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L2L3ingé – RAN2 – Fonctions – Cours - Rev 2017
JFF-MATHOSAURE Mathématiques L2L3ingé – RAN2 - Fonctions
1 DEFINITIONS 3
2 PROPRIETES 5
2.1 PARITE 5
2.2 SENS DE VARIATION D’UNE FONCTION 6
2.3 PERIODICITE 7
2.4 LIMITES D’UNE FONCTION 8
2.5 ASYMPTOTES 10
2.6 CONTINUITE 12
3 DERIVATION 13
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1 Définitions
1.1 Fonction numérique
x f y = f (x)
Df ensemble de définition de f ensemble image de f f ( Df )
Exemples de fonctions :
E
Les fonctions linéaires : x ֏ ax , a ∈ ℝ ex : La fonction t ֏ RI 2 t qui définit la consommation
d’une ampoule à incandescence en énergie électrique, E. Elle dépend de la durée t d’éclairage et
se traduit par cette fonction linéaire de la variable t.
Les fonctions affines : x ֏ ax + b , ( a , b ) ∈ ℝ 2
Les fonctions polynomiales du second degré : x ֏ ax 2 + bx + c , ( a , b , c ) ∈ ℝ * × ℝ 2
La fonction sinus : x ֏ sin x
ex : L’intensité I d’un courant alternatif sinusoïdal en fonction du temps : t ֏ I 0 sin (ω t + ϕ )
1.1.2 Courbe représentative
Le plan étant rapporté à un repère cartésien, on appelle courbe représentative de la fonction f l’ensemble Cf
des points M du plan de coordonnées ( x, y = f ( x ) ) .
1.1.3 Recherche de domaine de définition
Déterminer le domaine de définition est la première étape de l’étude d’une fonction. Celui-ci est
généralement un intervalle ou une réunion d’intervalles de ℝ . Il s’agit de déterminer quels réels x ont une
image par f, c’est à dire pour quelles valeurs de x le nombre f (x) existe.
u ( x ) étant une expression de x : Les fonctions de la forme : u ( x ) ne sont pas définies pour u ( x ) < 0.
1
Les fonctions de la forme : ne sont pas définies pour u ( x ) = 0.
u ( x)
1
* f :x֏ : la fonction f est définie pour x2 − 4 > 0 ⇔ x > 2 : D f = ]−∞; −2[ ∪ ]2; +∞[
x −4
2
* f : x ֏ −1 − x 2 : fonction dont le domaine est vide : quel que soit x, le contenu de la racine est la
somme de deux nombres négatifs (dont l’un strictement) ; ce contenu est donc strictement négatif et
dont la racine n’existe pas dans ℝ .
* f : x ֏ ln ( − x2 + 7 x − 6 ) : l’existence du logarithme impose que le polynôme du second degré soit
strictement positif. Cela ne se produit que dans le cas où x est pris entre les racines du polynôme, si
toutefois ce dernier en a. Ici, les racines sont réelles, 1 et 6, et D f = ]1; 6[ .
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On dit que f est surjective, ou est une surjection, de Df dans E si tout élément y de l’ensemble E est image
d’au moins (au minimum) un élément x de l’ensemble de définition Df. Autrement dit : E ⊂ f ( D f ) .
Dire qu’une fonction est une bijection , c’est dire qu’elle est à la fois une injection et une surjection : à tout x
correspond une unique valeur y et réciproquement.
Exemple concret :
Prenons le cas d’un séminaire d’entreprise où un groupe de collègues doit être logé dans un hôtel. Chaque
façon de répartir les collègues dans les chambres de l’hôtel peut être représentée par une application (ou
fonction) de l’ensemble des collègues, Df, vers l’ensemble des chambres, E (à chaque collègue est associée
une chambre).
