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RESUME

Le passage aux normes IFRS a été qualifié d’une révolution comptable du fait des changements
profonds qu’apportent les nouveaux concepts sur lesquels se base ce référentiel. L’objectif
d’harmonisation se réalise à travers une diffusion mondiale progressive de l’application de ce
nouveau système comptable. Les entreprises marocaines sont également concernées par ce
changement. Ce travail s’essaie d’analyser l’adoption de telles normes dans le contexte
marocain et leur impact sur la pertinence et la qualité informationnelle des chiffres comptables.
Pour ce faire, nous avons procédé par un test empirique afin de valider l’hypothèse générale de
la recherche.

Mots clés : Information financière, Pertinence, qualité des chiffres comptables, contexte
Marocain.

2
REMERCIEMENTS

Bien que cette période de PFE ait été parfois perçue comme une aventure en solitaire, force est
de constater que ce travail n’aurait pu commencer ni aboutir sans la participation de certaines
personnes que je tiens à remercier.

Je souhaite tout d’abord exprimer ma gratitude au professeur Nabil Zarki pour m’avoir guidé
tout au long de ce parcours. Ses qualités académiques mais aussi humaines ont grandement
contribué à la réalisation de cette recherche.

Je tiens ensuite à exprimer toute ma reconnaissance au professeur El Hassan Taacha le


responsable pédagogique du master pour l’honneur qu’il me fait d’évaluer ce travail de
recherche.

Mes remerciements s’adressent également aux membres de jury pour l’intérêt qu’ils portent à
ce travail en acceptant de participer à ce jury.

Je voudrais remercier vivement l’ensemble du corps professoral de la FSJEST en général, et


celui du Master « Finance Fiscalité et Comptabilité » en particulier, pour tout ce qu’ils m’ont
apporté durant ce voyage.

Mes dernières pensées iront vers ma famille, et surtout mes parents, qui m’auront permis de
poursuivre mes études jusqu’à aujourd’hui. Un grand merci enfin à toutes les personnes qui ont
cru en moi.

3
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE……………….……………………………………………5

PREMIER CHAPITRE : CONTEXTE DE NORMALISATION COMPTABLE ET


FINANCIERE INTERNATIONALE…………………........................................................12
INTRODUCTION DU CHAPITRE 1………………………………………………..13
SECTION 1 : De l’harmonisation à la normalisation comptable internationale……...14
SECTION 2 : Cadre conceptuel de l’IASB...................................................................22
CONCLUSION DU CHAPITRE 1…………………………………………………...42

DEUXIEME CHAPITRE : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE LES NORMES


LOCALES ET LES NORMES INTERNATIONALES…………………………………..43
INTRODUCTION DU CHAPITRE 2……………………………………………......44

SECTION 1 : Principales différences conceptuelles entre le référentiel IFRS et le


référentiel Marocain......................................................................................................45
SECTION 2 : Normes IFRS versus les dispositions du CGNC.………………..…….49
CONCLUSION DU CHAPITRE 2……………...……………………………………83

TROISIEME CHAPITRE : ETUDE EMPIRIQUE SUR L’IMPACT DES NORMES


IAS/IFRS SUR LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE………………...84
INTRODUCTION DU CHAPITRE 3……………………………………………......85
SECTION 1 : Perspectives d’adoption des normes IFRS dans le contexte marocain…86

SECTION 2 : Enquête sur l’impact des normes IAS/IFRS sur la qualité de l’information
financière – Cas des sociétés marocaines……………………………………………...92
CONCLUSION DU CHAPITRE 3………………………………………………….117

CONCLUSION GENERALE…………………………………………..............................118
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………121
LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………………….124
LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………….126
LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………………127
TABLE DE MATIERES…………………………………………………………………..128
ANNEXES…………………………………………………………………………………..133

4
INTRODUCTION GENERALE

L’un des phénomènes les plus marquants de l’économie contemporaine est la montée en
puissance de la finance internationale dans un contexte de globalisation. De ce fait, l’industrie
financière suit un processus d’interconnexion des marchés de capitaux tant au niveau national
qu'au niveau international, conduisant à l’émergence d’un marché unifié à l’échelle planétaire.
Les transactions menées sur les marchés monétaires et financiers internationaux enregistrent
une croissance sans précédent. La transparence devient alors un facteur-clé de l’efficacité des
marchés de capitaux. Dans ce contexte de mondialisation, l'harmonisation internationale, ou
encore la réduction des différences entre réglementations comptables nationales, est devenue
un enjeu pour les entreprises, cette harmonisation leur permettra notamment d'accéder à tous
les marchés financiers sans avoir à établir un jeu de comptes particulier pour chaque place
financière. Pour faire face à cette conjoncture économique, l'Union européenne (UE) a décidé
qu'il était crucial d'améliorer la compétitivité de l'Europe notamment grâce à l'adoption d’un
nouveau référentiel comptable commun pour la production des informations comptables des
sociétés cotées.

Concrètement, depuis janvier 2005, les normes IAS/IFRS sont devenues la base d’établissement
des comptes consolidés de toutes les sociétés cotées de l’Union européenne1.
Cette adoption a concrétisé un changement majeur du paysage comptable justifiée par une
nouvelle philosophie d’estimation et de valorisation de la performance financière des
entreprises. Les normes cadres des IFRS qui définissent les grands modes de présentation des
comptes, d’évaluation et d’information financière l’exigent. En effet, ce changement a induit à
une nouvelle réflexion stratégique en matière de communication financière, modifiant les
systèmes d’information au sein des groupes, et changeant les techniques de mesure et
d’évaluations des actifs et des passifs, ayant des impacts sur les ratios financiers. La juste valeur
a remplacé le coût historique et la substance économique a substitué la forme juridique
(Cadre conceptuel § 35). Des bouleversements qui concernent tous les acteurs de l’entreprise,
de quoi impacter les décisions stratégiques avec des conséquences en cascade à tous les niveaux
de l’entreprise.

1
Règlement n° 1606/2002 du 19 juillet 2002 publié au JOCE le 11 septembre 2002.

5
La conversion aux IFRS implique bien plus qu'un simple changement des règles comptables,
elle contient tout un processus de changement pour l'ensemble de l'entreprise. La mise en œuvre
de ces normes permettrait de réduire l'asymétrie d'information et faciliter la communication
entre les gestionnaires, les actionnaires, les prêteurs et les autres parties intéressées (Bushman
et Smith, 2001), en résultant des coûts d'agence plus faibles (Healy et Palepu, 2001).
Elle permet également une plus grande comparabilité, des coûts de transaction plus faibles et
davantage d’ouverture à l'investissement international. Les IFRS permettent également une
amélioration de la présentation de la performance des entreprises en fournissant plus de
transparence au moyen d’une information prédictive (Cadre conceptuel § 15 à 21) et d’une
meilleure prise en compte des risques inhérents aux entreprises (IAS 32 et IFRS 7). Par
conséquent, les normes IFRS auraient tendance à réduire la manipulation des résultats et à
améliorer l'efficience des marchés boursiers (Kasznik, 1999; Leuz, 2003).

Attiré par les nombreux avantages de ce nouveau référentiel, plusieurs pays hors Union
européenne ont décidé d'accepter la publication en IFRS sur leurs marchés boursiers nationaux
ou d'accélérer la convergence de leur référentiel local vers celui de l'IASB. Les normes
IAS/IFRS sont ainsi devenues, en quelques années seulement, le langage comptable le plus
reconnu au niveau mondial. La légitimité de ces normes n’est contestée que par une minorité
de pays notamment les Etats-Unis qui les considèrent plutôt comme des normes étrangères
dont l’acception ne peut se faire instinctivement. Dans ce cadre, des négociations ont été
entamées depuis plus d’une décennie notamment par l’accord de Norwalk (29 octobre 2002)
qui a tracé une feuille de route pour trouver un consensus de convergence entre la FASB et
l’IASB. En février 2006, la convergence dans laquelle se sont engagés l’IASB et la FASB est
définie par l’accord-cadre, le « Memorandum Of Understanding ». Ce traité stipule que les deux
instances s’engagent à identifier puis à résorber les différences les plus significatives entre les
deux référentiels.

Actuellement, rien ne semble pouvoir arrêter l’avancer de la reconnaissance des IFRS au niveau
international. Ces nouvelles normes comptables ont été volontairement rédigées en excluant
toute contrainte juridique et en ne prenant pas en considération les spécificités des nations
qu’elles soient culturelles, économiques ou historiques. Toutefois, les conséquences de
l’introduction des normes IFRS n’ont pas été ressenties de manière identique par les pays
adoptifs, la diversité des systèmes comptables existants (Nobes C., 1983) a fait que les
difficultés rencontrées par les professionnels différaient d’un pays à un autre.

6
L’étude menée par Lebrun2 (2005) affirme ce constat, la comparaison des implications dues au
passage aux IFRS entre sept pays européens montre que les entreprises, en fonction des pays
étudiés, n’avaient pas la même vision et degré de préparation pour aborder ces nouvelles
normes. Le tableau n°01 ci-dessous résume quelques résultats de cette étude.

Tableau n° 01 : résultats de l’enquête européenne sur les IFRS de Lebrun J-L., (2005).

Belgique Luxembourg

Royaume-Uni-Irlande
République Tchèque
Allemagne

Pays-Bas
Espagne

Turquie
Pologne
France

Degrés de préparation pour 98% 84% 91% 80% Italie


82% 95% 81% 84% 84% 86%
la 1ère application des IFRS

Pensent que l'application


des IFRS facilite la 70% 45% 88% 37% 77% 54% 62% 64% 50% 84%
comparaison des états
financiers

Pensent que les IFRS


améliorent la 55% 39% 58% 25% 68% 28% 57% 56% 27% 66%
compréhension des états
financiers par lesutilisateurs

Face à la complexité de cette situation, un nombre important d’académiciens et de


professionnels ont tenté de répondre à une palette de problématiques liées à ces normes,
notamment sur la qualité et la pertinence de l’information financière en IFRS, sujet de notre
recherche.

2
Jean-Louis LEBRUN (auditeur - France), membre de l'IFRIC

7
Choix et intérêt de sujet

Pour ne pas être en marge des évolutions internationales qui, aujourd’hui, sont irréversibles, les
autorités marocaines ont été conscientes que le référentiel IFRS représente aujourd’hui le
langage comptable international sur les marchés internationaux et en ont, ainsi, rendu l’usage
obligatoire pour certaines entreprises. Par ailleurs, l’adoption d’un tel référentiel dans le
contexte marocain n’est pas sans apporter quelques difficultés eu égard aux divergences des
principes fondamentaux sur lesquels se basent les deux systèmes comptables, local et
international.

En effet, la transition aux normes IFRS implique la remise en question d’approches comptables
traditionnelles au profit de nouveaux concepts marquant une véritable révolution comptable.

Néanmoins, l’analyse des principales différences entre le référentiel comptable marocain et


celui international permet de conclure qu’à première vue, le référentiel international a réussi à
réaliser une traduction réelle et fidèle de la situation économique de toute entreprise adoptive.

A l’issu de cette réflexion, nous avons pris l’initiative de s’interroger sur : « l’effet de
l’adoption des normes IAS/IFRS sur la qualité de l’information financière »

Problématique de recherche

Dès leur application en Janvier 2005 par les groupes cotés sur des places financières
européennes, les différentes parties prenantes de l’information financière ont remarqué que ce
projet de conversion n’est pas neutre et a un impact réel, bien que difficile à mesurer, sur le
fonctionnement de l’économie.

Conscient de la pertinence de ce langage comptable commun à produire une information


financière à même de permettre une comparabilité des états financiers et de la performance des
entreprises du monde entier, le Maroc, à l’instar des pays cités plus haut, choisit de s’inscrire
dans ce processus d’harmonisation. En effet, plusieurs dispositions ont été prises en vue
d’élargir le nombre de sociétés marocaines publiant leurs états financiers conformément aux
normes internationales.

8
Au regard de l’ensemble des éléments développés dans les paragraphes antérieurs, la
problématique de recherche sur laquelle repose notre travail s’énonce ainsi :

Depuis l’adoption du référentiel comptable international, la qualité de l’information


financière des sociétés cotées a-t-elle évolué dans le sens des objectifs fixés par le
cadre conceptuel des IAS/IFRS ?

Hypothèses

Pour aborder cette problématique, nous allons examiner les hypothèses suivantes :

Hypothèse 1 : les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue


du compte de situation financière (Bilan).

Hypothèse 2 : les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue


du compte de résultat.

Hypothèse 3 : les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue


des principaux agrégats financiers.

Approches méthodologiques

A travers notre problématique, nous essayerons de mesurer l’impact en termes de qualité


d’information financière occasionné par l’introduction des nouvelles normes comptables
internationales IFRS. Notre recherche aura donc pour vocation de développer une théorie qui
permet d’expliquer d’une certaine manière le pourquoi et le comment, la pratique d’un nouveau
référentiel influence la qualité et la pertinence de l’information financière.

Pour traiter nos questions de recherche, nous avons adopté un positionnement épistémologique
positiviste consistant à comparer des hypothèses issues de la théorie économique avec une
réalité empirique observée. Notre problématique de recherche s’envisage à la lumière de la

9
théorie normative comptable qui constitue la théorie a priori sur la base de laquelle les éléments
du cadre conceptuel ont été définis.

D’autre part, notre étude est basée sur une approche hypothéticodéductive3 qui consiste à tester,
à partir de données empiriques, les hypothèses émises. Celle-ci est combinée avec des méthodes
quantitatives basées sur des données secondaires collectées à partir de divers bases de données.

Structure du travail

La présentation de notre travail est articulée autour de 3 chapitres :

Le premier chapitre propose une rétrospective du processus d’harmonisation comptable, ainsi


que du cadre conceptuel international et des concepts qui le caractérisent ;

Le second chapitre traite les principales divergences entre le référentiel IFRS et les normes
locales prévues par le CGNC4 .

Le troisième chapitre est consacré à l’étude empirique et a pour objectif de répondre à la


question de recherche, dans lequel nous essayerons de clarifié le contexte marocain vis-à-vis de
l’application des normes IFRS et de définir l’échantillon et les hypothèses de recherche ainsi
que la base de données qui sera utilisée pour les tests empiriques.

3
D'après Koenig (1993) et Wacheux, (1996), une démarche hypothético-déductive consiste à créer un lien entre
les faits établis par l’observation et les lois et théories (hypothèses) et opérer une déduction (mise en relation entre
les lois et théories et les explications et prédictions).
4
Le CGNC est le 1er plan comptable marocain élaboré par la commission de normalisation comptable qui a achevé
ses travaux en Décembre 1986. La loi n°9/89 relative aux obligations comptables des commerçants ou loi
comptable a rendu son application obligatoire pour l’ensemble des commerçants à partir du mois de Janvier 1994 .

10
INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE N° 01
Contexte de normalisation comptable et financière
internationale.
CHAPITRE N° 02
Analyse comparative entre les normes locales et les normes
internationales.
CHAPITRE N° 03
Etude empirique sur l’impact des normes IAS/IFRS sur la
qualité de l’information financière

CONCLUSION GENERALE

11
PREMIER CHAPITRE

CONTEXTE DE NORMALISATION
COMPTABLE ET FINANCIERE
INTERNATIONALE

12
Introduction du premier chapitre

La croissance et la globalisation des activités des entreprises ont provoqué un accroissement


des acquisitions de sociétés étrangères ainsi qu’un gonflement des besoins financiers qui a été
à l’origine du développement récent des marchés internationaux des capitaux. Cette dimension
internationale toujours croissante a mis en évidence le fait que la comptabilité, outil essentiel
de communication, diffère par son contenu et ses modalités d’application, d’un pays à l’autre
que ce soit pour des raisons historiques ou du fait de l’influence des usages et de
l’environnement culturel, économique, réglementaire et social.

Dans ce sens, cette ouverture rend nécessaire l’harmonisation comptable internationale : un pas
pleinement motivé par l’exigence accrue de comparabilité des informations financières fournies
par les entreprises quelles que soient leur nationalité. En effet, le manque d’uniformité et donc
de comparabilité des informations comptables constitue indubitablement un obstacle aux
investissements internationaux. Cela conduit à des inefficiences dans la mesure où les
investisseurs prennent leurs décisions sur la base d’informations handicapées ou bien
restreignent leurs investissements au seul marché national.

Confronté à cet impératif d’harmonisation comptable, plusieurs initiatives ont été entreprises
par des organismes internationaux et qui se sont cristallisées par la normalisation comptable et
l’adoption du référentiel de l’IASB5, cet énorme passage sera traité dans la 1ère section dudit
chapitre.

Dans sa 2ème section, nous allons traiter le cadre conceptuel du référentiel de l’IASB tout en
mettant l’accent sur les acteurs de la normalisation comptable internationale et sa philosophie
qui prédomine les règles du jeu comptable.

5
International accounting standards board : une organisation privée à but non lucratif fondée en 1973 et chargée
de bâtir un ensemble de normes comptables qui puissent être appliquées au monde entier. Les modèles de normes
mis en place par les organismes américains (et britanniques) ont fortement inspiré l’IASB : OBERT R, 2017,
Pratique des normes IFRS, DUNOD, Malakoff, PP .13.

13
Section n° 01 : De l’harmonisation à la normalisation comptable
internationale.

1. Harmonisation comptable internationale


L’harmonisation comptable peut être définie comme « un processus institutionnel, ayant pour
objet de mettre en convergence les normes et les pratiques comptables nationales et par
conséquent, de faciliter la comparaison des états comptables produits par des entreprises de
pays différents » (Colasse, 2000) ou « comme un processus politique visant à réduire les
différences de pratiques comptables à travers le monde afin d’accroître leur compatibilité et
leur comparabilité » (Hoarau, 1995).

1.1. Enjeux d’harmonisation comptable

La première période – qui s’étend approximativement des années 1970 à 1995– se caractérise
par le choix d’une harmonisation comptable par la voie de la reconnaissance mutuelle. La
notion de reconnaissance mutuelle évoque un degré d’harmonisation relativement modeste,
puisqu’elle ne cherche pas à éliminer toutes les différences existant entre les règles comptables
de divers pays. Il s’agit tout au plus de définir un cadre qui limite les écarts susceptibles
d’exister (Colasse, 2000) et de postuler que les réglementations comptables nationales sont
équivalentes, dès lors qu’elles se conforment à ce cadre. Cette démarche permet donc,
notamment élaborées sur la base de référentiels substantiellement différents: même si ces
documents nécessitent des retraitements pour être véritablement comparables, ils n’auront pas
besoin d’être modifiés pour pouvoir accéder à une place financière ayant accepté la notion de
reconnaissance mutuelle.

1.2. Tentatives d’harmonisation

Dans les années 1970, la Communauté européenne a entrepris l’harmonisation des règles
comptables des États membres par le moyen de directives6. Cette procédure, a pris plusieurs
dizaines d’années et elle n’a abouti qu’au prix de nombreux compromis.

6
Une directive est un acte normatif décidé par les institutions de l’Union Européenne ; Elle donne des objectifs à
atteindre par les pays, mais à la différence des règlements, elle permet un certain délai et le choix des moyens pour
y arriver, les directives communautaires font partie du droit dérivé de l'Union européenne.

14
Trois grandes directives ont été adoptées dans le domaine comptable:

- La quatrième directive du 25 juillet 1978 relative à la présentation des comptes annuels


des sociétés de capitaux ;
- La septième directive du 13 juin 1983 relative à la présentation des comptes consolidés ;
- La huitième directive du 10 avril 1984 concernant l’agrément des personnes chargées du
contrôle légal des comptes annuels.

Le choix d’une harmonisation par voie de directives est cohérent avec l’objectif de
reconnaissance mutuelle : les directives se contentent en effet d’énoncer les principes généraux,
en laissant souvent des options, et il appartient ensuite aux États membres de définir dans leurs
législations nationales les modalités précises de mise œuvre de ces principes. Il est évident,
dans ces conditions, qu’une marge de manœuvre est laissée aux États membres et que des
différences significatives subsistent dans le traitement de certaines opérations, d’autant plus que
les directives n’ont été acceptées au départ que moyennant un nombre important d’options. Les
divergences qui subsistent reflètent en réalité l’absence de consensus politique qui existait dès
l’origine des négociations sur certains points. Dans ces conditions, «il n’est pas inexact de dire
que d’une certaine façon les directives ont figé les différences» (Gélard, 1996), d’autant plus
qu’elles sont difficilement évolutives.

 Quatrième directive7
Vu son étendue de son champ d'application, elle est considérée comme la première et la plus
importante directive européenne sur le plan comptable, son objectif consiste à établir une
certaine concordance entre les États membres notamment par le biais d’un dispositif mis en
place concernant le contenu des comptes sociaux annuels et du rapport de gestion, ainsi que les
modes d'évaluation et de publication de ces documents pour l'ensemble des sociétés de capitaux.

Cette directive est composée de 62 articles et une douzaine de sections inspirés à la fois de la
vision continentale et de la vision anglo-saxonne de la comptabilité, constituant ainsi un mixte
Anglos-continental (Thorell et Whittington 1994, 218).

7
Directive (78/660 CEE) a été publiée au Journal Officiel des Communautés Européennes (JOCE) le 14/08/1978

15
Ces recommandations sur les comptes annuels (Art.2 Conseil des Communautés Européens,
1978) confirment l’influence du modèle anglo-saxon notamment par l’introduction du principe
de fidélité selon lequel les comptes doivent donner une image fidèle « true fair view » de la
situation de l’entreprise. Ainsi, les comptes annuels doivent être établis avec clarté et
comprennent au minimum un bilan, un compte de profits et pertes et des annexes, ils doivent
également donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que des
résultats de la société. Les États membres peuvent autoriser ou exiger la divulgation dans les
comptes annuels d'autres informations en dehors de celles qui a été précitées.
Haller et Kepler, (2002, 155) expliquent que cette directive ne visait pas l’établissement d’une
uniformité des règles comptables, son objectif se résumait plutôt dans la mise en place d’une
certaine harmonie par l’instauration d’une comparabilité et une équivalence des informations
financières entre les comptes annuels des sociétés des différents états membres.

 Septième directive8
Elle a été approuvée pour faire suite à la proposition implicite de l'article 57 de la directive
précédente (4ème directive), dans lequel on prévoyait l’établissement d’une directive pour les
comptes consolidés, c’est ainsi que la 7ème directive vient pour étendre aux groupes, l’obligation
de dresser, de contrôler et de publier des comptes consolidés dans des formes et méthodes
harmonisées prescrites.
Cette directive est constituée de 51 articles classés en six sections précédés par neuf
considérants, à l'instar de sa précédente, son contenu résulte de plusieurs compromis entre les
diverses pratiques des États membres, laissant ainsi un large éventail d’options aux préparateurs
des comptes (Thorell et Whittington 1994, 220).

 Huitième directive9

Elle concerne l'agrément des personnes chargées du contrôle légal des documents comptables.
Cette directive a pour objet de Compléter l'ensemble des directives concernant la comptabilité
des sociétés en définissant les qualifications des personnes chargées du contrôle légal des
documents comptables exigés par les quatrième et septième directives.

8
Directive (83/349 CEE) a été publiée au Journal Officiel des Communautés Européennes (JOCE) le 18/07/1983
9
Directive (84/253/CEE) a été publiée au Journal Officiel des Communautés Européennes (JOCE) le 10/04/1984

16
1.3. Limites de directives

L’harmonisation européenne par voie de directives a montré ses limites. En effet, les positions
des différents Etats-membres, depuis le début du développement du processus d’harmonisation
comptable, présentaient un certain nombre de divergences. La communauté européenne, tel que
classée par Nair et Frank (1980), était divisée en deux grandes écoles comptables, en
l’occurrence, l’école Anglo-saxonne avec le Royaume-Uni comme acteur principal et l’école
continentale menée par la France et l’Allemagne. Ces deux courants de pensée présentaient des
différences considérables des pratiques comptables. Cela avait pour conséquence que les
principales règles comptables étaient différentes parmi les états-membres. Les comptes annuels
d’une entreprise au Royaume-Uni n’étaient souvent pas comparables avec le bilan d’une
entreprise française ou allemande.

D’autre part, le processus d’élaboration des directives est très long et peut s’étaler sur plusieurs
années ce qui rendait ces directives, à la fois inadaptées et obsolètes au moment de leurs mises
en application. Dans ce sens, l’élaboration de la 4ème directive, par exemple, a pris une dizaine
d’années et en tout, il a fallu une quinzaine d’années pour qu’elle soit appliquée dans tous les
états membres. Afin de remédier à ce problème des comités de conseils ont été mis en place
pour conseiller la commission européenne dans l’élaboration des compléments ou
amendements à apporter. Cependant, ceux-ci se sont avérés peu efficaces.

Enfin, ces directives n’étaient pas reconnues sur les places américaines, les entreprises
européennes à vocation internationale étaient obligées de procéder chaque année à de lourds et
couteux retraitements pour se conformer aux règles comptables américaines.

Face aux problèmes précités, l’Union européenne se trouvait confrontée à choisir entre
plusieurs options, notamment :

- Maintenir le système déjà en place : dans ce cas les entreprises qui souhaitent investir sur le
marché américain seront obligées d’établir un double jeu de comptes. Cependant, il était
évident que cette situation était condamnée à l’échec, elle ne pouvait pas durer à long terme.

17
- Adopter les US GAAP10 américaines : dans ce cas les firmes multinationales pouvaient
déroger aux directives et établir leurs comptes en conformité aux seules normes américaines.
Cependant, l’Union européenne s’est fortement opposée à l’idée de céder un tel pouvoir à
une institution étrangère et perdre tout pouvoir d’influence.
- Conclure un accord avec les États-Unis pour mettre au point une reconnaissance mutuelle
des comptes : dans ce sens, l’Union européenne trouvait que cette solution était très
séduisante et a tenté des démarches auprès des États-Unis, mais ces derniers se montrèrent
très sceptiques et peu intéressés notamment parce que les normes américaines étaient déjà
reconnues sur les places européennes à l’inverse des directives européennes qui n’étaient pas
reconnues sur les marchés américains.
- Créer un organisme de normalisation européen capable de rivaliser avec le normalisateur
américain avec ses US GAAP. Toutefois, vu les contraintes de temps et le coût élevé d’un
tel projet, l’Union européenne décida de l’abandonner.

2. Normalisation comptable internationale


2.1. Remise en cause de la position de la Communauté Européenne

Compte tenu des limites de cette harmonisation à un niveau régional, la Communauté


européenne a changé de stratégie en 1995 : tout en réaffirmant la nécessité pour les entreprises
européennes de se conformer aux directives comptables, elle a renoncé à la création d’un
véritable organisme de normalisation européen pour soutenir officiellement les travaux
d’harmonisation internationale menés par l’IASB.
Outre les difficultés structurelles précédemment évoquées, ce changement de stratégie reposait
sur un autre constat : si la reconnaissance mutuelle a été acceptée dans le cadre de la
construction d’un marché unique européen, tel n’est pas le cas en dehors de l’Europe et
notamment sur les marchés financiers américains. La nécessité désormais incontournable du
recours au financement international vient donc se heurter au refus des autorités de marché
américaines de reconnaître que l’information comptable élaborée sur des normes européennes
est équivalente à l’information présentée selon les US GAAP. La Commission a donc pris le
parti d’intervenir plus directement dans le processus de normalisation comptable internationale
mené par l’International Accounting Standards Board, par le biais de représentants au sein de

10
United States Generally Accepted Accounting Principles : sont les normes comptables en vigueur aux Etats-
Unis qui sont définies par le FASB (Financial Accounting Standards Board) : Verminen P, 2005, Finance
d’entreprise, édition Dalloz, Paris, PP.21.

