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Mémoire présenté
à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de maîtrise en Modélisation et Décision Organisationnelle
pour l'obtention du grade de Maître es sciences (M.Se.)
UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC
2009
Jlfiderrezaé Bensfiaa
J'aimerais exprimer mes sincères remerciements aux
membres du comité de recherche, nommément: Dr. Angel
Ruiz, en sa qualité de directeur de recherche (Professeur,
Département d'opérations et systèmes de décision, Faculté
des sciences de l'administration) et Dr. Daoud Aît-Kadi,
en sa qualité de co-directeur de recherche (Professeur,
responsable du programme de Génie industriel, Faculté des
sciences et de génie), pour leur encadrement qu'ils ont
tâché d'assurer avec un haut niveau de professionnalité et
de compétence, pour leur soutien académique sans
économie aucune, et pour leur main forte généreusement
tendue, dans l'accomplissement de ce travail.
Je tiens également à remercier les membres externes du
comité de lecture, désignés par la faculté des études
supérieures, qui n'ont ménagé aucun effort construct!'f afin
d'ajouter un peu plus de valeur au contenu de cet essai.
oooooooooooooooooo
RESUME
Nul ne peut ignorer que le pneu usagé, ce déchet encombrant, constitue
une menace et à l'environnement par le risque potentiel d'incendie et de
lixiviation, et à la santé des habitants qui vivent à proximité des
dépotoirs par le risque potentiel de maladies dues aux fumées toxiques,
qui résulteraient des incendies éventuels, ou dues aux piqûres de
moustiques qui peuplent les interstices des amas constitués.
Une gestion proactive du pneu en fin de vie s'impose indéniablement si
l'on veut éviter aux générations futures d'être confrontées eux
également a la complexité du problème des gisements historiques.
Nous proposons dans ce recueil un modèle de plan de gestion global d'un
projet d'édification d'une entité industrielle, s'assignant comme vocation
spécifique le recyclage et la pré-valorisation des pneus en fin de vie.
Ainsi donc une entité industrielle apte à se déployer dans le mouvement
de la logistique inverse et à s'inscrire dans l'effort du développement
durable.
Ce modèle quoiqu'essentiellement théorique devrait permettre, d'une
part, aux investisseurs économiques, citoyens des pays en
développement plus particulièrement, désireux de se lancer dans la
filière en question, d'avoir en mains un savoir-faire essentiel et des
outils indispensables dont ils devraient naturellement disposer. Et,
d'autre part, aux chercheurs scientifiques s'intéressant à l'étude
d'autres produits en fin de vie, de s'inspirer de la logique de l'étude et
de l'approfondissement de l'analyse qui ont conduit à l'aboutissement de
ce modèle
SOMMAIRE
BIBLIOGRAPHIE 276
ANNEXES 306
Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres,
nous l'empruntons à nos enfants. »
— tfntoine de Saint Cxupéry
CHAPITRE
[1]
PRÉAMBULE
>Le second volet, intitulé « statut littéraire », est une synthèse extraite
de notre revue de la littérature, dans laquelle sont présentés les quatre
axes majeurs d'activités de recherche et de développement référencées,
pleinement consacrées au pneu en fin de vie.
Il s'agit notamment de:
_ L'axe (1), regroupe essentiellement les activités centrées sur l'examen
critique des systèmes de gestion du pneu usagé dans le monde, des
matières législatives appliquées, des programmes élaborés et enfin des
organismes professionnels agréés.
_ L'axe (2), traite des activités centrées sur la qualité (faible impact
environnemental) des constituants entrant dans la fabrication du pneu
neuf, et également, sur les possibilités de parfaire les techniques
industrielles qui y sont adoptées.
_ L'axe (3), il est le plus dominant et il présente essentiellement les
activités centrées sur la création de nouvelles voies et modes de
recyclage et de valorisation du pneu usagé.
_ L'axe (4), il regroupe essentiellement les activités centrées sur la mise
au point d'options de gestion des risques sanitaires et environnementaux
qui doivent répondre de façon imperative et efficace aux urgences qui
s'imposent.
Enfin, dans ce volet le lecteur verra dépeint l'effort colossal consenti,
depuis plus de deux décennies, à la gestion du pneu en fin de vie, par
plusieurs milieux actifs de la société industrialisée, en particulier : la
communauté scientifique, les pouvoirs publics et les organismes
professionnels agréés.
Annexes
Sous cette rubrique se trouve contenus tous les renvois ou annotations
que nous estimons être d'une utilité complémentaire à la compréhension
ou l'éclaircissement d'un paragraphe, d'une section ou autre. Le choix de
cet emplacement est donc uniquement pour désencombrer l'essentiel des
chapitres.
Références bibliographiques
Le lecteur trouvera sous cette rubrique la liste des références que
l'auteur avait consultées tout au long du travail de ce mémoire. Il devrait
remarquer que ces références sont généralement citées, à l'aide d'une
désignation numérique, dans les passages du mémoire et au bas des
figures et tableaux. Dans les chapitres 03 et 04, quelques unes des
références figurent également greffées aux titres de quelques sections.
Enfin, chacune des références listées peut possiblement représenter le
titre d'un seul ouvrage ou document, comme aussi représenter plus d'un
titre s'il s'avère que l'auteur s'en était évidemment servi dans
l'élaboration d'un tel ou tel contenu
Note: Le nombre entre crochets désigne la référence principale qui
pourrait comprendre un titre ou plus. L'indice associé à la parenthèse (ou
placé au bas du crochet droit) indique un titre donné sous la référence
principale.
CHAPITRE
[2]
PROBLÉMATIQUE
8
Que faire, lorsque l'élimination par l'enfouissement et l'incinération est
un recours réputé obsolète ?
( * i ) Rapport intitulé "Notre avenir à tous" a été soumis à l'Assemblée nationale des Nations unies en
1987. Officiellement connu sous le nom emprunté à Gro Harlem Brundtland. en sa qualité honorifique, à
l'époque, de ministre norvégienne de l'environnement, présidant la Commission mondiale sur
l'environnement et le développement M »
De cette définition, nous devrions retenir simplement que ce
développement confère à tout un chacun, habitant la planète bleue, le
même droit aux ressources dont elle dispose, sauf que ce même
bénéficiaire doit assumer sérieusement le devoir d'assurer la pérennité
de ces ressources pour les générations à venir.
En somme, le modèle de filière de recyclage du pneu usagé instamment
recherché, est voué à se conformer entièrement aux principes et
orientations définis par l'éco-conception. L'éco-conception ou
différemment appelée l'éco-design est le mode de conception d'un
produit industriel, capable de concilier entre les exigences d'un
environnement hautement sain et celles d'un consommateur capricieux
revendiquant sans cesse un produit de qualité, advienne que pourra!.
En fait, ce mode de conception non seulement instaure une politique
d'austérité visant à restreindre l'usage excessif d'énergie et de matières
premières non renouvelables, mais également, adopte les moyens
instrumentaux les mieux élaborés qui permettent d'évaluer l'éventail
d'impacts environnementaux, susceptibles d'être recensés à chacune
des étapes du cycle de vie d'un produit ( réchauffement climatique,
atteinte à la biodiversité, destruction de la couche d'ozone, acidification
des pluies, eutrophisation des eaux superficielles,...).
L'objectif primordial de l'éco-conception est donc d'atténuer à outrance
les effets destructeurs d'un produit, sans que cela soit au détriment de
ses qualités et ses performances intrinsèques.
L'éco-conception, cette démarche préventive sinon quasi-curative, qui
consiste à intégrer la dimension environnementale dans la conception
des produits, est fondamentalement une prescription dudit
développement durable. Son implantation, son exercice au sein d'une
entreprise industrielle requiert l'observation du cadre de référence
stipulé dans la série des normes ISO 14000.
10
L'adoption de l'éco-conception par la filière ne sera totale et ultimement
efficace, que si le savoir scientifique et technologique non seulement
sera suffisamment sophistiqué, mais doit évoluer sans répit dans le sens
de proposer des substituts aux activités industrielles, matériaux et
produits tout à fait conviviaux pour l'environnement.
il
Le passage en italique ci-dessous confirme la véracité de ce triste
constat.
« Juste entre nous, est ce que la Banque Mondiale ne
devrait pas encourager plus la migration des industries
sales vers les pays les moins développés ? J'ai toujours
pensé que les pays sous pollués en Afrique le sont très
largement, la qualité de leur air est probablement
insuffisamment polluée comparée à celle de Los Angeles
OU Mexico City ». Chomsky, Noam, L'an 501 : la conquête continue,
Les Éditions Écosociété, p.19,95.
De fait, bien avant cet extrait de Summers, en 1989 pour être plus
précis, le Centre Europe-Tiers Monde (CETM) avait rendu public un
document spécial, intitulé « L'Afrique a faim, v'ià nos poubelles » [3]. Il y est
indiqué des contrats d'exportation de déchets toxiques de toutes
espèces, passés entre les pollueurs notoires de la planète, des pays
européens et les États-Unis d'Amérique, et, nombre de pays africains,
latino- américains et Caraïbéens.
12
Le tiersmonde, ne nions pas, a fait preuve par le passé d'audace et de
courage dans des entreprises légitimes et justes.
Le tiersmonde a laissé des empreintes indélébiles en matière de droit
international touchant à ce sujet extrêmement sensible (* 2).
Malheureusement, tu chasses le naturel, il revient au galop. La pratique
de la délocalisation a vite contourné toutes les résolutions qui ont
résulté de ces conventions.
Techniquement, rien n'a jamais pu constituer un obstacle à l'initiative
d'une firme résolue à étendre son empire à un quelconque coin du
monde, surtout lorsque celleci se maquille en philanthrope, ensorcelle
par son discours affable les plus démunis, prête à leur offrir son
concours, à faire disparaître le chômage, à leur garantir des rentes en
devises, à booster leur économie locale et plus encore leur assurer un
transfert technologique. Vite peu après, la séductrice rusée s'avère
incarner le mal, pendant qu'elle se préoccupe à rapatrier la production
et à amonceler la fortune, ses usines en place sécrètent des déchets
toxiques et assassinent les lieux hospitaliers qui les ont accueillies.
13
Que faudrait-il au tiers-monde pour qu'il refuse de céder aux tentations
du diable et prenne au sérieux les grandes menaces qui pèsent sur son
environnement naturel et les grands défis écologiques qui attendent à
être relevés. Nulle excuse ne devrait lui être accordée, qui pourrait
justifier son manque d'implication et de contribution, un tant soit peu,
dans l'effort collectif de la communauté internationale, d'ores et déjà
entamé par une frange de pays membres en vue de répondre aux
besoins pressants que requiert la sauvegarde de l'environnement. Loin
de nous alors l'idée de le déresponsabiliser là où il serait capable de
faire le premier pas.
14
rentable de lui prêter main forte, dès lors qu'il fait preuve d'un associé
sur lequel on doit compter et d'un partenaire sérieux et décidé.
Tout ce qui vient d'être dit sur la question du pneu usagé, n'est en
somme qu'un aperçu évasif que nous avons pu extraire d'une fouille
documentaire passablement longue. En réalité ce qui nous passionne
tant et retient notre attention, c'est le problème du pneu usagé tel qu'il
est posé dans le tiers-monde, plus particulièrement. Nous nous voyons
donc conduits à nous enrôler dans un des projets envisageables visant à
apporter des solutions au problème du pneu usagé dans les pays en voie
de développement.
15
& (2.2) STATUT LITTÉRAIRE
(2.2.a) Epitomé
Dans cette section, il sera présenté une brève synthèse de notre étude
bibliographique ou dire de nos lectures des travaux de recherche et de
développement, menés dans le monde sur la problématique du pneu
usagé, durant ces vingt dernières années. Des travaux qui se distinguent
par le choix ciblé des vrais problèmes qu'ils abordent, par des vraies
réalités sur lesquelles ils se concentrent et par la valeur des informations
scientifiques ou du moins rationnelles qu'ils disséminent.
Nous avons été à la fois déçus et ravis du résultat de cet effort laborieux.
Déçus du fait que la littérature éprouve une aridité réelle en matière
d'information pertinente relative au problème du pneu usagé dans le
tiers-monde. En effet, en ce qui concerne la recherche et développement
centrée sur le pneu en fin de vie et ses effets dévastateurs sur
l'environnement dans le tiers-monde, la littérature enregistre une
carence manifeste. Apparemment rien ne semble avoir été publié dans ce
contexte, et avoir mérité d'être classé dans les feuillets des registres
internationaux, à l'exception de quelques passages trouvés ça et là qui ,
peut être, exhibent un commencement d'éveil. Un exemple qui donne à
comprendre cette réalité est cité dans le bas de cette page (* 3). En
revanche, en ce qui a trait au problème du pneu dans le monde
industrialisé, nous avons constaté que la littérature a touché à plus
d'une étude.
( * 3 ) Il s'agit du « projet Rio * qui consistait à convertir des pneus recyclés en murs de soutènement pour
contenir les glissements de terrain. La réalisation fut possible grâce à l'effort conjoint de deux chercheurs
Vinod Garqa. professeur en génie à l'Université d'Ottawa, et Luciano Medeiros, professeur invité du Brésil, qui
menaient un projet de recherche sur les murs de soutènement de faible coût au Canada.
Pour plus de détails sur le contenu du projet, voir référence. Je cède le soin au lecteur d'en tirer une
conclusion [ 1 1 ] .
16
Toujours dans le même ordre d'idées, le contenu de cette page vient
corroborer notre affirmation.
17
Ceci dit, nous avons, au terme de notre recherche bibliographique et nos
lectures, abouti à la conclusion que la littérature sur la recherche et
développement consacrés au pneu dit usagé, essentiellement dans les
pays industrialisés, s'oriente selon les quatre principaux axes décrits ci-
dessous.
(2.2.1) — Axe 1 — regroupe essentiellement les activités centrées sur
l'examen critique des systèmes de gestion du pneu usagé dans le
monde, des législations établies, des programmes élaborés et enfin des
organismes professionnels agréés.
(2.2.1.1) Systèmes de gestion du pneu usagé dans le monde [13]
À l'issue de notre effort de déblaiement de la littérature liée à la question
du pneu usagé, nous avons retenu nombre de références
bibliographiques. Il faut dire qu'il en ressort un consensus bien établi sur
l'existence de trois différents systèmes de gestion du pneu usagé dans le
monde, notamment le système alpha, bêta et oméga.
W Système alpha
Il est fondé sur la responsabilisation de l'État, d'exercer la fonction d'une
société nationale se dédiant à la gestion intégrale des stocks de pneus
ayant atteint la fin de leur cycle de vie. La législation donne droit à l'État
d'exiger des producteurs de pneus, manufacturiers et importateurs, le
versement d'une taxe (parafiscale) au prorata des quantités de pneus
écoulées sur le marché. Les fonds ainsi collectés serviront en contrepartie
à financer l'organisation, la collecte et le traitement du produit usagé et à
rémunérer les valorisateurs. Les avantages de ce système et que l'État
détient effectivement le pouvoir d'agir à tous les niveaux du territoire
sous sa gouvernance et de forcer les principaux pollueurs à participer
activement, du moins financièrement, à cette campagne d'éradication
des stocks de pneumatiques usagés. Les inconvénients étant, entre
autres, la lenteur de la bureaucratie étatique due à la polyvalence du
rôle de l'État, et, les priorités budgétaires durant les périodes d'austérité
qui, fort certainement, excluent l'allocation d'une partie de ces fonds
18
normalement réservée à la Recherche et Développement de nouvelles
filières de valorisation. Les pays adoptant ce système sont Le Danemark,
la Slovaquie, la Slovénie et la Croatie
w S y s t è m e xBêta
Système se conformant aux principes du marché libéral « business is
business ». La législation se limite à fixer les objectifs d'une politique
gouvernementale, à échéance ouverte, de recyclage et de valorisation du
pneu usagé. À ce titre, un tel projet devrait être perçu faisant partie
d'une plus vaste campagne d'assainissement et de préservation du
patrimoine environnemental.
La législation cède le soin, sans ingérence effective, aux filières
industrielles, vouées au domaine, de se constituer acteurs opérationnels
et de concourir au gré du marché. L'inconvénient est que le libre cours à
la concurrence, sans régulateur, est à double tranchant. D'un côté, le
côté positif, le marché est aux mains du plus offrant, qualité et prix, de
l'autre, le négatif, les coûts et frais facturés aux opérateurs, servent
comme d'un indice de référence déterminant dans le choix du gisement
de pneus usagés à traiter. Une telle façon de faire ne fait qu'encourager
l'omission volontaire et le délaissement des régions incapables d'offrir
des conditions de travail relativement moins ardues, c'est dire enfin que
l'intérêt des opérateurs prime sur les principes et les objectifs de la
législation. Les pays adoptant ce système sont : le Royaume Uni,
l'Irlande, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche
w Système Oméga
Il est fondé sur la responsabilisation du producteur d'étendre son rôle
jusqu'au terme du cycle de vie du produit usagé. La législation ne se
contente guère d'établir uniquement les objectifs de la politique de
recyclage et de valorisation du pneu usagé, comme ce fut le cas avec le
système p.
19
Elle prévoit plutôt de déléguer à une collectivité de producteurs désignés,
manufacturiers et importateurs, officiellement reconnus titulaires de leurs
titres de spécialité, la charge d'échafauder une société d'envergure
nationale, à but non lucratif, qui aura pour mission de superviser
administrativement l'ensemble des activités opérationnelles, depuis la
collecte, le tri jusqu'à la valorisation, confiées à des entreprises sous-
traitantes. Cette société nationale née, est alimentée financièrement par
la contribution que doit lui verser la collectivité des producteurs pour
chaque pneu neuf vendu. En définitif, cette société est assujettie à
l'obligation de rendre compte à l'État et de répondre diligemment à toute
requête nécessaire. Les pays adoptant ce système sont : le Portugal
(2002), l'Espagne (2006), la France (2004), la Belgique (2004), les
Pays-bas (2003), l'Italie (2007), l'Estonie, la Lituanie, la Pologne (2002),
la République Tchèque, la Hongrie (2006), la Roumanie (2005), la Grèce
(2005), et la Turquie (2006). Ce système, mis en place en Scandinavie
(la Suède, la Norvège, la Finlande) dès 1995, a largement prouvé son
efficacité.
20
(2.2.1.3) Programmes élaborés [15]
Ils sont lancés par des gouvernements Européens ou pouvoirs locaux à
l'intérieur d'un même pays comme les États-Unis ou le Canada, et ils
sont entièrement consacrés à la question du pneu usagé et sa gestion ou
alors ils portent sur la protection de l'environnement dans sa globalité et
dont une partie importante est centrée sur la problématique posée par le
pneu usagé. La littérature nous fournit nombre de renseignements utiles
sur les finalités d'un programme donné, champs d'intervention et
frontières, sources de financement, nomenclature, attributions et
prérogatives des intervenants.
21
(2.2.2) — Axe 2 — traite des activités centrées sur la qualité (faible
impact environnemental) des constituants entrant dans la fabrication du
pneu neuf [17], et également, sur les possibilités de parfaire les
techniques industrielles qui y sont adoptées[i8].
Ces activités, bien que lancées avec une intention à l'origine motivée
plutôt par la concurrence, font également partie de programmes visant la
mise au concret des principes de l'éco-conception, sponsorisés quasiment
par les chefs de file mondiaux de la manufacture du pneu ( Pirelli,
Goodyear, Michelin, Continental, Cooper, Dunlop, Toyo, BF Goodrich,
Bridgestone, Yokohama, Firestone, Uniroyal, Falken & Vredestein, e t c . ) .
En d'autres termes, cet axe d'activités devrait aider l'industrie du pneu à
mettre sur le marché des produits plus respectueux de l'environnement
tout au long de leur cycle de vie, c'est à dire depuis l'extraction des
matières premières jusqu'aux déchets issus de leur fabrication, de leur
utilisation et de leur abandon.
22
(2.2.3) — Axe 3 — est le plus dominant et regroupe essentiellement
les activités centrées sur la création de nouvelles voies et modes de
recyclage et de valorisation du pneu usagé.
L'état des connaissances existantes ou l'état de l'art laisse présager une
floraison incessante d'applications du pneu usagé et, à mesure que l'on
avance dans le temps, de nouvelles alternatives viendront suppléer les
possibilités classiques.
Une consultation sélective, une lecture attentionnée et réfléchie de la
documentation ci-dessous méticuleusement recensée, nous a permis de
circonscrire avec raison l'espace que doit occuper notre projet. En effet,
maintes indications et éléments d'information, se trouvant dans cette
documentation, viennent raffermir le bien fondé de notre projet. Le
créneau du recyclage et de la valorisation du pneu usagé, sur le plan
économique, non seulement est porteur, très prometteur et à fort
potentiel de croissance, mais il s'avère être, du moins à l'époque actuelle
de notre histoire, un besoin fondamental dont un pays, qui se veut
protéger son environnement vert, ne peut s'en passer et en aucun cas.
Examinons à présent les révélations de cet axe.
23
d'humidité, de soufre, de carbone et ont une constitution chimique
homogène, là si l'on devrait les comparer aux émanations qui résultent
de la variété des types de charbon [23]. Dans son site web, ASTM
(American Society for Testing and Materials) présente une vue
d'ensemble sur l'utilisation du pneu usagé comme carburant et définit
une série de normes spécifiques [24].
peuvent être utilisés comme remblai pour les murs et les culées de pont.
Le poids des copeaux de pneu réduit les pressions horizontales qui
s'exercent sur le mur, cela permet la construction de murs moins épais
et à moindre coup. En plus, les copeaux de pneu assurent une bonne
étanchéité et une bonne isolation thermique, ce qui implique l'élimination
des problèmes causés par l'eau et par l'accumulation de gel derrière les
murs[30].
25
3 Caniveaux : Dans cette application, il s'agit de placer côte à côte des
trios de pneus entiers, où chacun étant bien maintenu à l'aide de sangles
d'acier, dans une tranchée pour former un caniveau. Les fonds des pneus
sont remplis de sable afin de les maintenir immobiles. L'utilisation de
pneus usagés entiers pour la construction d'un caniveau de drainage est
une alternative particulièrement rentable [31].
3 Glissières de sécurité d'autoroute-. Les pneus usagés peuvent être
utilisés comme glissières de sécurité dans des autoroutes (à grande
circulation et vitesse). Les pneus usagés, bourrés de fibres de verre ou
de sable, sont disposés ensemble à l'aide de câble d'acier, formant ainsi
un tissu blindé. Les glissières de sécurité de cette nature sont capables,
lorsqu'elles sont heurtées par un véhicule roulant à une grande vitesse,
d'absorber la quantité de mouvement qui leur avait été transmise, d'où
leur utilité absolue en matière de prévention et de prémunition contre
l'irréparable ( [ 2 i ] i , [ 2 7 ] i ) .
3 Construction de lieu d'enfouissement des déchets et opération :
Les pneus usagés peuvent être utilisés profitablement dans la
construction de lieux d'enfouissement des déchets. Ils peuvent servir
comme drains dans les systèmes de collection et d'extraction des
lixiviats. ILs peuvent servir dans les structures de contrôle des eaux de
surface (commutateur: ouvrir/fermer). Leur utilisation comme couverture
journalière alternative (CJA) pour les lieux d'enfouissement, en vue de
contrôler les sources de nuisance, les incendies, les odeurs, l'envol de
déchets et la vermine, est une application qui nécessite une enquête
approfondie, et ce en raison des propriétés de combustibilité et de
perméabilité inhérentes aux copeaux de pneu. En attendant, il serait
prudent de mélanger des copeaux de pneu avec de la terre avant leur
utilisation comme couverture journalière alternative (CJA). Cela devrait
aider à atténuer le risque potentiel d'incendie et à empêcher l'infiltration
des eaux pluviales [32].
26
3 Compostage de boue : Les pneus réduits en copeaux peuvent être
utilisés comme un agent gonflant dans le compostage de boue qui résulte
du traitement des eaux usées. L'avantage principal d'utiliser des copeaux
de pneu plutôt que des copeaux de bois dans le compostage, est que les
copeaux de pneu ont une taille et une composition relativement plus
uniforme. Cette uniformité permet d'améliorer la circulation aérienne ou
encore faciliter le contrôle d'odeur. Puisque les copeaux de pneu ne se
dégradent pas, ils peuvent être récupérés d'un premier compostage et
réutilisés dans un second. L'inconvénient majeur, lié à l'utilisation des
copeaux de pneu pour le compostage de boue, est le coût initial des
copeaux [27]x.
3 Routes provisoires : Des pneus dans leur forme entière peuvent être
utilisés pour construire des routes provisoires. Les pneus bien attachés
les uns aux autres, dans une structure matricielle tridimensionnelle, sont
disposés directement sur des sols doux. Ils peuvent aussi être utilisés
pour construire des gués provisoires (ex. petite traversée de ruisseau)
[33].
28
pêche ( [ 2 i ] i , [ 2 7 ] i ) . Les obstacles principaux susceptibles d'entraver la
croissance de cette industrie sont la mauvaise qualité et l'esthétique de
tels produits [37].
