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À
la rentrée 2017,en France métropolitaine et dans les Population scolaire et de l’enseignement supérieur
DOM, l’ensemble du système éducatif public et privé E nsemble des élèves des premier et second degrés, des
compte 15,7 millions d’élèves, étudiants et apprentis, apprentis, des étudiants en université et hors université,
soit 110 900 de plus qu’à la rentrée précédente (1). dans les secteurs public et privé en France métropolitaine
et dans les DOM. Les élèves et étudiants sous tutelle des
L’enseignement supérieur reste le premier contributeur à autres ministères (en charge de l’agriculture, de la santé,
cette hausse globale, avec une hausse de 70 700 étudiants de la culture) sont comptabilisés. À noter que pour les
et une augmentation des inscriptions de 2,7 %, plus forte étudiants, ce sont les inscriptions administratives et non
que celle enregistrée en 2016 (+ 2,3 %). Les formations les personnes physiques qui sont comptées.
d’ingénieurs continuent à se développer au même rythme Depuis le 31 mars 2011, Mayotte est devenue départe-
qu’en 2016 (+ 4,1 %). Les classes préparatoires attirent ment d’outre-mer. À partir de cette date, ses effectifs
toujours, leurs effectifs augmentant à un rythme compa- sont dénombrés avec ceux de France métropolitaine et
rable à celui de l’année précédente (+ 1,3 %). Il est à noter des DOM.
que l’augmentation apparemment très forte des effectifs
des écoles de commerce et autres est en grande partie un Premier degré - Voir « Définitions » en 3.1.
artefact dû à un meilleur repérage de ces établissements
(voir 6.1 et 6.9). ULIS - Unité localisée pour l’inclusion scolaire.
Voir « Définitions » en 3.1.
L’apprentissage confirme sa reprise avec une hausse de
ses effectifs de 4,3 %, plus forte que la hausse enregis- Second degré - Voir « Définitions » en 4.1.
trée en 2016 (+ 1,7 %).
Filières de l’enseignement supérieur - Voir « Définitions »
Le second degré poursuit sa croissance au même rythme en 6.1.
que l’année précédente (+ 0,9 % au lieu de + 0,8 %). Comme
à la rentrée 2016, la principale contribution est portée par
les formations générales et technologiques en lycée, même
si la hausse de leurs effectifs est moins marquée qu’en
2016 (+ 2,0 % contre + 3,1 %). Les effectifs de collégiens
se remettent à augmenter après deux années de baisse
(+ 0,8 %). À l’inverse, les formations professionnelles en
lycée sont en recul, plus marqué qu’en 2016 (- 1,2 % après
- 0,3 %). La baisse des effectifs inscrits dans les sections
d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa)
poursuit la tendance des années passées (2).
sources
MEN-MESRI-DEPP et MESRI-SIES
Voir les sources décrites pour chaque niveau d’enseignement
dans les chapitres correspondants.
130
dont apprentis du secondaire
123
120
110
Enseignement supérieur
80
1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017
►Champ :
► France métropolitaine + DOM y compris Mayotte à partir de 2011, Public + Privé. © DEPP © SIES
E
n 2016-2017, les effectifs de la population scola- Population scolarisée - Elle comprend les élèves, étudiants
risée (15 224 800) ont augmenté de 98 500 élèves, et apprentis en formation initiale dans les établissements
étudiants et apprentis, soit une hausse de 0,7 % par relevant des ministères en charge de l’éducation nationale
rapport à la rentrée précédente (1). Dans le même temps, et de l’enseignement supérieur, mais aussi ceux dépen-
la population a augmenté de 0,4 %. Au total, 22,8 % de la dant des autres ministères (notamment ceux en charge
population de France métropolitaine et des départements de l’agriculture, de la santé, etc.). Les effectifs du supé-
d’outre-mer hors Mayotte est scolarisé en 2016-2017. rieur sont estimés en éliminant les doubles inscriptions.
Depuis 2011, les doubles inscriptions dans l’enseignement
Selon les académies, les effectifs scolarisés évoluent scolaire (scolarisation simultanée dans un établissement
plus ou moins entre les années scolaires 2015-2016 et de la santé et dans un établissement scolaire) ont pu être
2016-2017. Ils progressent pour la majorité des acadé- repérées. Depuis 2012, est également retiré l’ensemble des
mies avec éventuellement des disparités départemen- effectifs en formation continue. C’est pourquoi le total de
tales. Cependant, ils diminuent dans cinq d’entre elles : la population scolarisée est inférieur à celui affiché en 1.2.
