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P. Banères – A. Chainais – Département L.E.A. - E31ESY5 – Thème espagnol – Texte 4.

I. Thème suivi :

« L’Espagne reste fragilisée par son fort taux de chômage »


Recueilli par Marie Dancer , le 01/06/2018 à 16h52 – www.lacroix.com

ENTRETIEN. Chef économiste de Saxo Bank, Christopher Dembik dresse le bilan


économique de Mariano Rajoy, qui a gouverné l’Espagne tout au long de la crise.

Comment va l’économie espagnole ? Le pays est-il tiré de sa crise bancaire et immobilière ?


Christopher Dembik : L’Espagne est indéniablement dans une bien meilleure situation qu’en 2012.
Son secteur bancaire est aujourd’hui assaini et suffisamment solide pour octroyer des crédits à
l’économie. La bulle du secteur immobilier a été dégonflée et la situation budgétaire apparaît
nettement améliorée. On observe aussi une diminution de l’endettement public, passé de 118 % en
2014 à 112 % du PIB. Le PIB espagnol a progressé de 2,9 % au premier trimestre de cette année.
Toutefois, il y a encore des points de fragilité évidents, en particulier un taux de chômage à 16,7 %
de la population active au premier trimestre, contre un pic à 26 % en 2013 et un chômage des jeunes
de moins de 25 ans encore préoccupant, à 32 %.
Cette sortie de crise est-elle liée à la politique d’austérité de Mariano Rajoy ou à un simple
rattrapage d’après-crise ?
C. D. : On relève une conjonction de facteurs favorables au redressement espagnol. D’abord, une
forte émigration, qui a réduit la population active : au plus fort de la crise en 2013, près de 500 000
personnes ont quitté le pays. Ensuite, une politique économique de baisse des coûts salariaux,
appelée la « dévaluation interne », ainsi qu’une plus forte robotisation. À quoi il faut ajouter des
réformes importantes destinées à restaurer la crédibilité budgétaire du pays.
Concrètement néanmoins, l’Espagne, comme beaucoup de pays du Sud de l’Europe, n’a pas
vraiment réussi la montée en gamme de sa production, en dépit de la volonté affichée des autorités.
Ce qui a vraiment joué favorablement sur la balance commerciale et les exportations, c’est encore
une fois la baisse des coûts du travail et celle de l’euro, baisse liée directement à la politique
monétaire accommodante de la BCE.
Certains dénoncent le « coût social » de cette austérité…
C. D. : On sait depuis longtemps que les politiques d’austérité ont un coût social élevé. Selon le
dernier rapport de l’institut espagnol des statistiques, près de 28 % de la population fait face au
risque de sombrer dans la pauvreté ou l’exclusion sociale. C’est un chiffre assez proche du pic
atteint en 2013 (29,2 %).
Ce que l’on doit tirer comme leçon, c’est que la politique d’austérité doit impérativement
s’accompagner de mesures sociales. Il s’agit à la fois de répondre à la hausse du chômage, en
proposant des prestations sociales suffisantes, mais surtout en donnant à la population les moyens
de retrouver une situation professionnelle stable via une vraie politique de formation et de
reconversion professionnelle. Le niveau élevé du taux de chômage des plus jeunes en Espagne
montre de manière évidente qu’une telle politique n’est pas menée. [...]

II. Thème grammatical :


A. Traductions de « rester » :
1. Quand il a appris qu’il ne toucherait pas l’allocation chômage, il est resté bouche bée.
2. La situation économique du pays reste préoccupante, notamment en raison du chômage des
jeunes.
3. Malgré l’offre très alléchante qu’on lui a faite, il a décidé de rester dans cette entreprise.
4. Depuis l’éclatement de la bulle immobilière, il reste beaucoup d’immeubles en construction
dans toute l’Espagne.
5. Tant que nous n’aurons pas évoqué avec le directeur de la banque la question des
expulsions, nous resterons là.

B. SER et ESTAR
1. Le ministre est préoccupé par le taux de chômage, qui est à son niveau le plus élevé depuis le
début de la crise.
El ministro está preocupado por la tasa de desempleo, que está en su nivel más alto desde el
comienzo de la crisis.
2. Le directeur de la banque est venu nous rencontrer ; il était nécessaire d’entamer un dialogue.
El director del banco ha venido a encontrarse con nosotros; era necesario comenzar/entablar
un diálogo.
3. Le plus difficile est de trouver un accord entre toutes les parties. Les syndicats sont prêts à
négocier, mais la direction de l’entreprise est opposée à une hausse des salaires.
Lo más difícil es encontrar un acuerdo con todas las partes. Los sindicatos están dispuestos
para negociar, pero la dirección de la empresa está en contra de un aumento de los salarios.
4. Les crises économiques étant cycliques, il est probable que l’Espagne soit à nouveau confrontée à
une situation comparable à celle de 2008.
Las crisis económicas fueron cíclicas, es probable que España se enfrente de nuevo a una
situación parecida a la de 2008.
5. Il est difficile de déterminer quelles sont les raisons de cette baisse démographique. La crise du
logement est sans doute l’un des facteurs les plus importants.
Es difícil determinar cuáles son las razones de esta baja demográfica. La crisis de vivienda es
sin duda uno de los factores más importantes.
6. Ces derniers mois, la région a été touchée par une série de catastrophes naturelles ; elle a été
aidée par l’État et ses habitants sont soulagés.
Estos últimos meses, la región ha sido afectada por una serie de catástrofes naturales; ha sido
ayudada por el estado y sus habitantes están aliviados.
7. Le directeur de cette agence de Pôle Emploi est intelligent mais il n’est pas prêt pour affronter la
crise que traverse la ville.
El director de esta agencia de la oficina de empleo es inteligente, pero no está preparado para
la crisis que atraviesa la ciudad.
8. Selon les derniers chiffres, ce sont 90 000 personnes supplémentaires qui s’inscrivent chaque
mois sur les listes de Pôle Emploi.
Según las últimas cifras, son noventa mil personas adicionales, que se registran cada mes en
las listas de la oficina de empleo.

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