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Article 1er. (1) Les entreprises et établissements visés à l’article 105 de la loi n°74/14 du 27 novembre 1974
portant Code du Travail doivent disposer d’un service médico-sanitaire pour leurs travailleurs.
(3) L’organisation d’un tel service est obligatoire quels que soient les effectifs de travailleurs utilisés par
l’entreprise ou l’établissement, sous réserve des dispositions de l’article 2 ci-dessous.
Entrent également en ligne de compte les travailleurs saisonniers et occasionnels, les membres de famille
de travailleurs logés par l’employeur conformément à l’article 68 du Code de Travail.
(5)Une fois par mois, l’employeur est tenu de communiquer au médecin du travail la liste des personnes
couvertes au moment de l’ouverture du service médical.
Article 2. (1) Selon la nature, l’importance et la situation géographique de l’entreprise, le service médical du
travail est organisé :
(2) Tout service médical du travail doit au préalable être agréé par le Ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale.
- qu’il soit assuré par un médecin agrée pour l’exercice de la médecine du travail conformément à la
réglementation en vigueur ;
- qu’il remplisse les conditions fixées au tire 11 du présent arrêté.
b) l’agrément donné à un service médical est retiré dès que l’une des conditions prévues au paragraphe 2
a) ci-dessus n’est plus remplie.
(3) La demande d’agrément est adressée par l’employeur ou le délégué des employeurs au chef du service
provincial de la médecine du travail ou à défaut à l’Inspecteur Provincial du Travail qui la transmet avec avis
motivé au Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 3. (1) Les frais nécessités par l’organisation et le fonctionnement des services médicaux sont à la
charge de ou des employeurs intéressés. Ces frais couvrent notamment :
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
ARRETE N°15/MTPS/IMT DU 11 OCOTBRE 1979
(2) La liste de l’équipement matériel et technique ainsi que de l’approvisionnement en médicaments est
dressée par le médecin du travail et soumise à l’approbation de l’employeur ou du délégué des employeurs
Lors de l’établissement de cette liste, dressée compte tenu des minima fixés à l’article 33 ci-dessous, le
médecin devra notamment tenir compte des risques spécifiques à l’entreprise, de sa situation
géographique, des catégories des travailleurs utilisés.
Article 4. (1) Le service médical du travail est obligatoirement placé sous la responsabilité technique d’un
médecin spécialisé en médecin du travail ou à défaut d’un médecin agrée dans les formes fixées par la
réglementation en vigueur.
(2) Ce médecin qui prend l’appellation de médecin du travail est obligatoirement lié par un contrat ou une
convention écrite passée avec l’employeur ou le chef du service interentreprises, après information des
délégués du personnel.
Article 5. Le médecin du travail exerce personnellement ses fonctions. Il est assisté d’un personnel
paramédical recruté par l’employeur ou le délégué des employeurs.
Article 6. Dans le cadre de ses attributions, le médecin du travail exerce son activité en toute indépendance
technique. Il entre librement en relation avec tous les membres du personnel, quelques que soient leur
position hiérarchique et leurs fonction. La direction de l’entreprise doit, sur sa demande, lui fournir tous les
renseignements dont il a besoin pour l’exercice de sa profession.
Article 8. Le médecin du travail est tenu au secret professionnel dans les conditions prévues par la loi.
L’obligation du secret professionnel s’étend aux dispositifs industriels et techniques de fabrication et à la
composition ayant un caractère confidentiel sans préjudice des dispositions relatives à la déclaration des
cas de maladies professionnelles.
Article 9 : (1) L’organisation d’un service médical autonome relevant d’une seule entreprise ou
établissement est obligatoire :
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
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b) pour les entreprises et établissements situés à plus de 15 Kms du centre médical public ou privé le
plus proche et utilisant plus de 100 travailleurs ;
c) pour les entreprises employant un minimum de 20 travailleurs et comportant des risques spéciaux
dont la liste est fixée par le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale
(2) Elle est facultative pour toutes les autres entreprises et établissements sous réserve de se conformer
aux normes minimales ci-dessous.
Article 10. (1) Les locaux du service médical autonome doivent comprendre au minimum 2 pièces de 16 m2
chacune (1 cabinet médical + 1 salle de soins).
(2) Au dessus d’un effectif de 500 travailleurs la superficie de ces locaux est augmentée de 16 m2 par
tranche de 500 travailleurs.
(3) Dans le cas des entreprises et établissements visés au paragraphe b) de l’article 9 alinéa 1er, il sera en
outre prévu une ou plusieurs pièces supplémentaires pour l’hospitalisation et le traitement des malades
graves susceptibles d’être traités sur place et de ceux dont l’état ne permet pas l’évacuation immédiate sur
un autre centre médical public ou privé.
a) soit les services d’un médecin à temps plein quel que soit l’effectif des personnes couvertes et
obligatoirement lorsque cet effectif atteint 3 500 personnes ;
b) soit les services d’un ou de plusieurs médecins à temps partiel.
Article 13. (1) Les services médicaux interentreprises sont organisés à l’initiative des employeurs soit sur
une base géographique soit par branches professionnelles.
