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d’informations
Les flux d’informations sont gérés aujourd’hui de manière intégrée entre les
acteurs d’une même chaîne logistique. Tous les acteurs d’une chaîne logistique
donnée participeront directement à un système d’informations global incluant des
outils de la connaissance du client, de la prévision (ou de la connaissance de la
demande) et de planning de la demande, de traçage (traçing et tracking), de
sécurisation, de gestion des stocks et des opérations. Ces outils permettent de
rendre considérablement plus intenses, aujourd’hui, les processus collaboratifs
entre les différents partenaires de cette chaîne.
Le volume des données échangées est de plus en plus important : la problématique
actuelle réside dans la capacité des utilisateurs de la chaine de les partager.
Pascal Dehut
Sommaire
Gestion des stocks
1. Généralités (types, localisation, origine, rôle, classes, problèmes)
2. Pilotage des stocks (indicateurs et tableau de bord)
3. Les prévisions (comment récolter les prévisions, pourquoi ?)
4. Classification des stocks (A,B,C et autres)
5. Les coûts associés au stocks (acquisition, lancement, possession, rupture)
6. Notion de quantité économique (approvisionnement et production)
7. Taux de rotation/taux de rupture/couverture en stocks/Working capital
8. Les politiques de gestion des produits finis et le stock de sécurité
9. Les causes de surstock et de rupture de stock
10. Les niveaux des stocks (stock moyen, minimum, maximum,…)
11. La valorisation des stocks (FIFO, LIFO, CMUP, Prix standard)
12. Le coût réel du produit acheté et les remises
13. Les cas spécifiques (MRP- Calcul du besoin net et Méthode Just à temps - Kanban)
Pascal Dehut
Les stocks
Gestion des stocks
Qu’est-ce qu’un stock (nuts) ?
Le stock est l’un des principaux actifs de l’entreprise dont la valeur représente 15 à 80 %
des actifs (assets) : ensemble des avoirs détenus par l'entreprise et notés à gauche du
Bilan (« balance sheets ») du bilan financier de l’entreprise (document décrivant
le patrimoine de l'entreprise à une date donnée souvent le 31 décembre de chaque
année).
Le stock engendre donc des besoins de financement et des coûts de gestion importants.
Pour ce faire, il sera utile de s’informer de l’utilité de chaque chose (immobilisations,
stocks et suivi des créances clients)
Les stocks
Gestion des stocks
La structure d’un bilan financier : double tableau détaillant, d’une part,
les sources des capitaux et, d’autres part, leur utilisation.
Actif Passif
Dettes fournisseurs : 70 %
Stocks : 36 %
Créances : 12 %
Disponibilités : 19 %
Entrée E(t)
Sortie S(t)
Niveau des
stocks accumulé Flux d’ écoulement du récipient
sur une période t (débit de sortie quantité sortante par
unité de temps)
Niveau du
stock (t)
t Temps
Les stocks
Gestion des stocks
Niveau du
stock (t)
Entrée
Q Sortie
t0 t1 Temps
T
Gestion des stocks
Les stocks
Un stock est vivant (à nuancer dans la cas de l’utilisation d’un stock de sécurité),
son niveau varie : il augmente par le jeu des entrées (livraisons de fournisseurs,
retours sur trop sorti, entrée en récupération après démolition, rendu sur prêt,
emprunt, retour après réparation, boni d’inventaire, …) et de sorties (remise à
un service, vente, perte, mali d’inventaire, casse, prêt, vol, destruction suite à
un incendie, inondation,… )
Les stocks
Notion de stock
Il existe différents types de stocks :
Afin de garantir le succès de la mise en œuvre d’une gestion de stocks, il faut d’abord
débuter pour une classification par nature(s) des articles pouvant nécessiter des règles de gestion
différentes.
• Stocks de produits finis « produits et standard »
• Stocks de produits finis « achetés (trading) et standard » : marchandises acquises puis revendues
en état.
• En-cours (Work in Process WIP) , en transit.
• Stocks de composants, de matières premières, de matières et fournitures diverses,
de consommables (carburants, papeteries).
• Stocks de fournitures de bureau (autres que papeteries, bics, feutres,…)
• Stocks d’emballages (boîtes, cornières,…) récupérables ou pas.
• Stocks d’outillages.
• Stocks de pièces de rechange destinées à la maintenance, au service après-vente.
