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Matériaux et hypothèses de calcul

L’étude des matériaux à utiliser en construction est indispensable pour la conception


d’une structure, afin de pouvoir en choisir les meilleurs dans des conditions de sécurité, de
durabilité et d’économie
L’ingénieur chargé de concevoir, se doit de solliciter deux types de connaissances : les
premiers font appel à des lois de mécanique et de résistance des matériaux ; les autres font
appel aux connaissances relatives aux sciences expérimentales et aux matériaux mis en œuvre

II.1.Matériaux :

 BETON ARME :
Le béton armé est un matériau très utilisé dans les constructions et ouvrages, son
succès repose d’une part sur les qualités de résistance (durabilité) mais également sur les
méthodes de la mise en œuvre qui permettent d’obtenir des formes qui varient (selon les
coffrages) répondant aux exigences architectural les plus diverses

Le béton armé est composés de deux matériaux : 1- Béton


2- aciers

II.1.1.Le béton :
C’est un mélange de plusieurs composant : granulat (sable, gravillon, cailloux), ciment, eau et
éventuellement d’adjuvant pour améliorer certains caractéristiques (retardateurs de prise,
accélérateurs de prise, entraineur d’air pour la résistance au gel, super fluidifiant pour réduire
la qualité d’eau ou augmenter la résistance).

II.1.1.1.Les granulats :
On appelle granulat, tout matériau inerte provenant de l’érosion des roches ou de leurs
concassages, utilisé dans la construction et entrant dans la composition des mortiers et béton
Un granulat est dit lourd lorsque sa densité est supérieure à 1
Il existe 3 type de roche : sédimentaire, magmatique, métamorphique (le plus utiliser sont les
roches sédimentaire ̎calcaire, Grés ̎

-Fabrication :
Les granulats sont obtenus en exploitant des gisements de sables et de graviers
d’origine alluvionnaire terrestre ou marine, en concassant des roches massives (calcaires ou
éruptives) ou encore par le recyclage de produits tels que les matériaux de démolition.
Leurs natures, leurs formes et leurs caractéristiques varient en fonction des gisements et des
techniques de production.
La nature minérale des granulats est un critère fondamental pour son emploi, chaque roche
possédant des caractéristiques spécifiques en termes de résistance mécanique, de tenue au gel
et des propriétés physico-chimiques.
Le granulat est désigné par le couple d/D avec
d: dimension inférieure du granulat
D: dimension supérieure du granulat

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Les granulats utilisés pour la confection des bétons sont :

a- les sables
b- les gravillons
c- Les graves

-Différent types de granulats :


Un granulat, en fonction de sa nature de son origine peut être

- Granulats naturels
Les granulats naturels sont issus de roches meubles ou massives. Les roches meubles
(matériaux alluvionnaires) sont exploitées le long des fleuves et des rivières. Les roches
massives calcaires constituent les bassins sédimentaires et les chaînes récentes ; les roches
massives éruptives constituent les massifs anciens.
- Origine minéralogique
Parmi les granulats naturels, les plus utilisés pour le béton proviennent de roches
sédimentaires siliceuses ou calcaires, de roches métamorphiques telles que le quartz et
quartzites ou de roches éruptives telles que les basaltes, les granites, les porphyres.
- Granulats roulés et granulats de carrières
Indépendamment de leur origine minéralogique, on classe les granulats en deux catégories.
- Les granulats de roches meubles :
Dits roulés, dont la forme a été acquise par l’érosion. Ces granulats sont lavés pour éliminer
les particules argileuses, nuisibles à la résistance du béton et criblés pour obtenir différentes
classes de dimension.
L’extraction est réalisée en fonction du gisement à sec ou dans l’eau.
- Les granulats de roche massive :
Ce sont obtenus par abattage et concassage, ce qui leur donne des formes angulaires. Une
phase de pré criblage est indispensable à l’obtention de granulats propres.
Différentes phases de concassage aboutissent à l’obtention des classes granulaires souhaitées.
Les granulats concassés présentent des caractéristiques qui dépendent d’un grand nombre de
paramètres : origine de la roche, régularité du banc, degré de concassage.

-Production des granulats :


La production des granulats à partir de roches meubles ou massives, nécessite les principales
étapes suivantes :

o Le décapage : consiste à enlever les terres situées au-dessus de la zone à


exploiter.
o L’extraction : s’effectue dans des carrières. Les techniques mises en œuvre
dépendent du type de gisement :
 gisement de granulats alluvionnaires exploités en terrain sec (au moyen d’engins de
terrassement) ou en site immergé (au moyen par exemple de drague) ;
 gisement compact de roches massives qui nécessite l’emploi d’explosif, l’abattage et
la fragmentation des blocs.

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o Le traitement :
Le traitement se fait suite à l’extraction des matériaux, qui sont concassés et broyés (au
moyen d’appareils travaillant par chocs ou écrasement) afin de réduire leur taille, criblés (au
moyen de cribles vibrants) pour obtenir des granulats de tailles différentes, puis lavés (afin
d’éliminer les éléments de pollution et les fines) ou dépoussiérés et enfin stockés.
Les opérations de traitement permettent d’obtenir des granulats répondant à des
spécifications précises quant à leurs caractéristiques géométriques et physiques pour des
usages particuliers.

Caractéristiques des granulats :


Les principales caractéristiques des Granulats :

1- La dureté :
La dureté d’un minéral est défini comme étant sa capacité de se laissé rayer par un autre
élément ou un autre minéral.
La dureté étant indice de résistance qui s’opposera à sa destruction.
La dureté des matériaux en pierres est déterminée par l’échelle de MOHS.