• Les collègues souhaitent que l’application soit injective, c’est-à-dire que chacun d’entre eux ait une
chambre individuelle. (Cela n’est possible que si le nombre de collègues ne dépasse pas le nombre
de chambres)
• L’hôtelier souhaite que l’application soit surjective, c’est-à-dire que chaque chambre soit occupée.
(Cela n’est possible que s’il y a au moins autant de collègues que de chambres).
• Ces souhaits ne sont compatibles que si le nombre de collègues est égal au nombre de chambres.
Dans ce cas, il est possible de répartir les collègues de telle sorte qu’il y en ait un seul par chambre,
et que toutes les chambres soient occupées : l’application sera alors à la fois injective et surjective ;
on dira qu’elle est bijective.
1.2.1 Généralité
Procédé qui consiste, à partir de deux ou plusieurs fonctions, d’en construire une nouvelle, par
« emboîtements ». Pour cela, on utilise les images par x de la première fonction comme arguments pour la
seconde. On parle alors de fonction composée : x
f
→ f ( x )
g
→ g f ( x) ( )
On note g f , « g rond f », la fonction telle que g f ( x ) = g ( f ( x ) ) .
Il faut que l’ensemble d’arrivée de la fonction f soit inclus dans l’ensemble de définition de la fonction g.
Bien vérifier la compatibilité des domaines de définition.
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Les deux courbes sont alors symétriques l’une de l’autre par rapport à la première bissectrice des axes (droite
d’équation y = x).
Exemples : * la fonction carrée, de [0 ; +∞[ vers [0 ; +∞[, et la fonction racine carrée, de [0 ; +∞[ vers [0 ;
+∞[, sont réciproques : pour tout réel x positif, √(x²) = (√x)² = x.
* les fonctions ln et exp (représentation graphique au-dessus), sur leurs domaines entiers,
sont réciproques.
2 Propriétés
2.1 Parité
Soit f une fonction définie sur un ensemble E symétrique autour de zéro.
f est paire ssi : ∀x ∈ E, f ( − x ) = f ( x )
Dans un repère orthogonal, la courbe (Cf) admet l’axe des ordonnées (Oy) comme axe de symétrie et pour
étudier f, il suffit de l’étudier sur E ∩ [ 0; +∞[ .
f est impaire ssi : ∀x ∈ E , f ( −x ) = − f ( x)
Dans un repère orthogonal, la courbe (Cf) admet l’origine comme centre de symétrie et pour étudier f, il
suffit de l’étudier sur E ∩ [ 0; +∞[ .
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2.2.1 Définitions
Toutes les fonctions considérées ici sont à valeurs réelles et définies sur des intervalles de ℝ non réduits à
un point. Soit une fonction f définie sur un intervalle I et à valeurs dans ℝ .
On dit que f est :
Exemple 1 : ∀x ∈ℝ , E(x) est la partie entière de x, unique entier k ∈ ℤ tel que k ≤ x < k +1 .
E(2,6) = 2 ; E(p) = 3 ; E(0,25) = 0 ; E(10) = 10 ; E(1,95) = 1 ; E(-4,3) = -5 ; E(-0,25) = -1 ; etc.
La fonction partie entière est croissante sur ℝ , mais elle n’y est pas strictement croissante car elle est
constante sur chaque intervalle [ k ; k + 1[ .
Exemple 2 : Une fonction affine est monotone sur ℝ . Soit f (x) = ax + b.
f est constante ssi a = 0
f est strictement croissante ssi a > 0
f est strictement décroissante ssi a < 0
Exemple 3 : Soit la fonction carré, d’expression f (x) = x2.
Pour tous x et x’ positifs et tels que x < x’ ; on a xx < xx’ < x’x’, c’est à dire x² < x’²
Donc la fonction f est strictement croissante sur ℝ*+ .
Or cette fonction est paire, puisque f (-x) = f (x), ce qui nous suffit pour conclure qu’elle est strictement
décroissante sur ℝ*− .