(2.2.3.1.6) La pyrolyse
29
(2.2.3.1.8) Le rechapage
30
La consommation globale du caoutchouc émietté, aux États-Unis par
exemple, a augmenté d'environ 400 pour cent durant la période 1994-
2000. Bien que le marché du caoutchouc émietté offre un plus grand
retour sur l'investissement que tout autre marché du pneu usagé et qu'il
continue à connaître une croissance assez stable, les prix fixés de ce
produit ne se sont pas affichés dans une tendance à la hausse pendant la
période 1994-2000. Donc, l'augmentation du volume de production est
restée sans effet sur la variation des prix. La raison principale derrière ce
paradoxe est la surcapacité. Il y a beaucoup de facteurs qui expliquent ce
31
automobile a exprimé son vif intérêt et sa satisfaction vis à vis des
nouveautés et changements dans la fabrication des pièces, notamment
leur contenance en quantités variables de caoutchouc émietté [25]i. Les
produits de ce marché comprennent, entre autres, des durites, du
matériel de frottement et des tapis caoutchoutés de camionnette [47].
32
RMA (Rubber Manufacturers Association) a rapporté dans son édition
2005 que le marché de produits en caoutchouc moulé et extrudé
continue à s'élargir considérablement. Les produits fabriqués sont
typiquement de haute qualité et relativement compétitifs au point de vue
prix. Il note cependant, qu'il existe plusieurs facteurs qui tentent
d'entraver cette croissance du marché [50].
33
caoutchouc émietté réduit la poussière lors de conditions de sécheresse,
élimine des flaques et des problèmes de boue lors de conditions de pluie
et d'humidité, assure au sol une couverture protectrice durable et
économique [53].
[51]).
36
a révélé que ce matériau constitue une solution rentable au problème dû
aux effets du gonflement [ 3 i ] i .
Plus le broyât de caoutchouc émietté était fin, plus serait favorable son
utilisation dans le pavage d'asphalte [60]. Des tests de comparaison de
performance entre l'asphalte caoutchouté et l'asphalte conventionnel ont
révélé que le premier est plus performant que le second. On a tendance
à observer moins de craquements de surface des routes avec le premier
qu'avec le second ([61] , [62]). Des études sur le bruit, ont été
entreprises en Europe occidentale et aux USA, montrent que l'asphalte
caoutchouté est capable de réduire le bruit de trafic jusqu'à 85 % [63].
De l'ensemble des tests d'émission entrepris en Californie et au Canada,
aucune preuve n'a pu être établie, indiquant que les ouvriers qui avaient
été de façon prolongé proches de l'asphalte caoutchouté, donc impliqués
dans sa production ou dans les travaux de revêtement des autoroutes,
auraient dû être à un moment ou un autre exposés aux dangers d'une
quelconque émission toxique, susceptible de provenir de ce type de
matériau ( [ 3 2 ] i , [ 6 4 ] , [65]).
Un approfondissement de ce thème est possible à travers la consultation
du " Guide d'Utilisation de l'Asphalte Caoutchouté ", une publication
rendue disponible par le département des Transports de l'État de
Californie; des informations détaillées s'y trouvent notées. Ce guide
expose une vue d'ensemble sur l'asphalte caoutchouté, les composants
et la conception des adhésifs ou liants; il inclut en outre les avantages et
les inconvénients de ces matériaux [66]. D'autres informations (incluant
la prise en compte des conditions de l'environnement) peuvent être
trouvées dans "la Conception de l'asphalte caoutchouté et les Directives
de Construction" préparées par R.G. Hicks [67].
37
Commentaires
Cet exposé fugitif, sous-titré axe-3, tente de nous fournir concisément
un aperçu sur l'éventail des applications que l'industrie du recyclage
( [ 2 5 ] i , [68]), avec l'aide que lui offre la technologie actuelle, a su mettre
en évidence durant ces deux dernières décennies. Cette tentative n'est
donc en rien exhaustive et nécessite sûrement l'explicitation de certains
détails.
Cependant, en puisant davantage dans les différentes sources
référencées, tout lecteur intéressé pourrait développer une vue
d'ensemble plus riche et plus complète qui couvre les quatre thèmes
suivants: (1) la valorisation du pneu usagé et les modes d'exploitation
industrielle efficaces, (2) les technologies et méthodes manufacturières;
diversification et innovation, (3) le statut du marché; évolution et
équilibre, (4) la protection de l'environnement; gestion de la sécurité et
de la prévention.
38
(2.2.4.1) Gestion des risques sanitaires
Ce premier sous-axe 4 se divise à son tour en deux concentrations telles
que décrites ci-après.
(2.2.4.1.1) Pneu usagé ou acropole de la vermine :
Dans cette première concentration, la recherche s'applique à trouver des
solutions, entre autres des mesures préventives, visant à parer à
l'émergence éventuelle de problèmes de santé, susceptibles d'être
provoqués par certains organismes viraux ou pathologiques transmis aux
humains, via la piqûre, morsure.... de certaines espèces animales vivant
dans une décharge située au voisinage d'habitations. En effet, le dépotoir
offre un vivier à la vermine, aux rongeurs, aux insectes et à une variété
de bestioles, qui sans doute représentent des sources nombreuses de
maladies. Un insecte comme le moustique peut être un vecteur de virus
responsable de maladies telles que l'encéphalite humaine, le
chikungunya, la dengue, la fièvre jaune etc Les pneus amassés dans
des dépotoirs constituent un écosystème idéal aux larves pour parfaire
leur croissance et favorisent la prolifération d'une multitude d'espèces de
moustiques ( [ 7 0 ] , [ 7 1 ] , [72]). Les deux espèces de moustiques, Aedes
aegypti et Aedes albopictus, sont les vecteurs de virus responsables de
maladies qui affligent des millions d'habitants des régions tropicales.
Aedes triseriatus et Aedes atropalpus sont deux autres espèces des
régions tempérées, responsables de maladies identiquement sévères.
Le mouvement de pneus usagés permet l'introduction de certaines
espèces de moustiques dans des régions du monde différentes de celles
desquelles ils sont natifs, un tel fait rend leur contrôle assez complexe.
L'importation de vieux pneus, dans les années quatre-vingt, en Amérique
du Nord depuis des dépotoirs Asiatiques, depuis le Japon en l'occurrence,
[73], est à l'origine de la fameuse migration du moustique, auquel nous
avons fait référence précédemment, connu sous le nom Aedes albopictus
ou "Asian Tiger Mosquito" [74]. Ce moustique persévère à conquérir
plusieurs États américains [75], le Brésil, le Mexique, l'Argentine, le
39
Guatemala, Cuba et la République dominicaine, cause d'énormes ravages
et ne semble guère pour le moment être maîtrisable [76].
( * 4 ) La convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants est un accord international visant
à interdire certains produits polluants. La convention a été signée le 22 mai 2001 dans la ville éponyme. Elle
compte 124 membres et 151 pays ont signé [ 7 7 ] .
40
(2.2.4.2) Gestion des risques environnementaux
Ce second sous-axe 4 se divise à son tour en deux concentrations telles
que décrites ci-après.
( * 5 ) Les seuls documents, qui nous paraissent traiter valablement de ce sujet et qui à notre avis méritent
d'être consultés, sont au nombre de deux, l'un publié par le Conseil de Gestion des Déchets Intégrés de l'État
de la Californie [(California Integrated Waste Management Board (CIWMB) http://www.ciwmb.ca.gov/Tires/)]
et l'autre publié (par la Branche d'Ohio de l'Agence de Protection environnemental [(Ohio Branch of the
Environmental Protection Agency (Ohio EPA), http://www.epa.state.oh.us/dsiwm/pages
/3745-27.html)], le Code Administratif de l'État de I' Ohio (les Règles 3745-27-60, 73, 74).
41
Birkholz & al. ont effectué des tests d'observation des effets toxiques du
lixiviat, issu de pneus usagés entreposés dans un dépotoir, sur des
organismes aquatiques, notamment des bactéries luminescentes, des
invertébrés, des poissons et des algues marines. Les méthodes standard
utilisées, lors de l'analyse du jeu d'échantillons définis, devaient conclure
que tous les résultats obtenus convergeaient et confirmaient
l'intoxication des espèces [81].
42
hydrocarbures de pétrole, et enfin sans oublier une variété de métaux
comme le cadmium, le chrome, le nickel, le zinc et le plomb [86].
Un million de pneus consommés par le feu produisent environ 200,000
litres d'huile pyrolytique. Il faut noter que dépendamment de la
situation, d'autres polluants comme l'arsenic, le mercure, le cuivre, les
dioxines, etc. pourraient également être dans le flux des huiles de
déchets.
Nous devons sans peine imaginer que les dégâts sont énormes, lorsque
l'on songe à la situation où ces extraits de déchets huileux arrivent à
faire leurs chemins vers les eaux potables souterraines. IL faut
également ne pas ignorer que l'eau, de pluie ou celle ayant servi pour
l'extinction des feux, charrie ces horribles huiles vers des endroits
naturels très sensibles à la contamination. Le mal ne touche pas à sa
fin, les résidus qui se déposent sur le sol après l'extinction d'un incendie
donnent lieu à deux différentes pollutions: (1) une pollution immédiate
provoquée par les produits de décomposition qui s'insinuent dans le sol
et (2) la pollution graduelle provoquée par la lixiviation des cendres et
d'autres résidus non brûlés.
Commentaires
Notons enfin que la littérature relative à l'axe-4, loin de se laisser
bernée par cette impression plutôt naïve qu'elle aurait pu se faire d'un
dépotoir de pneus usagés, s'acharne, depuis déjà deux décennies, à
faire couler beaucoup d'encre en réponse aux problèmes
environnementaux et sanitaires, posés par des piles de pneus usagés
innombrables parsemant le tapis verdoyant du globe. Tout lecteur
intéressé par le sujet, trouve dans le registre de la littérature des
travaux de tout ordre, qui ne sauraient être devinés par l'imagination.
Le constat dominant auquel ce lecteur devrait aboutir à notre sens, est
que l'effort investi au sein de cette littérature privilégie la piste des
mesures préventives plutôt que celle des traitements curatifs. Certes, la
43
médecine suit son cours à la recherche de remèdes efficaces contre les
maladies causées par les diverses espèces de moustiques. Certes, le
laboratoire spécialisé dépêche sur le terrain une équipe de chercheurs
qualifiés qui tâchent de prélever des échantillons de sol, d'eau et de
fumée et d'effectuer les séries d'analyse permettant d'évaluer le
préjudice écologique, l'atteinte portée à l'environnement. Sauf que, la
littérature nous révèle que le consensus dans les pays les plus
industrialisés, s'établit autour de l'instauration de directives légales, et
de leur renforcement continu, comme recours inéluctable dans cette
urgence de faire face aux problèmes du dépotoir. Les règlements
varient d'un pays à l'autre, mais le but commun visé est d'exhorter les
intervenants dans le milieu du pneu usagé, chacun selon son degré de
responsabilité, à faire en sorte que le dépotoir soit soigneusement
conditionné, contrôlé pour éviter toute éventualité désastreuse redoutée
et qu'il soit, par le biais du recyclage, conduit sans délai à son vacuum
et son trépas.
44
(2.2.b) Conclusions
46
prévu par telle ou telle réglementation ou imposé par telle ou telle
conjoncture économique ou autre. Le marché se dit à ce stade de son
évolution très satisfait de ses nombreuses réalisations et compte à ce
rythme de ses efforts rencontrer un avenir absolument prospère.
Ce tour d'horizon aurait en effet été exhaustif, si l'axe que nous avons
désiré voir, également et assez spécialement, était contenu dans cette
littérature vouée au pneu usagé. Je fais référence à cet axe de recherche
où la réflexion porte sur l'entreprise de valorisation des pneus usagés, en
tant qu'entité industrielle parfaitement originale, de par son utilité dans
le cadre de la logistique inverse et sa vocation dans la gestion du pneu
en fin de vie.
Nous pensons qu'une telle entité industrielle devrait, par son modèle, se
démarquer par rapport à celui d'une entité classique. En d'autres termes,
cette entité industrielle de valorisation devrait jouir d'une structure
propre inédite et une manière de fonctionner tout à fait nouvelle.
Bien que la nécessité d'un tel axe soit évidente, la littérature semble
malheureusement s'être tue à ce propos.
Il faut dire que la réalisation éventuelle de projets d'édification
d'entreprises de valorisation des PU au niveau des pays en voie de
développement, serait sans doute, nous pensons, inspiré largement du
modèle conçu dans le monde industriellement évolué et aurait profité, à
plus d'un titre, du savoir-faire y étant inhérent.
Encore là, une autre raison qui nous motive plus à faire de cet axe notre
cheval de bataille. Nous nous contentons de déposer, en guise de
contribution dans les limites de cet axe de recherche, une première
tentative, les travaux finis de ce mémoire. Plus précisément, nous
projetons de proposer un modèle de plan de gestion global d'un projet
d'édification d'une entité industrielle, oeuvrant dans le contexte
dynamique de la logistique inverse. L'entité s'inscrit dans l'effort du
développement durable, avec pour vocation spécifique le recyclage et la
pré-valorisation des pneus en fin de vie.
Partisans fervents du développement durable ou promoteurs industriels,
désirant se lancer en affaire au sein d'un pays en développement, et
envisagent plus particulièrement d'investir leurs capitaux dans la création
48
d'une entreprise de recyclage et de pré-valorisation du pneu usagé,
devraient trouver dans le modèle proposé dans cet essai, l'analogue
d'une feuille de route utile et indispensable à cette fin.
Tout compte fait, nous avons donc pu voir, dans la section précédente
(2.2), défiler des connaissances, en l'absence desquels il serait exclu
toute possibilité d'imaginer une quelconque enquête ou recherche sur un
sujet ayant un lien avec le pneu usagé, comme celui auquel nous nous
intéressons. Nous avons donc, lors de ce constat littéraire, non
seulement pu glaner les quelques vraies raisons qui motivent notre choix
du sujet et étayent son bien fondé, mais également pu acquérir des
habiletés, un savoir faire et un corpus d'informations que nous tâcherons
de matérialiser ou traduire principalement dans la partie centrale de
notre projet.
En termes précis, notre mémoire est désormais assorti de l'intitulé :
49
CHAPITRE
[3]
LE PNEUMATIQUE (VÉHICULE)
(Exposé panoramique)
(3.1.1) I n t r o d u c t i o n
■=> Désignation et orthographe d'usage :
50
- d'assurer au véhicule une parfaite adhérence à la chaussée et donc
une bonne tenue de route, et en définitive
- facilite le déplacement du véhicule sans glissement ou dérapage sur la
chaussée.
Le pneu épouse la forme d'un tore creux (avec une entaille rectangulaire
au niveau de sa partie circulaire inférieure).
Un tore creux est aussi un solide géométrique qui fait office d'un
cylindre courbé se refermant sur lui-même (* 6).
Partie circulaire
supérieure
51
(3.1.2) Anatomie :
Le pneu classique est constitué de trois parties principales: la partie
sommet, partie en contact permanent avec la chaussée (véhicule en
mouvement ou en stationnement), la partie flanc formant les deux cotés
latéraux du pneu et la partie basse ou bourrelet qui se fixe sur la jante.
Bande de m i t a n t »
et M sculpture
Armature de sommet : Gomme de
Nappes ceinluf es nyîon découplage
Nappes ceintures acier
Retournement
de nappe
carcasse
Accrochage a U
jante en forme
deiaton..
Coupe pneumatique F1
Bande de roulement
~| Nappes sommet
Nappe, sommet
Nappes carcasse
Oomme intérieur
Bourrage tringle
Protecteur
Flanc extérieur
@ Tringle
CALEDEBORDITU:
OTUCIOTTREET
CALED'tf.«_r__ENT FICLA-.EMENT*
Fig.(4). Section de pneu sur j a n t e [94] Fig.(5). Profil de section démembré [95]
52
(3.1.2.1) Partie sommet
Elle est aussi appelée « bande de roulement », une couche de gomme
en caoutchouc épaisse et suffisamment dure, destinée à supporter la
chaleur élevée qui se dégage en raison de son frottement avec le sol,
lors du mouvement d'un véhicule.
53
Sous la bande de roulement (ou l'écorce en gomme de caoutchouc
épaisse), une gradation de trois strates de matériaux viennent meubler
le pneu. Celles-ci peuvent être distinguées, dans le sens descendant,
comme suit:
1°) les nappes de ceinture, 2°) les nappes sommet et 3°) la nappe
carcasse.
Identifions à présent chacune d'elles:
55
Tableau récapitulatif et comparatif
Schéma
de la carcasse Architecture
d'un pneumatique
Modèle Diagonal:
La carcasse, dotée de cette architecture, consiste en un
nombre pair de plis drapés obliquement de tringle à tringle,
alternativement dans un sens puis dans l'autre. Ces nappes,
croisées les unes par rapport aux autres, sont armés de fibres,
parallèles et équidistantes, faisant un angle de 35 à 40° avec
la direction circonférentielle.
Des angles de plis fort élevés procurent des avantages que le
conducteur devrait ressentir, lors de la conduite de son
véhicule, traduits dans la souplesse et le confort. Il est de
savoir également que les angles de plis de faible valeur
contribuent positivement au meilleur contrôle directionnel.
L'empilage de nappes est identique au sommet du pneu et
dans les flancs. En d'autres termes, cette structure favorise
Fig.(6). une bonne stabilité des flancs et ne différencie aucunement
Modèle Diagonal [96] entre les fonctions du sommet et celles des flancs.
Le nombre de nappes dépend de la taille du pneu et de la
charge portée.
Modèle radial:
La carcasse, dotée de cette architecture, est une invention de
Michelin, la dernière innovation majeure en date depuis la
création du pneu. Elle consiste en un nombre de plis, de tissu
caoutchouté blindé, drapés parallèlement de tringle à tringle. Ce
sont des nappes armées de câbles de nylon, de rayonne, de
polyester ou de verre, disposés en arceaux droits parallèles et
équidistants, faisant un angle nominal de 90° par rapport à la
direction circonférentielle.
Entre la nappe carcasse et la bande de roulement, des nappes
rectangulaires superposées, armées de câbles métalliques en
acier très fins mais très résistants, viennent étoffer cet espace
circonférentiel du pneu. Chaque deux nappes successives sont
Pig.(7). posées l'une sur l'autre de telle sorte que leurs armures soient
Modèle radial [96] croisées entre elles selon des angles adaptés à chaque type de
pneu. Ces nappes, dans leur ensemble, servent à la fois :
à enserrer la carcasse. Le croisement de leurs câbles
avec ceux de la carcasse forme des triangles
indéformables. Cette structure géométrique ou
triangulation offre ou assure une rigidité au sommet,
plus spécialement lors de poussées latérales (virages)
et à stabiliser la bande de roulement en la forçant à
demeurer plate dans son contact avec le sol et ce,
malgré la déflexion latérale du pneu; elles assurent ainsi
le contrôle directionnel du véhicule.
Étant donné que la bande de roulement assume une fonction
différente de celle des flancs, l'empilage des nappes au sommet
doit être différent de celui des flancs.
La grosse majorité des pneus de véhicule automobile (tourisme)
possèdent 2 plis sur les flancs, et 1 ou 2 nappes métalliques ou
bien 2 à 6 nappes en tissu.
56
(3.1.2.2) Partie flanc
Chacune des deux bandes circulaires (abruptes), qui forment les deux
cotés latéraux d'un pneu, et dont la largeur s'étend de la limite
inférieure de la bande de roulement à celle dudit talon. Elle est
constituée essentiellement d'une gomme de caoutchouc souple, un
matériau généralement à base de composés de styrène-butadiène ou de
mélanges caoutchouc naturel / polybutadiène, un matériau apte à
tolérer les déformations, dans les limites anticipés, et résister à la
fatigue et à l'abrasion. Elle est considérée la composante la plus fragile
du pneu, mais en même temps suffisamment résistante pour absorber
les divers chocs susceptibles d'endommager la carcasse du pneu. La
souplesse et /ou la rigidité de cet élément du pneu ont un effet
important sur le confort et la sensation de conduite.
Le client trouve affiché sur cette partie du pneu l'ensemble des
indications spécifiant le modèle.
C'est la partie du pneu qui permet le montage de celui-ci sur une jante.
C'est aussi la marge circulaire qui doit terminer le flanc du pneu et qui,
à l'aide de sa bordure renforcée, enveloppant une tringle, ou dire à
l'aide de son talon, se colle à la jante et s'en décolle. La tringle faite
d'un acier à haute résistance en tension, peut supporter jusqu'à même
atteindre la limite de 1800 kg sans risque de rupture. Le talon, la tringle
recouverte de gomme dure (dite protecteur), devrait absolument
assurer l'étanchéité de la jointure associant le pneu à la jante.
Autrement dit, le talon doit quasiment « souder » le pneu à la jante,
pour que le premier élément ait une bonne tenue sur le dernier et ne
puisse par conséquent s'en détacher en cas de fortes sollicitations
(virages et autres manœuvres exigeantes). Le talon du pneu, pour
lequel une bonne résistance à l'abrasion est requise, utilise des
57
composés de caoutchouc polybutadiène consolidés de quantités
importantes de noir de carbone.
58
3°) Agents chimiques de renforcement
Noir de carbone, silice, résines.
4°) Agents anti-dégradation
Antioxydants/ozonants, cires de paraffine.
5°) Agents d'adhésion
Sels de cobalt, câbles plaqués en laiton, câbles recouverts de
résines.
6°) Accélérants de vulcanisation
Accélérants de vulcanisation, activants, soufre.
7°) Agents de fabrication
Huiles, agents d'adhérence, peptides, adoucisseurs.
Modèle P195/75R14
Pneu quatre-saisons, conçu pour voiture de tourisme, ayant la
dimension la plus utilisée universellement, avec un poids total
approximatif de 9,5 kilogrammes (ou 21 livres), se compose pour
l'essentiel de :
59
(3.1.4) Décryptage
Les indications, que l'on trouve affichées sur le flanc du pneu, ont pour
objet de renseigner sur l'identité du pneu. La transcription de ces
indications, pratiquée par les manufacturiers chefs de file mondiaux, se
conforme à un modèle standard.
Construction
Nonnes UTQG
60
3°) Rapport d'aspect ou de section (aspect ou section ratio) :
Ce rapport est égal à la hauteur de la section transversale du pneu
divisé par sa largeur. Le nombre 65, indiqué sur notre figure, signifie
que la hauteur est égale à 65 % de la largeur du pneu ou dire encore
que la hauteur correspond approximativement à 2/3 de cette largeur.
4°) Construction (Construction ) :
Cette indication nous renseigne sur le mode d'architecture de la
carcasse d'un pneumatique, notation:
« R » : fait référence à une architecture radiale
« D » : fait référence à une architecture diagonale
(voir ci-dessus le tableau récapitulatif et comparatif pour plus
d'information)
5°) Diamètre de la iante (Wheel Diameter) :
Par définition, il représente un segment de droite passant par le centre
de la jante et limité par les points situés sur le bord circulaire de celle-ci.
Le diamètre est aussi la longueur de ce segment. Nous lisons sur notre
figure 15 pouces
6°) Indice de charge (Load I n d e x ) :
Indique le poids maximum que peut supporter un pneu, lorsque sa
pression de gonflage a atteint son maximum recommandé. L'unité de
mesure est indiquée sur le flanc, en livres et en kilogrammes.
61
7°) Indice de Vitesse maximale (Speed Rating) :
Une indication de la vitesse maximale à laquelle un pneu peut rouler ou
plus exactement pour laquelle le pneu a été conçu.
J 100 km/h
K 110 km/h
L 120 km/h
M 130 km/h
N 140 km/h
P 150 km/h
Q 160 km/h
R 170 km/h
S 180 km/h
T 190 km/h
U 200 km/h
H 210 km/h
V 240 km/h
ZR >240 km/h
W 270 km/h
Y 300 km/h
Z vitesse illimitée
62
9°) Indices de performance :
À l'exception des pneus d'hiver, les pneus, conformes aux normes
américaines DOT, destinés aux voitures de tourisme et aux
camionnettes, doivent absolument tous connaître leur classement par le
système de classement normalisé (UTQG, acronyme abrégeant
l'intitulé: Uniform Tire Quality Grading), mis sur pied par le DOT.
Ce système consiste à donner une évaluation de la qualité d'un pneu,
fondée sur trois indices de performances.
w Mndice d ' u s u r e
Si:
IMM = 60 < I P < I B = 100,
où I B : indice de base ,
on dit que la bande de roulement est de moindre résistance à l'usure.
Si:
I B = 100 < I p < IMX = 620,
on dit que la bande de roulement offre davantage de résistance à
l'usure, à mesure que I p croît et tend vers IMX
63
W Indice d'adhérence
Le second indice de performance mesure, lors du freinage d'un véhicule
se mouvant en ligne droite, l'adhérence d'un pneu à une chaussée
mouillée ou sol humide, dans un environnement contrôlé, en
l'occurrence sur une piste d'essai publique à revêtement d'asphalte et de
béton.
Un indice désigné par la lettre :
A indique une meilleure performance,
B indique une performance moyenne,
C indique une performance acceptable.
w Indice de température
Le troisième indice de performance, l'indice de température du pneu,
consiste à mesurer la capacité du pneu à résister à la chaleur et à la
diffuser. Cette mesure est relevée suite à des essais internes effectués
sous contrôle. Une roue type est choisie pour tourner à une vitesse
définie sur un tambour d'essai intérieur spécifique, il sera vite constaté
qu'une quantité de chaleur s'en dégage. Une chaleur excessive devrait à
la longue conduire à la dégénérescence des matériaux dont ce pneu est
constitué. Il faut ajouter que dans les conditions extrêmes de
température, rien n'empêche l'éclatement du pneu.