• Stocks de produits d’entretien
• Stocks de produits dédiés à la sécurité (extincteurs,…)
• Stocks de récupération (en attente de remise en état)
• Stocks de produits génériques
• Retours, rebuts, déchets…
Ces stocks sont donc achetés, produits ou nécessaires au fonctionnement (entretien des
bâtiments, réparations,..). Tous ceux-ci doivent être gérés et optimisés !
Les stocks
Notion de stock
Il est également possible de classer les « articles » en fonction de la demande.
Nous pouvons distinguer deux types d’articles : à demande dépendante et à demande
indépendante.
Une demande est dépendante si elle peut être déduite de la demande d’un autre article.
Elle sera indépendante dans le cas contraire, c’est-à-dire provenant du client
La demande indépendante provient de l’extérieur (flux de la demande). Elle ne peut dériver
d’autre chose. Il faut la récupérer le plus possible ! Il faut que le client soit communicateur
et qu’il accepte de rompre les barrières des deux côtés (entreprise et clients)
La demande dépendante est générée par la demande indépendante (elle provient de
l’intérieur). Elle est donc calculée.
On appelle économies d’échelle, les baisses de coûts consécutives à l’augmentation des quantités
produites. Elles représentent la capacité du système de production à absorber les différentes formes
de coûts fixes.
Les stocks
Notion de stock
Production et consommation sont asynchrones :
100 75
pcs/h. pcs/h.
stock
0 0
pcs/h. pcs/h.
propagation de la panne
0 75
pcs/h. pcs/h.
stock
Les stocks
Notion de stock
Production par lot (lot « imposé » plus Stocks de précaution pour les pannes
important que le réel besoin) machines
Différence de rythme des moyens de Stocks dus à la production d’un lot de
production (et donc arrêt dans un flux) taille économique (lot économique
calculé) ou au transport d’un lot
économique
Aléas de fonctionnement du processus Stocks de prévention des retards
de production fournisseurs.
Les stocks
Notion de stock
Les stocks posent des problèmes :
Les fonctions de base de la gestion des stocks sont : définir les articles à
maintenir en stock, déterminer la demande (prévisions de ventes, profil de la
demande,..), identifier les articles à stocker (ou non), encoder et classer,
déterminer les quantités à commander (que faut-il commander ? quelle
quantité ? quand ?), réapprovisionner, définir et garantir le service à la
clientèle, valoriser le stock par le choix d’un mode de valorisation, fixer des
stocks de sécurité et réduire le capital immobilisé, gérer les délais, les aléas et
l’hygiène des stocks
La pression des clients est croissante et les taux de service fixés (souhaités et validés)
sont de plus en plus difficile à atteindre. Pour y parvenir, il est nécessaire à tout
moment de savoir qui est le client, ce que l’on peut vendre, comment produire ou
acheter et enfin comment le stocker.
Une fiche article est un support adapté à la concentration de ces données et
à la mise à disposition de celles-ci à l’ensemble des services et acteurs de la chaine
logistique (supply chain et demand chain).
La qualité de ces données, données concentrées en vase clos, aura pour conséquence
l’amélioration du taux de service, la fidélisation du client et une définition précise
des espaces dédiés à l’activité.
Une revue régulière de ces données est tout aussi primordial : il faut les maintenir.
La fiche article sert à l’identification des stocks
Les stocks
Notion de stock
Que dois contenir cette fiche ?
▪ Les objets gérés ou articles : Il s’agit de l’ensemble des produits ou composants mis en
œuvre dans l’entreprise (produits finis manufacturés, matière premières,…)
▪ La relation entre les objets gérés : Les nomenclatures ou BOM
▪ Les gammes opératoires : Les gammes décrivent le processus de fabrication ou mode
opératoire, c’est-à-dire l’ensemble ordonné des opérations à réaliser pour passer d’un
niveau de nomenclature au niveau immédiatement supérieur (la séquence, le poste de
charge, le nombre d’heure nécessaire à la réalisation d’une pièce, la description de
l’opération, …)
▪ Les postes de charges (ou moyen de production) : définissent les moyens de
production.
Les stocks
Notion de stock
Que dois contenir cette fiche ?
▪ Les informations produits : Quelles sont les caractéristiques physiques des produits ?
- Type de traitement lors d’une commande (manufactory policy,…)
- Conditionnement et unité logistique (palette, couche,…)
- poids, dimensions et type de chaque conditionnement et emballage
- prix d’acquisition, marge et remise
- cycle de vie des produits (actif, actif jusqu’à élimination des stocks, end of
life ou non actif,…)
▪ Les informations d’entreposage : Comment dois-on gérer ces articles dans l’entrepôt ?