Mar tinique (- 2,1 %), Guadeloupe (- 1,5 %), Besançon L a population scolarisée de la Guadeloupe intègre celle
(- 0,2 %), Dijon et Caen (- 0,1 %). La hausse la plus impor- de Saint-Mar tin et Saint-Bar thélemy, collectivités
tante revient à l’académie de Créteil (+ 1,5 %) ; viennent d’outre-mer depuis 2007, mais relevant de l’académie de
ensuite celles de Lyon (+ 1,4 %) et de Versailles (+ 1,2 %). la Guadeloupe.
Le taux de scolarisation varie, en France, de 16,4 % dans Population totale - Les effectifs par tranche d’âge ont été
l’académie de Corse à 30,4 % dans celle de Guyane. estimés par la direction de l’évaluation, de la prospective
Les résultats sont contrastés au sein des académies. et de la performance (DEPP) à partir du bilan démogra-
Ainsi, dans l’académie de Toulouse, le taux est de 25,3 % phique de l’Insee. Les données sont provisoires pour les
en Haute-Garonne contre 16,4 % dans le Lot. Sur le plan deux dernières années (2015 et 2016). Elles portent sur la
national, c’est le département de la Creuse qui affiche le France métropolitaine et les DOM hors Mayotte.
taux le plus faible avec seulement 14,8 % de la population
scolarisée. Taux de scolarisation - Rapport de la population scola-
risée à la population totale, quel que soit son âge.
Dans les DOM hors Mayotte, la part de la population
scolarisée (26,9 %) est toujours au-dessus de la moyenne
nationale. Cela s’explique par l’importance de la part des
jeunes dans la population totale de ces départements.
sources
- Systèmes d’information et enquêtes statistiques du MEN-
MESRI-DEPP et MESRI-SIES.
- Statistiques communiquées par le ministère en charge de
l’agriculture et par le ministère en charge de la santé.
- Insee-traitements DEPP pour les effectifs de population.
P
endant l’année scolaire 2016-2017,15 224 800 jeunes Population scolarisée - Elle comprend les élèves, étudiants
sont scolarisés en France métropolitaine et dans et apprentis en formation initiale dans les établissements
les dépar tements d’outre-mer hors Mayot te. relevant des ministères en charge de l’éducation nationale
Ces élèves, apprentis et étudiants représentent 22,8 % de et de l’enseignement supérieur, mais aussi ceux dépen-
la population totale (1). dant des autres ministères (notamment ceux en charge
de l’agriculture, de la santé, etc.). Les effectifs du supé-
Alors qu’environ un tiers des enfants de 2 ans était rieur sont estimés en éliminant les doubles inscriptions.
scolarisé jusqu’au début des années 2000, ce taux atteint Depuis 2011, les doubles inscriptions dans l’enseignement
12,0 % à la rentrée 2016. Il augmente de 0,4 point par scolaire (scolarisation simultanée dans un établissement
rapport à 2015. de la santé et dans un établissement scolaire) ont pu être
repérées. Depuis 2012, est également retiré l’ensemble des
Le second degré comprend des élèves plus jeunes en effectifs en formation continue. C’est pourquoi le total de
moyenne par rapport à 2015, puisque les 18 ans ou plus la population scolarisée est inférieur à celui affiché en 1.2.
sont en recul, et les élèves âgés de 11 ans en augmenta- L a population scolarisée de la Guadeloupe intègre celle
tion, effet dû à la baisse des redoublements. de Saint-Mar tin et Saint-Bar thélemy, collectivités
d’outre-mer depuis 2007, mais relevant de l’académie de
Dans l’enseignement supérieur, la scolarisation est en la Guadeloupe.
hausse chez les jeunes de 18 à 25 ans, plus particulière-
ment chez ceux de 19 ans. Cependant, elle décroît légère- Population totale - Les effectifs par tranche d’âge ont été
ment pour les étudiants âgés de 21 ans. estimés par la direction de l’évaluation, de la prospective
et de la performance (DEPP) à partir des bilans démogra-
Le taux de scolarisation en apprentissage des 15-28 ans phiques de l’Insee. Les données sont provisoires pour les
varie peu. Il recule pour les jeunes âgés de 16 à 17 ans, est deux dernières années (2015 et 2016). Elles portent sur la
stable ou augmente légèrement pour les autres (voir 5.1). France métropolitaine et les DOM hors Mayotte.