(2) Si les circonstances sont telles que les employeurs ne peuvent se pourvoir en service
Médical sans violer les normes prévues par le présent arrêté, le Ministre du travail et de la Prévoyance
Sociale peut, après consultation des employeurs, prescrire l’organisation d’un service interrentreprise.
(3) L’adhésion d’une entreprise ou établissement situé dans le ressort géographique ou appartenant à la
branche professionnelle d’un service interrentreprise ne peut être refusée sans motif approuvé par le
Ministre du Travail et de la prévoyance Sociale.
Article 14. (1) Tout service médical interentreprises doit grouper au moins 500 travailleurs pour être agrée.
(2) Toutefois, dans les localités ou les effectifs des travailleurs n’atteignent pas le minimum requis pour
créer un service interentreprises, il peut être accordé une dérogation sur proposition du médecin
inspecteur du travail ou à défaut l’Inspecteur du Travail.
Article 15. (1) Le service médical interentreprises jouit de la personnalité civile et de l’autonomie
financière.
(2) Il est placé sous l’autorité administrative d’un directeur désigné par les fondateurs.
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(3) Le statut du service médical sera communiqué au Ministre du travail et de la Prévoyance Sociale en
même temps que la demande d’agrément.
Article 16. (1) Les normes minimum auxquelles un service médical interentreprises doit répondre compte
tenu des effectifs de personnes couvertes sont les mêmes que celles prescrites pour les services autonomes
conformément à l’article 10 ci-dessus.
(2) Les établissements adhérant à un service interentreprises sont tenus de prévoir en leur sein une boîte
de secours permettant de dispenser les soins urgents et de première nécessité.
(3) Il est prévu un service itinérant destiné soit à assurer les soins au sein de l’entreprise, soit à assurer le
transport des malades vers le centre médical.
Article 17. Les entreprises ou établissements non soumis à l’obligation d’organiser un service médical
autonome et qui n’ont pas adhéré à un service interentreprises doivent passer une convention de visites et
de soins, soit avec un médecin privé agrée exploitant un cabinet personnel, soit à défaut avec une clinique
médicale privée, ou une formation médicale publique, selon la réglementation en vigueur.
Article 18. (1) Ces établissements soumis au régime de convention de visite et de soins doivent prévoir une
boîte de secours permettant de dispenser les soins urgents et de première nécessité.
(2) L’employeur doit en outre assurer aux travailleurs malades les moyens leur permettant de se rendre du
lieu de travail au cabinet du médecin ou à la formation médicale.
Article 19. Le médecin du travail doit assurer les examens médicaux, surveiller l’état sanitaire des
travailleurs, dispenser des soins, veiller à la sécurité et à l’hygiène des lieux de travail et d’habitation des
travailleurs logés par l’employeur, assurer l’éducation sanitaire et tenir les documents prévus à l’article 26
ci-dessous.
1. Visites journalières :
Le médecin du travail doit chaque jour assurer la visite des travailleurs se déclarant malades et inscrits dans
un registre de consultations journalières établi suivant les modèles joints en annexe.
2. Examens d’embauche :
a) tout salarié fait obligatoirement l’objet d’un examen avant l’embauche sauf les cas où cet examen
est obligatoire avant l’emploi. L’examen comporte une radioscopie pulmonaire et, au besoin, une
radiographie qui sont pratiquées soit dans le service médical du travail, soit dans un centre
spécialisé.
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- d’une fiche d’aptitude destinée à l’employeur et qui doit être conservée par celui-ci pour pouvoir
être présentée à toute réquisition à l’Inspecteur du Travail et au Médecin Inspecteur du Travail ;
- d’un dossier médical individuel et confidentiel tenu par le médecin, les dispositions matérielles
étant pris pour assurer le secret médical et l’inviolabilité du ficher détenu par le médecin. Les
dossiers médicaux individuels ne peuvent être communiqués qu’aux médecins Inspecteurs du
travail, lesquels demeurent liés par le secret professionnel en ce qui concerne les indications non
relatives à une affectation professionnelle à déclaration obligatoire.
d)Les modèles de fiches d’aptitude et de dossier médical individuel, visés ci-dessus sont joints en
annexe.
a) tous les salariés font obligatoirement l’objet d’un examen médical systématique avec
radioscopie pulmonaire au moins une fois par an. Les sujets de moins de 18 ans sont examinés tous
les six mois.
b) en outre, le médecin doit se conformer aux différentes prescriptions spéciales relatives aux travaux
dangereux, insalubres ou toxiques pour l’examen périodique des travailleurs.
c) En l’absence de prescriptions spéciales, les femmes enceintes, les mères d’un enfant de moins de 2
ans, les mutilés et les invalides font l’objet d’une surveillance particulière, le médecin restant juge,
pour ces cas, de la fréquence des examens.
4. Examens de reprises
Après une absence pour cause de maladie professionnelle, après une absence de plus de trois semaines
pour maladie non professionnelle, les travailleurs doivent subir obligatoirement lors de la reprise du travail
une visite médicale ayant pour but de déterminer les rapports qui peuvent exister entre les conditions de
travail et la maladie, d’apprécier leur aptitude à reprendre leur ancien emploi ou la nécessité d’une
réadaptation ou d’un reclassement.