Ces informations permettent de configurer l’entrepôt en terme d’équipement de
stockage (meubles de stockage) et de définir les zones d’activité en fonction des
produits.
- type de stockage (meubles de stockage) et zone de stockage (A,B,C,D)
- type de prélèvement picking, zone de prélèvement en picking,
positionnement dans le picking (location stock).
- types de réapprovisionnement (FOQ, POQ, en boucles kanban,…)
- stock de sécurité
- durée de conservation
- Les données à tracer : numéro de lot, de série, mouvements, température,
pression,…
- Eléments nécessaires au respect des réglementations
Les stocks
Notion de stock
Et, pour être encore plus complet ?
1.000.000
800.000
600.000
400.000
200.000
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
7 Surstock 7 Rupture 7 Valeur absolue
Les stocks
Le pilotage de stocks
La gestion « optimale » des stocks, c’est également éviter, détecter,
éliminer, et suivre les stocks obsolètes, le stocks morts (stock en magasin
dont les flux d’entrée et de sortie sont inexistants), les slow movers
et les no movers.
▪ Réduire l’incertitude
▪ Anticiper les changements
▪ Améliorer la communication, les connaissances
et la confiance
▪ Anticiper la demande et les délais
Bienfaits de la prévision :
Une bonne gestion est tout d’abord une gestion sélective. En effet, nous ne
gérons pas de la même façon des fournitures de bureau et des articles
destinés à la fabrication. De même, on ne gère pas de la même façon des
pièces d’or et des agrafes…
Nécessité d’un classement
Classification
Une bonne gestion des stocks, c’est aussi prendre des décisions courageuses
et fortement créatrices de valeur :
Pour les stocks, cette classification peut porter sur plusieurs critères :
la valeur du stock (ou valeur stockée), le coût d’acquisition,
la consommation annuelle, le CA de vente, le CA d’achat, la rotation
des stocks, l’espace consommé, les heures de manutention, la marge
Générée auprès des clients, la criticité … ou la combinaison de ceux-ci :
on parle alors d’analyse multicritères
Cette classification sera réalisée 1 à 2x par an suivant les fluctuations
de la demande
Classification ABC
Classification ABC
Distinction entre 20/80 et A,B,C
L’indice est symbolisé par le signe « γ ». Il doit être supérieur à 0,6.. 0,65
pour que le critère soit suffisamment sélectif et, pour montrer que l’étude
est intéressante, pertinente.
Il ne peut jamais être supérieur à 1. Reprenons le graphique de l’analyse ABC
et ajoutons à celui-ci quelques éléments :
▪ Une diagonale reliant les 2 extrémités de la courbe, soit les points 0 (0;0)
et B (100;100)
▪ Le point A sur l’axe des ordonnées placé à 100.
▪ Le point C sur l’axe des abscisses placé à 100.
▪ Le surface S comprise entre la courbe et la diagonale OB.
L’indice de « Gini » est en fait un rapport de surface.
Il permet de déterminer le % d’occupation
de la surface S dans un triangle AOB.
Ainsi si γ est équivalent à 0,84 alors S représente 84 % de
la surface AOB
Classification ABC
Courbe théorique de la Pareto Classification ABC
A B
Surface S
Courbe extrême 2
Courbe extrême 1
0 C
Valeur de RD A B C
1 > RD >= 0,90 10 10 80
0.90 > RD >= 0,85 10 20 70
0,85 > RD > 0.75 20 20 60
0.75 > RD >= 0,65 20 30 50
RD < 0,65 Non interprétable
Classification ABC Classification ABC
On accordera une attention particulière aux composants
de rang A. C’est d’abord sur eux que doit porter l’effort de gestion
du stock, qui devrait recevoir le plus d’attention.
Classes A B C
% du nombre total des articles 10 à 20 % 30 à 40 % 40 à 50 %
% de la valeur cumulée des articles en 70 à 80 % 15 à 20 % 5 à 10 %
stock (critère valeur en stock)
Niveau de contrôle et suivi des articles Rigoureux Normal Simple
(Souple) (Sommaire)
Stock de sécurité Faible Modéré Important
Il est possible d’ajouter à ceux-ci, les coûts de fin de vie et de seconde vie.
Coûts des stocks
Coûts des stocks
L’objectif de la gestion des stocks ?