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3
un maximum : f (1 ) =
2
3
un minimum : f ( −1) = −
2
2.3 Périodicité
Dire qu’une fonction f, définie sur ℝ , est périodique , c’est dire qu’il existe un nombre T ∈ ℝ tel que :
∀x ∈ ℝ, f ( x + T ) = f ( x ) .
Remarque : Si T est un tel nombre, alors ∀k ∈ ℤ , kT possède la même propriété.
Le plus petit nombre « T » positif possédant cette propriété est appelé période de la fonction f.
Exemples :
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f : x ֏ cos x est une fonction périodique de période 2π. (de plus c’est une fonction paire)
2π
f : x ֏ sin 3 x est une fonction périodique de période . (de plus c’est une fonction impaire)
3
2π
f : x ֏ sin ( ax + b ) est une fonction périodique de période .
a
2.4 Limites d’une fonction
Les limites ne font pas spécifiquement partie du programme de mathématiques. Cependant, on se réserve
le droit, en test, de vous demander une limite simple (sans transformations d’écritures) dans l’intérêt d’un
exercice.
Lorsque l’on étudie une fonction, il peut être intéressant, par exemple, de connaître son comportement
« pour des grandes valeurs de x ».
Ainsi, si cette fonction représente la variation de la population d’un pays, il peut être intéressant de
connaître l’évolution à long terme : stabilisation, croissance infinie, etc.…
Nous allons ainsi, à partir de notions intuitives, définir la limite d’une fonction.
2.4.1 Limites infinies en l’infini
Exemple d’introduction : si on considère la fonction carré définie sur ℝ par f (x) = x²,
alors on constate que : f (10) = 10² = 100 ; f (1000) = 1000² = 1000000 ; etc.….
Lorsque x augmente, les valeurs f (x) sont de plus en plus grandes, et même aussi grandes qu’on veut :
il suffit pour cela de prendre x « suffisamment grand ».
Interprétation graphique :
Graphiquement, regardons la courbe ci-contre et imaginons
qu’elle se prolonge infiniment à droite, suivant la tendance de
croissance imprimée.
Si on fixe une ordonnée A, aussi grande soit-elle, alors on peut
toujours trouver une abscisse x0 au-delà de laquelle les
ordonnées de tous les points de la courbe dépassent A.
On dit que f admet pour limite +∞ lorsque x tend vers +∞.
Exemples :
lim x2 = +∞ , lim x2 = +∞ , lim e x = +∞ , lim ln x = +∞ , lim x 3 = −∞ , lim x 3 = +∞ , lim | x | = +∞
x →−∞ x →+∞ x→+∞ x →+∞ x →−∞ x →+∞ x →±∞
1 3 1
Exemples : lim 5 + 4 = 5 lim =0 lim cos = 1
x →+∞ x x →+∞
x−4 x →+∞
x
2.4.3 Limite finie en un réel a
Rechercher la limite finie d’une fonction en un réel a, c’est déterminer si ses valeurs convergent vers une
valeur particulière lorsque l’on donne à x des valeurs de plus en plus proches de a.
Exemple d’introduction : si on considère la fonction définie sur ℝ par f (x) = x² - 3x + 1, sa limite lorsque x
tend vers 2 (une valeur où elle est définie) se calcule directement : 2² - 3.2 + 1 = -1.
Définition : Soit une fonction f définie en x = a. Dire que f a pour limite λ quand x tend vers a, c’est dire
que tout intervalle ouvert contenant λ contient toutes les valeurs f (x) pour x assez proche de a.
On note : lim f ( x ) = λ
x→ a
Exemples : Pour a ≥ 0, lim x = a ; soit P(x) un polynôme et a un réel quelconque, alors lim P ( x ) = P ( a ) ;
x →a x →a
la limite de la fonction carré, quand x tend vers 3 est égale à 9. (dans les deux derniers exemples, la
fonction est définie et continue en « a », et la valeur de la fonction est égale à la limite)
2.4.4 Limite infinie en un réel a
Exemple d’introduction : si on considère la fonction inverse, alors on constate que : f (0,1) = 10 ; f (0,001) =
1000, etc. Les valeurs de f sont de plus en plus grandes à mesure que x est plus proche de 0.