Tout travailleur se déclarant malade doit faire l’objet d’un examen médical qui seul détermine le bien fondé
de ses allégations. L’employeur ne peut s’opposer à la demande du travailleur.
6. Examens complémentaires
a) en cas de nécessité, le médecin peut demander des examens complémentaires lors de l’embauche,
lors des examens périodiques, et lors des autres visites lorsqu’il estime qu’un rapport pourrait
exister entre l’état du travailleur et sa profession.
b) Il en est de même des examens pour maladie chez les travailleurs logés et leurs familles.
Article 21. Quand les examens visés à l’article 20 ci-dessus sont effectués pendant les heures de travail, ils
ne donnent lieu à aucune retenue sur le salaire. Quand ils sont effectués en dehors des heures de travail
sut l’initiative de l’employeur ou du médecin traitant, le temps qui leur est consacré est rémunéré comme
temps de travail, au taux normal et dans la limite maximale de deux heures par jour.
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Article 22. (1) Dans le cadre du service médical du travail, les soins ci-après sont à la charge de
l’employeur :
b) pour les travailleurs logés et leur famille : les soins de toute nature nécessités par leur état de
santé, y compris ceux dispensés en dehors du service médical du travail sur recommandation du
médecin du travail et dans les limites du Territoire National.
Article 23. (1) Les travailleurs non logés et leur famille qui désirent bénéficier d’une couverture médicale
plus large peuvent, en accord avec le chef d’entreprise ou le délégué des employeurs, participer aux frais
de fonctionnement du service médical d’entreprise.
(2) Les modalités de cette participation et de la gestion des fonds sont soumises à l’approbation du Ministre
du Travail et la Prévoyance Sociale.
(2) Il est par ailleurs tenu de déclarer à l’autorité locale de la Santé Publique tous les cas de maladies
contagieuses à déclarations obligatoires qu’il a constatés.
Article 25. Le médecin du travail exerce auprès du chef d’entreprise le rôle de conseiller en ce qui concerne
notamment :
2°) l’hygiène des lieux de travail et protection des ouvriers contre toutes les nuisances telles que : les
poussières, les émanations, les bruits.
3°) l’installation et l’utilisation des dispositifs de sécurité et la mise en œuvre de toutes mesures de
prévention en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
4°) l’amélioration des conditions de travail, notamment par des installations ou aménagements
complémentaires, l’adaptation technique à l’homme, l’étude des conditions de l’effort et des rythmes de
travail.
6°) l’alimentation des travailleurs dans le cas où l’employeur a l’obligation légale de fournir la nourriture ;
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7°) l’information et l’éducation sanitaire des travailleurs, notamment de ceux exposés à des risques de
maladies ou d’accidents d’origine professionnelle. A ce titre, il doit apporter sa collaboration aux services
chargés de la prévention des accidents de travail et maladies professionnelles ;
Article 26. (1) Le médecin du travail doit tenir les documents suivants :
a) dossier individuel pour chaque travailleur où seront consignées les observations faites lors
de l’examen d’embauche, des examens périodiques et tous autres examens. Ce dossier est
strictement confidentiel et ne peut être communiqué qu’au médecin inspecteur du travail ;
a) rapport annuel d’activité du service médical suivant le modèle joint en annexe adressé au Ministre
du Travail et de la Prévoyance Sociale.
b) Rapport semestriel sut l’état sanitaire des travailleurs (statistiques de morbidité) à l’intention du
Ministre de la Santé Publique, suivant le modèle prescrit. Un exemplaire de ce rapport sera adressé
au médecin inspecteur du travail du ressort
Article 27. (1) Les services médicaux d’entreprises doivent s’assurer en priorité le concours d’infirmiers
diplômés d’Etat ou d’infirmiers brevetés.
(2) A défaut de ceux-ci, il est fait appel aux infirmiers justifiant d’une autre formation valable reconnue par
le Ministre de la Santé Publique.
(3) Les uns et les autres doivent faire l’objet d’un agrément du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale pris après avis du ministre de la Santé Publique.
Article 28. Les infirmiers sont recrutés par contrat écrit par le chef d’entreprise sur proposition du médecin
responsable du service.
Article 29. (1) Les effectifs minima en personnels infirmiers qu’un service médical doit utiliser sont fixés
comme suit :
b) effectifs au-dessus de 250 travailleurs : un ou plusieurs infirmiers à temps partiel compte tenu du
nombre de travailleurs
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(2) Les effectifs ci-dessus peuvent être augmentés sur la demande justifiée du médecin du travail, lorsque
le besoin s’en fait sentir.
Article 30. (1) Dans chaque établissement où sont effectués des travaux dangereux ou plusieurs membres
du personnel reçoivent obligatoirement l’instruction nécessaire pour pouvoir donnes les premiers soins en
cas d’urgence.
(2) Les secouristes ainsi formés ne peuvent être considérés comme infirmiers ni leur intervention comme
des soins infirmiers.
(3) La liste de ces établissements est fixée par le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 31. Lorsqu’un établissement reconnu dangereux comporte un travail de jour et de nuit, un service
de garde est assuré pendant la nuit, par le personnel médical.