Q : Taille de lot
Coûts des stocks
Coûts des stocks
Le prix d’achat proprement dit , c’est-à-dire le chiffre d’affaire d’achat
peut effectivement varier dans la mesure où le fournisseur propose des
remises sur la quantité liée à la taille unitaire des quantités
commandées.
c=L/Q
coûts • c coût unitaire de lancement (1 pièce)
• L coût de lancement (1 lancement d’un lot)
• Q quantité de lancement (taille du lot)
Scénario N Q l c
I 12.000 500 600 0,05
II 12.000 1.000 300 0,025
III 12.000 2.000 150 0,0125
Coûts des
stocks Coûts des stocks
Les coûts de lancement ou coût de commande :
Exemple :
Ce coût de possession est fonction d’un stock moyen possédé au cours d’une
période. En effet, la quantité en stock « disponible » variant en permanence selon
les approvisionnements et les consommations, une mesure ponctuelle du stock
n’est pas significative !
Coûts des stocks
Coûts des stocks
Plus la taille des lots augmente, plus le nombre
d’unités en stock est important et plus les coûts
Coûts de possession de stock augmentent
Cp = p.v. q
• Cp coût de possession
• p taux de possession
• v valeur unitaire
• q quantité maintenue en stock
Taille des lots
Pour un magazine acheté 1€ par une librairie, l’invendu peut être repris à
0,80€ par le grossiste. Le coût de possession est = 1€ - 0,80€ = 0,20 €
Coûts des stocks
Coûts des stocks
Les coûts de possession (détention) – développement :
Exemple :
▪ Valeur moyenne de stock : 1.000.000 €
▪ Taux de possession de stock : 24 %
▪ Coût de possession de stock annuel : 240.000 € (1.000.000 x 0,24)
▪ Coût de possession de stock mensuel : 20.000 €
Coûts des stocks
Coûts des stocks
Les coûts de rupture pour conséquences :
Dans le cas de la distribution, l’enjeu est de taille car une rupture pousse à une
baisse directe des revenus mais aussi le risque de perdre bien plus sur son chiffre
d’affaire. En effet,des études montrent que le client n'a pas tendance à revenir
dans le magasin si le produit qu'il recherche manque trop souvent dans les rayons.
Coûts des stocks
Coûts des stocks
On appelle coûts de rupture l’ensemble des coûts liés à
une rupture de la chaîne logistique.
Prenons l’exemple d’un magazine acheté 2,40 € et qui devait être vendu à
3 €. Le coût de rupture est de 0,60 € (marge)
Coûts des stocks
Coûts des stocks
• La demande non satisfaite peut être reportée (ventes différées)
Le coût de rupture est le coût administratif d’un dossier. Cela peut être
également un coût commercial suite à une remise pour ne pas perdre un client .
Niveau
du stock
Ts Tr
Q-n Temps
T
Coûts des stocks
Coûts des stocks
Coût de possession de stock CP = (v x p) x (n/2) x (Ts/T)
Quantité moyenne présente Durée de stockage
Niveau
du stock
Ts Tr
Q-n Temps
T
Coûts des stocks
Coûts des stocks
Coût de rupture ou pénurie de stock CR = Cr x ((Q-n)/2) x (Tr/T)
Niveau
du stock
Ts Tr
Q-n Temps
T
Coûts des stocks
Coûts des stocks
Et que :
Pour arriver à la maîtrise totale de la gestion des stocks, c’est le total des
coûts de lancement, de possession de stock et de rupture qu’il faut minimiser
Coûts des stocks
Coûts des stocks
Une zone économique peut être observée sur la courbe précédente (modèle
de Wilson). Si l’on reste dans cette zone économique, il y a peu de fluctuation
du coût de gestion de stock (coût de possession de stock et coût de lancement
puisque le coût de rupture est considéré comme nul)
Cet aspect met en évidence la sensibilité du modèle pouvant être représenté
par l’équation suivante :
C(QEC x (1 + α)) = C(QEC) + (1 + β)
Autrement dit, quel est l’augmentation relative du coût de gestion de stock
pour une augmentation de α pour cent de la quantité approvisionnée
Nous avons : α = β x (1 +/- √(1+(2/β)))
Par exemple, pour une augmentation de coût de gestion de stock de 5% (β =
0,05), on a une variation de quantité de – 27 % à 37 % soit une plage de
variation très grande sans grand changement dans le coût de la politique.
