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2013R08FR
STRATÉGIES
ROUTIÈRES
ET TECHNIQUES
D’ENTRETIEN
Comité technique D.2 de l’AIPCR – Chaussées routières
2 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
L’Association mondiale de la Route (AIPCR) est une association à but non lucratif fondée en
1909 pour favoriser la coopération internationale et les progrès dans le domaine de la route et
du transport routier.
L’étude faisant l’objet de ce rapport a été définie dans le Plan stratégique 2008-2011 approuvé
par le Conseil de l’AIPCR dont les membres sont des représentants des gouvernements
nationaux membres. Les membres du Comité technique responsable de ce rapport ont été
nommés par les gouvernements nationaux membres pour leurs compétences spécifiques.
N° ISBN : 978-2-84060-324-5
Couverture : © AIPCR
3 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
Ce rapport a été rédigé par le groupe de travail 2 du comité « Chaussées routières » (D2) de
l’Association Mondiale de la Route (AIPCR). Le sous-comité D2a « Caractéristiques de surface »,
a dirigé les travaux.
2013R08FR
Les rédacteurs de ce rapport sont Johan Lang (Suède) et Goran Mladenovic (Serbie) pour la
version anglaise, Benoit Petitclerc (Canada) et Agnès Calberg (Belgique) pour la version
française et Gerardo Flintsch (USA) pour la version espagnole.
Brian Ferne (Royaume Uni) est le responsable du contrôle qualité au sein du Comité technique
pour la production de ce rapport.
Le sous-Comité technique D.2 était présidé par Fransesca La Torre (Italie). Luc-Amaury George
(France), Peter Bryant (Australie) et Rodolfo Tellez Gutierrez (Mexique) étaient les secrétaires
anglais, français et espagnol respectivement.
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sommaire
Résumé................................................................................................................................... 7
INTRODUCTION..................................................................................................................... 11
1. CONTEXTE......................................................................................................................... 12
2. PARTIE A - STRATÉGIES D’ENTRETIEN............................................................................ 14
2.1. Méthodologie....................................................................................................... 14
2.2. Le questionnaire................................................................................................. 15
2.3. Réponses .. ............................................................................................................. 16
2.4. Définition............................................................................................................... 17
2.5. Mise en place d’une stratégie......................................................................... 17
2.6. Résultats............................................................................................................... 18
2.6.1. Types de contrats............................................................................................ 18
2.6.2. Indices utilisés................................................................................................ 20
2.6.3. Changements des contrats au fil du temps...................................................... 21
2.6.4. Base des stratégies......................................................................................... 22
2.6.5. Indicateurs d’état utilisés pour l’application des stratégies .............................. 23
2.6.6. Changements au niveau des stratégies........................................................... 24
2.7. Conclusions et recommandations................................................................ 26
3. PARTIE B - EFFICACITÉ DES TECHNIQUES D’ENTRETIEN. ............................................. 27
3.1. Questionnaire...................................................................................................... 27
3.2. Réponses.. .............................................................................................................. 30
3.3. Résultats............................................................................................................... 31
3.4. Efficacité.. ............................................................................................................. 37
3.5. Discussion............................................................................................................. 40
4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS......................................................................... 41
Annexes............................................................................................................................... 43
A. UPLaNS : PLANIFICATION DE L’ENTRETIEN DES ROUTES NATIONALES
DE L’OFFICE FÉDÉRAL DES ROUTES DE LA SUISSE (suisse).. .................................... 43
A.1. Objectifs............................................................................................................... 43
A.2. Principes. . .............................................................................................................. 43
A.3. Exigences stratégiques................................................................................... 43
A.4. Résultats de la planification.......................................................................... 44
B. Changements de stratégie d’entretien dans le temps (Canada, Québec).... 44
B.1. Contexte.. .............................................................................................................. 44
B.2. Détails.................................................................................................................... 44
B.3. Changements dans le temps ........................................................................... 45
B.4. Impacts .................................................................................................................. 45
B.5. Références........................................................................................................... 46
B.6. Contact ................................................................................................................. 46
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Résumé
Les deux premières tâches sont étudiées dans ce rapport. La troisième fait l’objet d’un
rapport distinct : « Guide des meilleures pratiques pour l’entretien des chaussées en
béton », 2013R06FR.
Enquête sur les méthodes d’entretien améliorées pour les chaussées souples
et semi-rigides
Tout au long de cette étude, il est devenu évident que ce qui, dans un pays, peut être
considéré comme une méthode améliorée peut, dans un autre pays, être une méthode
bien établie. Par conséquent, un questionnaire a été soumis aux membres du Comité.
Le questionnaire est axé sur les différentes méthodes d’entretien, leur durabilité et leur
efficacité. Ce sondage vise les types de traitements de surface des chaussées ainsi
que ceux dédiés à la structure de la route qu’elle soit souple, semi-rigide ou rigide.
Toutefois, en raison du nombre réduit de réponses au sondage, les routes en béton de
ciment sont analysées uniquement dans la tâche 3 « Identifier les meilleures techniques
d’entretien pour les chaussées en béton de ciment ».
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Une vue d’ensemble de la durabilité pour les différentes classes de trafic est illustrée
aux figures 1a (pour les traitements structuraux) et 1b (pour les traitements de surface).
La durabilité des traitements structuraux est 5-6 ans plus élevée que la durabilité des
traitements de surface. Pour les traitements structuraux, la durabilité varie entre 11 et
15 ans et est légèrement plus courte lorsque le trafic augmente. Pour les traitements de
surface, la durabilité varie entre 7 et 12 ans et diminue avec l’augmentation du trafic.
L’un des résultats observés à partir du questionnaire est que les enduits superficiels,
en Suède, en Norvège et au Canada ont une durabilité plus importante. Les raisons
possibles peuvent être liées d’une part à la différence dans les travaux préparatoires
avant l’application de l’enduit superficiel et d’autre part à la disponibilité de granulats
de haute qualité.
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Efficacité (1 à 5)
Fissuration Efficacité (1 à 5)
Orniérage
Adhérence
Rétro réflexion
Projection d’eau
Bruit
Résistance
aux crampons
Portance
Énergie
Matières premières
brutes
Fissuration
Orniérage
Adhérence
Rétro réflexion
Projection d’eau
Bruit
Résistance
aux crampons
Portance
Énergie
Matières premières
brutes
Indicateur de performance Indicateur de performance
Partant de l’hypothèse que, par définition, une stratégie est vivante et qu’elle s’adapte
aux changements importants dans son environnement au fil du temps, la première
étape fut d’effectuer une enquête afin d’analyser les stratégies existantes utilisées par
les diverses administrations, de dresser une liste des indicateurs de gestion et d’étudier
les modifications apportées à ces stratégies au fil du temps. En outre, le groupe de
travail a examiné les impacts environnementaux des stratégies après la mise en
œuvre des changements.
Afin de remplir son mandat et d’énumérer les éléments de base et les modifications
apportés aux stratégies employées dans la gestion de la maintenance sur les réseaux
routiers, le groupe de travail a mené une enquête à l’aide d’un questionnaire ayant
trois volets. Ce questionnaire a été conçu pour recueillir des informations concernant
les stratégies utilisées par les diverses administrations. Un total de 18 administrations
a répondu au questionnaire. La première partie du questionnaire vise à recueillir des
informations générales concernant l’administration. La deuxième partie du
questionnaire a été conçue pour recueillir des informations concernant la gestion
contractuelle des opérations d’entretien. La troisième partie du questionnaire permet
de recueillir de l’information sur les modifications ou adaptations apportées aux
stratégies au fil des années.