18
l’organisme international dotés du statut d’observateurs. Parallèlement, un sous-comité
technique a été créé au sein du Comité de contact pour discuter des questions relatives aux
normes comptables internationales.

Cette politique adoptée en 1995 était toutefois dès l’origine porteuse de changements plus
fondamentaux : elle impliquait en effet à terme que l’Union se pose la question de l’avenir de
la normalisation européenne (Milot, 1996). Ce processus est arrivé à maturité le 13 juin 2000 :
la Commission, dans une communication au Conseil et au Parlement européens intitulée
« Stratégie de l’UE en matière d’information financière : la marche à suivre » a défini une
nouvelle politique en matière d’information financière, qui marque selon nous une rupture
importante.

En effet, lors du Conseil européen de Lisbonne (2000), la Commission avait proposé d'accélérer
la mise en place d’un marché unique européen par l’amélioration de la comparabilité des états
financiers au sein de l'Union européenne, marquant ainsi l'échec des précédentes directives.

Le 13 février 2001, la Commission a présenté une proposition de règlement obligeant toutes les
sociétés européennes cotées sur un marché réglementé, y compris les banques et les entreprises
d'assurance, à établir leurs comptes consolidés conformément aux normes comptables
internationales (IAS). La proposition offre aux États membres la possibilité d'étendre cette
obligation aux sociétés non cotées et aux comptes individuels.

Le 19/07/2002, l’Union européenne a définitivement adoptée les normes internationales


IAS/IFRS et les a rendues obligatoires pour les comptes consolidés de toutes les sociétés cotées
européennes. Cette décision a été promulguée par le règlement 1606/2002 publié au Journal
Officiel des Communautés européennes le 11 septembre 2002.

En juillet 2003, le Comité de Réglementation Comptable européen vote à l'unanimité le projet


de règlement de la commission adoptant trente-deux normes sur les trente-quatre proposées par
l'IASB, laissant de côté les normes concernant les instruments financiers. L’adoption de ces
normes a fait l’objet d’un règlement européen n° 1725/2003 le 29 septembre 2003.

Fin 2004, la Commission européenne a adopté un règlement portant une approbation partielle
de la norme 39.

19
2.2. Le référentiel IFRS : une réalité concrète

Le 1er janvier 2005 marque l’entrée en vigueur du règlement de juillet 2002, les normes
IAS/IFRS deviennent la base d’établissement des comptes consolidés de toutes les sociétés
cotées de l’Union européenne. Depuis cette date, plusieurs autres pays ont décidé d'accepter la
publication en IFRS sur leurs marchés boursiers nationaux ou d'accélérer la convergence de
leur référentiel vers celui de l'IASB.
Quant à son appropriation, (Couleau-Dupont ,2010), dans ses travaux propose un processus en
deux périodes : l’introduction et la mise en œuvre du référentiel IAS/IFRS.

 Première période : l’introduction du référentiel IAS/IFRS.


Lors de son introduction dans l’organisation, le référentiel IAS/IFRS offre une grande flexibilité
interprétative. Il est une sorte de coquille vide qui va se remplir des usages et des interprétations
des utilisateurs veillant à son adaptation en vue de la première conversion des comptes au
référentiel IAS/IFRS.

 Deuxième période : La mise en œuvre du référentiel IAS/IFRS.


A l’issue de la période d’introduction du référentiel IAS/IFRS dans l’organisation, la mise en
œuvre des premiers retraitements de consolidation impose une large vague de diffusion du
« référentiel interne » auprès de la communauté d’acteurs ayant en charge le processus de
consolidation. L’outil doit alors s’inscrire dans la vie quotidienne organisationnelle, ce qui
suppose l’enracinement de nouvelles normes et l’appropriation de nouveaux comportements.

2.3. Référentiel IFRS : état des lieux

L'IFRS Foundation vient de publier la nouvelle édition 2017 de son « Pocket Guide to
IFRS Standards: the global financial reporting language »11 Le guide montre des progrès
continus vers l'amélioration de la qualité des normes IFRS et l'adoption croissante dans le
monde entier. Le « Pocket guide » donne un aperçu des progrès réalisés en vue de l'adoption
des normes IFRS dans 150 juridictions à travers le monde et comprend des informations sur les
Normes et l'organisation.

11
http://www.ifrs.org/news-and-events/2017/05/3-pocket-guide-to-ifrs-standards-the-global-financial-reporting-
language/. Date de consultation : 12/03/2018

20
Ce document résume les principaux développements de la normalisation au cours de la dernière
année et note qu'un nombre croissant de juridictions exigent l'utilisation des normes IFRS. Sur
les 150 juridictions étudiées à ce jour, 126 (84%) exigent des normes IFRS pour la totalité ou
la plupart des sociétés cotées et institutions financières nationales. 13 autres juridictions (9%)
autorisent ou exigent les normes pour au moins certaines de ces entités.

Au cours de l'année écoulée, 10 autres juridictions ont opté pour le référentiel IFRS à savoir :
« Gambie, Iran, Kazakhstan, Koweït, Libéria, Malawi, Monténégro, Namibie, Qatar et Timor-
Leste ». Les normes IFRS sont requises pour les sociétés cotées nationales dans tous les pays
sauf le Timor-Leste, où elles sont autorisées. En outre, l'Arabie saoudite a décidé d'exiger des
normes IFRS à compter de 2017 pour toutes les sociétés cotées et en 2018 pour toutes les autres
entités ayant une obligation publique de rendre des comptes.

Tableau n°02 : la géographie de l’application des normes IFRS

normes IFRS pour les sociétés cotées


en % des juridictions dans la région

et institutions financières nationales


Ceux qui n’exigent ni autorisent les
Ceux qui exigent des normes IFRS

Ceux qui exigent des normes IFRS

Ceux qui autorisent ou exigent les


pour la totalité ou la plupart des

normes IFRS pour au moins


sociétés cotées et institutions

certaines de ces entités


financières nationales
Dans la région
Région

Europe 44 43 98% 1 0

Afrique 23 19 83% 1 3

Moyen orient 13 13 100% 0 0

Asie-Océanie 33 24 73% 3 6

Amériques 37 27 73% 8 2

Total 150 126 84% 13 11

% 100% 84% 9% 7%

21
Section n° 02 : Cadre conceptuel de l’IASB
1. L’organisme fondateur : IASB
L’IASB (l’ex-IASC), créé il y a plus de 40 ans, est reconnu à ce jour comme un organisme
normalisateur au niveau mondial, représenté par les parties prenantes à l’utilisation des états
financiers, et pourvu d’une structure organisée et d’un processus stricte d’adoption des normes
IFRS.

1.1. Constitution

L’IASB (International Accounting Standard Board) est un organisme privé qui a été fondé en
1973 par les instituts d’experts-comptables de 10 pays (Allemagne, Australie, Canada, États-
Unis, France, Grande-Bretagne, Irlande, Japon, Mexique, Pays-Bas). Aujourd’hui plus de 100
pays sont membres. Ses principaux objectifs sont :

- D’établir des normes comptables acceptables sur le plan international ;


- De promouvoir leur utilisation
- De travailler pour harmoniser les réglementations comptables et la présentation des états
financiers sur le plan international

1.2. Structure12

La structure de l’IASB est désormais composée des organes suivants :

 IASB
L’International Accounting Standards Board (IASB, qui succède à l’International Accounting
Standards Committee depuis le 1er avril 2001) est un organisme de normalisation comptable
international privé et indépendant. Son siège est établi à Londres

L’IASB est l’organe central de l’organisation. Le conseil de l’IASB (Board) est composé
actuellement de 14 membres permanents. D’origines géographiques diverses (quatre européens
dont le président Hans Hoogervorst, trois nord-américains, trois asiatiques, deux océaniens, un
africain, un sud-américain), mais en majorité issus de pays anglo-saxons, les membres de
l’IASB ont été choisis pour leur expérience en matière de normalisation.

12
http://www.focusifrs.com/menu_gauche/iasb/structure_de_l_iasb , date de consultation : 16/03/2018

22
La constitution indique que les administrateurs choisissent les membres de l’IASB de sorte qu’il
constitue un groupe de personnes représentant la meilleure combinaison disponible des
compétences techniques et d’expérience des affaires et des marchés internationaux afin de
contribuer au développement de la haute qualité de normes comptables mondiales Le Board est
chargé de susciter, d’analyser et d’approuver les normes IFRS. Il est assisté par un personnel
(staff) de plus de 100 professionnels travaillant avec les équipes de projet et les membres du
Board, effectuant des recherches, analysant les observations orales et écrites reçues du public
et préparant des recommandations et des brouillons de documents pour examen par le Conseil.

 IFRS Foundation
L’International Financial Reporting Standards Foundation (IFRS Foundation)
anciennement International Accounting Standards Committee Foundation a été créée en février
2001, sous la forme d'une entité à but non lucratif enregistrée dans l'Etat du Delaware (USA),
L'IFRS Foundation est l'entité mère de l'IASB, instance chargée de l'élaboration des normes
comptables internationales, dont le siège est à Londres.

L’IFRS Foundation est gérée par un conseil de surveillance (appelé Trustees). Ce conseil est
composé de vingt-deux personnes représentant l’ensemble de la communauté comptable (dont
six trustees issus de l’Amérique du Nord, six de l’Europe dont le président Michel Prada, six
de la région Asie/Pacifique et autres. On y trouve des membres de grands cabinets d’auditeurs,
des représentants d’associations d’entreprises, des représentants de normalisateurs, des
professeurs de droit, des représentants d’organismes de contrôle boursiers.

Outre le fait qu'ils désignent les membres de l'IASB, de l'IFRS Interpretations Committee et de
l'IFRS Advisory Council , les Trustees sont également chargés de :

- Revoir chaque année la stratégie de l'IASB et d'évaluer son efficacité ;


- Approuver le budget de l'IASB et assurer son financement ;
- Etudier les questions stratégiques générales qui concernent des normes comptables
internationales, promouvoir l'IASB et son travail sans toutefois s'immiscer dans ses travaux
techniques ;
- Définir l'organisation et les procédures de fonctionnement de l'IASB, de l'IFRS
Interpretations Committee et de l'IFRS Advisory Council ;
- Approuver les amendements à la constitution, à l'issue d'un processus de revue auquel est
associé l'IFRS Advisory Council ;

23
En revanche, les Trustees ne sont pas responsables de l'élaboration des normes comptables
internationales, qui reste sous l'entière responsabilité de l'IASB.

Enfin, en janvier 2009, un comité de surveillance (monitoring board) a été institué, dont les
principales fonctions sont de s'assurer que les Trustees exercent leurs fonctions telles qu'elles
sont définies par la constitution, ainsi que d'approuver la nomination (ou le renouvellement)
des Trustees.

 L’IFRS Interpretations Committee


L’IFRS Interpretations Committee (précédemment IFRIC – International Financial Reporting
Interpretations Committee) a pris la suite en 2001 du SIC (Standing Interpretation Committee)
créée en 1997. C’est un comité composé de quatorze membres, chargé de répondre rapidement
aux problèmes d’interprétation posés par certaines normes. Il travaille en collaboration avec les
comités similaires des normalisateurs nationaux. Les interprétations doivent faire l’objet d’une
approbation par le board. Plus de cinquante interprétations ont été publiées par L’IASB.

Il vise à promouvoir l'application rigoureuse et uniforme des IAS/IFRS. L'IFRS Interpretations


Committee aide également l'IASB à assurer la convergence internationale des normes
comptables en coopérant avec des groupes similaires patronnés par des normalisateurs
comptables nationaux.

 L’IFRS Advisory Council


L’IFRS Advisory Council (précédemment Standards Advisory Council, SAC) composé de 30
membres au moins est appelé à conseiller l’IASB sur les priorités de son programme de travail.
Il est aussi chargé d’informer l’IASB des points de vue des organisations comptables dont sont
issus ses membres.

L'IASB est tenu de consulter préalablement l'IFRS Advisory Council sur tous ses projets
principaux. De même, les Trustees doivent consulter l'IFRS Advisory Council avant toute
proposition de modification de la constitution de l'IFRS Fondation. L'IFRS Advisory
Council rend compte de ses travaux auprès de l’IASB au moins trois fois par an, lors de
réunions en principe ouvertes au public.

 Accounting Standards Advisory Forum


Par ailleurs, un second organe consultatif l’Accounting Standards Advisory Forum (ASAF) ou
Forum consultatif des normes comptables a été créé en 2013. Composé de 12 membres,
normalisateurs nationaux (comme le FASB ou l’ANC) et organismes régionaux ayant un intérêt

24
dans l’information financière (comme l’EFRAG), son objectif est de faire collaborer de manière
plus intense ces organisations avec l’IASB.

Monitory board
Conseil de surveillance d’IFRS Fondation

IFRS Foundation
Chargé de la stratégie, de l’organisation et du Financement

IASB (ou Board)


Chargé de l’élaboration des normes comptables internationales

IFRS Advisory Council


Chargé de conseiller et d’informer l’IASB

Accounting Standards Advisory Forum


Chargé de la collaboration avec les normalisateurs nationaux et les organismes régionaux

IFRS Interpretations Committee


Chargé de l’élaboration des interprétations posées pour l’application de certaines normes

Figure n°01 : La structure opérationnelle de l’IASB13

1.3. Procédure d’adoption des normes par l’IASB

L’élaboration d’une norme internationale est soumise à une procédure à l’anglo-saxonne


prédéfinie et encadrée, intitulée « due process ». Cette procédure publique et contradictoire
repose sur un processus de concertation avec toutes les parties intéressées à l’information
financière, à savoir, les préparateurs et les utilisateurs au sens large puisqu’ils recouvrent toute
la communauté financière. En général, ce processus dure entre six à douze mois, parfois plus,
selon la complexité et les débats, voir contestations, que le texte peut susciter. L’établissement
d’une norme nécessite une démarche qui comporte dix étapes dont :

13
OBERT R, 2017, Pratique des normes IFRS, DUNOD, Malakoff, PP .22.

25
- Réflexion initiale de l’équipe technique pour identifier ce qui existe sur le thème étudié,
notamment en liaison avec le cadre conceptuel ;
- Étude comparée des pratiques et des standards nationaux et échanges de vues avec les
normalisateurs concernés ;
- Consultation du Comité consultatif de normalisation sur l’opportunité d’inscrire ce thème à
l’agenda des travaux de l’IASB ;
- Constitution d’un comité consultatif pour conseiller l’IASB dans ses travaux
- Publication d’un document de discussion avec appel à commentaires ;
- Publication d’un projet de norme ou de révision d’une norme appelé “exposé-sondage” pour
commentaires du public avec, dans certains cas, un “basis for conclusion” qui constitue en
quelques sorte le résumé des conclusions du normalisateur, mais reprend également ses
réflexions et ses intentions ;
- Analyse et prise en considération des commentaires reçus ;
- Réflexion sur l’opportunité d’organiser des auditions publiques ou de faire des tests sur le
terrain ;
- Approbation de la norme par l’IASB à la majorité qualifiée (au minimum 9 voix sur 14);
- Publication de la norme définitive et de ses compléments (annexes, conclusions du
normalisateur, guide d’application le cas échéant).

Il importe de noter que toutes les décisions du Comité exécutif sont soumises au vote. La
publication d’une norme, d’un exposé sondage ou d’une interprétation requiert au moins 8 voix
sur 14, les autres décisions (document de discussion, agenda, etc.) requièrent la majorité simple.

Figure n°02 : Processus d’élaboration des normes14

14
D’après IFRS Foundation –International Accounting Standards Board (IASB) – Qui sommes-nous et que
faisons-nous ? (juillet 2015) p.3.

26
2. Cadre conceptuel de l’information financière15
De nombreuses entreprises de par le monde établissent et présentent des états financiers à
l’usage d’utilisateurs externes. Bien que ces états financiers puissent apparaître comme
similaires de pays à pays, il existe des différences, dont les causes sont probablement à
rechercher dans les principes comptables fondamentaux qui sont utilisés pour bâtir ces états.
Ces circonstances différentes ont entraîné l’utilisation d’une variété de définitions des éléments
des états financiers, par exemple, les actifs, les passifs, les capitaux propres, les produits et les
charges. Elles ont également donné lieu à l’utilisation de critères différents pour la
comptabilisation des éléments dans les états financiers, et une préférence pour des conventions
d’évaluation différentes. Le champ des états financiers et les informations qui y sont fournies
en ont également été affectés.

L’International Accounting Standards Board s’est engagé à réduire ces différences en cherchant
à harmoniser les réglementations, les normes comptables et les procédures liées à la préparation
et à la présentation des états financiers. Il pense que la meilleure manière de faire progresser
l’harmonisation est de viser la préparation d’états financiers fournissant une information utile à
la prise de décisions économiques. Les principaux objectifs du cadre conceptuel se résument
dans les points suivants (Cadre conceptuel § 01)

- Fournir un soutien à IASB pour la préparation d’éventuelles futures normes comptables


internationales et l’amélioration des normes déjà existantes ;
- Fournir la base permettant de réduire le nombre de traitements comptables autorisés par
les IFRS et aider l’IASB à promouvoir l’harmonisation des réglementations, des normes
comptables et des procédures liées à la présentation des états financiers ;
- Aider les organismes de normalisation nationaux à développer des normes nationales ;
- Aider les entreprises à appliquer les IFRS :
- Aider les auditeurs et les commissaires aux comptes à se faire une opinion sur la
conformité des états financiers avec les IFRS ;
- Aider les utilisateurs des états financiers à interpréter l’information contenue dans les
états financiers préparés en conformité avec les IFRS ;
- Fournir à ceux qui s’intéressent aux travaux de l’IASB des informations sur son approche
d’élaboration des IFRS.

15
Le cadre conceptuel appelé «cadre pour la préparation et la présentation des états financiers (Framework for
the preparation and presentation of financial statements) a été adopté par l’IASB en avril 2001

27
2.1. Nature et objectif des états financiers
L’objectif des états financiers est de fournir une information sur la situation financière, la
performance et les variations de la situation financière sur l’entité concernée qui soit utile pour
les investisseurs existants et potentiels, pour les prêteurs et autres créanciers dans leur prise de
décisions économiques (cadre conceptuel § 12)

2.2. Hypothèse de base de la comptabilité de l’IASB


Les hypothèses de base figurant aux paragraphes § 22-23 du cadre conceptuel sont celles de la
comptabilité d’engagement et de la continuité d’exploitation

 Comptabilité d'engagement
Afin de satisfaire à leurs objectifs, les états financiers sont préparés sur la base de la comptabilité
d’engagement. Selon cette base, les effets des transactions et autres événements sont
comptabilisés quand ces transactions ou événements se produisent (et non pas lorsqu’intervient
le versement ou la réception de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie) et ils sont enregistrés
dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices auxquels ils se
rattachent. Les états financiers présentés sur la base de la comptabilité d’engagement informent
les utilisateurs non seulement des transactions passées impliquant des sorties et entrées en
trésorerie mais également des obligations de payer en trésorerie dans l’avenir et des ressources
qui représentent de la trésorerie à recevoir dans l’avenir.

 Continuité d'exploitation
Les états financiers sont normalement préparés selon l’hypothèse qu’une entreprise est en
situation de continuité d’exploitation et poursuivra ses activités dans un avenir prévisible. Ainsi,
il est supposé que l’entreprise n’a ni l’intention, ni la nécessité de mettre fin à ses activités, ni
de réduire de façon importante la taille de ses activités. S’il existe une telle intention ou une
telle nécessité, les états financiers peuvent devoir être préparés sur une base différente, et, s’il
en est ainsi, la base utilisée doit être indiquée.

2.3. Les caractéristiques qualitatives de l’information financière utile


Le Cadre identifie le type d’informations qui sont les plus utiles aux investisseurs existants et
potentiels, aux prêteurs et autres créanciers, pour leur prise de décisions concernant une entité
sur la base de l’information contenue dans son rapport financier (Cadre conceptuel de § 24 à 42)

28
 Intelligibilité
Une information fournie dans les états financiers doit être compréhensible immédiatement par
les utilisateurs. Cependant les utilisateurs sont supposés avoir une connaissance raisonnable des
affaires et des activités économiques et de la comptabilité. Ils ne sont pas passifs et donc ils
doivent mettre en œuvre les diligences pour étudier l’information. En conséquence, une
information ne doit pas être exclue en raison de sa complexité.

 Pertinence
Une information est pertinente si elle répond aux besoins de prise de décision des utilisateurs.
Elle permet au lecteur des états financiers de se forger une opinion sur la situation financière de
l’entreprise en l’aidant à évaluer des événements passés, présents ou futurs ou en confirmant ou
corrigeant ses évaluations passées. La pertinence de l’information est influencée par sa nature
et son importance relative. Une information est significative si son omission ou son inexactitude
peut influencer les décisions économiques que les utilisateurs prennent sur la base des états
financiers.

 Fiabilité
Une information est fiable si « elle possède la qualité de fiabilité quand elle est exempte d’erreur
et de biais significatifs et que les utilisateurs peuvent lui faire confiance pour présenter une
image fidèle de ce qu’elle est censée présenter ou ce qu’on pourrait s’attendre raisonnablement
à la voir représenter est une des caractéristiques déterminante pour la comptabilisation des
transactions. » Elle renvoie non seulement à la fiabilité des évaluations retenues (et donc des
estimations) mais aussi au fait que l’image produite par les états financiers doit représenter ce
qu’elle est censée représenter. L’importance relative a pour conséquence qu’une norme sans
effets significatifs sur les états financiers n’a pas à être appliquée.
Ainsi, la fiabilité découle de deux caractéristiques fondamentales que sont :

- Le respect de l’image fidèle qui apparaît comme un objectif majeur repris, en outre, dans
les considérations générales de la norme IAS 1. L’application appropriée des normes
comptables internationales et des principales caractéristiques qualitatives est censée aboutir
à des états financiers donnant une image fidèle de la situation financière, de la performance
et des variations de situation financière de l’entreprise ;

29
- La prééminence de la substance sur la forme (juridique) : d’où l’activation, par exemple,
des actifs pris en crédit-bail en normes IFRS contrairement aux principes comptables
marocains actuellement applicables dans les comptes individuels (PCM)

À cela s’ajoutent les caractéristiques associées de neutralité (absence de parti pris), de


prudence (afin d’éviter de surévaluer un actif ou de sous-évaluer un passif) et d’exhaustivité
de l’information (compte tenu de son importance relative et de son coût d’obtention) dans le
cadre de la préparation des états financiers.

 Comparabilité
Les utilisateurs doivent être en mesure de comparer les états financiers d’une entreprise dans le
temps afin d’identifier les tendances de sa situation financière et de sa performance. Les
utilisateurs doivent également être en mesure de comparer les états financiers d’entreprises
différentes afin d’évaluer, de façon relative, leurs situations financières, leurs performances et
les variations de leurs situations financières. Pour ce faire, le cadre conceptuel fait
implicitement référence au principe de permanence des méthodes. L’évaluation et la
présentation de l’effet financier de transactions et d’événements semblables doivent être
effectuées de façon cohérente et permanente. Les annexes doivent indiquer non seulement les
méthodes comptables utilisées dans la préparation des états financiers mais aussi tout
changement apporté à ces méthodes et chiffrer les effets de ces changements.

 Contraintes à respecter pour que l’information soit pertinente et fiable


Si la qualité et la transparence doivent être les objectifs principaux des producteurs de
l’information financière, la production des comptes est néanmoins réalisée sous des contraintes
du temps. En effet l’information ne doit pas être produite dans des délais excessifs qui, pour
augmenter sa fiabilité, annihileraient sa pertinence. Mais elle doit être produite dans un rapport
cout/avantage favorable, et à ce titre, les avantages découlant de l’information doivent excéder
les couts liés à son élaboration. Enfin, un équilibre doit être trouvé entre les données chiffrées
figurant dans les comptes annuels et les informations qualitatives permettent de les expliquer.
(Cadre conceptuel de § 43 à 45).

30
2.4. Eléments des états financiers
Les états financiers retracent les effets financiers des transactions et autres événements en les
groupant en grandes catégories selon leurs caractéristiques économiques. Ces grandes
catégories sont appelées les éléments des états financiers. Les éléments liés directement à
l’évaluation de la situation financière dans le bilan sont les actifs, les passifs et les capitaux
propres. Les éléments directement liés à l’évaluation de la performance dans le compte de
résultat sont les produits et les charges (Cadre conceptuel de § 47 à 80)

 Actifs
Un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise du fait d’événements passés et dont des
avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise (§49). L’avantage économique
futur représentatif d’un actif est le potentiel qu’à cet actif à contribuer, directement ou
indirectement, à des flux de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie au bénéfice de l’entreprise.
Les avantages économiques futurs représentatifs d’un actif peuvent aller à l’entreprise de quatre
façons :
- Il peut être utilisé seul ou en combinaison avec d’autres actifs dans la production de biens
ou de services destinés à être vendue par l’entreprise ;
- Il peut être échangé contre d’autres actifs ;
- Il peut être utilisé pour régler un passif ;
- Il peut être distribué aux propriétaires de l’entreprise.

 Passifs
Un passif est une obligation actuelle de l’entreprise résultant d’événements passés et dont
l’extinction devrait se traduire pour l’entreprise par une sortie de ressources représentatives
d’avantages économiques (§49). Une distinction doit être faite entre une obligation actuelle et
un engagement futur. Une obligation naît d’une décision qui, en cas de non-exécution, ne
permet pas d’éviter la sortie de ressources au profit d’un tiers. Par exemple en cas de non-
livraison d’un produit vendu, le vendeur s’expose à des pénalités importantes.

 Capitaux propres
Les capitaux propres sont l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entreprise après déduction de
tous ses passifs (§49). Le montant pour lequel les capitaux propres figurent dans le bilan dépend
de l’évaluation des actifs et des passifs (§67).

31
 Performance
Le résultat est utilisé comme mesure de la performance ou comme base pour le résultat par
action. Les éléments directement liés à l’évaluation du résultat sont les produits et les charges.

 Produits
Les accroissements des avantages économiques intervenus au cours de l’exercice sous forme
d’entrées ou d’augmentations de valeur des actifs ou de diminutions des passifs qui conduisent
à des accroissements des capitaux propres autres que ceux issus des apports effectués par les
participants aux capitaux propres. Les produits des activités ordinaires sont comptabilisés
lorsqu’il est probable que des avantages économiques futurs iront à l’entreprise et que l’on peut
évaluer ces avantages de façon fiable. Ainsi, l’enregistrement comptable est lié au transfert du
contrôle sur le bien (qui n’est pas toujours la réalisation de la vente sur le plan juridique). La
norme IAS 18 précise ce que sont les produits des activités ordinaires.

 Charges
Les charges sont comptabilisées dans le compte de résultat lorsqu’une diminution d’avantages
économiques futurs liée à la diminution d’actif ou à l’augmentation de passif s’est produite et
qui peut être évaluée de façon fiable
Rattachement des charges aux produits : les charges sont comptabilisées au compte de résultat
sur la base d’une association directe entre les coûts encourus et l’obtention d’éléments
spécifiques de produits. L’application du concept de rattachement n’autorise pas à
comptabiliser au bilan des articles qui ne satisfont pas à la définition d’actifs ou de passifs.