L’espérance de scolarisation augmente à la rentrée 2016. Âge - L’âge d’un élève ou d’un étudiant est celui atteint au
Les taux de scolarisation par âge constatés en 2016-2017 1er janvier inclus dans l’année scolaire considérée.
permettent d’espérer, pour un jeune alors âgé de 15 ans,
encore 6,4 années de formation initiale, dont 3,0 années Premier degré - Enseignement préélémentaire et élémen-
dans l’enseignement supérieur (2). Cette espérance de taire, y compris l’enseignement spécialisé relevant du
scolarisation dans le supérieur est plus longue pour les ministère en charge de l’éducation nationale (MEN).
filles que pour les garçons (3,2 années contre 2,7 années) ;
elles s’orientent davantage vers des formations supé- E nseignement spécialisé hors MEN - Enseignement
rieures longues. dispensé à des élèves en grande difficulté dans des
établissements ne dépendant pas du MEN, enseignement
que l’on ne peut classer ni dans le premier, ni dans le
second degré.
sources
- Systèmes d’information et enquêtes statistiques du MEN-
MESRI-DEPP et MESRI-SIES.
- Statistiques communiquées par le ministère en charge de
l’agriculture et par le ministère en charge de la santé.
- Insee-traitements DEPP pour les effectifs de population.
1. L’espérance de scolarisation à 15 ans est la somme des taux de scolarisation par âge de 15 à 29 ans.
Elle représente la durée d’études que connaîtrait une génération qui aurait tout au long de sa vie scolaire les taux de scolarisation observés une année.
E
n 2016-2017, en France métropolitaine et dans les Population concernée - Ensemble des élèves des premier
DOM hors Mayotte, la répartition des jeunes de 14, et second degrés (y compris enseignements spécia-
15, 16 et 17 ans dans le système éducatif montre lisés et adaptés), des apprentis, des étudiants, dans le
une nette différence entre les filles et les garçons, les secteur public et le secteur privé sous contrat et hors
premières se montrant plus précoces et s’orientant plus contrat en France métropolitaine et dans les DOM hors
souvent vers les filières générales et technologiques (1). Mayotte. Les élèves et étudiants sous tutelle du ministère
en charge de l’agriculture ou d’autres ministères sont
À 14 ans, 78,1 % des jeunes se trouvent au collège en classe comptabilisés.
de troisième en 2016-2017, contre 62,8 % dix ans plus tôt.
Les années au collège sont donc plus rapidement franchies Population à 14, 15, 16 et 17 ans - Elle comprend tous
pour les générations les plus jeunes. Toutefois, ces progrès les jeunes ayant atteint 14, 15, 16 ou 17 ans au 1er janvier
ne remettent pas en cause la différence entre les sexes : inclus dans l’année scolaire considérée. Cette population
à cet âge, les filles sont plus fréquemment en troisième que a été évaluée à partir du bilan démographique de l’Insee
les garçons (81,2 % contre 75,2 %). Au même âge, 14,7 % (données provisoires pour l’année 2016).
des garçons sont encore en quatrième, alors que 11,0 %
des filles sont dans ce cas (2). Par ailleurs, les garçons Préapprentis - Voir « Définitions » en 5.1.
suivent plus fréquemment un enseignement adapté.
P ro court scolaire - Enseignement professionnel court
À 15 ans, l’écart entre filles et garçons se creuse encore, dispensé dans les lycées professionnels (LP), lycées
puisque 62,7 % des filles sont en seconde générale ou professionnels agricoles (LPA) ou lycées polyvalents
technologique contre seulement 49,8 % des garçons (1). (LPO). Il s’agit des formations préparant au certificat
Ceux-ci sont en effet plus souvent au collège et en lycée d’aptitude professionnelle (CAP) ou au certificat d’ap
professionnel. titude agricole (CAPA) et mentions complémentaires de
ce niveau. Sont incluses également les formations para-
À 16 ans, la différence entre garçons et filles se manifeste médicales et sociales de niveau V.
également au travers de l’orientation prise. En effet à cet
âge, si l’enseignement général ou technologique reste Pro court apprentissage - Enseignement professionnel
dominant pour les deux sexes (66,0 % pour les filles et court dispensé dans les centres de formation d’apprentis
53,2 % pour les garçons), l’enseignement professionnel (CFA). Il s’agit des formations préparant aux CAP ou
en lycée ou en apprentissage accueille davantage les CAPA et mentions complémentaires de ce niveau.
garçons (38 %) que les filles (26,9 %). C’est en apprentis-
sage que l’écart est le plus important puisque les garçons Pro long scolaire - Enseignement professionnel long
y sont trois fois plus scolarisés que les filles. dispensé dans les lycées professionnels (LP et LPA)
ou lycées polyvalents (LPO). Il s’agit des formations
À 17 ans, 7,8 % des jeunes ne sont plus scolarisés. préparant au baccalauréat professionnel. Sont incluses
Les garçons sont plus fréquemment dans ce cas que les également diverses formations professionnelles post-se-
filles : 8,8 % contre 6,8 %. condaires de niveau IV.
sources
- Systèmes d’information et enquêtes statistiques du MEN-
MESRI-DEPP et MESRI-SIES.