En conclusion, pour les stratégies d’entretien fondées sur l’externalisation des travaux
(contrat), nous pouvons dire que lorsqu’une administration retient cette approche, elle
utilise généralement des contrats clés en main. Cette stratégie est de plus en plus
utilisée. La durée de ces contrats est de plus en plus longue. Ils peuvent atteindre
jusqu’à 30 ans et inclure des clauses de performance que la route doit respecter
10 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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Pour les modifications de stratégie au fil du temps, nous pouvons conclure tout d’abord
que toutes les stratégies sont basées sur des données fiables elles-mêmes basées
sur un excellent plan qualité. Un cycle de mise à jour des informations de 2 ans est
utilisé par la majorité des administrations. De nombreuses administrations ajoutent de
nouveaux indicateurs à leur stratégie lorsque ces informations deviennent disponibles
au niveau du réseau (équipement d’auscultation à haute vitesse). L’optimisation des
systèmes de gestion des chaussées (Pavement Management System) pour l’utilisation
de scénarios au niveau réseau fournit une méthode pour optimiser les investissements
en entretien afin d’obtenir le meilleur résultat de ces investissements.
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INTRODUCTION
Pour la cohérence du travail au sein de ce comité, les définitions suivantes sont utilisées :
Ce rapport porte seulement sur les méthodes et les stratégies d’entretien de chaussées
flexibles et semi-rigides, tandis que les méthodes d’entretien des chaussées rigides
font l’objet d’un autre rapport élaboré par le sous-comité technique (D2C) sur les
chaussées en bétons.
La première étape du travail a été de recueillir des renseignements sur les méthodes et
les stratégies d’entretien. Pour ce faire, deux questionnaires ont été préparés et les
réponses ont été analysées. En plus de l’analyse de l’efficacité des techniques d’entretien,
une revue de la littérature a été réalisée afin de compléter les résultats obtenus.
12 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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1. CONTEXTE
Chaque année, d’importantes sommes d’argent sont dépensées pour l’entretien des
chaussées. L’entretien des routes permet d’améliorer ou de maintenir l’état du réseau
routier au profit de la société et des usagers de la route. Plusieurs facteurs influencent les
décisions relatives à l’entretien des routes (figure 1). Des facteurs comme la réduction du
nombre d’accidents, la réduction de la consommation de carburant, la diminution du
temps de parcours, la réduction de l’usure des pneus, etc., peuvent être liés à l’état de la
surface des routes et exprimés en termes de réduction des coûts. Des facteurs comme
l’influence sur le développement régional, de l’industrie et du travail sont plus difficiles à
estimer en termes monétaires. D’autres paramètres comme les caractéristiques
fonctionnelles de surface de la route (rugosité, profils transversaux, texture, etc.) reflète
bien la perception du public de l’état d’une route. C’est pour cette raison que l’entretien
des routes doit viser à améliorer à court et à long terme les conditions de surface de la
chaussée de manière efficace.
Coût lié
au trafic
Dégradation Trafic
Effet lié à
État actuel l’entretien
Décision
d’entretenir Main
Expérience
locale d’œuvre
Pression de Développement
l’industrie régional
Opinion
Justice
publique
Figure 1 – Facteurs influençant les décisions relatives à l’entretien des routes
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Afin de décrire la performance à long terme, il est nécessaire d’avoir des modèles de
dégradation des chaussées qui permettent de prédire leur état dans le futur. Une
recherche approfondie a été réalisée dans le développement de ces modèles de
dégradation dans des conditions bien contrôlées et a donné lieu à des modèles plutôt
complexes qui nécessitent une grande quantité d’informations. La mise en œuvre de ces
modèles sur un réseau routier est assez difficile parce que la quantité d’informations
disponibles est limitée et souvent chère à obtenir. Les modèles couvrent rarement tous les
types de chaussées que l’on retrouve sur un réseau routier, ils sont donc difficiles à appliquer.
L’une des plus importantes informations dans une organisation de gestion routière
moderne est l’état du réseau. Ces données sont recueillies et stockées dans des bases
de données pour surveiller en continu l’état du réseau. Elles sont utilisées dans différents
systèmes de gestion (gestion du patrimoine routier, gestion des chaussées, gestion des
ponts, gestion de l’entretien hivernal, etc.). Si la valeur des données n’est pas identifiée,
la collecte de données est vide de sens.
Les données qui décrivent l’état de la route ne sont pas statiques. Chaque véhicule a un
impact sur la route et au fil du temps, la route exige une réhabilitation et / ou un entretien
afin d’améliorer son état. Pour obtenir suffisamment de renseignements permettant de
surveiller la performance du réseau routier et de décider où, quand et comment procéder
à un entretien, les données d’état de la route doivent être relevées régulièrement de
manière homogène, optimale et avec une qualité assurée.
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peuvent servir à des fins de recherche. Le potentiel des mesures est souvent beaucoup
plus élevé que l’utilisation qu’en fait la majorité des administrations aujourd’hui. La
nécessité de réaliser un entretien ne dépend pas uniquement de l’état de surface de la
chaussée. Une solution optimale peut être atteinte par une meilleure évaluation de l’état
existant, de nouvelles mesures, mais aussi par l’obtention de renseignements plus précis
sur la construction de la route, les couches et les matériaux utilisés (figure 2).
Partant de l’hypothèse que, par définition, une stratégie est vivante et qu’elle s’adapte aux
changements importants dans son environnement au fil du temps, la première étape fut
d’effectuer une enquête afin d’analyser les stratégies existantes utilisées par les diverses
administrations, de dresser une liste des indicateurs de gestion et d’étudier les modifications
apportées à ces stratégies au fil du temps. En outre, le groupe de travail a examiné les
impacts environnementaux des stratégies après la mise en œuvre des changements.
2.1. Méthodologie
Le groupe de travail a réalisé une enquête basée sur un questionnaire en trois parties,
élaboré afin de recueillir les informations sur les différentes stratégies utilisées par les
administrations routières. Au total, 18 administrations ont répondu au questionnaire.
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L’objectif principal du questionnaire a été de recenser les administrations qui ont modifié
leur stratégie au fil du temps. L’accent a été mis sur les changements afin de faire ressortir
les avantages et les inconvénients de ceux-ci.
Dans le cas où certaines administrations n’ont pas modifié ou ajusté leur stratégie de
gestion au fil des ans, le comité a recencé les fondements stratégiques ainsi que les
indicateurs utilisés.
2.2. Le questionnaire
Information générale
• Nom de l’administration.
• Nom de la personne qui a répondu.
• Contact (courriel).
• Utilisation d’un Système de Gestion des Chaussées (Oui / Non).
• Longueur totale de réseau géré.
• Longueur du réseau géré par contrat(s) (concession).
La deuxième partie concerne les informations sur la gestion des entretiens sous contrat.
–– nouvelle construction ;
–– routes existantes avec une partie reconstruite ;
–– type de trafic (faible, moyen, élevé) ;
–– autoroute, 2 voies / 2 sens, etc.
