes, sont amères et sans parfum. Elles subissent alors un long et délicat processus de
préparation : la maturation est arrêtée par trempage dans de l'eau chaude ou par chauffage à sec,
puis on les fait fermenter 2 à 3 jours ; les enzymes libérées lors de la nécrose du fruit attaquent
les substrats précurseurs et le parfum apparaît. Ensuite, les gousses sont séchées 2 à 3 mois au
soleil (ou dans des fours) ...) et deviennent brunâtres. Après séchage, elles sont prêtes à la
consommation.
Une plantation n'est exploitable que 10 ans.
Les gousses contiennent peu de vanilline : 1 kg de gousses de vanille donnent 25 g de vanilline.
Compte tenu du prix de revient élevé de la vanille, la vanilline est très souvent remplacée par
l'éthylvanilline, produit de synthèse dont le pouvoir aromatisant est plus élevé que celui de la
vanilline, mais surtout par la vanilline de synthèse (dont le prix de revient est environ 300 fois
moins élevé que celui de la vanilline naturelle).
• Synthèse
La vanilline synthétique est préparée principalement à partir de gaïacol (2-méthoxyphénol), le reste
de la production étant issue de la lignine obtenue à partir de la pulpe de bois. La préparation à partir
de l’isoeugénol a surtout un intérêt historique.
Données physico-chimiques
Masse
Formule Densité à θfus °C θéb °C
molaire
brute 298 K (1,013 bar) (1,013 bar)
(g.mol-1)
isoeugénol C10H12O2 1,084 164 - 10
acétate
C12H14O3 206 78
d’isoeugénol
acétate de
C10H10O4 194 78
vanilline
vanilline C8H8O3 152 82
anhydride acétique 1,08 102
éthanol C2H6O 0,80 46
cyclohexane C6H12 0,78 84
Le port des lunettes de sécurité est obligatoire pendant toute la durée du TP. Les gants
serviront lors de la manipulation de l’anhydride acétique, les acides concentrés ou purs, le
réactif de Wijs. Ne jeter aucun produit organique à l’évier.
III. Dosage par titrage de l’acétate d’isoeugénol:
1. Introduction :
Le dosage que vous allez réaliser est souvent utilisé pour déterminer l’indice d’iode d’un corps
gras, ce qui donne une indication sur le nombre de doubles liaisons (insaturations) dans la molécule.
Nous allons ici l’utiliser pour étudier la pureté de l’acétate d’isoeugénol synthétisé dans la deuxième
partie.
On utilise un réactif à base d’iode : le chlorure d’iode ICl en solution dans l’acide acétique pur,
encore appelé réactif de Wijs.
Ce réactif s’additionne quantitativement sur les doubles liaisons selon la réaction suivante :
I Cl
C C + I Cl C C
ICl est introduit en excès dans le milieu réactionnel de telle sorte qu’il en reste à l’issue de cette
réaction d’addition. Le chlorure d’iode qui n’a pas réagi est ensuite détruit par ajout d’une solution
aqueuse d’iodure de potassium : par réaction entre l’ion iodure et le chlorure d’iode il se forme des
molécules de diiode et des ions chlorure :
ICl + I-
→ I2 + Cl-
Le diiode ainsi formé est finalement dosé par une solution aqueuse de thiosulfate de sodium
(2 Na +S2O32-) selon l’équation :
+
I2 + 2 S2O32-
→ 2 I- + S4O62-
Echantillon effectif.
- Dans un erlenmeyer de 250 mL, introduire une masse ma d’environ 0,1 g, pesée
Les deux échantillons préparés ci-dessus seront traités l’un après l’autre de la façon
suivante :
o Le diiode I2 formé va être dosé par une solution de thiosulfate de sodium de concentration
C= 0,10 mol.L-1.
puis veiller à agiter vigoureusement de manière à mélanger les deux phases. Doser le diiode
I2 jusqu’à la 1ère décoloration complète des deux phases. (Ajouter un peu d’empois d’amidon
problèmes :
Cette étape étant difficile à mettre en œuvre, vous utiliserez de l’acétate de vanilline
Il s’agit de retrouver le groupe hydroxyle de départ et cela se fait par hydrolyse de l’ester,
1. Mode opératoire
billes de verre.
Après les 30 minutes de reflux, refroidir le ballon, à l’air, puis dans un bain d’eau glacée jusqu’à
température ambiante.
Transvaser le contenu du ballon dans l’ampoule à décanter propre. Rincer le ballon avec 25 mL de
2. Identification du produit
Identifier le produit obtenu par C.C.M en prenant pour éluant un mélange (1 : 1)d’acétate d’éthyle
et de cyclohexane.
Observer la plaque chromatographique après élution sous rayonnement UV. Entourer les taches.
Ve = ................ Vb = ................
5. Le chlorure d’iode (ICl) s’hydrolyse en partie en milieu aqueux. Le dosage de l’échantillon à blanc
permet de connaître exactement la quantité de matière initiale (n0) en chlorure d’iode non hydrolysé.
Sachant que lors du dosage, ICl est transformé quantitativement en I2. Exprimer n0 en fonction de C et
Vb, puis calculer sa valeur.
6. De la même manière, exprimer la quantité de ICl qui a été introduite en excès (qui n’a pas réagi avec
l’acétate d’isoeugénol) n1 en fonction de C et Ve, puis calculer sa valeur.
8. En déduire, à l’aide de la question 2, quelle était la quantité n4 d’acétate d’isoeugénol présente dans
l’erlenmeyer.
9. Quelle est la masse réelle mexp d’acétate d’isoeugénol présente dans l’erlenmeyer.
2. Représenter sans souci d’échelle le chromatogramme obtenu. Quels renseignements tirez-vous des
taches obtenues sur la plaque chromatographique ?
Sources :
- document d'accompagnement TS Spécialité : fichier B5
- épreuve pratique des 17èmes olympiades de chimie de l’académie de Lille (2000-2001)