Définition : Soit une fonction f définie sur un intervalle ouvert de réels et un réel a sur la frontière de Df.
Dire que f a pour limite +∞ (resp. -∞) quand x tend vers a, c’est dire que f (x) est supérieur (resp. inférieur) à
n’importe quelle valeur fixée pour tout x « suffisamment proche de a ».
On note : lim f ( x ) = +∞ , resp. lim f ( x ) = −∞
x→ a x→ a
2.4.6 Règles
La limite en l’infini d’une fonction polynomiale est celle de son monôme de plus haut degré.
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La limite en l’infini d’une fraction rationnelle est celle du rapport des monômes de plus haut degré du
numérateur et du dénominateur.
2.4.7 Formes indéterminées :
0 ±∞
Les formes indéterminées dans un calcul de limites sont : ; ; + ∞ − ∞ ; ± ∞ × 0 ; 0∞ ; ∞ 0
0 ±∞
Pour « lever » (résoudre) des formes indéterminées, on pourra avoir recours à plusieurs techniques :
développement, factorisation, utilisation du conjugué, utilisation d’un ln ou d’une exponentielle, formules
de comparaison (exponentielle vs puissance, ln vs puissance), rapprochement de la limite à calculer avec le
nombre dérivé d’une fonction en particulier, etc.
Formules de comparaison : pour tout réel a strictement positif :
ex
lim a = +∞ ; lim ( e x x a ) = 0 (dans les cas où x a existe pour x négatif) ; lim+ x a ln x = 0 − ; lim a = 0+
ln x
x →+∞ x x →−∞ x →0 x →+∞ x
2.5 Asymptotes
du grec a, privatif, et sumptôtos, rencontre.
Deux courbes sont dites asymptotes lorsque la distance de l’une à l’autre tend vers zéro, lorsque x tend vers
un réel ou vers l’infini. On distingue trois types de droites asymptotes à une courbe.
2.5.1 Asymptote horizontale
lim f ( x ) = L ⇒ la droite d’équation y = L est asymptote
x →∞
1
Exemple : Soit la fonction d’expression f ( x ) = + 2 . Son
x
domaine de définition est ]−∞; 0[ ∪ ]0; +∞[ .
La droite d’équation y = 2 est asymptote horizontale à la
courbe Cf au voisinage de +∞ et de -∞.
2.5.2 Asymptote verticale
lim f ( x ) = ±∞ ⇒ la droite d’équation x = a est asymptote verticale à
x→a
la courbe Cf en l'abscisse a.
Exemple :
1
Soit la fonction f ( x ) = .
x −1
Son domaine de définition est ]−∞; 1[ ∪ ]1; +∞[ .
La droite d’équation x = 1, parallèle à (Oy), est asymptote verticale à la
courbe Cf en x = 1.
2.5.3 Asymptote oblique
Soit Cf la courbe représentative d'une fonction f et (D)
une droite d'équation y = ax + b. Le point M de Cf
d'abscisse x a pour ordonnée f (x). Le point P de (D)
d'abscisse x a pour ordonnée ax + b.
f (x) – (ax + b) est la différence des ordonnées de ces
deux points.
