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2.1 Introduction
f (x) = 0 (2.1)
19
20 CHAPITRE 2. ÉQUATIONS NON LINÉAIRES
f (bn ) − f (an )
0 = f (an ) + (xn − an )
bn − an
C’est à dire,
bn − an
xn = an − f (an ).
f (bn ) − f (an )
– Si f (xn ) = 0, on s’arrête.
– Si f (xn )f (an ) > 0, on pose an+1 = xn , bn+1 = bn .
– Si f (xn )f (an ) < 0, on pose bn+1 = xn , an+1 = an .
Soit An = (an , f (an )), Bn = (bn , f (bn ) et soit Δn la droite passant par les points
An et Bn . Géométriquement, xn est l’abscisse du point d’intersection entre Δn et
l’axe des abscisses. On peut écrire cette méthode sous la forme :
x−1 = a0 , x0 = b0 , ∀n ∈ N
xn − xp
xn+1 = xn − (f (xn )
f (xn ) − f (xp )
λn = f � (xn )
24 CHAPITRE 2. ÉQUATIONS NON LINÉAIRES
On obtient alors
f (xn )
xn+1 = xn − .
f � (xn )
Soit Δn la tangente à la courbe représentatice de f au point d’absisse xn . Alors
xn+1 est l’abscisse du point d’intersection entre Δn et l’axe des abscisses. L’al-
gorithme de Newton n’assure pas la convergence vers une solution de (2.1). On
donnera dans le cours des conditions assurant cette convergence.
xn+1 = g(xn )
vérifie :
∀n ∈ N, xn ∈ [a, b] et lim xn = l.
n→+∞
Démonstration. Puisque la fonction g est continue et que g([a, b]) ⊂ [a, b], le théo-
rème 2 assure l’existence d’un point fixe. Soient l1 et l2 deux points fixes de g.
D’après le théorème des accroissements finis, on a :
Donc, l1 = l2 et le point fixe est unique. Le fait que xn ∈ [a, b] résulte du fait que
g([a, b]) ⊂ [a, b]. Par ailleurs pour tout n > 0,
|xn − l| ≤ k n |x0 − l|
lim |xn − l| = 0.
n→+∞
∀n ∈ N, xn ∈ I et lim xn = l.
n→+∞
Démonstration. On a que
|g � (l)| < 1.
Donc par continuité de g � , il existe α > 0 que pour tout x dans I = [l − α, l + α],
Mais comme I est un intervalle fermé et borné, alors il existe k ∈]0, 1[ tel que
|g � (x)| < k sur I. Par ailleurs le théorème des accroissements finis entraîne que
Démonstration. On suppose f � > 0 sur [a, b], le cas f � < 0 se traite de manière
analogue. D’après les hypothèses f réalise une bijection de [a, b] sur [f (a), f (b)].
Donc, il existe un unique l ∈]a, b[ solution de f (x) = 0. Le fait que xn+1 soit plus
grand que l est dû au fait que f est convexe. En effet puisque f est convexe, sa
courbe est au dessus de des tangentes. Donc la tangente coupe l’axe des abscisses
en un point situé à droite de l. D’un point de vu analytique, on a d’après la formule
de Taylor Lagrange à l’ordre 2, que pour tout x ∈ [a, b] il existe ξn ∈ [a, b] tel que
f �� (ξn )
f (x) = f (xn ) + f � (xn )(x − xn ) + (x − xn )2
2
Donc, comme f �� > 0 pour tout x �= xn , on a :
Par récurrence, on en déduit que (xn )n∈N est une suite décroissante minorée, donc
elle converge. Soit x∗ sa limite. Alors de l’équation,
f (x∗ ) = 0.
Remarque 1. Le théorème admet une version analogue dans le cas f �� < 0 sur
[a, b], f (x0 ) < 0,
f (x0 )
x1 = φ(x0 ) = x0 −
f � (x0 )
On trouve, en dérivant par rapport à x0 ,
(f � )2 − f f �� f f ��
φ� = 1 − = < 0.
(f � )2 (f � )2
28 CHAPITRE 2. ÉQUATIONS NON LINÉAIRES
Exercice 4. Enoncer un résultat analogue dans le cas où f � < 0.Puis dans le cas
f �� > 0 et f � > 0, f �� < 0 et f � < 0.
Comme pour la méthode du point fixe, la méthode de Newton assure la conver-
gence dans le cas où l’on se situe dans un voisinage assez petit de la solution. C’est
l’objet du théorème suivant.
Théorème 7. Soit f une fonction de classe C 2 de l’intervalle [a, b] dans R, avec
a < b. Supposons qu’il existe l ∈ [a, b] tel que f (l) = 0 et f � (l) �= 0. Alors, il
existe µ > 0 tel que pour tout x0 ∈ [l − µ, l + µ], la suite des itérés de Newton
converge vers l quand n tend vers +∞.
Avant de montrer le théorème, on montre d’abord le lemme suivant.