• Changement de stratégie :
–– description du changement ;
–– moment où a eu lieu le changement ;
–– raison du changement ;
–– base de la décision ;
–– résultats (avantages et inconvénients).
• Liste des indicateurs utilisés pour évaluer l’état du réseau à la fin du contrat.
16 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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La troisième partie collecte les informations sur les changements ou ajustements des
stratégies.
Stratégie d’intervention
–– nom de l’indicateur ;
–– nécessaire ou optionnel ;
–– fréquence des relevés ou de mises à jour.
• Changement de stratégie :
–– description du changement ;
–– moment où a eu lieu le changement ;
–– raison du changement ;
–– base de la décision ;
–– résultats (avantages et inconvénients).
2.3. Réponses
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• Estonie (4)
• Allemagne (5)
• Hongrie (6)
• Japon (7)
• Lituanie (8)
• Pays Bas (9)
• Nouvelle Zélande (10)
• Norvège (11)
• Slovénie (12)
• Suède (13)
• Angleterre (14)
• État de Virginie (USA) (15)
• Québec / Canada (16)
• Suisse (17)
• Belgique – Flandre (18)
2.4. Définition
Dans un premier temps nous allons définir le terme « stratégie ». Selon le Centre National
de Ressources Textuelles et Lexicales (http://www.cnrtl.fr), une stratégie est :
Autre définition :
Une stratégie est par définition vivante, elle doit s’adapter et tenir compte de tous les
changements qui l’entourent. Qu’il s’agisse de changements d’orientations politiques ou
budgétaires, ou de l’arrivée de nouvelles technologies, la stratégie doit être revue
régulièrement par l’analyse de ses indicateurs afin de s’assurer qu’elle est encore
appropriée pour que l’administration atteigne ses objectifs. De plus, la mise en place d’un
système d’aide à la gestion de la stratégie constitue un outil indispensable pour rencontrer
les objectifs que l’administration s’est fixés.
Pour qu’une stratégie soit applicable et mise en œuvre, elle nécessite deux types
d’intrants. Le premier intrant relève de la direction ou de la gestion de l’administration et
consiste en l’établissement d’orientations claires. À titre d’exemple, pour la gestion des
interventions d’entretien sur le réseau routier, l’administration peut choisir l’une ou
plusieurs des orientations suivantes :
18 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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2.6. Résultats
Le questionnaire a été envoyé à tous les représentants des pays membres du comité D2.
Au total, 18 réponses ont été reçues. L’analyse de l’ensemble des réponses ne nous
permet pas de tirer de grandes conclusions. Cependant, nous pouvons à tout le moins,
en tirer quelques pratiques qui sont détaillées dans ce rapport et qui serviront d’exemple
à suivre ou à ne pas suivre.
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L’analyse des données du tableau 1 montre qu’il n’y a pas d’uniformité entre les différentes
administrations routières. Certaines adminsitrations soustraitent par contrat l’ensemble
de l’entretien de leur réseau à contrat tandis que pour d’autres, ce n’est qu’une partie qui
est gérée de cette manière.
À noter qu’il y a une grande variabilité du nombre de contrats ainsi que du nombre de
kilomètres inclus dans chacun de ceux-ci. En général, nous observons que la portée d’un
contrat varie entre 140 et 700 km et que leur nombre par administration se situe entre un
et une vingtaine. De plus, pour l’une des administrations, tout le réseau de 98 000 km est
géré dans un seul et unique contrat.
20 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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À la fin d’un contrat, avant de reprendre possession de leur réseau, les administrations
routières reçoivent un rapport concernant l’état de leur réseau comportant différents
index. Par ailleurs, dans la majorité des contrats à long terme, le niveau de qualité dans
lequel le réseau doit être rendu est clairement spécifié.
Nombre de nids de
fissures scellées
Pays ou agence
poule / surface
Rugosité (IRI)
Arrachement
Quantité de
fissuration
Adhérence
Compacité
Orniérage
Niveau de
Portance
Drainage
1 (N.D)
2 X X X X X
3 (N.D)
4 X X X
5 X X X X
6 X X
7 X
8 (N.D)
9 X X X
10 X X X
11 X*
12 (N.D)
13 X X X
14 (N.D)
15 (N.D)
16 X X X X X X
17 (N.D)
18 (N.D)
N.D. : non disponible
* Seulement quelques contrats ont une durée supérieure à 1 an pour la Norvège. Pour ces contrats,
seul l’orniérage est utilisé comme indicateur car ceux-ci sont tous situés sur des routes à grand débit
de circulation et où l’orniérage est l’indicateur le plus critique.
Il ressort que l’indice le plus utilisé est l’indice international de rugosité (IRI). Cet indice
est directement relié au confort de l’usager de la route et c’est la raison pour laquelle il est
le plus utilisé. L’orniérage ainsi que l’adhérence, indices reliés à la sécurité, sont également
utilisés par le tiers des administrations.
21 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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De plus, avec l’arrivée des équipements automatisés pour la mesure de la fissuration, cet
indicateur est de plus en plus présent.
Parmi les réponses reçues, il est ressorti trois types de changements suite à l’expérience
des contrats précédents.
2013R08FR
Afin de bien gérer leur réseau, les administrations routières se sont donné des stratégies
d’intervention. Ces stratégies sont basées sur des principes et des lignes directrices
provenant généralement des hautes instances de ces adminstrations.
Pour faire le suivi de la stratégie et s’assurer qu’elle répond bien à leurs attentes, les
administrations mettent en place des systèmes de gestion des chaussées et établissent
les scénarios d’intervention basés sur le suivi de l’évolution du réseau à partir
d’indicateurs d’état.
Il ressort que les stratégies sont ajustées en fonction l’évolution de l’état général du
réseau tel que démontré par les indicateurs d’état, elles peuvent également être
ajustées en fonction de l’évolution de l’environnement économique. À titre d’exemple,
on note qu’un manque de financement causé par une crise économique peut forcer à
ajuster la stratégie ainsi que les seuils d’intervention en fonction des indicateurs d’états
du réseau.
D’autres ajustements aux stratégies peuvent être réalisés dans le cas où l’administration
souhaite opter pour un plan de redressement et de rehaussement de la qualité de son
réseau. Cela suppose des solutions à court terme (ex : pose de nouvelles couches minces)
ainsi que des actions à plus long terme (ex: reconstruction) à inclure dans les scénarios.
En résumé, cette partie du rapport établit les bases des stratégies recensées par le
questionnaire. Dans la suite du rapport, les indicateurs les plus fréquemment utilisés sont
inventoriés et une liste des changements apportés aux stratégies par les administrations
est dressée.
Les réponses au questionnaire ont permis de constater que d’une administration à l’autre,
il y a une grande diversité des bases des stratégies pour l’entretien des réseaux routiers.
Cela s’explique par le fait que d’un pays à l’autre, l’environnement économique ainsi que
les priorités à donner sur le réseau routier peuvent être très différents.
Il ressort quelques points communs dans la majorité des réponses. On remarque que
chacune des stratégies est toujours basée sur des mesures objectives et fiables de l’état
de la chaussée.
Le tableau 3, page suivante, illustre les fondements des stratégies et indique le nombre
d’administration qui choisissent les mêmes indicateurs dans l’élaboration de leur stratégie.