2- Ténacité :
La ténacité est la capacité d'un matériau à résister à la propagation d'une fissure ;
S’oppose à la fragilité. On peut définir la ténacité comme étant la quantité d'énergie qu'un
matériau peut absorber avant de rompre

3-La Porosité :
Dans le domaine de construction les granulats utilisés dans le béton sont plus ou moins
poreux. Les pores sont des vides internes dont leurs formes peuvent être sphériques,
cylindriques ou quelconque. Ces vides sont remplis d’aires ou d’eaux ; On distingue 3 types
de pores.
- Pores fermés
- Pores ouverts
- Pores superficielles
La porosité influe sur :
-La résistance
-Capacité d’absorbions
-Conductivité thermique
- Résistance au gel
- Durabilité

4- Absorbation :
Les grains des granulats sont poreux et peuvent absorber une quantité d’eau.

5- Teneurs en eau :
Les granulats Naturels contiennent presque toujours de l’eau dans les espaces capillaires.

6- Granulométrie :
Les granulats sont désignés selon leurs classe granulaire d/D (avec d: dimension inférieure et
D : dimension supérieure). L’intervalle d/D est appelé classe granulaire. Les classes
granulaires sont spécifiées en utilisant des séries de dimensions de tamis (en mm).
Série de base : 1 / 2 / 4 / 8 / 16 / 31,5 /63

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Série de base + série 1 : 1 / 2 / 4 / 5,6 / 8 / 11,2 /16 / 22,4 / 31,5 / 45 / 63


Série de base + série 2 : 1 / 2 / 4 / 6,3 / 8 / 10 /12,5 / 14 / 16 /20 / 31,5 / 40 / 63
La courbe Granulométrique :

Figure II.1 : Analyse granulométrique

A -Le Sable :
Le sable est un grain minéral dont le diamètre inférieur à 5 mm .Le sable doit être propre.
Selon la région, on peut disposer de sable de rivière (oued) ou de sable de carrière.
Les caractéristiques du sable :

 La granularité : c’est la distribution des différents grains de sable en fonction de


leurs dimensions. L’analyse granulométrique se fait par tamisage .cette analyse permet
de classer le sable en trois formes : - Sable fin : 0.08mm à 0.315mm (la courbe B)
- Sable moyen : 0.315mm à 1.25mm (la courbe A)
Sable gros : 1.25mm à 5 mm (la courbe C).
Les résultats de l’analyse granulométrique sont représentés sur une courbe
granulométrique qui doit être à l’intérieur de fuseau réglementaire.

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Figure II. a.1 : Fuseau réglementaires pour les sables.

 L’essai d’équivalents de sable :


L’essai d'équivalence du sable permet de comparer des matériaux naturels peu plastiques.
L’essai s'effectue sur une prise de sable humide correspondant 120g de sable sec, mise dans
une éprouvette contenant une solution foulante. Après agitation de l'éprouvette puis
entrainement dans un courant ascendant des argiles foulées vers le haut, on laisse sédimenter
20 minutes. La séparation granulométrique n’est pas précise du fait des paramètres de
floculation et de la répartition, sur toute la hauteur de l'éprouvette, des particules de
sédimentation.
La valeur équivalente de sable est le rapport volumétrique conventionnel entre les éléments
sableux et le floculant.

Figure II. a.2 : évaluation relative d’éléments fins dans un sol.

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Tableau II-1 : interprétation des résultats de l’essai.

 Module de finesse :
La finasse d’un sable peut être caractérisée par son module de finesse Mf qui égale à
Mf=1/100 de la ∑des refus cumulés exprimés en% sur les différents tamis de la série suivante
: 0.16-0.315-0.63-1.25-2.5-5 Un bon sable à béton doit avoir un module de finesse compris
entre 2.2 et 2.8.

B. Les gravillons :
Le gravillon est un grain minéral désigné par sa petite dimension(d) et grande dimension
(D) tel que d ≥5 et D ≤ 25 Il existe deux grandes sortes de gravillons :
1. Les gravillons roulés : sont des matériaux naturels alluvionnaires, extraits dans les
sablières ou rivière.
2. Les gravillons concassés : Lorsque la roche est massive comme le calcaire, elle est
extraite dans des carrières à l’explosif.

B.1.Les caractéristiques des gravillons :

B.1.1. Les caractéristiques géométriques :


L’analyse granulométriques par tamisage : il permet de déterminer la distribution de
différentes graines en fonction de leurs dimensions, les résultats obtenus sont reportés sur une
courbe granulométrique qui doit être à l’intérieur d’un fuseau réglementaire.

 L’analyse granulométriques par tamisage : il permet de déterminer la distribution


de différentes graines en fonction de leurs dimensions, les résultats obtenus sont
reportés sur une courbe granulométrique qui doit être à l’intérieur d’un fuseau
réglementaire.

 Coefficient de forme : La forme et l’état de surface des grains influencent sur la


mise en œuvre, la compacité et la résistance mécanique .pour les gravillons doit varier
entre 0.15 et 0.2 Ce coefficient est le rapport du volume du grain sur le volume de la
sphère de diamètre Φ
𝐹 =𝑉/ 𝜙³𝛱 6

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B.1.2. Les caractéristiques physiques :

-La masse volumique réelle : Elle peut être déterminée par la méthode de balance
Hydrostatique. Elle est variée assez peu pour la plupart des granulats Natural courants : en
moyenne 245 à 2650kg/m³ pour les granulats naturels lourds elle peut atteindre
4000à5000kg/m³ pour les barytines et la magnitude

-La masse volumique apparente : Des granulats naturels varient de 1300 à


1600kg/m³suivant la nature minéralogique et la teneur de l’eau.

-La porosité : Le pourcentage de vide sur le volume apparent. Cette porosité ne doit pas
d’ailleurs dépasser 3% du volume de grain.