Quantité
économique Quantité économique
Si la demande est constante et les réapprovisionnements instantanés (la
consommation ne commence pas en-cours de fabrication), l’évolution du
stock a la forme suivante :
Q : quantité de commande
T : délai entre 2 commandes (ou durée du stock)
s(t) s(t) : stock à l’instant « t »
0 t
T 2T 3T
C
=0
Q
pv LN 2 LN 2 LN
− 2 =0Q =
2
Q=
2 Q pv pv
C’est la célèbre formule de Wilson (sans rupture de stock)
Q optimum est appelée EOQ (Economic Order Quantity)
Quantité
économique Quantité économique
On peut en déduire la périodicité ou amplitude optimale (T) qui
correspond à l’intervalle de temps entre 2 approvisionnements et le
nombre de commande à passer par période ou cadence optimale (K) :
2LN
On a : EOQ =
pv
Consommation
Q
seule
Production et Q’
consommation
0 t
Tp = temps
début de
de production = Q/P Tc = temps
production
de consommation = Q/V
Quantité
économique Quantité économique
Dans ce cas, on doit élargir la formule de base avec :
• P le rythme de production.
• V le rythme de consommation.
On obtient alors Q (lot économique de fabrication)
P −V 2 LN P
Q' =
P
*Q
Q=
pv P −V
25
Objectif 5%
20
137 articles
90 articles
16,0
15 15,3
14,3
149 articles
11,9 12,2 12 12,4 11,9
11,2
10
9 8,9
8 8,1 8,5 7,6
6,7
5,4 5,8 5,4
5 5,2 5,1
4,5 4 4,5 4,5
3,8 3,7
3 3,0
2,3
0
Gestion
Exemple « DOS » :
En février 2009 (début du mois), la valorisation totale du stock de produit fini
est de 573.845 euros
Les ventes effectuées durant le mois de janvier sont de 34.193 euros (par jour).
La valeur du DOS est : 573.845 / 34.193 = 16,8 jours
Et la rotation des stocks : CA annuel/Working Capital (moyen de l’année) = (34.193 x 360) /
573.845 = 21,45
Niveau du
stock (t)
Entrée
Q Sortie
t0 t1 Temps
T
Gestion
Gestion du stock
Réapprovisionnement à date variable et quantité variable
• Utilisée pour des produits à consommation et valeur variables.
Cette méthode est principalement utilisée pour les produits de la
classe A dont les prix de revient (prix d’achat) varient fortement ou
dont la disponibilité n’est pas permanente (bois exotiques, métaux
précieux) mais également pour les articles qui entrent dans la
fabrication de produits « make to order »
• Pour les produits dont la demande varie peu (adapté aux consommations
(quasi)régulières car on reste aveugle durant une certaine période)
• Adapté aux groupage des ordres (car on groupe les besoins sur une
période définie)
• Pour les produits onéreux (donc peu demandé, périssables et
encombrants)
• Pour les produits de faibles valeurs de consommations (classes B ou C)
• Variation des quantités d’approvisionnement selon l’état du stock réel
R = ((T + t) x D )+ Ss
Par exemple, avec une consommation quotidienne de 10, une commande tous
les 5 jours, un délai d’approvisionnement de 2 jours, et un stock de sécurité de
5 on a :
R = ((5 + 2) x 10) + 5 = 75.
Si le stock disponible au moment de la commande est de 25, on commandera :
Q = 75 – 25 = 50
Gestion
Gestion du stock
En revanche, elle est lourde à gérer car nécessite un suivi précis des niveaux de
stock (connaissance en temps réel du stock avec des systèmes d’alarmes) et peu
adaptée au groupage des ordres
Ce qui signifie tout simplement que l’on doit commander quand le stock
passe en dessous du stock de sécurité + la consommation x le délai.
Pour Ss = 0, c = 1 et d = 10, on a S = 10.
Stock
Point de
commande
Stock de
sécurité
Le niveau de stock moyen sera de ((400 + 33) + 33) / 2 = 233 (au lieu
de 200)
Gestion
Gestion du stock
Nous allons calculer la quantité économique de commande (Wilson) :
Soit QEC = ?
Quelle est la quantité constante à commander périodiquement pour que
le coût annuel soit minimum ?
Si il est bien défini, le stock de sécurité évitera les ruptures de stocks, il est le
résultat de la stratégie de service client car il nous faut maîtriser la relation entre
le niveau de stock et le taux de service pour minimiser les coûts.
Il s’agira d’arbitrer entre le coût du stock de sécurité et le coût des ruptures
Gestion
Gestion du stock
Calcul du stock de sécurité
Traditionnellement, le but visé par la détermination du stock de sécurité est la
minimisation du risque de rupture de stock (afin d’assurer le taux de service validé)
Plusieurs approches sont possibles.
