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I.3. Champs magnétiques créés par des courants IV.2. Cas particulier d’un fil rectiligne dans un champ
uniforme
I.4. Divergence nulle
IV.3. Rails de LAPLACE
II. Intensité du champ magnétique V. Action de LAPLACE sur un moment magnétique
II.1. Unité, mesure et ordres de grandeur V.1. Cas d’une spire rectangulaire
II.2. Lien entre intensité et carte de champ magnétique V.2. Cas général
II.3. Lien entre courant et champ magnétique V.3. Effet moteur d’un champ magnétique tournant
• Contenu disciplinaire
– Exploiter une représentation graphique d’un champ vectoriel: Identifier les zones de champ fort ou faible et l’emplacement
des sources
– Identifier l’allure des lignes de champs magnétique pour un aimant droit, une spire circulaire et une bobine longue
– Citer des ordres de grandeur de champs magnétiques (aimant, IRM, champ magnétique terrestre)
– Évaluer un champ magnétique à partir d’un courant électrique et d’expressions fournies.
– Définir le moment magnétique associé à une boucle de courant plane.
– Par analogie avec une boucle de courant, associer un moment magnétique à un aimant droit.
– Connaître un ordre de grandeur du moment magnétique associé à un aimant usuel.
– Rails de Laplace: Établir et connaitre l’expression de la résultante des forces de Laplace dans le cas d’une barre conduc-
trice placée dans un champ extérieur uniforme et stationnaire.
– Rails de Laplace: Évaluer la puissance des forces de Laplace.
– Spire en rotation: Établir et connaitre l’expression du moment du couple subi en fonction du champ magnétique extérieur
et du moment magnétique de la spire rectangulaire.
– Décrire une expérience pour étudier l’action d’un champ magnétique uniforme sur une boussole.
– Décrire une expérience permettant de créer et de mettre en évidence un champ magnétique tournant.
1
Induction : Chapitre 1 2/11 Moments et champs magnétiques
• Un coté de l’aiguille indique une direction proche du nord géographique: on appelle ce coté pôle nord de l’aiguille.
• L’autre coté indique une direction proche du sud géographique de la Terre : on appelle ce côté pôle sud magnétique de l’aiguille
aimantée.
L’aiguille de la boussole est un petit aimant qui ressent le champ magnétique créé par la Terre: elle s’aligne le long de celui-ci. On peut
donc détecter sa direction, pour son sens il faut une convention.
Par convention, on choisit d’orienter le champ magnétique ressenti par la boussole de son sud vers son nord.
Pour étudier le champ magnétique créé par un aimant droit, nous allons utiliser une plaque constituée de nombreuses boussoles. On peut
utiliser de la limaille de fer: chaque grain va se comporter comme une petite boussole et s’orienter dans la direction du champ magnétique.
Visualiser et projeter le spectre du champ magnétique du barreau aimanté à l’aide de la limaille de fer.
Une ligne de champ magnétique est telle qu’en tout point de cette ligne le champ magnétique est tangent à la ligne de champ. On
−
→
peut orienter ces lignes pour tenir compte de l’orientation du vecteur B . L’ensemble des lignes de champ est appelé carte de
champ ou spectre de champ.
Il faut maintenant identifier les pôles nord et sud de l’aimant. On note le pôle vers lequel pointe le N de la boussole. On réalise la même
opération sur un autre aimant droit: les deux pôles des aimants sont donc identiques.
On approche alors ces deux pôles identiques: ils se repoussent.
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Induction : Chapitre 1 3/11 Moments et champs magnétiques
Un aimant a toujours deux pôles, un pôle nord et un pôle sud: il est impossible d’avoir un seul pôle, un aimant en a toujours deux.
Deux pôles identiques d’aimants se repoussent, deux pôles opposés s’attirent.
On en déduit que les pôles vers lesquels pointe le nord de la boussole sont les sud de l’aimant. On en déduit la règle suivante
Un aimant crée un champ magnétique tel que les lignes de champ sortent de l’aimant par le pôle nord et rentrent dans l’aimant par
le pôle sud.
On en déduit que le nord géographique de la Terre est le pôle sud magnétique de la Terre puisque le pôle nord de la boussole y
pointe.
