L’ELECTROLYSE
Préparé par
Soutenu le :
Devant le jury d’Examen
I. Généralités................................................................................................................... 2
III.3.3. Nickelage................................................................................................... 22
Conclusion .................................................................................................................... 24
Introduction
L
’électrolyse est formé de deux mots (électro = électricité) et (lyse = coupure)
: il signifie la décomposition d’un composé chimique sous l’effet d’un
courant électrique.
Effectivement l'électrolyse a été un des premiers moyens d'analyse utilisé pour
connaître les éléments constituants des corps composés tel que l'eau. Aujourd'hui, elle fait
l'objet de nombreuses applications industrielles par exemple le dépôt d'un métal noble sur
des pièces en fer ou en acier (chromage, nickelage et cataphorèse), et la préparation de
nombreux composés chimiques (aluminium, la soude caustique, l’hydrogène et l’oxygène).
Le nombre de manipulations possibles pour traiter ce sujet est considérable.
Le présent mémoire illustre les différentes parties suivantes :
Dans la première partie, nous procèderons à la présentation de l’évolution et la
définition de l’électrolyse.
Dans la deuxième partie du mémoire, nous présenterons le principe général de
l’électrolyse ainsi que les lois de faraday et les différentes modes de transport.
Dans la dernière partie, l’accent sera mis sur quelques applications de l’électrolyse
dans les différents domaines en particulier les accumulateurs (au plomb et lithium ion),
l’électrosynthèse et l’électrodéposition.
Nous terminons par une conclusion sur le contenu de notre mémoire.
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I. Généralités
I. Généralités
I.1. Historique
La montée de la chimie physique au 19ème siècle a pour origine deux événements
étroitement liés qui se sont déroulés au cours de la dernière année du 18ème siècle. En 1800,
Alessandro Volta (1745-1827) en Lombardie a inventé une première forme de pile, connue
sous le nom de pile voltaïque, que Mr. Carlisle (1768-1842) et Nicholson (1753-1815) en
Angleterre ont rapidement employé pour découvrir l'électrolyse en 2 mai 1800, la découverte
de Carlisle et Nicholson selon laquelle l’électricité peut décomposer l’eau en hydrogène et en
oxygène et ouvre les portes sur ce domaine, cela démontrait l’existence d’une relation entre
l’électricité et les éléments chimiques, ce à quoi Michael Faraday donnerait une expression
quantitative dans ses deux lois de l’électrolyse en 1834. Faraday introduisit également les
termes « cathode, anode, électrolyse, électrolyseur, cation, anion … », après ça devient le
champ lexical utilisé dans le vocabulaire scientifique par des normes internationales.
Michael Faraday est un physicien et un chimiste britannique, connu pour ses travaux
fondamentaux dans le domaine de l’électromagnétisme, l’électrochimie, le diamagnétisme, et
l’électrolyse. Né en 22 septembre 1791 et décédé en 25 aout 1867. Il a travaillé assistant avec
le scientifique HUMPHRY DAVY (1778-1829) en laboratoire Royal Institution, il a aussi
pris de poste d’enseignant chimiste.
La découverte de William Nicholson
et Sir Anthony Carlisle était l’électrolyse
de l’eau, commence proprement par une
lettre que Volta a écrite le 20 mars 1800
au président de la Royal Society de
Londres, Sir Joseph Banks. Cette lettre
contient tous les détails de construction
d’un pile « pile Volta ». Figure 1 : Pile de Volta
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I. Généralités
I.2. Définition
L'électrolyse est une méthode électrochimique qui permet de réaliser des réactions
chimiques sous l’action d’un courant électrique, dont les substances se décomposent en fusion
et en solution, elle permet par ailleurs la séparation d’éléments ou la synthèse des composés
chimiques.
L’électrolyse est le phénomène inverse du phénomène de la pile, il s’agit d’un
phénomène non spontané, forcé.
La réaction d’électrolyse se déroule dans une cellule électrolytique qui comporte deux
électrodes plongées dans une cuve reliée aux bornes d’un générateur de courant continu. On
appelle l’anode : l’électrode reliée à la borne positive du générateur siège d’une réaction
d’oxydation, et la cathode : l’électrode reliée à la borne négative du générateur siège d’une
réaction de réduction.
Pour contrôler les réactions dans une cellule d’électrolyse il faut choisir le matériau de
l’électrode ainsi que le type de l’électrolyse pour promouvoir une réaction plutôt qu’une autre
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II. Principe chimique de l’électrolyse
II.1.1. Introduction
Une cellule électrochimique est composée de deux électrodes (conducteur métallique) en
contact avec un électrolyte (conducteur ionique) et d’un circuit externe, il existe deux types de
cellule électrochimique (galvanique et électrolytique). L’électrolyse se produit dans une
cellule appelée cellule électrolytique.
inversé par rapport au sens des électrons dans les cellules galvaniques, mais la réaction de
réduction se passe dans la cathode et l’oxydation se passe dans l’anode toujours soit dans les
cellules électrolytiques, soit dans les cellules galvaniques, ces dernières sont reliées par un
pont salin.