23 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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TABLEAU 3 - FONDEMENTS DES STRATÉGIES D’ENTRETIEN
Éléments de la stratégie Nombre de répondants (18)
Intervention prioritaire sur les tronçons les plus endommagés 5
Prévention 4
Données sur la structure de la chaussée 4
Données fonctionnelles 5
Estimation technique de l’ingénieur 5
Étude du coût du cycle de vie le plus bas (LCC) 5
Coût initial le plus faible possible 0
Mesures objectives 9
Données d’état de la chaussée 11
Actions correctrices 1
Travaux lourds / réfection majeure 0
Travaux d’urgence 4
Réclamation des usagers de la route 1
Problème lié à la sécurité 1
Il est important de noter que certaines administrations ont rapporté avoir du retard à
combler au niveau des travaux d’entretien sur une certaine partie de leur réseau. Donc
l’étude LCC ne doit pas toujours être choisie pour des causes de restriction budgétaire
car le manque coûte de plus en plus cher à réparer au fil des ans.
Seule une administration indique la sécurité comme base de sa stratégie. Il est cependant
important de noter que les données d’état incluent des informations relatives à la sécurité
comme par exemple la texture, la rugosité, les ornières, etc. Les autres informations
relatives à la sécurité comme par exemple les objets en bordure de route, la géométrie,
etc. devraient être examinées dans un autre rapport.
Tel qu’indiqué au chapitre 2.6.4, la majorité des stratégies doit reposer sur des données
ou des mesures objectives de qualité. Ainsi, pour éliminer le plus de subjectivité possible,
les administrations routières utilisent de plus en plus des équipements de mesure
automatisés et précis.
Concernant la qualité des données, celle-ci est principalement assurée par la mise en
place d’un plan qualité et de maîtrise des équipements. Par la suite, pour assurer le suivi
adéquat des stratégies, il est essentiel d’obtenir des données en quantité suffisante et
mises à jour régulièrement. C’est le taux de mise à jour des données qualitatives qui
assure des courbes de tendance fiables pour chacun des indicateurs. Ces courbes
servent à établir les scénarios d’intervention optimaux, et ce, afin d’intervenir au bon
24 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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endroit, au bon moment avec le bon choix de travaux qui maximiseront les retombées
des investissements.
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L’apport de ces données aux systèmes de gestion des chaussées demande des
ajustements au niveau des modèles de dégradation mais surtout permet l’optimisation
des solutions proposées par le système dans ses scénarios.
Au cours des dernières années, l’une des administrations qui a répondu au sondage a fait
migrer son système de gestion des chaussées vers un mode réseau. Antérieurement,
son système était configuré pour fournir des scénarios au niveau projet.
Aujourd’hui, son système de gestion des chaussées propose des scénarios plus globaux
qui permettent d’atteindre les objectifs fixés par leur administration routière et ainsi de
laisser les choix techniques de l’étape projet aux ingénieurs.
Antérieurement, les scénarios étaient basés sur les besoins en réfection plutôt que sur la
performance des interventions dans le temps. Ce changement de direction vers la
performance rend plus flexibles les choix et décisions lors de l’élaboration des scénarios.
De plus, il procure une méthode pour optimiser les investissements en entretien afin d’en
tirer le maximum de bénéfices sur l’entretien du réseau routier. Finalement il permet de
rencontrer les objectifs relatifs aux indicateurs de gestion.
Ce changement a des impacts sur la conception des scénarios dans lesquels on favorise
les travaux moins coûteux qui peuvent être réalisés en peu de temps et à plus d’endroits
simultanément. Exemple : l’application d’une couche mince d’enrobé.
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Il faut noter que le but de cette stratégie est de se donner du temps pour réaliser les
travaux majeurs nécessaires tout en donnant à l’usager de la route un niveau de confort
et de sécurité acceptable.
Pour les modifications de stratégies au fil du temps, toutes les stratégies doivent être
basées sur des données hautement fiables, elles-mêmes basées sur un bon plan qualité.
Une mise à jour des données tous les 2 ans est principalement utilisée par les
administrations. De nombreuses administrations ajoutent de nouveaux indicateurs à leur
stratégie lorsqu’ils deviennent disponibles à l’échelle réseau (équipement à prise de
mesure à haute vitesse). En revanche, l’optimisation des systèmes de gestion des
chaussées pour l’analyse de scénarios au niveau réseau fournit une méthode pour
optimiser les investissements en entretien. Ceci assure le maximum de bénéfices.
Enfin, il est recommandé de revoir les objectifs et les buts de la stratégie fréquemment.
Ce faisant, cela donne à l’administration la possibilité d’adapter sa stratégie à tous les
facteurs environnementaux comme l’économie, le niveau de qualité du réseau routier
désiré, les changements d’orientation de la part décideurs politiques, etc.
27 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
3.1. Questionnaire
Traitements surfaciques : est utilisé comme un terme générique pour les traitements
dont l’accent est mis sur l’amélioration des caractéristiques de surface de la chaussée.
Traitements structuraux : est utilisé comme un terme générique pour les traitements
dont l’accent est mis sur l’amélioration de la capacité structurelle de la chaussée. Les
traitements structuraux affectent également la condition de la surface de la chaussée.
Dans le questionnaire sur les techniques d’entretien, les méthodes sont regroupées en
trois niveaux : Groupe principal ; Sous-groupe et Technique détaillée. Certains
groupes sont prédéfinis dans le questionnaire, cependant il était possible d’ajouter des
techniques d’entretien améliorées dans les colonnes « sous-groupe » et « technique
détaillée ». (tableau 5, page suivante).
28 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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TABLEAU 5 – GROUPES PRÉDÉFINIS DANS LE QUESTIONNAIRE SUR LES TECHNIQUES
D’ENTRETIEN
Type de
Traitement Groupe principal Sous-groupe
routes
Amélioration de la texture
Traitement au niveau Enduit superficiel
de la surface Enrobé coulé à froid
Enrobé chaud
Surfacique Enrobé tiède
Recouvrement
Enrobé froid
Enrobé recyclé
Réparation par ajout d’enrobé d’ornières
Souples et
causées par des pneus à clous
semi-rigides
Enrobé chaud
Enrobé tiède
Renforcement à l’enrobé bitumineux Enrobé froid
Enrobé poreux
Structurel
Enrobé recyclé
Couches liées
Remplacement
Couches non liées
Ajout d’une couche de béton overlay ou inlay
Amélioration de la texture
Enduit superficiel
Traitement au niveau de la surface
Enrobé coulé à froid
Enrobé chaud
Surface
Enrobé tiède
Couche mince d’enrobé
Enrobé froid
Enrobé poreux
Rigides Recouvrement mince en béton de ciment
Enrobé chaud
Enrobé tiède
Renforcement à l’enrobé bitumineux
Enrobé froid
Structurel Enrobé poreux
Couches liées
Remplacement
Couches non liées
Ajout d’une couche de béton overlay
29 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
Les indicateurs de performance suivant ont été utilisés dans l’analyse de l’efficacité des
techniques d’entretien :
• fissuration ;
• orniérage ;
• rugosité ;
30 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
• adhérence ;
• rétro-réflexion ;
• projection d’eau ;
• bruit ;
• usure causée par les pneus à clous ;
• consommation d’énergie ;
• quantité de matériaux bruts.
3.2. Réponses
Le questionnaire a été envoyé tout d’abord en juin 2009 et un total de 10 réponses a été
reçu. Un rappel a été envoyé en septembre 2009, ainsi, un total de 16 pays ou
administrations a répondu, tel que présenté dans le tableau suivant.