- Statistiques communiquées par le ministère en charge de
l’agriculture et par le ministère en charge de la santé.
- Insee-traitements DEPP pour les effectifs de population.
Troisième 11,0
14,7
Quatrième
4,5 4,2
Garçons de 17 ans Filles de 17 ans
8,8 Terminale GT 6,8
38,7 Première GT
Pro (court + long) 28,1 51,9
38,5 Non scolarisés
9,5 Autres 9,0
►Champ :
► France métropolitaine + DOM hors Mayotte, Public + Privé. © DEPP
À
la rentrée 2017, 390 800 enfants ou adolescents Principaux dispositifs de scolarisation des jeunes en
en situation de handicap sont scolarisés ; près de situation de handicap - Depuis l’instauration de la loi
80 % d’entre eux le sont en milieu ordinaire et les de février 2005, l’orientation et les aides accordées aux
20 % restants dans les établissements hospitaliers ou jeunes en situation de handicap sont prescrites par la
médico-sociaux (1). commission des droits et de l’autonomie des personnes
handicapées (CDAPH) qui statuent au sein des maisons
En cinq ans, le milieu ordinaire a scolarisé 95 900 élèves départementales des personnes handicapées (MDPH), en
supplémentaires, soit une croissance annuelle moyenne établissant un projet personnalisé de scolarisation (PPS).
de 7, 3 % alors que le secteur spécialisé est stable. Cette scolarisation peut se dérouler en milieu ordinaire
La scolarisation en classe ordinaire progresse de 7,5 % (dans une école ou un établissement scolaire du second
dans le premier degré et de 9,2 % dans le second degré degré) ou dans un établissement spécialisé (hospitalier
en moyenne annuelle. La scolarisation collective croît ou médico-social), à temps complet ou temps partiel.
moins vite dans le premier degré que dans le second Elle peut également être partagée entre ces deux milieux.
degré (respectivement + 2,2 % et + 10,1 %). Les effectifs A ntérieurement à la loi de février 2005, les enquêtes n° 3
de Segpa sont stables. La scolarité partagée concerne de et n° 12 recensaient les élèves handicapés ou malades
plus en plus d’élèves (+ 5,1 % en moyenne annuelle). bénéficiant d’aménagements de scolarité pour des
raisons de santé dans le cadre d’un projet individualisé
Dans les établissements hospitaliers ou médico-sociaux, d’intégration, d’un projet d’accueil individualisé (PAI)
huit élèves sur dix ont un niveau équivalent à un ensei- ou sans projet individuel. Entre 2006 et 2010, ont encore
gnement du premier degré, signe d’un retard scolaire été comptabilisés, de manière transitoire, les élèves
significatif (2). bénéficiant d’un PAI avec aménagements notables de
scolarité et ceux bénéficiant d’un PPS. Depuis 2011, seuls
Les modes de scolarisation dépendent des déficiences (3). les élèves scolarisés avec un PPS sont pris en compte.
Les élèves porteurs de troubles intellectuels et cognitifs Pour autant, le champ de la population d’élèves handi-
constituent près de la moitié des élèves en situation de capés est comparable à celle des années antérieures.
handicap dans le premier degré (77 000 élèves), un peu
plus d’un tiers des élèves handicapés dans le second Milieu ordinaire - La scolarisation s’effectue dans une
degré (50 300 élèves). Ils sont plus souvent en ULIS école ou un établissement scolaire du second degré.
(67 000 élèves) qu’en classe ordinaire (61 100 élèves) et Cet te scolarisation peut être « individuelle » (l’élève
forment 45,4 % des effectifs des établissements hospita- fréquente une classe ordinaire) ou « collective ».
liers ou médico-sociaux. Ils semblent donc avoir plus de
difficultés à suivre une scolarité ordinaire. S col arisation collective - Lorsque l’exigence d’une
scolarité dans une classe ordinaire est incompatible avec
la situation ou l’état de santé du jeune, il peut être scola-
risé dans une unité localisée pour l’inclusion scolaire
(ULIS) : ULIS-école (précédemment dénommée CLIS)
dans l’enseignement élémentaire, ULIS-collège ou ULIS-
lycée, dans le second degré. Encadré par un enseignant
spécialisé, l’élève y reçoit un enseignement adapté à ses
besoins spécifiques.