Définition : Si lim ( f ( x ) − ( ax + b ) ) = 0 , alors la courbe Cf a pour asymptote oblique la droite (D).
x →∞
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On dit que la courbe Cf a pour asymptote oblique la droite (D) d’équation y = ax + b au voisinage de l’infini
si l'expression de f est de la forme : f ( x ) = ax + b + ε ( x ) avec lim ε ( x ) = 0
x →∞
4 x3 + 2 x2 − 1
Exemple : Soit l’expression f ( x ) = ; la division polynomiale de son numérateur par son
x−1
dénominateur selon les puissances décroissantes (cf. cours Remise à Niveau n°1 sur les calculs de
polynômes) donne :
4 x3 + 2 x2 + 0 x − 1 x −1
4 x3 − 4 x2 4 x2 + 6 x + 6
+ 6 x2 + 0 x − 1
5
6 x2 − 6 x donc f ( x) = 4 x2 + 6x + 6 +
x −1
6x − 1
6x − 6
5
5
Or lim
x →±∞ x − 1
( )
= 0 . Donc, f ( x ) peut s'écrire : f ( x ) = 4 x + 6 x + 6 + ε ( x ) avec xlim
2
→±∞
ε (x) = 0 .
Dans ce cas, l’asymptote n’est pas une droite mais la courbe d’un polynôme de degré 2, parabole se
rapprochant indéfiniment de la courbe de f en l’infini (+/-).
4 x 3 + 2 x2 − 1
y=
x −1
y = 4 x2 + 6 x + 6
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2.6 Continuité
La question de la continuité d’une fonction ne sera pas abordée en test.
2.6.1 Approche graphique
Une fonction réelle définie sur un intervalle est continue si sa courbe peut se tracer « sans lever le crayon ».
f est continue en a ssi lim f ( x ) = f ( a ) , x tendant vers a d’un côté et de l’autre.
x →a
f (x)+ε
f (x)
f (x)-ε
x-η x x+η
f +g
x → f ( x ) + g ( x ) y est une fonction continue et lim f ( x ) + g ( x ) = lim f ( x ) + lim g ( x )
x → x0 x → x0 x → x0
f ×g
x → f ( x ) × g ( x ) y est une fonction continue et lim f ( x ) × g ( x ) = lim f ( x ) × lim g ( x )
x → x0 x → x0 x → x0
x
kg
→ k × g ( x ) , k ∈ ℝ y est une fonction continue et lim kg ( x ) = k × lim g ( x )
x→ x 0 x→ x 0
f ( x) x → x0 f ( x ) lim f ( x )
x → x0
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x ∈ [3 , + ∞[
f
→ f ( x ) = x − 3 et x ∈ [ −3 , + ∞ [
g
→ g (x)= x + 3 sont continues.
x ∈ [ 3, +∞ [
f +g
→ ( f + g )( x ) = x − 3 + x + 3 est donc continue.
x ∈ [3, +∞[
f ×g
→ ( f × g )( x ) = x − 3 × x + 3 est donc continue.
x ∈ [6 , + ∞[
f g
→ f g ( x ) = f ( g ( x )) = x + 3 − 3 est donc continue.
1
1 1
x ∈ ]3, +∞[ →f
= est donc continue.
f ( x) x−3
3 Dérivation
3.1 Dérivées et différentielles : notions
Le mathématicien et physicien anglais Newton et le mathématicien et philosophe allemand Leibniz (auquel
on doit le nom de fonction), au tournant des XVIIème et XVIIIème siècles, ont étudié les caractéristiques des
variations des fonctions ainsi que les propriétés des tangentes aux courbes.
C’est ainsi qu’est apparue la « dérivation ».
Une grandeur « y », exprimée en fonction d’une (ou plusieurs) autre « x » qu’on appellera « variable »,
n’évolue pas forcément à vitesse constante lorsque sa variable le fait. C’est la recherche de cette vitesse de
variation qui a donné mathématiquement la notion de dérivée de la fonction.
On définit la vitesse de variation de y entre deux points A et B d’une courbe comme étant le rapport de la
∆y
variation de y par celle de x. V =
∆x
Cela porte aussi le nom de taux de variation pour la fonction considérée, et de pente pour le segment [AB]
( )
(ce qui définit également la tangente de l’angle i, AB dans un repère orthonormé).
