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Exister, percevoir,
Être une sorte de résidu perceptif (si l’on peut dire)
Dans la salle d’embarquement du terminal Roissy 2D,
Attendant le vol à destination d’Alicante
Où ma vie se poursuivra
Pendant quelques années encore
En compagnie de mon petit chien
Et des joies (de plus en plus brèves)
Et de l’augmentation régulière des souffrances
En ces années qui précèdent immédiatement la mort.
01.06.2005 (6 h 09)
LI S EZ L A PR ESS E BELG E !
IS O LEM EN T
Inventez le soleil
Et l’aurore apaisée
Non je n’ai pas sommeil,
Je vais vous embrasser
Êtes-vous mon amie ?
Répondez, répondez.
Leurs têtes sont aveugles ils rongent les théories ils détruisent les bases
Ils font des expériences usent les raisons de vivre et ils font table rase
De la vie et des règles essentielles de la vie. Ils brisent les théories
Et plus rien ne relie les humains aveuglés, plus de règles de vie.
Nous forçons le tunnel, c’est la fin d’une époque, il y aura d’autres êtres
Mais dans ce soliloque il nous paraît cruel de devoir disparaître ;
Nous devons disparaître, nous ne sommes plus dignes, nous avons mérité
L’indifférence, l’oubli, la cendre sur nos têtes, un trou vite creusé
La terre accumulée
Sur nos têtes indignes
Une trace effacée,
Plus rien. L’oubli. La ligne.
HMT
Si douce à la caresse,
Si légère et si fine
Entité non divine,
Animal de tendresse.
V. Un téléphone portable
Oublié sur la plage,
La fin inéluctable
D’un amour de passage
Je connaissais le risque,
En mortel éprouvé ;
Le soleil, comme un disque,
Luit sur ma vie crevée.
L’appel à la pitié
Résonne dans le vide
Nos corps sont estropiés,
Mais nos chairs sont avides.