2 Les différents modes de scolarisation des enfants et adolescents en situation de handicap en 2017-2018
Niveau d’enseignement (1) Scolarisation en milieu ordinaire Établissements spécialisés (3)
Individuelle Collective Ensemble Hospitaliers Médico- Ensemble
Total dont Segpa (2) dont EREA sociaux
Premier degré 130 506 50 652 181 158 5 392 60 492 65 884
Préélémentaire 36 625 5 088 41 713 2 347 20 680 23 027
Élémentaire 93 881 45 564 139 445 3 045 39 812 42 857
Second degré 98 445 15 340 2 553 41 873 140 318 2 367 6 749 9 116
Formations en collège 73 134 15 340 1 156 23 750 96 884 1 393 5 166 6 559
Formations en lycée 25 311 1 397 5 817 31 128 974 1 583 2 557
Autre niveau (4) 12 306 12 306
Niveau indéterminé (5) 327 3 031 3 358
Total 228 951 15 340 2 553 92 525 321 476 8 086 70 272 78 358
© DEPP
►Champ :
► France métropolitaine + DOM, Public + Privé.
1. Niveau d’enseignement estimé pour la scolarisation collective et la scolarisation en établissements hospitaliers ou médico-sociaux.
2. Segpa de collège.
3. Hors jeunes accueillis et scolarisés pour de courtes périodes.
4. Il s’agit pour l’essentiel d’élèves fréquentant un établissement du second degré sans en avoir nécessairement le niveau.
5. Il s’agit d’élèves scolarisés dans un établissement spécialisé dont le niveau est difficile à déterminer.
D
urant l’année scolaire 2016-2017, près de 60 700 Population concernée - Ensemble des élèves allophones
élèves ayant des besoins éducatifs particuliers de France métropolitaine et des DOM scolarisés en
dans le domaine de l’apprentissage du français 2016-2017, qu’ils soient arrivés ou non en cours d’année.
langue seconde (FLS) ont été scolarisés : 29 700 dans Le champ de l’enquête regroupe tous les élèves allo-
une école élémentaire, 24 500 dans un collège, et 6 400 phones du CP jusqu’à la terminale, sans condition d’âge.
dans un lycée (1). Au total, ces élèves représentent 0,62 % L es enfants et jeunes allophones pour lesquels aucune
des effectifs scolaires du premier et du second degrés démarche de scolarisation n’a été faite ne sont pas
(0,70 % dans l’élémentaire, 0,74 % dans les collèges et dans le champ de l’enquête. Seuls ceux scolarisés ou en
0,29 % dans les lycées). À ces élèves allophones nouvel- attente d’une scolarisation sont pris en compte.
lement arrivés et scolarisés, s’ajoutent 1 800 jeunes pris
en charge par les missions de lutte contre le décrochage Élève allophone - Est considéré comme élève allophone
scolaire (MLDS) et près de 2 800 jeunes en attente d’une « nouvellement arrivé » tout élève ayant des besoins
affectation dans un établissement. éducatifs particuliers dans l’apprentissage du français
langue seconde (FLS) qui ont été mis en évidence par un
La répartition des élèves allophones sur le territoire est test de positionnement. Celui-ci peut également concerner
contrastée. La Guyane, les départements franciliens de les apprentissages scolaires de manière générale.
Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise, ainsi que les dépar- Un élève allophone le demeure tout au long de sa scola-
tements de l’Oise, du Rhône et du Vaucluse accueillent rité, mais il est allophone « nouvellement arrivé » tant que
plus d’élèves allophones, en proportion de leurs effec- le besoin éducatif existe.
tifs scolaires, que les autres départements. Dans ces Ces élèves sont scolarisés en partie ou entièrement dans
six départements, les élèves allophones représentent ces dispositifs particuliers et bénéficient notamment
plus d’un élève pour cent élèves scolarisés, contre 0,62 % d’un soutien linguistique.
au niveau national. En proportion comme en nombre, les
départements de l’Ouest de la France accueillent globa UPE2A - Unité pédagogique pour élèves allophones
lement moins d’élèves allophones. arrivants.