Un indice désigné par la lettre :
A indique une meilleure performance,
B indique une performance moyenne,
C indique une performance acceptable.
64
(3.1.5) Fonctions du pneu
Le pneu sert d'interface entre la structure entière du véhicule et la
chaussée. À ce titre, il est sciemment conçu pour jouer le rôle qui lui est
sien, donc remplir les fonctions qui lui sont dévolues et que l'on peut
résumer comme suit :
Le pneumatique sert de support au véhicule en permanence, aussi bien
en état stationnaire qu'en état dynamique. Il assure la transmission de
la puissance du moteur et répercute au sol les couples de freinage et
d'accélération du véhicule.
Il est suffisamment résistant pour contenir les transferts de charges à
l'accélération, au freinage et aux changements de cap.
L'adhérence du pneu a la route permet a la roue de ralentir
graduellement et en toute sûreté, en évitant tout blocage qui conduirait
à un dérapage et éventuellement à la perte de contrôle du véhicule.
La forme géométrique du pneumatique permet d'orienter le véhicule en
mouvement dans la direction et le sens choisis et participe grandement
à la bonne tenue de route.
Un pneumatique conforme aux règles techniques établies et est bien
entretenu permet au véhicule de maintenir un mouvement parfait, de
bien négocier sa trajectoire quels que puissent être l'état du revêtement
du sol et les conditions climatiques. La souplesse de son matériau lui
confère cette haute capacité d'absorber d'innombrables obstacles et
d'amortir les irrégularités qui jonchent la chaussée, d'où un effet de
contribution non des moindres sur la suspension.
Les propriétés naturelles, la compressibilité et l'élasticité de l'air,
emplissant l'enveloppe du pneumatique, jouent un rôle extrêmement
important dans le confort du conducteur et des passagers. Une pression
de cet air bien ajustée contribue à un roulement plus sécuritaire et sans
grand effort de vaincre l'inertie, ce qui entraîne une moindre
consommation de carburant.
65
& (3.2) APERÇU HISTORIQUE
ORIGINE ET CHRONOLOGIE Réf. [90]
66
roue traditionnelle. Il est bien dommage de constater que la littérature
ne semble point garder de traces sur les circonstances historiques de ce
coup de génie. La seule information qui reste archivée est que
l'inventeur, n'ayant pas parvenu à relever le défi que posait son produit
par son défaut de robustesse, ou dire simplement n'ayant pas parvenu à
trouver une application pratique à son invention, a dû se résigner à
abandonner son brevet obtenu en 1846.
67
Une année plus tard, en 1889, Dunlop réalisa la construction de la
première manufacture de pneumatique au monde, la Dunlop UK à
Dublin en Irlande. Le nouveau produit lancé désormais sur le marché,
consistant en des boudins de caoutchouc gonflés d'air et fixés à la jante,
devait permettre au conducteur d'un vélo de se déplacer
confortablement, sans avoir à se soucier du bruit, à souffrir des
secousses et à s'efforcer pour vaincre l'inertie.
68
pp^l ■P^ Afin de palier à cet inconvénient,
Edouard et André Michelin mirent au
Hi_kf*9i 5_b ' -i-l
point et firent breveter, en 1891, le
premier pneumatique démontable
avec chambre à air pour bicyclette.
69
fait, ce type de pneu a pu faire preuve de deux importantes qualités :
meilleure adhérence sur chaussée humide ou mouillée et haute
résistance à l'usure.
■ 1906 ■
• Michelin développa le pneumatique à jante amovible.
• Pirelli développa le pneu Pirelli Piatto. Il s'agit d'un pneu dont
la bande de roulement est en caoutchouc et portant une
sculpture en relief légère, conçu dans un premier temps pour les
roues arrières.
■ 1908 ■
Michelin développa les pneus jumelés.
■ 1909 ■
Le chimiste allemand F. Hofmann breveta sa fameuse découverte du
caoutchouc synthétique.
Le nouveau matériau vint résorber le manque aigu de caoutchouc
naturel à cette époque de l'histoire. B ien que ses utilisations soient
identiques à celles du caoutchouc naturel, les qualités inhérentes à ce
dernier demeurent inégalées.
Il est juste de dire à la fois que:
_ le caoutchouc synthétique répond adéquatement aux normes de
qualité imposées aux pneus destinés aux automobiles : faible résistance
au roulement, résistance améliorée au dérapage et bonne résistance à
l'usure, et que
_ le caoutchouc naturel représente le matériau idéal de constitution des
pneus de camions et véhicules toutterrain, conçus intentionnellement
pour supporter de lourdes charges et des distances interminables.
■1910 B
70
Mote démontra que le noir de carbone, ajouté au caoutchouc vulcanisé,
intensifie sa résistance à l'abrasion et améliore donc grandement les
propriétés du pneu.
■ ( 1920 ) ■
La toile tissée fut soustraite à jamais du procédé de fabrication du pneu,
cédant ainsi la place aux tissus câblés sans trame.
■ 1923 ■
Michelin mit sur le marché le premier pneu tourisme à basse pression
(2,5 bars), baptisé "Confort", qui peut supporter un parcourt de 15.000
km.
■ 1922 ■
Dunlop développa le premier pneu à talon d'acier comportant une
carcasse, armée de fils câblés, capable d'offrir une meilleure longévité.
■ 1929 ■
Michelin se mit au service des chemins de fer en adaptant son pneu aux
roues d'un autorail, leur offrant ainsi le pneu qui leur convient.
■ 1932 ■
Michelin mit sur le marché le premier pneu tourisme à très basse
pression (1 à 1.6 bar), baptisé "Super Confort", qui peut supporter un
parcours de 30.000 km.
■ 1933 ■
Michelin mit sur le marché un pneu conçu spécialement pour rouler sur
le verglas ou la neige.
■ 1934 ■
• Michelin lança le pneu " super stop confort " dont les lamelles
réduisent sensiblement le risque de dérapage sur chaussée
humide ou mouillée.
• Goodyear sortit le premier pneuneige clouté.
• Goodyear lança la production de pneus pour engins destinés
aux travaux de Génie civil.
71
■ 1937 ■
• Michelin mit au point la carcasse en acier.
• Goodyear fabriqua le premier pneu en caoutchouc synthétique.
■ 1938 ■
Goodyear mit au point le premier pneu à entoilage rayonne.
■ 1943 ■
Continental réussit à concevoir et fabriqua le pneu à chambre à air
incorporée, un pneu en réalité précurseur du tubeless.
■ 1946 ■
Michelin inventa la carcasse radiale, une des grandes révolutions du
pneu. Chacune des deux parties du pneu, le flanc et la bande de
roulement, exerça désormais son travail séparément. La Citroën
Traction Avant fut la première voiture à en être chaussée.
■ 1947 ■
• B . F. Goodrich introduisit le pneu « tubeless » (mot anglais
signifiant sans chambre à air ). Ce type de pneu, fabriqué à
partir de caoutchouc synthétique à base de B utyl, offre
l'avantage d'être beaucoup plus prémuni contre les risques de
crevaison que l'est un pneu classique comportant une chambre à
air.
L'étanchéité du pneu est assurée par un contact parfaitement
adapté entre la lèvre du pneu et le bord interne de la jante. En
effet, le pneu tubeless requiert une cale de tringle capable, sous
l'effet de la pression due au gonflement, de servir de joint
étanche permanent.
• Goodyear mit au point le premier pneu à entoilage Nylon.
■ 1949 ■
Michelin développa le pneu à carcasse et ceinture acier, dit pneu
Michelin X.
72
■ 1950 ■
Pirelli développa le pneu Pirelli Stelvio, constitué d'une carcasse croisée,
coton puis nylon, et d'une bande de roulement en caoutchouc naturel
lamellisée avec rainures transversales, qui assure un excellent drainage
de l'eau et une adhérence optimale sur sol mouillé.
■ ( 1960 ) ■
Un ingénieur par le nom de Tom French, alors directeur de
développement chez Dunlop, conçut un dessin de pneu susceptible de
limiter l'aquaplanage. En effet, une structure de " microfentes"
ingénieusement incrustée dans la bande de roulement fait office
d'épongé, elle aspire l'eau et la rejette ensuite.
■ 1968 ■
• Michelin proposa un nouveau pneu XWX capable de rouler à
plus de 250 km/h.
• Goodyear mit au point le premier pneu à carcasse polyester
(G 800).
■ 1969 ■
Goodyear équipa Apollo 14 de pneus XLT, les premiers pneumatiques
conçus spécialement pour rouler sur le sol de la lune.
■ 1973 ■
• Dunlop lança DENOVO, le premier système rouepneu qui
permet à un véhicule, en cas de crevaison, de continuer à rouler
à plat en toute sécurité.
• Goodyear développa le premier pneu "Slick". Le pneu "SLICK"
(lisse en anglais) a fait ses preuves notamment lors de
compétitions sur chaussée sèche (ex. Daytona, international
speedway USA, 1973).
Tel que son nom l'indique, sa surface est parfaitement polie et
ne comporte aucune sculpture. Une qualité lui permettant
d'avoir un maximum de contact avec la chaussée, d'où une
totale adhérence et en définitive une excellente tenue de route.
73
■1974 ■
Continental sortit le premier pneuneige sans clous, baptisé «Contact».
■1975 ■
Kleber mit au point le premier pneu possédant des nappes de sommets
renforcées de fibres synthétiques aramides.
■ ( 1980 ) ■
Pirelli inventa les pneumatiques à profil bas, une innovation
technologique d'envergure.
■1983 ■
Michelin réussit à fabriquer un pneu increvable, portant le label "B ib
Mousse". Il fut mis à l'essai lors de la compétition du ParisDakar.
■1990 ■
Michelin brandit une nouveauté inédite, le pneu "vert".
■1998 ■
Goodyear défia toute concurrence en lançant le premier pneu garanti à
vie «l'Infinitred »
■1999 ■
La nouvelle compagnie née de la fusion de « The Goodyear Tire &
Rubber Company et Sumitomo » mit au point un système de
surveillance de la pression des pneus, appelé WARNAIR.
WARNAIR est un «Tire Pressure Monitering System» qui, à l'aide d'un
voyant lumineux ou d'une source sonore, dont il est équipé, prévient
instantanément le conducteur de toute éventuelle baisse de pression au
niveau d'un pneumatique.
74
& (3.3) CYCLE DE VIE Réf. [ 9 0 ]
75
o
I
g
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I
u
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H
I
&_ H
>
fi e o
ES v.
CL
as
il
Dans ce qui suit nous allons tenter de présenter de façon plus explicite
le contenu de chacune des quatre principales étapes figurant dans le
schéma qui précède.
28%
■ Charges renforçantes
■ Agents chimiques
■ Renforts métalliques
15%
Fig.( 16) Répartition en poids des différents constituants d'un pnematique tourisme [106]
77
À titre d'exemple, voir tableau (2), p.59, correspondant à un pneu
quatre-saisons modèle P195/75R14, conçu par GoodYear [107] pour
voiture de tourisme.
(3.3.1.1) Caoutchouc
Le caoutchouc naturel ou synthétique (centaines de polymères
différents), est un matériau de base essentiel dans la constitution d'un
pneumatique. Pour s'en convaincre, il suffit d'observer la proportion (en
%) de caoutchouc synthétique et naturel par type de pneu:
Caoutchouc Caoutchouc
synthétique naturel
Pneu tourisme 55% 45 %
Pneu camionnette 50 % 50 %
Pneu course 65 % 35 %
Pneu hors route 20 % 80 %
(Camions-bennes géants)
Tableau (5) indicatif des ( %) des 2 types de caoutchouc dans
différents pneus [107]
79
(protéines, acides gras et dérivés, sels, sucres et hétérosides), du
caoutchouc naturel sous forme particulate en suspension (du
polyisoprène à poids moléculaire élevé dans une proportion de 30 à
40%).
La récolte, à grande échelle, du latex se fait traditionnellement au
moyen de saignées pratiquées sur l'écorce du tronc de l'hévéa. En effet,
la récolte du latex produit par le liber, l'écorce tendre de l'arbre à
caoutchouc, l'hévéa, demeure la plus pratique, voire généreuse.
L'hévéa est le nom vernaculaire ou usuel de l'arbre Hevea brasiliensis,
appartenant à la famille des euphorbiacées. La prononciation originale
de ce nom dut être transcrite comme cela « Hheve ».
L'hévéa est originaire de la grande forêt amazonienne : Brésil
(Amazonas, Mato Grosso, Para), Pérou, Bolivie, Colombie.
L'explorateur Henry Wickham s'engagea à détrôner le monopole détenu
par le Brésil sur le latex, il exporta en 1876, à l'insu des autorités
brésiliennes donc illégalement, prés de 70 000 graines d'hevea
brasiliensis vers le royaume uni. La culture réussie des graines d'hévéa
en serre a été peu après suivie par l'exportation de jeunes plants vers
quelques pays d'Asie du sud, choisis en raison de leur climat favorable à
l'épanouissement de cette sorte de plante exotique.
Aujourd'hui, les variétés d'hévéa à travers le monde se trouvent être en
culture sur une surface de sol d'environ 8,3 millions d'hectares. Une
surface répartie en plusieurs parcelles situées à travers les régions
tropicales dont le climat est caractérisé par des précipitations annuelles
très élevées (une pluviométrie annuelle de 2500 mm en moyenne)
auxquelles est ajointe une chaleur de 25 à 35°C, notamment dans le
Sud-Est asiatique (Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Viêt Nam, Inde, Sri
Lanka, Chine, etc. ), et en Afrique (Nigeria, Libéria, Cameroun, Côte
d'Ivoire).
Le mode habituel de plantation adopté se résume comme cela: les
arbres sont plantés en lignes distantes les unes des autres de 4 à 8 m.
80
L'espacement entre les arbres varie de 2 à 3,50 m. On peut aisément
imaginé en moyenne 500 arbres à l'hectare.
La vie de l'hévéa évolue à travers deux phases principales: la période de
croissance qui requiert une durée de 3 à 5 années et la période
d'exploitation qui s'amorce à partir de là où l'arbre aura atteint ses 50
cm de circonférence à un niveau situé à un mètre du sol.
Un hévéa bien entretenu produit 5 kg de caoutchouc sec par an,
pendant une durée allant de 25 à 30 ans.
L'hévéaculture est une agro-industrie qui agit en faveur de l'écologie et
du respect des conditions environnementales. Elle utilise l'énergie
renouvelable et se propose être le moyen sûre de lutte contre la
deforestation et l'érosion irréversible des sols, difficultés auxquelles font
face les régions tropicales. Une autre richesse et non des moindres,
l'hévéa se présente, au terminus de sa vie, comme une source
importante de bois d'oeuvre de qualité; ce fait permet incontestablement
d'épargner les forêts naturelles, de leur éviter une surexploitation
aveugle et insensée, autrement dit un châtiment gratuit. Alors qui dit
mieux ? Au plus offrant !
Le caoutchouc naturel dit également à l'état brut ou cru, non cuit et
non traité présente les caractéristiques ou propriétés suivantes :
__ il est cristallisable, donc susceptible de prendre une forme cristalline,
_ il est plastique, donc incapable de reprendre sa forme avec ses
dimensions initiales après avoir subi une déformation, et est en outre
facilement déchirable,
_ il est extrêmement sensible aux variations de température, il fond,
devient collant et nauséabond à haute température et il se casse à
basse température.
L'annexe A i l offre au lecteur un rapport quantitatif sur la situation
mondiale du caoutchouc naturel.
81
(3.3.1.1.2) Le caoutchouc synthétique
82
■ 1909 ■
Fritz Hofmann, un chimiste allemand, déposa le premier brevet pour un
véritable caoutchouc synthétique dérivé du pétrole.
En effet, quelques années plus tôt en 1904, à cause du prix du
caoutchouc naturel en hausse, la firme chimique allemande B ayer avait
promis d'offrir 20000 marks à celui ou celle qui parviendrait à mettre au
point un substitut au caoutchouc naturel ou son équivalent et ce, à un
prix concurrentiel de dix marks au plus le kilo.
Fritz Hofmann, s'était porté candidat à relever le défi, et en 1906 il
élabora avec succès la synthèse du polyisoprène, en utilisant du pcrésol
extrait du goudron de houille. Il améliora tout de suite peu après la
synthèse à partir du 23 diméthylbutadiène.
■ 1910 ■
Strange et Matthews, chercheurs anglais, brevetèrent leur réalisation
d'un caoutchouc synthétique par polymérisation du butadiene en
présence de sodium métal.
■ 1916 a
La découverte à Elberfeld du procédé de fabrication du butadiene
échelonné en "4 étapes" (acétylène, aldol, alcool benzylique, butadiene).
■ 1927»
La méthode de polymérisation, proposée en 1910 par Strange et
Matthews, subit en Allemagne (à Ludwigshafen et Leverkusen, villes de
la chimie) une amélioration substantielle à l'aide d'émulsifiants et de
savons.
■ 1928 ■
La production de caoutchouc synthétique en emulsion aqueuse acquit un
brevet.
■ 1929 ■
Walter B ock and Eduard Tschunkur, chimistes allemands chez IG Farben
(abrégé de Interessengemeinschaft Farbenindustrie, une société
83
allemande fondée en 1925 qui, jusqu'à la seconde guerre mondiale, fut
le plus gros conglomérat chimique du monde) entreprirent avec succès
84
(3.3.1.1.2.2) Élastomères
En général, l'industrie du pneumatique utilise principalement, en plus du
caoutchouc naturel, quatre sortes de caoutchoucs synthétiques :
■=> Nomenclature
Nom commun
de
Formule Symbole
l'élastomère
Caoutchouc
Polyisoprène naturel NR
naturel
1(1) Butadiène- Copolymère de butadiene et de
fj£ styrène|
SBR
styrène
(2) butadiènt Polybutadiène (Buna) BR
Copolymères d'isobutène et
(3) Butyll IIR
d'isoprène
(4) Isoprène] Polyisoprène synthétique IR
Tableau (7) Indicatif des quatre sortes de caoutchoucs synthétiques [110]
c=> Particularités
85
(2)_ Le polybutadiène (BR)
Ce caoutchouc est d'une grande utilité en tant que produit de coupage
pour les caoutchoucs naturels. Il est aujourd'hui suffisamment confirmé
par l'industrie des pneumatiques que l'association du BR avec le
caoutchouc naturel offre un mélange dont les qualités surpassent celles
du caoutchouc naturel étant utilisé seul. La production du BR (exprimée
en %) par rapport à la production totale de caoutchouc, naturel et
synthétique confondus, est 10,7%.
(4)_ Le polyisoprène ( I R )
86
Il est intéressant de noter que, tout compte fait, le caoutchouc naturel
possède des propriétés que le caoutchouc «artificiel», conçu au
laboratoire par synthèse, ne parvient pas à égaler.
La synthèse des caoutchoucs artificiels à l'échelle industrielle est, à tout
point de vue, beaucoup moins économique et est excessivement
polluante que l'est la production de caoutchouc prise en charge par la
nature assistée du producteur agricole.
87
Il est indispensable de savoir que le dosage du soufre doit être
soigneusement contrôlé; deux cas de figure se présentent :
J e premier cas, un excédent de soufre implique la fixation d'un grand
nombre de monomères, donc un caoutchouc dépourvu d'élasticité,
J e deuxième cas, un défaut de soufre implique l'absence de cohésion
totale, donc un caoutchouc à durée de vie courte.
En effet, Le caoutchouc une fois correctement vulcanisé acquiert en plus
d'une robustesse et une élasticité satisfaisantes, une capacité accrue à
résister aux variations de température, à l'abrasion, aux réactions
chimiques, à la chaleur, à l'électricité, et enfin aux frottements sur des
surfaces sèches.
Le caoutchouc en l'état devient imperméable aux gaz et exhibe une
meilleure adhérence aux surfaces humides ou mouillées.
88
(3.3.1.2) Ingrédients divers
Le caoutchouc qu'il soit naturel ou synthétique, n'est en général point
utilisé à l'état pur et il doit systématiquement être mélangé à d'autres
ingrédients.
Des adjuvants chimiques sont ordinairement ajoutés en faible quantité
au caoutchouc au fur et à mesure que l'on progresse à travers le
procédé de fabrication du pneu, ceci permet de le doter des propriétés
souhaitées. On en cite :
( 1 ) _ Agents chimiques de renforcement
Le noir de carbone est un type de carbone constitué de particules
plus fines. Le noir de carbone est produit par la combustion ou la
décomposition thermique incomplète de gaz naturels ou
d'hydrocarbures lourds et est principalement utilisé comme charge
et comme renfort dans le caoutchouc. Il permet en effet d'obtenir
des mélanges plus résistants à la déchirure et à l'abrasion.
L'association d'une silice originale et un élastomère de synthèse
dans un mélange permet la mise au point d'un pneu qui ne
développe que peu de résistance au roulement et qui, tout en
conservant ses qualités de résistance à l'usure, jouit d'une forte
capacité d'adhérence sur les sols mouillés et les sols froids
(surfaces glacées ou neige compacte). Les pneus à haute
concentration en silice offrent une motricité et un freinage
supérieurs. Grâce à la silice présente dans le composé de la gomme
caoutchouc, cette dernière est capable de garder sa souplesse
dans les conditions extrêmement rigoureuses (basses
températures). La silice permet aussi au pneu de résister au
durcissement dû aux effets de la longévité. Elle joue enfin
indirectement en faveur de l'économie de l'énergie consommée par
le véhicule. Sur le plan économique, la silice s'offre à l'industrie du
pneu à un prix dérisoire, et ce du fait de sa présence en abondance
dans le sable, en tant qu'élément constitutif principal.
89
(2)_ Les additifs protecteurs
Différentes catégories de protecteurs sont incorporées dans le
caoutchouc :
W Les stabilisants
90
Le mécanisme de dégradation, qui se caractérise par l'apparition
de petites craquelures à la surface du matériau caoutchouteux,
s'explique, à l'échelle élémentaire, par l'ouverture de la double
liaison du caoutchouc provoquée par l'action des quanta d'énergie,
les photons, et par la reticulation entre les chaînes par les atomes
d'oxygène.
W Les ignifugeants
( 3 ) Agents adhésifs
Les agents adhésifs jouent un rôle déterminant dans la fixation
adéquate des fibres de renfort à la matrice polymère. Cet
assemblage, une fois fortement compact, ne doit tolérer quasiment
aucun mouvement relatif entre le caoutchouc et les fibres, qui
engendrerait le réchauffement par frottement et la fatigue,
compromettant ainsi la durabilité des matériaux en jeu.
Les fibres synthétiques sont enrobées d'adhésif, le plus
fréquemment à base de latex resorcinol-formaldehyde. Le procédé
se réalise sur plusieurs étapes incluant deux immersions dans
l'adhésif, chacune suivie d'urte cuisson prolongée.
Quant aux câbles de renfort en acier, on privilégie comme
enrobage adhésif soit le bronze ou le laiton; ces derniers
permettent une solide adhésion de ces renforts métalliques avec la
matrice caoutchouc. L'adhésion en question se réalise lors du
procédé de la vulcanisation par réaction chimique, entre le cuivre
recouvrant le câble d'acier et le sulfure actif du caoutchouc,
produisant du sulfure de cuivre.
91
(4) Additifs de cuisson ou de vulcanisation
Les additifs sous cette rubrique sont ajoutés aux composés de
caoutchouc pour participer au procédé de vulcanisation, comme :
_ le soufre qui établit des liaisons entre les chaînes de polymères
dans le procédé de vulcanisation,
_ les accélérateurs (acides et bases organiques) qui augmentent la
vitesse de la réaction,
_ les retardateurs qui évitent une activation prématurée de la
réaction lors des étapes de mélange et
_ les activateurs (acide stérique et oxyde de zinc) qui activent les
accélérateurs.
92
uns aux autres, suivant une configuration donnée, pour produire des
câbles.
93
(3.3.2) PHASE FABRICATION
2) Tissus
Bien qu'à ce propos quelques paragraphes aient précédemment été
élaborés, nous allons ici y rajouter certains éléments complémentaires.
W Les f i l s textiles
94
m/ L e s fils m é t a l l i q u e s
3 ) Les nappes de g o m m e
Les nappes de gomme sont obtenues en usine par extrusion (* 7).
( * 7 ) Ce qui suit, est la définition du terme «extrusion» telle qu'extraite fidèlement de l'encyclopédie libre
(Wikipedia ).
L'extrusion. est un procédé de fabrication mécanique p a r lequel u n m a t é r i a u mis sous pression est
contraint de traverser une filière qui lui donnera la forme d'un profilé d e g r a n d e longueur.
Industrie du caoutchouc : Pour extruder un caoutchouc, on alimente une extrudeuse soit p a r des
bandes soit p a r des granulés de caoutchouc cru. L extrudeuse de caoutchouc est constituée d'une vis
s a n s fin qui tourne d a n s u n cylindre appelé corps de Vextrudeuse, lui-même constitué de plusieurs
zones de régulation thermique e t d'une chemise, p a r t i e a u contact du caoutchouc. La vis s a n s fin elle-
même est régulée en température d a n s la majorité des cas. Le caoutchouc chauffé se ramollit e t est
poussé p a r la rotation de la vis vers la tête d'extrusion. La tête est constituée de divers éléments (corps,
obus) qui guident le flux d e caoutchouc vers la filière. Cest cet outillage qui donne la section définitive
du profilé (sans calibration contrairement a u x extrudeuses plastique). Les températures fixées p o u r les
différentes zones sont fixées p o u r ramollir suffisamment le caoutchouc (et donc pouvoir extruder à une
pression a u s s i faible que possible) s a n s le vulcaniser. On p a r l e de profil de température de Vextrudeuse.
