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Convergences
d’une suite de fonctions
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70 Mathématiques du signal
P
Exemple 9.3 L’étude de la série géométrique an = 1 + a + a2 + a3 + ... +
n∈N
an + ... passe par l’étude de la suite des sommes partielles. Tout repose sur
l’identité remarquable suivante
Proposition 9.1 Une condition nécessaire de convergence d’une série est que
son terme général tende vers 0 .
Nous allons pésenter cinq notions de convergence pour les suites de fonctions.
La plupart ont le défaut de ne pas commuter avec l’intégration : c’est à dire que
l’intégrale de la limite n’est pas toujours la limite de l’intégrale.
Convergences d’une suite de fonctions 71
1
Exemple 1 : Soit la suite de fonctions fn (t) = sin(t + ).
n
Pour t réel fixé, on a fn (t) = sin(t + n1 ) → sin(t).
n→+∞
La suite de fonctions fn converge simplement vers la fonction f , définie par
f (t) = sin(t). On note fn → f.
n→+∞
n
Exemple 5 : Soit ϕ0n (t) = 1+(nt)2
.
Pour t fixé et n tendant vers +∞, la quantié (nt)2 peut tendre vers +∞ ou vers
0.
n
pour t 6= 0, 1+(nt)2 tend donc 0,
Définition 9.4 Soit {fn } une suite de fonctions définies sur un intervalle [a, b]
et soit f une fonction également définie sur [a, b] .
Soit mn la borne supérieure de la différence entre la fonction fn et la fonction f
sur l’intervalle [a, b] :
mn = sup |fn (t) − f (t)|
t∈[a,b]
Théorème 9.1 Si toutes les fonctions fn sont continues sur [a, b] et si la suite
{fn } converge uniformément vers f sur l’intervalle [a, b] alors la fonction f est
continue sur [a, b].
L1 (IR)
Enfin khn − hkL1 (IR) = 2/n → 0 . Donc hn → h .
n→+∞
R +∞ R +∞
Exemple 5 : On a kϕ0n kL1 (IR) = −∞
|ϕ0n (t)| dt = −∞
ϕ0n (t) dt = π qui
0 pp
est borné donc ϕ0n ∈ L1 (IR) . Comme ϕ = 0 on a aussi ϕ ∈ L1 (IR) . Enfin0
kϕ0n − ϕ0 kL1 (IR) = π qui ne tend pas vers 0. Donc la suite {ϕ0n } ne converge pas
en moyenne sur IR ou encore elle ne converge pas au sens de la norme L1 (IR).
Convergences d’une suite de fonctions 75
En pratique, cela signifie que l’on cherchera d’abord une limite au sens de la
convergence simple ou sinon au sens de la convergence presque partout. Si on note
f la limte presque partout, on étudira ensuite si la norme kfn − f kL2 (a,b) tend vers
0 avec n → +∞ et si fn et f sont bien des fonctions de l’espace L2 (a, b).
76 Mathématiques du signal
Mais ces différentes notions de convergence ne sont pas satisfaisantes car elles
ne permettent pas de prendre en compte de façon cohérente la convergence d’une
suite de fonctions porte nΠ(nt), en effet cette suite converge ponctuellement vers
0 sauf au point t = 0 et cependant l’intégrale sur IR reste constamment égale à 1.
Seule la notion de convergence au sens des distribution, qui sera introduite plus
tard, va permettre de traiter le cas des suites d’impulsions approchées de façon
satisfaisante.