2.5. Comptabilisation des éléments des états financiers


Les éléments des états financiers (actifs, passifs, capitaux propres, produits et charges) ne sont
comptabilisés dans les états financiers que s’ils répondent à la fois à la définition donnée par le
Cadre et aux conditions de comptabilisation générales (Cadre conceptuel de § 82 à 98) et
spécifiques (prévues par les normes elles-mêmes). Un élément ne doit ainsi être comptabilisé
au bilan et au compte de résultat que :
- S’il est probable que tout avantage futur qui lui est lié ira à l’entreprise (actif ou produit) ou
en proviendra (passif ou charge) ;
- Si son coût ou sa valeur peut être évalué de façon fiable.

32
Un défaut de comptabilisation d’éléments dans les états financiers n’est pas compensé par une
information quant aux méthodes comptables retenues ni par des notes annexes ou autres
éléments explicatifs.

2.6. Evaluation des éléments des états financiers


Plusieurs conventions peuvent être retenues en IFRS, pour l’évaluation des actifs et des passifs,
parmi lesquelles (Cadre conceptuel de § 99 à 101):

 Convention du coût historique


Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie payé
ou pour la juste valeur de la contrepartie remise pour les acquérir. Les passifs sont comptabilisés
pour le montant des produits reçus en échange de l’obligation, ou, dans certaines circonstances,
pour le montant de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie que l’on s’attend à verser pour
éteindre le passif dans le cours normal de l’activité.

 Convention du coût actuel


Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qu’il
faudrait payer si le même actif ou un actif équivalent était acquis actuellement. Les passifs sont
comptabilisés pour le montant non actualisé de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qui
serait actuellement nécessaire pour régler l’obligation.

 Convention de la valeur de réalisation


Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie qui
pourrait être obtenu actuellement dans le cadre d’une cession volontaire de l’actif. Les passifs
sont comptabilisés pour leur valeur de règlement, c’est-à-dire pour les montants non actualisés
de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on s’attendrait à payer pour éteindre des passifs
dans le cours normal de l’activité.

 Convention de la valeur actuelle


Les actifs sont comptabilisés pour la valeur actuelle des entrées nettes futures de trésorerie que
l’élément devrait générer dans le cours normal de l’activité. Les passifs sont comptabilisés à la
valeur actualisée des sorties de trésorerie nettes futures que l’on s’attend à devoir consentir pour
les éteindre dans le cours normal de l’activité.

33
2.7. Les états financiers exigés par le référentiel international
Selon la norme IAS 1, un jeu complet d’états financiers comprend les composantes suivantes :
- Un Bilan ;
- Un compte de résultat ;
- Un état de variations des capitaux propres
- Un état de flux de trésorerie ;
- Des notes annexes qui comportent un résumé des politiques comptables et d’autres notes
explicatives.

Les entreprises sont également encouragées par les normes IAS 1, à présenter, en dehors des
états financiers, un rapport de gestion décrivant et expliquant les principales caractéristiques de
la performance financière et de la situation financière de l’entreprise ainsi que les principales
incertitudes auxquelles elle est confrontée.

 Bilan
La structure du bilan n’est pas normalisée. En revanche, des rubriques minimales sont exigées
d’une part par la norme IAS 1 et d’autre part il faut y ajouter les rubriques exigées qui doivent
être explicitement différenciées par une autre norme ou encore celles qui sont nécessaires pour
une présentation fidèle de la situation financière de l’entreprise.
Au minimum, l’état de la situation financière doit comporter les postes suivants au titre de la
période :
- Les immobilisations corporelles ;
- Les immeubles de placement ;
- Les immobilisations incorporelles ;
- Les actifs financiers (à l’exclusion des montants indiqués selon (e), (h) et (i)) ;
- Les participations comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence ;
- Les actifs biologiques ;
- Les stocks ;
- Les clients et autres débiteurs ;
- La trésorerie et les équivalents de trésorerie ;
- Le total des actifs classés comme étant détenus en vue de la vente et les actifs inclus dans
des groupes destinés à être cédés qui sont classés comme détenus en vue de la vente selon
IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées ;

34
- Les fournisseurs et autres créditeurs ;
- Les provisions ;
- Les passifs financiers (à l’exclusion des montants indiqués selon (k) et (l)) ;
- Les passifs et actifs d’impôt exigible, tels que définis dans IAS 12 Impôts sur le résultat
- Les passifs et actifs d’impôt différé, tels que définis dans IAS 12 ;
- Les passifs inclus dans des groupes destinés à être cédés classés comme détenus en vue de
la vente selon IFRS 5 ;
- Les participations ne donnant pas le contrôle, présentées au sein des capitaux propres
- Le capital émis et les réserves attribuables aux propriétaires de la société mère.

La distinction de base consiste à séparer d’une part les actifs courants des actifs non-courants
et d’autre part les dettes courantes des dettes non-courantes. Néanmoins l’ordre de liquidité peut
être utilisé s’il aboutit à un classement fournissant une information fiable et plus pertinente que
l’autre critère. En principe, un élément courant est un actif ou un passif entrant dans le cadre du
cycle d’exploitation ou destiné à être converti en (entrée/sortie) trésorerie à court terme (12
mois maximum avec la date de clôture comme référence). Tous les autres actifs ou passifs sont
à classer en non-courants.
Des critères dérogatoires s’appliquent à la trésorerie ou aux équivalents de trésorerie qui dès
lors qu’ils peuvent être retirés d’un établissement financier sans délai sont courants. Le
classement s’évalue, par exception, selon l’échéance à l’origine qui doit être inférieure à trois
mois.

 Compte de résultat
Le compte de résultat peut être présenté avec une classification des charges par nature, soit par
fonction (destination). Les entreprises qui classent les charges par fonction doivent fournir des
informations supplémentaires sur la nature des charges, y compris les dotations aux
amortissements et les frais de personnel.
Au minimum, le compte de résultat doit comporter les postes présentant les montants suivants:
- Les produits des activités ordinaires ;
- Charges financières ;
- Quote-part dans le résultat net des entités associées à des co- entreprises comptabilisé selon
la méthode de la mise en équivalence ;
- Charge d’impôt ;

35
- Total du résultat après impôt lié à des activités abandonnées et du résultat après impôt
prévenant de l’évaluation à la juste valeur diminuée des frais de vente ou de cession des
actifs ou groupes d’actifs constituant les activités abandonnées ;
- Résultat global ;
- Intérêts minoritaires ;
- Résultat net de l’exercice.

D’autres postes peuvent être présentés au compte résultat pour donner une image fidèle de la
performance financière de l’entreprise.

Les états financiers sont préparés sur la base d’une comptabilité dite d’engagement qui tient
compte des charges et des produits engagés lors d’un exercice social, quelle que soit la date de
leurs règlements.

Les charges et les produits sont comptabilisés sur leur exercice de naissance même s’ils sont
réglés lors d’un exercice social ultérieur

 Etat de flux de trésorerie


Appelé également tableau d’emploi- ressources ou tableau de financement, ou encore tableau
de variations de trésorerie, il est souvent présenté avec le bilan et le compte de résultat comme
une partie intégrante des états financiers.

L’IAS 7 prévoit de classer les opérations de flux de trésorerie entre les opérations
d’exploitation, d’investissement et de financement.
- Les opérations d’exploitation (operating activities) : recouvrent les opérations de l’entité
produisant des revenus ainsi que les autres opérations qu’on ne peut qualifier d’opérations
d’investissement ou de financement.
- Les opérations d’investissement : correspondent aux acquisitions et cessions d’actifs à long
terme, qu’aux autres investissements en actifs financiers.
- Les opérations de financement, qui correspondent à celles qui modifient la taille et la
structure des fonds propres et des capitaux empruntés (variations des capitaux propres,
souscriptions/remboursement d’emprunts).

36
 Etat de variation des capitaux propres
Dans les normes IAS/IFRS, le tableau de variation des capitaux propres est une composante à
part entière des états financiers. L’état de variation des capitaux propres devra comprendre :
- Le résultat net de l’exercice ;
- Chacun des éléments de produits et de charges de profits ou de pertes comptabilisés
directement dans les capitaux propres comme imposé par d’autres normes ainsi que le total
de ces éléments;
- L’effet cumulé des changements de méthodes comptables et corrections d’erreurs
comptabilisées, selon les traitements de référence de la norme IAS 8.

Cet état doit contenir également les transactions sur le capital, les distributions, le solde des
résultats non distribués en début et fin d’exercice, l’analyse et le rapprochement entre la valeur
comptable en début fin d’exercice de chaque catégorie (capital, prime d’émission…..)

 Notes annexes aux états financiers


Les notes annexes aux états financiers d’une entité doivent :
- Présenter des informations sur les bases d’établissement des états financiers et sur les
méthodes comptables spécifiques choisies et appliquées aux transactions et événements
importants.
- Indiquer les informations imposées par les normes comptables internationales qui ne sont
pas présentées par ailleurs dans les états financiers.
- Fournir des informations supplémentaires qui ne sont pas présentées dans le corps des états
financiers et qui sont nécessaires à une image fidèle

3. Les normes de l’IASB16


Depuis la mise en place de la nouvelle préface aux normes internationales en mai 2002, les
normes de l’IASB sont appelées IFRS, lesquelles désignent à la fois les normes IAS existantes
et les nouvelles normes. Les normes IFRS sont élaborées pour s’appliquer aux états financiers
individuels et consolidés à vocation générale de toutes les entités à but lucratif, quels que soient
leur secteur d’activité et leur forme, ainsi qu’à toute information publiée par ces entités. Mais

16
OBERT R, 2017, Pratique des normes IFRS, DUNOD, Malakoff, PP .25-30.

37
ces normes IFRS peuvent aussi s’appliquer aux entités à but non lucratif et aux entreprises
gouvernementales commerciales à chaque fois que cela est jugé approprié.
Au nombre de cinquante-sept à ce jour (treize d’entre elles ont cependant été abrogées, mais
leur numéro n’a pas été réutilisé), les normes de l’IASB comprennent généralement les
rubriques suivantes:

- Objectifs ; - Dispositions transitoires ;


- Champ d’application ; - Date d’application ;
- Développements spécifiques ; - Annexes.
- Informations à fournir ;

Tableau n°03 : Liste des normes IAS/IFRS

Date
Première
N° de d’application
Objet de la norme date
Norme de la dernière
d’application
révision
Présentation des états financiers (remplace publicité
IAS 1 des méthodes comptables à partir de 1.7.1998) 01.01.1975 01.01.2009
IAS 2 Stocks 01.01.1976 01.01.2005
Les états financiers consolidés (remplacée par IAS 27
IAS 3 à partir du 01.01.1990) 01.01.1977
Comptabilisation des amortissements (non applicable
IAS 4 01.01.2001, intégrée dans IAS 16 et IAS 38) 01.01.1977
Les informations que doit fournir l’entreprise dans ses
états financiers (remplacée par IAS 1 à partir du
IAS 5 01.01.1977
01.07.1998)
L’information reflétant les effets de variations de prix
IAS 6 (remplacée par IAS 15 à partir du 01.01.1983) 01.01.1978
IAS 7 Tableaux de flux de trésorerie 01.01.1979 01.01.1994
Méthodes comptables, changements d’estimation et
erreurs (le titre de la norme avant 2003 était « Résultat
IAS 8 de l’exercice, erreurs fondamentales et changements
01.01.1979 01.01.2005
de méthodes comptables »)
Frais de recherche et de développement (remplacée
IAS 9 par IAS 38 à partir du 01.07.1999) 01.01.1980 01.01.1995
Événements postérieurs à la fin de la période de
reporting (remplacée partiellement par IAS 37 à partir
IAS 10 du 1.7.1999) Cette norme s’appelait « Événements 01.01.1980 01.01.2005
postérieurs à la date de clôture » avant la révision

38
d’IAS 1 en 2007

Contrats de construction (doit être remplacée par


IAS 11 01.01.1980 01.01.2000
IFRS 15 à compter du 01.01.2018)
IAS 12 Impôts sur les bénéfices 01.01.1981 01.01.2001
La présentation de l’actif à court terme et du passif à
IAS 13 court terme (remplacée par IAS 1 à partir du 01.01.1981
01.07.1998)
Information sectorielle (remplacée par IFRS 8 à partir
IAS 14 01.01.1983 01.07.1998
du 01.01.2009)
L’information reflétant les effets de variations de prix
(remplace IAS 6 devenue non applicable à compter du
IAS 15 01.01.1983
01.01.2005)
IAS 16 Immobilisations corporelles 01.01.1983 01.01.2005
Contrats de location (doit être remplacé par IFRS 16
IAS 17 01.01.1984 01.01.2005
à compter du 1.1.2019)
Produits des activités ordinaires (doit être remplacé
IAS 18 01.01.1984 01.01.1995
par IFRS 15 à compter du 1.1.2018)
IAS 19 Avantages du personnel 01.01.1985 01.01.2013
Comptabilisation des subventions publiques et
IAS 20 informations à fournir sur l’aide publique 01.01.1984 01.01.2003
IAS 21 Effets de variations des cours des monnaies étrangères 01.01.1985 01.01.2005
Regroupements d’entreprises (remplacée par IFRS 3 à
IAS 22 compter du 01.01.2005) 01.01.1985 01.01.2000

IAS 23 Couts d’emprunt 01.01.1986 01.01.2009

IAS 24 Information relative aux parties liées 01.01.1986 01.01.2011


Comptabilisation des placements (remplacée par IAS
IAS 25 01.01.1987
32 et 39 et IAS 40 à compter de 01.01.2001)
Comptabilité et rapports financiers des régimes de
IAS 26 01.01.1988
retraite
États financiers individuels (le titre avant 2003 était «
États financiers consolidés et comptabilisation des
participations dans les filiales ») (remplace IAS 3) le
titre avant 2013 était « États financiers consolidés et
IAS 27 01.01.1990 01.01.2013
individuels ») (a été remplacé par IFRS 10 et 12 à
compter du 1.1.2013)
Participations dans les entités associées et les
IAS 28 coentreprises (le titre avant 2013 était «Participations 01.01.1990 01.01.2013
dans des entités associées »)
Information financière dans les économies hyper
IAS 29 01.01.1990 01.01.2009
inflationnistes
Information à fournir dans les états financiers des
IAS 30 banques et des établissements financiers assimilés 01.01.1991
(remplacée par IFRS 7 à compter du 1.1.2007)
Participations dans les co-entreprises (remplacée par
IAS 31 01.01.1992 01.01.2009
IFRS 11 à compter du 1.1.2013)

39
IAS 32 Instruments financiers : présentation 01.01.1996 01.01.2005

IAS 33 Résultat par action 01.01.1998 01.01.2005

IAS 34 Information financière intermédiaire 01.01.1999


Abandon d’activités (remplacée par IFRS 5 à compter
IAS 35 01.01.1999
du 01.01.2005)

IAS 36 Dépréciation d’actifs 01.07.1999 01.04.2004

IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels 01.07.1999

IAS 38 Immobilisations incorporelles 01.07.1999 01.04.2004


Instruments financiers : comptabilisation et évaluation
IAS 39 01.01.2001 01.01.2005
(doit être remplacé par IFRS 9 à compter du 1.1.2018)

IAS 40 Immeubles de placement 01.01.2001 01.01.2005

IAS 41 Agriculture 01.01.2003


ère
1 adoption des normes internationales
IFRS 1 01.01.2004 01.07.2009
d’information financière

IFRS 2 Paiement fondé sur des actions 01.01.2005

IFRS 3 Regroupements d’entreprises 01.04.2004 01.07.2009

IFRS 4 Contrats d’assurance 01.01.2005


Actifs non courants détenus en vue de la vente et
IFRS 5 01.01.2005
activités abandonnées

IFRS 6 Prospection et évaluation des ressources minérales 01.01.2006

IFRS 7 Instruments financiers : informations à fournir 01.01.2007

IFRS 8 Secteurs opérationnels 01.01.2009


Instruments financiers (remplace IAS 39 à partir de
IFRS 9 01.01.2015
2018)

IFRS 10 États financiers consolidés 01.01.2013

IFRS 11 Partenariats 01.01.2013


Informations à fournir sur les intérêts détenus par
IFRS 12 01.01.2013
d’autres entités

IFRS 13 Évaluation à la juste valeur 01.01.2013


Comptes de report réglementaires (non applicable
IFRS 14 01.01.2016
Union européenne)
Produits des activités ordinaires tirés de contrats
IFRS 15 conclus avec des clients (remplace IAS 11 et IAS 18 01.01.2018
à compter de 2018)
Contrats de location (remplace IAS 17 à compter de
IFRS 16 01.01.2019
2019)

40
Selon le cadre thématique des normes IFRS, celles-ci peuvent être classées en trois catégories,
ce classement permet de situer chacune des normes dans un contexte particulier. On distingue
entre normes cadres, normes spécifiques et normes métiers

Les normes “cadres” qui définissent les grands modes de comptabilisation, de présentation ou
d’information requise quelle que soit la nature des opérations ou l’activité exercée. Elles
peuvent se décliner en 4 sous-niveaux :

- Relatives à la présentation : IAS 1, IAS 7 ;


- Relatives à l’évaluation : IAS 8, IAS 10, IAS 21, IFRS 13
- Relatives à l’information : IAS 24, IAS 29, IAS 33, IAS 34, IFRS 1, IFRS 8, IFRS 14
- Relatives aux regroupements: IAS 27, IAS 28, IFRS 3, IFRS 10, IFRS 11, IFRS 12 ;

Les normes “spécifiques” qui ont trait à une nature particulière de comptes ou de type
d’opérations : IAS 2, IAS 11, IAS 12, IAS 16, IAS 17, IAS 18, IAS 19, IAS 20, IAS 23, IAS
32, IAS 36, IAS 37, IAS 38, IAS 39 (IFRS 9), IAS 40, IFRS 2, IFRS 5, IFRS 7, IFRS 15,
IFRS 16
Les normes “métiers” qui décrivent les modes de comptabilisation applicables à une activité
spécifique : IAS 26, IAS 41, IFRS 4, IFRS 6
Cependant, et dans la mesure où les normes IAS/IFRS ne pourront couvrir toutes les
particularités comptables, des interprétations ont été émises.

Les interprétations IFRIC sont préparées par l'International Financial Reporting Interpretations
Committee (IFRIC) avant d'être approuvées par l'IASB. Les anciennes interprétations SIC
étaient élaborées par le Standing Interpretations Committee (SIC). Le rôle de ces interprétations
consiste essentiellement à fournir des explications sur l'application des règles imposées par les
IFRS, ainsi que de fournir en temps opportun des conseils sur des questions relatives à
l’information financière qui n’ont pas été abordées dans les paragraphes des normes IAS/IFRS

41
Conclusion du premier chapitre

Dans le 1er chapitre, nous avons montré que la coexistence de plusieurs référentiels comptables
assortie d’un rôle prééminent des marchés financiers et donc d’un besoin de lisibilité
internationale des comptes par les investisseurs, a rendu nécessaire une harmonisation des
normes comptables au niveau internationale. Dans ce contexte, le règlement européen (CE)
1606/2002 du 19 juillet 2002, a imposé aux entreprises faisant appel public à l’épargne de
présenter leurs comptes consolidés à partir de 2005 en conformité aux normes IFRS. Ces
nouvelles normes visent principalement à garantir une meilleure transparence comptable en
facilitant la compréhension et surtout la comparaison à l’échelon européen. Elles visent
également à maintenir un fonctionnement efficient des marchés de capitaux et assurer une
meilleure protection des investisseurs en préservant la confiance envers les marchés financiers.

Quant à son application dans le contexte marocain, est ce que ce référentiel présente de réels
changements par rapport aux principes comptable admis au Maroc ? C’est ce que nous
constaterons à l’issu d’une étude comparative entre le référentiel international et le référentiel
marocain.

42
DEUXIEME CHAPITRE

ANALYSE COMPARATIVE ENTRE


LES NORMES LOCALES ET LES
NORMES INTERNATIONALES

43
Introduction du second chapitre

L’introduction des normes IAS/IFRS a souvent été décrite comme entrainant une révolution de
l’information financière. Tout de moins, elle représente un changement profond pour les
entreprises marocaines. En effet, Les normes comptables édictées par l’IASB ont bénéficié
d’une reconnaissance officielle par les spécialistes de la comptabilité marocaine, et sont
devenues à partir du 1er janvier 2005 le langage comptable de référence pour les comptes
consolidés des entreprises marocaines cotées à l’étranger.

Au-delà de certains groupes directement concernés par le règlement international (entreprises


qui interviennent dans des places financières internationales), l’ensemble des entreprises
marocaines va être également affecté par les normes IAS/IFRS dans l’établissement de leurs
comptes sociaux. Ainsi les sociétés devraient retraiter leurs écritures afin de pouvoir répondre
aux exigences des nouvelles normes. En effet, parallèlement à la réforme et à l’harmonisation
des comptabilités des différentes nations, les autorités comptables marocaines ont décidé de
faire progressivement converger le plan comptable général, c’est-à-dire le référentiel applicable
aux comptes individuels de toutes les entreprises, vers les IAS/IFRS. Ce processus de
convergence ne peut laisser les entreprises indifférentes, puisqu’il est porteur de conséquences
potentiellement importantes, en matière de gestion d’entreprise et d’économie générale.

Dans la 1ère section, nous allons dévoiler les changements radicaux d’ordre philosophique entre
le référentiel marocain et celui de l’IASB. Et dans une 2ème section, nous allons creuser
davantage dans une étude comparative entre les 2 référentiels afin de souligner les principales
divergences en matière de traitement comptable

44
Section n° 01 : Principales différences conceptuelles entre le
référentiel IFRS et le référentiel marocain

La réglementation comptable marocaine, bien que largement inspirée des dispositions de la


quatrième Directive européenne, s’éloigne du cadre approuvé par l’IASB en 1989.
Les premières études (par exemple, Price Waterhouse International, 1973, 1975,1979)
considèrent les différences comptables à l’échelle internationale comme étant le résultat de
différentes options adoptées par différents pays pour traiter la même opération. Aussi, l’étude
réalisée par Ding et al. (2001) permet d’affirmer que les normes IAS/IFRS sont comme des
normes de référence pour les pays émergents qui s’en inspirent largement en vue d’améliorer
leur système comptable.

Les principales divergences paradigmatiques avec la normalisation comptable marocaine sont


les suivantes :

1. Existence d’un cadre conceptuel


Contrairement aux principes comptables marocains, les normes IFRS disposent d’un cadre
conceptuel qui guide les différents organes de l’IASB à l’élaboration des normes. Ce cadre
guide également les personnes en charge de l’arrêté des comptes notamment en absence de
norme ou d’interprétation spécifique à la préparation des documents financiers. Si le référentiel
marocain ne dispose pas d’un document appelé cadre conceptuel, le CGNC en joue
essentiellement le rôle.

2. Destinataire privilégié de l’information financière : l’investisseur


Les investisseurs et les créanciers sont reconnus comme étant les premiers utilisateurs de
l’information comptable. L’objectif des états financiers est la production d’information utile
aux investisseurs pour leurs prises de décision et l’allocation de leurs ressources (Cormier et al.
2007). En effet, parmi les différents destinataires potentiels des informations financières,
l’IASB a affiché explicitement un intérêt particulier envers les actionnaires et investisseurs
externes. La mise en place d’un système comptable uniforme permettra à ces derniers une
meilleure comparaison de la performance de différentes entreprises appartenant au même
secteur d’activité.

45
Bien que l’IASB affiche clairement que l’élaboration des normes comptables internationales
viennent pour répondre d’abord aux besoins informationnels des investisseurs, destinataires
privilégiés de la comptabilité. Le CGNC conserve une vocation plus générale souvent
imprégnée de considérations juridiques et fiscales

3. Prééminence de la réalité économique sur la forme juridique


Selon les normes IFRS : « un actif est une ressource économique actuelle sur laquelle l'entité a
un droit ou un autre accès que d'autres n'ont pas » sachant que la ressource est « la capacité à
générer des entrées de trésorerie ou à réduire des sorties de trésorerie ». De cette définition,
nous pouvons relever un principe fondamental sur lequel se basent les normes internationales :
« Substance over form ». Ainsi, selon ces dernières, les traitements comptables doivent traduire
le plus fidèlement possible les opérations en tirant toutes les conséquences des droits et
obligations issus des contrats sans s’attacher sur la forme juridique.

Fondé sur une approche juridique et fiscale qui a l’avantage d’être simple (Véron, 2007),
marqué par l’influence des juristes et par le souci d'une stricte traduction de la forme juridique
des transactions, le CGNC demeure fortement attaché aux conditions contractuelles et aux
mouvements de trésorerie, et partant, au principe de patrimonialité fondé sur une analyse
juridique susceptible d'exprimer de la manière la plus complète et la plus fidèle la substance
juridique d'une opération (Raybaud-Turrillo, 1995)

Dans ce sens, lors des dernières assises organisées en 2013 par le Conseil national des experts
comptables, le président du conseil, M. Mohamed Hdid, est revenu sur les difficultés et les
lacunes du plan comptable marocain actuel et a déclaré que « le souci fiscal prime encore sur
celui purement comptable chez les opérateurs. Les deux sont entremêlés actuellement dans la
vie courante des entreprises, ce qui réduit leur efficience économique».

4. Coût historique et Juste valeur


Le principe d’évaluation à la juste valeur présente une différence majeure avec son équivalent
en normes marocaines, le coût historique. En effet, l’évaluation au coût historique consiste à
enregistrer les éléments du bilan à leur coût d’entrée qui reste fixe. Le principe du coût
historique veut que l’entreprise enregistre des montants correspondant à des valeurs

46
d’acquisition, celles-ci devant être entendues, selon les cas, comme étant un prix d’achat, un
coût de revient ou la valeur d’apport.

Cette façon d'évaluer les actifs à partir de leur coût historique relève du principe de prudence
qui, par ailleurs, interdit de constater les accroissements éventuels de valeur de certains biens.
Le principe de « fair value » ou juste valeur constitue la pierre angulaire du référentiel
international compte tenu de l’ampleur de l’impact de son utilisation sur l’évaluation des
entreprises.

La juste valeur est présentée comme un principe permettant aux représentations comptables
d’être plus ancrées dans la réalité économique. Elle est définie par l’IASB comme « le montant
par lequel un actif peut être échangé ou un passif émis entre deux parties volontaires et bien
informées dans le cadre d’une transaction à intérêts contradictoires et effectuée dans des
conditions de concurrence normale » (normes IAS 32).

Une meilleure appréhension du patrimoine de l’entreprise passe par l’intégration des biens à
leurs justes valeurs, permettant ainsi un reflet fidèle de la réalité économique. L’application de
la juste valeur reste cependant partielle et assez limitée et ne s’applique pas à tous les actifs et
passifs de l’entreprise.

La juste valeur est souvent abusivement assimilée à une valeur de marché (Lenormand et al.
2012). En effet, l’existence de biens particuliers dont l’évaluation ne peut se faire sur un marché,
appelle l’introduction de nouveaux outils permettant cette évaluation. On passe alors d’une
approche objective fondée sur les prix de marché (mark-to-market), à une approche subjective
fondée sur des valeurs modélisées (mark-to-model).