Lemme 1. Soit rn une suite telle que,
Alors,
lim rn = 0.
n→+∞
0 ≤ rn ≤ r02 .
n
D’où le résultat.
Démonstration. On a,
f (xn )
xn+1 − l =xn − −l
f � (xn )
f � (xn )(xn − l) − f (xn ) + f (l)
=
f � (xn )
f �� (ξn )(l − xn )2
=
2f � (xn )
On en déduit qu’il existe α tel que si xn ∈]l − α, l + α[ alors,
L
|xn+1 − l| ≤ (xn − l)2 .
2m
Ou encore,
L L2
|xn+1 − l| ≤ (xn − l)2 .
2m 4m2
2.4. CONVERGENCE DES MÉTHODES DE NEWTON, DE LA CORDE ET DE LAGRANGE29
on trouve,
l 2 = l1 .
La suite des itérés de la méthode de la corde peut donc s’écrire comme une siute
des itérés de la méthode du point fixe :
xn+1 = g(xn )
avec,
f (x) f (b) − f (a)
g(x) = x − etλ =
λ b−a
D’après le théorème 3, pour que la méthode de point fixe converge, il suffit que :
1. g([a, b]) ⊂ [a, b]
2. g � (x) < 1 sur [a, b].
La première condition s’écrit :
g(x) ≥ a et g(x) ≤ b.
Si λ > 0, on trouve :
a ≤ g(x) ≤ b
f (x)
⇔a≤x− ≤b
λ
⇔ λ(x − b) ≤ f (x) ≤ λ(x − a)
Si λ < 0, on trouve :
a ≤ g(x) ≤ b
⇔ λ(x − a) ≤ f (x) ≤ λ(x − b).
min(λ(x − a), λ(x − b)) < f (x) < max(λ(x − a), λ(x − b)).
32 CHAPITRE 2. ÉQUATIONS NON LINÉAIRES
∀n ∈ Nxn ∈ I et lim un = l
n→+∞
Démonstration. On a
D’où le résultat.
Démonstration. On a
f (xn )
xn+1 − l = xn − −l
f � (xn )
34 CHAPITRE 2. ÉQUATIONS NON LINÉAIRES
ou encore
(xn − l)f � (xn ) − f (xn ) + f (l)
xn+1 − l =
f � (xn )
Par application de la formule de Taylor-Lagrange, à l’ordre 2, on sait que, ∃ξn
compris entre xn et l tel que
(l − xn )2
f (l) − f (xn ) = f � (xn )(l − xn ) + f �� (ξn )
2
On a donc,
(xn − l)f � (xn ) − f (xn ) + f (l)
xn+1 − l =
f � (xn )
(l − xn )2 �
= f �� (ξn ) f (xn )
2
On a donc :
e2n+1 f �� (l)
→ quand n → +∞
e2n f (l)
xn+1 = g(xn )
g � (ξn )
l = xn+1 + (xn+1 − xn )
1 − g � (ξn )
ou
xn+1 − xn
l = xn+1 + 1
g � (ξn ) − 1
Définition 4. On appelle suite des accélérés de (xn ) la suite (an ) définie par
xn+1 − xn
an = xn+1 +
qn − 1
Remarque 3. Par construction, le réel an est point fixe de la fonction affine p1,n (x)
définie par
xn+1 − xn
p1,n (x) = xn+1 + (x − xn )
xn − xn−1
Remarque 4. Graphiquement, an se situe donc à l’intersection de la droite y = x
et de la droite passant par (xn−1 , xn ) et (xn , xn+1 ).
La suite du Δ2 d’Aitken
an = xn+1 + 1−λn (xn+1
λn
− xn )
xn+1 −xn
= xn+1 + (xn+1 − xn )
xn −xn−1
x −xn
1− xn+1
n −xn−1
(xn+1 −xn )2
= xn+1 − xn+1 −2xn +xn−1
36 CHAPITRE 2. ÉQUATIONS NON LINÉAIRES
Δun = un+1 − un
En notant Δ2 = Δ ◦ Δ, on a
Avec les notations précédentes, la suite an des itérés accélérés est définie par
(Δxn )2
an = xn+1 −
Δ2 (xn−1 )
ce qui justifie le nom donné à la méthode.
On énonce maintenant le théorème suivant qui montre l’accélération de la vi-
tesse de convergence par les itérés d’Aitken
Théorème 13. On suppose que g � (l) �= 1 alors la suite (an ) converge plus rapide-
ment que la suite (xn )n∈N au sens suivant :
an − l
lim =0
n→+∞ xn − l
Démonstration. On a
xn+1 − λn xn
an =
1 − λn
Donc,
xn+1 −λn xn
−l
an −l
xn −l = 1−λn
xn −l
1 xn+1 −λn xn −l(1−λn )
= 1−λn xn −l
1 xn+1 −l−λn (xn −l)
= 1−λn xn −l
1
= 1−λn xn −l − λn )
( xn+1 −l
Or
xn+1 − l
lim = g � (l)
n→+∞ xn − l
et
lim λn = g � (l)
n→+∞
où P2,n (x) est le polynôme de degré deux passant par les points (xn−2 , f (xn−2 )),
(xn−1 , f (xn−1 )), (xn , f (xn )).