• Le modèle déterministe : Le gestionnaire de stock fixe une protection couvrant
une période fixe souhaitée ou pas par le client (par exemple deux semaines).
Si la demande moyenne est de 50 par semaine le stock de sécurité est alors de 100
unités. Une autre possibilité consiste à assumer l’écart observé entre une demande
moyenne et une demande maximum.
• Le modèle probabiliste : Le gestionnaire de stocks détermine le stock de sécurité
« économique en équilibrant » le coût de rupture et le coût de possession de stock.
• Le modèle prévisionnelle : lorsque la demande varie dans le temps (tendance,
saisonnalité, cycle,…), le stock de sécurité sera déterminé en fonction du degré de
précision à prévoir la demande.
Pour le modèle déterministe et probabiliste, tous les calculs s’effectuent sur des
moyennes (consommation, délai d’approvisionnement ou d’obtention). Pour le
modèle prévisionnelle, sur des prévisions de la demande et la précision de celles-ci
Gestion
Gestion du stock
Le modèle probabiliste :
• Compte tenu de la distribution de la demande, de la rotation de l’article,
de la distribution des délais d’approvisionnement, d’obtention (les 2
considérés comme variables aléatoires) et du rapport entre le coût de
pénurie (rupture) et le coût de possession de stock, le gestionnaire doit
déterminer le niveau de service à offrir.
D = N (mc , c )
1. On choisit un taux de service ts : (1 - probabilité de rupture).
2. On calcule le seuil z de la variable aléatoire à la probabilité taux de service. Soit sous
« Excel » : z = LOI.NORMALE.STANDARD.INVERSE (ts)
Dans le cas d’une gestion à date fixe et à quantité variable (intervalle fixe
et quantité variable), la quantité du réapprovisionnement est donc variable
et dépend de la demande réelle. Ce système ne requiert pas un suivi précis
et fréquent du niveau de stock. Il nécessite un stock de sécurité, qui dans
ce cas est de 14 unités destinées à protéger l’entreprise d’une
augmentation imprévue de la demande pendant le délai de
réapprovisionnement auquel on doit ajouter des unités couvrant l’intervalle
séparant deux commandes. On parle ici de la méthode de (re)complètement
Gestion Gestion du stock
Ajustement de la longueur de la période
σx,t = c x σl
SS = Z x σx,t = Z x c x σl
c = demande ou consommation moyenne par unité de temps
σl = écart-type sur le délai d’incertitude
Exemple 5 :
Le produit « Boulette » propose une demande moyenne par semaine de 2.000
pièces avec un écart-type de 62 pièces (une semaine = 5 jours)
Le délai d’incertitude est de 4 jours (0,75 semaine) avec un écart-type 0,5 j.
Le taux de service est souhaité à 90 % (probabilité de rupture à 10 %)
SS = 1,28 x √((62² x (0,75/1))+(400² x 0,5²)) = 265,… = 266 et S = 266+(4*400)=
1.866
Gestion du stock
Cas d’article à faible rotation :
Il s’agit d’articles dont les consommations sont intermittentes; de longues
périodes de non-consommation pouvant alterner avec des périodes de
consommation non nulles. De plus, les consommations concernent un petit
nombre d’unités et les fluctuations autour de la moyenne peuvent présenter
plusieurs fois cette valeur moyenne.
Un exemple représentatif est le marché des pièces de rechanges. De telles
demandes vont être modélisées à l’aide de la loi de Poisson. Celle-ci est
caractérisées par un seul paramètre qui est la valeur moyenne μ. On peut
alors facilement évaluer les probabilités associées à l’aide de la table de la loi
de poisson (probabilité d’une indisponibilité)
Mois J F M A M J J A S O N
Nombre 0 1 1 1 0 1 1 0 1 0 0
Gestion du stock
Voici comment nous allons organiser la gestion de cette pièce de
remplacement :
Les sorties de stocks (remplacement) suivent une loi de Poisson avec
μ = 6/11 = 0,54
Le risque accepté est de 0,05 (ou 5%) et donc la probabilité de rupture doit
être au maximum de 5 % (ou une probabilité de disponibilité de 95%).