B.1.3.Les caractéristiques mécaniques :

L’essai de los angles : Il permet de déterminer la résistance à la fragmentation par choc et par
frottement des granulats pour tester la dureté des matériaux. L’essai consiste à faire subir à un
échantillon de 5 kg une abrasion par rotation d’un cylindre garni de boulets .après 500 tours,
l’échantillon est tamisé au tamis de 1.6 mm. Le coefficient de los angles est égal au rapport
des éléments ˂1.6 au poids total de l’échantillon Pour les bétons de génie civil il est
recommandé des coefficients Los angles inférieur à 35, 40, 45.

L’essai micro-dévale humide : il permet de déterminer la résistance à l’usure par frottement


réciproque des éléments d’un granulat. Le coefficient micro dévale obtenu est le pourcentage
de l’échantillon initial au tamis de 1.6 mm après user par rotation dans un cylindre en
présence de bille d’acier inox et d’eau. Plus le pourcentage à l’usure est bas, plus l’échantillon
résistant à l’usure.

B.2. Le choix des graviers : est porté principalement sur la nature minéralogique, la masse
volumique, la dureté, la forme et aussi la granulométrie, la porosité, l’absorption d’eau. Ces
facteurs influencent directement les caractéristiques de Béton tel que l’esthétique, la
résistance et la durabilité.

II.1.1.2. Le ciment :
Le ciment est une poudre minérale fine obtenue au terme d’un processus de fabrication
Très précis. Mélangée à de l’eau, cette poudre forme une pâte qui se fige et durcit par suite de
Réactions et processus d’hydratation et qui, après durcissement, conserve sa résistance et sa
Stabilité, même sous l’eau. Le durcissement de la pâte de ciment est principalement dû à
l’hydratation des silicates de calcium [(CaO)3SiO2] et [(CaO)2SiO2].

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-Fabrication :

Le ciment est produit par broyage d’un mélange dans des proportions définies ( 80% de
calcaire +20% d’argile ) , en un mélange très fin nommé « CRU » qui peut être défini suivant
deux procèdes différents : voie séchée , voie humide
Avec une cuisson a 1450°C dans un four rotatif légèrement inclinée produit le CLINCKER, le
ciment résulte d’un broyage très fin de clinker, 5% du gypse est ajouté lors de la phase de
broyage pour mieux maitriser le temps de prise. Pour être ensuite vendu en vrac ou en sac.

FigureII.2 : Schéma résument le procédé pour la fabrication du ciment

- Classification :
Les ciments peuvent être classés en fonction de leurs compositions, résistance et vitesse de
prise :
 Classification des ciments en fonction de leurs compositions :
Ils sont classés selon leur composition en cinq types principaux par la norme NA 226

Classes Signification
CEM l Ciment portland
CEM ll Ciment portland composé
CEM lll Ciment de haut-fourneau
CEM lV Ciment pouzzolanique
CEM V Ciment Portland composé (laitier, cendre volante)

Tableau II-2 : classification des ciments en fonction de leurs compositions.

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-Explications :

 CEM I (ciments Portland) et CEM II (ciments Portland composés) : ciments les plus
couramment utilisés dans les ouvrages d’art, les bâtiments industriels et commerciaux
et dans la construction résidentielle, pour réaliser des ouvrages classiques en béton
armé. Certains de ces ciments, spécialement formulés, sont également utilisables dans
les travaux souterrains en milieux agressifs ou sous la mer.

 CEM III (ciments de haut fourneau) et CEM V (ciments au laitier) : ciments à faible
dégagement de chaleur durant l’hydratation et à faible teneur en sulfates, utilisés dans
les travaux souterrains en milieux agressifs (les eaux qui contiennent du sulfates on
peut trouver ses eaux dans les hauts plateaux en Algérie) ou dans les travaux à la mer.

 CEM IV (ciments pouzzolanique) : ciments usuels utilisant des produits minéraux


d’origine volcanique ayant des propriétés hydrauliques. Le Groupe fabrique et vend ce
type de ciment uniquement en Italie.

 Classification des ciments en fonction de leurs résistances normale :


Ils sont classés par la norme NA 442 selon les spécifications suivantes :
- Résistance au jeune Age
- Résistance normale (à 28 jours)
- Temps de début de prise

Résistance à la compression (MPA) Temps de début de


Désignation de la classe prise
Résistance au Résistance normal (Min)
jeune âge Minimale Maximale
32.5 - ≥32.5 ≤52.5 ≥90
32.5R ≥13.5
42.5 ≥12.5 ≥42.5 ≤62.5
42.5R ≥20 ≥60
52.5 ≥20 ≥52.5 -
52.5R ≥20

Tableau II-3 : classification des ciments en fonction de leurs résistances normale.

- Essais sur les ciments :


Les essais sont destinés à vérifier la qualité et la conformité du ciment

 Essai de prise :
Le but est de mesurer le temps du début et de fin de prise du liant hydraulique (ciment) Cet essai
permet d’avoir un aperçu sur le comportement ultérieur du ciment dans des conditions particuliaires
d’utilisation comme les bétonnages par temps chaud et par temps froid. Il existe des appareils

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automatiques, mais l’aiguille de Vicat demeure la procédure le plus employée. Suivant les normes
230.
 Essai mécanique :
Le but de cet essai est de déterminer la résistance à la compression et à la traction d’un ciment par
flexion sur des éprouvettes prismatiques de 4×4×16 .l’essai fait selon la Norme NA 234

Le choix du dosage en ciment :


Le choix de types de ciment se fait selon le type de l’ouvrage réalisé et conditions
d’environnement et les techniques de mise en œuvre. Le dosage en ciment dépend de la résistance
ou de l’étanchéité à obtenir, on adopte couramment :
- Pour les travaux courants : planchers, poteaux,… :350kg/m3.
- Pour les ponts : 350 à 450kg/m3.
- Pour les travaux à la mer : 450 à 550 kg/m3. Ces valeurs sont fixées par le CBA93