Ce principe de juste valeur a connu le plus de critiques quant à la pertinence de son application
en remplaçant dans certains cas l’évaluation au coût historique. En effet, le choix donné aux
dirigeants entre le traitement comptable reflétant le mieux la réalité économique offre des
opportunités de manipulation de données comptables notamment lors du choix du modèle
d’évaluation. De surcroit, le fait d’utiliser des modélisations conduit forcément à intégrer une
marge de subjectivité et des biais inhérents aux modèles eux-mêmes d’où un manque de
comparabilité et de transparence (Lenormand et al. 2012).

47
5. Primauté du bilan sur le compte de résultat
La comptabilité marocaine tenue d’après les dispositions du CGNC a pour objectif de rendre
compte à l’administration fiscale, ce qui traduit l’importance accordée au compte du résultat
avec un rattachement des charges aux produits. En effet, les informations enregistrées sont
utilisées par la fiscalité comme la base de l’imposition des entreprises.

Tandis que les normes internationales accordent une importance particulière au bilan en
fournissant des informations claires et détaillées sur la définition, la comptabilisation ainsi que
l’évaluation des actifs et passifs. Les charges et produits ne résultant que des variations de ces
actifs et passifs.

De surcroit, ces normes marquent une rupture avec un principe fondamental de la comptabilité
marocaine, celui de l’intangibilité du bilan qui impose que le bilan d’ouverture doit
correspondre au bilan de clôture de l’exercice précédent.

Ainsi, selon les IFRS des changements peuvent affectés le bilan de clôture d’un exercice après
sa publication. Dans ce cas, le bilan d’ouverture de l’exercice suivant sera produit en prenant
en charge tous les changements effectués.

48
Section n° 02 : Normes IFRS versus les dispositions du CGNC
Dans cette section, nous n’aurons pas pour ambition d’étudier en détail l’intégralité et le
contenu de chaque norme, mais de présenter l’essentiel des normes les plus utilisées tout en
mettant le doigt sur les écarts les plus significatifs en matière du traitement comptable par
rapport aux dispositions en vigueur prévues par le CGNC.

1. Immobilisations corporelles
1.1. Définition
Selon la norme IAS 16, les immobilisations corporelles sont des actifs physiques détenus par
une entreprise pour la production, la fourniture de biens ou de services, la location à des tiers
ou à des fins administratives (gestion interne), et dont la durée d’utilisation est estimée
supérieure à un exercice. Il s’agit d’un élément patrimonial contrôlé par l’entreprise qui s’attend
au travers de son utilisation à en percevoir des avantages économiques futurs.

Selon le CGNC. Les immobilisations corporelles, représentent l'ensemble des biens qui
ont une consistance physique, et sur lesquels s'exerce un droit de propriété propre et
absolu. A la différence de la position exprimée par les normes IAS/IFRS, cette définition
exclut les biens utilisés en location que cet institut inclut, sous certaines conditions, parmi
les immobilisations.

1.2. Critères de comptabilisation


Trois conditions doivent être remplies pour permettre la comptabilisation d’une immobilisation
corporelle à l’actif du bilan :
- Il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs correspondants à
l’utilisation de l’actif ;
- L’immobilisation corporelle doit être identifiable
- Le coût de l’immobilisation corporelle est évaluable de façon fiable.

1.3. Méthodes d’évaluation


 Comptabilisation initiale
Les immobilisations corporelles acquises à titre onéreux font l’objet d’une évaluation au coût
d’acquisition, Le coût d’une immobilisation corporelle comprend :

49
- Son prix d’achat, y compris les droits de douane et les taxes non remboursables, après
déduction des remises et rabais commerciaux ;
- Tout coût directement attribuable au transfert de l’actif jusqu’à son lieu d’exploitation et à
sa mise en état pour permettre son exploitation de la manière prévue par la direction ;
- L’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement et à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située.

Exemples de frais directement attribuables:


- Les coûts des avantages du personnel résultant directement de la construction ou de
l’acquisition de l’immobilisation corporelle ;
- Les frais de préparation du site ;
- Les frais de livraison et de manutention initiaux ;
- Les frais d’installation et de montage
- Honoraires de professionnels

Si le règlement est différé au-delà de des termes habituels de crédit, le coût de l’immobilisation
correspond au prix comptant équivalent. L’effet de la désactualisation est comptabilisé en
charges financières sur la période de crédit

Cette position a été quasiment retenue par le CGNC, par contre :


- En sont exclus les droits de mutation, honoraires ou commissions d'intervenants et frais
d'actes. Ils sont portés dans l'immobilisation en non-valeurs et peuvent être étalés sur
plusieurs exercices.
- Le coût de l’immobilisation n’est pas affecté si le règlement est différé ;

 Evaluation à la date d’inventaire


Une entité doit choisir pour méthode comptable soit le modèle du coût, soit le modèle de la
réévaluation; elle doit appliquer cette méthode à l’ensemble d’une catégorie d’immobilisations
corporelles.

Modèle du coût : Après sa comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation corporelle


doit être évaluée à son coût diminué du cumul des amortissements et du cumul des pertes de
valeur.

50
Modèle de la réévaluation : Après sa comptabilisation en tant qu’actif, une immobilisation
corporelle dont la juste valeur peut être évaluée de manière fiable doit être évaluée à son
montant réévalué, à savoir sa juste valeur à la date de la réévaluation, diminuée du cumul des
amortissements ultérieurs et du cumul de pertes de valeur ultérieures. Les réévaluations doivent
être effectuées avec une régularité suffisante pour s’assurer que la valeur comptable ne diffère
pas de façon significative de celle qui aurait été déterminée en utilisant la juste valeur à la fin
de la période de présentation de l’information financière.
Lorsqu’une immobilisation corporelle est réévaluée, toute la catégorie d’immobilisations
corporelles dont fait partie cet actif doit être réévalué.

Lorsque la valeur comptable d’un actif est augmentée à la suite d’une réévaluation,
l’augmentation doit être comptabilisée dans les autres éléments du résultat global et cumulée
avec les capitaux propres sous la rubrique écarts de réévaluation.
Lorsque, à la suite d’une réévaluation, la valeur comptable d’un actif diminue, cette diminution
doit être comptabilisée en résultat net. Toutefois, la diminution de la réévaluation doit être
comptabilisée dans les autres éléments du résultat global dans la limite de l’écart de réévaluation
créditeur pour ce même actif. La diminution de réévaluation comptabilisée dans les autres
éléments du résultat global réduit le montant accumulé en capitaux propres sous la rubrique
écart de réévaluation

En CGNC, il n’y a pas de possibilité de réévaluation isolée pour une catégorie d’actifs.
Toute réévaluation doit être pratiquée pour l’ensemble des immobilisations corporelles et
financières.

 Dépenses ultérieures
Les dépenses ultérieures relatives à une immobilisation corporelle déjà comptabilisée doivent
être ajoutées à la valeur comptable de l’actif lorsqu’il est probable que des avantages
économiques futurs, au-delà du niveau de performance défini à l’origine de l’actif existant, iront
à l’entreprise.
Toutes les autres dépenses ultérieures doivent être comptabilisées en charges de l’exercice au
cours duquel elles sont encourues.

51
a) Remplacement de composants à intervalles réguliers
L’IAS 16 impose l’amortissement séparé de chaque partie d’une immobilisation corporelle dont
le coût est significatif par rapport au coût total de l’immobilisation (plan spécifique au plan
d’amortissement d’un avion par exemple), ce qui nécessite en principe d’allouer dès la
comptabilisation initiale, le coût d’acquisition des immobilisations corporelles entre les
différentes parties qui les composent dès lors que leur coût est significatif par rapport au coût
total de l’immobilisation.
Toutefois, les parties d’une immobilisation corporelle qui présentent la même durée
d’utilisation et le même mode d’amortissement peuvent être regroupées pour la détermination
de la dotation aux amortissements.
Les coûts de remplacement ultérieur d’une partie d’une immobilisation sont immobilisés. Au
moment où ils sont engagés, s’ils répondent aux conditions générales de comptabilisation d’un
actif et la valeur nette comptable de la partie de l’immobilisation qui a été remplacée est
comptabilisée comme une sortie.
En guise de récapitulation, en IFRS l’utilisation de l’approche par composants est obligatoire
pour les composants destinés, dès la date d’entrée de l’immobilisation, à être remplacés à
intervalles réguliers. La constitution de provisions pour grosses réparations est interdite.

Les principes marocains en vigueur offrent la possibilité aux entreprises soit d’adopter
l’approche par composantes, soit la comptabilisation de l’actif dans son ensemble et
maintenir la constatation des provisions.

b) Dépenses de gros entretien ou de grandes révisions


Les dépenses de réparations ou d’entretien des immobilisations corporelles sont encourues afin
de restaurer ou de maintenir les avantages économiques futurs qu’une entreprise peut attendre
du niveau de performance défini à l’origine de l’actif.

Les dépenses d’entretien faisant l’objet d’un programme pluriannuel et qui ont pour seul but de
vérifier le bon état de fonctionnement des installations (par exemple révisions d’avions pour
motif de sécurité) et d’y apporter un entretien (par exemple, carénage de la coque des navires)
sans prolonger leur durée de vie au-delà de celle initialement prévue.
L’approche par composants est obligatoire en IFRS. En effet, selon la norme IAS 16.revisée en
2003, quand un actif fait l’objet de visites ou de révisions significatives, effectuées à intervalles

52
réguliers, le coût de ces révisions fait partie de la valeur comptable de l’actif corporel et est
inscrit en tant qu’actif dès lors que les critères de comptabilisation d’un actif est remplis.
La valeur nette comptable résiduelle des coûts d’une précédente révision est sortie de l’actif,
qu’elle ait été ou non identifiée en tant que composant a la date de comptabilisation initiale de
l’actif.

Au Maroc, le traitement de ces dépenses est laissé au choix de l’entreprise et leur


comptabilisation peut s’effectuer selon l’une des deux méthodes suivantes :

1ère méthode : Constitution d’une provision pour gros entretiens ou groses révisions :
selon cette approche, il n’y a pas d’identification d’un composant « coût d’entretien » lors
de la comptabilisation initiale de l’immobilisation. Les coûts de chaque révision majeure
planifiée sont des charges dont la prise en compte est anticipée par le biais de la
constitution d’une provision pour grosses réparations, de manière étalée sur la durée
séparant la date de deux gros entretiens ou révisions.

2ème méthode : selon cette approche, il y a identification lors de la comptabilité initiale de


l’immobilisation, d’un composant « coût d’entretien », distinct des composants physiques
de l’immobilisation et amortissable sur la période devant courir jusqu’à la prochaine
révision planifiée, les coûts de révision engagés après l’acquisition de l’immobilisation
sont immobilisés lorsqu’ils sont engagés, au moment de la révision planifiée, et amortis, à
leur tour, sur la période devant courir jusqu’à la prochaine révision planifiée et la
constitution d’une provision pour grosses réparations est interdite.

1.4. Amortissement
L’IAS 16 définit l’amortissement comme représentant la répartition systématique du montant
amortissable d’une immobilisation sur sa durée d’utilisation prévue.
La période d’amortissement à retenir est la durée d’utilité de l’actif qui peut être exprimée en
terme d’années mais peut aussi se baser sur des données physiques (nombre de pièces à
produire, de kilomètres à parcourir etc.) et le montant amortissable doit correspondre à la valeur
d’origine du bien diminuée d’une valeur résiduelle qui peut ne pas être prise en compte si elle
n’est pas significative.

53
Selon ladite norme, la date de démarrage des amortissements est celle du début attendu de
consommation des avantages économiques qui souvent correspond à la date de mise en service.

Le choix de la méthode d’amortissement et l’appréciation de la durée d’utilisation d’une


immobilisation amortissable sont une affaire de jugement d’où l’intérêt de les indiquer dans
l’annexe : l’estimation de la durée d’utilité d’une immobilisation corporelle doit être basée sur
l’expérience de l’entreprise avec des actifs similaires.
Bien qu’elle n’impose pas de méthode spécifique, l’IAS 16 cite notamment la méthode linéaire,
la méthode dégressive et la méthode d’amortissement basé sur la production dans laquelle la
charge d’amortissement est calculée par référence à l’utilisation ou la production prévue de
l’actif (unités d’œuvre)

L’IAS 16 précise néanmoins que le mode d’amortissement et la durée d’utilité d’une


immobilisation corporelle doivent être périodiquement réexaminés lorsque les prévisions
initiales n’apparaissent plus d’actualité. Il faut de ce fait ajuster la charge d’amortissement de
la période en cours et celles des exercices suivants. Ces modifications sont considérées comme
des changements d’estimations et non comme des changements de méthodes au sens de la
norme IAS 8 ; il n’y a donc pas lieu de retraiter les amortissements antérieurs ni les données
comparatives.

Au Maroc, les méthodes comptables d’amortissement des immobilisations sont


dépendantes de la réglementation fiscale en terme de durée retenue et de rythme
d’amortissement. Il est à noter cependant la durée de vie sur le plan fiscal et comptable
est en général plus courte que la durée de vie réelle des immobilisations, ce qui pousse
souvent les entreprises marocaines à opter pour la durée de vie fiscale afin de réduire
l’écart entre le résultat comptable et le résultat fiscal.

D’une manière générale, le CGNC ne préconise pas l’obligation d’utiliser de méthodes


d’amortissement précises mais de manière implicite, il limite le champ d’application des
méthodes à utiliser aux méthodes les plus usuelles que sont l’amortissement linéaire et
l’amortissement dégressif.

54
1.5. Dépréciation des immobilisations corporelles
En vertu des dispositions de la norme IAS 36. Une immobilisation incorporelle ou corporelle,
amortissable ou non, doit faire l'objet d'un test de dépréciation lorsqu'il existe un ou plusieurs
indices de perte de valeur. Les indices de perte de valeur peuvent être d'origine externe à
l'entreprise :
- Baisse de la valeur de marché d'un actif.
- Changements intervenus dans l'environnement technologique, économiques ou juridiques.
- Augmentation des taux d'intérêts.

Ils peuvent être aussi d'origine interne :


- Obsolescence technologique.
- Dégradation physique de l'actif.
- Changements intervenus dans l'activité de l'entreprise.
- Diminution de la performance d'un actif.

Selon IAS 36, en cas de perte de valeur potentielle, l'entreprise se doit d'estimer la valeur
recouvrable de cet actif. Lorsque cette valeur s'avère inférieure à la valeur comptable, une
dépréciation devra être constatée.
A noter que la valeur recouvrable d’un actif est la valeur la plus élevée entre sa juste valeur
diminuée des coûts de sortie et sa valeur d’utilité.

Dans certains cas, il n’est pas possible de déterminer la valeur recouvrable d’un actif isolé (c’est
le cas lorsque la valeur d’utilité de l’actif ne peut pas être considérée comme proche de sa juste
valeur nette de frais de cession et lorsque l’actif ne génère pas de flux de trésorerie séparément
d’autres actifs) ; il convient alors de déterminer l’UGT (Unité génératrice de trésorerie) auquel
il appartient, c'est-à-dire le plus petit groupe identifiable d’actifs comprenant l’actif à évaluer
dont l’utilisation continue génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées
de trésorerie générées par d’autres actifs ou groupes d’actifs.

Suite à la constatation (ou reprise) d’une dépréciation, des modifications doivent être apportées
au plan d’amortissement. En effet, après la comptabilisation d’une perte de valeur, la dotation
aux amortissements de l’actif doit être ajustée pour les exercices futurs, afin que la valeur

55
comptable révisée de l’actif, moins sa valeur résiduelle (s’il y a lieu), puisse être répartie de
façon systématique sur sa durée d’utilité restant à courir.

Selon le CGNC, la notion de la valeur recouvrable et de l’UGT ne sont pas prévues.


Lorsque la valeur actuelle d’un actif devient notablement inferieure à sa valeur nette
comptable, il convient de procéder à la constitution :
- Soit d’un amortissement exceptionnel si la dépréciation est jugée définitive, pour la
différence entre la valeur nette comptable et la valeur actuelle.
- Soit une provision si la dépréciation n’est pas jugée définitive (pour la différence entre
la valeur nette comptable et la valeur actuelle).

La constitution d’une provision pour dépréciation d’un élément d’actif corporel n’affecte
pas le plan d’amortissement.

1.6. Sortie d’immobilisations corporelles


La sortie d’une immobilisation intervient dans l’une de ces situations suivantes :
- Actif hors usage de façon permanente et aucun avantage économique futur n’est attendu de
ce dernier
- Mise en rebut ;
- Cession de l’actif ;
- Remplacement d’un composant d’un actif.

Les profits ou les pertes provenant de la mise hors service ou de la sortie d’une immobilisation
corporelle doivent être déterminés par différence entre les produits de sorties nets estimées et
la valeur comptable de l’actif et doivent être constatés en résultat de l’exercice de sortie de
l’actif. Cependant, ces derniers ne doivent, en aucun cas, être présentés en « produits des
activités ordinaires »

A titre de ce dispositif, aucune divergence marquante n’est à signaler entre les 2


référentiels.

56
2. Immobilisations incorporelles
2.1. Définition
L’IAS 38 définit les immobilisations incorporelles comme étant un actif non monétaire
identifiable sans substance physique détenues en vue de leur utilisation pour la production ou
la fourniture de biens ou de services, pour une location à des tiers ou à des fins administratives.
Une immobilisation incorporelle est identifiable si :
- Elle est séparable des activités de l’entité ou susceptible d’être vendue, transférée, concédée
par licence, louée ou échangée de manière isolée ou dans le cadre d’un contrat avec un autre
actif ou passif liés ;
- Si elle résulte d’un droit légal ou contractuel et que ce droit soit ou non transférable ou
séparable de l’entité ou des autres droits et obligations.

A titre d’exemple, Font partie des immobilisations incorporelles : Les contrats de location ou
de franchise ; La technologie brevetée ; les œuvres littéraires ou musicales ; les relations clients.

Le CGNC marocain ne donne pas une définition précise des immobilisations incorporelles
(des dépenses constitutives de moyens d’activité générateurs de revenus futurs et
susceptible d’avoir une valeur de revente à des tiers en tant que tels).

2.2. Critères de comptabilisation


 Immobilisations incorporelles (hors goodwill)
En plus du critère de l’identification, La comptabilisation se base sur les deux principes
suivants :
- L’immobilisation doit procurer à l’entité des avantages économiques futurs : La probabilité
de ces avantages doit être appréciée en se basant sur des hypothèses raisonnables.
- Lorsque le coût peut être évalué d’une façon fiable.

La comptabilisation des immobilisations, selon les normes IFRS, dépend essentiellement de la


notion de contrôle des ressources et non de la notion de patrimoine qui s’applique au Maroc
(propriété juridique).
Ce mode de comptabilisation trouve son explication dans le principe de la prééminence de la
réalité économique sur l’apparence juridique. Ce principe fait aussi défaut dans la
réglementation comptable marocaine.

57
L’activation des immobilisations incorporelles dépend généralement de leur mode
d’acquisition :
- Acquisition normale et d’une façon isolée ;
- Acquisition dans le cadre des regroupements des entreprises (IFRS 3) ;
- Générées en interne.

A titre d’exemple, les dépenses générées en interne concernant le fonds de commerce, le


goodwill, les marques, les fichiers clients et les titres de journaux et de publication ne pourront
pas être activées à l’exception de celles de développement.

 Cas du goodwill
Le goodwill est défini comme : « des avantages économiques futurs générés par des actifs qui
ne peuvent être individuellement identifiés et comptabilisés séparément » selon l’IFRS 3. En
d’autres termes, c’est la différence entre le coût du regroupement d’entreprises et la part
d’intérêt de l’acquéreur dans la juste valeur nette des actifs, passifs et passifs éventuels.

Il se comptabilise séparément comme immobilisation généralement au niveau du fonds


commercial dans le cas où il est positif. A contrario, il est à passer au niveau du résultat.

Au niveau du CGNC on parle de l’écart d’acquisition ou survaleur lors de l’acquisition


des titres. Cet écart se comptabilise comme immobilisation incorporelle. Dans le cas
d’une mauvaise affaire, l’écart est immédiatement amorti.

2.3. Méthodes d’évaluation


 Comptabilisation initiale
En principe, l’immobilisation doit être évaluée initialement au coût. Le coût d’une
immobilisation acquise séparément comprend :
- Son prix d’achat, y compris les droits de douane et les taxes non remboursables, après
déduction des remises et rabais commerciaux ;
- Coûts, directement attribuable à la préparation de l’actif en vue de son utilisation prévue.

Dans le cas d’une immobilisation acquise dans le cadre des regroupements d’entreprises, son
coût est sa juste valeur à la date d’acquisition (IFRS 3).
Pour le goodwill, sa comptabilisation initiale peut se faire sur la base des données provisoires.

58
La notion de juste valeur est spécifique en IFRS, elle fait défaut au niveau du CGNC.

Pour les immobilisations développées en interne par l’entreprise, une distinction doit se faire
entre les dépenses de recherche à passer comme charges et celles afférentes à la phase de
développement à activer.
Les dépenses relatives au développement sont à passer à l’actif sous certaines conditions. On
cite à titre d’exemple :
- La faisabilité technique ;
- L’utilité de l’immobilisation ;
- L’évaluation des dépenses de façon fiable.

Le coût d’une immobilisation incorporelle générée en interne est égal à la somme des dépenses
encourues à partir de la date à laquelle cette immobilisation satisfait pour la première fois aux
critères de comptabilisation d’une immobilisation incorporelle telle que définie dans la norme
IAS 38.

Le coût comprend toutes les dépenses pouvant être directement attribuées, ou affectées sur une
base raisonnable, cohérente et permanente, à la création, la production et la préparation de
l’actif en vue de l’utilisation envisagée par la direction.

Selon le CGNC les frais de recherche et développement sont à immobiliser dans les
conditions suivantes :
- Les projets doivent être nettement individualisés et leur coût distinctement établi.
- Chaque projet doit avoir de sérieuses chances de réussite technique

 Evaluation à la date d’inventaire


L’entité doit choisir entre deux méthodes :

La méthode du coût : après sa comptabilisation initiale, l’immobilisation incorporelle peut


être évaluée à son coût diminué du cumul des amortissements et des pertes de valeur.

La méthode de la réévaluation : c’est la juste valeur diminuée du cumul des pertes de valeurs
ultérieurs et des amortissements ultérieurs. Lors d’un regroupement d’entreprises, cette

59
méthode doit s’appliquer obligatoirement. La norme IAS 38 impose d’effectuer les
réévaluations par catégorie d’immobilisations incorporelles.

Cette méthode exige l’existence d’un marché actif devant réunir les conditions suivantes :
- Les éléments négociés sont homogènes ;
- L’existence des acheteurs et des vendeurs consentants ;
- Les prix sont mis à la disposition du public.

En l’absence d’un marché actif, l’évaluation se fait sur la base du coût. Dans certains cas, on
se base sur la dernière évaluation faite par référence au marché actif. Comptablement,
l’augmentation de valeur est à inscrire à l’actif par le compte de passif : écart de réévaluation.
Pour le goodwill comptabilisé sur des données provisoires, son réajustement doit s’effectuer
dans un délai de douze mois à compter de la date d’acquisition.

La réévaluation des immobilisations incorporelles n’est pas prévue par le CGNC.


(Art 14 de la loi 9-88).

Dépenses ultérieures
Les IFRS interdisent l’incorporation au coût d’entrée ou de production des immobilisations
incorporelles des frais accessoires indirects ainsi que les coûts indirects de production. Ces
dépenses sont à passer au niveau des charges sauf ;
- Si elles permettent de générer des avantages économiques futurs au-delà du niveau défini à
l’origine.
- Si elles peuvent être évaluées et attribuées à l’actif de façon fiable.

Il est à préciser que les dépenses relatives à un élément incorporel passées comme charges ne
peuvent être incorporées dans le coût d’une immobilisation incorporelle par la suite.

2.4. Dépréciation des immobilisations incorporelles


La norme IAS 36, approuvée en 1998 et révisée en 2004, prescrit les procédures à appliquer
pour s’assurer que les actifs sont comptabilisés pour une valeur ne dépassant pas leur valeur
recouvrable.

60
 Immobilisations incorporelles d’une durée d’utilisation définie
La durée d’utilité est à apprécier à la fin de chaque exercice tout en modifiant les estimations
s’il y a lieu.
Ainsi l’amortissement est réparti sur la durée d’utilité. De ce fait, les biens dont le contrôle des
avantages futurs est exercé grâce à des droits accordés pour une période déterminée, la durée
d’amortissement ne peut être supérieure à la durée des droits.

L’amortissement peut être linéaire ou dégressif comme il peut être basé sur les unités d’œuvre.
Sa comptabilisation se fait au niveau des charges d’une façon générale.

Le montant amortissable d’un actif est déterminé après déduction de sa valeur résiduelle
lorsqu’elle est d’un montant significatif et peut être mesurée de façon fiable. Le montant de la
valeur résiduelle sera comptabilisé lorsqu’il y a un accord avec un tiers pour acheter une
immobilisation à la fin de sa période d’utilité, ou qu’il y a un marché actif pour ce bien et qu’il
existera probablement encore à la fin de la période d’utilité du bien.

La durée d’utilité doit être réexaminée régulièrement. Il convient de vérifier que les durées
d’utilisation réelles sont conformes aux durées d’utilisation précédemment envisagées et qui
n’excède pas 20 ans à compter de la date à laquelle l’actif sera prêt à être mis en service

Dans le CGNC l’amortissement se base sur la durée d’utilisation du bien. Pour les
recherches et développement activés, la durée d’amortissement s’étale sur cinq exercices
au maximum. Ce délai peut être la durée d’utilité à titre exceptionnel. De même, la valeur
amortissable ne tient pas compte de la valeur résiduelle.

 Goodwill et immobilisations incorporelles à durée d’utilité indéterminée


Le goodwill et les autres immobilisations incorporelles à durée d’utilité indéterminée ne sont
plus amortis sur une base régulière, mais sont soumis au moins une fois par an à un test de perte
de valeur. Ce test peut être réalisé en cours d’année et ne doit pas nécessairement avoir lieu en
fin d’année.

L’évaluation se fait sur la base d’unités génératrices de trésorerie auxquelles le goodwill peut
être attribué de façon objective et compréhensible.

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Lorsque la valeur recouvrable («Recoverable Amount») du goodwill est inférieure à sa valeur
comptable, le goodwill doit être déprécié jusqu’à concurrence de cette différence («Impairment
Loss»).
Un redressement de la valeur du goodwill après disparition des facteurs à l’origine de la
dépréciation n’est pas autorisé.

Pour le référentiel marocain, l’écart d’acquisition est à amortir sur une période de 10 ans.

2.5. Cession des immobilisations incorporelles


Les plus ou moins-values sont comptabilisées en produits ou en charges opérationnelles. Le
produit de cession doit apparaître dans le tableau des flux.
Lors de la cession ou de la mise hors service d’une immobilisation réévaluée, l’écart de
réévaluation est transféré en capitaux propres au poste «Réserves et Report à nouveau ». L’écart
de réévaluation en capitaux propres doit être suivi, rattaché et analysé ensemble par ensemble,
justifié et révisé à chaque clôture.

Le CGNC exige la comptabilisation des produits de cession et la valeur nette


d’amortissement au niveau du compte de produits et charges. La différence se dégage
comme résultat non courant.