D’après la loi de Poisson, pour μ = 0,54, la probabilité de rupture se situe
entre 0,9098 et 0,9856 pour X se situant entre 1 et 2 (voir tableau slide
précédent)
Le stock de sécurité sera de 2 (X =2)
Avec un stock de sécurité de 2 pièces, on assure presque 99 % des rechanges.
Gestion
Gestion du stock
Les causes des surstocks et des ruptures de stocks
Coût (euros)
Pente Cp
Pente Ci
Inventaire
Gestion
Gestion du stock
Les causes de stocks trop importants ou de surstocks ?
Délai d’obtention et
Délai de sécurité
Gestion
Gestion du stock
Les caractéristiques des niveaux de stocks : le stock moyen
Sm = St + Ss = (N/2*K) + Ss
Sm = (Q/2) + Ss
Gestion
Gestion du stock
Durant l’année, chaque fin de mois, vous réalisez un inventaire de cet
article.
Pour chacune des périodes, vous êtes informés de la situation de stock
initiale et finale de la période.
Le stock initiale est de 112 pièces (Si)
Le stock final est de 12 pièces (Sf)
Sm = (112 + 12)/2 = 124/2 = 62 pièces
Stock final (Sf) = Stock initial (Si) + total des entrées – total des sorties
Les sorties de stocks sont valorisés à la valeur des articles les derniers
entrés dans le stock.
Stock final (Sf) = Stock initial (Si) + total des entrées – total des sorties
la valeur unitaire du stock reste inchangée tant qu’il n’y a pas d’entrée.
Ce sont seulement les entrées qui modifient le coût moyen unitaire pondéré
Toutes les sorties sont effectuées à cette valeur unitaire jusqu’à l’entrée suivante
Les sorties ne modifient rien
Gestion
Gestion du stock
Autre exemple de calcul de la CMUP après chaque entrée
Gestion du stock
Gestion
Prix standard
Nous nous devons de connaître le prix réel d’un produit. Pour cela, il faut
rajouter au prix d’achat (prix dit apparent), le surcoût dû aux coûts de
lancement et de possession :
Soit C = Prix d’achat + surcoût de lancement + surcoût de possession
Soit C = (N x v) + (L x N/Q) + (p x v) x (Q/2 + SS)
A l’unité : C/N = Cu = ((N x v) + (L x N/Q) + (p x v) x (Q/2 + SS))/N
Si R est donc la remise et le prix proposé est égal à v x (1-R), il faut donc
que :
v x (1-R) + (L/Q) + ((p x v x (Q/2 + SS) x (1-R)) /N) <= 10,30
Prix 42 € 40 € 38 €
QEC 975 1.000 1.026
Quantité fournisseur 900 1.000 1.200
Cohérence Impossible Possible Impossible
Coût de lancement total 2.667 2.400 2.000
Coût de possession total 2.268 2.400 2.736
Coût d’achat total 504.000 480.000 456.000
Coût d’appro total 508.935 484.800 460.736
Une toute autre méthode est également disponible pour les entreprises
qui se doivent de s’approvisionner en composants et matières premières
de manière à assurer leur disponibilité en fonction des besoins et des
dates de fabrications prévues (ou dates de consommations prévues).
Cette méthode est basée :
▪ la prévision des dates de besoin de produits finis
▪ l’analyse des nomenclatures pour chaque produit fini, ce qui permet de
déterminer une date et une quantité de besoin brut pour chaque
composant du produit (la date sera fonction des délais d’attente, de
fabrication et de sécurité quant à la quantité, c’est celle donnée par la
nomenclature.
▪ Le cumul par période (en semaine par exemple) de l’ensemble des
« besoins bruts » de chaque composant.
▪ Le calcul des « besoins nets » à partir des besoins bruts, corrigé du
niveau de stock disponible.
Gestion du stock
Gestion
Ces méthodes sont différentes par les objectifs visés, les contraintes prises en
compte, leurs exigences et leurs effets
Gestion du stock
Gestion
Exemple :
L’entreprise VITA est une PME spécialisée dans la fabrication de
mobilier d’habitation de style moderne. Un des produits les plus
demandés par ses principaux clients, qui sont les chaînes de
détaillants, est la table de la salle à manger, qui existe en deux
modèles : le modèle Super (Modèle S) et le modèle de luxe (Modèle L).
Gestion du stock
Gestion
Semaine 6 7 8 9 10
Produit Modèle S 100 50 0 100 200
Produit Modèle L 60 40 80 40 0
n n
E t D -P t t
É.A.M. = t =1
= t =1
n n
où
Et = Erreur à la période t
Dt = Demande à la période t
Pt = Prévision à la période t
n = nombre de périodes considérées
Exemple
É.A.M. = 15
60 %
90 %
98 %
Distribution normale
1% 1%
4% 15% 30% 30% 15% 4%
-3 -2 -1 0 1 2 3
Nombre d’É.A.M.