II.1.1.3.L’eau de gâchage :
Le mélange sec des granulats et du liant ne peut se transformer en béton que par addition d’eau
que l’on appelle l’eau de gâchage, qui a pour rôle :
- L’hydratation du liant : l’eau absorbée par le ciment lors de sa prise.
- Mouillage des granulats : cette eau se fixe autour des granulats.
- La mise en place du béton

D’après la norme NA 1966 l’eau de gâchage ne doit pas contenir plus de 5 grammes par litre de
matières en suspension (vases, limons etc.) ou plus de 35grammes par litre de matières et sels
solubles (sulfates, acides, sels corrosifs), l’eau de mer est à éviter mais l’eau potable est acceptable

II.1.1.4.Les adjuvants :
Les adjuvants sont des produits chimiques qui sont incorporés à faible dose dans un béton
(inferieure a 5% de la masse de ciment) lors du malaxage ou avant la mise en œuvre lorsqu’il
est encore frais.

On peut spécifier trois grandes catégories d’adjuvants :

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Les adjuvants qui modifiant l’ouvrabilité du béton


Ont pour fonction d’améliorer l’ouvrabilité à eau de
Les plastifiants réducteurs d’eau gâchage constante, ou de réduire l’eau à maniabilité
constante et donc d’améliorer les performances
mécanique
Adjuvants qui, sans modifier la consistance,
permettent de réduire fortement la teneur en eau
Les super plastifiants du béton donné, ou qui, sans modifier la teneur en
eau, en augmentent considérablement
l’affaissement / l’étalement, ou qui produisent les
deux effets à la fois.
Les adjuvants modifiant la prise et le durcissement
L’accélérateur de prise a pour fonction principale de
diminuer les temps de début et de fin de prise du
Accélérateurs de prise et/ou de durcissement ciment dans le béton.
L’accélérateur du durcissement a pour fonction
principale d’accélérer le développement des
résistances initiales des bétons
Ont pour fonction d’augmenter le temps de début de
Retardateurs de prise et/ou de durcissement prise et le temps de fin de prise du ciment dans le
béton.

Les adjuvants modifiant certaines propriétées du béton


Ils entraînent la formation de micro bulle d'air
Les entraineurs d’air uniformément réparties et améliorent la tenue au gel des
bétons courants.
L’hydrofuge de masse Ils diminuent l'absorption capillaire des bétons et
augmentent leur durabilité
Ces produits ont pour fonction de réguler
Les rétenteurs d’eau l’évaporation de l’eau et d’augmenter ainsi,
l’homogénéité et la stabilité du mélange
Tableau II-4 : classification des adjuvants

II.1.1.5. La formulation du béton :


Objectif :
Déterminer les proportions optimales des divers constituants d’un béton (ciment, eau,
granulats), de façon à obtenir les meilleures caractéristiques pour ces bétons, tel est le but de
toutes études de composition d’un béton. Une méthode de composition du béton pourra être
considérée comme satisfaisante si elle permet de réaliser un béton reposant aux exigences
suivantes :
- Le béton doit présenter, après durcissement une certaine résistance à la compression
- Le béton frais doit pouvoir facilement être mis en œuvre avec les moyens et
méthodes utilisés sur le chantier
- Le béton doit présenter un faible retrait et un fluage peu important
- Le cout du béton doit rester le plus bas possible

Il existe plusieurs méthodes de composition du béton :

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 La méthode de Bolome
 La méthode d’Abrams
 La méthode de Vallete
 La méthode de Faury
 La méthode de Dreux-Gorrisse

Dans qui suit nous expliciterons la méthode de Dreux Gorisse

Méthode de Dreux-Gorisse :
C’est une méthode pratique qui simplifie inspiré de la méthode de Faury et rend la formulation de
béton plus pragmatique. Elle consiste à rechercher conjointement la résistance à la compression et
a l’ouvrabilité désirée à partir des données de base essentielles pour la confection d’un métré cube
de béton conformément au cahier des charges

1) Les données essentielles de base :


On doit connaitre :
- Nature de l’ouvrage.
- Résistance souhaitée a 28 jours : σ’₂₈ =1.15 σn’
- Consistance désirée : elle est choisie en fonction du type d’ouvrage à réaliser.

2) Détermination de la dimension de gros grains D :


La dimension maximale des granulats doit être choisie de telle sorte que le béton puisse être
coulé et compacté de manière satisfaisante. Sans donné lieu à la ségrégation.
La dimension nominale maximale des granulats ne doit pas dépassé :
- 1,3 fois l’épaisseur du béton de couverture.
- Le quart de la plus petite dimension d’un élément de construction,
- La distance entre armatures moins de 5 mm, sauf si des précautions spéciales sont prisent
par exemple dans le cas où la conception prévoit de grouper les armatures

3) Détermination des dosages en ciment :


Avant de pouvoir déterminer notre dosage en ciment on évolue d’abord le rapport C/E qui est
le rapport entre la quantité de ciment et celle de l’eau, ce rapport se réduit à partir de la
formule de BOLOMEY.

σ’₂₈= σc’.G.(C/E-0.5)
σ’₂₈=1.15 σc’

σ’₂₈ : Résistance moyenne à la compression désirée à 28 jours en MPA.


σc’ : Résistance moyenne à la compression à 28 jours en MPA.
C : dosage en ciment (kg/m³)
E : dosage en eau total sur matériaux secs (l/m³)
G : coefficient granulaire est en fonction de la quantité des granulats et de dimension maximale
des grains D.
D : diamètre du plus gros granulat

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Qualité des granulats Fin Moyens Gros


D<16mm 25<D<40 D>63mm

Excellente 0.55 0.60 0.65


Bonne, courante 0.45 0.50 0.55
Passable 0.35 0.40 0.45

Tableau II.5 : valeurs de coefficient granulaire G.