2.6. Comptabilisation d’une charge


Dans certains cas, une dépense est engagée pour assurer à une entité des avantages économiques
futurs, mais aucune immobilisation incorporelle ou aucun autre actif pouvant être comptabilisé
n’est acquis ou créé. Par exemple : les dépenses au titre des activités de démarrage (c’est-à-dire
coûts de démarrage), à moins que ces dépenses ne soient incluses dans le coût d’une
immobilisation corporelle selon IAS 16. Les coûts de démarrage peuvent représenter des frais
d’établissement tels que des frais juridiques et de secrétariat engagés pour la constitution d’une
entité juridique.

En principe, les charges constatées lors d'un exercice constituent des charges afférentes à
ce même exercice. La loi comptable marocaine prévoit, toutefois, des exceptions en
autorisant de porter à l'actif certains frais qui seront inscrits en immobilisation en non
valeurs. Elle correspond selon le cas:

62
- A des charges engagées préalablement au début d'activité de l'entreprise, ou lors de
circonstances ponctuelles créées par le lancement d'un nouveau produit, l'extension
d'activité, l'augmentation de capital, la restructuration, la fusion, l'introduction en
bourse, etc...
- Aux des charges liées à l'activité normale de l'entreprise, mais qui, en vertu d'une
décision exceptionnelle de gestion peuvent être étalées dans le temps. En Europe, la
possibilité d'inscrire ces frais à l'actif du bilan résulte d'une option ouverte aux pays
membres de la C.E. par les articles 9b et 10b de la quatrième directive européenne.
- Aux primes de remboursement d'emprunts obligataires

3. Contrat de location-financement
En conséquence à l’application du principe de prééminence du fonds sur la forme, les contrats
de bail lorsqu’ils ne sont pas assimilés à des simples contrats de location sont enregistrés comme
des immobilisations assorties d’emprunts.

Les normes IFRS considèrent que les biens pris en crédit-bail sont des immobilisations à faire
apparaître parmi les actifs du preneur. La norme traitant de ce sujet étant la norme IAS 17 dont
l’analyse sera présentée ci-après.

3.1. Définition
Selon ladite norme : Un contrat de location financement est un contrat de location ayant pour
effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la propriété
d’un actif loué. Le transfert de propriété peut intervenir ou non, in fine. A contrario, tout autre
contrat est qualifié de contrat de location simple.

3.2. Comptabilisation
 Contrats de location-financement dans les états financiers du preneur
Au bilan du preneur, les contrats de location financement doivent être comptabilisés à l’actif et
au passif pour des montants égaux, au commencement du contrat de location, à la juste valeur
du bien loué ou, si celle-ci est inférieure, à la valeur actuelle des paiements minimaux au titre
de la location. Les frais directs encourus par le preneur en vue du contrat sont intégrés dans la
valeur de l’actif.

63
Les paiements au titre de la location doivent être ventilés entre la charge financière et
l’amortissement du solde de la dette.
Le montant amortissable d’un actif loué est affecté à chaque exercice comptable de la période
d’utilisation escomptée sur une base systématique et cohérente avec la politique
d’amortissement appliquée par le preneur aux actifs amortissables dont il est propriétaire.

Si l’on a la certitude raisonnable que le preneur deviendra propriétaire de l’actif à la fin du


contrat de location, la période d’utilisation retenue est la durée d’utilité, sinon l’actif est amorti
sur la plus courte de la durée du contrat de location ou de sa durée d’utilité

 Contrats de location-financement dans les états financiers du bailleur


En IFRS, le bailleur va vendre le jour de la signature du contrat le bien objet de la location. Ce
bien était jusqu’alors en stock de produits finis, s’il l’a fabriqué, ou en stock de marchandises,
s’il l’a lui-même acheté. La diminution du stock au bilan va être compensée par l’augmentation
des charges dans le compte de résultat (soit au titre du coût des biens ou services vendus, soit
au titre de la variation de stock, selon la présentation choisie).

Concernant la relation avec le preneur, le chiffre d’affaires réalisé par le bailleur lors de cette
vente sera réglé par le preneur sur plusieurs années. Donc la contrepartie de la vente inscrite au
compte de résultat sera l’apparition d’un prêt de location-financement en immobilisation
financière (témoin de la créance durable du bailleur sur le preneur). Ainsi chaque paiement
effectué par le preneur (prix d’achat résiduel compris), hormis le premier loyer s’il a lieu au
début du contrat, sera décomposé en un remboursement du capital de ce prêt et en intérêts (qui
s’inscriront en produits financiers) toujours en fonction du taux d’intérêt qui aura été défini sur
le contrat en question.

En CGNC, Le bien utilisé par une entreprise en crédit-bail ne doit pas figurer à l’actif du
locataire, celui-ci n’étant pas propriétaire, tant que l’option d’achat n’a pas été levée. Le
bien est inscrit à l’actif de la société de leasing qui en est propriétaire au sens juridique,
et pendant toute la durée du contrat de crédit-bail, les redevances dues par l’entreprise
utilisatrice au titre de la jouissance du bien constituent des charges normales
d’exploitation.

64
Lors de la levée de l’option, le bien est porté à l’actif de l’acquéreur pour son prix
d’acquisition égal au prix contractuel de cession et doit être amorti sur la durée prévisible
d’utilisation. En pratique, ce sont généralement les taux d’amortissement fiscaux qui sont
retenus par les entreprises marocaines, la valeur résiduelle du bien acquis en leasing sera
donc amortie sur le reliquat de la durée restant à courir pour atteindre le terme de cette
durée fiscale ; autrement dit, sur une durée correspondant à la différence entre la durée
d’utilisation du bien en crédit-bail et sa durée de vie fiscale.

Il est à noter que si le principe de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence


juridique n’est pas reconnu au Maroc pour l’élaboration des comptes sociaux, son
utilisation est en revanche reconnue pour la préparation des comptes consolidés. Le projet
relatif aux comptes consolidés préconise le même traitement prévu par l’IAS 17.

4. Immeuble de placement
4.1. Définition
La norme IAS 40 définit l’immeuble de placement comme étant un bien immobilier (terrain ou
bâtiment — ou partie d’un bâtiment — ou les deux) détenu (par le propriétaire ou par le preneur
dans le cadre d’un contrat de location-financement) pour en retirer des loyers ou pour valoriser
le capital ou les deux, plutôt que pour:
- L’utiliser dans la production ou la fourniture de biens ou de services ou à des fins
administratives;
- Le vendre dans le cadre de l’activité ordinaire

4.2. Comptabilisation
 Evaluation initiale
Un immeuble de placement doit être évalué initialement à son coût. Les coûts de transaction
doivent être inclus dans l’évaluation initiale.

 Évaluation postérieure à la comptabilisation initiale


La Norme IAS 40 permet aux entreprises de choisir soit:

Modèle de la juste valeur: l’immeuble de placement doit être évalué à la juste valeur et les
variations de la juste valeur doivent être comptabilisées dans le compte de résultat;

65
Modèle de coût. Ce modèle est le traitement de référence dans IAS 16, Immobilisations
corporelles: les immeubles de placement doivent être évalués à leur coût amorti (diminué du
cumul de toutes pertes de valeur). Une entreprise qui choisit le modèle du coût doit donner en
information la juste valeur de son immeuble de placement.

a) Modèle de la juste valeur


Après la comptabilisation initiale, une entreprise qui choisit le modèle de la juste valeur doit
évaluer tous ses immeubles de placement à leur juste valeur.
Un profit ou une perte résultant d'une variation de la juste valeur d'un immeuble de placement
doit être inclus dans le résultat net de l'exercice au cours duquel il se produit
La juste valeur est évaluée comme le prix le plus probable pouvant être raisonnablement obtenu
sur le marché à la date de clôture de l'exercice.
Cependant, lorsque l'entreprise n'est pas capable de déterminer la juste valeur de l'immeuble de
placement de façon fiable et continue, elle doit évaluer cet immeuble de placement en utilisant
le traitement de référence de la norme IAS 16 « immobilisations corporelles »

b) Modèle du coût
Après la comptabilisation initiale, une entreprise qui choisit le modèle du coût doit évaluer tous
ses immeubles de placement en utilisant le traitement de référence de l’IAS 16, Immobilisations
corporelles, c’est-à-dire à leur coût diminué du cumul des amortissements et du cumul des
pertes de valeur.

4.3. Transferts
Des transferts, entrées ou sorties, de la catégorie immeubles de placement doivent être effectués
lorsque, et uniquement lorsque, il y a changement d’utilisation mis en évidence par:
- Un commencement d’occupation par le propriétaire, pour un transfert de la catégorie
immeuble de placement vers la catégorie biens occupés par leur propriétaire;
- Un commencement d’aménagement en vue d’une vente, pour un transfert de la catégorie
immeuble de placement vers la catégorie stocks;
- Une fin d’occupation par le propriétaire, pour un transfert de la catégorie biens occupés par
leur propriétaire vers la catégorie immeubles de placement;
- Le commencement d’un contrat de location simple au profit d’une autre partie, pour un
transfert de la catégorie stocks vers la catégorie immeubles de placement;

66
- La fin de la construction ou de l’aménagement, pour un transfert de la catégorie immeubles
en cours de construction ou d’aménagement (couvert par IAS 16, Immobilisations
corporelles) vers la catégorie immeubles de placement.

En CGNC, la notion d’immeuble de placement n’est pas prévue. Les biens immobiliers
sont classés en immobilisations corporelles s’ils sont destinés à la location ou en stocks s’ils
sont destinés à la vente (par exemple, pour les promoteurs ou marchands de biens). Ils ne
sont pas évalués en juste valeur, mais selon les dispositions en vigueur relatives aux
immobilisations corporelles ou aux stocks selon le cas.

5. Actifs financiers
5.1. Définition
Sont des actifs financiers au sens des normes IAS 32, 39, IFRS 7 et IFRS 9, les valeurs
constatées dans les postes suivants du bilan à l’actif :
- Immobilisations financières (participations, créances rattachées à des participations, titres
immobilisés, autres titres immobilisés, prêts, autres) ;
- Avances et acomptes versés sur commandes ;
- Créances (créances clients et comptes rattachés, autres, capital souscrit-appelé, non versé)
- Valeurs mobilières de placement ;
- Instruments de trésorerie ;
- Disponibilités.

5.2. Classement
La norme IFRS 9 effectue la classification suivante des actifs financiers (en trois catégories) :
- Les actifs financiers évalués au coût amorti ;
- Les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global
- Les actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net.

 Actifs financiers évalués au coût amorti


Un actif financier doit être évalué au coût amorti si les deux conditions suivantes sont réunies :

67
- D’une part, le business model de l’entreprise doit prévoir que les actifs financiers seront
conservés dans le but de recevoir les flux de trésorerie contractuels (held to collect), et par
conséquent qu’il n’est pas prévu de les vendre avant leur terme contractuel pour dégager un
profit sur leur variation de juste valeur
- D’autre part, l’actif financier doit avoir les caractéristiques « basiques » d’un prêt, et être
géré sur la base d’un taux contractuel, prenant en considération l’effet temps et le risque de
crédit de l’instrument.

Exemples :
- Titres immobilisés à échéance fixe;
- Titres de créances négociables ;
- Dépôts et cautionnements versés;
- Prêts consentis par une société mère à sa filiale;
- Prêts au personnel ;
- Créances commerciales qui figurent dans les postes clients et comptes rattachés…

 Actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais des autres éléments

du résultat global
Un actif financier doit être évalué à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat
global si les deux conditions suivantes sont remplies:
- L’actif financier s’inscrit dans un business model dont l’objectif est atteint à la fois par la
collecte des flux de trésorerie contractuels et la vente d’actifs financiers ;
- Les conditions contractuelles de l’actif financier donnent lieu, à des dates spécifiées, à des
flux de trésorerie qui correspondent uniquement à des remboursements de principal et à des
versements d’intérêts sur le principal restant dû.

C’est le cas des placements en actions non détenues à des fins de transaction

 Actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net


Un actif financier qui ne remplit pas les conditions pour être évalué au coût amorti, ou à la juste
valeur par le biais des autres éléments du résultat global doit être évalué à la juste valeur par le
biais du résultat net. Il peut s’agir :

68
- Soit de titres détenus à des fins de transactions (trading), c’est-à-dire qu’ils ont pour vocation
de dégager des bénéfices (plus-values) lors de fluctuations à court terme ou des marges
d’arbitragistes sur un marché;
- Soit de titres désignés lors de leur comptabilisation initiale comme actifs financiers à la juste
valeur par le biais du compte de résultat.

Les actifs financiers à la juste valeur constatée en résultat net peuvent comprendre des
instruments de dettes ou de capitaux propres acquis sur d’autres entités ainsi que des prêts et
créances acquis ou émis par l’entité pour les revendre à court terme afin de réaliser un bénéfice

Exemples :
- Valeurs mobilières de placement (actions cotées en Bourse, OPCVM, etc.)
- Titres de participation non consolidés;
- Titres de créances négociables (bons du Trésor, etc.);
- Placements en instruments de capitaux propres dont les cours sont publiés ;
- Swap de taux d’intérêt qui génère un flux de trésorerie positif ou négatif…

Cette classification va conditionner les modalités de valorisation et de comptabilisation des


actifs financiers.

En CGNC, il n’existe pas de classification formelle par catégories. En pratique, on


distingue :
- Titres de propriété (actions) détenus soit à des fins d’un placement à long terme ou
d’une spéculation ;
- Titres de créance (obligations, bons de trésor…) ;
- Prêts et créances ;
- Contrats financiers (instruments financiers à terme).

5.3. Enregistrement des actifs


 Evaluation initiale
Sauf pour les créances commerciales (qui doivent être évaluées au prix de transaction), lors de
la comptabilisation initiale, l’entité doit évaluer un actif financier à sa juste valeur, majorée,

69
dans le cas d’un actif financier qui n’est pas à la juste valeur par le biais du résultat net, des
coûts de transaction directement attribuables à l’acquisition de l’actif financier.

En CGNC, ces actifs financiers seront comptabilisés lors de leur acquisition, pour leur
coût d’achat uniquement. Les frais d’acquisition doivent eux être comptabilisés en
charges.

 Evaluation postérieure
a) Cas des actifs financiers évalués à la juste valeur
Selon le cas, l’entité doit constater les variations de juste valeur soit dans le résultat net de la
période (dans le cas d’actifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du résultat net) soit
dans les autres éléments du résultat global –Ecart d’évaluation– (dans le cas d’actifs financiers
évaluées à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global).

b) Cas des actifs financiers évalués au coût amorti


Le coût amorti doit être calculé selon la méthode du taux d’intérêt effectif. Il correspond donc
à la valeur actuelle calculée à partir des données d’entrée suivantes:
- Les flux de trésorerie attendus sur la durée de vie restante de l’instrument ;
- Le taux d’intérêt effectif, qui sert de taux d’actualisation.

Le coût amorti, déterminé selon la méthode du taux d’intérêt effectif (TIE), sert de base pour
l’évaluation de certains actifs financiers après leur évaluation initiale.
Il correspond :

Valeur comptable initiale de l’actif financier


- Remboursement en capital
+/- Amortissement cumulé des différences entre le montant initial et le montant du
remboursement à l’échéance
- Dépréciations constatées directement ou par le biais de provisions
= Coût amorti

70
5.4. Dépréciation des actifs financiers
Tous les actifs financiers qui ne sont pas évalués à la juste valeur par résultat doivent faire
l’objet d’un test de dépréciation, à chaque date d’arrêté.
- Enregistrés au coût amorti (obligations enregistrées en actifs détenus jusqu’à
l’échéance/HTM, prêts et créances commerciales, etc.) ;
- Enregistrés en actifs disponibles à la vente (actions ou obligations enregistrées, etc.);
- Maintenus au coût (actions cotées sur un marché non actif et dont la juste valeur ne peut être
déterminée de manière fiable ainsi que les dérivés sur ce type d’actions, etc.).

Une dépréciation est comptabilisée lorsqu’il existe une indication objective qu’une perte est
encourue. Cette indication doit être liée à un événement intervenu :
- Après la date de comptabilisation initiale de l’actif ;
- Mais avant la date de clôture (pas de prise en compte des pertes futures).

Les dépréciations « à la production », c’est-à-dire le jour même de l’octroi d’un prêt ou de la


facturation d’une créance, ne sont pas possibles.
Quant au montant à constater en dépréciation, l’approche diffère selon la comptabilisation de
l’actif (ou groupe d’actifs) concerné.
- Pour un actif enregistré au coût amorti, il s’agit de la différence entre sa valeur comptable
au bilan et la valeur de ses cash-flows estimés recouvrables, actualisés au taux d’intérêt
effectif (TIE) d’origine ou de la date du reclassement si l’actif a été reclassé.
- Pour un actif évalué au coût, il s’agit de la différence entre sa valeur comptable au bilan et
la valeur actualisée des cash-flows futurs estimés, déterminée au taux de rendement courant
du marché pour un actif financier similaire.
- Pour un titre enregistré en actifs disponibles à la vente (AFS), il s’agit du montant cumulé
des moins-values latentes apparaissant en autres éléments du résultat global (OCI, i.e.
réserve AFS des capitaux propres recyclables)

En CGNC, la VNC de ces instruments au bilan sera leur coût d’achat ou leur valeur de
marché si elle lui est inférieure. Dans ce cas, l’entreprise aura comptabilisé une provision
pour ramener la valeur nette comptable au niveau de la valeur de marché.

71
6. Stocks
6.1. Définition
La norme IAS 2 définit les stocks comme étant des actifs :
- Détenus en vue de la vente dans le cours normal de l’activité ;
- En cours de production pour une telle vente ;
- Sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le
processus de production ou de prestation de services.

6.2. Evaluation
Les stocks doivent être évalués au plus faible :
- Du coût, qui doit comprendre tous les coûts d’acquisition, coûts de transformation et autres
coûts encourus pour amener les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent ;
- De la valeur nette de réalisation, c’est-à- dire le prix de vente estimé dans le cours normal
de l’activité, diminué des coûts estimés pour l’achèvement et des coûts estimés nécessaires
pour réaliser la vente.

 Coûts des stocks


Le coût des stocks doit comprendre l’ensemble des coûts d’acquisition, coûts de transformation
et autres coûts encourus pour mettre les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
Coûts d’acquisition
Prix d’achat
Droits de douane et autres taxes non récupérables
Frais de transport et de manutention
Autres coûts directement imputables à l’acquisition de stocks
Rabais commerciaux, remises et autres éléments similaires (à déduire)
Coûts de transformation
Coûts directement liés aux unités produites (telle la main d’œuvre directe)
Frais généraux de production fixes et variables qui sont encourus pour transformer les
matières premières en produits finis.
Coûts d’emprunts*
* : s’ils concernent les stocks qualifiés, c’est-à-dire les stocks qui exigent une longue
période de préparation avant de pouvoir être utilisés ou vendus

72
Ne sont pas inclus dans les coûts des stocks :
- Les montants anormaux de déchets de fabrication, de main d’œuvre ou d’autres coûts de
production ;
- Les coûts de stockage, à moins que ces coûts soient nécessaires au processus de production
préalablement à une nouvelle étape de la production ;
- Les frais généraux administratifs qui ne contribuent pas à mettre les stocks à l’endroit et dans
l’état où ils se trouvent
- Les coûts de sous-activité (frais généraux de production fixes résultant d’une baisse de la
production ou de la non-utilisation d’un outil de production);
- Les pertes de change liées à l’acquisition des stocks ;
- Les frais de commercialisation.

 Méthodes de détermination du coût


Le coût des stocks d’éléments qui ne sont pas habituellement fongibles et des biens ou services
produits aux fins de projets spécifiques et affectés à de tels projets doit être déterminé en
utilisant une identification spécifique de leurs coûts individuels.

Le coût des stocks, autres que ceux traités ci-dessus, doit être déterminé en utilisant la méthode
du premier entré - premier sorti (PEPS) ou celle du coût moyen pondéré. Une entité doit utiliser
la même méthode de détermination du coût pour tous les stocks ayant une nature et un usage
similaires pour l’entité. Pour les stocks ayant une nature ou un usage différent, l’application
d’autres méthodes de détermination du coût peut être justifiée.

Les autres technique d’évaluation du coût, telles que la méthode du coût standard ou la méthode
du prix de détail, peuvent être utilisées si leur résultat est proche du coût réel.
Il est à noter que la méthode du premier entré-dernier sorti (méthode LIFO) n’est plus autorisée
depuis la révision de la norme IAS 2 de décembre 2003.

6.3. Dépréciation
Le coût des stocks peut ne pas être recouvrable si ces stocks ont été endommagés, s’ils sont
devenus complètement ou partiellement obsolètes ou si leur prix de vente a subi une baisse. Le
coût des stocks peut également ne pas être recouvrable si les coûts estimés d’achèvement ou les
coûts estimés nécessaires pour réaliser la vente ont augmenté. La pratique consistant à déprécier

73
les stocks au-dessous du coût pour les ramener à leur valeur nette de réalisation est cohérente
avec le principe suivant lequel les actifs ne doivent pas être comptabilisés à un montant
supérieur au montant que l’on s’attend à obtenir de leur vente ou de leur utilisation.

6.4. Comptabilisation
Lorsque les stocks sont vendus, la valeur comptable de ces stocks doit être comptabilisée en
charges de l’exercice au cours duquel les produits correspondants ont été comptabilisés.
Le montant de toute dépréciation des stocks pour les ramener à leur valeur nette de réalisation
et toutes les pertes de stocks doivent être comptabilisés en charges de l’exercice au cours duquel
la dépréciation ou la perte se produit.
Le montant de toute reprise d’une dépréciation des stocks résultant d’une augmentation de la
valeur nette de réalisation doit être comptabilisé comme une réduction de charges de l’exercice
au cours duquel la reprise intervient.

D’une manière générale, les positions adoptées par le CGNC et l’IASC sont relativement
similaires ; certaines différences subsistent néanmoins et ont trait notamment :
- Dans le cadre du traitement autorisé par l’IAS 21 relatif aux effets des variations des
cours des monnaies étrangères, les entreprises ont la possibilité d’inclure dans les coûts
d’acquisition des différences de change provenant directement de l’acquisition récente
des stocks facturés en monnaies étrangères. Toutefois, ces différences sont limitées à
celles provenant d’une forte dévaluation ou dépréciation d’une monnaie contre laquelle
il n’existe pas de moyen pratique de couverture, et qui affecte des passifs qui ne peuvent
être réglés, et qui surviennent à l’occasion de l’acquisition récente des stocks.
- L’IAS 2 prévoit également la possibilité d’utiliser la méthode des coûts standards s’ils
sont proches des coûts réels et la nécessité de les actualiser régulièrement.

7. Subventions publiques
7.1. Définition
La norme 20 définit les subventions publiques comme étant des aides publiques prenant la
forme de transferts de ressources à une entité, en échange du fait que celle-ci s’est conformée
ou se conformera à certaines conditions liées à ses activités d’exploitation.

74
Elle distingue 2 sortes de subventions :
- Les subventions liées à des actifs sont des subventions publiques dont la condition principale
est que l’entreprise qui en bénéficie acquière, construise ou se rende acquéreuse par tout
autre moyen d’actifs à long terme.
- Les subventions liées au résultat sont des subventions publiques autres que les subventions
liées à des actifs.

7.2. Comptabilisation des subventions publiques


 Subventions liées à des actifs
Cette subvention peut être comptabilisée de deux façons :
- La première méthode consiste à comptabiliser la subvention au passif du bilan comme un
produit différé à répartir sur plusieurs exercices, notamment sur la durée d’utilisation de
l’actif subventionné. Il s’agit dans ce cas d’un bien amortissable, la réintégration de la
subvention aux résultats suivra le rythme des amortissements.
- La seconde méthode de comptabilisation consiste à déduire celles-ci du coût de l’actif
qu’elles contribuent à financer. La subvention se trouve ainsi automatiquement rapportée
aux résultats par l’intermédiaire d’une réduction de la charge d’amortissement.

 Subventions liées au résultat


Les subventions liées au résultat doivent être présentées dans le compte de résultat :
- Soit en produit, séparément ou dans une rubrique générale telle que « autres produits » ;
- Soit en déduction des charges auxquelles elles sont liées

7.3. Remboursement des subventions publiques


Dans certains cas, les subventions publiques doivent être remboursées en raison du non-respect
de certaines obligations par le bénéficiaire.
Le remboursement d’une subvention publique est comptabilisé en tant que changement
d’estimation comptable (IAS 8).
- Pour les subventions liées au résultat : le remboursement doit être en premier lieu imputé à
tout produit différé non amorti lié à la subvention ou, s’il n’en existe pas ou si le
remboursement excède le produit différé, le remboursement ou la différence doit être
immédiatement comptabilisé en charges ;

75
- Pour les subventions liées à des actifs : le remboursement doit être comptabilisé soit en
diminution du produit différé, soit en augmentation de la valeur comptable de l’actif.

En CGNC, les subventions d’investissement obtenues ne sont pas comptabilisées en moins


de l’actif. Elles sont enregistrées sous rubriques –Capitaux propres et assimilés– avec
reprise en résultat au rythme des amortissements des immobilisations financées.

8. Provisions, actifs et passifs éventuels


8.1. Définition
L’IAS 37 définit la provision comme étant un passif, c’est- à- dire une obligation actuelle de
l’entité résultant d’événements passés et dont l’extinction devrait se traduire pour l’entreprise
par une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques dont l’échéance ou le
montant est incertain.

8.2. Conditions de comptabilisation d’une provision


Une provision doit être comptabilisée si les trois conditions suivantes sont réunies :
- L’entreprise a une obligation actuelle résultant d’un événement passé ;
- Il est probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques sera
nécessaire pour éteindre l’obligation ;
- Le montant de l’obligation peut être estimé de façon fiable.
Si l’une des trois conditions n’est pas satisfaite, aucune provision ne doit être comptabilisée.

A noter que savoir estimer de façon fiable une provision ne veut pas dire savoir précisément
son montant et son échéance. Sinon, il ne s’agit pas d’une provision mais d’une dette. Il y a
forcément une part d’incertitude et, par conséquent, l’utilisation d’hypothèses dans
l’estimation d’une provision.

En règle générale, le montant de la provision peut être estimé de façon fiable. Si ce n’est
pas le cas, aucune provision ne peut être comptabilisée et ce passif doit être indiqué en tant que
passif éventuel.

Un passif éventuel est :

76
- Une obligation potentielle résultant d’événements passés et dont l’existence ne sera confirmée
que par la survenance (ou non) d’un ou plusieurs événements futurs incertains qui ne sont pas
totalement sous le contrôle de l’entité ;
- Une obligation présente qui ne satisfait pas aux critères de comptabilisation (soit parce qu’il
n’est pas probable qu’une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques soit
nécessaire pour éteindre l’obligation, soit parce qu’on ne peut estimer de manière
suffisamment fiable le montant de l’obligation.

 Actualisation des provisions à long terme


Lorsque l’effet de la valeur temps de l’argent est significatif, c’est- à- dire lorsque la
provision est à long terme, le montant de la provision doit faire l’objet d’une actualisation
financière.
L’effet annuel de la désactualisation est comptabilisé en résultat, non en dotation aux
provisions, mais en charges financières.

 Provision pour restructuration :


Afin d’éviter tout abus en matière de provision pour restructuration, les normes IFRS ont
imposé des conditions très strictes de comptabilisation de telles provisions. Ainsi, en plus des
critères généraux de comptabilisation d’une provision à satisfaire, une obligation implicite de
restructurer n’est générée que lorsque l’entreprise a :

D’une part, un plan formalisé et détaillé de restructuration précisant au moins :


- L’activité ou la partie de l’activité concernée,
- Les principaux sites affectés,
- La localisation, la fonction et le nombre approximatif de salariés licenciés,
- Les dépenses qui seront engagées,
- La date de mise en œuvre du plan.