2013R08FR
3.3. Résultats
Les résultats du questionnaire ont été encodés dans une seule table et les analyses
suivantes ont été faites :
75 percentile
Percentile 75
Median
Médiane
25 percentile
Percentile 25
Percentile 10
10 percentile
Figure 4 – Diagramme en boîte
Cette première présentation des résultats inclut toutes les réponses, sans nettoyage des
données. Il est cependant nécessaire d’exclure les groupes où il n’y a que quelques
réponses afin d’obtenir une vue représentative des résultats.
La durabilité se définit comme étant l’intervalle de temps entre les travaux d’entretien
successifs. La durabilité varie selon le type de traitement. Les tableaux 9 et 10 montrent
des statistiques pour le groupe principal de traitements. Le nombre de réponses au
questionnaire (noté « N » dans les tableaux) indique que, pour les traitements structuraux,
il est possible de mener une étude plus approfondie des renforcements en enrobé et des
remplacements. Il en va de même pour les traitements surfaciques, de type recouvrement
ainsi que des traitements au niveau de la surface.
32 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
Des statistiques similaires pour les chaussées rigides montrent que le nombre de
réponses n’est pas assez élevé pour recueillir des informations significatives.
Une vue d’ensemble de la durabilité par classes de trafic est illustrée à la figure 5 (a),
page suivante, pour les traitements structuraux et 5 (b), page suivante, pour les traitements
de surface.
La durabilité des traitements structuraux est typiquement beaucoup plus grande que
pour les traitements de surface. Pour les 2 groupes, la durabilité diminue lorsque le trafic
augmente.
2013R08FR
Durabilité (années) Durabilité (années)
Trafic Trafic
Figure 5a - Durabilité par classes de Figure 5b - Durabilité par classes de
trafic des traitements structuraux trafic des traitements de surface
appliqués aux chaussées souples appliqués aux chaussées souples
et semi-rigides et semi-rigides
Trafic Trafic
2013R08FR
Durabilité (années)
Trafic
Une analyse au niveau des sous-groupes est plus difficile en raison du petit nombre de
réponses. Cependant, dans les groupes principaux comme les renforcements en enrobé
et le recouvrement, on note que les enrobés recyclés ont une durabilité plus courte que
les enrobés chauds. (tableau 11, page suivante).
La durabilité d’un enrobé à chaud est plus grande s’il est utilisé comme renforcement
bitumineux que s’il est utilisé comme recouvrement et ce pour un DJMA inférieur à 10 000.
Les figures 7(a) et 7(b) montrent ce phénomène. Il faut noter que lorsque le trafic est
supérieur à 10 000 (DJMA), la variance est plus élevée pour les enrobés à chaud utilisés
comme un remplacement de la couche de roulement que lorsqu’ils sont utilisés comme
renforcement.
Durabilité (années) Durabilité (années)
Trafic Trafic
2013R08FR
Pour l’enduit superficiel, la durabilité est significativement plus courte que pour un enrobé
chaud (tableau 11 et figure 8).
Durabilité (années)
Trafic
Percentile 90
Percentile 10
d’analyse :
Durabilité
supérieur
Principal
inférieur
Médiane
Variable
Quartile
Quartile
Nombre
Groupe
Trafic
1. 0-999 11 12 13 14 18 21
2. 1 000-4 999 13 11 12 14 16 16
Enrobé 3. 5 000-9 999 17 8 11 12,5 14 15
à chaud
4. 10 000-49 999 19 6 9 12 13 15
Remplacement de
la couche de 5. >50 000 16 5 8 10,5 12 13
roulement par un 1. 0-999 8 10 12 13 15 21
enrobé bitumineux
2. 1 000-4 999 8 10 10,5 13 14 15
Enrobé 3. 5 000-9 999 9 4 10 11 12 15
recyclé
4. 10 000-49 999 7 4 8 10 10 11
5. >50 000 3 3 3 7 7 7
Surfacique
1. 0-999 4 5 5 6,5 11,5 15
2. 1 000-4 999 3 4 4 8 12 12
Enrobé coulé 3. 5 000-9 999 5 3 3 4 8 14
à froid
4. 10 000-49 999 5 3 4 5 6 7
Traitement au 5. >50 000 4 2 3,5 5 10 15
niveau de la
surface 1. 0-999 24 4 6 6,5 11 12
2. 1 000-4 999 24 2,5 4,5 5 9,5 10
Enduit 3. 5 000-9 999 19 1,5 4 4 8,5 8,5
superficiel
4. 10 000-49 999 12 3 3 5 7 7
5. >50 000 5 2 2 2 2 2
36 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
TABLEAU 11 – STATISTIQUES SUR LA DURABILITÉ DES DIFFÉRENTES TECHNIQUES
D’ENTRETIEN (suite)
Sous-groupe
Percentile 90
Percentile 10
d’analyse :
Durabilité
supérieur
Principal
inférieur
Médiane
Variable
Quartile
Quartile
Nombre
Groupe
Trafic
1. 0-999 8 4 15 15 19 20
2. 1 000-4 999 9 4 15 15 16 20
Enrobé 3. 5 000-9 999 12 10 14 14 15 15
à chaud
4. 10 000-49 999 12 10 12 12 14,5 15
L’écart entre les différentes réponses des répondants est perceptible à la figure 9, page
suivante. Les réponses de la Suède, de la Norvège et quelques-unes du Canada montrent
une durabilité beaucoup plus grande que les réponses des autres pays.
37 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
Durabilité (années)
Trafic
République Tchèque
États-Unis
Réponse
Norvège
Hongrie
Lituanie
Canada
Estonie
Suède
Figure 9 – Durabilité d’un enduit superficiel appliqué aux chaussées souples
ou semi-rigides
3.4. Efficacité
La valeur moyenne de l’efficacité des différents types d’entretien sur les indicateurs de
performances observés est présentée dans les figures 10 à 13. Le nombre dans les
barres correspond au nombre de réponses.
La figure 10, page suivante, montre l’efficacité sur les différents indicateurs de
performance d’un renforcement à l’enrobé bitumineux. L’efficacité est élevée pour la
fissuration, l’orniérage et les défauts d’uni longitudinal. Elle est modérée pour l’adhérence
38 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
ainsi que pour le bruit et faible à modérée pour la remonté de fissures et les projections
d’eau. En outre, elle est de moyenne à élevée pour la portance.
Comparativement à l’efficacité d’un remplacement qui est présenté à la figure 11, la plus
notable différence est que le « remplacement » a une incidence plus élevée sur la
portance.
L’impact des traitements de surface (enduit superficiel et enrobé coulé à froid) est plus
faible que pour le remplacement de la surface de roulement (figure 13) sauf pour
l’adhérence pour laquelle l’enduit superficiel a un plus grand impact.