Figure II.4 : Abaque pour l’évaluer approximativement le dosage de ciment

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a. Détermination du dosage en eau :


Etant donné qu’il faut prendre en considération la quantité d’eau qui existe déjà dans les
granulats, et quand on utilise des grains plus au moins gros il nous faut corriger la quantité
d’eau d’après la formule suivante : E1=E0+M%E0.
Avec M coefficient correcteur en fonction de Dimension maximal du granulat dont les valeurs
donné par le tableau suivant :

Dimension maximale des


granulats D en mm 5 10 16 25 40 63 100
Correction sur le dosage
en eau % +15 +9 +4 0 -4 -9 -15

Tableau II.6 : valeur du coefficient correcteur M en fonction de D.

b. Détermination de la courbe granulométrique de référence :


Sur un graphique d’analyse granulométrique, on trace une composition granulaire de
référence OAB, cette courbe est composé de deux demi-droite qui se rencontre au point A appelé
point de brisure et O point d’origine

Les coordonnés des points A et B sont :

Point B :
o Abscisse : XB=dimension D du plus gros granulat
o Ordonnée : YB=100%
Point A
𝐷
o Abscisse 𝑋𝐴 = 2 𝑠𝑖 𝐷 < 20𝑚𝑚
𝑋1 − 𝑋2
𝑋 ′𝐴 = 𝑠𝑖 𝐷 ≥ 20𝑚𝑚
2

𝑋 ′𝐴 : Abscisse située au milieu du segment limité par le module 38 (tamis D=5mm)


Et L’ordonnée du point A pour expression 𝑌𝐴 = 50 − √𝐷 + 𝐾
Avec K : terme correcteur qui dépend du dosage en ciment de l’efficacité de la vie et de la
forme du granulat (roulé ou concassé)

Vibration Faible Normale puissante


Forme du sable roulé concassé Roulé concassé Roulé concassé
400+fluides -2 0 -4 -2 -6 -4
400 0 +2 -2 0 -4 -2
Dosage en

(Kg/m)
ciment

350 +2 +4 0 +2 -2 0
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 +10 +6 +8 +4 +6

Tableau II.7 : Valeurs du terme correcteur K.

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Notation : correction supplémentaire :

- Correction sur Ks : si le module de finesse 𝑀𝑓 ≠2.5, Ks =6𝑀𝑓-15


- Correction sur Kp pour béton pompé Kp =K+(5+10)

Connaissant D et après avoir déterminé les coordonnée du point A on trace la courbe de


référence.

4) Dosage du sable et des graviers :


On détermine les proportions de sable et des graviers, de sorte que la courbe granulométrique
réelle s’approche le plus de celle de référence.

On trace les lignes de partage joignant, les points d’ordonné 95% de la 1ER courbe et les
points d’ordonné 5% du premier gravier G1 de la 2emecourbe et ainsi de suite .les points
d’intersection de ces lignes de partage avec la courbe de référence nous donnent les
proportions en volumes absolus du sable (S) et des différents graviers

Figure II.5 : détermination graphique des proportions volumiques du sable (S) et du


gravier (G).

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 Coefficient de compacité
Ce coefficient est défini comme étant le rapport à 1 m3 du volume absolu des matières solides
(ciment + granulats) réellement contenues dans 1 m3 de béton frais en oeuvre.

ϒ=𝑉𝑠+𝑉𝐺1+𝑉𝐺2…….+𝑉𝐺𝑛+𝑉𝑐𝑖𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑉𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙
V total=1m³=1000L.
1000ϒ=Vs+VG1+VG2……+VGn+V ciment
V ciment=C/3.1 volume absolu du ciment.

Ce coefficient est en fonction de dimension maximal des granulats, dosage de ciment, dosage
d’eau, rapport de composition gravier sable (G/S) forme de granulats (concasse ou roulé) et les
moyenne de serrage.
Les valeurs du coefficient de compacité de DEUX-GORISS ϒ est donné dans le tableau ci-
dessous :

Tableau II.8 : Valeur de coefficient de compacité ϒ

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II.1.1.6. Les essais sur le béton :

 Nature des essais :


Les essais ont pour but d’évaluer et de contrôler la résistance de compression et la
Résistance de tractions du béton.
Les essais peuvent avoir 2 buts distincts :

1- Le contrôle : les essais de contrôles ont pour but de de contrôler la résistance


intrinsèque du béton à sa fabrication indépendamment des conditions ultérieurs de
transport, de mise en œuvre, de vibration de cure, et de conservation ; ils sont réalisés
sur des éprouvettes prélevées au malaxeur et conservées dans des conditions
normalisées ils permettent notamment de vérifier que les caractéristique intrinsèques
du béton sont conformes aux prévisions.

2- L’information : Les essais d’information ont pour but d’évaluer, avec la meilleur
approximation possible, la résistance du béton de l’ouvrage ; ils sont réalisés sur des
éprouvettes prélevées au chantier, lors de la mise en place du béton dans les coffrages,
et conservées dans des conditions aussi voisine que possible de celles de l’ouvrage ; ils
permettent notamment de décider de l’opportunité d’un décoffrage, d’une
manutention, ou d’une mise en charge.

Essais destructifs :
 Essai de compression :
A cet essai la résistance se mesure par une compression axiale de cylindre droit de révolution
et d’une hauteur double de leur diamètre. L’essai fait l’Object de la norme NA 5075,
conformément à la norme NA427

Les extrémités des éprouvettes soumises à l’essai de compression doivent être préalablement
rectifiées afin que les plateaux de la presse assurent un contact plan et perpendiculaire aux
génératrices de l’éprouvette.