95
Ce procédé d'extrusion est hautement indispensable dans la mesure où
il sert à fournir la variante de gomme qualitativement appropriée à
chacune des parties du pneu, en l'occurrence : la bande de roulement,
l'épaule, le flanc et le talon.
96
être acheminé, à l'aide d'un convoyeur, directement à la station de
contrôle de qualité et d'inspection finale.
3) Le contrôle
Chaque pneu qui arrive à la station de contrôle est rigoureusement
inspecté et est ensuite classé selon les conclusions de l'inspecteur.
L'inspection pourrait être visuelle ou être entreprise à l'aide
d'instruments spécifiques conçus à cet effet. L'inspection ne se limite
pas uniquement à un examen de surface. Les ingénieurs en contrôle-
qualité ne ménagent aucun effort pour mener un examen en profondeur.
À cet effet, ils choisissent assez régulièrement des pneus qu'ils
dissèquent pour évaluer la qualité de leur structure et du coup juger de
leur conformité. D'ailleurs ces ingénieurs, ne se contentant que
partiellement de ce contrôle final, ils effectuent en permanence un pré-
contrôle, au cours duquel ils retirent de la chaîne de production des
pneus qu'ils passent aux rayons X dans le but de détecter un
quelconque défaut interne.
Le texte précédent n'offre qu'un aperçu laconique sur le procédé industriel
de fabrication du pneu. Nous recommandons au lecteur de consulter, dans
l'annexe A3 une recette intitulée « Comment on fait un pneu », élaborée
par Maxxis [111], assez détaillée et augmentée d'un schéma illustratif en
guise de support, du genre que l'on trouve également chez les géants du
pneumatique (ex. Goodyear, Michelin et Bridgestone).
97
(3.3.3) PHASE UTILISATION
biades ce roulement
HVK
nappes ©s ssr-fliet
-_~.__.i_ trifle
_r--)gle
pour voiture pour
d« tourisme agricole
98
Fig.(21). Structure de pneu moto [113] Fig.(22). Structure de pneu avion [114]
99
& (3.3.3.1.1) Pneumatiques pour véhicules de classe ordinaire :
100
>4>(3.3.3.1.2) Pneumatiques pour v.u., camionnettes, fourgons
102
/£>(3.3.3.1.3) Pneumatiques pour poids lourds
103
des longues distances, les difficultés des chaussées abîmées et les
intempéries violentes.
Véhicules de chantier :
La nécessité de ces véhicules n'est pas à être à démontrer. Leur défaut
pénalise, sinon freine totalement et avec certitude, le déroulement des
travaux de chantier. Quel serait le substitut qui parviendrait à fournir au
chantier les matériaux et l'outillage indispensable à la réalisation des
travaux, à dégager les débris de démolition et libérer l'espace des
travaux de toute congestion.
104
Les figures ( 34, 35, 36, 37, 38, 39 et 40) à l'annexe A42 offrent au
lecteur nombre de données et informations qui renseignent de près sur
l'état de la situation de cette catégorie qui prévalait à l'échelle mondiale
en l'année 2007. Un portrait comparatif entre les deux marchés,
première monte OE et remplacement RT, est aussi clairement présenté.
105
^ ( 3 . 3 . 3 . 1 . 4 ) Pneumatiques génie civil
Le parc génie civil est propriétaire d'une vaste flotte d'engins, parmi
lesquelles nous recensons:
chariots élévateurs, chargeurs compacts rigides, chargeuses sur pneus,
chargeuses-pelleteuses, compacteurs, décapeuses, engin d'exploitation
minière, chariots longue portée pour les mastodontes qui se déplacent
dans les mines de surface ou souterraines, fraiseuses de chaussée,
matériels routiers, niveleuses, pelles sur pneus ou excavatrice, porteurs,
recycleuses de chaussée, tombereaux articulés, tombereaux de chantier,
tracteurs de chantier, tracteurs sur pneus. L'éventail des dimensions
s'élève à plusieurs centaines, le plus grand atteint un diamètre de 4,03
mètres et une largeur de 1,50 mètre. L'éventail des poids varie d'un
minimum de 5,5 kilos à un maximum de 5.600 kilos.
106
répondant aux critères de chacun des chantiers possibles se fait sentir
et absolument. Il s'ensuit alors que la disponibilité urgente d'une
gamme complète de pneus, pour chaque type d'engin et pour toutes les
conditions d'utilisation, s'avère une évidence totale et manifeste. Et ce
n'est qu'ainsi que le secteur des travaux pharaoniques puisse se
permettre d'améliorer sa productivité en permanence.
Michelin nous présente à travers les figures (42, 43, 44, 45, 46) à
l'annexe A43 une vue panoramique donnant sur la situation de cette
catégorie au niveau mondial, introuvable ailleurs, très parfaitement
illustrative, ne laissant aucun détail qui pourrait être d'une quelconque
importance.
107
^ ( 3 . 3 . 3 . 1 . 5 ) Pneumatiques industriels
108
/>(3.3.3.1.6) Pneumatiques pour motos
109
insuffisance de sculptures (très éparses),
_ température de fonctionnement relativement élevée,
_ montables sur motos sportives parcourant route et circuit.
110
À travers les figures (51, 52 et 53) à l'annexe A45 présentées par
Michelin, le lecteur devrait réaliser que le marché du pneumatique
réservé aux véhicules (deux roues) motorisés est relativement très
saisissant et il ne saurait être raisonnable d'en sous-estimer la portée et
les récoltes.
ill
,£> (3.3.3.1.7) Pneu agricole et forestier
.- .. ,„--, r _B_H_M__HM_B_I
112
mélangeurs, remorques à fourrage, pailleuses, broyeurs à rouleaux,
semoirs, planteuses, pulvérisateurs, charrues à socs, charrues chisels,
cultivateurs, scarificateurs, pulvériseurs, déchaumeuses, herses,
bineuses, distributeurs d'engrais, tonnes à lisier, épandeurs de fumier,
recycleuses, bennes agraires, bennes de travaux lourds, remorques
d'ensilage, bétaillères, tonnes à eau, et bien d'autres. La quasi majorité
de ces machines, sinon toutes, sont équipées de roues nécessitant des
pneumatiques spécialement adaptés.
113
D'autres tâches tout aussi importantes figurent au programme du
pneumaticien. Il s'affaire à concevoir la technologie susceptible de
conférer au pneumatique une durabilité accrue et une résistance à
l'usure optimale, d'assurer davantage de confort de roulement et
d'augmenter la capacité du pneu à réduire la compaction du sol.
Dans l'exposé de la figure (55) à l'annexe A46, Michelin nous livre ses
estimations sur les proportions des deux modes de pneumatiques
agricoles OE (première monte) et RT (remplacement) telles que
relevées au niveau des quatre régions identifiées.
114
/ b (3.3.3.1.8) Pneumatiques forestiers
Fig.(56) Spécimens de p n e u m a t i q u e s f o r e s t i e r s
115
^ ( 3 . 3 . 3 . 1 . 9 ) Pneumatiques avion
116
Chaque pneu du train d'atterrissage d'avion, à l'état dynamique dans
l'enceinte d'un aérodrome, est conçu pour supporter un poids pouvant
atteindre un maximum de 31 tonnes.
Au décollage d'un avion entièrement chargé, les pneus passent en une
minute d'une vitesse de zéro km/heure à 360 km/heure, ce* qui entraîne
une élévation de la température à l'intérieur du pneu d'environ 120°C.
À l'atterrissage, les pneus roulent, depuis leur contact avec la piste, à
une vitesse de 250 km/heure, puis soudain, doivent subir le fort effet du
freinage sur une courte distance de 1500 mètres. Le plus
impressionnant est que le pneu de la navette spatiale doit pouvoir
résister aux effets des atterrissages quasi forcés, effectués à une allure
fulgurante d'environ 700 km/h.
Au cours du vol d'un appareil à haute altitude, les pneus du train
d'atterrissage, dans sa posture repliée, subissent une réfrigération
atteignant une température de moins de cinquante degrés celsius. Il est
à savoir qu'ensuite lors du mouvement rapide de ces pneus au contact
de la piste d'atterrissage et de leur résistance à l'effet dû au freinage, la
température au niveau de ces pneus grimpe brusquement et même
culmine à des centaines de degrés, bien sûre dépendamment du type
d'appareil, de sa taille et de ses autres caractéristiques.
La pression manométrique (ou encore la différence entre la pression à
l'intérieur d'un pneu et la pression atmosphérique) relevée au niveau
d'un pneu automobile immobile est de l'ordre de 1 à 2 bars, au niveau
d'un pneu poids lourd est d'une dizaine de bars, alors qu'au niveau d'un
pneu d'avion est d'une quinzaine de bars. Mieux encore, le pneu le plus
impressionnant est celui que se réservent les chasseurs ou avions de
combat. Il s'agit en effet d'un pneu n'excédant en rien la taille d'un pneu
d'une voiture berline, et pourtant ce premier entretient en son sein une
pression quinze fois celle de ce dernier et peut, dans certaines
circonstances, supporter plus de 80 bars.
117
Ainsi donc, ce sont de pareilles conditions sévères, auxquelles le pneu
d'un aéronef obéit, qui dictent au fabricant pneumaticien les propriétés
caractéristiques d'un pneumatique avion donné.
Dans l'illustration, fig.58, présentée à l'annexe A47, donnée par
Michelin, nous observons la dynamique du marché mondial du pneu
avion, par spécialité de l'aviation et par grande région géographique.
118
^(3.3.3.1.10) pneumatiques tout-terrain
Fig.(59) Spécimens de p n e u m a t i q u e s t o u t t e r r a i n
119
_ Les grands travaux dans les milieux hostiles et je cite à titre
d'exemples:- les travaux de forage et d'exploitation de l'or noir au fin
fond du désert, les travaux de construction de traversées en pleine
jungle, travaux d'agriculture et forestiers et autres trouvent tous dans
l'usage de ce type de véhicule une aide et une facilité considérable.
_ On trouve ce véhicule chez des chercheurs scientifiques qui se
consacrent aux études diverses de la faune et de la flore sauvage.
_ Enfin, la plus belle, ce véhicule fait partie désormais du sport de
compétition.
(3.3.3.2.1) Réalités
Le marché mondial du pneumatique est un réceptacle qui recueille un
éventail de débits variés de pneumatiques, toutes gammes confondues,
en provenance d'une vingtaine de manufacturiers de classe
internationale.
En valeur, le marché mondial du pneumatique affiche une croissance
monotone, voir fig.(60) ci-dessous. La dernière publication de Tire
Business éditée par Crain a laissé savoir qu'en valeur, ce même
marché a pu atteindre le pic de 113 Millards de dollars en 2006.
120
Le m a r c h é mondial d u p n e u m a t i q u e
Éléments clés
Les pneumatiques : un marché de 113 milliards
de dollars américains en 2006
Une croissanc
valeur de 6,3%
En valeur, le mai
pneumatique e
87
88 89 go o. «-
3091
92 93 9495 96 37 oc _u
* ' 98 99 oo 0 1 « " « 0 5 08
Ssttize : TIr« 1 ucnese - Aoû! 2S07
121
Le marché mondial du pneumatique
Eléments clés
Le marché mondial en 2006
par Ligne Produit, en valeur (euros)
Tourism* Camionnette
I Poids lourd
! Génie Civil
Deux Roues
27% ! Agricole*
[Avion
f ACTBOOK M I C H E L I N E d r t i a -
(* 8) La raison pour laquelle nous nous sommes restreints uniquement aux figures
quantitatives se rapportant aux deux catégories de pneumatiques (1__ tourisme &
utilitaires et 2__ lourds) est que les deux catégories constituent ensemble prés de 90%
du marché total en valeur.
122
Le m a r c h é m o n d i a l d u p n e u m a t i q u e
Éléments clés
3 pneus sur 4 sont vendus sir le marché du remplacement
OE
29%
Estimation du
marché mondial
2007:
Tourisme et
ÇtmiQnnçtt?
1157 millions
de pneumatiques
Poids Lourd
147 millions
de pneumatiques
123
(3.3.3.2.2) Les opérateurs du pneumatique & hiérarchie
Nous allons ici nous consacrer à un bref examen des performances
produites par les principaux industriels du pneumatique, au cours des
deux exercices 2005-2006. Nous pensons que les données que nous
avons pu recueillir, suivis de quelques commentaires, permettent
vraisemblablement au lecteur de se forger une connaissance assez
significative au sujet de ces industriels ou grands compétiteurs
acharnés du marché du pneumatique.
Le choix de ces deux exercices 2005-2006, n'est point le produit du
hasard. Primo, les données sont récentes et secundo, leur enchaînement
dans le temps nous permet, à l'aide d'outils de comparaison, d'observer
même une variation différentielle.
(3.3.3.2.2.1) Ventes
Les ventes nettes réalisées par chacun des onze opérateurs mondiaux
au cours de chacune des deux années consécutives 2005 et 2006,
comme affichées par Michelin sur les référentiels donnés ci-dessous,
donnent un aperçu sur l'activité intense qui anime le marché du
pneumatique dont les frontières s'étendent aux zones géographiques
indiquées. Nous pouvons y voir la part des ventes réalisées par chacun
des opérateurs mondiaux en proportion du total des ventes par zone
géographique.
124
Le marché mondial du pneumatique
Le paysage concurrentiel
Ventes nettes activité pneumatique 2006
des 11 premiers Pneumati cens mondiaux
^ f a r t i S c n par zrarte y c y a p h i q u s
Europe
Japon
X
Amérique du Nord
\\\\> \\s\v> «oft» : Mise *spaa esUnee «nisys-neot
»oar ie$ v s r _*-_:_-»n .• asena s
* : £:ÎI-3_O«Î
Autres Sturzi : Tire Eue nect - A cC t _C-: 7
*"* : Ar e w e i 5«*r SMjestsae
TBOOK
Le paysage concurrentiel
Ventes nettes activité pneumatique 2005
Répartition par zone géographique
III
■.L» ■**£! pEff H
%>. *o, c
a, <&. s-£_ *_,
Europe
%
%
^
\
^
^
Japon
<%.
%
%.
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MO» : zsne Japon es:n ee . î l e . ment peur le. nar jfact. 1e-, Jaicr j s
Amérique d u Nord * j I A utres
* : Arrerts-es p&if Bnigestots
125
(3.3.3.2.2.2) Chiffres d'affaires en valeur absolue
126
Chiffre d'affaires Rang Chiffre d'affaires Rang
Entreprise Origine 2006 2006 2005 2005
en m i l l i a r d s de $ e n m i l l i a r d s de $
Bridgestone $19.7 1 $17.4 2
Japon
Corp.
Groupe $19.0 2 $18.1 1
France
Michelin
Goodyear $17.8 3 $17.3 3
Tire & USA
R u b b e r Co.
Continental $7.5 4 $7.1 4
Allemagne
AG
P i r e l l i & Cie $5.0 5 $4.5 5
Italie
SpA
Sumitomo $3.5 6 $3.5 6
Rubber Japon
Industries
Yokohama $3.0 7 $2.9 7
Japon
R u b b e r Co.
Hankook $3.0 7 $2.5 8
Corée
T i r e Co.
Cooper Tire $2.4 9 $2.0 9
& Rubber USA
Co.
Kumho Tire $1.8 10 $1.7 10
Corée
Co. I n c .
Toyo Tire & Japon $1.7 11 $1.6 11
Rubber
Tableau (10) indicatif des Chiffres d'affaires des onze entreprises ( 2 0 0 5 / 2 0 0 6 ) [120]
Chiffre d'affaires
Entreprises
Fig.(65). Représentation graphique des d o n n é e s du tableau (6)
127
(3.3.3.2.2.3) Chiffre d'affaires en valeur relative :
Il est assez facile de remarquer que les deux chiffres d'affaires, notés
séparément sur les deux tableaux 2006 (fig. 66) et 2005 (fig. 67),
réalisés par un même concurrent, sont étroitement voisins, au point
qu'il nous est permis de conclure que les fameux onze demeurent loyaux
à leurs professions de pneumaticiens et qu'en outre dix d'entre eux, ou
tous sauf Continental, le sont parfaitement.
128
Le marché mondial du pneumatique
Le paysage concurrentiel
Chiffre d'affaires activité pneumatique 2006
des 11 premiers Pneumaticiens mondiaux
(% du chiffre -"affaires Groupe)
68%
N\\V\\>\M magna
Source. Tire Business - Août 2007
Le p a y s a g e concurrentiel
Chiffre d'affaires activité pneumatique 2005
{% du chiffre d'affaires groupe)
32%
r
60% 80%
67%
I I I
MINIMI!
^VX5%?<7' ^ s ^ V J S >
Non: pou' r"_f!*;o-« e. Kurso. K_M_. entre ns*! _.n_ot-_«
129
(2.3.3.2.2.4) Parts de marché mondiales
a) Version histogramme (deux exercices 2005/2006)
Le tableau cidessous, fig.(68), nous expose la part de marché que
détient chacun des acteurs du secteur du pneumatique en proportion du
marché mondial, et, donc les écarts qui les distancient les uns des
autres.
Nous pouvons y voir dépeinte une hiérarchie des concurrents qui,
presque, se conserve tout au long des deux exercices 2005/2006.
201
1. Brïdgestone : 18.2 v.
2. Michelin: 17,7%
3. Goodyear : 17,3 %
15
10
0-r I m
I I I I I I I ■. ^
D2006 12005
Fig.(68). Parts de marché mondiales des principaux a c t e u r s [121]
130
Le paysage concurrentiel
Une industrie très concentrée
2006
Triangle Autres
^ Tire 1,1%: JJJ " 18,0% Bridgestone
Cheng Shin 18,2%
1-2% "^ Michelin
Toyo 1,8%- 17,7%
Kiirnho 1,9%-
Cooper 2,1%-
Hankook 2,5%-
Le paysage concurrentiel
Une industrie très concentrée
Awua
19.4%
Autres 20.5%
3 acteurs d e
taille mondiale :
54%
8 acteurs d e
taille moyenne :
&% Bridgestone
18.2*
Autres acteurs
(locaux o u de Corrtjnental 8.8% Goody—r 18.5%
niche):21%
131
Les trois pneumaticiens chefs de file :
- le Japonais Bridgestone (Bridgestone, Firestone, Dayton,...) avec
une part de 18.2% (2006) et 18.2% (2005)
- le Français Michelin (marques : Michelin, Kléber, BFGoodrich,
Uniroyal (USA)...) une part de 17.7% (2006) et 19.4% (2005),
- l'Américain Goodyear (Goodyear, Dunlop, Fulda, Debica,
Sava,...) une part de 17.3%(2006) et 16.5% (2005),
arrivent à eux seuls à capitaliser plus de la moitié (53.2%) en 2006 et
(54.1%) en 2005 des parts de marché. Chacun des trois géants se plait
à dominer le marché, siégeant en puissance au sein de sa zone
géographique historique : Bridgestone roi en Asie, Michelin en Europe et
Goodyear en Amérique.
132
(3.3.3.2.2.5) Hiérarchie et bien-fondé
133
Le marché mondial du pneumatique
Le paysage concurrentiel
Les 10 premiers producteurs de pneus en 1981
et la structure du marché en 2007
GOODYEAR GOODYEAR ♦
MICHELIN DUNLOP
FIRESTONE
BRIDGESTONE
BRIDGESTONE (Firestone)
DUNLOP I
MICHELIN
PIRELLI (UniroyalGoodrich)
BF GOODRICH
CONTINENTAL CONTINENTAL
(General}
UNIROYAL
GENERAL PIRELLI
(Armstrong)
ïïmi'jii
Fig.(71). Restructuration des grands manufacturiers entre 1981 et 2007 [118]
134
francs, d'Uniroyal Goodrich, le deuxième gros fabricant américain de
pneumatiques. Un pari financier à grand risque à l'époque.
L'acquisition du fabricant américain a permis au groupe Michelin de
s'introduire sur le marché américain et par la grande porte, d'exploiter la
marque Uniroyal aux Etats-Unis. Michelin fut alors promu au titre d'une
firme multinationale. Enfin, une décision de projet, à l'origine fusse t-elle
amère, a eu un avantage bellement entretenu sur les comptes
longtemps par la suite.
135
Les pneumaticiens qui se placèrent juste derrière le fameux trio, vinrent
calquer sur ce dernier et entreprirent des extensions en intégrant en
leur sein des compagnies disponibles.
En 1988, Continental AG, grand pneumaticien allemand, racheta General
Tire de chez GenCorp.
GenCorp, compagnie holding, émergea en 1984 suite à la réorganisation
des holdings de General Tire. La General Tire and Rubber Company est
un manufacturier américain de pneus pour véhicules à moteur.
136
Le mot de la fin, la hiérarchie dans sa globalité ne semble aucunement
être menacée dans un avenir proche, et ce en dépit de ce
champignonage Asiatique ahurissant de pneumaticiens.
Il serait évidemment simple de défendre cette affirmation. Il s'agit de
se contenter des vraies raisons qui évoquent cette réalité. En effet, les
dix fabricants historiques ne ménagent aucun effort pour offrir des
produits haut de gamme; même plus chers, le client averti et intelligent
ne saurait s'en passer.
Tandis que ce que l'on voit offert par ces nouveaux candidats asiatiques
à la concurrence, sont des produits essentiellement de bas de gamme,
destinés à une population de clients nullement exigeante et très
économique, qui lui suffit un produit au rabais, et qui ne se soucie guère
sinon peu des effets pervers que pourraient éventuellement provoquer
l'absence de certaines caractéristiques ou propriétés indispensables au
niveau du produit.
137
(3.3.4) PHASE FIN DE VIE
Définitions
138
—les (PUR) pneus usagés réutilisables ou appelés différemment pneus
usés, sont parfaitement admissibles à une deuxième vie. Ils sont
ordinairement réintroduits dans le marché d'occasion ou acheminés vers
le rechapage. On en distingue deux sortes :
(PUR) (1) : pneus dont la bande de roulement présente un état d'usure
quasi insignifiant ou assez peu considérable, loin toutefois de la limite
légale. Cette sorte de pneus se qualifie généralement pour une nouvelle
monte. Elle est disponible sur le marché d'occasion à un prix,
relativement inférieur au prix du neuf,
(PUR) (2) : pneus dont la bande de roulement présente un état d'usure
avancé, dire jusqu'au seuil de tolérance. Cette sorte de pneus nécessite
carrément un rechapage avant de se qualifier pour une nouvelle monte.
Par rechapage, l'on devrait comprendre qu'il s'agit d'un procédé
industriel selon lequel un pneumatique de la sorte, ayant conservé son
support intact, est revêtu d'une nouvelle bande de roulement.
La nouvelle bande de roulement apportée à ce pneumatique, au même
titre qu'une bande d'origine, doit garantir des performances optimales
sur tous types de route, à travers les quatre saisons et sous des
sollicitations diverses.
139
Demon re des fe^ Stockage des
pneus usogés pour pneus par le garagiste
remplocement ,-/#>, en benne ou en pile
140
(3.3.4.1.1) Opérateur (1) / Le dépositaire
Au départ donc, des monceaux de pneus usagés se trouvent être
constitués chez des dépositaires.
L'inventaire de ces pneus se limite aux catégories destinés, à l'origine, à
être montés sur les motos et scooters, les voitures de tourisme, les
camionnettes et les véhicules utilitaires légers, les camions et gros
transporteurs, les machines agricoles et les tracteurs, les engins à usage
industriel, le matériel de génie civil et de travaux publics, et enfin les
avions.
Une entité est considérée dépositaire, si elle a en sa possession des
pneumatiques usagés en raison de son ou ses activités professionnelles.
On en distingue deux :
Il existe un autre type de dépositaire qui n'entre dans aucun des deux
premiers et que l'on désigne de conjoncturel. Il serait à l'exemple d'une
autorité administrative sur un espace géographique (municipalité, mairie
ou collectivité locale, e t c . ) , qui en vertu des pouvoirs qui lui sont
conférés de par loi, dans le cadre de l'assainissement du patrimoine,
lance une campagne de collecte de pneumatiques usagés, qui autrement
continuent à défigurer le paysage. Ces pneumatiques sont regroupés et
entreposés en un lieu aménagé à cet effet.
141
(3.3.4.1.2) Opérateur (2) / Le collecteur
w Compétences
W Obligations
142
• le collecteur ne peut intervenir que dans les limites de la zone
autorisée,
• le collecteur doit délivrer le produit usagé aux exploitants agréés,
• le collecteur doit communiquer à tous les organismes étatiques,
visés par le texte de loi, et mettre à leur disposition si
nécessaire, ses bilans et toute autre information pertinente
sollicitée.