Lors de leur entrée dans le système éducatif français, les Test de positionnement initial - Il s’agit d’une évaluation
élèves allophones sont inscrits dans une classe ordinaire permettant de déterminer le niveau de scolarisation
correspondant à leur niveau scolaire, sans dépasser en antérieur des élèves allophones, leurs acquis initiaux en
théorie un écart d’âge de plus de deux ans. En parallèle, ils langue française, ainsi que leurs compétences scolaires
peuvent être scolarisés en partie ou entièrement dans des (en mathématiques notamment).
dispositifs d’aide (UPE2A, soutien linguistique, modules
d’accueil temporaire). Pour l’année 2016-2017, 91 % des Soutien - Dispositif d’aide (UPE2A, soutien linguistique,
élèves allophones bénéficient d’une scolarité dans une module d’accueil temporaire) dans lequel est scolarisé
classe spécifique ou d’un soutien linguistique, lors de leur en partie ou entièrement un élève allophone lors de son
entrée dans le système éducatif français. Cette prise en entrée dans le système éducatif français.
charge est plus fréquente au collège (94 % contre 88 %
dans les écoles élémentaires et les lycées). Quel que soit MLDS - Mission de lutte contre le décrochage scolaire.
le degré de scolarisation, les élèves allophones intègrent
majoritairement (67 %) une unité pédagogique pour élèves avertissement
allophones arrivants (UPE2A ou UPE2A non scolarisés Depuis la rentrée 2014, la DEPP a complètement rénové,
antérieurement). l’enquête permettant de recenser les élèves allo-
phones nouvellement arrivés. Jusqu’à l’année scolaire
Les besoins éducatifs des élèves allophones nouvel- 2012-2013, les données étaient collectées sous forme
lement arrivés sont mis en évidence par un test de agrégée, via les inspections académiques.
positionnement initial. Dans le premier degré, le test de Désormais, l’enquête recueille des données indivi-
positionnement se fait en même temps ou après l’inscrip- duelles ; elle a vocation à recenser les élèves au fur et
tion dans un établissement. Ainsi, dans le cas où l’élève à mesure de leur arrivée et à décrire leur intégration
est inscrit dans une école pourvue d’une UPE2A, il peut dans le système éducatif français.
être positionné dans un dispositif le jour même par l’en- La qualité du recueil et son exhaustivité s’améliorent
seignant FLS. Cette situation correspond à celle de plus depuis 2014. Ainsi, les effectifs recensés en 2014
des trois quarts des élèves allophones scolarisés en sous-estimaient probablement le nombre réel d’élèves
2016-2017 dans le premier degré (2). Pour le second degré, allophones scolarisés cette année-là. Les évolutions
à l’inverse, l’inscription dans un établissement intervient mesurées entre les deux enquêtes sont à utiliser avec
à la suite de l’affectation prononcée suite au positionne- précaution.
ment. Le délai de prise en charge des élèves allophones
est donc plus long. Entre septembre 2016 et avril 2017,
les élèves allophones du second degré attendent en
moyenne 16 jours avant d’intégrer un premier dispositif
(avec ou sans soutien linguistique).
2 Répartition des délais avant prise en charge des élèves allophones scolarisés en 2016-17
selon le degré, en %.
Durée avant prise en charge (1) Premier degré Collège Lycée
Positionnement et entrée dans un dispositif à la même date 77,5 31,9 31,3
Entre 1 et 14 jours 14,1 26,4 18,8
Entre 15 et 30 jours 3,3 13,9 12,2
Entre 1 et 3 mois 2,4 17,9 20,7
Entre 3 et 6 mois 1,1 5,7 8,6
Entre 6 mois et 1 an 0,9 2,2 5,6
1 an et plus 0,8 1,9 2,8
Ensemble 100 100 100
© DEPP
►Champ :
► France métropolitaine + DOM, Public + Privé. Élèves allophones scolarisés dans le 1er ou 2nd degré en 2016-2017,
qu’ils soient arrivés ou non en cours d’année. Hors élèves pris en charge en MLDS.
1. Délai entre positionnement et entrée dans premier dispositif.
E
n 2017-2018 en France métropolitaine et dans les Répartition des personnels selon leur mission
DOM, plus de 1,1 million d’enseignants et de person- L a mission correspond à l’activité majoritairement prati-
nels administratifs, techniques, d’encadrement et quée au cours de l’année scolaire par l’agent. Elle est
d’éducation exercent leurs fonctions au titre du ministère définie pour chaque agent au vu de ses différentes affec-
de l’Éducation nationale. La part des enseignants, secteurs tations. On appelle mission d’enseignement l’ensemble
public et privé réunis, est prépondérante parmi l’ensemble des missions où la personne passe la majorité de son
des personnels (77,8 %) : 33,6 % sont enseignants dans le temps à transmettre le programme à des élèves.
premier degré, 44,2 % dans le second degré. Cette propor-
tion a légèrement diminué depuis 2011. L es missions d’enseignement dans le premier degré
- Enseignement
- en classe maternelle (respectivement
Depuis 2012, les effectifs enseignants (public + privé) ont élémentaire) : personnel chargé, pour l’ensemble de l’année
augmenté de 4,4 %. Entre 2016 et 2017, la hausse globale scolaire, d’enseigner dans une classe maternelle (respecti-
est de 1,0 %. Dans le secteur public, le nombre d’ensei- vement élémentaire).