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Matériaux et hypothèses de calcul

L’éprouvette, une fois rectifiée, doit être centrée sur la presse d’essai avec une erreur
inférieure à 1% de son diamètre. La force appliquée doit croitre régulièrement, de maniéré
continue et sans choc.
La charge de rupture est la charge maximale enregistrée au cours de l’essai.
Soit « S » la section orthogonale de l'éprouvette ; la résistance, fc, est exprimée en MPA à 0,5Mpa
𝑃
près et a pour expression : 𝐹𝑐 =
𝑆

 La résistance en traction
Généralement le béton est un matériau travaillant bien en compression, mais on a parfois
besoin de connaître la résistance en traction, en flexion, au cisaillement. La résistance en
traction à 28 jours est désignée par ft28.

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Matériaux et hypothèses de calcul

Figure.II.6 : Opération de serrage des éprouvettes en béton

A- La résistance en traction – flexion


Les essais les plus courants sont des essais de traction par flexion. Ils s'effectuent en général
sur des éprouvettes prismatiques d'élancement 4, reposant sur deux appuis.
- soit sous charge concentrée unique appliquée au milieu de l'éprouvette (moment
maximal au centre).
- soit sous deux charges concentrées, symétriques, égales, appliquées au tiers de la
portée (moment maximal constant entre les deux charges).

B- La résistance en traction par fendage


L'essai consiste à écraser un cylindre de béton suivant deux génératrices opposées entre les plateaux
d'une presse. Cet essai est souvent appelé "Essai Brésilien". Si P est la charge de compression
maximale produisant l'éclatement du cylindre par mise en traction du diamètre vertical, la résistance
en traction sera :
2𝑃𝑚𝑎𝑥
𝑓𝑡𝑗 =
𝜋. 𝐷. 𝐿
j = âge du béton (en jours) au moment de l'essai ; D et L = diamètre et longueur du cylindre

C-La résistance en traction directe


La mesure se fait par mise en traction de cylindres identiques à celle de la résistance en traction par
Fendage, mais l'essai est assez délicat à réaliser car il nécessite, après sciage des extrémités, le collage
de têtes de traction parfaitement centrées, l'opération devant avoir lieu sans aucun effort de flexion
parasite.

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Matériaux et hypothèses de calcul

Essais non destructifs :

 Mesure de la dureté de surface par rebondissement au sclérométre :

Le sclérométre est un appareil simple qui


mesure la ̏dureté au choc ̋ du béton au
voisinage de la surface (indice
sclérométrique )

Cet essai est simple et rapide a méttre en


œuvre et permet d’avoir une meilleure
représentativité de la qualité de l’ensemble
de l’ouvrage .

L’éssai est basé sur la variation de


l’absoption de l’énergie cinétique des
materiaux exposés, mesure par lecture
directe le rebond d’une masselotte calibrée
suite a une chute déterminée.

Pour le béton il est établi que la hauteur de


rebondissement est d’autant plus grande que
sa dureté superficielle est élevée. L’éssai
peur étre realisé a 90° ou 45° et sur des
parois horizontales ou verticales.
L’estimation de la résistance en
compression est réalisée a partir d’une
courbe étalonnée.

La résistance du béton peut étre obtenue a partir de la formule suivant :


2
𝑅 = 𝐼 ⁄32 AVEC R : résistance ; I :indice sclérométrique

 Essai d’auscultation sonique :


Il s’agit d’évaluer la résistance du béton à partir de la vitesse de propagation d’ondes.
Il est en effet reconnu et prouvé qu’il existe un rapport étroit entre la vitesse de propagation des ondes
ultrasoniques à l’intérieur de matériaux homogènes, et la qualité de ceux-ci.

La vitesse est le quotient entre la distance séparant les transducteurs émetteur et récepteur par le temps
de propagation de l’onde

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Matériaux et hypothèses de calcul

II.1.2. L’acier :
Les aciers utilisés sont composés essentiellement de fer avec un très faible taux de carbone
Ils sont nécessaire pour reprendre les efforts de traction et limiter la fissuration, de plus ils ne
Réagissent pas chimiquement avec le béton, ont le même coefficient de dilatation thermique
et présentent une bonne qualité d’adhérence.

II.1.2.1.Fabrications des aciers :


On obtient l'acier en affinant une fonte obtenue par fusion, dans un haut fourneau, d'un
mélange à base de minerai de fer, d'aciers de récupération, de fondant et de charbon (coke).
Une fois affiné, des éléments chimiques peuvent être ajoutés intentionnellement dans le but de
fabriquer des aciers conformes à des cahiers des charges bien précis. Ces éléments d'addition
peuvent être ajoutés, selon le cas, dans des proportions très importantes. A peu d'exceptions
près, l'alliage résultant conservera le nom d'acier lorsque la quantité de fer sera au moins égale
à cinquante pour cent.

Acier pour béton armé :


Les aciers utilisés en béton armé se distinguent suivant leurs nuances et leurs états de surface
(Ronds lisses ou barres à haute adhérence) et sont classés de la manière suivante :
- Ronds lisses.
- Barres à haute adhérence.
- Treillis soudés

Les diamètres utilisés sont en mm :6 - 8 - 10 - 12 - 14 - 16 - 20 - 25 - 32 - 40.


Les aciers les plus couramment utilisés sont :

Type Nuance Limite d’élasticité (MPA)

FeE215 215
Ronds lisses
FeE235 235

FeE400 400
Barres H.A
FeE500 500

Tableau II.9 : Les nuances et les limites d’élasticité des aciers

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Matériaux et hypothèses de calcul

Ils sont défini par un caractère d’adhérence par le coefficient de fissuration « η » et le


coefficient de scellement « Ψs »

Type Coefficient de fissuration η Coefficient de scellement Ψs

Rond lisses- treillis soudés 1 1


Barres H.A 1.6 1.5

II.1.2.2. Essais des aciers :


a. Essais de traction :

L’essai consiste à soumettre une éprouvette d’une longueur de 60cm à un effort de traction,
généralement jusqu’à atteindre la rupture, en vue de déterminer les caractéristiques suivantes :
Re : limite d’élasticité.
Rm : résistance à la traction à la rupture.
A : allongement relatif à la rupture.
L’essai est effectué à une température ambiante dans les limites comprises entre 10° et 35° C.