Lorsque deux points A et B sont choisis, cette vitesse V, ainsi définie, est la vitesse moyenne de variation de
y lorsque sa variable évolue de x jusqu’à x+∆x.
On peut se demander quelle est la vitesse instantanée de variation de y, pour une valeur x fixée, c’est à dire
quelle est la limite de V (si elle existe) lorsque ∆x tend vers 0.
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3.2.1 Définition
Soit f une fonction réelle d'une variable réelle x définie sur un intervalle ouvert I de ℝ et a ∈ I.
On dit que f est dérivable en a si son taux de variation entre a et x admet deux limites finies lorsque x
tend vers a en lui étant inférieur et en lui étant supérieur, et si ces deux limites sont égales.
f ( x) − f (a )
Cette limite est alors appelée nombre dérivé de la fonction f en a, : f ′ ( a ) = lim
x→a x−a
L’expression précédente donne la valeur de la dérivée, quel que soit a. Cette dérivée prend donc le statut
f ( x + h) − f ( x)
de fonction d’un réel x : la fonction dérivée f ’ de la fonction f est donnée par : f ′ ( x ) = lim
h→ 0 h
Nous avons ici changé de notation pour passer d’une définition ponctuelle sur un réel a à une définition générale quel
que soit le réel x (voir ci-dessous les deux schémas qui illustrent les deux définitions ci-dessus).
Dans le cas d’une fonction dérivable en x, notons que lorsque ∆x, donc h, tend vers 0, il devient une dimension
infinitésimale et on peut le noter dx : différentielle de x. De même, la variation infinitésimale associée de y est
dy
la différentielle de y : dy. Ainsi, on admettra cette notation que la physique a adoptée : f ′ ( x ) = .
dx
3.2.2 Interprétation graphique de la dérivée
Dérivée et tangente :
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En d’autres termes, lorsqu’on veut étudier les variations d’une fonction, chercher à résoudre f ’(x) = 0 n’est
d’aucune utilité (puisqu’une dérivée nulle en un point signifierait qu’on se trouve dans l’une des quatre
situations ci-dessus sans savoir laquelle).
Il convient d’étudier le signe de la dérivée, en résolvant f ’(x) > 0 ou f ’(x) < 0 (au choix).
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• 1 ′ v′
Dérivée de l’inverse d’une fonction : = − 2
v v
• u ′ u ′v − uv′
Dérivée du quotient de deux fonctions : =
v v2
• Dérivée de la composée de deux fonctions ( v u )′ = u ′ × ( v′ u )
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c’est à dire dans une notation impropre mais plus facile à retenir : ( g ( u ) )′ = u′ × g ′ ( u )
où u est une expression d’une variable x. Attention aux « prime » : le premier et le second représentent des
dérivées par rapport à x, le troisième par rapport à u !
Note : il est très important de bien retenir ce principe de dérivation car la majorité des fonctions rencontrées
en science et en technique de l’ingénieur sont des fonctions composées.
Quelques exemples :
u′ 2x + 3
( ) u =
′
2 u
: la dérivée de x2 + 3 x + 1 est
2 x2 + 3 x + 1
.
( )
eu ′ = u ′eu : la dérivée de e1− x est -2 xe1− x .
2 2
u′ − sin x
( ln u )′ = : la dérivée de ln ( cos x ) est = − tan x .
u cos x
dy dx 1 1
En utilisant la notation différentielle nous avons : f ′ ( x ) = et f −1′ ( y ) = = = .
dx dy dy f ′ ( x )
dx
1
Exemple : puissance inverse. y = n x = x n = f ( x ) , dont la réciproque est x = yn = f −1 ( y ) .