Z) E n g a g e m e n t s a u x i l i a i r e s
Le collecteur s'engage à :
(1) respecter les termes du contrat (ex. réalisations et couvertures
géographiques, échéances),
(2) faire preuve de rigueur et d'efficacité (ex. sens de l'organisation,
accomplissements de qualité)
(3) entretenir les rapports conviviaux avec les différentes parties
intervenantes (ex. les dépositaires, les confrères et collègues du
métier, le personnel du site de transformation, les administrateurs, les
membres du syndicat),
(4) observer sérieusement les diverses réglementions en vigueur
(ex. code du travail, de la circulation routière, de l'environnement),
(5) maintenir un registre d'informations actualisé, une source fiable
de références (ex. traçabilité, saisie ponctuelle des données,
comptabilité à jour, notes et commentaires)
143
(3.3.4.1.3) Opérateur ( 3 ) / Revendeur (PUR)(1)
Le marché de pneus d'occasion, agréé par les pouvoirs publics, est aussi
bien organisé que le marché de pneus neufs. Il peut tout autant se
vanter de la variété des marques et des modèles dont il dispose (* 9a).
Les textes de loi concernant ce marché exigent que tous les pneus,
marques connues ou inconnues, doivent systématiquement passer au
crible et doivent, pour être qualifiés pneus de deuxième monte et
produits homologués, obéir à un minimum de critères de sécurité et de
conformité.
( * 9 a ) Il serait simple de voir répertoriés au niveau des stocks de ce marché, en fonction de leur calibre:
■=> Première qualité (Premium)
■* Milieu de gamme (Second line)
■* Premier prix (Third line or B udget),
les produits des manufacturiers de renom et de leurs filiales:
Michelin (Français)
[filiales: B F Goodrich, Kléber, Riken, Kormoran, Stomil, Taurus, Warrior]
Bridgestone (Japonais)
[filiales: Dayton, Firestone, Lassa]
Goodyear (Américain)
[filiales: Dêbica, Dunlop, Falken/Ohtsu, Fulda, India, Kelly, Lee, Pneumant, Sava]
Continental (Allemand)
[filiales: B arum, Euzkadi, General tyre, Gislaved, Mabor, Semperit, Uniroyal, Viking]
Pirelli (Italien)
[filiales: Armstrong, Ceat, Cooper, Courier, Metzeler]
144
Une inspection rigoureuse, visuelle, tactile et à l'aide d'instruments
variés, est supposée être effectuée afin d'identifier le pneu (Marque,
( * 9 b ) Il faut savoir que les pneus se présentent sous l'une ou l'autre des deux caractéristiques :- Les
pneus directionnels sont marqués d'une flèche indiquant que le sens de rotation du pneu est selon celui des
aiguilles d'une montre.
Les pneus asymétriques ont un sens de montage spécifique qui est indiqué sur les flancs des pneus par le
mot anglais "Inside" (vers l'intérieur du véhicule) et "Outside" [vers l'extérieur du véhicule).
145
(3.3.4.1.4) Opérateur ( 4 ) / Rechapeur (PUR)(2)
La technologie du rechapage se résume à cet ensemble de savoir-faire
et moyens déployés dans le but de revêtir un pneu d'une semelle ou
d'une bande de roulement neuve. Pour être admissibles au rechapage,
les pneus usés doivent, après une inspection extrêmement rigoureuse,
satisfaire à deux conditions simultanées:
_ l'état d'usure de la semelle d'origine doit avoir atteint son seuil
critique, cependant à l'opposé,
_ la carcasse doit être considérée en parfait état.
Fig.(73). Examen:
Sélection rigoureuse des carcasses [124]
146
Fig.(74). Shearography, Technologie pour découvrir les moindres défauts
cachés sur la carcasse. [125]
147
L'opération doit assurer que la carcasse est plus d'aplomb, qu'elle a
acquis une parfaite rondeur et que sa surface, sur les trois aspects
fondamentaux (forme, taille et texture), est apte à recevoir une
nouvelle bande de roulement.
( 3 ) Réparation de la carcasse :
Le technicien spécialisé doit une seconde fois, donc après l'étape de
ponçage, ausculter la carcasse afin de vérifier s'il existe des micro -
défauts qui persistent, d'évaluer leur degré d'importance et au bout du
compte décider de façon définitive :- soit la rétention de la carcasse
pour sa poursuite du traitement, soit son écartement du procédé et son
acheminement vers un quelconque autre usage.
Cette étape est organisée en deux temps :
Dans un premier temps, le technicien entreprend d'éliminer au moyen
d'un outillage conçu à cet effet, fig. (77), les éventuelles parties
détériorées constatées sur la carcasse. Ce travail est généralement
connu sous le vocable de débridage et de nettoyage.
148
Fig.(77). Opération de débridage [124]
149
Fig.(79). Opération d'Encollage [125]
( 4 ) Pose de la chape :
151
Fig.(81). Application d'une couche de
gomme adhesive [127]
(5) Vulcanisation
Nous arrivons enfin à la dernière étape du procédé de rechapage. Nous
entendons par vulcanisation, le procédé qui permet de souder la semelle
neuve à la carcasse râpée, qui permet de raffermir la liaison entre les
deux éléments au point d'en faire un.
Durant le procédé de vulcanisation, la gomme de caoutchouc change de
l'état initial d'un matériau mou, collant et étirable à l'état final d'une
bande de roulement vulcanisée pourvue d'excellentes qualités :-
robustesse et élasticité accrues, résistance au frottement sur des
surfaces sèches, résistance à l'abrasion, résistance aux changements de
température, résistance à la chaleur et à l'électricité, résistance aux
réactions chimiques et enfin imperméabilité aux gaz. Chapeau à toi
Goodyear ! Le pneu dispose d'une bande de roulement capable de
152
procurer une traction garantie sur toutes surfaces confondues (sèche,
mouillée, boueuse, enneigée ou verglacée).
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Fig. (84) Presse équipée d'un moule [127]
Dans un premier temps, le pneu brut doit être gonflé jusqu'à atteindre
une certaine hauteur de pression et un niveau d'expansion qui fait
épouser la semelle non vulcanisée au motif (relief sculpté) du moule.
Dans un second temps, sous l'effet d'une chaleur appliquée pendant une
durée de temps déterminée, la vulcanisation se produit, conduisant à la
fusion des deux éléments du pneu brut, la carcasse et la semelle. Le
résultat final obtenu est un pneu rechapé en rien différent d'un pneu
flambant neuf.
153
b)— Cas d u procédé de pré-vulcanisation.
le pneu brut (ensemble totalisant la carcasse râpée, la couche de gomme adhesive
et la semelle pré-vulcanisée) est placé dans un autoclave ou une chambre de
cuisson pressurisée et où l'air est chauffé à l'électricité, à la vapeur ou à l'huile,
fig.(85).
vulcanisation doit durer environ 3.5 heures à une température entre 100 et
120° C et une pression différentielle de 6 bar. Le résultat final obtenu n'a
rien à envier au premier.
( 6 ) Inspection finale & contrôle qualité
L'inspection et le contrôle qualité du pneu rechapé fini, sont les deux
dernières opérations à être exécutées et dorent le procédé de rechapage.
Le ou les technicien/s chargés de ces opérations doivent s'assurer que tous
les pneus rechapés sont des produits sûrs et conformes aux spécifications
du cahier de charge homologué, fig.(86). .
155
Une analyse comparative de deux cas de camionneurs, rapportée par le
syndicat national du caoutchouc et de polymères [127]2, nous révèle
ceci:
Le premier cas : un camionneur modéré a utilisé un pneumatique poids
lourd neuf plus deux fois de suite par après le même pneumatique en
tant que produit rechapé. Le deuxième cas: un autre camionneur
capricieux a, pour le même nombre de kilomètres effectué par le
premier camionneur, utilisé trois pneumatiques neufs non rechapés. Le
résultat qui fut observé donne raison au premier d'avoir (1) divisé par
deux la consommation de matières premières et d'énergie et (2) divisé
par trois la quantité de déchets à éliminer.
11 ne devrait pas être surprenant de constater qu'à l'échelle mondiale la
part du rechapé sur le marché du pneu poids lourd de remplacement
frôle les 50 %. Ce constat est assez évident en Allemagne 49 % et en
Grande-Bretagne 50 % [127]3. L'Amérique du Nord enregistre avec ce
type de produit une économie annuelle de plus de 2 milliards de dollars.
( * lOo.) Executive Order 12873 intitulé 'Federal Acquisition, Recycling and Waste Prevention' / President
Clinton, October 29, 1993.
( * l O b ) communiqué de presse publié le 17 janvier 2002 par Italian Tyre Retread Association.
( * 10e) Ce décret fut publié en France, au Journal Officiel n° 303 du 29 décembre 2002. Il porte sur
l'élimination des pneumatiques usagés. Il constitue l'aboutissement des négociations ardues et interminables
pendant environ une décennie entre plusieurs parties, notamment les pouvoirs publics, industriels du secteur
et de nombreux autres acteurs.
157
Sheila Ikin, la Directrice de l'Association des Manufacturiers du pneu
rechapé (Retread Manufacturers Association RMA), a laissé vivement entendre
dans une allocution prononcée en 2001 dans un rapport de l'association
adressé au Ministre de l'Environnement via le Groupe de travail chargé
du dossier/Pneu usagé (Used Tyre Working Group UTWG), qui
représente toute l'industrie du pneu britannique, que le rechapage des
pneus usagés est considéré par tous les membres du Groupe comme
étant l'option la plus pratique sur le plan environnemental. Voir au bas
de page (* iod), les propres propos de la directrice.
On pourrait ainsi continuer à glaner des extraits de ce genre sur le cas
de plusieurs autres pays jusqu'à en faire une anthologie. Passons à
présent au grand volet de la valorisation.
( * 10d) "We believe that retreading fully deserves its status as the Best Practical Environmental Option",
said Ikin, "because, unlike other forms of tyre recycling or disposal, retreading does not simply defer
disposal, but actively contributes towards reducing the amount of tyres going through the system. Every
retread produced means one less new tyre, thereby minimising the number of new tyres produced annually,
extending the life of the original product, thereby saving on resources such as oil etc, and resulting in less
tyres to be disposed of annually. At the end of their First, second or even third life retreaded tyres can then
be used as a raw material for other forms of 'deferred disposal'. This is totally consistent with the
Government's sustainable development policy".
158
(3.3.4.1.5) Opérateur ( 5 ) / Le transformateur
Le site de transformation se présente le plus souvent sous forme d'une
entreprise disposant d'un bienfonds, une parcelle de terrain bien
aménagée dans le but de servir comme unité de transformation. Cet
emplacement comprend des hangars d'entreposage, poste de
prévention et lutte contre l'incendie, pont bascule destiné au pesage
des camions de transport de pneus usagés entrants et sortants, des
broyeurs, silos (réservoir servant à entreposer le broyât), système
informatisé d'identification et de traçabilité des flux, parking de
stationnement de véhicules légers, lourds et de manutention et atelier
d'entretien et de maintenance mécanique. La fig. (87), empruntée à
Aliapur, donne un croquis de ce que pourrait être le lieu en question.
159
■ (2) — l'opération de tri, consistant à ranger séparément, dans des
160
■ (3) — Morcellement des (PUNR)s(2) en sousproduits à profiles
variés (SPPV) :
Nous adoptons dans ce qui suit la nomenclature telle que définie dans
le tableau (7) ci dessous; il y figure la liste des différents sousproduits
issus du pneu usagé, leurs codes et leurs tailles. Ce tableau constitue,
selon l'accord d'atelier CEN (Comité Européen de Normalisation) 14243,
une référence terminologique parfaitement conciliante entre les deux
jargons francophone et anglophone dont se sert le secteur de la
valorisation.
Tableau (11): Catégories de produits (suiv a n t l'accord d'àtelier CEN 14243) [130]
161
DIAGRAMME RÉC/VITULATIF
( PUNR.2. J delà
fragmentation des PU en sous-produits
j
f : <
DÉCHIQUETAGE
k. ,
DECHIQUETATS
T
BROYAGE SEPARATEUR
CYCLONE
MAGNÉTIQUE
à Température ou à Température
I
ambiante
i
cryogénique
GRANULAT
TEXTILE
l à 10mm
BROYAGE
CALIBRÉ
à Température a Température
ambiante
I cryogénique
POUDRETTE
Ciranulomètrie
< à 1mm
Fig.(91) Diagramme
162
Description des opérations du diagramme
163
rotors sur lesquels sont fixés les couteaux, puis évacue le résultat,
obtenu sous forme de copeaux, à travers un orifice conçu à cet effet.
Acier
Textile
..oGranulats :
164
—(O Température ambiante
La ranulation se fait mécaniquement à la température de l'atelier, à
l'aide de granulateurs, existant en plusieurs modèles sur le marché,
équipés soit de couteaux rotatifs ou de cylindres cannelés etc
EîPoudrette :
La poudrette, que l'on voit à la fig. (96) cidessous, est obtenue par la
réduction mécanique ou cryogénique des granulats.
valorisateurs
165
A l'exception de la tâche (3), le reste des tâches doivent être
considérées tout à fait courantes et ne différent en rien de celles que
l'on rencontre partout dans toutes les unités du secteur industriel. Nous
allons donc passer rapidement au volet de la valorisation ou
revalorisation du pneu usagé.
PUNR
V. J
''
/L Combustibles
^
Cimenteries
^
Revêtement routes Terrains de sports
Electricité Papeteries Murs anti-bruits Rails du trams/TGV
166
Cette liste n'est certes pas exhaustive, de nombreux débouchés sont
inventés, découverts en permanence par des laboratoires de recherche
et des industriels. Certains sont totalement adoptés et certains autres
sont encore au stade d'expérimentation et de validation. Il faut dire
également que cette activité industrielle de la valorisation pneumatique
n'est pas toujours sans difficultés; en effet, parmi les modes de
valorisation, que ce soit au niveau de la valorisation matière ou
énergétique, certains sont confrontés à la rigueur de la réglementation
et souvent à la contestation des écologistes. À titre d'exemple,
l'asphalte caoutchouté est considéré par certains milieux « non
écologique », pour la simple raison que son procédé de fabrication est
énergivore, il consomme 25% plus de pétrole que celui de l'asphalte
ordinaire. Des efforts de recherche et de développement sont bien
évidemment mobilisés afin de mettre au point un procédé de fabrication
d'asphalte caoutchouté beaucoup moins vorace que le précédent. Un
second exemple serait celui de l'incinération des pneus usagés, à
température élevé dans les fours à ciment et les centrales thermo-
électriques etc...., à laquelle s'opposent les groupes environnementaux,
évoquant comme justification le risque potentiel que cela constitue pour
la santé. Un dernier exemple serait celui du noir de carbone recyclé, que
la réglementation interdit aux manufacturiers pneumaticiens son
utilisation dans la fabrication de pneus neufs, du fait de sa haute teneur
en contaminants.
Le lecteur qui désire avoir plus de détails sur le volet traitant des voies
de la valorisation du pneu usagé peut trouver dans les pages de la revue
de littérature des informations qui assouvissent sa curiosité.
167
(3.3.4.2) Constat synoptique sur le secteur de la valorisation
Nous aimerions dans ce qui suit voir comment cette activité valorisante
se comporte t-elle, notamment dans les régions les plus industrialisées
de la planète. Dans le tableau (8) ci-dessous figure la quantité de pneus
usagés générés par pays (* n) en l'année indiquée ci-contre.
Ceci constitue pour le lecteur une vue d'ensemble sur l'ampleur du
problème de ce déchet et sur les risques en perspective menaçant
l'environnement, si bien sûr des initiatives et actions réelles et
appropriées ne sont pas engagées alors qu'il est encore temps.
( * II) Tirées des Données quantitatives sur l'environnement dressé par l'OCDE (Organisation de
coopération et de développement économiques) dans son compendium 2006/2007, [29],
168
AMOUNTS OF WASTE GENERATED BY SELECTED WASTE STREAMS
QUANTITÉS DE DÉCHETS PRODUITS PAR FLUX SÉLECTIONNÉS
( en 1000tonnes)
tires/
Yeaif pneus
amée usés
Canada 201.2 H
MencotMsxique .. ..
♦
USA/EtatsUnis 2005 5319
+
Jâpan/Japcn 2003 1030
+
Korea Corée 2004 260
+
AustralB/fe 2005 270
+
N.ZealJW.ZÊf. 2004 u
r +
Au_jm Autriche 2O04 55
♦
BeigunVBelgique 2003 ..
+
Czech R JR.lcheque 2C04 13
+
DennTarioDantnark 2003 41
+
FhlandiFhlande 2004 37
+
France 2034 336
+
Germany/Allem. 2034 ..
GteeœtGfèœ ■ 2903 B
Hungaryrlongre 2004 8
4
kebnd/lslande 2004 5
+
Ireland/rlande 2005 U
+
llalvllale 2005 ..
+
Umembourg 2004 e
+
NetherlJPaysBas 2004 109
I
Norm^orvege 2005 28
PolandiPologie * 2005 ..
+
Portugal 20.4 68
Slovak R^.kwaqu* ■ *
2D02 7
SpahEspagne * 2004 306
♦
Sweden/Sueda 2004 B
Swizefl/SuiBse * 2004 50
Turke^TTuiquie H x.
+
UlCRojaumeUni 2004 481
Tableau (12) Quantités (en ÎOOO tonnes) de pneus usagés générés par pays [132].
169
Michelin dans son rapport intitulé « Le respect de l'environnement »
nous fait état des réalisations, en matière de valorisation des PU,
accomplies par quatre grandes régions de la planète :- les trois plus
importantes industriellement et économiquement _ Europe de l'ouest,
Amérique du Nord et le Japon et une région de moindre rang _ l'Europe
de l'est. Grâce aux sources de données disponibles chez les trois
associations universellement connues: ETRMA (European Tyre and
Rubber Manufacturer's Association), RMA (Rubber Manufacturers
Association), JATMA (Japan Automobile Tyre Manufacturer Association),
que la synthèse schématique ci-dessous fig. (98) par Michelin s'est
avérée donc possible :
11
11
03 OS 03 05 03 05 03 05
Europe Europe Amérique Japon
derOuest* derïstf» du nord*»*
170
Visiblement, en ce qui a trait à la valorisation énergétique, le japon en
2005 se place nettement au premier rang avant les États-Unis et
l'Europe qui viennent respectivement en second et troisième rang.
Par rapport à la valorisation matière, c'est plutôt l'Europe de l'ouest qui
est au front de la cavalcade.
L'Amérique du nord, bien que ses performances sont remarquables dans
la valorisation énergétique et matière, elle préfère tout de même
entretenir le leadership dans le rechapage.
Ce classement ne peut être significatif que si les volumes des PU dans
ces régions sont assez comparables.
( 3 . 3 . 4 . 2 . 1 ) CAS d e s USA
171
c RUBBER
manufacturers
assooMan
1000 1000
1000
800
800
800
400
275
1I
188
200
172
c RUBER
manufacturers
B-SOc-x»r
■ None
(0% cf total)
■ Less than 20 million
(15% of total)
■ Less t u n 10 million
(4% of total)
Fig. (lOO).Situation des stocks de PU par État aux USA en 2005 [133]
iio»»i 76 to 1 X ' \
2fik>S0% Over 180%
174
c manufacturers
<£> Rubber M a n u f a c t u r a » A s s o c i a t i o n , 2 0 0 * .
e Rufeètr Mouibctiirtra « u o e M o i i . a m .
Fig. (103). Portrait indicatif des diverses voies de valorisation des PU aux
USA e n 2 0 0 5 [133]
175
Fig. (104) illustre les tendances historiques, depuis 1990 à 2005, des
marchés des diverses voies de valorisation des PU. On peut voir les trois
cas de figure, un marché qui avec le temps s'est épanoui, un second qui
s'est évanoui et enfin un dernier qui s'est maintenu constant.
En observant les courbes dans l'intervalle 20032005, nous constatons
que le marché du carburant dérivé du pneu a bénéficié d'une croissance
de 20%, celui du caoutchouc émietté de 36%, le marché du génie civil a
cependant affiché un recul de 13% et enfin, les autres marchés n'ont
pas vraiment variés.
RUBBER
^L|W manufacturas
mxmOtnmtiFuei □ Od Engineering
OGtoandfUbta. ■ R j t t w Modified A . p N H
■Ghetto Are Furnace*
• Expert ■ AgraciAw» and nn*e
176
( 3 . 3 . 4 . 2 . 2 ) CAS d e L'EUROPE
177
La fig. (106) ci-dessous décortique la colonne correspondante à l'année
2006-07 de la fig. (105) ci-dessus.
On peut observer que l'effort consenti en Europe durant cette année a
permis le traitement d'environ 2 827 500 tonnes de PU générés.
Autrement dit la même Europe des 27 états doit se féliciter d'avoir pu
effectivement épargné la mise en décharge de près de 87% de la masse
totale (en tonnes) de PU générés.
178
A definition of recycling
The definition (it recycling recently proposed in the compromise document aid
accepted by Parliament and the Commission
25 May 2007
Ptnrders
Specialty
xSiwmxeVchips
scwaDefMO.
179
Davantage encore, l'Europe entend ne rien laisser au hasard, le PU doit
être recyclé jusqu'au moindre détail, lisons ce paragraphe fig. (109):
180
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Le fact-book 2004 publié par Michelin traite d'un sujet intitulé « l'impact
environnemental de l'usage de nos pneumatiques». Il fait état du taux
de valorisation des pneus usagés par pays européen fig.(110). Le
lecteur voit assez bien qu'à l'exception des quatre pays nommément
l'Irlande, l'Espagne, la Belgique et la Grèce, le reste ou donc la majorité
des pays de l'Europe occidentale peut s'enorgueillir des résultats atteints
en 2004; nous ne saurions cependant dire autant des pays d'Europe de
l'Est qui accusent un retard sensible en matière de valorisation des PU,
que l'on peut sans doute expliquer en évoquant des raisons plus de
nature politico-historiques.
182
( 3 . 3 . 4 . 2 . 3 ) CAS d u JAPON
183
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6
Tableau (14) les arrivages annuels des PU sur le marché japonais (2002-06) [138]
184
Le tableau (15), illustrant les performances des filières de la valorisation
des PU, indique qu'entre 2005 et 2006, au niveau de:
• rechapage et réutilisation/ section (A), il y a une augmentation de 2%,
* valorisation énergétique/ section (B), il y a une augmentation de 29%,
* valorisation énergétique/ section (C), il y a une diminution de 4%,
185
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Tableau (15) les performances des filières de valorisation des PU au J a p o n (2002-06) [138]
186
Les données de la fig. ( I l l ) ci-dessous sont qui celles indiquées dans la
seconde colonne de l'année 2006 du tableau (15) ci-dessus.
La fig. ( I l l ) permet de visualiser de façon synoptique la contribution
relative (en %) de chacune des filières de la valorisation.
Export <§%
onwmm 2%
R&etsftted &
pcaMeMd rutt>rf 10%
R*tr*_cKr7_
Reus-e 1S%
Dans «Economies of Tyre Recycling» publié par Neil Houghton & al, il est
fait référence au cas du Canada et de l'Australie. Le Canada semble
afficher un état de santé satisfaisant dans le domaine de la valorisation
des pneus en fin de vie. Le Canada touche à toutes les filières et semble
désormais engagée dans la voie de la valorisation idéale, zéro déchet, et
en parallèle dans la voie de la résorption de ses stocks historiques. La
fig. (112) ci-dessous donne un aperçu sur ses performances en 2004.
187
( 3 . 3 . 4 . 2 . 4 ) CAS d u CANADA
Dec.:
{rnatuf3Cttî«d naara'*Tcr
prsrjytete) T5"t'3a.'rg (
it*i 2%
TyraOfffcrtaFusJ
materas îcr
mamâKiutft»)
17%
( 3 . 3 . 4 . 2 . 5 ) CAS d e VAUSTRALIE
188
YV'ïst* tyre stream
r~\**>
o
NVsrtv»
USSBÇ3PI
58C^CO«»|»
O
189
CHAPITRE
[4]*
PROJET D'UNE ENTREPRISE INDUSTRIELLE DE RECYCLAGE ET DE
PRE VALORISATION (EIRP)
Nature et raison d'être du projet: les problèmes que pose le pneu usagé
dans les pays en développement du tiers monde en particulier, ont
tendance à prendre davantage d'ampleur à mesure que le temps passe.
Nous avons heureusement constaté ces derniers temps qu'une prise de
conscience du problème et des risques qu'il augure, se développe
graduellement chez la quasi majorité de ces pays, et qu'un nombre
d'entre eux, loin d'être négligeable, s'est montré vivement mobilisé à
cette situation, et s'atèle par conséquent à allouer, dans le cadre de son
budget national d'investissements, une part relativement importante, à
la recherche des solutions qui s'imposent et éventuellement à leur mise
en application.
Tel que nous l'avons souligné dans l'introduction de ce mémoire, le
recyclage et la pré - valorisation sont deux activités qui peuvent être
normalement aujourd'hui entreprises sans grandes difficultés par ces
mêmes pays. Ces pays peuvent sans peine recourir au savoir-faire en la
matière des pays dits «technologiquement avancés».
Nous proposons dans ce mémoire un modèle de projet de réalisation
d'une entreprise industrielle de recyclage et de pré - valorisation,
susceptible de répondre assez généralement aux conditions de la
majorité de ces pays.
Note: Il faut avertir le lecteur que là, dans ce chapitre, en rien nous
prétendons inventer une nouvelle théorie qui traite de la structure
d'entreprise. Nous essayons simplement de façonner notre modèle
d'entreprise, en puisant dans les fondements des modèles d'entreprise
*II est bien important et utile de signaler ici, plus particulièrement, que la structure de ce chapitre doit être
préalablement saisie avant de procéder à la lecture du contenu. Nous rappelons que la structure en question
est assez clairement décrite dans le paragraphe intitulé «Le quatrième chapitre» à la page 4 de ce
document.