Inversement le sud géographique de la Terre est le pôle nord magnétique de la Terre.
On appelle bobine plate un circuit électrique qui forme un boucle dont le rayon est très grand devant sa largeur.
3
Induction : Chapitre 1 4/11 Moments et champs magnétiques
On place sur le rétroprojecteur la bobine plate, on ajoute la limaille de fer et on allume le courant progressivement.
Une spire de courant se comporte donc comme un aimant et crée un champ magnétique sont les lignes dont des boucles. Les lignes
de champs entrent dans la spire par son pôle sud et sortent par son pôle nord.
La spire se comporte comme un aimant: son pôle nord attire les pôles sud d’autres spires ou aimants et repousse leur pôles nord.
I.3.b. Solénoïde
Un solénoïde est une bobine en forme d’hélice que l’on ne peut plus considérer comme plate.
On place sur le rétroprojecteur le solénoïde, on ajoute la limaille de fer et on allume le courant progressivement.
On remarque que le champ magnétique créé est quasiment parallèle à l’intérieur du solénoïde. À nouveau, on peut identifier les pôles
nord et sud du solénoïde.
Il n’existe pas de points de l’espace d’où divergeraient ou où convergeraient des lignes de champ magnétique.
On dit que le champ magnétique est à divergence nulle. Il n’existe pas de “monopôle magnétique”, contrairement au champ électrique
(“charge électrique”) : il y a toujours un pôle nord et un pôle sud, d’où l’absence de divergence.
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Induction : Chapitre 1 5/11 Moments et champs magnétiques
• Appareil d’IRM: 6 T
Si plusieurs sources sont présentes, le champ magnétique résultant de l’ensemble des sources et la somme vectorielle des champs
créés par chaque source.
Deux lignes de champ magnétique voisines dans une zone où le champ magnétique est intense s’éloignent l’une de l’autre lorsque le
champ magnétique décroit en intensité.
Par conséquent, si dans une zone de l’espace, les lignes de champ sont parallèles dans une zone de l’espace, on en déduit que le
champ magnétique y est uniforme: même norme, même direction et même sens.
Pour un fil rectiligne, les lignes de champ magnétique sont des cercles dont le fil passe par le centre. Le sens des lignes de champ est
donné par la règle de la main droite: si les doigts suivent la ligne de champ, le pouce doit être dans le sens du courant.
Pour une spire ou une bobine, on utilise aussi la règle de la main droite mais différemment. On place le courant dans le sens des doigts
et le pouce indique le sens du champ magnétique dans la spire (ou la bobine).
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Induction : Chapitre 1 6/11 Moments et champs magnétiques
II.3.b. Norme
On peut montrer que la norme du champ magnétique dépend linéairement de l’intensité du courant électrique circulant dans le circuit
(pour une géométrie donnée).
Aucune expression du champ magnétique en fonction du courant n’est à connaitre mais celle du champ magnétique au cœur d’un solénoïde
infini est très fréquente.
µ0 = 4π · 10−7 H · m−1
On fait varier le courant et le nombre de spires : on mesure le champ à l’intérieur du système. En multipliant le courant par 2, on
multiplie le champ par 2.
Cette relation permet d’avoir un lien entre les tesla, les henri et les ampères.
On considère un circuit filiforme plan dont le contour délimite une aire S. On oriente arbitrairement ce circuit en plaçant une flèche
sur le contour: le courant électrique sera compté positivement s’il va dans le sens de la flèche, négativement sinon.
−
→
Le vecteur surface S est défini comme un vecteur dont la norme est égale à S et dirigé selon la convention d’orientation du courant
par la règle de la main droite.
−
→
Pour un circuit filiforme de vecteur surface S parcouru par un courant i, on définit le moment magnétique −
→
m du circuit par
−
→ −
→
m =iS
−→
Pour une surface plane, si n est orthogonal à la surface et dirigé selon la convention d’orientation du courant I par la règle de la main
−
→ −
→ −
→ −
→
droite, S = S n et le moment magnétique est alors m = IS n
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Induction : Chapitre 1 7/11 Moments et champs magnétiques
On peut alors définir le moment magnétique d’un aimant comme étant celui d’un solénoïde qui produirait le même champ magnétique.