Ainsi nous avons (on cherche ici f ′ ( x ) tout en connaissant f −1′ ( y ) ) :
dx dy 1 1 1 1 1n −1
= ny n −1 et en inversant le rapport : = n −1 = 1
= 1
= x
dy dx ny ( n −1 ) 1− n
nx n nx n
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x 1 u u’
kx k ku ku’
x² 2x u² 2u’u
x3 3x² u3 3u’u²
xα , α ∈ ℝ α . x α −1 uα α u’uα - 1
1 u′
x u
2 x 2 u
1 u′
ln ( x ) ln u
x u
ex ex eu u’eu
Dérivée : f ’(x) = 0
Limites : lim f ( x ) = lim f ( x ) = k
x →+∞ x →−∞
Tableau de variations : Représentation graphique :
x −∞ + ∞ droite horizontale d’équation y = k
f ’(x) 0
f ( x ) = ax + b ( a, b ) ∈ ℝ 2
4.3 Fonctions affines avec
Dérivée : f ’(x) = a Limites : limite infinie en l’infini, dépendant du signe de a
Tableau de variations :
f est strictement croissante ssi a > 0 f est strictement décroissante ssi a < 0
x −∞ +∞ x −∞ +∞
f ’(x) + f ’(x) -
+∞ +∞
f f
−∞ −∞
Représentation graphique :
Droite d’équation : y = ax + b y = 3x - 2
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( x)
2
x≥ 0 ⇔ =x x ∈ ℝ ⇔ x2 = x
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ax + b
4.5 Fonctions homographiques x
f
→ f ( x) = , ( a, b, c, d ) ∈ ℝ4 , c ≠ 0
cx + d
ad − bc
Dérivée : f ′ ( x ) =
( cx + d )
2
x x
La courbe représentative de la fonction inverse est
une hyperbole qui admet une asymptote verticale
d’équation x = 0 et une asymptote horizontale
d’équation y = 0.
Tableau de variation
x −∞ 0 +∞
f ’(x) - -
0 +∞
f
−∞ 0
lim f ( x ) = 0 et lim f ( x ) = 0
x →−∞ x →+∞
lim f ( x ) = −∞ et lim+ f ( x ) = +∞
x → 0− x→0
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Tableau de variation :
x 0 1 +∞
ln’(x) + +
+∞
ln 0
−∞
Définition du nombre e : ln(e) = 1 On montre alors que e ≈ 2,71828.
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Représentation graphique
On peut entrevoir par exemple que ln(1/2) = -ln(2), ln(1/4) = -ln(4), ln(3/2) = ln(3) – ln(2), etc.
Définition : La fonction logarithme népérien étant une bijection de ]0 ; + ∞[ sur ]−∞ ; + ∞[ , elle admet
une réciproque appelée exponentielle et notée exp. Ainsi : y = exp(x) signifie x = ln(y).
Cette fonction a aussi la particularité d’être égale à sa propre dérivée : exp’(x) = exp(x).
Résultat : La fonction qui possède ces propriétés a pour expression : exp ( x ) = e
x
En complément de cette dernière propriété, il est à noter que les formules sur les puissances sont bien
entendu applicables à la fonction exponentielle.
Propriétés analytiques
La fonction exp est strictement croissante sur ℝ (elle est à la fois positive et égale à sa dérivée).
a < b ⇔ e a < eb lim e x = 0 et lim e x = +∞
x →−∞ x →+∞
Tableau de variation :
x −∞ 0 1 +∞
exp’(x) + +
+∞
exp e
1
0
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Représentation graphique
Les représentations graphiques des fonctions ln et exp sont symétriques par rapport à la droite d’équation
y = x (première bissectrice des axes), puisque ces deux fonctions sont réciproques.
On cite à nouveau les formules de comparaison : pour tout réel a strictement positif :
lim a = +∞ ; lim ( e x x a ) = 0 (à supposer l’existence de x a pour x négatif)
ex
x →+∞ x x →−∞
ln x
lim x a ln x = 0 − ; lim a = 0+
x → 0+ x →+∞ x
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