Efficacité (1 à 5)
01 Fissuration
02 Orniérage
04 Adhérence
05 Rétro réflexion
06 Projection d’eau
07 Bruit
09 Portance
10 Énergie
Indicateur de performance
01 Fissuration 01 Fissuration
Efficacité (1 à 5)
Efficacité (1 à 5)
02 Orniérage 02 Orniérage
04 Adhérence 04 Adhérence
07 Bruit 07 Bruit
Indicateur de performance
Indicateur de performance
souples ou semi-rigides
08 Résistance aux crampons 08 Résistance aux crampons
10 Énergie 10 Énergie
2013R08FR
Efficacité (1 à 5)
01 Fissuration
02 Orniérage
04 Adhérence
05 Rétro réflexion
06 Projection d’eau
07 Bruit
09 Portance
10 Énergie
3.5. Discussion
2013R08FR
Même si l’objectif est de trouver des méthodes d’entretien améliorées, il est important de
remarquer que ce qui est considéré comme une méthode améliorée dans un pays peut
être une méthode standard dans un autre.
L’un des résultats du questionnaire est que les enduits superficiels en Norvège, en Suède
et au Canada semblent avoir une durabilité plus importante que dans les autres pays.
Deux cas provenant de la Norvège et de la Suède sont présentés aux annexes C et D.
La Norvège utilise un concept spécifique de renforcement des routes à trafic peu élevé
par utilisation d’asphalte recyclé comme agrégat et enduit de surface comme couche de
roulement. Ils sont utilisés depuis l’an 2000 et la durabilité attendue est au moins la même
qu’un enduit superficiel standard (12-15 ans).
La Suède utilise les enduits superficiels comme nouvelle couche de roulement sur des
routes asphaltées. La durabilité est de 15 à 20 ans.
Les raisons qui expliquent cette durabilité plus longue peuvent être dans certains cas la
différence dans les travaux préparatoires avant l’application des enduits superficiels et
dans d’autres cas l’utilisation de granulat de grande qualité.
4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
2013R08FR
de ces contrats est de plus en plus longue. Ils peuvent atteindre jusqu’à 30 ans et ont
notamment des clauses performancielles que la route doit respecter en fin du contrat.
Actuellement l’IRI est l’indicateur le plus utilisé mais avec l’émergence des instruments
de mesures automatisées (fissures, ornières, etc.) de plus en plus d’indicateurs sont
ajoutés dans ces clauses. Enfin, ces contrats sont principalement utilisés sur des routes
de moyen à très haut trafic. Ces contrats exigent des ressources humaines très qualifiées
pour les gérer.
Pour les modifications de stratégies au fil du temps, toutes les stratégies doivent être
basées sur des données hautement fiables, elles-mêmes basées sur un bon plan qualité.
Une mise à jour des données tous les 2 ans est principalement utilisée par les
administrations. De nombreuses administrations ajoutent de nouveaux indicateurs à leur
stratégie lorsqu’ils deviennent disponibles à l’échelle réseau (équipement à prise de
mesure à haute vitesse). En revanche, l’optimisation des systèmes de gestion des
chaussées pour l’analyse de scénarios au niveau réseau fournit une méthode pour
optimiser les investissements en entretien. Ceci assure le maximum de bénéfices.
Les différentes techniques d’entretien analysées ont été regroupées en deux catégories :
les traitements structuraux et les traitements de surface. L’analyse a également été
séparée selon cinq classes différentes de trafic.
Les réponses obtenues montrent des différences significatives de la durabilité pour les
deux catégories, particulièrement au niveau des traitements de surface. Ces différences
peuvent être causées par des variations dans les normes d’entretien appliquées en
fonction de l’état de la chaussée, du trafic, de l’environnement et d’autres facteurs. La
durabilité des traitements de surface en Norvège, en Suède et au Canada semble être
beaucoup plus élevée que dans les autres pays. Dans ces pays, les travaux préparatoires
font généralement partie du traitement et des matériaux de haute qualité sont utilisés.
2013R08FR
Annexes
A.1. Objectifs
A.2. Principes
e. sur le plan économique, les coûts d’exploitation du réseau routier national (conception
et réalisation de projets d’expansion, de même que la gestion de la circulation) et
ceux imputés aux usagers du réseau (coûts occasionnés par la congestion des
routes) ;
f. la planification complète de l’ensemble de l’équipement routier (alignement des
routes, ouvrages de génie civil, mobilier urbain, etc.) et des travaux de réaménagement
et d’expansion pouvant congestionner le réseau ;
g. la planification à moyen et à long terme (sur 5 ans dans la première phase, sur
10 ans dans la deuxième) des tronçons d’entretien et la recherche du financement
afférent ;
h. la gestion centrale des activités d’entretien par l’OFROU (approche nationale des
chantiers routiers) ;
i. la satisfaction des quatre exigences stratégiques.
2013R08FR
k. après la clôture d’un chantier, il faut attendre dix ans avant d’entreprendre de
nouveaux travaux (d’entretien, de réaménagement ou d’expansion) pouvant gêner
la circulation ;
l. il faut respecter une distance de 50 km entre les tronçons où se déroulent des
activités pouvant gêner la circulation ;
m. il faut réduire le plus possible le temps de réalisation des activités pouvant gêner la
circulation.
B.1. Contexte
B.2. Détails
Le MTQ a mis en place un plan de redressement de l’état de son réseau routier basé sur
une période de 15 ans (2007-2022). Le but étant de ramener le niveau de qualité du
réseau routier comparable avec celui des états ou provinces limitrophes au Québec.
2013R08FR
Répartition initiale
Méthode Pourcentage du budget alloué
Entretien préventif (exemple : scellement de fissure) 5 %
Travaux palliatifs (exemple : couches minces) 20 %
Étude bénéfice / coût (IRI, ornière) 50 %
Sélection des directions territoriales 25 %
Ce plan de redressement est suivi dans le temps par la révision des objectifs annuels à
rencontrer. Ces objectifs sur l’amélioration de l’état du réseau routier sont clairement
spécifiés dans le plan stratégique quinquennal et sont exprimés en pourcentage de
réseau en bon état.
Afin de réaliser et de suivre ces objectifs, deux indicateurs sont utilisés. Le premier est
relié au confort à l’usager et c’est l’IRI (International Roughness Index) qui a été retenu. Le
second indicateur pour sa part est relié à la sécurité. Ainsi, la caractérisation des ornières
présentes sur le réseau routier constitue le second indicateur. Ces indicateurs sont mis à
jour à tous les 2 ans, puisque la moitié du réseau est relevé à toutes les années.
Il faut noter que la fissuration n’est pas utilisée comme indicateur, mais elle fait partie de
l’analyse lors du choix du type d’intervention.
Répartition finale
Méthode Pourcentage du budget alloué
Entretien préventif (exemple : scellement de fissure) 5 %
Travaux palliatifs (couches minces) 5 %
Étude bénéfice/coût (IRI, ornière) 65 %
Sélection des directions territoriales 25 %
B.4. Impacts
Compte tenu de ceci, une révision de la stratégie d’intervention sur le réseau est en
cours. Nous étudions la possibilité d’intégrer des objectifs d’amélioration sur plusieurs
46 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
indicateurs d’état simultanément (IRI, ornière, durée de vie résiduelle). La prise en compte
de ces indicateurs simultanément présente le grand avantage de traiter autant la qualité
de la surface que l’intégrité de la structure.
De plus, nous allons tenter de développer une stratégie qui va s’adapter à la condition
locale d’un sous réseau afin d’optimiser les investissements en interventions préventives,
palliatives et aux meilleurs bénéfice/coût.