190
classiques existants, tout en veillant soigneusement au respect de la
spécificité liée à sa vocation.
Il serait considéré hâtif, tout jugement émis à ce niveau du chapitre (4).
Le lecteur doit donc faire un effort de patience dans sa lecture,
principalement, de la sous-section (3.3.4.1), p.139 et des sections
(4.1), p. 191 et (4.2), p.229 , voire une consultation préalable d'autres
références, avant de parvenir à saisir objectivement l'apport intellectuel
que propose ce mémoire.
Cette association moitié publique moitié privée n'est pas sans raisons.
D'une part, les pouvoirs publics entendent encourager l'investissement
191
privé dans le secteur de la valorisation et le recyclage des PU qui
s'annonce urgent. Pour cela, ils doivent rassurer les candidats
potentiels. Dès lors que cet investisseur aura un solide partenaire,
venant des pouvoirs publics, qui lui tiendra fidèlement compagnie dans
l'exercice de cette activité industrielle, il bénéficiera de quelques
avantages exceptionnels, non nécessairement inscrits dans le contrat
bilatéral. En termes propres, acquisition de terrains, exonération
d'impôts, de taxes ou autres droits, dispense de démarches
bureaucratiques harassantes etc..
D'autre part, les pouvoirs publics entendent garder l'œil et avoir un
minimum de control sur ce secteur nouveau, afin de s'assurer que la
mission qui lui est dévolue est entièrement accomplie.
192
Le lieu d'implantation prévu pour chacun des SIRP est loin d'être choisi
arbitrairement. Le choix retenu repose sur un examen approfondi des
quelques aspects qui caractérisent le milieu et son environnement.
Nous allons citer immédiatement quelques unes des études préliminaires
qui devraient permettre d'arrêter avec assurance le choix du lieu idéal
d'implantation d'un SIRP en projet:
• dresser un inventaire précis et exhaustif des dépotoirs de pneus
usagés et gisements historiques, dans chacune des régions du pays
concerné,
• établir un tableau de statistiques et d'indicateurs quantitatifs sur la
consommation de pneus par le parc automobile par région,
• élaborer un rapport d'enquête rigoureux sur la qualité du terrain
retenu pour l'édification éventuelle du projet, et de l'espace qui
l'environne. Il est nécessaire que l'on doive s'assurer que la construction
du SIRP au sein du périmètre identifié, s'achève dans les meilleures
conditions possibles, et qu'une fois le SIRP devient opérationnel, aucun
inconvénient puisse surgir et vient compromettre son fonctionnement. Il
est par conséquent judicieux de prendre un certain nombre de
précautions à ce stade des travaux. D'entre ces mesures de précaution,
la section de l'entreprise en charge des projets se doit de faire en sorte
que le lieu d'édification du projet ne puisse être, sauf nécessité
impérieuse, délimité dans une zone résidentielle ou urbaine, être à
proximité de plans d'eau (rivières, lacs, fleuves), de sites importants ou
désignés environnementaux ou culturels, comme des parcs nationaux,
des sites patrimoniaux, des canaux historiques, des sites sensibles ou
d'autres zones protégées.
193
(4.1.2) Structure organ isation ne! le de l'entreprise
Nous partons delà avec la simple définition que la structure
organisationnelle d'une entreprise offre une vue synoptique de
l'association hiérarchisée de ses constituantes stratégiques, tactiques et
opérationnelles. L'organigramme ci-dessous, fig.(114), devrait en
quelque sorte incarner cette structure. L'on s'attend que le schéma
reflète explicitement ou implicitement le fait évident que chacun des
organes qui le composent, tout en conservant son autonomie ou
l'exercice libre de ses fonctions en dedans du contour de ses
compétences, devrait entretenir des rapports d'échange et de
collaboration avec les autres organes complémentaires, supérieurs ou
subalternes de l'entreprise; en somme des rapports qui ne visent que
l'ultime objectif commun.
Plus tard quand nous aurons défini le rôle et les responsabilités alloués à
chacun des organes de l'entreprise, le lecteur arrivera à se forger un
portrait synthétique qui illustre comment au sein de cette entreprise, de
cet ensemble d'intervenants, une orchestration réfléchie, une
coordination judicieuse et une rétroaction ininterrompue, facilitent la
mobilisation, dans l'harmonie au service des objectifs fixés, de tous les
organes à tous les échelons de la hiérarchie.
194
C?<W-t^ Aéëhz%€x&&xr^
COMITE DE
PRÉSIDENT DIRECTEUR MAÎTRISE
D'OUVRAGE
GÉNÉRAL
COMITE
r-xf De PILOTAGE
Département des
finances STRUCTURE(C)
SIRP(l) et de la comptabilité
(DF & C )
Département des
ressources humaines STRUCTURE(E)
(DRH)
SIRP (2)
Département de gestion
de la technologie EXPERTS EXTERNES
De l'information
(STI)
«■■■i
Département juridique
(SJ)
Département du Marketing,
des Relations d'Affaires &
Contrats Commerciaux
(DMRACC)
195
Dans ce qui suit, nous allons tenter de décliner l'identité de l'entreprise
196
(4.1.2.2) Structure du niveau stratégique
Nous allons ici présenter les principales entités qui pilotent ensemble
l'entreprise, elles constituent sa matière grise pensante.
La durée de leur mandat est fixée par les statuts sans pouvoir excéder 5
ans. Ils sont rééligibles, sauf dispositions contraires des statuts.
- Isa flgmungratior.:
La rémunération des administrateurs est limitée aux :
- jetons de présence fixés par séance,
- remboursements des frais de voyage et de déplacement et des
dépenses engagées dans l'intérêt de la société,
- rémunérations exceptionnelles pour les missions ou mandats,
- tantièmes, dans la limite du 1/10 du bénéfice distribuable, après
déduction des réserves constituées, des sommes reportées à
nouveau et éventuellement des sommes mises en distribution.
197
(4.1.2.2.3) Comité (ûtecteu*
198
(4.1.2.2.4) fpmlté de n»ciflcatLon.
199
(4.1.2.2.5) Comité de* teJ,souMceJ» iktim.aln.eJ. et de la témuné^ation
201
Les risques auxquels doit faire face l'entreprise peuvent être classés
comme suit:
( A ) _ Risques au niveau stratégique
Il s'agit des risques qui menacent la raison d'être de l'entreprise. On
peut en énumérer à titre d'exemples :-
(1) risques liés au statut de l'entreprise au sein du marché (ex.
l'insolvabilité de l'entreprise, le manquement à ses engagements,
la mauvaise réputation, l'incohérence de sa mission,
l'incompétence et l'absence d'intégrité et de loyauté de ses cadres
supérieurs),
(2) risques liés à sa structure organisationnelle (ex. fonctionnement
médiocre ou absence totale de sous-structures indispensables à
l'atteinte des objectifs généraux visés),
(3) risques liés à des conjonctures économiques (ex. contexte
commercial défavorable, inflexibilité des nouvelles politiques
bancaires, concurrence sur les marchés internationaux dure à
affronter, fortes variations des taux de change et instabilité),
202
affichent des indications sur l'état de santé financière de
l'entreprise et signalent toute anomalie pouvant surgir).
(4) risques liés au rendement (ex. le produit des SIRP ne satisfait pas
assez le client, ne répond pas aux spécifications techniques du
cahier de charges)
203
(4.1.2.2.9.1) Directeur Général de l'administration :
Il se charge notamment de :
— exhorter à l'innovation constante des processus de gestion et des
procédures administratives,
— veiller au respect de l'orientation stratégique de l'entreprise par tous
les services dans l'exercice de leurs activités respectives,
— d'assurer la mise en conformité du fonctionnement intégrale de
l'entreprise avec les politiques et réglementations internes et externes,
— superviser la planification de remaniement des structures, de la
révision du salariat, de la compression ou de l'augmentation des
effectifs employés, des affectations, des promotions, des remerciements
et des mises en retraite,
— prendre part à l'élaboration du plan d'affaires,
— prendre part à l'évaluation des projets d'investissement,
— présider les différentes réunions périodiques ou ad hoc, tenues au
niveau de la direction,
— assister activement (avec présentation de rapports) aux rencontres
du conseil d'administration,
204
— statuer sur des dossiers sensiblement importants (ex. résultat des
contrats négociés, incluant les contenus légaux et financiers),
— participer à l'amélioration continue des processus d'affaires,
— assurer une circulation sécurisée de l'information au sein de
l'entreprise via le dispositif informatique, une communication
automatisée service- service et service- élément externe,
— se prononcer sur les dossiers finances et comptabilité et parapher ses
approbations,
— offrir son concours au président, advenant des travaux requérant la
compétence de la direction,
— entretenir continûment des rapports de complémentarité avec le
collègue du même palier (Directeur général de la Production (DGP)).
205
(1)_ Assurer en permanence le suivi et le contrôle de l'activité et de la
rentabilité des SIRP, à travers les nombreuses voies et mécanismes
disponibles (ex. tenir des réunions fréquentes avec les responsables
directes des SIRP, examiner et évaluer les rapports périodiques de
travail soumis au bureau, effectuer des visites de travail aux SIRP et
susciter les réactions des travailleurs en place, organiser des
assemblées générales...),
(2)_ s'acquitter des responsabilités confiées par la hiérarchie supérieure
et exécuter les tâches qui s'y rattachent (assister et participer
activement aux réunions, élaborer des rapports et compte-rendus à
l'intention du président directeur général, esquisser des avant-projets,
soumettre des propositions au conseil d'administration, prêter main
forte aux coéquipiers de la hiérarchie, participer à tout effort collégial
qui serait d'intérêt pour l'entreprise )
(3)_ assumer les diverses responsabilités vis-à-vis de l'extérieur à
l'entreprise (ex. effectuer des missions de travail, assister aux congrès,
et aux foires internationales, répondre aux invitations d'entreprises
partenaires, représenter l'entreprise auprès d'instances
gouvernementales, services publics ou d'autres organismes
professionnels privés )
206
(4.1.2.2.10) (ft!>sejTihléeJ> d'actionnaire!,
207
(4.1.2.3) Structure du niveau opérationnel
208
(2)— La section comptabilité financière ou comptabilité générale:
L'ultime but que se fixe cette section est de satisfaire les propriétaires
et partenaires de l'entreprise (actionnaires, banques, créanciers ...). Elle
s'occupe essentiellement de l'évaluation de la richesse de l'entreprise et
la construction des résultats détaillés et globaux de fin d'année.
La section est dotée d'un système d'information qui recueille ou collecte
des informations brutes, généralement exprimées en unités monétaires,
puis effectue des opérations de saisie de classement et de synthèse. Les
synthèses rendent compte de la situation ou l'état de santé financière
de l'entreprise, renseignent sur l'activité économique de l'entreprise, sur
la création de valeur et enfin sur les flux de trésorerie. En termes
comptables, il est dit que la section se charge d'établir des états
financiers : bilan, l'état des résultats, l'état des bénéfices non répartis,
l'état des flux de trésorerie.
La section est bien consciente de son rôle crucial au sein de l'entreprise.
Les informations comptables qu'elle met à la disposition de la classe
dirigeante de l'entreprise, les propriétaires du capital social et les
intervenants potentiels reconnus et autorisés, ont une valeur capitale et
servent de références concrètes, fiables, dans la prise des décisions en
rapport avec la gestion intégrale des ressources de l'entreprise. Notre
entreprise comme toutes autres entreprises privées, se soumet à
l'obligation légale de se munir d'une comptabilité, pour des raisons
juridiques, sociales ou fiscales.
209
Le service des finances est encadré nommément par le :
Gestionnaire financier: .
•/ Il joue un rôle de conseiller auprès du président et veille à
l'application des décisions prises par le conseil d'administration,
• dirige la planification financière et budgétaire de l'entreprise,
\* assure le suivi budgétaire, dirige le comité de finance et de
vérification (établissement d'agenda, préparation de documentation et
autres),
M* participe à l'élaboration et approuve les états financiers de
l'entreprise,
</ établit la stratégie de trésorerie et de la gestion des devises,
• approuve les mises à jour des procédures comptables.
Contrôleur:
Il est responsable de la paie, du contrôle interne, de la production des
états financiers, des budgets, des rapports avec les différents paliers du
gouvernement et de la gestion des actifs.
Trésorier:
Il a pour rôle de gérer et négocier les fonds, de faire la planification
financière, d'établir la politique de crédit, d'acheter les assurances et de
gérer les caisses de retraite des employés.
210
(4.1.2.3.1.2) département chargé du Marketing, des (Relations d^ffaires
e£ Contrats Commerciaux (<DM<RACC)
Les fonctionnaires du service, aux compétences multiples et variées, se
font devoir de :
«/élaborer toute la stratégie marketing, ou stratégie commerciale, un
volet vital de la politique générale ou du management stratégique de
l'entreprise, qui consiste en une démarche exhaustive d'analyse et de
réflexion, donc exigeante et de longue haleine, visant à assurer
l'équilibre entre l'offre et la demande,
• esquisser le plan marketing, document présentant l'éventail
d'activités ou d'actions opérationnelles à exécuter selon un calendrier,
les ressources humaines à mobiliser et les moyens technologiques,
matériels et financiers à engager, aux seules fins de concrétiser la
stratégie marketing adoptée.
• mettre en exécution le plan marketing une fois finalisé et plébiscité.
Pour que les fonctionnaires du service aient un regard observant sur
l'état d'évolution des actions menées, ils doivent, à la fois, se dépêcher
sur le terrain pour effectuer des contrôles, et, consulter leur tableau de
bord qui affiche une série d'informations indicatrices des mouvements
d'efforts consentis et de leurs progressions par rapport aux buts fixés.
En effet, cette surveillance vigilante a par ailleurs d'autres avantages
également importants. Des avantages qui permettent auxdits
fonctionnaires de détecter et de faire face aux aléas susceptibles
d'obstruer l'exécution en cours du plan marketing, et / ou qui
permettent d'entreprendre l'exploration et l'exploitation de nouvelles
opportunités d'affaires prometteuses.
211
Au niveau du marketing international, les fonctionnaires du service se
font devoir de :
>• assister à des forums internationaux de marketing qui leur
permettent :
- de se vivifier et s'actualiser au contact de nouveaux savoirs sur le
domaine.
- de tisser des liens possiblement forts avec de nouveaux
partenaires ou de signer des contrats attrayants avec des clients
intéressants,
••s'enquérir sur l'état actuel et prospectif du marché, collecter
l'information ciblée sur les nouvelles occasions, sur les tendances du
marché, et enfin élaborer sur des bases solides l'ensemble des
communications marketing (branding, publicité, promotion, etc.),
• concevoir et adopter des modèles d'approche stratégique permettant
un accès aux marchés émergents; assurer un service de veille
permettant d'apprendre sur l'évolution des marchés ciblés,
«/ assurer toute la gestion et le suivi des voyages d'affaires :
_ initiation des délégués, ou chargés de mission, au multiculturalisme,
_ préparation des voyages (transport, hébergement, contacts, etc.),
_ sollicitation des services spécialisés (interprétariat, droit international,
réglementation, douane, etc.)
212
( 2 ) Gestion de r é v o l u t i o n professionnelle
..L'élaboration des grilles d'évaluation des performances individuelles,
...établissement des plans de carrière des salariés et traitement des
dossiers d'avancement et de promotion.
( 3 ) Gestion de la f o r m a t i o n e t d u développement des RH
..Elaboration des plans de formation et de développement,
..implementation des programmes arrêtés de formation et de
développement et évaluation des résultats obtenus.
( 4 ) Gestion des rémunérations
_ Mise en place d'une politique de rémunération, en se référant aux
pratiques communes des entreprises analogues, et, en tenant compte
des spécificités de l'entreprise en tant que candidate à la concurrence
du marché national et international,
_ établissement d'une grille de salaire conforme aux textes des droits
du travailleur.
( 5 ) Gestion des procédures disciplinaires
_ Instruction des dossiers disciplinaires des salariés,
__ création d'une commission de discipline,
_ programmation des comparutions et communication des verdicts
prononcés (relaxation, renvoi, sanction légère, mise à pieds pour une
durée déterminée, e t c . . ) et des décisions d'application.
( 6 ) Pilotage des antennes situées a u sein des SIRP
Le département consacre une grosse part de ses efforts à
l'administration des bureaux du personnel, ses extensions ou ses
antennes situées au niveau des SIRP. Dans le but d'harmoniser la
cadence de leurs activités avec la sienne, le département communique
avec ces antennes, via le système de technologie d'information de
l'entreprise, en temps réel et de façon constante et ininterrompue. Non
seulement cela permet de régler à distance des dossiers, le plus
souvent exigeants et confidentiels, en toute sécurité, instantanément
et avec beaucoup de précision, mais aussi à un coût dérisoire.
213
( 7 ) Taches auxiliaires
Mettre à la disposition de tous les employés de tous les niveaux de
l'entreprise :
_ un livre de poche sur les règles de conduite,
_ un livre de chevet sur les procédures à suivre concernant toute
démarche auprès du département (ex, démission, mutation, affectation,
mission, convalescence, congé sans solde, justification d'absence ou de
retard, )
214
l'entreprise. Car en effet, ce logiciel est en principe conçu en vue de
permettre la coordination des :
( i ) activités verticales (ex. activité des ventes est tributaire de celle du
marketing) et
(2) des activités horizontales (ex. la gestion des ressources humaines
est classée au même palier que la gestion comptable et financière,
etc..).
En définitive, ce logiciel permet à l'aide d'outils de « Groupware » et
de « Workflow » , la circulation de l'information entre les différents
organes de l'entreprise. Il support facilement la greffe d'applications
spécifiques (ex. application servant pour la gestion des temps, pour le
suivi de la production, ou encore pour la gestion physique des stocks).
Il faut noter que la mise en place et l'intégration totale d'un tel logiciel,
au sein de l'entreprise et de ses structures, est un projet d'ingénierie
qui requiert des coûts exorbitants. Sauf que l'incidence des apports et
bénéfices ultérieurs de ce projet sur la rentabilité de l'entreprise sera
inestimable, sans le moindre doute !.
• greffer au logiciel l'ensemble des canaux de communication actifs au
sein de l'entreprise, une tâche en effet essentielle à l'optimisation des
communications. Le logiciel serait considéré ayant atteint son seuil
d'exploitation optimal, si et seulement si les informations (sortantes ou
entrantes par : fax, SMS, messages vocaux ou e-mails peu importe le
format) peuvent automatiquement transiter par le logiciel où ils seraient
régulées, donc traitées et expédiées instantanément à leurs
destinataires.
Une fois ce chapitre des travaux sera réalisé, le réseau de l'entreprise
s'étendra bien naturellement, via les voies de communication protégées
à distance, aux bureaux de gestion de la technologie de l'information
situés au niveau des SIRP.
•/ Lancer le fonctionnement de ces technologies et assurer en
permanence leur entretien et leur maintenance.
215
• Suivre les innovations et nouveautés touchant ces technologies et
assurer l'actualisation et l'upgrading du dispositif en place.
(4.1.2.3.1.5) (Départementjuridique (S3) '.
L'équipe du département intervient à tous les niveaux de la hiérarchie
de l'entreprise et se confie la charge de tous les dossiers qui requièrent
une expertise juridique. En cas de nécessité, le périmètre d'action de
l'équipe s'étend au delà des SIRP et atteint les frontières
internationales.
L'équipe est polyvalente, composée de juristes de haut calibre capables,
par leurs formations et expériences distinguées, de réaliser des succès
dans des champs de compétences variés, nommément :
droit des contrats, droit des sociétés, droit social, droit fiscal, droit de la
concurrence, droit de la propriété intellectuelle (marques et
contrefaçon), droit de la propriété industrielle (brevets), droit
immobilier, droit de l'environnement, droit économique, droit financier,
droit des nouvelles technologies, droit administratif (contrats avec le
secteur public), droit pénal des affaires.
D'autres compétences doivent y être ajoutées accessoirement, Il serait
sans doute utile que l'équipe ait:
_ une compétence dans le droit qui touche la vocation de l'entreprise,
_ une compétence dans le droit du commerce international ou dans le
droit comparé, très utile pour les affaires hors frontières,
_ des aptitudes linguistiques classiques et techniques dans la langue
internationale des affaires (l'anglais), qui permettent de faciliter les
échanges avec des interlocuteurs étrangers lors des négociations de
contrats internationaux.
217
(4.1.2.3.1.6) Service des moyens généraux (SMÇ) '.
Le service se charge de :
>• planifier les achats et réguler l'allocation des moyens matériels
nécessaires au fonctionnement des services de l'administration centrale
et des SIRP. En d'autres termes, assurer la gestion logistique interne à
l'entreprise,
>/ assurer quotidiennement la maintenance et l'entretien des locaux,
des installations électriques, de chauffage, d'aération et des
équipements en place, en recourant soit au personnel qualifié de
l'entreprise soit alors au service d'une entreprise privée. Inspecter
périodiquement toutes les sortes de matériel dont se sert l'entreprise
(ex. matériel informatique, matériel de communication ou autre), afin
de juger de sa réutilisation ou sa mise à la réforme.
• assurer la permanence au niveau du standard téléphonique, le
traitement du courrier, le ménage des locaux, le gardiennage, le
jardinage, etc..
Il est facile de constater qu'il s'agit effectivement d'un service
pluridisciplinaire, qui cumule des fonctions aussi bien administratives
qu'opérationnelles [(ex. s'engager dans des procédures avec les
structures, entreprendre des travaux d'inventaires, des travaux
d'estimation de coûts, préparer des cahiers de charge, observer les
obligations réglementaires et techniques (normes, code des marchés
publics, règles de sécurité ), scruter des prospectus hautement
218
(4.1.2.3.1.7) (Département de santée£ sécuritéau travaU(<DS^:
Le Département regroupe sous son label plusieurs disciplines qui se
déploient au service du principe :
L'éradication totale des conditions professionnelles de nature à
compromettre la santé des travailleurs ou à causer l'irréparable, leur
décès. Si cela s'avère une action impossible, il reste alors au
département à tout le moins de faire l'effort d'atténuer au maximum
possible les effets de ces conditions.
L'intervention du département se focalise sur trois cibles :
( 1 ) Niveau interface e n t r e p r i s e / e n v i r o n n e m e n t
Le département se charge d'identifier, d'étudier et de surveiller tout
développement réglementaire en matière de santé & sécurité au travail,
à savoir une nouvelle décision politique du gouvernement, une réforme
législative ou une modification d'ordre jurisprudentiel. Cette vigilance,
cette veille dont le département fait preuve garantit sans doute à
l'entreprise une prévention contre tout risque de sanction administrative
ou pénale.
Le département devrait être bien conscient que, pour parfaire son
savoir-faire et aiguiser davantage ses instruments dans le champ de ses
compétences, la nécessité de prendre part aux activités nationales et
internationales n'est pas à être rappelée. La présence à des colloques,
des salons internationaux et autres du genre, procure, à travers
l'échange d'expériences et de savoir-faire, un accès à de nombreux
apprentissages et découvertes qui ne sauraient être possibles
autrement.
( 2 ) Niveau stratégique de l'entreprise
Le département se charge de:
«• sensibiliser les dirigeants de l'entreprise à la nécessité de souscrire
aux obligations réglementaires en matière de santé et de sécurité au
travail, et coopérer sans économie d'efforts avec l'organisme public de
219
contrôle, institué législativement afin de veiller au respect de la loi dans
ce domaine par les deux secteurs d'activité public et privé.
• persuader les dirigeants à intégrer, dans le cadre de leurs activités,
l'examen du dossier relatif à la santé & sécurité au travail; l'examen
proprement dit de l'ensemble des mesures nécessaires à adopter pour
protéger la santé, l'intégrité physique des employés et assurer la
sécurité en milieu de travail.
La création ou l'intégration d'un système de management de la santé et
de sécurité au travail dans le système global de management de
l'entreprise est une initiative inconditionnelle et devrait faire l'objet
d'une proposition au Conseil d'Administration.
Le département devrait, pour garantir un travail soigneusement fait et
réussi, se ressourcer en s'inspirant des grands travaux qui ont mérité
leur célébrité, tels que les référentiels de gestion de la santé et de la
sécurité au travail (* 12).
Il faut dire que tout juste suite à l'instauration de ce système, un
budget consistant doit être voté afin de concrétiser sur le terrain les
actions définies
(*«)
(a) référentiels internationaux,
ILO-OHS (International Labour Organisation - Occupational Health & Safety) 2001, un précieux
document intitulé: Guidelines on occupational safety and health management systems, produit par
le Bureau international du Travail (International Labour Organisation).
(b) référentiels régionaux,
f l . Europe
(i) BS ( British Standard) 8800:2004, guide complet intitulé: Occupational health and safety
management systems Guide,
(ii) OHSAS (Occupational Health and Safety Assessment systems) 18001:2007, référence d'une
grande valeur, et enfin
(iii) l'expérience française avec le CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de
travail).
12. Amérique du nord
(i) ZIP : 2005. référence intitulée: American national standard: occupational health and safety
management systems, élaborée par American Industrial Hygiene Association et American National
Standards Institute,
(ii) Z1000 : 2006, référence intitulée: Gestion de la santé et de la sécurité au travail, élaborée par
l'Association Canadienne de Normalisation.