p2,n (x) = h(x) = f (xn )+f [xn , xn−1 ](x−xn )+f [xn , xn−1 , xn−2 ])(x−xn )(x−xn−1 )
et que
On a aussi :
Lemme 3. Soit p2,n le polynôme de degré 2 passant par les points (xn−2 , f (xn−2 )),
(xn−1 , f (xn−1 )), (xn , f (xn )). Alors on a :
où
Démonstration. Le polynôme passant par les points (xn−2 , f (xn−2 )), (xn−1 ), f (xn−1 )),
(xn , f (xn )) vérifie :
p2,n (x) = f (xn ) + f [xn , xn−1 ](x − xn ) + f [xn , xn−1 , xn−2 ](x − xn )(x − xn−1 )
En écrivant
x − xn−1 = x − xn + xn − xn−1
on trouve que
p2,n (x) = f (xn )+f [xn , xn−1 ](x−xn )+f [xn , xn−1 , xn−2 ](x−xn )2 +f [xn , xn−1 , xn−2 ](x−xn )(xn −xn−
c’est à dire
p2,n (x) = f (xn )+(f [xn , xn−1 ]+f [xn , xn−1 , xn−2 ](xn −xn−1 ))(x−xn )+f [xn , xn−1 , xn−2 ](x−xn )2
on obtient
b2 − b2 + 4ac
r1 = √
2a(−b + b2 − 4ac)
2c
= √ .
−b + b2 − 4ac
xn+1 = xn + rmin
Puis,
xn+1 = xn + rmin .
40 CHAPITRE 2. ÉQUATIONS NON LINÉAIRES
Feuille de TD 2
y 3 − ay 2 + by + c = 0
peut se mettre sous la forme
x3 + px + q = 0. (2.9)
2. Montrer que si
x1 = u + v, p = −3uv, q = −(u3 + v 3 )
alors x1 est solution de (2.10).
3. Écrire U = u3 , V = v 3 et montrer que U et V sont racines d’une équation
quadratique dont on donnera les solutions en fonction de p et q.
4. A priori, U et V ont chacun trois racines cubiques, ce qui devrait conduire
à neuf combinaisons différentes de la forme u + v : comment un polynôme
cubique pourrait il avoir autant de zéros sans être identiquement nul ?
Montrer que la condition p = −3uv limite à trois choix possibles : donner
explicitement trois solutions de (2.10). Il peut être utile d’utiliser les racines
cubiques complexes de 1, j = e 3 , j 2 , et de distinguer les cas selon le signe
i2π
de 4p3 + 27q 2 .
2.7. LA MÉTHODE DE MULLER 41
5. Construire un exemple simple d’équation cubique dont les trois racines sont
réelles, et dont les formules de cardan utilisent des nombres complexes.
Exercice 3.
1. Quels sont les points fixes de
Montrer que pour tout x0 appartenant à I la suite des itérés converge vers 0.
2. Quels sont les points fixes de
Montrer que �
V = Vp
p∈N
où
2 l
v0 = {0, }, ∀p ∈ N∗ , Vp = { p−1 : l ∈ 0, ..., 2p−1 }.
3 3.2
Montrer que V est dénombrable.
8. Peut on déterminer W de façon explicite ? Pourquoi est il inclus dans Q ?
Montrer que 17 et 84
1
appartiennent à Q.
9. Pourquoi les irrationnels de I appartiennent à U ?
10. Soi g définie sur I par
g(x) = −4x2 + 4x.
Peut on prévoir le même type de comportement que pour l’équation précé-
dente ?
2.7. LA MÉTHODE DE MULLER 51
Feuille de TP 2
Feuille de TP3
(b) Dans les cas µ = 2.5, 3.1, 3.49, 3.55, 3.57, 3.8, 3.9, 4. Lancer l’algo-
rithme de point fixe sur quelques valeurs de x0 que vous aurez choisies.
Récupérer toutes les suites obtenues dans des fichiers textes.
(c) En observant les suites obtenues essayez de formuler des hypothèses
sur le comportement asymptotique de la suite xn .
54 CHAPITRE 2. ÉQUATIONS NON LINÉAIRES
Feuille de TP4
1. (a) Montrer que cette équation admet une unique solution l comprise entre
1 et 2.
(b) On veut maintenant donner une estimation numérique des ordres de
convergence des différentes méthodes. Vérifier que pour une méthode
d’ordre p on a
ln en+1 � p ln en + M
20
g(x) = = x, (2.15)
x2 + 2x + 10
(a) Montrer que ∀x0 ∈ [1, 2], l’algorithme du point fixe converge vers l.
(b) A l’aide du logiciel scilab, implémenter la méthode du point fixe et
donner une valeur approchée de l.
2.7. LA MÉTHODE DE MULLER 55