B.5. Références
B.6. Contact
C.1. Général
En raison d’orniérage substantiel causé par l’utilisation de pneus cloutés durant la saison
hivernale, de nombreuses routes norvégiennes doivent être fraisées fréquemment pour
des raisons de sécurité (éliminer les ornières afin d’éviter l’hydroplanage etc.). Cette
procédure crée quelques 150 000 tonnes d’asphalte à recycler chaque année. En
Norvège, tous les autres types de matériaux excavés (asphalte) doivent également être
transportés vers des sites approuvés pour leur manipulation (concassage, tamisage etc.)
et le recyclage. Ensemble, ces procédures créent chaque année quelques 500 000 tonnes
d’agrégats concassés d’asphalte (RAP). Il existe plusieurs manières bénéfiques d’utiliser
de ces matériaux. Un concept qui a montré de bons résultats, particulièrement dans les
47 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
parties intérieures du sud du pays, est l’utilisation d’agrégats recyclés d’asphalte comme
couche de base et d’une couche de surface faite d’un enduit superficiel. Cette méthode
est particulièrement utilisée sur les chaussées en grave de capacité portante faible et
supportant un volume de trafic faible.
C.2. Concept
Les matériaux RAP sont répandus avec une niveleuse ou un finisseur. Ajout d’eau en
abondance durant l’épandage est recommandé, combinée à un compactage en
profondeur. Les agrégats RAP peuvent avoir une maniabilité plus faible que les matériaux
granulaires ordinaires. Les rouleaux combinés (acier et pneumatiques) sont donc souvent
préférés pour donner un bon effet pétrissage sur les matériaux.
C.3. Applicabilité
Ce traitement a été utilisé principalement sur les chaussées en grave supportant un faible
trafic (< 500 véhicules par jour). Sur les routes de capacité portante faible, une
sous-fondation de pierre concassée (30 cm) a été étendue avant au dessous de la couche
de RAP. Sur ces projets de renforcement, l’épaisseur de la couche de RAP est également
souvent augmentée (jusqu’à 20 cm).
C.4. Coûts
Avec un faible budget, il a été démontré que cette solution est bonne et rentable, en
donnant aux anciennes routes gravelées une résistance et une capacité portante plus
48 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
grande comme une couche supérieure bitumineuse. Les coûts peuvent évidemment
varier d’un site à l’autre, principalement pour les besoins de renforcement.
C.5. Exemples
Avec un enduit superficiel standard en surface, les résultats peuvent être très satisfaisants,
comme il est démontré par les images suivantes. Ces routes ont toutes de faibles volumes
de trafic (100-500 véhicules par jour).
Selon les stratégies norvégiennes, tous les matériaux d’asphalte enlevés et / ou fraisés
doivent être recyclés et réutilisés dans des applications routières. Ces exemples nous
montrent une façon simple et économique de le faire.
49 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
D.1. Concept
L’enduit superficiel est l’une des mesures la plus couramment utilisée afin de réparer les
routes dont la surface est dégradée en Suède, voir les figures 1 et 2. Il est en usage
depuis 1930 comme technique d’entretien sur les routes avec des volumes de trafic faible
à moyen. Sa longue durée de vie rend cette solution très rentable.
D.2. Application
Figure 1 – Traitement de surface âgé de 5 ans, Y1B 11 / 16 (Porfyr)
Figure 2 – Un aperçu d’une section avec traitement de surface
D.3. Coûts
La technique est très efficiente en énergie et en ressources, puisque les granulats n’ont
pas nécessairement à être chauffés et seule une mince couche de granulats est
nécessaire. Lorsqu’on utilise des granulats de haute qualité, la résistance à l’usure est très
bonne, presque aussi bien que pour un enrobé bitumineux, voir la figure 3, page suivante.
50 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
Il est important de se rappeler que la longue durée de vie est non seulement due au
traitement de surface mais également à la condition de la structure de la route avant le
traitement ainsi que toutes autres actions mise en place conjointement avec le traitement
de surface. Le chauffage des granulats n’étant pas nécessaire, cela rend ce type de
traitement très efficace par rapport à l’énergie nécessaire pour le réaliser. Le coût est
estimé à 1 / 5 par rapport à un enrobé bitumineux chaud.
D.4. Expériences
Le traitement de surface fournit une chaussée avec une bonne texture et une bonne
adhérence, ce qui est bon pour la sécurité. Étant donné que le traitement de surface
scelle la surface de la chaussée, cela entraîne un effet positif sur la capacité portante de
la route tout en retardant le processus de dégradation de la surface. Par conséquent, les
traitements de surface peuvent être considérés comme positif tant pour les opérateurs et
les utilisateurs de la route que pour l’environnement.
Les inconvénients observées avec les traitements de surface sont le départ de granulats
et le ressuage. Ces défauts ont besoin de traitements pointus puisqu’ils réduisent
considérablement le niveau de service pour les usagers de la route. Si le traitement de
surface est fait par temps pluvieux, les agrégats vont, soit être contaminés, soit la
quantité de liant ne sera pas bonne ; des telles erreurs peuvent se produire. Un traitement
de surface nouvellement fait, peut-être perçu par les usagers de la route comme étant
dangereux, puisque certains granulats peuvent être projetés dans les airs. Par
conséquent, il est important de balayer la surface dès que possible après la pose de
cette solution. D’autres effets négatifs ont été observés lors des travaux hivernaux
(déneigement, déglaçage).
51 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
Dans les zones urbaines et autres endroits densément peuplées, un problème avec
l’émission de bruit en raison de traitement de surface peut être observé. Le bruit est
corrélé avec la macrotexture, le type de pneu et la vitesse. L’usage de gros granulats tels
que les 11 / 16 ou 11 / 14 (donnant macrotexture élevé) augmente le niveau sonore.
Cependant, l’utilisation de pierre plus petite, tels que 1 / 3 ou 2 / 4 mm devrait entraîner
une réduction du bruit par rapport à un SMA 0 / 11. Une surface très lisse, comme lorsque
surviennent du ressuage, entraînera normalement émissions sonores pneu/chaussée
excessive. Par conséquent, la taille des granulats utilisés doit être optimisée. En Suède,
les tailles plus courantes sont les 8-11 et 11-16 mm, selon les limites de vitesse, voir la
figure 1, page 49. La plus grande de ces deux tailles est durable mais mène à des niveaux
sonores élevés et à une résistance au roulement excessive.
D.5. Commentaires
Il existe une norme européenne divisée en trois parties réglementant les traitements de
surface, EN 12272-1, 2 et 3 (Rate of spread and accuracy of spread of binder and
chippings, Visual assessment of defects and Determination of binder aggregate adhesivity
by the Vialit plate shock test method). Une autre norme européenne (prEN 12271)
suggérée, va spécifier les méthodes d’essai, de contrôle d’approbation et de production
pour les traitements de surface. Dans cette norme, les défauts comme le ressuage,
l’orniérage, la fissuration, le plumage ou désenrobage (zone de gravillon lâche) et du
peignage pourront être observés. La norme contient également un essai de type (Type
Approval Installation Trial). Un essai de type implique une inspection de l’état de la
chaussée après un an suite à un traitement bien défini dans une installation in situ.
D.6. Références
VTI Notat 14-2007, Ytbehandlingar, försök med modifierade emulsioner och långa
fraktioner, Torbjörn Jacobsson and Support document, 2006 to the proposed standard
EN 12272-2:2002 by Torbjörn Jacobsson and EN 12272-1, 2 and 3 (2002), Surface
dressing-Test methods.