Article 32. Selon les nécessités les entreprises peuvent, en consultation avec le médecin du travail, affecter
un personnel de bureau au service médical.
Article 33. Le service médical doit être approvisionné en médicaments, accessoires pharmaceutiques et
équipé de telle sorte que soient possible l’examen des travailleurs et l’administration correcte :
a) les cas de blessures et plaies de toutes natures nécessitant soit un pansement, soit l’arrêt de
l’hémorragie, soit la contention du membre en cas de fracture ou d’autres lésions ;
b) les cas de pertes de connaissance et grande fatigue nécessitant une réanimation (cardiaque,
respiratoire…) ;
c) les cas d’intoxication auguë ou subaiguë nécessitant un traitement d’urgence ;
d) les cas d’électrocution ;
e) les cas de brûlures par agents physiques ou chimiques ;
f) la possibilité de procéder à l’évacuation du blessé dans les meilleurs délais
g) la possibilité de reposer la victime en position allongée ;
(2) La liste minimale des médicaments et accessoires pharmaceutiques visée au paragraphe 1 ci-dessus est
établie par le médecin en accord avec le chef d’entreprise ou le directeur du service médical
interentreprises, en fonction de la gravité et de la fréquence des risques encourus. Cette liste doit être
soumise au visa des services compétents du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Les employés disposeront d’un délai de six mois pour compter de la date de signature du présent arrêté
pour établir et faire viser ladite liste.
Article 34. (1) Pour les actes de spécialité et les examens complémentaires visés à l’article 20 ci-dessus qui
ne peuvent être pratiqués par le service médical du travail, l’employeur doit en accord avec le médecin,
indiquer le ou les services où ces examens seront faits.
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(2) Lorsque le travailleur choisit un médecin ou un service autre que celui indiqué au paragraphe 1 du
présent article et que le coût de l’opération est plus élevé, l’employeur n’est tenu au remboursement qu’à
concurrence des tarifs fixés par l’établissement qu’il a choisi.
Article 35. Les litiges relatifs à l’organisation et au fonctionnement des services médicaux, à l’équipement
et à l’approvisionnement des services sont soumis à l’arbitrage du médecin inspecteur du travail du ressort,
ou à défaut du médecin chef de l’inspection médicale du travail.
Article 36. Les plaintes relatives à la technicité sont soumises à l’arbitrage du conseil de l’ordre des
médecins par le canal des services compétents du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 37. (1) Lorsque les examens médicaux et autres interventions prescrits par la réglementation
n’auront pas été effectués, le médecin inspecteur ou l’inspecteur du travail met l’employeur en demeure
de les faire effectuer dans le délai de huit (8) jours.
(2) Passé ce délai, le médecin inspecteur du travail est habilité à les effectuer à la charge de l’employeur.
Les honoraires sont répartis moitié au praticien, moitié au trésor public.
(3) A défaut d’un médecin inspecteur, l’inspecteur du travail peut commettre un médecin qualifié pour les
effectuer.
Article 38. Sans préjudice des sanctions prévues par les textes particuliers, est puni des peines visées à
l’article 178 du Code du Travail tout auteur d’infraction aux dispositions du présent arrêté.
Article 39. Sont abrogées toutes les dispositions contraires au présent arrêté et notamment :
- l’arrêté n°3362 du 30 juin 1954 déterminant les modalités d’exécution des dispositions légales
concernant les services médicaux ou sanitaires d’entreprises, ainsi que l’arrêté n)3646 du 1er juin
1955 l’ayant modifié ;
- l’arrêté n°3364 du 30 juin 1954, déterminant les conditions dans lesquelles sont installés et
approvisionnés les infirmiers, salles de pansements et boites de secours dans les entreprises,
- l’arrêté n°3787 du 7 juin 1955, déterminant les modalités de constitution et de fonctionnement des
services médicaux et sanitaires communs à plusieurs établissements ;
- l’arrêté n°3030 du 7 juin 1955 fixant le modèle du registre de visite journalière ;
- le décret n°64/133/COR du 4 juin 1964 portant classification des entreprises en ce qui concerne la
fixation des moyens minima imposés aux employeurs en matière de personnel médical et sanitaire,
- The labour health areas (Southern Cameroons) Regulation, 1961.
Article 40. Le présent arête, qui prend effet pour compter de la date de signature, sera enregistrée et
publié au journal official en Français et en Anglais.
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portant Code du Travail doivent disposer d’un service médico-sanitaire pour leurs travailleurs.
(3) L’organisation d’un tel service est obligatoire quels que soient les effectifs de travailleurs utilisés par
l’entreprise ou l’établissement, sous réserve des dispositions de l’article 2 ci-dessous.
Entrent également en ligne de compte les travailleurs saisonniers et occasionnels, les membres de famille
de travailleurs logés par l’employeur conformément à l’article 68 du Code de Travail.
(5)Une fois par mois, l’employeur est tenu de communiquer au médecin du travail la liste des personnes
couvertes au moment de l’ouverture du service médical.
Article 2. (1) Selon la nature, l’importance et la situation géographique de l’entreprise, le service médical du
travail est organisé :
(2) Tout service médical du travail doit au préalable être agréé par le Ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale.