(3) L'hémisphère sud
(i) HB 211 : 2002, référence intitulée: Occupational health and safety management systems: a
guide to AS 4801 for small business, élaborée par Standards Australia International.
(ii) AS/NZS: 4804:2004, référence intitulée: Occupational health and safety management
systems: general guidelines on principles, systems and supporting techniques, élaborée par
Standards Australia et Standards New Zealand.
(iii) AS/NZS: 4801:2001, référence intitulée: Occupational health and safety management
systems : specification with guidance for use, élaborée par Standards Australia et Standards New
Zealand.
220
L'argument qui justifie le budget en question n'échappe guère aux
supérieurs de la hiérarchie. Nul ne peut ignorer la lourdeur des charges
que l'entreprise aurait à assumer suite à la survenance en milieu de
travail d'un accident sérieux ou d'un décès. L'entreprise se verrait faire
face à une perte de production, écoper d'une augmentation des frais
d'assurances et des cotisations à la sécurité sociale, et débourser pour
le recrutement ou la formation d'un remplaçant.
221
(4.1.2. 3.2) Section de la Gestion Générale des Projets (SGGP)
Elle regroupe en son sein les organes suivants :
223
(4.1.2. 3.2.2) Comité de pilotage
Traditionnellement, si le comité directeur est satisfait des résultats issus
des travaux réalisés par le comité de maîtrise d'ouvrage lors de son
mandat, il en fera de l'équipe un nouveau comité dit de pilotage et il le
chargera d'assumer les nouvelles fonctions qui s'y rattachent, à savoir:
• piloter les phases restantes du projet :- réalisation et exploitation
• suivre l'évolution du projet conformément aux objectifs fixés,
• Veiller au respect de l'ordre de priorité des actions planifiées
• veiller au respect rigoureux de la prise en compte des options figurant
sur les plans des travaux
• s'assurer de l'achèvement du portefeuille des tâches au niveau de
chacune des deux étapes restantes et en valider la qualité,
<s rendre compte au comité directeur de l'état d'avancement des
travaux, de la célérité de la progression du projet et surtout des
obstacles rencontrés au cours du projet qui nécessitent en principe une
prise de décisions de niveau stratégique.
• proposer au comité directeur la nomination au poste de directeur de
projet, un candidat qui se chargera d'agir sur le terrain afin de voir mis
au concret tous les plans finalisés, afin de voir instaurées toutes les
conditions prévues et enfin afin de voir prendre forme toutes les ententes
conclues. Il lui incombera, via des rapports de travail, de tenir le comité
au courant des travaux en cours et de toute information de nature à lui
être nécessairement soumise.
224
(4.1.2. 3.2.3) Direction de projet
Le directeur de projet joue un rôle d'animateur central dans la gestion
globale d'un projet. Dans le cadre de la mission dont il est investi au
niveau de la maîtrise d'ouvrage, il s'applique à demeurer en permanence,
tout au long de la durée du projet, en étroite relation avec son
homologue, le chef de projet servant les intérêts de la maîtrise d'œuvre.
La durée du mandat accordé au directeur de projet se limite à celle que
nécessite la complétude du projet. Au même titre que le comité de
maîtrise d'ouvrage et le comité de pilotage, le poste de direction de
projet, bien que temporaire et jouissant d'un certain degré d'autonomie,
doit se soumettre à l'autorité hiérarchique supérieure immédiate et
n'apparaît sur l'organigramme que dans une forme d'entité fonctionnelle
et non hiérarchique, puisant sa légitimité dans la raison d'être du
projet.
225
négliger les conditions imposées aux différents intervenants, ou risque de
sous-estimer les apports de ces derniers,...)
__ la résolution des conflits est faite à l'aide de méthodes incontestables,
_ les travaux sont réalisés dans les règles de l'art (normes standard de
qualité, méthodes d'organisation, fiabilité des techniques,....)
_ les budgets alloués et les délais impartis sont respectés,
__ les besoins spécifiés sont entièrement satisfaits et conformes aux
ententes conclues entre les deux parties contractantes,
_ la gestion des priorités est rigoureusement appliquée,
_ la gestion des risques est adoptée (des mesures proactives sont
implémentées pour prévoir et prévenir tout risque fâcheux pour le
déroulement des travaux)
_ les propositions formulées à l'intention des décideurs sont motivées et
à valeur ajoutée (incidences positives, contournement d'obstacles,
scénarios plausibles,...).
O structure (C)
Cette structure héberge l'équipe projet, assignée au projet (C) de
construction du SIRP.
3 structure (E)
Cette structure héberge l'équipe projet assignée au projet (E) de
l'équipement du SIRP.
226
Nous prenons pour acquis que l'équipement du SIRP est un projet à lui
seul, et qu'il s'agit en effet d'une grande opération qui a dû passer par
une suite d'étapes quasiment analogue à celle qu'a connu le projet de
construction du SIRP et qui a enduré des épreuves similaires durant son
périple administratif avant d'atteindre ce stade des choses.
Les missions des deux structures distinctes visent un objectif commun,
celui de répondre par leurs activités, chacune selon son champ de
compétence, aux sollicitations du directeur de projet.
Tout au long de cet accompagnement du directeur de projet, ces deux
structures, chacune selon son champ de compétence, jouent un rôle très
actif, au niveau opérationnel, dans ce qui touche:
</ le contrôle du respect de la réglementation régissant les chantiers et
leurs opérations
• le contrôle de la mise en place et mise en fonction d'un modèle fiable
de gestion du sécurité,
• le contrôle de la mise en place et mise en fonction d'un modèle fiable
de gestion du risque,
*• le contrôle du respect de la programmation temporelle des travaux et
plan des délais (les plannings, les jalons),
• le contrôle, sous tous leurs aspects, des travaux de chaque sous étape
en cours d'achèvement ou totalement achevée,
>/ la vérification de la conformité du résultat (ouvrage achevé, ou produit
livré) aux spécifications du cahier de charge,
* la validation final et la réception du résultat,
* la récupération de toute la documentation devant être brochée au
résultat, (exemple, les plans d'architecture pour le projet (C)) et la
Documentation technique des équipements (schémas et manuels
d'entretien et de réparation pour le projet (E)).
227
Afin de permettre aux différents acteurs du projet d'être continûment
informés tout au long des travaux, chacune des deux structures devrait:
_ concevoir et d'installer un tableau de bord de pilotage, qui offre, à
travers des illustrations infographiques, une vue d'ensemble et détaillée
du projet en mouvement. Ceci doit permettre au chef de projet de
prendre les décisions d'arbitrage en cas de déviations ou alternativement
recourir à la compétence de ses supérieurs.
_ préparer et présenter des rapports d'activités soigneusement
structurés, permettant à tous les acteurs du projet d'être tenus informés
des avancements enregistrés et d'être synchronisés par rapport aux
perspectives.
228
(4.1.2.3.3) Direction Générale de la Production (DGP)
C'est l'un des hauts organes de responsabilité, actif au sein du siège de
l'entreprise, chargé de coiffer tous les sites industriels de recyclage et de
pré-valorisation (SIRP) sensés être créés afin d'assurer le profit de
l'entreprise.
(4.2.1) Le (SIRP)
Le SIRP étant l'appareil productif de l'entreprise. Nous allons dans ce
qui suit tenter de connaître en détail sa nature et son fonctionnement.
Le diagramme ci-dessous fig.(115) donne une illustration de la structure
organisationnelle globale du SIRP. Le lecteur trouvera, juste après, décrit
chacun de ses organes qui le composent.
229
SITE INDUSTRIEL DE RECYCLAGE ET DE PRÉ-VALORISATION
SI'S?
S12
IN
1 1 * 1 i \ i I ï
SOI S02 S03 SOI S05 S06 S07 S08 S09 S10 SU
♦ + * *
u/
1 1
006F IR UPT UCLE EHOC UMEÉP URM UTM USL USST CT
BSJ
* ► BM SAP l mr ► CAT BP
BO ECO BGTI
Fig.(115) O r g a n i g r a m m e d u SIRP
i^Upett
230
Le SIRP est un établissement industriel intégré qui regroupe une
douzaine de structures (Si, i =1, 12) dont dix unités, un pavillon pour
les travailleurs et un autre pour l'administration, il s'agit explicitement
de :
231
(4.2.1.4) (S4)—Unité de commercialisation locale et d'exportation
(UCLE)
Cette unité est le lieu par lequel doivent transiter, avant d'atteindre leur
terminus, tous les produits finis et sous-produits, en provenance des
trois premières unités sus - décrites. Elle se charge de:
•(1) le référencement, la mise en emballage (des sous-produits),
l'entreposage et l'agencement,
•(2) la gestion des commandes et des opérations de livraison,
•(3) la gestion des inventaires,
•(4) la comptabilité interne et des simples travaux administratifs propres
de routine
232
DIAGRAME RÉCAPITULATIF
PNEU
RECHAPÉ FINI
GRANULAT
POUDRETTE
| _J PUR (2) vers l'unité de rechapage [__] Output de pneus rechapés finis
-...j
(4.2.1.5) ( S 5 ) - Unité (EMOC)
L'unité regroupe quatre bureaux, chacun d'entre eux exerce une fonction
d'intérêt propre qui le place dans une séquence ordonnée de quatre
temps du système de production, abrégée par l'acronyme Efétudes)
M (méthodes) O(ordonnancement) C(contrôle). Nous verrons dans ce
qui suit en quoi consiste chacun d'eux.
234
(4.2.1.5.2) Le bureau des méthodes (BM) :
L'ingénieur des méthodes en poste se charge de :
•(1) identifier les méthodes de production aptes à permettre la
fabrication en série du produit tel que conçu précédemment par
l'ingénieur d'études, au moindre coût possible et de qualité garantie,
•(2) d'optimiser dans le temps et dans l'espace l'ordre des opérations
lors du déroulement de la fabrication du produit arrêté,
•(3) consigner dans des écritures techniques les processus de
fabrication, en l'occurrence :
— La gamme de fabrication: fiche technique présentant la
nomenclature des différentes phases de la fabrication ainsi que les
machines et les outils nécessaires à la réalisation concrète de ces
phases.
— Le contrat de phase : fiche technique affichant un résumé de
données techniques (plans et spécifications) correspondant à la
réalisation d'une phase donnée, dans l'ordre d'enchaînement des
différentes phases prescrites.
236
— recenser toutes sortes de causes ou d'effets tendant à
compromettre le niveau de qualité de la production,
— identifier, au moyen d'instruments adéquats, les principales
sources d'erreurs;
— reconnaître et adopter les mesures de rectification,
d'amélioration ou de prévention qui s'imposent.
— dépouiller à des fins statistiques toutes les informations sur les
irrégularités relevées. Les conclusions retenues pourraient servir à
plus d'un titre dans la prise des décisions futures.
237
(4.2.1.8) ( S 8 ) - Unité des Ressources Matérielles (URM)
O Les 2 cas
•(1) effectuer des travaux administratifs internes (planification annuelle
du budget, comptabilité, mise à jour du registre des activités et
archivage de la correspondance).
238
(4.2.1.8.2) Le service des approvisionnements (SAP)
Ce service fonctionne en étroite collaboration avec celui des achats. Il a
principalement pour tâche de:
•(1) assurer la gestion des magasins; inventorier les stocks de toutes
matières, pièces de rechange et objets spécifiques utiles aux activités
des structures en place,
•(2) saisir le service des achats pour toute nouvelle commande et tout
besoin devant faire l'objet d'un appel d'offres,
•(3) réceptionner les livraisons et effectuer leur référencement et leur
entreposage,
•(4) satisfaire aux besoins justifiés des structures,
•(5) effectuer des travaux administratifs internes (comptabilité; mise à
jour du registre des activités et archivage de la correspondance)
239
Afin que le site puisse se prémunir durablement contre tout risque
d'incendie et donc éviter l'irréparable aux employés (décès ou handicaps
physiques) et une perte sèche des biens au site, la création d'un
département dédié entièrement à la sécurité des lieux est fondamentale.
Ledit département s'impose une série de travaux à longueur de l'année,
notamment :
• ( 1 ) entretenir et maintenir les infrastructures de prévention incendie.
Des techniciens vérifient périodiquement l'état du/des :
— colonnes humides (tuyauterie verticale débitrice de l'eau
pressurisée, installée dans une construction et dont se servent les
sapeurs-pompiers en cas d'incendies), et colonnes sèches
(chargeable d'eau pressurisée à partir d'un Engin-pompe).
— robinets d'incendie armés (dispositif chargé en permanence d'eau
pressurisée, utilisable dans la lutte contre un feu naissant et au
moment précédant l'arrivée des sapeurs-pompiers.
— dispositifs de désenfumage naturels(des exutoires ou des
ouvrants en façade ou simplement des conduits permettant
d'évacuer les fumées à l'extérieur par tirage thermique naturel (le
principe de la cheminée),
— dispositifs de désenfumage mécaniques (un ventilateur est
enclenché, aspire les fumées et les canalise à travers un conduit
vers l'extérieur)
— sighalétique de sécurité : signaux de sécurité lumineux et
acoustique.
Différents détecteurs sont disponibles sur le marché:- détecteur
ionique, détecteur optique de fumée, détecteur linéaire de fumée,
détecteur optique de flamme, détecteur de chaleur (thermostatique,
thermovélocimétrique), détecteur multi-capteurs, tête de sprinkleur.
— équipements d'extinction (extincteurs, système d'extinction
automatique à eau de type sprinkleur, porte coupe feu...),
240
•(2) offrir au personnel employé une formation intensive (ex.
sensibilisation aux risques, simulation d'évacuation en cas d'incendie et
utilisation des moyens simples d'extinction du feu),
241
Le rôle de ce dernier, spécialiste en prévention des risques
professionnels (SPRP), est d'agir à plusieurs niveaux :
3 Niveau environnement :
Le spécialiste évalue les sources de danger éventuelles au sein de
l'environnement fréquenté par les travailleurs, susceptibles de constituer
une menace à leurs vies ou à leur état de santé (ex. toxicités, bruits
assourdissants, éclairage médiocre, odeurs nauséabondes et
pollutions ), et propose à la direction du site les solutions qui
s'imposent.
O Niveau des tâches :
•(1) Le spécialiste identifie les contraintes physiques ou mentales qui
s'exercent sur l'état de santé du travailleur lors de l'accomplissement de
ses tâches (ex. gestes robotiques qui usent, activités engendrant des
facteurs de stress....),
•(2) Le spécialiste identifie les sources d'accidents mortels ou
paralysants auxquelles le travailleur serait potentiellement exposé (ex.
travaux de manutention dangereux, la manipulation d'objets avec une
forte probabilité d'électrocution,...), et sensibilise la direction aux mesures
correctives à mettre urgemment en œuvre afin de répondre aux
problèmes d'ergonomie et connexes.
O Niveau des procédés et outils de travail
Les machines et les outils de travail peuvent causer des dommages
corporels très importants et même la mort à ceux qui s'en servent sans
avoir au préalable pris les précautions requises.
Justement le SPRP prend sur soit de veiller à ce que les ouvriers :
•(1) assistent aux séances de formation dispensées par le fournisseur
ou le chef d'équipe sur le fonctionnement de l'outil et sa manipulation,
•(2) respectent rigoureusement les consignes données par le fabricant
ou le fournisseur de l'outil de travail et obéissent fermement aux
instructions imposées par le règlement interne,
242
•(3) ne se lassent pas de porter les équipements de protection
individuelle au moment de l'accomplissement de leurs tâches,
(4.2.1.10.2) L'infirmerie ( I n f )
243
•(2) fournir des soins simples aux employés/ées du site
•(3) se charger d'évacuer, par ambulance vers un hôpital, un blessé en
cas d'un accident survenu dans le site.
246
leurs départements respectifs. Les responsables de ces bureaux sont
délégués auprès du SIRP pour assumer leurs tâches localement et
soumettre leurs rapports à leurs départements respectifs pour la décision
d'une suite à adopter.
247
(4.3) RÉALISATION PHYSIQUE DU SIRP
ÉBAUCHE D'UN SCÉNARIO PRÉLIMINAIRE
Réf. [141]
Ceci dit, nous allons dans ce qui suit aborder trois sous-sections avec de
simples instruments souvent utilisables dans des travaux de gestion de
projet classiques.
248
l'équipementier, auxquels devraient respectivement incomber la
responsabilité des travaux de construction de l'unité industrielle et la
fourniture de l'ensemble des équipements de production nécessaires à
son démarrage effectif et sa mise en opération permanente.
L'attribution de l'un et l'autre marché n'est en rien systématique. Le
maître d'ouvrage est tenu (obligation légale) de respecter la procédure
stricte de sélection en usage, afin de garantir l'égalité de traitement
entre les entreprises candidates.
À chacune des deux principales composantes du projet, ou à chacun des
deux sous projets (travaux de construction des structures du SIRP et
installation d'équipements de production), deux appels d'offres distincts
sont à rédiger soigneusement, puis lancés par le commanditaire (le
maître d'ouvrage), en vue d'attirer des soumissionnaires, capables de
présenter une proposition commerciale chiffrée qui répond au cahier des
charges mis à leur disposition.
Bien que le candidat retenu soit le concurrent le moins disant (offre
commerciale la moins élevée), Il faut en plus qu'il soit reconnu
compétent et digne de confiance, et ce par sa position en qualité
d'entreprise prestataire, sa capacité technique et technologique, sa
compétence de gestion, ses références, ses qualifications, ses ressources
humaines & potentialités, et enfin ses conditions financières. Il faut en
somme que sa candidature satisfasse aux conditions d'éligibilité pour le
marché.
Tels sont les véritables atouts qui ont cautionné les candidatures des
deux entreprises contractantes (IMHOTEP & RECYCLOR) introduites plus
bas.
À toutes fins utiles, il vaut d'être noté que les deux entreprises
contractantes sont chacune détentrices du certification de conformité à
ISO 9001-Version 2000. Ce mérite doit avoir couronné leurs efforts dans
la mise en œuvre avec succès d'un système de management de la
249
qualité, selon les exigences de la norme ISO 9001-Version 2000, qui
permet de:
p. instaurer un processus d'amélioration continue selon le principe PDCA
(4.3.1.2) Equipementier
Le fournisseur des équipements de production, baptisé RECYCLOR, un
des chefs de file dans la l'industrie de fabrication de chaînes complètes
de rechapage et de chaînes de production de sous-produits (permettant
le déchiquetage de pneus usagés, la séparation magnétique des
constituants et le broyage à diverses granulométries (pastilles, granulats,
poudrettes)).
( * 13) nom de l'architecte d'un des pharaons de l'Egypte antique nommé Dièse r (ou Djoser), un roi de la
IHe dynastie
250
Recyclor prend sur soit de satisfaire les attentes de la nouvelle
entreprise, en lui assurant :
— des conditions de vente très avantageuses,
— le transport et l'installation des deux chaînes de recyclage et de
production de sous-produits,
— la fourniture de pièces de rechange aux prix coûtants, sur une période
de vingt cinq ans,
— une formation intensive aux opérateurs et aux techniciens de
maintenance du SIRP et enfin
— la garantie sur une période de cinq années ( en cas de panne,
Recyclor se charge d'effectuer à ses frais les réparations majeures et le
remplacement total des éléments défectueux).
251
(4.3.2.1) Liste des activités du projet & description littérale
Le tableau (12) cidessous offre une vue sur l'ensemble des activités
que l'on prévoit réaliser dans le cadre du projet. Le tableau contient
nombre d'informations sensées nous être utiles tout au long de notre
traitement de la section (4.1.3).
252
Those (M)
7 2 %T> 3 6 0 0 TxcycLcyR
(a) Mise enj)Cace et
agencement des moyens
de jrroduction
253
Le projet, comme nous venons de le voir, se compose de neuf phases
majeures :
254
(4.3.2.1.2) Phase (II) : Sollicitation d'agréments des services
publics
255
(II) Installation :
1. des canalisations d'eaux usées,
2. du réseau hydraulique
3. du circuit d'énergie d'électrique et des équipements dédiés,
4. des systèmes thermiques des bâtiments (ventilation,
climatisation et production de chaleur),
5. du système de sécurité incendie.
(III) Inauguration de fin des travaux
256
(4.3.2.1.7) Phase ( V I I ) : Création des structures du SIRP,
équipement et encadrement
257
commandes, les risques à prévenir et les précautions à
prendre pour les éviter, les interventions élémentaires
d'usage, les éléments de base d'entretien et de maintenance.
Un manuel descriptif et détaillé de tous ces sujets est remis à
ces stagiaires comme livre de chevet,
2. conducteurs de véhicules lourds, manutentionnaires et agents
d'entretien et de maintenance,
3. agents des services administratifs (comptabilité, informatique,
documentation, etc ) et autres professionnels spécialisés,
4. employés auxiliaires (chargés de la sécurité, du nettoyage,...)
258
( I ) l'exploitation effective des moyens de production:
1. réception de flux de pneus usagés
2. production de pneus d'occasion
3. production de pneus recyclés
4. production de granulats et de poudrettes.
259
La réalisation de ce réseau nous permet à vue d'œil d'identifier d'entre
les chemins possibles que pourrait prendre le projet, celui que l'on
considère être le plus long et que l'on qualifie donc de critique. Nous
pouvons ainsi, à ce stade de la planification du projet, connaître avec
certitude la durée maximale du projet, la réserve étant bien
évidemment que toutes les activités se dérouleront conformément aux
attentes et comme prévu.
260
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A
(4.3.2.3) Le diagramme de G a n t t
D 25 25
26 26 26 26
27 28 27 28
29 31 29 31 Tableau (18)
H 32 32 32 32 Étape (2)
33 33 33 33 de l'algorithme
3 Criticalité des activités :
Tableau (19) Act.: A B c D E F G H I
Résultat Marge 0 0 0 0 0 0 0 0 0
262
DIAGRAMME de GANTT
263
CALCUL NUMÉRIQUE (1)
Tableau (20) des moyennes des durées
ACTIVITÉS a m b | j k = (a + 4m + b)/6 5 k = (b-a)/3.2 Ek~2
A 3 4 5 4 0,625 0,390625
B 2,5 3 4,5 3,16666667 0,625 0,390625
C 1 1 1,5 1,08333333 0,15625 0,02441406
D 16 17 18 17 0,625 0,390625
E 1 1 1,5 1,08333333 0,15625 0,02441406
F 2 2 3 2,16666667 0,3125 0,09765625
G 2,5 3 4,5 3,16666667 0,625 0,390625
H 1 1 1,5 1,08333333 0,15625 0,02441406
1 1 1 1,5 1,08333333 0,15625 0,02441406
] l c h : Espérance de l'activité k : (A,B,C,D,E,F,G,H ,I)
Ed.: Écart type de l'activité k : (A,B,C,D,E,F,G,H ,I)
=
CHEMIN DÉSIGNATION Men SMk Bch " 2 •
ABCDFGHI 1 32,75 1,73339843 1,3165859
ABCDEFGHI 2 33,8333333 1,75781249 1,32582521
ABDFGHI 3 31,6666667 1,70898437 1,30728129
ABDEFGHI 4 32,75 1,73339843 1,3165859
ABEFGHI 5 15,75 1,34277343 1,15878101
Pch : Espérance du chemin (Ch ): (1,2,3,4,5)
BCh : Écart type du chemin (Ch ): (1,2,3,4,5)
264
5 c h (i): Écart type du chemin (i): (1,2,3,4)
Bchti): Écart type du chemin (j): (2,3,4,5)
Bk' : Écart type du chemin (résultant) dont les activités sont communes
aux deux chemins (i) & (j), avec k' : (A,B,C,D,E,F,G,H,I)
Cij : Coefficient de corrélation entre deux chemins (i) & (j)
Étant donné que chacun des couples de chemins sont fortement
dépendants Cij > 0.5, le choix du chemin représentatif sera celui dont la
durée est la plus longue, d'où : ABCDEFGHI
Ce même chemin, en vertu du nombre d'activités qui le composent et en
application du théorème central limite, obéit évidemment à une
distribution normale. L'on écrit par conséquent :
265
Le graphique correspondant : En utilisant Excel nous obtenons la figure ci
dessous :
1
0,9
w 0,8
£ 0,7
S 0,6
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2 0,4 /
o. n "x
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0 I I I I ! I I I I I I I
30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42
Durées (di)
266
(4.3.4) Plan de financement prévisionnel dans le cadre du
projet SIRP
Prévisions budgétaires
B 3 5 5 5 VRAI 15
c 1 8 8 8 VRAI 30
D 17 9 9 9 VRAI 850
E 1 26 26 26 VRAI 25
F 2 27 27 27 VRAI 3600
G 3 29 29 29 VRAI 800
H 1 32 32 32 VRAI 100
1 1 33 33 33 VRAI 25
Tableau (24) Algorithme
267
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1
1
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268
(4.3.4.2) Profiles de financement du projet
Spectre des coûts essentieCs dû p r o j e t
3030
3600
.