52 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
E.1. Contexte
La mesure de l’état de la surface des routes a été effectuée en Suède, de manière cohérente
depuis 1987. Tous les résultats sont disponibles dans la base de données PMS. Les
données de l’état de la surface intégrées avec des données de l’entretien et les informations
sur le réseau routier ont un potentiel pour l’analyse de la performance à long terme du
réseau routier, mais seulement quelques analyses ont été réalisées jusqu’à maintenant.
En 2002, un projet qui avait comme objectif d’analyser l’efficacité des techniques
d’entretien a débuté. Cette analyse était basée sur les données d’état du réseau routier
national suédois. La phase initiale du projet était d’observer comment les données
disponibles peuvent être utilisées afin d’analyser l’efficacité des différentes activités
d’entretien réalisées, en tenant compte de la qualité des données disponibles ainsi que
de leurs tendances dans le temps. Même si les données d’état de la route sont disponibles
depuis 1987 il n’est pas évident que toutes ces données disponibles puissent servir à
établir la performance attendue du réseau routier. L’état de la surface de roulement des
routes du réseau routier national suédois a été mesuré régulièrement depuis 1987.
Ce document est un résumé du projet.
Étude de l’efficacité des entretiens basée sur l’évolution des données d’état du réseau
routier sur plusieurs années.
53 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
La source de données est la base de données d’état du réseau routier suédois qui
comprend des Indicateurs d’état (profondeur de l’ornière et IRI), les entretiens et les
techniques utilisés sur la chaussées et les informations de route (trafic, vitesse affichée,
largeur de voie, etc.).
Les indicateurs d’état sont recueillis par les mêmes types de dispositif technique
(laser-RST Profilograph). Toutes les mesures ont subi un contrôle de qualité important.
Depuis 1987 à 2009 approximativement 1 200 000 km ont été mesurés et leurs moyennes
sur 20 mètres ont été stockées. Comme le réseau routier suédois pavé a une longueur
totale de 80 000 km, la plupart des segments de route ont été mesurés à plusieurs
reprises. Ainsi, des analyses relatives à la performance des techniques d’entretien
peuvent être réalisées.
Tous les entretiens de chaussée de 100 m ou plus ont été retenus pour ces analyses. Un
total de 30 000 projets d’entretien a servi d’intrant à ces analyses. La base de données
permet d’avoir l’historique des entretiens réalisés sur un même segment au cours du
temps. Cependant, les entretiens antérieurs à 1980 sont moins bien documentés.
E.4. Résultats
Selon les données disponibles, les éléments suivants ont été analysés :
• intervalle de temps entre les traitements. (Le terme Intervalle de temps a été choisi au
lieu de durabilité puisque l’intervalle de temps est très dépendant des variations des
standards d’entretien ainsi que des budgets disponibles dans le temps) ;
• condition avant et après entretien ;
• changement de condition avant et après ;
• variation de l’état entre chaque année après un entretien ;
• influence des variables d’état de surface dans la prise de décision sur les projets
d’entretien.
Toutes les analyses ont été effectués selon les classes de trafic, le type de traitement
appliqué, le type de route (2 voies, 4-voies etc.), la catégorie de route (routes nationales,
routes de comté etc.), la zone géographique.
2013R08FR
Percentile 90
90 percentile
75 percentile
Percentile 75
Median
Médiane
25 percentile
Percentile 25
Percentile 10
10 percentile
Figure 1 – Diagramme en boîte
La condition avant traitement est calculée comme une extrapolation à partir de la date du
traitement sur la courbe de tendance des mesures avant le traitement. La condition après
traitement est calculée comme une extrapolation à partir de la date du traitement sur la
courbe de tendance des mesures après le traitement. La durée maximale d’une
extrapolation est de 5 ans.
Les figures 2a à 2c, page suivante, montrent des résultats pour différents types de
traitements où :
• CM enrobés à froid
• HM enrobés à chaud
• SC couche de scellement
• SD enduit superficiel
• SHM enrobés tièdes
55 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
2013R08FR
Il faut noter que les choix des interventions sont affectés par d’autres facteurs que l’IRI.
De plus, à titre d’exemple, il est important de noter qu’avant qu’un traitement de surface
soit effectué que des travaux préparatoires ont été réalisés. L’effet de ces travaux
préparatoires est donc très remarquable.
2013R08FR
Tout ce qui touche la prise de décision concernant les travaux d’entretien n’est pas
nécessairement mesuré et la question suivante peut se poser. Dans quelle mesure
peut-on expliquer les décisions prises concernant les travaux d’entretien par les mesures
effectuées par les équipements automatisés (figure 4) ?
Une analyse basée sur la prévision de l’état de la surface avant entretien et les techniques
d’entretien standards en Suède a été réalisée. Cette analyse incluait également un niveau
de déclenchement basé sur l’intervalle de temps entre les traitements. Le terme
« cohérence » est utilisé pour décrire des segments de route qui n‘étaient pas en mauvais
état mais qui sont adjacents à des segments en mauvais état. Il faut également noter
qu’en pratique, il est rare que sur toute la longueur d’un projet qu’il y ait uniquement des
segments de route de mauvaise qualité.
Figure 4 – Influence des variables d’état de la surface sur la décision des projets
d’entretien
57 STRATÉGIES ROUTIÈRES ET TECHNIQUES D’ENTRETIEN
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Pour les routes à faible trafic, l’IRI est le principal indicateur influençant la prise de
décision. Pour les routes à fort débit de circulation, c’est la profondeur des ornières qui
joue ce rôle. Il convient de noter que l’utilisation de pneus à crampons en Suède a un
grand impact sur la profondeur des ornières. La moyenne de l’influence de ces variables
relatives aux conditions de la surface de la route est de 60 %.
L’intervalle de temps entre les travaux d’entretien ou durabilité est calculé comme étant
l’âge du traitement antérieur jusqu’au moment où de nouveaux travaux d’entretien sont
effectués. Cela signifie que des intervalles de temps sont valides pour les entretiens qui
ont été effectués il y a peut-être de 20 ans. Les travaux d’entretien qui sont réalisées
aujourd’hui peuvent avoir une durabilité différente avant que des travaux soient à nouveau
nécessaires. D’autres méthodes tel que la durée de vie résiduelle ont été testés mais ne
sont pas complètement en application.
Comme prévu, la durabilité des travaux et de la variance est plus élevée sur les routes de
faible trafic que sur les routes fortement circulées (figure 5a).
Différents types de traitements ont une durabilité différente (figure 5b). Il est inattendu
que les travaux de type « Traitement de surface » ait un intervalle de temps entre travaux
plus grand qu’un mélange à chaud. Mais dans la plupart de ces cas, des travaux
préparatoires ont été réalisés immédiatement avant le traitement de surface. La sélection
du type d’entretien et de son rendement est également dépendante de l’état de la route
avant travaux.
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E.9. Discussion
L’analyse de données d’état du réseau routier suédois a permis d’obtenir plusieurs résultats
intéressants mais a aussi généré plusieurs interrogations. L’une d’elles est la grande variation
dans les résultats. Ceci peut être causé par le manque d’information complémentaire
comme l’état de la route en rapport aux fissures, à la capacité portante, etc., mais aussi sur
les variations de la qualité des données produites lors du recueil d’information.
E.10. Référence