Remarque : Aimantation
−
→
−
→ dm −→
On définit pour un matériau son aimantation comme la grandeur vectorielle M = où d m est le moment magnétique par élément
dV
mésoscopique de volume dV .
L’ordre de grandeur de l’aimantation pour des matériaux usuels est M ≈ 105 A.m−1 .
−→ − →
Pour un volume V d’aimant homogène en matière aimantée, on a m = M V , soit pour un aimant de 10 cm3 un moment magnétique
total de l’ordre de 1 A.m2 .
Pour trouver la résultante de la force de LAPLACE s’exerçant sur le fil, il faut intégrer l’expression précédente de A à B.
B B B
Z Z Z
−
→ −
→ −→ −−−→ −
→ −→ −
→ − → −
→ − →
F = dF = i dl (M) ∧ B (M) = i dl (M) ∧ B = i AB ∧ B = i l ∧ B
A A A
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Induction : Chapitre 1 8/11 Moments et champs magnétiques
La force de LAPLACE est donc orthogonale au champ magnétique et au courant parcourant le fil, sa norme étant proportionnelle à l’intensité
du courant, du champ et à la longueur du fil.
Remarque : OdG
L’ordre de grandeur de cette force est plutôt faible: pour une force de 1 N (c’est-à-dire équivalente au poids d’un objet de 100 g) il
faut un champ magnétique de 1 T, un fil de 1 m et un courant de 1 A ce qui représente des grandeurs relativement élevées.
1. Établir l’équation du mouvement de la barre et la résoudre en supposant que l’intensité du circuit est constante et que la
vitesse initiale est nulle.
3. Vérifiez que l’on retrouve le résultat de la question 1 avec le théorème de la puissance cinétique.
−
→ −
→
1. • Le système est la barre mobile de masse m. Elle est soumise à son poids P et à la réaction du support R verticales, ainsi
−
→
qu’à la force de LAPLACE F .
−
→ −→ − → −
→
• F = i CD ∧ B = il B e x
−
→
Comme les deux autres forces sont verticales et que le mouvement est limité à l’axe e x elles se compensent.
−
→
• Le PFD donne projeté sur l’axe e x
dv dv ilB
m = ilB =⇒ =
dt dt m
• Si l’on suppose l’intensité du courant constante on trouve:
ilB
v (t) = t
m
La vitesse diverge alors. En réalité, les phénomènes d’induction ont tendance à faire diminuer l’intensité alors que la barre
s’éloigne ce qui amène la barre à une vitesse limite.
2. Par définition, la puissance d’une force est le produit scalaire de la force par la vitesse
−→ → −→ − →
P = F ·−
v = ilB e x · v e x = ilBv
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Induction : Chapitre 1 9/11 Moments et champs magnétiques
3. Le théorème de la puissance mécanique dit que la dérivée de l’énergie cinétique est égale aux puissance des forces extérieures.
Comme le poids et le réaction du support ne travaillent pas:
dE c d 1 dv
= P =⇒ 2
mv = ilBv =⇒ mv = ilBv
dt dt 2 dt
z Q
y −
→
er
P Q
R
i
i −
→
θ B
z
O −
→
B
x α x
b
−
→
n
P
R S
S a
On considère un circuit rectangulaire PQRS de cotés a et b parcouru par un courant électrique d’intensité i. Ce circuit peut
−
→ −→
pivoter autour de l’axe z. Il est plongé dans un champ magnétique uniforme et constant B = B e x orthogonal à l’axe x.
1. Montrer que la résultante des forces de Laplace sur le cadre est nulle.
−−→
2. Calculer le moment de la force de Laplace en O pour chacun des quatre fils. En déduire le moment de force M O que ressent
la spire dans ce champ magnétique.
−
→ −−→
3. Exprimer le moment magnétique −
→
m de la spire. Trouver la relation vectorielle qui existe entre −
→
m , B et M O .
1. Le champ magnétique étant uniforme et chaque coté du rectangle un fil rectiligne, on peut utiliser la forme intégrée de la force
de LAPLACE pour trouver la force s’exerçant sur chaque coté du rectangle.