- qu’il soit assuré par un médecin agrée pour l’exercice de la médecine du travail conformément à la
réglementation en vigueur ;
- qu’il remplisse les conditions fixées au tire 11 du présent arrêté.
b) l’agrément donné à un service médical est retiré dès que l’une des conditions prévues au paragraphe 2
a) ci-dessus n’est plus remplie.
(3) La demande d’agrément est adressée par l’employeur ou le délégué des employeurs au chef du service
provincial de la médecine du travail ou à défaut à l’Inspecteur Provincial du Travail qui la transmet avec avis
motivé au Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 3. (1) Les frais nécessités par l’organisation et le fonctionnement des services médicaux sont à la
charge de ou des employeurs intéressés. Ces frais couvrent notamment :
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
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(2) La liste de l’équipement matériel et technique ainsi que de l’approvisionnement en médicaments est
dressée par le médecin du travail et soumise à l’approbation de l’employeur ou du délégué des employeurs
Lors de l’établissement de cette liste, dressée compte tenu des minima fixés à l’article 33 ci-dessous, le
médecin devra notamment tenir compte des risques spécifiques à l’entreprise, de sa situation
géographique, des catégories des travailleurs utilisés.
Article 4. (1) Le service médical du travail est obligatoirement placé sous la responsabilité technique d’un
médecin spécialisé en médecin du travail ou à défaut d’un médecin agrée dans les formes fixées par la
réglementation en vigueur.
(2) Ce médecin qui prend l’appellation de médecin du travail est obligatoirement lié par un contrat ou une
convention écrite passée avec l’employeur ou le chef du service interentreprises, après information des
délégués du personnel.
Article 5. Le médecin du travail exerce personnellement ses fonctions. Il est assisté d’un personnel
paramédical recruté par l’employeur ou le délégué des employeurs.
Article 6. Dans le cadre de ses attributions, le médecin du travail exerce son activité en toute indépendance
technique. Il entre librement en relation avec tous les membres du personnel, quelques que soient leur
position hiérarchique et leurs fonction. La direction de l’entreprise doit, sur sa demande, lui fournir tous les
renseignements dont il a besoin pour l’exercice de sa profession.
Article 8. Le médecin du travail est tenu au secret professionnel dans les conditions prévues par la loi.
L’obligation du secret professionnel s’étend aux dispositifs industriels et techniques de fabrication et à la
composition ayant un caractère confidentiel sans préjudice des dispositions relatives à la déclaration des
cas de maladies professionnelles.
Article 9 : (1) L’organisation d’un service médical autonome relevant d’une seule entreprise ou
établissement est obligatoire :
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
ARRETE N°15/MTPS/IMT DU 11 OCOTBRE 1979
b) pour les entreprises et établissements situés à plus de 15 Kms du centre médical public ou privé le
plus proche et utilisant plus de 100 travailleurs ;
c) pour les entreprises employant un minimum de 20 travailleurs et comportant des risques spéciaux
dont la liste est fixée par le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale
(2) Elle est facultative pour toutes les autres entreprises et établissements sous réserve de se conformer
aux normes minimales ci-dessous.
Article 10. (1) Les locaux du service médical autonome doivent comprendre au minimum 2 pièces de 16 m2
chacune (1 cabinet médical + 1 salle de soins).
(2) Au dessus d’un effectif de 500 travailleurs la superficie de ces locaux est augmentée de 16 m2 par
tranche de 500 travailleurs.
(3) Dans le cas des entreprises et établissements visés au paragraphe b) de l’article 9 alinéa 1er, il sera en
outre prévu une ou plusieurs pièces supplémentaires pour l’hospitalisation et le traitement des malades
graves susceptibles d’être traités sur place et de ceux dont l’état ne permet pas l’évacuation immédiate sur
un autre centre médical public ou privé.
a) soit les services d’un médecin à temps plein quel que soit l’effectif des personnes couvertes et
obligatoirement lorsque cet effectif atteint 3 500 personnes ;
b) soit les services d’un ou de plusieurs médecins à temps partiel.
Article 13. (1) Les services médicaux interentreprises sont organisés à l’initiative des employeurs soit sur
une base géographique soit par branches professionnelles.
(2) Si les circonstances sont telles que les employeurs ne peuvent se pourvoir en service
Médical sans violer les normes prévues par le présent arrêté, le Ministre du travail et de la Prévoyance
Sociale peut, après consultation des employeurs, prescrire l’organisation d’un service interrentreprise.
(3) L’adhésion d’une entreprise ou établissement situé dans le ressort géographique ou appartenant à la
branche professionnelle d’un service interrentreprise ne peut être refusée sans motif approuvé par le
Ministre du Travail et de la prévoyance Sociale.
Article 14. (1) Tout service médical interentreprises doit grouper au moins 500 travailleurs pour être agrée.
(2) Toutefois, dans les localités ou les effectifs des travailleurs n’atteignent pas le minimum requis pour
créer un service interentreprises, il peut être accordé une dérogation sur proposition du médecin
inspecteur du travail ou à défaut l’Inspecteur du Travail.
Article 15. (1) Le service médical interentreprises jouit de la personnalité civile et de l’autonomie
financière.