Et d’autre part, créé chez les personnes concernées une attente fondée qu’elle mette en œuvre
la restructuration, soit en commençant à exécuter le plan, soit en leur annonçant les principales
caractéristiques.

77
Une décision de restructurer prise par le conseil d’administration avant la date de clôture de
l’exercice et l’adoption par le conseil d’administration d’un plan de restructuration
suffisamment détaillé ne suffit pas pour créer une obligation implicite avant la clôture de
l’exercice. Aucune provision pour restructuration ne doit être comptabilisée, sauf si
l’entreprise a commencé à mettre en œuvre le plan de restructuration avant la date de clôture
ou si elle a annoncé les principales caractéristiques du plan de restructuration aux personnes
concernées.

 Événements postérieurs à la clôture impactant l’évaluation des provisions


Les événements postérieurs à la date de clôture sont des événements qui se produisent entre la
date de clôture et la date d’arrêté des comptes.
Les événements postérieurs à la date de clôture peuvent impacter l’évaluation des provisions.
Il s’agit de déterminer :
- Si ces événements confirment des situations qui existaient à la date de clôture et qui
imposent à l’entreprise de comptabiliser une provision qui ne l’était pas auparavant ou de
modifier le montant d’une provision déjà comptabilisée
- Si ces événements indiquent des situations postérieures à la date de clôture suffisamment
significatives pour mériter une information en annexe.

Le CGNC prévoit dans ses textes le traitement des provisions réglementées comme étant
des provisions qui ne correspondent pas à l’objet habituel d’une provision, elles sont
comptabilisées pour se conformer à des dispositions fiscales. Le caractère fiscal de ces
provisions signifie que leur constatation en comptabilité est liée à la réglementation fiscale
de chaque pays. Ceci explique par voie de conséquence le fait que les normes de l’IASB,
n’aient pas couvert ce thème qui est lié aux réglementations nationales.

La définition proposée par le CGNC concernant les provisions est assez restrictive dans
la mesure où elle ne permet pas de cerner la question de la fiabilité du montant à doter.
Les dépenses de gros entretien et de grandes visites peuvent être comptabilisées soit sous
forme de composants soit sous forme de provisions pour grosses réparations.

Le CGNC préconise de comptabiliser le passif à la valeur nominale et ne prévoit pas donc


d’actualisation du passif.

78
9. Impôts différés
9.1. Définition
Les normes IFRS imposent la comptabilisation non seulement de l’impôt exigible (à savoir
l’impôt sur le résultat dû à l’administration fiscale au titre de l’exercice), mais également des
impôts différés que ce soit dans les comptes individuels ou dans les comptes consolidés, basés
sur une approche bilancielle, et qui se traduisent par la présentation d’un impôt « virtuel »
(c’est- à- dire pas directement décaissable) dans les états financiers.
Contrairement à l’impôt exigible, l’impôt différé n’est pas un impôt qui doit être payé par
l’entreprise à l’administration fiscale. Il matérialise une dette future (impôt différé passif) ou
une créance future (impôt différé actif).
Les impôts différés sont déterminés selon une approche bilancielle étendue, reposant sur la prise
en compte de toutes les différences temporelles, qu’elles soient récurrentes ou non, à court ou
à long terme.
Cet impôt « virtuel » repose donc sur les différences temporelles, c’est- à- dire sur la différence
entre la valeur comptable et la base fiscale d’un actif ou d’un passif.

Différence temporelle = valeur comptable – base fiscale.

Ces différences peuvent être :


- Soit des différences temporelles imposables, génératrices d’impôt différé passif et qui
naissent lorsque la valeur comptable d’un actif est supérieure à sa base fiscale et lorsque la
valeur comptable d’un passif est inférieure à sa base fiscale ;
- Soit des différences temporelles déductibles, génératrices d’impôt différé actif et qui se
produisent lorsque la valeur comptable d’un actif est inférieure à sa base fiscale et lorsque
la valeur comptable d’un passif est supérieure à sa base fiscale.

Il s’agit donc de matérialiser tout écart entre la valeur comptable et la base fiscale d’un
actif/passif pour déterminer s’il existe une économie ou une charge d’impôt latente pour
l’entreprise, information qui peut être utile lors d’un regroupement d’entreprises pour un
acquéreur potentiel.

79
 Situation d’impôt différé actif
Les actifs d’impôt différé sont les montants d’impôts sur le résultat recouvrables au cours des
exercices futurs au titre :
- Des différences temporelles déductibles ;
- Du report en avant de pertes fiscales non utilisées ;
- Du report en avant de crédits d’impôt non utilisés.

La comptabilisation d’un actif d’impôt différé n’est cependant pas systématique. En effet, un
actif d’impôt différé n’est comptabilisé que s’il est probable que l’entreprise dégage des
bénéfices imposables suffisants, durant les exercices ultérieurs, sur lesquels les différences
temporelles déductibles peuvent être imputées. Si leur récupération ne dépend pas de résultats
futurs ; dans cette situation, ils seront retenus à hauteur des passifs d’impôts différés déjà
constatés arrivant à échéance dans la période au cours de laquelle ces actifs deviennent ou
restent récupérables.

Par ailleurs, la norme interdit expressément la comptabilisation d’un actif d’impôt différé
provenant de différences temporelles associées soit à un goodwill négatif traité comme un
produit différé selon l’IAS 22, ou à une subvention d’équipement non imposable quel que soit
son mode de comptabilisation (en déduction du coût d’un actif ou comptabilisé en produit
différé).

 Situation d’impôt différé passif


Les passifs d’impôt différé sont les montants d’impôts sur le résultat payables au cours
d’exercices ultérieurs au titre de différences temporelles imposables.
La norme n’autorise pas la comptabilisation d’impôt passif provenant de différences
temporelles générées, soit par un goodwill dont l’amortissement n’est pas déductible
fiscalement, soit par la comptabilisation initiale d’un actif ou d’un passif dans une transaction
qui n’est pas un regroupement d’entreprises et n’affecte ni le bénéfice comptable, ni le bénéfice
fiscal à la date de la transaction. De manière plus explicite, cette dernière situation peut être
afférente à un actif dont l’amortissement n’est pas déductible fiscalement et qui n’entraîne pas
de déduction fiscale en cas de vente ou de mise en rebut de l’actif, sauf si l’actif a été acquis à
l’occasion d’un regroupement d’entreprises.

80
A notre avis, ce cas doit correspondre aux actifs à long terme, notamment les actifs incorporels,
mais ceci ne s’applique pas au contexte fiscal de l’entreprise marocaine dans la mesure où toute
cession d’éléments incorporels est imposable fiscalement.

9.2. Evaluation des impôts différés


Les impôts différés doivent être évalués au taux d’impôt dont l’application est attendue sur la
période au cours de laquelle l’actif sera réalisé (ou le passif réglé), sur la base des taux
d’impôt qui ont été adoptés ou quasi adoptés à la date de clôture (par exemple sur la base
de la loi de finances).
En cas de changement de taux d’impôt, les impôts différés sont ajustés pour tenir compte de ce
nouveau taux selon le mécanisme du report variable.

A noter que les actifs et passifs d’impôt différé ne doivent pas faire l’objet d’une actualisation
financière, mais doivent être classés en actifs/passifs non courants, quelle que soit leur
échéance.

9.3. Comptabilisation et présentation des impôts différés


Les règles à adopter en matière de comptabilisation et de présentation des impôts différés sont
les suivants :
- L’impôt différé doit être comptabilisé en produit ou charge et compris dans le résultat net de
l’exercice, sauf si l’opération qui a donné lieu à la comptabilisation de l’impôt différé affecte
les capitaux propres auquel cas cet impôt doit être comptabilisé dans les capitaux propres ;
- L’effet des variations de taux d’impôt et de règles fiscales sur les actifs et passifs différés
existants est comptabilisé dans le compte de résultat, sauf s’il se rapporte à des éléments
précédemment débités ou crédités dans les capitaux propres ;
- Les actifs et passifs d’impôt différés doivent être compensés s’ils concernent la même entité
fiscale ;
- Au niveau du bilan, ils doivent être présentés séparément des actifs et passifs d’impôt
exigible et être classés parmi les actifs et passifs non courant si l’entreprise fait la distinction
entre actifs et passifs courants et non courants.

81
La méthode retenue par le CGNC est celle de l’impôt exigible, la comptabilisation des
impôts différés n’est prévue par le CGNC que pour les comptes consolidés. Au niveau des
comptes sociaux, le CGNC ne s’aligne donc pas sur les principes internationaux qui
appliquent la méthode des impôts différés. En revanche au niveau des comptes consolidés,
les impôts différés doivent être comptabilisés, avec toutefois cette précision, que
l’obligation porte sur les passifs d’impôts différés et que les actifs d’impôts différés ne sont
portés à l’actif que si leur récupération est probable.

82
Conclusion du 2ème chapitre

Le référentiel IFRS a pour objectif d’améliorer la transparence et l’information financière des


organisations et d’harmoniser les pratiques comptables. Ce référentiel comptable est orienté la
mesure de performance des organisations. Pour cela il privilège d’une part le bilan et les
tableaux de flux au détriment du compte de résultat et d’autre part, de retranscrire la réalité
économique au profil de la forme juridique.

L’analyse comparative entre les deux référentiels indique des changements de différents
éléments comptables et qui pourront avoir des incidences sur l’élaboration et la publication des
états financiers des sociétés marocaines. De ce fait, il convient de s’interroger sur les spécificités
et les répercussions de ce nouveau référentiel.

Nous allons tenter de mettre l’accent dans le chapitre n° 03 sur l’impact de ce référentiel sur la
qualité de l’information financière.

83
TROISIEME CHAPITRE

ETUDE EMPIRIQUE SUR L’IMPACT


DES NORMES IAS/IFRS SUR LA
QUALITE DE L’INFORMATION
FINANCIERE

84
Introduction du 3ème chapitre

Le but de ce chapitre est de présenter et de discuter les aspects pratiques de cette étude afin
d’identifier l’impact des normes IAS/IFRS sur la qualité de l’information financière des sociétés
marocaines, ainsi que de présenter les perspectives d’application de ce référentiel dans le
contexte marocain.

Et pour atteindre les objectifs de ce chapitre, nous l’étudions comme suit :

Dans la première section de ce chapitre, nous traiterons la réalité et la perspective de


l’application des normes IAS/IFRS au Maroc à travers un aperçu sur le contexte d’avènement
et les motifs d’adoption de ce référentiel.

Dans la deuxième et dernière section, nous présenterons l’étude empirique réalisée, où nous
exposerons la méthodologie de l’étude, la population et l’échantillon de l’étude, les outils de
l’étude, la fiabilité du questionnaire, les méthodes statistiques utilisées dans la recherche,
l’analyse et l’interprétation des axes de l’étude ainsi que le test des hypothèses.

85
Section n°01 : les perspectives de l’application des normes
IAS/IFRS dans le contexte marocain
Ce nouveau référentiel, jadis européen et, maintenant, mondial, a introduit une véritable
révolution culturelle en Europe et dans le monde en prônant des comptabilités plus réelles au
lieu et place des comptabilités actuelles basées sur des informations plus juridiques et fiscales
et le coût historique, ainsi a-t-il déclaré le grand expert-comptable Pierre Gatet lors d’une
conférence tenue à l’ISCAE Casablanca en novembre 200717. M.Gatet a déclaré que ce
référentiel comptable constitue une opportunité d’optimisation des processus financiers, de la
production des comptes au pilotage de la performance et à la communication financière externe
et interne.

1. Contexte d’avènement des normes IFRS au Maroc


Conscient de la pertinence de ce langage comptable commun à produire une information
financière à même de permettre une comparabilité des états financiers et de la performance des
entreprises du monde entier, le Maroc, à l’instar des pays cités plus haut18, choisit de s’inscrire
dans ce processus d’harmonisation. En effet, plusieurs dispositions ont été prises en vue
d’élargir le nombre de sociétés marocaines publiant leurs états financiers conformément aux
normes internationales.
A noter également que cet engouement pour les normes internationales résulte aussi des
recommandations émises par la Banque Mondiale dans son rapport sur « le respect des normes
et codes au Maroc » publié en 200219. Les experts de la Banque Mondiale ont ainsi fait sortir
les principales lacunes dont souffre le système comptable marocain en comparaison avec le
référentiel comptable international. Dès lors, les autorités marocaines ont annoncé des mesures
de réforme qui touchent à la fois, les normes comptables, les régulateurs comptables (le Conseil
National de la Comptabilité, CNC) et les instances de contrôle du marché financier (le Conseil
Déontologique des Valeurs Mobilières, CDVM).

17
Ses principales déclarations ont été reprises par l’auteur Mohamed SOUAIDI dans son ouvrage intitulé « Comprendre et
connaitre la comptabilité des IFRS », 2011.
18
Consulter la 1ère section du 1er chapitre dudit travail « les normes IFRS : état des lieux »
19
BANQUE MONDIALE (25 juillet 2002), «Royaume du Maroc : rapport sur le respect des normes et codes (RRNC)» ; En
Anglais, Reports on Observance of Standards and Codes (ROSC), comptabilité et audit.

86
1.1. Sociétés marocaines cotées sur le marché européen et IFRS
Selon le règlement européen CE n° 1606/2002 du 19 juillet 2002, les entreprises cotées sur des
places européennes devront, dès 2005, présenter obligatoirement leurs comptes consolidés
suivant les normes IFRS. Cette obligation implique également que les filiales nationales ou
étrangères de ces sociétés, qui entrent dans le périmètre de consolidation, adoptent les mêmes
règles et principes de la société-mère. De ce fait, les entreprises marocaines cotées sur des places
européennes ou les filiales marocaines de groupes européens intégrés dans un périmètre de
consolidation devront nécessairement produire des états financiers selon les IFRS.

1.2. Obligation de consolidation et IFRS


Le 26 mai 2005, lors de son Assemblée Plénière, le CNC, dans l’absence de législation nationale
prescrivant des normes en matière de comptes consolidés, a émis un avis (l’Avis n°5) selon
lequel les personnes soumises à l’obligation de présenter des comptes consolidés ou qui optent
pour l’établissement de ces comptes doivent adopter soit les normes nationales telles que
prescrites par la méthodologie adoptée par le CNC lors de sa 6ème Assemblée Plénière du 15
juillet 1999, soit les normes internationales qui s’entendent des IFRS et les interprétations s’y
rapportant, telles que publiées par l’IASB et adoptées par l’Union Européenne. Il convient de
souligner que le CNC s’est fortement inspiré, dans sa méthodologie, du Règlement européen
CRC 99-02 publié le 29 avril 1999 relatif aux comptes consolidés des sociétés commerciales et
entreprises publiques. La méthodologie adoptée par le CNC apparaît comme un référentiel de
transition plus que des normes appelées à pérenniser puisque, certes, elle se base sur les
méthodes et normes comptables applicables au Maroc mais réduit considérablement les
divergences avec les IAS/IFRS liées aux traitements des comptes consolidés (Elatife, 2012).

De même, la circulaire du CDVM en date de Janvier 2012, modifiée le 08 avril et le 1er Octobre
2013, stipule dans son article III.2.12 que les comptes consolidés doivent être présentés
conformément :

- A la méthodologie relative aux comptes consolidés du CNC pour les sociétés autres que les
établissements de crédit (avis n° 5) ;
- Au modèle prévu par la circulaire du Gouverneur de Bank Al-Maghrib n°56/G/2007 relative
aux conditions de tenue, par les établissements de crédit de leur comptabilité ;

87
- Au référentiel de l’IASB (International Accounting Standards Board), qui comprend : les
normes IFRS (International Financial Reporting Standards) et IAS (International
Accounting Standards) ainsi que leurs annexes et guides d’application et les interprétations
de l’IFRS Interpretations Committee, de l’IFRIC (International Financial Reporting
Interpretation Committee) et du SIC (Standards Interpretation Committee).

1.3. Entreprise faisant appel public à l’épargne et IFRS


L’amendement du Dahir portant n°1-93-211 relatif à la Bourse des Valeurs a réservé l’accès au
premier compartiment pour les sociétés ayant des filiales à celles établissant des comptes
consolidés. Ledit amendement a prévu que les comptes soient consolidés selon la législation en
vigueur ou à défaut, selon les normes internationales en vigueur. Cette exigence de
consolidation a ensuite été élargie aux émetteurs d’obligation.
Ainsi, selon l’article 5 de la circulaire 06/05 « Obligation de consolidation », les émetteurs
d’obligations ainsi que ceux dont les titres sont inscrits au premier compartiment de la Bourse
des valeurs et qui contrôlent une ou plusieurs sociétés au sens de l’article 144 de la loi n° 17-
95 promulguée par la loi 20-05 relative aux sociétés anonymes, doivent établir et procéder à la
publication des états de synthèse consolidés.
Ces états doivent être accompagnés du rapport ou attestation du ou des commissaires aux
comptes, selon le cas.

1.4. Etablissements et Entreprises Publics et IFRS


Les établissements et entreprises publics ont également été concernés par l’introduction des
normes comptables internationales au Maroc. En effet, la loi n°38-05 relative aux comptes
consolidés des Etablissements et Entreprises Publics dispose, que les sociétés d’Etat, filiales
publiques et entreprises concessionnaires, visées à l’article premier de la loi n° 69-00 relative
au contrôle financier de l’Etat sur les entreprises publiques et autres organismes, possédant ou
contrôlant des filiales et des participations au sens des articles 143 et 144 de la loi n°17-95
relative aux sociétés anonymes, doivent établir et présenter des comptes annuels consolidés
selon la législation en vigueur ou à défaut, selon les normes internationales en vigueur.

2. Intérêt de l’adoption des normes IAS/IFRS au Maroc


Face à une concurrence rude et des pratiques déloyales, l’État a en particulier la charge
d’assister les entreprises dans leur quête des marchés étrangers. L’intervention porte sur

88
plusieurs aspects dont le domaine des normes internationales, lesquelles deviennent
progressivement la clé de voûte de tous les systèmes globalisés (télécommunications, normes
comptables des grandes entreprises, processus de certification et de notification, etc.) et dans
les organisations internationales qui régulent le processus de mondialisation (Dafir, 2013). Dans
ce sens, le rôle fondamental joué par la comptabilité dans ce nouveau contexte explique la
volonté grandissante des gouvernements à instaurer les règles d’un système comptable de haute
qualité permettant de répondre au mieux aux exigences des investisseurs et bailleurs de fonds.

Au Maroc, la normalisation comptable a été initiée dès 1986 par le Ministère des Finances en
collaboration avec les départements concernés et les organisations professionnelles intéressées
et a été consolidée par la suite par les actions menées par le CNC au début des années 1990.
L’analyse de cette réglementation comptable régie par le Code Générale de la Normalisation
Comptable (CGNC) a permis de relever les différentes lacunes dont souffre ce référentiel
national. En effet, le rapport de la Banque Mondiale de 2002 a attiré l’attention des autorités
marocaines quant aux défaillances de la réglementation comptable en vigueur et à éveiller leur
intérêt pour les normes comptables internationales.

Outre ces facteurs, l’intérêt pour l’adoption des normes IFRS au Maroc pourrait émaner d’un
autre facteur moins contraignant. Les entreprises marocaines pourraient, en effet, appliquer le
nouveau référentiel comptable international par simple effet de mimétisme. Dans ce cas,
l’adoption des IAS/IFRS n’est pas perçue comme un levier de performance économique, mais
plutôt comme un moyen d’asseoir la légitimité de l’entreprise (Barbu et Piot, 2012). Selon
Meyer (1986), l’environnement instaure des procédures comptables que les firmes doivent
utiliser pour asseoir leur légitimité.

2.1. Une réponse au contexte international


Dans un contexte d’ouverture internationale marqué par le décloisonnement des marchés
nationaux sur un marché devenu planétaire et la fluidité des mouvements financiers qui en
découle, un référentiel comptable local ne peut plus répondre aux besoins de l’ensemble des
partenaires (nationaux et étrangers), et le maintien de son adoption constitue de ce fait une
entrave au développement des économies. Une économie ouverte sur l’international devra
forcément parler le langage en vigueur au plan international. A cet effet, l’inscription au
processus d’harmonisation du système comptable initié par l’IASB permet aux Etats d’intégrer

89
la dimension internationale et les exigences des investisseurs étrangers et des marchés
financiers en général.

Au Maroc, l’étude réalisée par Elatife en 2012 sur 43 entreprises marocaines avait pour objectif
de répondre à la question suivante : quels sont les facteurs qui expliquent le choix d’adoption
des normes internationales par les entreprises marocaines cotées ? Les réponses collectées ont
permis de conclure que la taille de l’entreprise, la présence d’actionnaires institutionnels ainsi
que l’appartenance à un secteur financier incitent davantage les sociétés marocaines à effectuer
la transition aux standards comptables internationaux. Le choix de la transition aux normes
IFRS est en relation directe avec la nature de l’entreprise et l’environnement dans lequel elle se
développe et développe ses relations. Plus l’entreprise est grande ou appartient au secteur
financier, plus elle a des partenaires étrangers et a tendance à placer ses fonds sur les marchés
financiers internationaux. L’utilisation de normes comptables différentes d’un pays à un autre
est coûteuse, inutile et potentiellement dangereuse, car elle multiplie les risques de fraudes
(Véron, 2007). L’existence d’un référentiel de normes uniques facilite la lisibilité des comptes
et par conséquent constitue un facteur de confiance supplémentaire pour l’investisseur et, ce
faisant, permet de susciter l’investissement et favoriser le développement et la croissance des
entreprises.
Ainsi, entreprises marocaines cotées ou non, elles peuvent être happées par ces normes à travers
les exigences de leurs partenaires financiers privilégiés.

2.2. Une réponse aux recommandations émises


Il s’agit principalement des recommandations ayant suivi l’analyse faite par les experts de la
Banque Mondiale et qui ont fait l’objet d’un rapport intitulé « le respect des normes et codes au
Maroc » et publié en 2002.
Le rapport fait état d’un référentiel comptable ne permettant pas de refléter d’une manière réelle
la situation économique des entreprises. En effet, bien que largement inspiré de la quatrième
directive européenne, le cadre marocain pour la préparation et la présentation des états
financiers est fondamentalement différent de celui approuvé par l’IASB en 1989 et présente des
lacunes ayant des implications significatives sur la transparence de l’information financière :

- La réglementation marocaine ne prévoit pas d’obligation de consolidation des comptes pour


les entreprises commerciales ;

90
- La conséquence première de cette lacune est la fourniture d’états financiers des entreprises
cotées ne répondants pas aux besoins des utilisateurs. Les investisseurs ne sont pas alors les
destinataires privilégiés de ces états, et ce contrairement à l’objectif des normes IFRS ;
- Le droit comptable marocain est fortement inspiré de la doctrine continentale basée sur une
approche juridique et historique et du fait, n’adhère pas au principe de prééminence de la
substance économique sur la forme juridique ;
- Le droit comptable marocain consacre le principe de prudence. En effet, les normes
comptables marocaines érigent le principe de prudence en haut de la pyramide des principes
comptables, ce qui conduit en général à une sous-évaluation des actifs et à une surestimation
des dettes (Asstour, 2009).

91
Section n°02 : Enquête sur l’impact des normes IAS/IFRS sur la
qualité de l’information financière – Cas des sociétés marocaines

La présente section a pour objectif de clarifier la méthode de recherche retenue dans le cadre
de cette étude ainsi que l’ensemble des étapes de déroulement de l’enquête réalisée sur les
entreprises marocaines et en fin de compte l’analyse et discussion des résultats de l’enquête .

1. Présentation de la méthode de recherche


La collecte de données est une étape nécessaire et fondamentale pour la réussite de toute étude
empirique. Elle s'effectue selon plusieurs méthodes. Afin d'atteindre nos objectifs, nous avons
choisi de procéder à un sondage par questionnaire.

Le sondage est une méthode largement utilisée dans les recherches qui portent sur les sciences
de gestion. Il s'agit d'une technique privilégiée par plusieurs chercheurs (Assiri, Zairi et Eid,
2006; Deryl et Ma'amora Taulapapa, 2012; Marin, 2012; Ching et Chan, 2004…). Le sondage
peut s'effectuer par voie postale ou électronique, par le biais d'un entretien individuel ou
collectif ou tout simplement via une entrevue téléphonique. De plus, les sondages représentent
des moyens peu coûteux de validation externe de données sur le terrain (Shields, 1995).

Compte tenu des contraintes imposées dans le cadre de notre étude et pour viser un large panel
des enquêtés, le questionnaire semble être le moyen le plus pertinent et le plus adapté pour
pouvoir obtenir le maximum possible d'informations qui se rapportent à des telles pratiques.

2. Déroulement de l’enquête
2.1. Limites d’étude
Les limites de cette étude sont les suivantes :

 Limites temporelles
Le contenu et les résultats de notre étude sont conditionnés par la période temporelle pendant
laquelle elle a été réalisée. Cette période s’est étendue du 01 Mai 2018 à 20 Juillet 2018.

92
 Limites spatiales
Cette étude a été réalisée auprès des sociétés Marocaines implantées essentiellement sur la
région du nord ce qui nuit relativement à la représentativité de l’échantillon retenu.

 Limites humaines
Cette étude est basée sur les opinions et les réponses des spécialistes dans le domaine de la
comptabilité et de la finance.

2.2. Population de l’étude et l’échantillon retenu


La population de l’étude se compose des groupes nationaux cotés en bourse qui adoptent par
d’une manière optionnelle le référentiel IFRS, des filiales de groupes étrangers ayant
l’obligation de faire le reporting financier auprès de leurs sociétés mères en IFRS et les experts
comptables, où l’échantillon de l’étude comprenait en principe une quarantaine interrogés
sélectionnées de façon aléatoire simple, mais lors de notre étude nous avons rencontré beaucoup
de contraintes qui peuvent être synthétisées comme suit :

- Des difficultés à communiquer avec des spécialistes en normes IFRS


- Des difficultés à trouver des entreprises concernées par lesdites normes.
- Des difficultés à trouver des entreprises ayant de riches connaissances en matière des normes
IFRS.

La liste des entreprises qui ont participé activement dans cette étude est jointe dans les annexes

Suite aux résultats quasiment satisfaisants obtenus, 40 questionnaires furent distribués sur 40
entreprises. Sur l’ensemble de ces questionnaires 17 non pas été récupéré.

Sur les 40 questionnaires distribués, 23 furent utilisés dans l’analyse statistique, le taux de
réponse enregistré atteignit ainsi, à 57,5% ce qui est considéré comme un taux quasiment
acceptable dans la pratique statistique.

93
Tableau n° 04 : Les statistiques concernant les formulaires du questionnaire

Questionnaire
Sujet
Nombre %
Nombre des formulaires distribués 40 100%
Nombre des formulaires non reçus 17 42,5%
Nombre des formulaires remplis 23 57 ,5%
Elaboré par nous-même

2.3. Outils d’étude


Le questionnaire a été préparé sur le sujet : « l’effet d’adoption des normes IAS/IFRS sur la
qualité d’information financière : Cas des sociétés marocaines », il est considéré comme étant
un outil de collecte de données. Il est administré directement via des interviews avec les acteurs
concernés par lesdites normes et par voie électronique via les réseaux professionnels de type
LinkedIn.