II.1.3. Exemple
Dans cet exemple de la cellule électrolytique avec deux compartiments on a :
• 𝑍𝑛2+ + 2𝑒 − → 𝑍𝑛(1)
C’est une réduction donc Zn est la cathode (borne négatif )
• 𝐶𝑢 → 𝐶𝑢2+ + 2𝑒 − (2)
C’est une oxydation donc Cu est l’anode (borne positive)
• L’équation globale est la suivant :
• 𝑍𝑛2+ + 𝐶𝑢 → 𝐶𝑢2+ + 𝑍𝑛
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II. Principe chimique de l’électrolyse
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II. Principe chimique de l’électrolyse
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II. Principe chimique de l’électrolyse
II.2.4. Exemple :
On réalise l'électrolyse d'une solution aqueuse de sulfate de cuivre (II) CuSO4 avec deux
électrodes en cuivre et en graphite. L'intensité du courant I = 1,30 A est constante pendant un
temps t=10min.
La quantité de cuivre 𝐶𝑢2+ réduit à la cathode au cours de l'électrolyse est égale a :
𝑸 𝒎(𝑪𝒖)
𝒏(𝑪𝒖) = =
𝟐𝑭 𝑴(𝑪𝒖)
𝐐. 𝐌(𝐂𝐮) 𝐈. 𝐭. 𝐌(𝐂𝐮)
𝐦(𝐂𝐮) = =
𝟐𝐅 𝟐𝐅
𝟏,𝟑×𝟏𝟎×𝟔𝟎×𝟔𝟑,𝟓
Application numérique : m(Cu) = 𝟐×𝟗𝟔𝟓𝟎𝟎
m (Cu)=0,257g
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II. Principe chimique de l’électrolyse
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II. Principe chimique de l’électrolyse
II.4.1. La diffusion :
C’est le déplacement des espèces ou des molécules sous l’agitation thermique qui a
tendance à uniformiser la concentration, en passant des régions de plus forte concentration
vers celles de faible concentration (gradient de la concentration) au voisinage d’électrode.
Le flux de diffusion est :
ɸj, dif = Dj gradCj
Avec :
Dj : coefficient de diffusion
Cj : concentration de l’espèce j
II.4.2. La convection :
Ce mode est causé par les mouvements macroscopiques de fluide, elle peut être
naturelle ; phénomène qui implique un mouvement en présence d’un gradient, ou forcée ; due
à une action extérieure (agitation mécanique, gradient de pression, etc…).
Le flux de convection est : ɸ𝑗, 𝑐𝑜𝑛𝑣 = 𝐶𝑗 𝑉
C : concentration de l’espèce j
V : vitesse de mouvement de la molécule
II.4.3. La migration :
C’est le déplacement des espèces chargées de l’électrolyte sous l’action d’un champ
électrique.
Le flux de migration est : ɸj,mig = 𝐶𝑗 𝑈𝑗 𝑍𝑗 𝐹𝐸
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III. Applications d’électrolyse
Avec :
Cj : concentration de l’espèce j
UJ : mobilité
ZJ : charge de l’espèce
F : constante de Faraday
E : potentiel appliqué
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III. Applications d’électrolyse
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III. Applications d’électrolyse
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III. Applications d’électrolyse
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III. Applications d’électrolyse
métallique (les fils reliés au générateur et les électrodes) il se produit un flux d’électron entre
les deux électrodes, en solution il se produit un flux d’ions hydronium et aux deux interfaces
métal-liquide il se produit deux réaction chimiques différentes [6] :
Sur l’interface (anode-électrolyte) les molécules d’eau se décomposent selon la
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réaction suivante : 𝐻2 𝑂 → 2𝐻 + + 2𝑒 − + 2 𝑂2
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III. Applications d’électrolyse
Pour chaque équivalent de 𝐻2 ainsi libéré sous forme gazeuse, un équivalent d’ion
hydroxyde reste dans la solution et se combine aux 𝑁𝑎 + migrant vers la cathode, formant ainsi
la soude caustique que l’on désire préparer.