(2) Il est placé sous l’autorité administrative d’un directeur désigné par les fondateurs.
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
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(3) Le statut du service médical sera communiqué au Ministre du travail et de la Prévoyance Sociale en
même temps que la demande d’agrément.
Article 16. (1) Les normes minimum auxquelles un service médical interentreprises doit répondre compte
tenu des effectifs de personnes couvertes sont les mêmes que celles prescrites pour les services autonomes
conformément à l’article 10 ci-dessus.
(2) Les établissements adhérant à un service interentreprises sont tenus de prévoir en leur sein une boîte
de secours permettant de dispenser les soins urgents et de première nécessité.
(3) Il est prévu un service itinérant destiné soit à assurer les soins au sein de l’entreprise, soit à assurer le
transport des malades vers le centre médical.
Article 17. Les entreprises ou établissements non soumis à l’obligation d’organiser un service médical
autonome et qui n’ont pas adhéré à un service interentreprises doivent passer une convention de visites et
de soins, soit avec un médecin privé agrée exploitant un cabinet personnel, soit à défaut avec une clinique
médicale privée, ou une formation médicale publique, selon la réglementation en vigueur.
Article 18. (1) Ces établissements soumis au régime de convention de visite et de soins doivent prévoir une
boîte de secours permettant de dispenser les soins urgents et de première nécessité.
(2) L’employeur doit en outre assurer aux travailleurs malades les moyens leur permettant de se rendre du
lieu de travail au cabinet du médecin ou à la formation médicale.
Article 19. Le médecin du travail doit assurer les examens médicaux, surveiller l’état sanitaire des
travailleurs, dispenser des soins, veiller à la sécurité et à l’hygiène des lieux de travail et d’habitation des
travailleurs logés par l’employeur, assurer l’éducation sanitaire et tenir les documents prévus à l’article 26
ci-dessous.
1. Visites journalières :
Le médecin du travail doit chaque jour assurer la visite des travailleurs se déclarant malades et inscrits dans
un registre de consultations journalières établi suivant les modèles joints en annexe.
2. Examens d’embauche :
a) tout salarié fait obligatoirement l’objet d’un examen avant l’embauche sauf les cas où cet examen
est obligatoire avant l’emploi. L’examen comporte une radioscopie pulmonaire et, au besoin, une
radiographie qui sont pratiquées soit dans le service médical du travail, soit dans un centre
spécialisé.
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
ARRETE N°15/MTPS/IMT DU 11 OCOTBRE 1979
- d’une fiche d’aptitude destinée à l’employeur et qui doit être conservée par celui-ci pour pouvoir
être présentée à toute réquisition à l’Inspecteur du Travail et au Médecin Inspecteur du Travail ;
- d’un dossier médical individuel et confidentiel tenu par le médecin, les dispositions matérielles
étant pris pour assurer le secret médical et l’inviolabilité du ficher détenu par le médecin. Les
dossiers médicaux individuels ne peuvent être communiqués qu’aux médecins Inspecteurs du
travail, lesquels demeurent liés par le secret professionnel en ce qui concerne les indications non
relatives à une affectation professionnelle à déclaration obligatoire.
d)Les modèles de fiches d’aptitude et de dossier médical individuel, visés ci-dessus sont joints en
annexe.
a) tous les salariés font obligatoirement l’objet d’un examen médical systématique avec
radioscopie pulmonaire au moins une fois par an. Les sujets de moins de 18 ans sont examinés tous
les six mois.
b) en outre, le médecin doit se conformer aux différentes prescriptions spéciales relatives aux travaux
dangereux, insalubres ou toxiques pour l’examen périodique des travailleurs.
c) En l’absence de prescriptions spéciales, les femmes enceintes, les mères d’un enfant de moins de 2
ans, les mutilés et les invalides font l’objet d’une surveillance particulière, le médecin restant juge,
pour ces cas, de la fréquence des examens.
4. Examens de reprises
Après une absence pour cause de maladie professionnelle, après une absence de plus de trois semaines
pour maladie non professionnelle, les travailleurs doivent subir obligatoirement lors de la reprise du travail
une visite médicale ayant pour but de déterminer les rapports qui peuvent exister entre les conditions de
travail et la maladie, d’apprécier leur aptitude à reprendre leur ancien emploi ou la nécessité d’une
réadaptation ou d’un reclassement.
Tout travailleur se déclarant malade doit faire l’objet d’un examen médical qui seul détermine le bien fondé
de ses allégations. L’employeur ne peut s’opposer à la demande du travailleur.
6. Examens complémentaires
a) en cas de nécessité, le médecin peut demander des examens complémentaires lors de l’embauche,
lors des examens périodiques, et lors des autres visites lorsqu’il estime qu’un rapport pourrait
exister entre l’état du travailleur et sa profession.
b) Il en est de même des examens pour maladie chez les travailleurs logés et leurs familles.
Article 21. Quand les examens visés à l’article 20 ci-dessus sont effectués pendant les heures de travail, ils
ne donnent lieu à aucune retenue sur le salaire. Quand ils sont effectués en dehors des heures de travail
sut l’initiative de l’employeur ou du médecin traitant, le temps qui leur est consacré est rémunéré comme
temps de travail, au taux normal et dans la limite maximale de deux heures par jour.