gnants auprès d’élèves a augmenté de 4,8 % depuis 2012. - Direction
- d’école (partielle ou totale) : personnel chargé
Cette hausse est plus forte dans le premier degré (+ 6,2 %) de la direction d’une école maternelle, élémentaire ou
que dans le second degré (+ 3,5 %). Dans le secteur privé, primaire. Fréquemment, il est également chargé d’ensei-
l’augmentation des effectifs des enseignants est plus gner dans une classe du premier degré.
limitée (+ 2,5 % depuis 2012), avec une évolution similaire - Remplacement :
- personnel mobilisé ou mobilisable pour
dans le premier et dans le second degré. remplacer un enseignant absent sur une durée inférieure
à l’année. Outre des titulaires en zone de remplacement,
Les effectifs des personnels n’effectuant pas une mission sont en mission remplacement des contractuels affectés
d’enseignement ont beaucoup augmenté ces deux en cours d’année scolaire ou affectés en septembre pour
dernières années, avec une hausse de 6,8 % entre 2015 quelques mois seulement.
et 2016, puis de 6,7 % entre 2016 et 2017. Auparavant, leur - Besoins
- spécifiques : personnel chargé d’enseigner dans
nombre avait augmenté très progressivement (+ 3,3 % de des conditions particulières (enseignant mobile pour élèves
2011 à 2015). 90 % de ces personnels sont dans un corps en difficultés, enseignant chargé de classes pour enfants
non enseignant. La moitié sont des assistants d’éduca- handicapés, etc.)
tion et des AESH (accompagnant des élèves en situation
de handicap). Ce sont ces derniers qui expliquent les L es missions d’enseignement dans le second degré
progressions importantes de ces deux dernières années, - Enseignement sur classes attitrées : personnel chargé
leur nombre ayant for tement augmenté suite à des de cours pour l’ensemble de l’année scolaire, soit sur des
évolutions réglementaires. Les effectifs de personnels classes attitrées (y compris Segpa, STS, CPGE), soit pour
de corps enseignants n’effectuant pas une mission d’en- des ateliers (arts plastiques, langues, etc.).
seignement sont stables depuis 2011. Leur diminution de - Remplacement : personnel mobilisé ou mobilisable pour
plus de 3 000 personnes en 2017 est principalement due au remplacer un enseignant absent sur une durée inférieure
changement de corps des professeurs des écoles effec- à l’année.
tuant une mission de psychologue en milieu scolaire : - Documentation : personnel chargé du centre de docu-
ils sont devenus psychologues de l’Éducation nationale, mentation d’un établissement scolaire.
rejoignant ainsi les corps non enseignants. - Besoins spécifiques : personnel chargé d’enseigner dans
des conditions particulières (enseignant chargé à l’année
de classes pour enfants handicapés (ULIS, EREA), ensei-
gnant à des adultes en formation continue des adultes, etc.
avertissement
Le système d’information utilisé par la DEPP pour recenser « Enseignement scolaire » (MIES). Les personnels ensei-
les personnels relevant du ministère de l’Éducation natio- gnants et non enseignants relevant du ministère de l’Ensei
nale a changé en 2018. La base « Bulletins de salaires », gnement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
alimentée par le système d’information sur les rémunéra- (MESRI) ne sont donc pas inclus dans les effectifs, ce qui
tions, est remplacée par la « Base statistique des agents contribue à expliquer les différences observées avec les
(BSA) », issue des systèmes d’information de gestion admi- précédentes éditions du RERS.
nistrative des agents.
Les évolutions des effectifs depuis 2011 présentées dans La méthodologie de calcul des indicateurs a également été
cette édition du RERS ont été calculées à partir de ce rénovée, passant d’une approche par corps à une approche
nouveau système d’information, qui ne prend en compte par mission, dont la définition est donnée ci-dessus, afin
que les personnels relevant de la mission interministérielle de refléter au mieux ce que font les agents.
L
a formation initialeregroupe des niveaux de forma- Structures concernées - Structures de formation initiale
tion allant de la maternelle à l’enseignement supé- hors établissements médico-éducatifs et socio-éducatifs.
rieur. Les écoles et établissements relèvent en majo- Premier degré : sous tutelle du MEN.
rité du ministère de l’Éducation nationale (MEN) et du Second degré : sous tutelle du MEN ou du MAA.
ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche Enseignement supérieur et centres de formation d’ap-
et de l’Innovation (MESRI). Certains établissements prentis : tous ministères de tutelle ou autre tutelle.
du secondaire et du supérieur sont sous tutelle d’autres
ministères, notamment le ministère de l’Agriculture et École maternelle - L’école maternelle accueille exclu-
de l’Alimentation (MAA) pour l’enseignement agricole. sivement les élèves du cycle des apprentissages
premiers (cycle I) : petite, moyenne et grande sections de
Toutes les écoles maternelles et élémentaires sont sous maternelle.
tutelle du MEN. La France métropolitaine et les DOM
comptent, à la rentrée 2017, 45 400 écoles publiques École élémentaire - L’école élémentaire accueille les
et 5 500 écoles privées (1). En 2017, le nombre d’écoles élèves du cycle des apprentissages fondamentaux
du secteur public poursuit sa baisse (- 1,0 %) et celui des (cycle II) – CP, CE1 et CE2 – et des deux premières années
écoles du secteur privé augmente de 2,0 %. du cycle de consolidation (cycle III) – CM1 et CM2.
L’école élémentaire peut également accueillir des élèves
Les établissements du second degré sont généralement de niveau préélémentaire (cycle I). Dans ce cas, elle est
sous tutelle du MEN ou du MAA. Les secteurs public et aussi appelée école primaire.
privé comptent respectivement 8 000 et 4 100 établis-
sements. Après plusieurs années consécutives de C ollège - Établissement d’enseignement secondaire,
baisse, excepté en 2016, le nombre d’établissements du qui s’étend de la dernière année du cycle de consoli
second degré en France métropolitaine et DOM diminue dation (classe de sixième) aux trois années du cycle des
de nouveau légèrement en 2017. Le nombre de lycées approfondissements (cycle IV) : classes de cinquième,
professionnels publics sous tutelle du MEN connaît quatrième et troisième.
une forte diminution (- 3,0 %). Elle correspond en général
à la constitution de lycées polyvalents (dont le nombre Lycée d’enseignement général et technologique (LEGT)
augmente de 3,7 %), qui regroupent chacun un lycée É tablissement d’enseignement secondaire dans lequel
d’enseignement général et technologique et un lycée sont dispensées des formations sur trois années, de la
professionnel. Le nombre de collèges poursuit sa hausse seconde à la terminale, conduisant aux baccalauréats
dans le secteur privé (1,1 %), tandis qu’il reste stable généraux et technologiques. Il peut accueillir des classes
dans le secteur public. post-bac, notamment des sections de techniciens supé-
rieurs (STS) ou des classes préparatoires aux grandes
Dans l’enseignement supérieur, la création de l’université écoles (CPGE).
de Lille, par fusion au 1er janvier 2018 des universités
Lille I, Lille II et Lille III, ainsi que celle de l’université Lycée polyvalent (LPO) - Voir « Définitions » en 2.3.
Sorbonne Université, par fusion à la même date des
universités Paris IV et Paris VI, portent le nombre d’uni- Lycée professionnel (LP) - Établissement d’enseignement
versités à 68. secondaire dans lequel sont dispensées des formations
conduisant à des diplômes professionnels.
Les établissements dotés de STS ou de CPGE sont majo-
ritairement des établissements du second degré sous EREA - Voir « Définitions » en 2.3.
tutelle du MEN ou du MAA. Leur nombre continue de
progresser en 2017, respectivement de 2,6 % et de 0,2 %. MFREO - Maison familiale rurale d’éducation et d’orien-
tation, relevant du MAA.
En 2017, la forte augmentation de 30,5 et de 37,6 % des
nombres respectifs d’écoles de commerce et d’art, dans Enseignement supérieur - Voir « Définitions » en 2.18.
l’enseignement supérieur, s’explique essentiellement par
la mise en œuvre d’opérations d’identification plus fine Autres é ta bl is se men t s d ’ enseigne men t sup é r ieur
des établissements et d’extension de la couverture du Ils forment un groupe non homogène. On y trouve notam-
système d’information individualisé (voir 2.18 et 6.9). ment les autres établissements d’enseignement universi-
taire (publics et privés), les écoles normales supérieures,
Le nombre de centres de formation d’apprentis baisse les écoles d’architecture, les écoles vétérinaires, les
de 0,7 % en 2017. écoles de journalisme et d’autres écoles supérieures
dépendant d’autres ministères.
sources
- MEN-MESRI-DEPP, RERS 2.1 et 2.3.
- MEN-MESRI-DEPP, Système d’information sur la formation
des apprentis (SIFA).
- MESRI-SIES, RERS 2.18.
- MAA, RERS 4.23.