−
→ −→ − → −→ − → − → − → − → − →
F = i PQ ∧ B + i QR ∧ B + i RS ∧ B + i SP ∧ B
La résultante des forces de LAPLACE est donc nulle sur la spire: le centre de gravité de la spire est immobile.
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Induction : Chapitre 1 10/11 Moments et champs magnétiques
2. Calculons les moments en O des forces de LAPLACE que s’exercent sur chaque coté du rectangle puis déduisons-en le moment
résultant. On note M1 le milieu de PQ, M2 celui de QR, M3 celui de RS et M4 celui de SP.
−
→ −→ − →
−
→ − →
−→
• F1 = i PQ ∧ B = i bB ez ∧ e x = i bB e y
−
→ −→ − →
−→ − →
−
→
• F2 = i QR ∧ B = iaB − e r ∧ e x = iaB sin θ ez
−
→ −
→ − →
−
→ − →
−
→
• F3 = i RS ∧ B = i bB − ez ∧ e x = −i bB e y
−
→ −
→ − →
−
→ − →
−
→
• F4 = i SP ∧ B = iaB e r ∧ e x = −iaB sin θ ez
→ − → a−
−−→ a − − →
→ − → −
→ −
→ −
→ −
→
MO = e r ∧ i bB e y + 0 − e r ∧ −i bB e y + 0 = iabB e r ∧ e y = iabB sin α ez
2 2
Le moment ne dépend pas de O. C’est normal puisque la résultante étant nulle, ce moment est un couple qui, on l’a vu, ne dépend
donc pas du point où on l’évalue.
−
→ → −→
3. Le moment magnétique du circuit est donné par −
→m = i S = iab− →n . On remarque que M O fait intervenir le produit de − m , B
et du sinus de l’angle entre ces vecteurs: cela suggère une expression en produit vectoriel. Essayons:
−
→ −→ → −−→
−
m ∧ B = iabB −
→
n ∧ ex = M O
Attention, si le champ magnétique n’est pas uniforme à l’échelle du dipôle magnétique, l’expression du moment est différente et la
résultante n’est plus nulle.
Important : Interprétation
Ainsi, les moments magnétiques ont tendance à s’aligner de façon à être dans le même sens que que le champ magnétique.
Les positions ou les deux vecteurs sont dans le même sens et de sens opposés sont toutes deux des positions d’équilibre stable mais
seule la position de même sens est stable.
Si le champ magnétique tourne, alors le moment magnétique à tendance à suivre cette rotation.
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Induction : Chapitre 1 11/11 Moments et champs magnétiques
Le champ magnétique étant créé par une source, cette expression du couple de LAPLACE ne fait que traduire l’expression de la force
−
→
à distance qui s’exerce d’une source magnétique sur un dipole magnétique. Le champ B ne sert que d’outils pratique pour décrire
cette action à distance (un peu comme une énergie potentielle et un champ électrique).
Par le principe des action réciproques, la source ressent un couple opposé.
Une spire suspendue par un fil et alimentée par un courant continu peut être mise en rotation par un champ extérieur (on approche
un aimant et on montre qu’il y a un couple dans la direction prévue).
A l’aide d’une bobine (un solénoïde), on crée un champ alternatif grâce à un courant alternatif. On lance l’aiguille, elle va tourner
−
→ −
→
pour suivre le champ B = B0 cos(ωt) e x ainsi créé.
Cependant on ne peut pas la forcer à aller dans un sens donné. Il faut utiliser un deuxième champ, déphasé de π/2 qui oscille
dans une direction orthogonale.
La mise en rotation d’un moment magnétique permanent (un aimant ou une spire alimentée) par un champ tournant extérieur correspond
aux moteurs synchrones. En général, on utilise trois bobines avec un courant triphasé (trois phases différentes).
Faire le calcul du champ magnétique créé par deux bobines : tournant à ω. (coefficient géométrique k identique).
Faire le calcul du moment de force en donnant un angle pour le moment magnétique.
Faire un TMC en tenant compte d’un couple résistant (parler de rotor, stator, ...) et déterminer les conditions pour pouvoir mettre en
rotation et l’évolution de l’angle en régime établi.
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