Nuances Re min (N/mm²) Rm min (N/mm²) Amin (%)


Fer lisse/E215 215 300 22 à 25
Fer lisse/E240 235 410 22 à 25
Fer lisse/E400 400 440 12 à 14
Fer lisse/E500 500 550 12 à 14

Le rapport de résistance Re/Rm doit être au moins égale à 1,1 pour chaque éprouvette
d’essai.

b. Essais de pliage alterne (essai de non fragilité) :

L’essai de pliage alterné consiste d’abord à plier à froid l’éprouvette suivant un angle de
90°, puis elle est dépliée suivant un angle de 30°
Le diamètre du mandrin suivant lequel est effectué le pliage dépend de celui du produit et
la nature de l’acier testé
Les barres a haute adhérence ne doivent pas se rompre ; d’autre part, la zone de pliage ne
doit présenter ni fissures, ni déchirures transversales.

Adhérences des aciers :


Le fonctionnement du béton armé suppose une « association » entre L’acier et le béton qui
met en jeu l’adhérence des armatures au béton.
Pour utiliser pleinement des aciers plus performants, il faut donc aussi que leur adhérence

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Matériaux et hypothèses de calcul

Soit améliorée avec d’aspérités en saillie ou en creux. Les Aspérités en saillie inclinées par
rapport à l’axe de la barre sont appelées « verrous». Les aspérités en creux sont appelées «
empreintes ».

Figure II.7 : Schéma d’un acier à verrous.

Figure II.8 : Schéma d’un acier à empreintes

 Le principe du béton armé

Le béton de ciment présente des résistances à la compression relativement élevées (de


L’ordre de 25 à 35 MPa, soit 250 à 350 bar), mais sa résistance à la traction est faible (de
l’ordre du dixième de la résistance à la compression) et aléatoire (au sens le plus courant du
terme). Le béton est donc un matériau fragile. Pour pallier les inconvénients dus à cette
fragilité, on associe au béton des armatures en acier ; le matériau résultant de cette association
est le béton armé.

Adhérence acier- béton :


La résistance d’un élément en béton armé et la maitrise de la fissuration supposent que
l’acier ne puisse pas glisser à l’intérieur du béton, c’est-à-dire qu’il y ait adhérence parfaire
entre les deux matériaux. L’adhérence des armatures est fonction de leur forme, de leur
surface(les saillies ou les creux améliorent l’adhérence) et de la résistance du béton.
Le fonctionnement du béton armé suppose une «association » entre l’acier et le béton qui met
en jeu l’adhérence des armatures au béton. Pour utiliser pleinement des aciers plus
performants, il faut donc aussi que leur adhérence soit améliorée.
L’adhérence est définie par deux coefficients :

-Le coefficient de fissuration ( 𝜂) qui est pris en compte pour les calculs de fissuration du béton ;
-Le coefficient de scellement ( 𝜓𝑠 ) qui permet de dimensionner les ancrages des armatures.

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Matériaux et hypothèses de calcul

Les valeurs de ces coefficients dépendent du type d’armatures (rounds lisses ou barres HA)

II.2.Hypothèse de calcul :
1).Les états limites :
Les calculs se font aux états limites. Un état limite est celui dans lequel une condition
Requise d’une construction ou d’un de ces éléments est strictement satisfaite ; et il y en a deux
:
a- L’état limite ultime : "E.L.U.".
b- L’état limite de service : "E.L.S.".

a. Etat limite ultime (E.L.U) :


L’état limite ultime (ELU) correspond aux charges de services majorées de coefficients de
sécurité en vérifiant que les matériaux béton et acier, avec des résistances minorées par
d’autres coefficients de sécurités, permettent à la structure de résister et d’être stable.
Les états qui conduisent à la ruine de l’ouvrage soit par :
- perte de l’équilibre statique (basculement).
- Perte de stabilité générale.
- Perte de de forme (flambement).
- perte de résistance (rupture).

a.1.Hypothèses de calcul :
D’après le Pratique du BAEL 91 art 4.1 :
1- Les sections droites restent planes après déformation
2- Il n’y a pas de glissement relatif entre les armatures et le béton.
3- La résistance à la traction est négligée.
4- Lois de comportement des matériaux :

 Au cours de la déformation, les sections droites restent planes et conservent leurs


Dimensions (principe de Navier-Bernoulli).

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Matériaux et hypothèses de calcul

a.1.1.Béton :

 δb =1.5 pour les combinaisons


fondamentales.
 δb=1.15 pour les combinaisons
accidentelles.
 Le coefficient δe st fixé à 1
lorsque la durée d’application
de la charge est supérieure à
24h, à 0.9 lorsque cette durée
est comprise entre 1 et 24h et à
0.85 lorsqu’elle est inférieure
à 1h.

a.1.2.Acier :

 δs=1.15 pour les combinaisons fondamentales.


 δs=1.00 pour les combinaisons
accidentelles.
 La résistance à la traction du béton est
négligeable.
 Les déformations des sections sont
limités à εbc=3,5‰ en flexion et εbc=2‰
en compression simple.
 L’allongement maximal des aciers est
conventionnellement limité à εbc = 10‰.
 On peut supposer concentrer en son
centre de gravité la section d’un groupe
de plusieurs barres tendues ou comprimées.