Pour éviter la migration des ions hydroxyde on utilise une cathode de mercure, on laisse
les ions 𝑁𝑎+ se décharger à la place des ions 𝐻 + le sodium s’amalgame avec le mercure pour
éviter la formation de la soude à l’intérieure de la cellule d’électrolyse. [7]
• ANODE :
L’ion chlorure dissous est oxydé en chlore gazeux par la réaction suivant :
𝟐𝑪𝒍−
(𝒂𝒒) → 𝐂𝐥𝟐(𝐠𝐚𝐳) + 𝟐𝐞
−
• CATHODE :
Réduction de proton 𝐻 + et la décomposition de la molécule d’eau en ion hydroxyde par
la réaction suivant :
𝟐𝑯𝟐 𝑶 + 𝟐𝒆− → 𝑯𝟐(𝒈) + 𝟐𝑶𝑯−
(𝒂𝒒)
• La réaction globale :
𝟐𝐍𝐚𝐂𝐥(𝒂𝒒) + 𝟐𝑯𝟐 𝑶 → 𝟐𝑵𝒂𝑶𝑯(𝒂𝒒) + 𝟐𝑶𝑯−
(𝒂𝒒)
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III. Applications d’électrolyse
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III. Applications d’électrolyse
III.3. Electrodéposition
L'électrodéposition ou galvanoplastie est le processus qui consiste à déposer un matériau
sur une surface conductrice à partir d'une solution contenant des espèces ioniques (sels).
Cette technique de fabrication est couramment utilisée pour appliquer des couches
minces de matériau sur la surface d'un objet afin d'en modifier les propriétés externes, par
exemple pour augmenter la protection contre la corrosion, augmenter la résistance à
l'abrasion, améliorer la qualité décorative ou simplement pour déposer une couche qui fait
partie d'un dispositif plus complexe.
Par exemple, le nickel métal est galvanisé sur les produits automobiles afin d'inhiber la
corrosion, et le cuivre métal est électrodéposé sur des circuits imprimés afin d'offrir des voies
de faible résistance entre les composants électroniques. L'électrodéposition peut être utilisée
non seulement pour le placage de métaux simples mais aussi d'alliages (mélanges de métaux)
et de semi-conducteurs.
La figure au-dessous montre une configuration typique pour l'électrodéposition à petite
échelle. Il se compose de trois électrodes, à savoir des électrodes de travail, des électrodes de
référence et des électrodes de compteur (parfois secondaires) respectivement.
Les électrodes sont connectées à un potentiostat qui est l'instrument qui contrôle le
processus de dépôt. Les électrodes se trouvent à l'intérieur d'un récipient contenant un liquide
et des espèces ioniques dissoutes, telles que des ions cuivre dissous dans l'eau.
L'électrode de travail est l'objet qui sera plaqué, la contre-électrode sert à compléter le
circuit électronique et l'électrode de référence sert de point de référence fixe pour le
potentiostat. Un champ électrique est ensuite appliqué à travers l'électrode de travail de
manière à donner des électrons aux ions en solution afin qu'ils forment des éléments ou
composés non chargés qui préfèrent adhérer à la surface de l'électrode de travail plutôt que
rester dissous dans la solution. L'intensité du champ électrique ou du potentiel est mesurée par
rapport à l'électrode de référence, mais le courant réel circule entre l'électrode de travail et
l'électrode du compteur. [8]
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III. Applications d’électrolyse
III.3.1. Chromage :
Il consiste d’un des plus importants processus industriels, or il est sous deux types
chromage dur ou épais et chromage décoratif (mince). Le chromage dur est intéressant dans
les applications mécaniques surtout lors est mis en alliage avec d’autre élément par exemple
Nickel, Fer, …
Le chromage décoratif : s’effectue sur des surfaces généralement revêtues au préalable
d’une couche de nickel (ou éventuellement de couches de cuivre et de nickel) et il a pour but
essentiel de donner au revêtement les caractéristiques de brillance du chrome. La résistance au
ternissement de ce métal, associée à sa dureté, font que cette couche décorative de l’ordre du
micromètre permet de donner un aspect brillant qui peut être entretenu pendant de longues
années. Les chromes brillants des automobiles d’antan (toujours visibles à l’heure actuelle) et
des motos de maintenant en sont un témoignage.
Le chromage dur : se distingue du précèdent par le fait que son épaisseur est plus
importante (de quelques micromètres à quelques dixièmes de millimètres). Ce revêtement
procure au matériau sur lequel il est effectué un bon coefficient de frottement et lui assure de
bonnes propriétés de résistance à l’usure et à la corrosion. Il est très visible par exemple sur
les vérins des appareillages mécaniques (appareils de levage ou engins de travaux publics...).
Ce type de traitement est le revêtement privilégié dans le domaine de la mécanique pour les
pièces en rotation ou en translation qui ont à résister à l’usure et à avoir de bonnes qualités de
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III. Applications d’électrolyse
Le dépôt électrolytique de chrome se fait par réduction des ions chrome à la cathode. La
réduction à l’état métallique du chrome hexavalent par électrolyse est réalisée en présence
d’ions catalyseurs tels que SO42ˉ, SiF62ˉ, Fˉ, etc.