Le questionnaire se compose de deux parties principales :

 Section n° 01
Elle conçoit des questions portant sur les caractéristiques de base de la catégorie interrogée qui
sont : La raison sociale, le secteur d’activité, le statut juridique de l’entité, ainsi que la profession
de la personne en charge.

 Section n° 02
Cette section est composée 3 axes d’étude, dont 15 items ont été inclus et divisés en :

a) Axe 1
Les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue du bilan, il se
compose de cinq (05) items qui tournent autour l’étude d’impact d’application des dispositions
des normes IAS/IFRS sur le bilan de l’entité. Ainsi, ces items comprennent l’effet de
l’application de ces normes sur la qualité et la pertinence de l’information financière véhiculée
par le compte de situation financière (Bilan).

94
b) Axe 2
Les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue du compte de
résultat, il se compose de cinq (05) items à travers lesquels nous avons contenté d’étudier
l’impact d’application des dispositions des normes IAS/IFRS sur le compte de résultat de
l’entité. Ainsi, ces items comprennent l’effet de l’application de ces normes sur la qualité et la
pertinence de l’information financière tirée du compte de résultat.

c) Axe 3
Les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue des principaux
agrégats financiers, il se compose de cinq (05) items soulignant l’impact d’application des
dispositions des normes IAS/IFRS sur les principaux agrégats financiers de l’entité. Ainsi, ces
items comprennent l’effet de l’application de ces normes sur la qualité et la pertinence de
l’information financière véhiculée par ces principaux agrégats.

Nous avons utilisé l’échelle Likert afin de mesurer les réponses des répondants aux items du
questionnaire, cette échelle est considérée comme l’un des plus fréquents usages ou il demande
au répondant de déterminer le degré de son approbation ou de son désapprobation sur des choix
déterminés. Cette échelle est composée souvent de 05 choix dégradés dont le répondant indique
à choisir un degré parmi les cinq :

Tableau n° 05 : Le degré de l’échelle Likert

Élaboré par nous-même

Et afin que nous puissions mesurer les tendances de réponse, nous donnons des points ou des
degrés à ces tests, allant de (1) à (5) de sorte que le degré 5 se donne à la réponse « tout à fait »
dans le cas où les items sont favorables à la tendance de l’objet de l’étude, ainsi, on donne à la
réponse « pas du tout » le degré (1) quand les items sont défavorables.

95
2.4. Fiabilité du questionnaire
Après avoir établi ce dernier et avec l’aide et l’orientation de l’encadrant et à la lumière des
modifications proposées, certaines phrases ont été supprimées et modifiées afin de retenir le
maximaux de réponses nous avons pu le distribué. Le questionnaire élaboré se trouve dans la
partie des annexes.

2.5. Logiciels utilisés dans la recherche


Après la collecte des questionnaires distribués, nous les avons saisis et répertorié par le logiciel
SPHINX, et puis nous les avons analysés par le logiciel SPSS, qui est largement utilisé dans la
procédure des analyses statistiques sous toutes ses formes telles que les statistiques descriptives,
la corrélation et la régression, ce qui aide à comprendre et à analyser les informations
nécessaires afin de confirmer ou infirmer l’hypothèse générale.

3. Analyse et discussions des résultats d’étude


3.1. Description de l’échantillon

 Répartition des membres de l’échantillon selon : le secteur d’activité

Tableau n° 06 : répartition des répondants selon : le secteur d’activité

Secteur d'activité

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Distributeur de carburants 1 4,3 4,3 4,3

Expertise comptable et 10 43,5 43,5 47,8


commissariat aux comptes

Finance et assurance 5 21,7 21,7 69,6

Immobilier 1 4,3 4,3 73,9

Industrie automobile 4 17,4 17,4 91,3

Industrie Automobile 1 4,3 4,3 95,7

Production de gaz médicaux 1 4,3 4,3 100,0


et industriels
Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

96
Figure n° 03 : Graphe de la répartition des répondants selon le secteur d’activité

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Le tableau n° 06, montre que 43,5% de l’échantillon ayant comme secteur d’activité l’expertise
comptable et commissariat aux comptes, suivi avec la même parité par le secteur de finance et
assurance et l’industrie automobile avec un taux de 21,7% et marginalement avec un taux
minoritaire de 4,3% les autres secteurs indiqués ci-dessus

 Répartition des membres de l’échantillon selon : le statut juridique

Tableau n° 07: répartition des répondants selon : le statut juridique

Statut juridique de l'entité

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Groupe national 7 30,4 30,4 30,4

Filiale d'un groupe étranger 6 26,1 26,1 56,5

Cabinet d'expertise 10 43,5 43,5 100,0


comptable

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

97
Figure n° 04 : Graphe de la répartition des répondants selon le statut juridique

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS


Le tableau n° 07 montre que 43,5% de l’échantillon ayant comme statut juridique cabinet
d’expertise comptable, suivi par des groupes nationaux avec un taux de 30 ,4% et dans un
dernier rang les filiales des groupes étranges avec un taux de 26,1 %.

 Répartition de l’échantillon selon : la profession des interrogés

Tableau n° 08 : répartition des répondants selon : le statut juridique

Profession

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Chargé de reporting financier 13 56,5 56,5 56,5

Expert-comptable 10 43,5 43,5 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

98
Figure n° 05 : Graphe montrant la répartition des répondants selon la profession

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Le tableau n° 08 montre que 56,5 % de l’échantillon ayant comme profession chargé de


reporting financier, et que le reste de l’échantillon sont des experts comptables (43,5%).

3.2. Analyse et interprétation des axes d’étude

 Axe 01 : « Les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information


financière issue du bilan »

Item n° 01 : Le classement "courant/non courant" des éléments de l'état de situation


financière (Bilan) proposé par la norme IAS 01 confère-t-il davantage de lisibilité ?

99
Tableau n° 09 : réponses des interrogés sur la question n° 01

Le classement "courant/non courant" des éléments de l'état de situation financière (Bilan)


proposé par la norme IAS 01 confère-t-il davantage de lisibilité ?

Pourcentage
Effectifs Pourcentage Pourcentage valide cumulé

Valide Pas du tout 1 4,3 4,3 4,3

Plutôt non 1 4,3 4,3 8,7

Cela dépend 12 52,2 52,2 60,9

Plutôt oui 9 39,1 39,1 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau : 52,2 % des répondants ont déclaré « cela dépend » que le classement
"courant/non courant" des éléments de l'état de situation financière (Bilan) proposé par la norme
IAS 01 confère davantage de lisibilité, et que leur pourcentage est majoritaire. En effet, ça
montre que les interrogés ont pris une position de neutralité vis-à-vis cet énoncé. Alors que
39,1% des répondants ont déclaré « plutôt oui », ce qui justifie le point de départ. Tandis qu’un
pourcentage minime des répondants exprime sa désapprobation.

Item n° 02 : La réévaluation des éléments d'actifs corporels prévue par la norme IAS 16
et la norme IAS 38 impacte-t-elle graduellement le bilan de l'entité ?

Tableau n° 10 : réponses des interrogés sur la question n° 02

La réévaluation des éléments d'actifs corporels prévue par la norme IAS 16 et la norme IAS 38
impacte-t-elle graduellement le bilan de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt oui 5 21,7 21,7 21,7

Tout à fait 18 78,3 78,3 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

100
Selon le tableau ci-dessus : 78,3% des répondants ont déclaré « tout à fait » que la réévaluation
des éléments d'actifs corporels prévue par la norme IAS 16 et la norme IAS 38 impacte
graduellement le bilan de l'entité et que 21,7% ont répondu « Plutôt oui » ce qui confirme par
consensus cet énoncé.

Item n° 03 : L'approche par composants énoncée par la norme IAS 16 consistant à


ventiler le montant d'une immobilisation corporelle en ses parties significatives et les
amortir séparément aura-t-elle un effet sur le bilan de l'entité ?

Tableau n° 11 : réponses des interrogés sur la question n° 03

L'approche par composants énoncée par la norme IAS 16 consistant à ventiler le montant
d'une immobilisation corporelle en ses parties significatives et les amortir séparément
aura-t-elle un effet sur le bilan de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Pas du tout 2 8,7 8,7 8,7

Plutôt non 8 34,8 34,8 43,5

Cela dépend 12 52,2 52,2 95,7

Plutôt oui 1 4,3 4,3 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau : 52,2 % des répondants ont déclaré « cela dépend » que l'approche par
composants énoncée par la norme IAS 16 consistant à ventiler le montant d'une immobilisation
corporelle en ses parties significatives et les amortir séparément aura un effet sur le bilan de
l'entité. En effet, ça montre que les interrogés ont pris une position de neutralité vis-à-vis cet
énoncé. Alors que 43,5% des répondants ont exprimés leur désapprobation.

Item n° 04 : Le traitement comptable des contrats de location-financement dicté par la


norme IAS 17 répercute-t-il sensiblement le bilan de l'entité ?

101
Tableau n° 12: réponses des interrogés sur la question n° 04

Le traitement comptable des contrats de location-financement dicté par la norme IAS 17


répercute-t-il sensiblement le bilan de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt oui 2 8,7 8,7 8,7

Tout à fait 21 91,3 91,3 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau ci-dessus : 91,3% des répondants ont déclaré « tout à fait » que le traitement
comptable des contrats de location-financement dicté par la norme IAS 17 répercute
sensiblement le bilan de l'entité et que 8,7% ont répondu « Plutôt oui » ce qui confirme par
consensus cet énoncé.

Item n° 05 : L'application desdites normes aura-t-elle des effets sur la qualité de


l'information financière issue du bilan de l'entité en terme de pertinence et de fidélité ?

Tableau n° 13 : réponses des interrogés sur la question n° 05

L'application desdites normes aura-t-elle des effets sur la qualité de l'information


financière issue du bilan de l'entité en terme de pertinence et de fidélité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt oui 9 39,1 39,1 39,1

Tout à fait 14 60,9 60,9 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau ci-dessus : 60,9% des répondants ont déclaré « tout à fait » que l'application
desdites normes aura des effets sur la qualité de l'information financière issue du bilan de l'entité
en terme de pertinence et de fidélité et que 39,1% ont répondu « Plutôt oui » ce qui confirme
par consensus cet énoncé.

102
 Axe 02 : « Les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information
financière issue du compte de résultat »

Item n° 06 : L'amortissement séparé des composants d'une immobilisation corporelle


traité par la norme IAS 16 aura-t-il un effet direct sur le résultat de l'entité ?

Tableau n° 14: réponses des interrogés sur la question n° 06

L'amortissement séparé des composants d'une immobilisation corporelle traité par


la norme IAS 16 aura-t-il un effet direct sur le résultat de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt non 2 8,7 8,7 8,7

Cela dépend 13 56,5 56,5 65,2

Plutôt oui 8 34,8 34,8 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau : 56,5 % des répondants ont déclaré « cela dépend » que l'amortissement séparé
des composants d'une immobilisation corporelle traité par la norme IAS 16 aura un effet direct
sur le résultat de l'entité, et que leur pourcentage est majoritaire. En effet, ça montre que les
interrogés ont pris une position de neutralité vis-à-vis cet énoncé. Alors que 34,8% des
répondants ont déclaré « plutôt oui », ce qui justifie le point de départ. Tandis qu’un pourcentage
minime des répondants exprime sa désapprobation.

Item n° 07 : La suppression de l'amortissement systématique du Goodwill prévue par la


norme IFRS 3 aura-t-il une répercussion significative sur le résultat de l'entité ?

103
Tableau n° 15 : réponses des interrogés sur la question n° 07

La suppression de l'amortissement systématique du Goodwill prévue par la


norme IFRS 3 aura-t-il une répercussion significative sur le résultat de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt oui 14 60,9 60,9 60,9

Tout à fait 9 39,1 39,1 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau ci-dessus : 60,9% des répondants ont déclaré « Plutôt oui » que la suppression
de l'amortissement systématique du Goodwill prévue par la norme IFRS 3 aura une répercussion
significative sur le résultat de l'entité et que 39,1% ont répondu « Tout à fait » ce qui confirme
par consensus cet énoncé.

Item n° 08 : L'évaluation des instruments financiers en Juste Valeur énoncée par la


norme IFRS 9 se traduit-elle par une grande volatilité du résultat de l'entité ?

Tableau n° 16: réponses des interrogés sur la question n° 08

L'évaluation des instruments financiers en Juste Valeur énoncée par la norme


IFRS 9 se traduit-elle par une grande volatilité du résultat de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt oui 3 13,0 13,0 13,0

Tout à fait 20 87,0 87,0 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau ci-dessus : 87% des répondants ont déclaré « tout à fait » que l'évaluation des
instruments financiers en Juste Valeur énoncée par la norme IFRS 9 se traduit par une grande
volatilité du résultat de l'entité et que 13% ont répondu « Plutôt oui » ce qui confirme par
consensus cet énoncé.

104
Item n°09 : Le changement radical caractérisant le traitement comptable des opérations
de crédit-bail prévue par la norme IAS 17 impacte-t-il le résultat de l'entité ?

Tableau n° 17: réponses des interrogés sur la question n° 09

Le changement radical caractérisant le traitement comptable des opérations de


crédit-bail prévue par la norme IAS 17 impacte-t-il le résultat de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Pas du tout 6 26,1 26,1 26,1

Plutôt non 12 52,2 52,2 78,3

Cela dépend 3 13,0 13,0 91,3

Plutôt oui 2 8,7 8,7 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau : 52,2% des interrogés ont déclaré « Plutôt non » que le changement radical
caractérisant le traitement comptable des opérations de crédit-bail prévue par la norme IAS 17
impacte le résultat de l'entité et que 26 ,1% ont exprimé leur entier désaccord vis-à-vis de cet
énoncé, tandis que 13% ont pris une position neutre.

Item n° 10 : L'application desdites normes aura-t-elle des effets sur la qualité de


l'information financière issue du compte de résultat de l'entité en terme de pertinence et
de fidélité ?
Tableau n° 18: réponses des interrogés sur la question n° 10

L'application desdites normes aura-t-elle des effets sur la qualité de l'information


financière issue du compte de résultat de l'entité en terme de pertinence et de fidélité
?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Cela dépend 6 26,1 26,1 26,1

Plutôt oui 16 69,6 69,6 95,7

Tout à fait 1 4,3 4,3 100,0


Total 23 100,0 100,0
Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

105
Selon le tableau : 69,6% des répondant ont déclaré « Plutôt oui » que l'application desdites
normes aura des effets sur la qualité de l'information financière issue du compte de résultat de
l'entité en terme de pertinence et de fidélité, tandis que 26,1% ont mentionné « Cela dépend ».

 Axe 03 : « Les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information


financière issue des principaux agrégats financiers »

Item n° 11 : La réévaluation des éléments d'actifs proposée par la norme IAS 16 et la


norme IAS 38 renforce-t-elle le ratio d'autonomie financière de l'entité ?

Tableau n° 19 : réponses des interrogés sur la question n° 11

La réévaluation des éléments d'actifs proposée par la norme IAS 16 et la norme


IAS 38 renforce-t-elle le ratio d'autonomie financière de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt oui 17 73,9 73,9 73,9

Tout à fait 6 26,1 26,1 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau ci-dessus : 73,9% des répondants ont déclaré « Plutôt oui » que la réévaluation
des éléments d'actifs proposée par la norme IAS 16 et la norme IAS 38 renforce le ratio
d'autonomie financière de l'entité et que 26,1% ont répondu « Tout à fait » ce qui confirme par
consensus cet énoncé.

Item n°12 : Le retraitement obligatoire des contrats de location-financement imposé par


la norme IAS 17 influence-t-il le ratio d'endettement net de l'entité ?

106
Tableau n° 20: réponses des interrogés sur la question n° 12

Le retraitement obligatoire des contrats de location-financement imposé par la


norme IAS 17 influence-t-il le ratio d'endettement net de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt oui 12 52,2 52,2 52,2

Tout à fait 11 47,8 47,8 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau ci-dessus : 52,2 % des répondants ont déclaré « Plutôt oui » que le retraitement
obligatoire des contrats de location-financement imposé par la norme IAS 17 influence le ratio
d'endettement net de l'entité et que 47,8% ont répondu « Tout à fait » ce qui confirme par
consensus cet énoncé.

Item n° 13 : Le mode d'amortissement retenu par l'entité en vertu des dispositions de la


norme IAS 16 et de la norme IAS 38 impacte-t-il la marge brute d'autofinancement ?

Tableau n° 21 : réponses des interrogés sur la question n° 13

Le mode d'amortissement retenu par l'entité en vertu des dispositions de la norme


IAS 16 et de la norme IAS 38 impacte-t-il la marge brute d'autofinancement ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide Pas du tout 2 8,7 8,7 8,7

Plutôt non 14 60,9 60,9 69,6

Cela dépend 5 21,7 21,7 91,3

Plutôt oui 2 8,7 8,7 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

107
Selon le tableau : 60,9% des interrogés ont déclaré « Plutôt non » que le mode d'amortissement
retenu par l'entité en vertu des dispositions de la norme IAS 16 et de la norme IAS 38 impacte
la marge brute d'autofinancement et que 8,7% ont exprimé leur entier désaccord vis-à-vis de
cet énoncé, tandis que 21,7% ont pris une position neutre. Et minoritairement 8,7% ont déclaré
« Plutôt oui ».

Item n °14 : L'évaluation des actifs financiers en Juste Valeur prévue par la norme IFRS
9 répercute-t-elle la rentabilité financière de l'entité ?

Tableau n° 22 : réponses des interrogés sur la question n° 14

L'évaluation des actifs financiers en Juste Valeur prévue par la norme IFRS 9
répercute-t-elle la rentabilité financière de l'entité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Plutôt oui 14 60,9 60,9 60,9

Tout à fait 9 39,1 39,1 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau ci-dessus : 60,9 % des répondants ont déclaré « Plutôt oui » que l'évaluation
des actifs financiers en Juste Valeur prévue par la norme IFRS 9 répercute la rentabilité
financière de l'entité et que 39,1 % ont répondu « Tout à fait » ce qui confirme par consensus
cet énoncé.

Item n° 15 : L'application desdites normes aura-t-elle des effets sur la qualité de


l'information financière issue des principaux agrégats financiers de l'entité en terme de
pertinence et de fidélité ?

108
Tableau n° 23 : réponses des interrogés sur la question n° 15

L'application desdites normes aura-t-elle des effets sur la qualité de l'information


financière issue des principaux agrégats financiers de l'entité en terme de pertinence
et de fidélité ?

Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé

Valide Cela dépend 1 4,3 4,3 4,3

Plutôt oui 17 73,9 73,9 78,3

Tout à fait 5 21,7 21,7 100,0

Total 23 100,0 100,0

Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Selon le tableau ci-dessus : 73,9 % des répondants ont déclaré « Plutôt oui » que l'application
desdites normes aura des effets sur la qualité de l'information financière issue des principaux
agrégats financiers de l'entité en terme de pertinence et de fidélité et que 21,7 % ont répondu
« Tout à fait » ce qui confirme par consensus cet énoncé.

En plus, nous avons calculé les moyennes et les déviations standard contenues dans le
questionnaire dans son ensemble, comme l’indiquent le tableau suivant :

109
Tableau n° 24 : Les moyennes et les écart-type des questions du questionnaire

Statistiques descriptives
N Minimum Maximum Moyenne Ecart type
Question 1 23 1 4 3,26 0,752
Question 2 23 4 5 4,78 0,422
Question 3 23 1 4 2,52 0,730
Question 4 23 4 5 4,91 0,288
Question 5 23 4 5 4,61 0,499
Question 6 23 2 4 3,26 0,619
Question 7 23 4 5 4,39 0,499
Question 8 23 4 5 4,87 0,344
Question 9 23 1 4 2,04 0,878
Question 10 23 3 5 3,78 0,518
Question 11 23 4 5 4,26 0,449
Question 12 23 4 5 4,48 0,511
Question 13 23 1 4 2,30 0,765
Question 14 23 4 5 4,39 0,499
Question 15 23 3 5 4,17 0,491
N valide (listwise) 23
Elaboré par nous-même à l’aide du logiciel SPSS

Tableau n° 25 : Résumé des réponses des répondants sur les questions du premier axe

Pas du Plutôt Cela Ecart


Plutôt oui Tout à fait Moyenne
tout non dépend type
N 1 1 12 9 0
Q1 3,26 0,752
% 4.3 4.3 52.2 39.1 0
N 0 0 0 5 18
Q2 4,78 0,422
% 0 0 0 21.7 78.3
N 2 8 12 1 0
Q3 2,52 0,730
% 8.7 34.8 52.2 4.3 0
N 0 0 0 2 21
Q4 4,91 0,288
% 0 0 0 8.7 91.3
N 0 0 0 9 14
Q5 4,60 0,499
% 0 0 0 39.1 60.9
Résultat N 3 9 24 26 53
4,01 0.32
de l’axe 1 % 6,52 19,57 52,17 22,61 76,81
Elaboré par nous-même à l’aide de logiciel SPSS

110
Les résultats présentés dans le tableau ci-dessus, montrent le degré d’approbation des
répondants sur l’hypothèse selon laquelle les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de
l’information financière issue du bilan. En effet, le degré total de la moyenne pour cet axe a
atteint 4,02, soit un degré plus grand que de degré d’approbation moyenne 3, cela veut dire que
ce degré d’approbation des membres de l’échantillon sur le total des questions de cet axe était
« D’accord ».

Nous pouvons dire que les normes IFRS répercutent la qualité de l’information
financière issue du bilan.

Tableau n° 26 : Résumé des réponses des répondants sur les questions du deuxième axe

Pas du Plutôt Cela Ecart


Plutôt oui Tout à fait Moyenne
tout non dépend type
N 0 2 13 8 0
Q6 3.26 0,619
% 0 8.70 56.50 34.80 0
N 0 0 0 14 9
Q7 4.39 0,499
% 0 0 0 60.90 39.10
N 0 0 0 3 20
Q8 4.86 0,344
% 0 0 0 13.04 86.95
N 6 12 3 2 0
Q9 2.04 0,878
% 26.09 52.17 13.04 8.7 0
N 0 0 6 16 1
Q 10 3.78 0,518
% 0 0 26.08 69.90 4.30
Résultat N 6 14 22 43 30
3.67 0.36
de l’axe 2 % 26.09 30.34 31.88 37.39 43,48
Elaboré par nous-même à l’aide de logiciel SPSS

Alors que, le second axe indique que les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de
l’information financière issue du compte de résultat. En effet, le degré total de la moyenne pour
cet axe est de 3,67, il est aussi plus grand que celui de l’approbation moyenne représentant 3,
cela signifie que le degré d’approbation des membres de l’échantillon sur le total des questions
de cet axe était aussi «D’accord ».

Nous pouvons dire que les normes IFRS répercutent la qualité de l’information
financière issue du compte de résultat.

111
Tableau n° 27 : Résumé des réponses des répondants sur les questions du troisième axe

Pas du Plutôt Cela Ecart


Plutôt oui Tout à fait Moyenne
tout non dépend type
N 0 0 0 17 6
Q 11 4.26 0,449
% 0 0 0 73,90 26.08
N 0 0 0 12 11
Q 12 4.47 0,511
% 0 0 0 52,20 47,80
N 2 14 5 2 0
Q 13 2.30 0,765
% 8.70 60.87 21.74 9 0
N 0 0 0 14 9
Q 14 4.39 0,499
% 0 0 0 60,90 39.13
N 0 0 1 17 5
Q 15 4.17 0,491
% 0 0 4.34 73,90 21,70
Résultat N 2 14 6 62 31
3.92 0.37
de l’axe 3 % 8,70 60,87 13,04 53,91 33,70
Elaboré par nous-même à l’aide de logiciel SPSS

En ce qui concerne le troisième axe « Le rôle de l’audit interne dans l’amélioration de la


gouvernance à travers la réduction de l’asymétrie d’information », nous constatons que le degré
total de la moyenne représente 3,61 est supérieur à celui du degré d’approbation moyenne 3,
ceci nous amène à dire que le degré d’approbation des membres de l’échantillon sur le total des
questions de cet axe était « D’accord ».

Nous pouvons dire que les normes IFRS répercutent la qualité de l’information
financière issue des principaux agrégats financiers.

D’après les tableaux qui résument les réponses des trois axes on peut conclure que :

- La moyenne a souvent approchée le niveau maximum d’approbation et cela montre que


toutes les réponses aux interrogations du questionnaire ont été très significatives.
- L’écart type est inférieur à 1 pour les trois axes, plus la valeur de l’écart type est petit cela
indique une sorte d’homogénéité des données ce qui va la refléter automatiquement sur les
réponses et à son tour reflète un haut degré de crédibilité dès l’enquêtés de l’échantillon.

112
3.3. Test des hypothèses

Afin de tester les hypothèses, nous avons utilisé le teste « T pour un échantillon unique»
(Sample T-Test One), la logique de cette méthode indique que : Si la valeur de « t » calculée
est supérieure à la valeur de « t » tableur qui est égale à 1.674, et que la moyenne calculée à
partir des données de l’échantillon est supérieur à la moyenne empirique (3), et que le niveau
de signification est inférieur ou égale à 0.05, dans ce cas nous acceptons l’hypothèse alternative
et on rejette l’hypothèse nulle.
En revanche, si la valeur de « t » calculée est inférieur à la valeur de « t » tableur qui est égale
à 1.674, et que la moyenne calculée à partir des données d’échantillon est inférieure à la
moyenne empirique (3), et que le niveau de signification est supérieur à 0.05, cela signifie qu’on
rejette l’hypothèse alternative et on accepte l’hypothèse nulle.

 Première hypothèse
Il a été noté précédemment que les cinq premiers items du questionnaire ont été consacrés à
mesurer l’impact des normes IAS/IFRS sur la qualité de l’information financière issue du bilan.
Le tableau suivant montre les résultats de T-TEST du premier axe.

Tableau n° 28 : Résultats du test (T) pour la 1ère hypothèse

Statistiques sur échantillon unique


Erreur standard
N Moyenne Ecart-type moyenne

Hypothèse 01 23 4,0174 0,31859 0,06643

Test sur échantillon unique


Valeur du test = 0

Intervalle de confiance 95% de

Différence la différence

t ddl Sig. (bilatérale) moyenne Inférieure Supérieure

Hypothèse 01 60,474 22 ,000 4,01739 3,8796 4,1552


Elaboré par nous-même à l’aide de logiciel SPSS

La 1ère hypothèse indique que :

113
H0 : les normes IAS/IFRS ne répercutent pas la qualité de l’information financière issue du bilan.

Pour tester cette hypothèse, nous allons comparer la moyenne des réponses du premier axe avec
celle de la moyenne empirique qui est (3) sur l’échelle de likert utilisé.

Selon les résultats, du test (T) pour l’échantillon unique, observés dans le tableau ci-dessus, la
moyenne des réponses sur les questions du premier axe qui indique « les normes IFRS
répercutent la qualité de l’information financière issue du bilan » a atteint la valeur de 4,02,
ainsi que l’écart-type est valorisé à 0.32. Pour ce qui est de la valeur / t / déjà calculée, elle
représente 60.47 elle est supérieure à sa valeur tableur qui est de 1.657.

De ces résultats, nous pouvons rejeter l’hypothèse nulle selon laquelle les normes IAS/IFRS ne
répercutent pas la qualité de l’information financière issue du bilan, et accepter l’hypothèse
alternative qui indique que les normes IFRS répercutent la qualité de l’information financière
issue du bilan.