Écart absolu moyen
• Pour le calcul des stocks de sécurité on peut:
– Utiliser les É.A.M. avec les facteurs de sécurité ajustés pour les
É.A.M.
ou
π
1 écart - type = x É.A.M.
2
ou
1 écart - type = 1.25 x É.A.M.
Stock de sécurité - Facteur de sécurité
Facteur de sécurité
NIVEAU DE ÉCART
SERVICE TYPE É.A.M.
50% 0.00 0.00
84% 1.00 1.25
85% 1.04 1.30
90% 1.28 1.60
95% 1.65 2.06
98% 2.05 2.56
99% 2.33 2.91
99.99% 4.00 5.00
Exemple
Prévision Demande Écart Écart Absolu
100 125 25 25
80 60 –20 20
75 95 20 20
125 95 –30 30
150 160 10 10
180 175 -5 5
250 280 30 30
245 200 –45 45
120 100 –20 20
80 100 20 20
60 70 10 10
75 70 –5 5
Moyenne 128 Total 240
SS = FS X É.A.M.
SS = 2.06 x 20 = 41.2
Exemple
• L’entreprise « Pedalino » distribue des pédalos sur le marché
Européen.
Elle a un cycle de réapprovisionnement de deux semaines. Le
tableau suivant indique le résultat de ses ventes et prévisions
pour la dernière année. La direction désire maintenir un niveau
de service à la clientèle de 95%. On vous demande alors conseil
sur la quantité de stock de sécurité qu’elle devrait garder.
Pedalino.
Mois Demande Prévision
Janvier 100 82
Février 125 117
Mars 130 118
Avril 110 109
Mai 80 88
Juin 50 41
Juillet 75 67
Août 115 120
Septembre 140 156
Octobre 150 174
Novembre 130 134
Décembre 110 103
Pedalino.
Mois Demande Prévision Ecart
Janvier 100 82 18
Février 125 117 8
Mars 130 118 12
Avril 110 109 1
Mai 80 88 8
Juin 50 41 9
Juillet 75 67 8
Août 115 120 5
Septembre 140 156 16
Octobre 150 174 24
Novembre 130 134 4
Décembre 110 103 7
EAM 10
Pedalino.
• Ajustement de l’É.A.M.
– Longueur du délai: 2 semaines
– Longueur de la période de prévision: 4 semaines
• Stock de sécurité
– SS = FS x É.A.M.
– SS = 2.06 x 7.07
– SS = 14.57 donc 15
Exemple - Système à révision périodique
• L’entreprise « Touring » distribue des cartes routières sur le marché
Belge. Elle a un délai de réapprovisionnement de ses fournisseurs de
deux semaines. Elle gère son stock avec un système à révision période
avec un intervalle d’une semaine.
Le tableau suivant indique le résultat de ses ventes et prévisions pour
le dernier trimestre. La direction désire maintenir un niveau de service
à la clientèle de 90%.
On vous demande alors conseil sur la quantité de stock
de sécurité qu’elle devrait maintenir.
Touring
Mois Prévision Demande
Semaine 1 100 113
Semaine 2 125 143
Semaine 3 130 116
Semaine 4 110 114
Semaine 5 100 86
Semaine 6 105 117
Semaine 7 100 87
Semaine 8 115 118
Semaine 9 140 149
Semaine 10 150 173
Semaine 11 130 144
Semaine 12 110 97
Semaine 13 120 126
Touring
Mois Prévision Demande Ecart
Semaine 1 100 113 13
Semaine 2 125 143 18
Semaine 3 130 116 14
Semaine 4 110 114 4
Semaine 5 100 86 14
Semaine 6 105 117 12
Semaine 7 100 87 13
Semaine 8 115 118 3
Semaine 9 140 149 9
Semaine 10 150 173 23
Semaine 11 130 144 14
Semaine 12 110 97 13
Semaine 13 120 126 6
EAM 12 (156/13)
Touring
• Ajustement de l’É.A.M.
– Longueur de la période de risque: 3 semaines
– Longueur de la période de prévision: 1 semaine
• Stock de sécurité
– SS = FS x É.A.M. (ajusté)
– SS = 1.6 x 20.78
– SS = 33.2