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Article 22. (1) Dans le cadre du service médical du travail, les soins ci-après sont à la charge de
l’employeur :
b) pour les travailleurs logés et leur famille : les soins de toute nature nécessités par leur état de
santé, y compris ceux dispensés en dehors du service médical du travail sur recommandation du
médecin du travail et dans les limites du Territoire National.
Article 23. (1) Les travailleurs non logés et leur famille qui désirent bénéficier d’une couverture médicale
plus large peuvent, en accord avec le chef d’entreprise ou le délégué des employeurs, participer aux frais
de fonctionnement du service médical d’entreprise.
(2) Les modalités de cette participation et de la gestion des fonds sont soumises à l’approbation du Ministre
du Travail et la Prévoyance Sociale.
(2) Il est par ailleurs tenu de déclarer à l’autorité locale de la Santé Publique tous les cas de maladies
contagieuses à déclarations obligatoires qu’il a constatés.
Article 25. Le médecin du travail exerce auprès du chef d’entreprise le rôle de conseiller en ce qui concerne
notamment :
2°) l’hygiène des lieux de travail et protection des ouvriers contre toutes les nuisances telles que : les
poussières, les émanations, les bruits.
3°) l’installation et l’utilisation des dispositifs de sécurité et la mise en œuvre de toutes mesures de
prévention en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
4°) l’amélioration des conditions de travail, notamment par des installations ou aménagements
complémentaires, l’adaptation technique à l’homme, l’étude des conditions de l’effort et des rythmes de
travail.
6°) l’alimentation des travailleurs dans le cas où l’employeur a l’obligation légale de fournir la nourriture ;
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7°) l’information et l’éducation sanitaire des travailleurs, notamment de ceux exposés à des risques de
maladies ou d’accidents d’origine professionnelle. A ce titre, il doit apporter sa collaboration aux services
chargés de la prévention des accidents de travail et maladies professionnelles ;
Article 26. (1) Le médecin du travail doit tenir les documents suivants :
a) dossier individuel pour chaque travailleur où seront consignées les observations faites lors
de l’examen d’embauche, des examens périodiques et tous autres examens. Ce dossier est
strictement confidentiel et ne peut être communiqué qu’au médecin inspecteur du travail ;
a) rapport annuel d’activité du service médical suivant le modèle joint en annexe adressé au Ministre
du Travail et de la Prévoyance Sociale.
b) Rapport semestriel sut l’état sanitaire des travailleurs (statistiques de morbidité) à l’intention du
Ministre de la Santé Publique, suivant le modèle prescrit. Un exemplaire de ce rapport sera adressé
au médecin inspecteur du travail du ressort
Article 27. (1) Les services médicaux d’entreprises doivent s’assurer en priorité le concours d’infirmiers
diplômés d’Etat ou d’infirmiers brevetés.
(2) A défaut de ceux-ci, il est fait appel aux infirmiers justifiant d’une autre formation valable reconnue par
le Ministre de la Santé Publique.
(3) Les uns et les autres doivent faire l’objet d’un agrément du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale pris après avis du ministre de la Santé Publique.
Article 28. Les infirmiers sont recrutés par contrat écrit par le chef d’entreprise sur proposition du médecin
responsable du service.
Article 29. (1) Les effectifs minima en personnels infirmiers qu’un service médical doit utiliser sont fixés
comme suit :
b) effectifs au-dessus de 250 travailleurs : un ou plusieurs infirmiers à temps partiel compte tenu du
nombre de travailleurs
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(2) Les effectifs ci-dessus peuvent être augmentés sur la demande justifiée du médecin du travail, lorsque
le besoin s’en fait sentir.
Article 30. (1) Dans chaque établissement où sont effectués des travaux dangereux ou plusieurs membres
du personnel reçoivent obligatoirement l’instruction nécessaire pour pouvoir donnes les premiers soins en
cas d’urgence.
(2) Les secouristes ainsi formés ne peuvent être considérés comme infirmiers ni leur intervention comme
des soins infirmiers.
(3) La liste de ces établissements est fixée par le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 31. Lorsqu’un établissement reconnu dangereux comporte un travail de jour et de nuit, un service
de garde est assuré pendant la nuit, par le personnel médical.
Article 32. Selon les nécessités les entreprises peuvent, en consultation avec le médecin du travail, affecter
un personnel de bureau au service médical.
Article 33. Le service médical doit être approvisionné en médicaments, accessoires pharmaceutiques et
équipé de telle sorte que soient possible l’examen des travailleurs et l’administration correcte :
a) les cas de blessures et plaies de toutes natures nécessitant soit un pansement, soit l’arrêt de
l’hémorragie, soit la contention du membre en cas de fracture ou d’autres lésions ;
b) les cas de pertes de connaissance et grande fatigue nécessitant une réanimation (cardiaque,
respiratoire…) ;
c) les cas d’intoxication auguë ou subaiguë nécessitant un traitement d’urgence ;
d) les cas d’électrocution ;
e) les cas de brûlures par agents physiques ou chimiques ;
f) la possibilité de procéder à l’évacuation du blessé dans les meilleurs délais
g) la possibilité de reposer la victime en position allongée ;
(2) La liste minimale des médicaments et accessoires pharmaceutiques visée au paragraphe 1 ci-dessus est
établie par le médecin en accord avec le chef d’entreprise ou le directeur du service médical
interentreprises, en fonction de la gravité et de la fréquence des risques encourus. Cette liste doit être
soumise au visa des services compétents du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Les employés disposeront d’un délai de six mois pour compter de la date de signature du présent arrêté
pour établir et faire viser ladite liste.