 Deuxième hypothèse
Cet axe comprend cinq (05) items destinées à étudier l’hypothèse selon laquelle les normes
IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue du compte de résultat. Le
tableau suivant montre les résultats de test T « One-sample Test » concernant le deuxième axe.

Tableau n° 29 : Résultats du test (T) pour la 2ème hypothèse

Statistiques sur échantillon unique


Erreur standard
N Moyenne Ecart-type moyenne

Hypothèse 02 23 3,6696 0,35984 0,07503

Test sur échantillon unique


Valeur du test = 0

Intervalle de confiance 95% de

Différence la différence

t ddl Sig. (bilatérale) moyenne Inférieure Supérieure


Hypothèse 02 48,907 22 ,000 3,66957 3,5140 3,8252
Elaboré par nous-même à l’aide de logiciel SPSS

114
La deuxième hypothèse indique que :

H0 : les normes IAS/IFRS ne répercutent pas la qualité de l’information financière issue du


compte de résultat.

Pour tester cette hypothèse, nous allons comparer la moyenne des réponses du deuxième axe
avec celle de la moyenne empirique qui est (3) sur l’échelle de likert utilisé.

Selon les résultats, du test (T) pour l’échantillon unique, observés dans le tableau ci-dessus, la
moyenne des réponses sur les questions du deuxième axe qui indique « les normes IFRS
répercutent la qualité de l’information financière issue du compte de résultat » a atteint la valeur
de 3.67, ainsi que l’écart-type est valorisé à 0.36. Pour ce qui est de la valeur / t / déjà calculée,
elle représente 48.90 ce qui est supérieure à sa valeur tableur qui est de 1.657.

De ces résultats, nous pouvons rejeter l’hypothèse nulle selon laquelle les normes IAS/IFRS ne
répercutent pas la qualité de l’information financière issue du compte de résultat, et accepter
l’hypothèse alternative qui indique que les normes IFRS répercutent la qualité de l’information
financière issue du compte de résultat.

Troisième hypothèse
Cet axe comprend également cinq (05) items destinées à étudier l’hypothèse selon laquelle les
normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue des principaux
agrégats financiers. Le tableau suivant montre les résultats de test T « One-sample Test »
concernant le troisième axe.

Tableau n° 30 : Résultats du test (T) pour la 3ème hypothèse

Statistiques sur échantillon unique

Erreur standard
N Moyenne Ecart-type moyenne

Hypothèse 03 23 3,9217 0,36551 0,07621

115
Test sur échantillon unique

Valeur du test = 0

Intervalle de confiance 95%

Différence de la différence

t ddl Sig. (bilatérale) moyenne Inférieure Supérieure

Hypothèse 03 51,457 22 ,000 3,92174 3,7637 4,0798


Elaboré par nous-même à l’aide de logiciel SPSS

La troisième hypothèse indique que :

H0 : les normes IAS/IFRS ne répercutent pas la qualité de l’information financière issue des
principaux agrégats financiers.

Pour tester cette hypothèse, nous allons comparer la moyenne des réponses du troisième axe
avec celle de la moyenne empirique qui est (3) sur l’échelle de likert utilisé.

Selon les résultats, du test (T) pour l’échantillon unique, observés dans le tableau ci-dessus, la
moyenne des réponses sur les questions du troisième axe qui indique « les normes IFRS
répercutent la qualité de l’information financière issue des principaux agrégats financiers » a
atteint la valeur de 3.92, ainsi que l’écart-type est valorisé à 0.36. Pour ce qui est de la valeur /
t / déjà calculée, elle représente 51.46 ce qui est supérieure à sa valeur tableur qui est de 1.657.

De ces résultats, nous pouvons rejeter l’hypothèse nulle selon laquelle les normes IAS/IFRS ne
répercutent pas la qualité de l’information financière issue des principaux agrégats financiers,
et accepter l’hypothèse alternative qui indique que les normes IFRS répercutent la qualité de
l’information financière issue des principaux agrégats financiers.

116
Conclusion du 3ème chapitre :

Le but de ce travail de recherche était d’étudier l’impact des normes IAS/IFRS sur la qualité de
l’information financière.

Pour atteindre cet objectif et répondre à la problématique de recherche en confirmant ou


infirmant les hypothèses, nous avons opté pour une étude quantitative, reposant sur la
préparation d’un questionnaire afin de faire ressortir le degré de l’impact des normes IAS/IFRS
sur la qualité de l’information financière.

À travers cette étude nous avons conclu les résultats suivants :

Nous avons confirmé la 1ère hypothèse selon laquelle les normes IAS/IFRS répercutent la
qualité de l’information financière issue du bilan en terme de pertinence et de fidélité.

De même, Nous avons confirmé la 2ème hypothèse selon laquelle les normes IAS/IFRS
répercutent la qualité de l’information financière issue du compte de résultat en terme de
pertinence et de fidélité.

Et dernièrement, le test d’hypothèse indique la vérifiabilité de la 3ème hypothèse selon laquelle


les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue des principaux
agrégats financiers en terme de pertinence et de fidélité.

Donc, et la lumière de ce qui a été énoncé, nous pouvons stipuler que le référentiel IFRS impacte
la qualité de l’information financière.

117
CONCLUSION GENERALE

Les informations comptables ont toujours constitué, pour les différents partenaires d’une
société, le support d’analyse, de contrôle et de prise de décision. Actionnaires, particuliers ou
institutionnels, créanciers, administration fiscale et analystes financiers, tous utilisent ces
informations, chacun dans un but, et a besoin qu’elles soient fiables et qu’elles reflètent l’image
réelle de la société.

Le Maroc est engagé dans un processus de modernisation de son paysage économique et


financier. Ce processus n’est, en fait, pas un choix ou une option parmi d’autres, c’est une
obligation qui s’impose dans le contexte actuel de globalisation et de libre échange des produits,
des services et des capitaux.

Les séminaires et conférences-débats autour du thème de l’applicabilité de ces normes au Maroc


se sont multipliés. L’objectif étant de sensibiliser et d’informer les Entreprises marocaines de
l’importance de cette démarche, mais également de rappeler certaines échéances. A titre
d’exemple, les établissements de crédit, qui sont soumis à la réglementation de Bank Al-
Maghrib, ont commencé à établir leurs états financiers en IFRS depuis janvier 2008. Les
banques, elles, avaient le 31 décembre 2007 comme date limite pour le faire. Attijariwafa Bank,
par exemple, a publié ses comptes consolidés au 30 juin 2007 en normes IAS/IFRS, soit un an
en avance par rapport au délai réglementaire défini par Bank Al-Maghrib. Si pour les
professionnels du secteur les banques et les assurances sont bien impliquées et bien avancées
dans leur processus de conversion en comptes IFRS, le défi demeure important pour les sociétés
marocaines cotées en bourse et davantage pour les Entreprises opérant dans le secteur de
l’industrie.

Cotées ou pas, les Entreprises marocaines doivent adhérer à ce processus de convergence vers
les normes IFRS. Dans un contexte marqué par la mondialisation des marchés financiers,
d’autant plus qu’il est très difficile de jongler entre les différentes normes, sachant qu’il est
essentiel que le plan comptable national commence lui aussi à migrer vers l’IFRS.

Alors, qui dit normes IFRS, dit transparence et bonne gouvernance. La conversion représente
donc un changement culturel profond, nécessitant la mise en place d’un véritable projet.

118
Ce travail de recherche s’est proposé de contribuer à l’étude de l’impact de l’adoption des
normes comptables internationales sur la qualité de l’information financière. Pour satisfaire cet
objectif, nous avons eu recours à un cadre théorique basé essentiellement sur théorie normative
comptable qui constitue la théorie a priori sur la base de laquelle les éléments du cadre
conceptuel ont été définis et une étude empirique. Nous avons soulevé dans notre problématique
de base une principale question inhérente à notre sujet notamment :

 Quel effet peut avoir le passage aux IFRS sur la pertinence et la qualité des chiffres
comptables ?

Notre travail de recherche nous a invité dans un premier temps à passer en revue du processus
de l’harmonisation comptable jusqu’à la nature conceptuelle des nouvelles normes comptables
internationales. Ce volet avait pour objectif de démontrer l’intérêt de notre étude en expliquant
l’ampleur et les enjeux de l’adoption des IFRS.

Et puis de un second chapitre, nous avons essayé de soulever les principales divergences à la
fois paradigmatiques et techniques du référentiel IFRS par rapport aux dispositions du code
général de normalisation comptable retenu comme référentiel de base appliqué au Maroc.

Le 3ème chapitre de notre travail de recherche s’est consacrée à l’étude empirique et propose
d’apporter des éléments de réponse à notre de question de recherche à travers lequel nous avons
présenté les caractéristiques de l’échantillon retenu, nous avons par la suite développé à l’aide
de la revue de littérature les hypothèses de recherche qui ont porté sur la qualité et la pertinence
de l’information financière suite à l’adoption des IFRS.

Les résultats des tests empiriques, tels que présentés à la dernière section dudit chapitre,
indiquent que l’adoption des IFRS impacte la qualité et la pertinence informationnelle des
chiffres comptables.

À travers cette étude nous avons conclu les résultats suivants :

Nous avons confirmé la 1ère hypothèse selon laquelle les normes IAS/IFRS répercutent la
qualité de l’information financière issue du bilan en terme de pertinence et de fidélité.

119
De même, Nous avons confirmé la 2ème hypothèse selon laquelle les normes IAS/IFRS
répercutent la qualité de l’information financière issue du compte de résultat en terme de
pertinence et de fidélité.

Et dernièrement, le test d’hypothèse indique la vérifiabilité de la 3ème hypothèse selon laquelle


les normes IAS/IFRS répercutent la qualité de l’information financière issue des principaux
agrégats financiers en terme de pertinence et de fidélité.

Au final, les normes IFRS apparaissent comme une bonne initiative, qui à terme répondra
sûrement aux objectifs d’harmonie et de transparence (entre autres), que les membres de l’IASB
se sont fixés. Il conviendrait juste de noter que la normalisation est encore inachevé et présente
certains défauts dont le normalisateur aura eu vent grâce au débat ouvert sur les normes.
Et cela sera, sans doute pris en compte dans les futures évolutions du référentiel.

On peut aussi se féliciter que l’information financière soit devenue un thème largement débattu
sur la place publique et que le dialogue entre comptables et non comptables ait été renoué.

Reste à organiser et préparer le passage dans les comptes individuels !

Perspectives de recherche :

En outre, si le processus de convergence devait se prolonger, plusieurs problèmes se posent. Il


s’agit essentiellement de neutralité fiscale. L’approche financière des IFRS modifie
profondément la comptabilité.

Il sera donc nécessaire pour l’administration fiscale, d’anticiper les modifications de règles.
Elle devra traduire ses prises de position verbale sur le principe de neutralité fiscale par des
textes conformes à ses déclarations. Il faudra aussi que la connexité, comptabilité et fiscalité
soit maintenue, pour des soucis de simplicité aussi bien pour le législateur que les entreprises.

120
BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages

 Amelon J.L., 2004, Gestion financière : état financiers-IFRS, diagnostics, politique


financière, Maxima, Paris.
 Andernack I., 2013, L'essentiel des IFRS, Eyrolles, Paris
 Bachy B., 2005, Analyse financière des comptes consolidés : normes IAS/IFRS, Dunod,
Paris.
 Bailly L., 2005, Comprendre les IFRS : Guide pratique des différences à connaître entre
les normes IFRS et la comptabilité française, Maxima, Paris.
 Brun S., 2005, Guide d’application des normes IAS/IFRS, Gualino, Paris.
 Fechtali A. et Fouguig B., 1995, La comptabilité générale des entreprises marocaines,
Edit consulting, Casablanca.
 Lefebvre F., 2017, Mémento IFRS 2018, Editions Francis Lefebvre, Levallois.
 Masnaoui A., 1995, Memento comptable marocain, Edition masnaoui, Casablanca
 Obert R., 2017, Pratique des normes IAS/IFRS, Editions d’organisation, Malakoff
 Pigé B., 2017, Les normes comptables : Cadre conceptuel et gouvernance, EMS
Editions, Caen
 Pottier F., 2005, A gauche normes IFRS, à droite normes françaises, Editions
Management et sociétés, Paris.
 Richard J., Collette C., et Bensadon D., 2011, Comptabilité financière : Normes IFRS
versus normes françaises, Dunod, Paris.
 Tort E. et Escafre L., 2012, Améliorer l'information financière en IFRS : Politique
comptable et communication financière, Dunod, Paris.
 Tort E., 2006, Les normes comptables internationales IAS/IFRS, Gualino, Paris.
 Verminen P., 2005, Finance d’entreprise, Dalloz, Paris.

Articles

121
 Colasse B., 2006, « IFRS, un défi et une opportunité pour l’enseignement de la
comptabilité », Revue française de comptabilité, N° 385, Février, PP : 36-40.
 Healy P.M., Hutton, A.P. Palepu, K.G. 1999, « Stock performance and intermediation
changes surrounding sustained increases in disclosure », Contemporary Accounting
Research, vol. 16, no. 3, pp. 485-520.
 Kasznik R. (1999), « On the association between voluntary disclosure and earnings
management », Journal of Accounting Research, 37, 57-81.
 Leuz C., Nanda D., Wysocki P.D. (2003), « Earnings management and investor
protection: an international comparison », Journal of Financial Economics, vol. 69, pp.
505-527.
 Nobes C.W. (1983), «A judgemental international classification of financial reporting
practices », Journal of Business Finance and Accounting, printemps.
 Hoarau C, 1995, «l’harmonisation comptable internationale, vers la reconnaissance
mutuelle normative», Association Francophone de Comptabilité, 1995/2 (Tome 1), p.
75-88.
 Gélard G. (1994, a), « La normalisation comptable internationale de l'IASC ». Revue
Française de Comptabilité n° 28, juillet-août, pp. 22-25.
 Thorell P., Whittington G. (1994); « The harmonization of accounting standards within
the EU: Problems, perspectives and strategies », European Accounting Review 3 (2):
215-239.
 Haller A., Kepler J. (2002), « Financial Accounting Developments in the European
Union: past event and future prospects », The European Accounting Review, p. 153-
190.
 Nair R.D., Frank W.G. (1980), « The Impact of Disclosure and Measurement Practices
in International Accounting Classifications », Accounting Review, July, LV (3): 426-
450.
 Milot J.-P. (1996), « Contribution au débat sur l’harmonisation comptable international
– Conseil national de la comptabilité, France», Bulletin Trimestriel du Conseil National
de la Comptabilité, n° 107, 2e trimestre, p. 5.
 Kabbaj S. et Youssef S., 2007, « les normes comptables IAS/IFRS, quels apports pour
l’entreprise marocaine ? », Mouhakama : revue juridique trimestrielle spécialisée, Nº
3, pp : 31-43.

122
 Marchal S., 2007, « impact des normes IFRS sur les données comptables des groupes
cotés », Bulletin de la banque de France, Nº 163, juillet, pp : 27-42.

Thèses de doctorat

 Couleau-Dupont, A. (2010). Le processus d’appropriation du référentiel IAS/IFRS au


sein des organisations - Essai d'observation et d'interprétation des pratiques - Doctorat
en sciences de gestion, Université de Nice-Sophia Antipolis.
 Sefsaf R, (2012), Contribution à l’analyse de l’effet de l’adoption des IFRS sur la qualité
des chiffres comptables, Doctorat en sciences de gestion, université d’Angers.

Site Web

 http://www.ifrs.org/news-and-events/2017/05/3-pocket-guide-to-ifrs-standards-the-
global-financial-reporting-language/.
 http://www.focusifrs.com/menu_gauche/iasb/structure_de_l_iasb.

123
LISTE DES TABLEAUX

Nº du Titre du tableau Nº de
tableau page
1 Résultats de l’enquête européenne sur les IFRS de Lebrun J-L., (2005). 7
2 La géographie de l’application des normes IFRS 21
3 Liste des normes IAS/IFRS 38
4 Les statistiques concernant les formulaires du questionnaire 94
5 Le degré de l’échelle Likert 95
6 Répartition des répondants selon : le secteur d’activité 96
7 Répartition des répondants selon : le statut juridique 97
8 Répartition des répondants selon : le statut juridique 98
9 Réponses des interrogés sur la question n° 01 100
10 Réponses des interrogés sur la question n° 02 100
11 Réponses des interrogés sur la question n° 03 101
12 Réponses des interrogés sur la question n° 04 102
13 Réponses des interrogés sur la question n° 05 102
14 Réponses des interrogés sur la question n° 06 103
15 Réponses des interrogés sur la question n° 07 104
16 Réponses des interrogés sur la question n° 08 104
17 Réponses des interrogés sur la question n° 09 105
18 Réponses des interrogés sur la question n° 10 105
19 Réponses des interrogés sur la question n° 11 106
20 Réponses des interrogés sur la question n° 12 107
21 Réponses des interrogés sur la question n° 13 107
22 Réponses des interrogés sur la question n° 14 108
23 Réponses des interrogés sur la question n° 15 109
24 Les moyennes et les écart-type des questions du questionnaire 110
25 Résumé des réponses des répondants sur les questions du premier axe 110
26 Résumé des réponses des répondants sur les questions du deuxième axe 111

124
27 Résumé des réponses des répondants sur les questions du troisième axe 112
28 Résultats du test (T) pour la 1ère hypothèse 113
29 Résultats du test (T) pour la 2ème hypothèse 114
30 Résultats du test (T) pour la 3ème hypothèse 115

125
LISTES DES FIGURES

Nº de figure Titre de figure Nº de


page
1 Structure opérationnelle de l’IASB 25
2 Processus d’élaboration des normes 26
3 Graphe de la répartition des répondants selon le secteur d’activité 97
4 Graphe de la répartition des répondants selon le statut juridique 98
5 Graphe montrant la répartition des répondants selon la profession 99

126
LISTE DES ABREVIATIONS

Abréviation Signification

ANC Union Européenne


ASAF International Accounting Standards
CDVM International Financial Reporting Standards
CEE Financial Accounting Standards Board
CGNC Code Général de Normalisation Comptable
CNC International Accounting Standards Board
EFRAG Journal Officiel des Communautés Européennes
FASB Conseil des Communautés Européens
HTM United States Generally Accepted Accounting Principles
IAS International Accounting Standards Committee
IASB International Financial Reporting Interpretations Committee
IASC Standing Interpretation Committee
IFRIC Standards Advisory Council
IFRS l’Accounting Standards Advisory Forum
JOCE Autorité des Normes Comptables
LIFO European Financial Reporting Advisory Group
OPCVM Plan Comptable Marocain
PCM Unité génératrice de trésorerie
PEPS Organismes de placement collectif des valeurs mobilières
SAC Taux d’Intérêt Effectif
SIC Held To Maturity
SPSS Premier Entrée- Premier sortie
TIE Last In First Out
UE Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières
UGT Conseil National de la Comptabilité
US GAAP Statistical Package for the Social Sciences

127
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE……………….……………………………………………5

Choix et intérêt de sujet…………………………………………………………………...8


Problématique de recherche ……………………………………………………………....8
Hypothèses………………………………………………………………………………...9
Approches méthodologiques………………………………………………………………9
Structure du travail ………………………………………………………………………10

PREMIER CHAPITRE : CONTEXTE DE NORMALISATION COMPTABLE ET


FINANCIERE INTERNATIONALE…………………........................................................12

INTRODUCTION DU CHAPITRE 1………………….......................................................13

SECTION 1 : De l’harmonisation à la normalisation comptable internationale………..14

1. Harmonisation comptable internationale…………………………………………………14


1.1. Enjeux d’harmonisation comptable...............................................................................14
1.2. Tentatives d’harmonisation…………………………………………………………...14
1.3. Limites de directives………………………………………………………………….17
2. Normalisation comptable internationale…………………………………………………..18
2.1. Remise en cause de la position de la Communauté Européenne……………………..18
2.2. Le référentiel IFRS : une réalité concrète…………………………………………….20
2.3. Référentiel IFRS : Etat des lieux……………………………………………………...20

SECTION 2 : Cadre conceptuel de l’IASB...........................................................................22

1. L’organisme fondateur : IASB…………………………………………………………….22


1.1. Constitution…………………………………………………………………………...22
1.2. Structure………………………………………………………………………………22
1.3. Procédure d’adoption des normes par l’IASB………………………………………. 25
2. Cadre conceptuel de l’information financière……………………………………………..27
2.1. Nature et objectif des états financiers………………………………………………...28
2.2. Hypothèse de base de la comptabilité de l’IASB……………………………………..28
2.3. Les caractéristiques qualitatives de l’information financière utile…………………....28
2.4. Eléments des états financiers………………………………………………………….31
128
2.5. Comptabilisation des éléments des états financiers…………………………………..32
2.6. Evaluation des éléments des états financiers………………………………………….33
2.7. Les états financiers exigés par le référentiel international……………………………34
3. Les normes de l’IASB……………………………………………………………………..37

CONCLUSION DU CHAPITRE 1…………………………………………………………42

DEUXIEME CHAPITRE : ANALYSE COMPARATIVE ENTRE LES NORMES


LOCALES ET LES NORMES INTERNATIONALES…………………………………..43

INTRODUCTION DU CHAPITRE 2……………………………………………………...44

SECTION 1 : Principales différences conceptuelles entre le référentiel IFRS et le


référentiel Marocain...............................................................................................................45

1. Existence d’un cadre conceptuel…………………………………………………………..45


2. Destinataire privilégié de l’information financière : l’investisseur………………………..45
3. Prééminence de la réalité économique sur la forme juridique…………………………….46
4. Coût historique et Juste valeur…………………………………………………………….46
5. Primauté du bilan sur le compte de résultat……………………………………………….48

SECTION 2 : Normes IFRS versus les dispositions du CGNC…………………………..49

1. Immobilisations corporelles……………………………………………………………….49
1.1. Définition……………………………………………………………………………..49
1.2. Critères de comptabilisation…………………………………………………………..49
1.3. Méthodes d’évaluation………………………………………………………………..49
1.4. Amortissement………………………………………………………………………..53
1.5. Dépréciation des immobilisations corporelles………………………………………..55
1.6. Sortie d’immobilisations corporelles…………………………………………………56
2. Immobilisations incorporelles……………………………………………………………..57
2.1. Définition……………………………………………………………………………..57
2.2. Critères de comptabilisation…………………………………………………………..57
2.3. Méthodes d’évaluation………………………………………………………………..58
2.4. Méthodes d’évaluation………………………………………………………………..60
2.5. Cession des immobilisations incorporelles…………………………………………...62
2.6. Comptabilisation d’une charge………………………………………………………..62
129
3. Contrat de location-financement…………………………………………………………..63
3.1. Définition……………………………………………………………………………..63
3.2. Comptabilisation……………………………………………………………………...63
4. Immeuble de placement……………………………………………………………………65
4.1. Définition……………………………………………………………………………..65
4.2. Comptabilisation……………………………………………………………………...65
4.3. Transferts……………………………………………………………………………..66
5. Actifs financiers…………………………………………………………………………...67
5.1. Définition……………………………………………………………………………..67
5.2. Classement……………………………………………………………………………67
5.3. Enregistrement des actifs……………………………………………………………..69
5.4. Dépréciation des actifs financiers…………………………………………………….71
6. Stocks……………………………………………………………………………………...72
6.1. Définition……………………………………………………………………………..72
6.2. Evaluation…………………………………………………………………………….72
6.3. Dépréciation…………………………………………………………………………..73
6.4. Comptabilisation……………………………………………………………………...74
7. Subventions publiques……………………………………………………………………..74
7.1. Définition……………………………………………………………………………..74
7.2. Comptabilisation des subventions publiques……………………………....…………75
7.3. Remboursement des subventions publiques………………………………………….75
8. Provisions, actifs et passifs éventuels……………………………………………………..76
8.1. Définition……………………………………………………………………………..76
8.2. Conditions de comptabilisation d’une provision……………………………………..76
9. Impôts différés………………………………………………………………....………….79
9.1. Définition……………………………………………………………….....………….79
9.2. Evaluation des impôts différés………………………………………………………..81
9.3. Comptabilisation et présentation des impôts différés………………………………...81

CONCLUSION DU CHAPITRE 2…………………………………………………………83

TROISIEME CHAPITRE : ETUDE EMPIRIQUE SUR L’IMPACT DES NORMES


IAS/IFRS SUR LA QUALITE DE L’INFORMATION FINANCIERE………………...84

130
INTRODUCTION DU CHAPITRE 3……………………………………………………...85

SECTION 1 : Les perspectives de l’application des normes IAS/IFRS dans le contexte


marocain……………………………………………………………………………………..86

1. Contexte d’avènement des normes IFRS au Maroc……………………………………….86


1.1. Sociétés marocaines cotées sur le marché européen et IFRS…………………………87
1.2. Obligation de consolidation et IFRS………………………………………………….87
1.3. Entreprise faisant appel public à l’épargne et IFRS…………………………………..88
1.4. Etablissements et Entreprises Publics et IFRS………………………………………..88
2. Intérêt de l’adoption des normes IAS/IFRS au Maroc…………………………………….88
2.1. Une réponse au contexte international………………………………………………..89
2.2. Une réponse aux recommandations émises…………………………………………...90

SECTION 2 : Enquête sur l’impact des normes IAS/IFRS sur la qualité de l’information
financière – Cas des sociétés marocaines…………………………………………………..92

1. Présentation de la méthode de recherche………………………………………………….92


2. Déroulement de l’enquête…………………………………………………………………92
2.1. Limites d’étude………………………………………………………………………..92
2.2. Population de l’étude et l’échantillon retenu………………………………………….93
2.3. Outils d’étude…………………………………………………………………………94
2.4. Fiabilité du questionnaire……………………………………………………………..96
2.5. Logiciels utilisés dans la recherche…………………………………………………...96
3. Analyse et discussions des résultats d’étude………………………………………………96
3.1. Description de l’échantillon…………………………………………………………..96
3.2. Analyse et interprétation des axes d’étude……………………………………………99
3.3. Test des hypothèses………………………………………………………………….113

CONCLUSION DU CHAPITRE 3………………………………………………………..117

CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………..118
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………121
LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………………….124
LISTE DES FIGURES…………………………………………………………………….126
LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………………127

131
TABLE DES MATIERES…..……………………………………………………………..128
ANNEXES…………………………………………………………………………………..133

132
ANNEXES

Annexe n° 01 : Echantillon étudié

Raison sociale
AAFIR AUDIT & CONSULTING MOROCCO
AEX&COM MAROC
AFRIQUIA SMDC
Agourram Audit
Akesbi ali consulting
Banque Populaire (siège du nord)
BMCE BANK BANQUE OFFSHORE
Cabinet Abdellatif BERNOSSI
CABINET D'EXPERTISE COMPTABLE OBILAT DRISS
Cherkaoui Audit Consulting Sarl
CIH Bank (région du nord)
COFICAB
Crédit agricole du Maroc (siège du nord)
DELFINGEN
DOUJA PROM ADDOHA (siège du nord)
Expertise Garti
FEDERAL MOGUL SYSTEMS PROTECTION MOROCCO
FIDUCIAIRE TECHNIQUE ASSISTANCE
MAGHREB OXYGENE
SEBN-MA
SOCIETE GENERALE TANGER OFFSHORE
UHY BEN MOKHTAR & Co
VALEO VISION MAROC
Total

Elaboré à l’aide du logiciel Sphinx plus²

133
Annexe n° 02 : Questionnaire

134

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