Les solutions pures d’acide chromique soumises à l’électrolyse ne donnent lieu à la
cathode qu’à un dégagement d’hydrogène et à un dépôt noirâtre.
de ce type les plus stables. Dans le cas de l’électrodéposition du chrome à partir de chrome
trivalent, ces composés et la stabilité du complexe 𝐶𝑟(𝐻2 𝑂)3+
6 font que la réaction de
réduction cathodique du chrome trivalent en chrome métallique est d’autant plus difficile et
pose un certain nombre de problèmes pour l’obtention de chrome métallique dans de bonnes
conditions.
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III. Applications d’électrolyse
III.3.2. Cataphorèse :
Est un système d’application de peinture par électrolyse qui permet de déposer partout,
aussi bien dans les creux que sur l’extérieur une couche de peinture uniforme en épaisseur. La
pièce à revêtir qui constitue la cathode est placée dans un bain de traitement.
Les pièces sont ensuite placées dans une étuve pour obtenir la polymérisation de la
peinture. Les revêtements ainsi obtenus résistent très bien au brouillard salin, ce revêtement
est largement utilisé sur les caisses de voiture. Dorénavant ces traitements sont exempts de
plomb et cadmium. La couche obtenue peut être laissée telle qu’elle mais elle est aussi une
excellente base d’accrochage pour les peintures.
III.3.3. Nickelage
Le nickel possède comme qualité d'être inoxydable à l'air dans des conditions normales
et d'offrir un bel éclat. Il peut donc être employé afin de galvaniser - nickeler - en cuivre ou en
laiton (qui perdent facilement leur éclat), des pièces en fer (qui s'oxydent à l'air),
Il existe plusieurs méthodes qui permettent un dépôt de nickel : le nickelage chimique et
le nickelage électrolytique. La différence majeure tient à l’apport des électrons dans le
processus rédox. Pour le premier, ils proviennent de l’oxydation d’un réducteur présent en
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III. Applications d’électrolyse
solution, et pour le second ils sont apportés par un courant. Nous présenterons ici
une verve approche du nickelage électrolytique.
Le nickelage électrolytique est une des applications de l’électrodéposition qui consiste
en un dépôt électrolytique de solutions aqueuses de différents sels sur un matériau pour en
améliorer ses qualités mécaniques, pour le protéger de la corrosion ou pour améliorer son
esthétique. La pièce à traiter étant ici la cathode et la source de nickel jouant le rôle d’anode.
Le nickel est oxydé et transformé en ions dissous dans une solution électrolytique. Ces
ions nickel sont ensuite réduits en nickel métallique à la cathode et se déposent ainsi en
formant une couche superficielle de nickel.
Les réactions d’oxydo-réduction en jeux sont les suivantes :
Anode : oxydation du nickel :𝐍𝐢 → 𝐍𝐢𝟐+ + 𝟐𝐞−
Cathode : Réduction du nickel : 𝑵𝒊𝟐+ + 𝟐𝒆− → 𝑵𝒊
La réaction globale : 𝑵𝒊𝒂𝒏𝒐𝒅𝒆 → 𝑵𝒊𝒄𝒂𝒕𝒉𝒐𝒅𝒆
L’épaisseur de dépôt souhaitée peut être choisie en contrôlant à la fois le courant
imposé au système électrolytique et le temps d’exposition et peut varier entre quelques
micromètres à moins de 50 m. [10]
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Conclusion
Conclusion
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Table d’illustration
Figure 1 : Pile de Volta ..................................................................................... 2
Figure 2: Schéma simplifié d'une cellule d'électrolyse ..................................... 3
Figure 3 : schéma de la cellule électrolytique .................................................. 5
Figure 4 : Schéma d'une cellule à un seul compartiment ................................. 6
Figure 5 : courbe intensité-potentiel de couple 𝐹𝑒3 +/𝐹𝑒2 + ........................... 9
Figure 6 : Les différents types de transport et les zones où ils interviennent . 11
Figure 7 : Accumulateurs au plomb ............................................................... 12
Figure 8 :exemple d'accumulateur automobile ............................................... 13
Figure 9 : Exemples d'accumulateurs Lithium ion .......................................... 15
Figure 10: Schéma de principe d'une cellule d'électrolyse de l'eau ............... 16
Figure 11 : Schéma simplifié de l'électrolyse de NaCl aqueuse ..................... 17
Figure 12: : Cuve d’électrolyse de l'aluminium ............................................... 18
Figure 13 : dispositif d'électrodéposition en mini échelle ............................... 20
Figure 14 : Exemple de chromage dur ........................................................... 22
Figure 15 : exemple de chromage décoratif ................................................... 22
Figure 16 : Nickelage des pièces par électrolyse ........................................... 23
Figure 17 : Cuve équipée pour traitement de surface de Nickel .................... 23
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