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Matériaux et hypothèses de calcul

a.2.Règles des 3 pivots :


Le dimensionnement à l’état limite est conduit en supposant que le diagramme des
déformations passe par l’un des trois pivots A, B ou C définis ci-après :

Figure II.9 : Règle des trois pivots.

a.2.1.Pivot A : L’état limite ultime est défini par l’atteinte de l’allongement limite de 10 ‰ de
l’armature la plus tendue : la section est soumise à la traction simple ou à la flexion simple ou
composée.

a.2.2.Pivot B : L’état limite ultime est défini par l’atteinte du raccourcissement limite de 3,5 ‰ de
la fibre la plus comprimée : la section est soumise à la flexion simple ou composée.

a.2.3.Pivot C : L’état limite ultime est défini par l’atteinte du raccourcissement limite de 2 ‰ à
une distance de la fibre la plus comprimée égale aux 3/ 7 de la hauteur totale h de la section :
celle-ci est entièrement comprimée et soumise à la flexion composée ou à la compression simple.

b. L’état limite de service (ELS)


Correspond aux charges courantes et il permet de vérifier les conditions de déformations
(flèches, ...) ou de limitation des risques de corrosion.
Au-delà desquels ne sont plus satisfaites les conditions normales d’exploitation et durabilité,
ils correspondent à :
- La limite de compression du béton.
- La limite d’ouverture des fissures.

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Matériaux et hypothèses de calcul

- Déformation admissible des éléments de construction (flèche).

-Hypothèses de calcul :
- Les sections doivent rester planes après déformation
- Pas de glissement relatif entre les armatures et le béton grâce a l’adhérence
- La résistance à la traction est négligeable
- Le retrait et le fluage ne sont pas pris en compte
- Le rapport des modules d’élasticités longitudinaux de l’acier et du béton est pris égal à
15 (n= Es/Eb). n : est appelé coefficient d’équivalence.
- La contrainte limite de service de compression du béton : 𝜎̅ = 0.6𝑓𝑐28

2).Résistance de calcul :
2.1. Béton :

2.1.1-Résistance à la compression :

Dans le cas courant un béton est défini par sa résistance à la compression à 28 jours. Cette valeur
est déterminée par les essais de compression. A partir de la résistance moyenne obtenue, on
calcule la résistance caractéristique. On prend 𝑓𝑐₂₈=25MPA
Le C.B.A93 préconise :

j
fcj = .f si fc28 ≤ 40MPA
4.76 + 0.83j c28
j
fcj = .f si fcj > 40 MPA
1.4 + 0.95j c28
fcj = fc28 si j > 28jours

Dans notre cas 𝑓𝑐28 = 25𝑀𝑝𝑎

2.1.2-Résistance à la traction :
La résistance caractéristique à la traction du béton à (j) jours notée ft28 est conventionnellement
définie par la relation :

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Matériaux et hypothèses de calcul

ftj = 0.6 + 0.06fcj si fc28 ≤ 60 MPa


2
ftj = 0.275 × (fcj )3 si fc28 > 60 MPa

Donc avec fc28=25Mpa on a : 𝑓𝑡28 = 2.1𝑀𝑝𝑎

2.1.3-Modules de déformations :

. Déformation longitudinale du béton :

Déformation instantanées Déformations différées

Sous des contraintes normales d’une Les déformations différées du béton


durée d’application inferieure a 24heures, comprennent le retrait et le fluage. Le
on admet a l’âge de j jour, un module de module de déformation différée
déformation instantanée du béton de : correspondant a des charges de longue
3 durée d’application est :
𝐸𝑖𝑗 = 11000 √𝑓𝑐𝑗
3
𝐸𝑣𝑗 = 37000 √𝑓𝑐𝑗

𝐸𝑖28 = 32164.2𝑀𝑝𝑎
Donc pour notre projet on trouvera avec un fc28=25Mpa
𝐸𝑣28 = 10818.8𝑀𝑝𝑎

. Déformation transversal du béton :

La valeur du module de déformation transversal est donnée par :

E
G=
2(1 + ν)

 E : Module de Young.
 𝜈 : Coefficient de Poisson.
υ=0 à l′ ELU: pour le calcul des sollicitations
Avec : {
υ = 0.2 à l′ ELS: pour le calcul des déformations

2.1.4-Coefficient de dilatation thermique :

Le coefficient de dilatation thermique du béton peut être pris égal, en moyenne, a 10-5

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Matériaux et hypothèses de calcul

2.1.5-Le fluage :

Sous chargement constant, la déformation du béton augmente continuellement avec le temps.


Pour le béton, les déformations de fluage sont loin d’être négligeables puisqu’elles peuvent
représenter jusqu’à deux fois les déformations instantanées :

𝜀𝑣 = 𝜀∞ = 3𝜀𝑖

2.1.6-Retrait de béton :

Après coulage, une pièce de béton conservée à l’air tend à se raccourcir. Ceci est dû à
l’évaporation de l’eau non liée avec le ciment et peut entraîner des déformations plus ou
moins importantes selon l’humidité de l’environnement.
La principale conséquence du retrait est l’apparition de contraintes internes de traction,
contraintes dont la valeur peut facilement dépasser la limite de fissuration

2.2. Acier :
Le diagramme type de traction des aciers
naturels est supposé défini par la droite de
Hooke entre l’origine et le point
d’ordonnée égale à la limite d’élasticité
supposer confondue avec la limite
proportionnalité par une droite parallèle
aux abscisses. Aciers écrouis :

𝐸𝑠 = 2. 105 𝑀𝑃𝐴

Les contraintes limite dans l’acier sont :

𝑓
ELU : 𝜎̅𝑠 = 𝛾𝑒
𝑠
ELS : la contrainte limite varie selon le type de fissuration :

La contrainte de l’acier n’es pas limitée Fissuration peut nuisible


2
σs =
̅̅̅ min (3 fe ; 110√η. ft28 ) Fissuration préjudiciable
1
min (2 fe ; 90√η. ft28 ) Fissuration très préjudiciable

Avec η: coefficient de fissuration pris égale à 1.6 pour les armatures à haute adhérence.

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