3400
0 3200
§3000
32800
^2600
^2400
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S 2000
a 1800
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£ 1400
^,1200
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PI ra F5 Pr P9 P11 R3 P15 P17 P19 P21 P23 P25 P27 P29 P31 P33
'PérîodJe.s
Fig. (121) Spectre des coûts essentiels du projet
o 24DDD n n n
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PI P3 P5 P7 P9 P11 PI3 P15 P17 PIS P21 P23 P25 P27 P29 P31 P33
TeriodJes
Fig. (122) Progression cumulative des coûts essentiels du projet
269
Quelque soit le mode de financement qui serait adopté ou convenu entre
le promoteur et les prestataires, le promoteur doit réceptionner ses
acquisitions dans la cadence illustrée par les schémas ci-dessous. Tout
compte fait, nous retenons qu'au terminus de ce projet, à son trois cent
trente troisième jours, le 29 novembre 2009, le financement aura
atteint la somme de $ 24 375 000, tel est le pronostic de cette
ébauche.
270
CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS
271
_ l'Europe de l'Ouest dispose de plus de 325millions de pneus usagés
dont une fraction en amas dans des dépotoirs et l'autre enfouie dans le
sol ?
Bien que, du fait de leur stabilité chimique, les pneumatiques ne soient
pas classés parmi les produits dangereux, les décharges elles n'ont rien
d'anodin, elles défigurent le paysage et pourraient constituer des foyers
de nuisances pour la santé (ex. piqûres de moustiques) et pour
l'environnement (ex. lixiviats et risques d'incendies).
272
Des lois ont été votées, des programmes ont été dressés et
implémentés, une industrie de recyclage et de valorisation du produit
rebut a connue le jour et a pris son essor, une technologie adaptée à été
conçue et un marché d'occasion et de produits dérivés du pneu usagé a
ouvert ses portes et a connu des profits.
Face à la nécessité d'éradiquer radicalement la mise en décharge des
pneus usagés ou leur abandon en pleine nature, des législations
continuent de s'imposer et dicter aux manufacturiers de pneumatiques
leur responsabilité de:
_ prendre en charge le coût de recyclage et de valorisation de ce
déchet,
_ souscrire à l'approche d'éco- conception, donc d'intégrer les aspects
environnementaux dans la conception de leur produit (ex. prise en
compte des conséquences telles que les consommations de ressources,
les émissions atmosphériques, la production de déchets, la gestion du
produit en fin de vie, etc....). On doit reconnaître au pneumaticien
d'avoir depuis un certain temps obtempérer à ces législations en ayant
vite recouru à des technologies qui lui ont permis de concevoir:- un
pneu offrant moins de résistance au roulement, d'où une consommation
de carburant relativement moindre, - un pneu qui vit plus longtemps,
d'où une quantité de pneus usagés relativement restreinte, et enfin - un
pneu réalisable à partir de matières premières n'ayant qu'un faible
impact sur l'environnement.
Nous avons nous aussi à notre micro - échelle, dans la tendance de cet
effort collectif impérieux, voulu saupoudrer notre grain de sel, ne serait-
ce qu'en signe de soutien aux partisans d'une industrie parfaitement
verte, qui produit des moyens utiles à la création de conditions de vie
plus favorables, sans effets secondaires qui seraient destructeurs de
notre patrimoine naturel commun.
Notre travail a consisté en la proposition d'un modèle de plan global et
de gestion d'un projet d'édification d'une entité industrielle, oeuvrant
273
dans le contexte dynamique de la logistique inverse. L'entité s'inscrit
dans l'effort du développement durable, avec pour vocation spécifique le
recyclage et la pré-valorisation des pneus en fin de vie.
274
d'économie, de statistiques, de géographie, de médecine, de chimie
etc..
Bref, l'entreprise de ce périple nous a permis de vivre plus d'une
expérience intellectuelle et nous en sommes ravis. Il faut cependant,
dans d'autres contextes que le mien, reconnaître le fait évident qui suit.
Bien souvent sinon toujours, une simple étude que l'on consacre à un
produit du genre requerrait très facilement l'usage polyvalent de l'esprit,
il serait par conséquent beaucoup plus avantageux sur le plan qualitatif
de confier cette même étude à une équipe rassemblant plus d'une
compétence.
Avant de clore, j'aimerais dire ceci, ce qui serait à mon avis
recommandable est que la communauté des chercheurs, qui éprouvent
un intérêt pour le développement durable et qui souhaitent se consacrer
en particulier à la résolution de problèmes de déchets dans le monde,
soit sensibilisée au fait qu'il existe une urgence au niveau du tiers
monde à laquelle il faut instamment répondre.
Le tiers monde, nous le savons tous, est aux prise avec des difficultés
au nombre infini dans presque tous les domaines de la vie. Bien que le
problème des déchets ne puisse à l'état actuel constituer une de ses
priorités, le tiers monde reste toutefois réceptif aux conseils fondés sur
de solides assises intellectuelles et aux propositions concrètement
réalisables et surtout à la porté de ses moyens et capacités.
Si nous avons le courage d'épouser la conviction que le problème du
déchet n'a pas de nationalité et que le Tiers-Monde fait partie de notre
monde à tous, nous saurons tous ensemble main dans la main produire
des changements en son sein.
275
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ANN
306
A 1 RESUME DE LA SITUATION (Production Consommation)
QUANTITE
(en 1000 tonnes)
YEAR 2006 YEAR 2007
PRODUCTION DE CAOUTCHOUC NATUREL
Amérique latine 202 216
Afrique 421 449
Asie 9320 9409
TOTAL (1) 9686 9725
CONSOMMATION DE CAOUTCHOUC
NATUREL
Amérique du Nord 1148 1157
Amérique Latine 518 544
Union Européenne 1282 1376
Autres pays Européens 177 204
Afrique 120 123
Asie /Océanie 5954 6354
TOTAL (1) 9216 9719
307
A l p RÉSUMÉ DE LA SITUATION (Production/ Consommation)
QUANTITÉ
(en 1000 tonnes)
YEAR 2006 YEAR 2007
PRODUCTION DE CAOUTCHOUC
SYNTHETIQUE
Amérique du Nord 2685 2790
Amérique Latine 663 659
Union Européenne 2725 2779
Autres pays Européens 1301 1290
Afrique 67 71
Asie /Océanie 5294 5994
TOTAL (1) 12646 13583
CONSOMMATION DE CAOUTCHOUC
SYNTHETIQUE
Amérique du Nord 2217 2129
Amérique Latine 804 845
Union E u r o p é e n n e 2525 2620
Autres p a y s E u r o p é e n s 862 935
Afrique 99 92
Asie /Océanie 5737 6367
TOTAL (1) 12378 13154
308
PROPRIETES DES ELASTOMERES
Traction ■■■■ ■
Déchirement
■■■■■
Abrasion
■■ ■ ■
DRC
Resilience
■■■■■
Flexion
Traction
m ■■■■
Déchirement
Abrasion
m ■ ■■
m ■■■■
BRH
DRC
Resilience
■H■
|| |
Flexion
■■■■■
309
Résistance aux facteurs
de vieillissement
NR SBR BR IIR I R
Air
■■■
Lumière
■■■■
Ozone
■■■■■
Chaleur
Résistance aux
■■■■■
NR SBR BR IIR IR
températures
Flamme
■■■■■
Froid
■■■■■
dilué
Acides forts
Légende
Très Assez .
Excellent Bon . flédiocre Faible Mauvais
■ ■■■ ■ ■■
bon bon
310
Comment on f a i t u n p n e [111]
Le processus de fabrication d'un pneu peut paraître complexe - nous avons fait en
sorte dans cette section qu'il vous paraisse plus simple à comprendre.
Sommaire :
Introduction
Opération de mélange du caoutchouc composite
Préparation des câbles textile et acier
Calandraqe de ceinture et de nappe
Calandraqe intérieur
Préparation du talon
Opérations d'extrusion de la bande de roulement et du flanc
Extrusion de la bande de roulement du pneu
Extrusion des flancs du pneu
Construction du pneu
Vulcanisation du pneu
Inspection du pneu
Introduction
Tout le monde sait ce qu'est un pneu, et à quoi cela sert. C'est comme un donut -un
beignet américain- rond et noir (ceux avec un trou au milieu), qu'on monte sur un
véhicule pour que le conducteur puisse aller avec ses bagages d'un point A à un point
B. Le pneu est là pour faciliter la conduite, le freinage et les virages. Il doit faire en
sorte que votre voyage soit sûr et confortable. Il doit être durable. Et voilà ce que la
majeure partie d'entre nous savons sur les pneus.
En fait, un pneu c'est le produit complexe d'une technologie avancée, composé de bien
plus que de simple caoutchouc. Fibres, textiles, câbles d'acier : ce n'est qu'une partie
seulement de toutes les composantes intégrées à l'intérieur, dans les nappes
carcasses, le talon, les carcasses, les flancs et la semelle. Comme vous pouvez
l'imaginer, la fabrication d'un produit aussi complexe est... hé bien... complexe. Elle
exige les dernières technologies, un équipement lourd, des instruments de précision et
-le plus important- du personnel qualifié.
Voici certaines des activités qui se déroulent dans l'usine de pneus : la création du
mélange de caoutchouc, la préparation des câbles textiles, des câbles en acier, de la
tringle métallique, du " calandrage " intérieur, des ceintures en acier, des nappes ;
l'extrusion ou la formation des flancs et de la bande de roulement du pneu, et enfin la
construction effective, la vulcanisation et l'inspection des pneus. Vous trouverez plus
bas des explications plus détaillées, et pourrez suivre chacun de ces processus de visu.
311
En général, on utilise principalement quatre caoutchoucs : le caoutchouc naturel, le
caoutchouc butadiène-styrène (SBR), le caoutchouc polybutadiène (BR) et le
butylcaoutchouc (ainsi que le butylcaoutchouc halogène). On utilise essentiellement les
trois premiers pour les mélanges destinés à la semelle et aux flancs, alors que le
butylcaoutchouc et le butylcaoutchouc halogène servent essentiellement au calandrage
intérieur, ou à la partie intérieure qui retient l'air comprimé dans le pneu.
Les mastics les plus populaires sont le noir de carbone et la silice, et il en existe de
nombreuses variantes. La sélection dépend des exigences de performances, car celles-
ci sont différentes entre la semelle, le flanc et l'apex. D'autres ingrédients entrent aussi
en jeu pour contribuer au traitement du pneu ou à des fonctions d'anti-oxydants, anti-
ozones, et à des agents anti-vieillissement. De plus, la vulcanisation -une combinaison
de curatifs et d'accélérateurs- sert à former le pneu et lui donner son élasticité.
312
le fil d'acier est recouvert de laiton, les conditions de stockage sont importantes, pour
conserver au fil d'acier ses propriétés de collage au caoutchouc. Pour cette raison, on
conserve aussi dès leur arrivée à l'usine les câbles acier dans une salle dont la
température et l'humidité sont contrôlées.
Calandrage intérieur
La gomme intérieure est exactement ce que son nom veut dire : la première couche du
pneu à partir de l'intérieur. Sa fonction principale est de retenir l'air comprimé à
l'intérieur du pneu et de maintenir sa pression. Grâce à sa faible perméabilité à l'air, le
butylcaoutchouc -ou le composé butylcaoutchouc halogène- est le principal composé
de caoutchouc utilisé. La couche étant fine, on la produit aussi à l'aide d'une calandre.
Le contrôle de jauge et une finition de surface sans défaut sont vitaux pour maintenir
l'air sous pression. Le calandrage de la gomme intérieure est aussi une opération en
continu. La nappe de gomme intérieure est pré-coupée à la bonne taille pour être prête
au processus de construction.
Préparation du talon
| 4 (Ordinogramme du procédé industriel).
Le talon d'un pneu est un anneau composite non extensible qui ancre les nappes
carcasses et bloque le pneu à la roue, de manière qu'il ne glisse pas ni n'ébranle la
jante. Le talon est composé de la boucle en câble d'acier, de l'apex ou bourrage sur
tringle, de la bandelette du talon qui protège les éléments du talon, d'une nappe ("
chipper ") qui protège le flanc bas, ainsi que de la bandelette support qui permet de
tenir la tringle en place. Les anneaux métalliques de tringle sont faits d'un fil d'acier
continu couvert de caoutchouc, et enroulé sur plusieurs boucles continues. Le bourrage
sur tringle est fait d'un composé de caoutchouc très dur, extrudé de manière à former
un renflement. Les anneaux métalliques de tringle et leur bourrage sont assemblés sur
une machine sophistiquée.
La précision de la circonférence de la tringle est vitale. Si elle est trop petite, monter le
pneu peut devenir difficile, mais si elle est trop lâche, le pneu peut sortir de la jante
trop facilement, en cas de charge importante ou de virage. Après avoir vérifié la
circonférence, le talon est prêt pour l'opération de montage du pneu.
313
Opérations d'extrusion de la bande de roulement et du flanc
Les composants du pneu comme la bande de roulement, le flanc et l'apex sont
apprêtés en faisant passer de force un composé de caoutchouc non traité par une
extrudeuse pour former la bande de roulement du pneu ou les profils des flancs.
L'extrusion est l'une des opérations les plus importantes du processus de fabrication
car elle traite la majeure partie des composés de caoutchouc produits par l'opération
de malaxage puis elle prépare les composants de la dernière opération de construction
du pneu.
L'extrudeuse dans un processus de fabrication de pneu est un système à vis, constitué
essentiellement d'un cylindre d'extrusion et d'une tête d'extrudeuse. Tout d'abord, le
composé caoutchouc est placé dans le cylindre d'extrusion où il passe par un processus
de chauffage, de fusionnement et de mise sous pression.~+*9- Ensuite, le composé
de caoutchouc coule par la tête d'extrudeuse, où il est formé sous pression. Les
extrudeuses modernes à froid sont contrôlées par ordinateur pour plus de précision.
Construction du pneu
| 6 (Ordinogramme du procédé industriel).)
Finalement, le pneu est prêt au montage, par une machine hautement automatisée qui
en assure la qualité et l'efficacité. Tous les composants -tringles, nappes carcasses et
gomme intérieure, bande de roulement et flancs- sont assemblés et le processus de
construction commence.
Le pneu radial classique est monté sur un tambour plat, suivant un processus en deux
étapes. Lors de la première étape, la gomme intérieure est enroulée autour d'un
tambour et l'on colle dessus le premier pli de carcasse, puis le second pli de carcasse.
On positionne alors les tringles, et l'on gonfle un ballon au niveau du tambour pour le
pousser vers l'intérieur des deux côtés du tambour, pour pousser les plis de carcasse à
remonter pour recouvrir les tringles. On presse alors les sections de flanc des deux
côtés.
Lors de la seconde étape du processus de construction du pneu, on utilise une autre
machine pour ajouter les ceintures, les chapes en nylon et la bande de roulement sur
ces premières couches. À ce moment-là, le pneu doit encore être traité, car il ne
dispose encore d'aucune sculpture.
314
Vulcanisation du pneu
| 7 (Ordinogramme du procédé industriel).
Lors de cette étape finale, on vulcanise le pneu en lui faisant subir toute une série de
réactions chimiques. De plus, on moule les flancs et la bande de roulement. La
vulcanisation du pneu est une opération séquentielle qui se fait à haute température et
sous hautes pressions, lors de laquelle on place le pneu dans un moule à une
température précise. Une fois le moule fermé, le composé de caoutchouc coule pour
mouler la forme du pneu et former les dessins de la bande de roulement et des flancs.
Il est impossible d'ouvrir le moule tant que la réaction de vulcanisation n'est pas
terminée.
Inspection du pneu
| 8 (Ordinogramme du procédé industriel).
L'inspection du pneu est la dernière étape du processus de fabrication -étape
importante pour s'assurer de sa qualité, de ses performances et de sa sécurité.
L'inspection du pneu comprend :
Le nettoyage des bavures et des micro-trous.
L'inspection visuelle de l'apparence pour déceler les défauts évidents.
L'examen aux rayons X pour vérifier la structure interne et découvrir les défauts.
L'inspection de la durabilité, de l'uniformité et de l'équilibrage.
Une fois ces inspections rigoureuses passées, il est temps pour la gomme du pneu
d'aller rencontrer la route ! Notre pneu est prêt à la mise en service.
315
a
4)
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C
o
o
•s
g
CL ï
-S
§
o
E
E
S*
O
A41 TOURISME CAMIONETTE / DESCRIPTION DU MARCHÉ
Tourisme Camionnette
Description quantitative du marché
Un marché mondial de 1,1 milliard de pneus
Afrique/
MoyenOrient
Amérique d u Sud 7% Europe
6% 32%
SCM-"Z* : y i « î » » l l r ,
Amérique du Nord
30%
Répartition du marché mondial par zone géographique
(damées 2007 «n volâmes OE * RT)
* y ■■'■■" " L À
FACTBOOK * »
Fig.(25). Description quantitative du marché [115]
Tourisme Camionnette
Description quantitative du marché
Evolution du marché pneumatique
Tourisme Camionnette mondial :
un marché en croissance constante
Une croissance
régulière OE*RT
de 2,5 % par an.
Aujourd'hui,
la Première monte
représente près d u
tiers d u volume total
2007 2012 E s t . 2017 E s t . du marché Tourisme
Camionnette.
RT = Remplacement (Monde)
OE = Première Monte (Monde)
317
Tourisme Camionnette
Description quantitative du marché
Caractéristiques du marché e u r o p é e n
885 millions d'habitants
359 véhicules pour 1000 habitants
Marchés OE + RT en 2007 = 380 millions de pneus
OE
RT 25%
75%
32%
du marché mondial E u r o p e d e l'Ouest :
- 3 9 9 maliens c'habitants
- 5 8 6 véhicules pour 1000 habitants
i E u r o p e C e n t r a l e et O r i e n t a l e * :
- 4 8 6 mSliïcrs <fhabr.3nts|
- 1 7 3 véhicules pour 1GGÛ habitants
£.<_»• a n m i a ; » . _ » l » : . £ l |_ii~->«_)» à » t u t , twïéserxUtCH
Tourisme Camionnette
Description quantitative du marché
Caractérist;ques du marché A m é r i q u e CJU N o r d
3 pays : Etats-Unis, Canada, Mexique
441 millions d'habitants
626 véhicules pour 1000 habitants
Marché OE + RT en 2007 = 344 millions de pneus
OE
Etats-Unis :
- 3 0 0 rations d'habitants
30%
d u marché mondial - 7 8 3 véhicules pour 1000 habitants
Canada :
- 3 3 millions c* habitants
- 6 0 4 v i - i c j es pour 1GO0 habitants
Mexique :
- 1 0 7 nâlfions d*habrtarés
- 19S vehicu.es pour 1000 habitants
f _r /. r - ' ' J j j j t
FACTBOOK **»
Fig.(28). Description quantitative du marché [115]
318
Tourisme Camionnette
Description quantitative du marché
Caractéristiques du marché A m é r i q u e d u S u d
FACT
Tourisme Camionnette
Description quantitative du marché
Caractéristiques du m arche a s i a t i q u e
2,9 milliards d'habitants
40 véhicules pour 1000 habitants
Marché OE + RT en 2007 = 289 millions de pneus
OE
44%
0
Japon :
- 128 r£_cns d'habitants
- 4 4 5 véhicules pour 1COO habitants RT
56%
Chine ;
- 1 , 3 milliard d'habitants
- 16 véhicules pour 1000 habitants
Les autres pays d'Asie :
- 1-5 mffliard d'habitants
- 2 6 véhicules pour 1000 habitants
319
Tourisme Camionnette
Description quantitative du marché
Caractéristiques du marché A f r i q u e / M o y e n O r i e n t
7%
du marché mondial
'■''' "Là
CTBOOK * * *
Tourisme Camionnette
Répartition entre Première monte
et Remplacement
•i:""U
Poids lourd
Le marché mondial
Un rnarcné Poids lourd de 147 millions de pneus
avec un taux de radialisation de 65% :
Une dominance de l'Asie dans la répartition
géographique par le poids croissant de la Chine
(Voyervaiem -ujçpe
Première monts 10% 18%
17%
Amérique
c . Mar_
17%
S3%
RempiasemefK
S o w s e : Ettmrtlofic UtiBesn
Poids lourd
Le marché mondial
Légère hausse des marchés Poids lourd en 2007 (+1%)
#2006
■ 2007
_, «5 £00
|
H 8DC0C
3
%> 49C0C
S
__ __.<K
28C0C
ftOM
Or
Europe txir.trou. au A mérique o J
NOM tua ATrfcu»
*'H'" "li
321
Poids lourd
Le marché du transport routier en Europe
Europe d e l'Ouest :
3 9 9 maions tfhabrtars (+04%)
1 4 5 8 mtlards de tonnes x k'onétres par la route (+2%)
4 0 2 0 0 0 entreprises de transport (♦1%)
7,12 millions de camions, bus et remorques (+1%)
FACTBOOK W »
Fig.(36). Marché Europe - Poids lourd [116]
Poids lourd
Le marché du transport routier
en Amérique du Nord
t%
Amérique du Nord
3 pays :
• EtatsUnis
Canada
• Mexique
m
jjffî
4 4 1 m i l l i o n s d'habitants
7,9 m i l l i o n s de kilomètres de routes
7 0 0 0 0 0 entreprises de transport
9,2 m i l l i o n s de véhicties
ACTBOOK»»
322
Poids lourd
Le marché du pneu poids lourd
en Amérique du Sud
Amérique du Sud
- 13,8 millions de pneus nejfs pour bus et
sort 9% c J marché mondial
- 13% première monte ; 87% remplacement
- 55% radial (moyenne mondiale : 85%)
- 8,5 millions de pneus rechapés bus et camions,
soi: 14% du marché mondial
FACTBOOK***
Fig.(38). Marché A mérique du Sud - Poids lourd [116]
Poids lourd
Le marché asiatique du pneu poids lourd
■
Asie
- 68 millions de pneus pc ds lourd neufs
- 18% première mente ; 84% remplacement
- Radtoïsé à 48% seulement {moyenne mondiale : 85%)
- Très contrasté par la taUe. la maturité eî le potentiel de croissance
- 22,9 millions de pneus rechapés bus et camions,
soit 38% du marché mondial
46%
du marché mondial
r..^_s
'/■'■' ' ' U
323
Poids lourd
Le marché du pneu poids lourd
en Afrique et Moyen-Orient
Afrique et Moyen-Orient
1
l'-"'U
FACTBOOK * »
Fig.(40). Marché Africain et du Moyen-Orient - Poids lourd [116]
324
A4 3 LE PNEUMATIQUE EN GENIE CIVIL
Génie Civil
Répartition du marché total
pneus Génie Civil 2007
o
Asie
.'■ix.
■■- - \
C WD
Océanie
Afrique
Scarce :Ecttmations «ion.un
JteBBP
Fig.(42). Marché régional - Génie civil [117]
Génie Civil
Les mines de surface
325
Génie Civil
Les mines souterraines
2
ssssa
FACTBOOK * »
Génie Civil
Carrières et Ciment
Radialisation : 4 0 % -
326
Génie Civil
La construction
Radialisation : 3 2 %
y j';w///'j
327
A44 LE PNEUMATIQUE EN GENIE CIVIL
Génie Civil
Les ports
Forte croissance d u trafic des containers
( 3 3 % en T E U ' entre 2002 et 2007)
2 9 7 m i l l i o n s de TEU transportés en 2005
— Oa n»_ln« tm racine da irancpor: »n une»
— O* Mue an plue 4a coirvnarea da blanc
Les gros opérateurs :
- Hftoftlncen .HPHi
— PÎA i=art cf ilro-Joour;
- D P w i : ut si port wo f >c i
- APMT (API* Tarrolnal _ MaarcJU
Les différents types de clients :
- L.c t r a r M C I s . t -•»rv»rgjre r-oneial»
— Lac 2 p*rata j ' t tceaux
FaiSSSZIS
Génie Civil
Manutention industrielle
M arche dynamique :
+ 1 1 % par an depuis 2002
Radiai!sation : 3 , 1 %
f jv.y/wi
328
A4 5 DEUX ROUES MOTORISE
Deux Roues
Parc mondial Deux Roues motorisé
ex\% Un parc en forte croissance
Un marché utilitaire en forte croissance sur l'A sie et l'A mérique du Sud
et un marché d'usage "loisir" sur les marchés matures.
H w%
Amérique du Nord : 3 % ,
Europe: 1 1 %
+10%
. ' ■ ' .
Japon : 5%
•8%
+39% Chine : 2 6 %
♦47%
Reste : 3 % Autre Asie* : 4 7 %
Amérique du Sud : 5 % ♦33% ♦67%
+68%
Répartition du parc en 2006
Evolution 2 0 1 2 v s 2006
"Océan» «Axis «ans cwrae «i Jxxn
329
Deux Roues
Un marché mondial du pneumatique Moto
en forte croissance : +9%/an
Une croissance
Evolution du marché mondial des pneumatiques Moto
en millions de pneumatiques (en base 100} régulière du marché
global (OE + RT)
de 9% par an.
La première monte
représente 30% du
volume total Moto.
Un équilibre stable.
-HT
«OC
■ce
ZXi 200* 2007 Ett.OC* EctZOtS sarr
Ife ^53
Agricole
Marché mondial du pneumatique Agricole
Répartition OE et RT
Reste du monde
(Hors Chne et Inde)
ûj w.y.vijj
330
A47 LE PNEUMATIQUE AVION
Avion
Le marché mondial du pneu avion en 2007
ParfTrargftg
J5U . «% ff Aviation CorrimeroiaJe
| Aviation MStaire
tS Aviation Générale
il Aviation Régionale
23%
31%
Sawse «ttematienc Maehalin
331