Article 34. (1) Pour les actes de spécialité et les examens complémentaires visés à l’article 20 ci-dessus qui
ne peuvent être pratiqués par le service médical du travail, l’employeur doit en accord avec le médecin,
indiquer le ou les services où ces examens seront faits.
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(2) Lorsque le travailleur choisit un médecin ou un service autre que celui indiqué au paragraphe 1 du
présent article et que le coût de l’opération est plus élevé, l’employeur n’est tenu au remboursement qu’à
concurrence des tarifs fixés par l’établissement qu’il a choisi.
Article 35. Les litiges relatifs à l’organisation et au fonctionnement des services médicaux, à l’équipement
et à l’approvisionnement des services sont soumis à l’arbitrage du médecin inspecteur du travail du ressort,
ou à défaut du médecin chef de l’inspection médicale du travail.
Article 36. Les plaintes relatives à la technicité sont soumises à l’arbitrage du conseil de l’ordre des
médecins par le canal des services compétents du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 37. (1) Lorsque les examens médicaux et autres interventions prescrits par la réglementation
n’auront pas été effectués, le médecin inspecteur ou l’inspecteur du travail met l’employeur en demeure
de les faire effectuer dans le délai de huit (8) jours.
(2) Passé ce délai, le médecin inspecteur du travail est habilité à les effectuer à la charge de l’employeur.
Les honoraires sont répartis moitié au praticien, moitié au trésor public.
(3) A défaut d’un médecin inspecteur, l’inspecteur du travail peut commettre un médecin qualifié pour les
effectuer.
Article 38. Sans préjudice des sanctions prévues par les textes particuliers, est puni des peines visées à
l’article 178 du Code du Travail tout auteur d’infraction aux dispositions du présent arrêté.
Article 39. Sont abrogées toutes les dispositions contraires au présent arrêté et notamment :
- l’arrêté n°3362 du 30 juin 1954 déterminant les modalités d’exécution des dispositions légales
concernant les services médicaux ou sanitaires d’entreprises, ainsi que l’arrêté n)3646 du 1er juin
1955 l’ayant modifié ;
- l’arrêté n°3364 du 30 juin 1954, déterminant les conditions dans lesquelles sont installés et
approvisionnés les infirmiers, salles de pansements et boites de secours dans les entreprises,
- l’arrêté n°3787 du 7 juin 1955, déterminant les modalités de constitution et de fonctionnement des
services médicaux et sanitaires communs à plusieurs établissements ;
- l’arrêté n°3030 du 7 juin 1955 fixant le modèle du registre de visite journalière ;
- le décret n°64/133/COR du 4 juin 1964 portant classification des entreprises en ce qui concerne la
fixation des moyens minima imposés aux employeurs en matière de personnel médical et sanitaire,
- The labour health areas (Southern Cameroons) Regulation, 1961.
Article 40. Le présent arête, qui prend effet pour compter de la date de signature, sera enregistrée et
publié au journal official en Français et en Anglais.
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Article 1er. (1) Les entreprises et établissements visés à l’article 105 de la loi n°74/14 du 27 novembre 1974
portant Code du Travail doivent disposer d’un service médico-sanitaire pour leurs travailleurs.
(3) L’organisation d’un tel service est obligatoire quels que soient les effectifs de travailleurs utilisés par
l’entreprise ou l’établissement, sous réserve des dispositions de l’article 2 ci-dessous.
Entrent également en ligne de compte les travailleurs saisonniers et occasionnels, les membres de famille
de travailleurs logés par l’employeur conformément à l’article 68 du Code de Travail.
(5)Une fois par mois, l’employeur est tenu de communiquer au médecin du travail la liste des personnes
couvertes au moment de l’ouverture du service médical.
Article 2. (1) Selon la nature, l’importance et la situation géographique de l’entreprise, le service médical du
travail est organisé :
(2) Tout service médical du travail doit au préalable être agréé par le Ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale.
- qu’il soit assuré par un médecin agrée pour l’exercice de la médecine du travail conformément à la
réglementation en vigueur ;
- qu’il remplisse les conditions fixées au tire 11 du présent arrêté.
b) l’agrément donné à un service médical est retiré dès que l’une des conditions prévues au paragraphe 2
a) ci-dessus n’est plus remplie.
(3) La demande d’agrément est adressée par l’employeur ou le délégué des employeurs au chef du service
provincial de la médecine du travail ou à défaut à l’Inspecteur Provincial du Travail qui la transmet avec avis
motivé au Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 3. (1) Les frais nécessités par l’organisation et le fonctionnement des services médicaux sont à la
charge de ou des employeurs intéressés. Ces frais couvrent notamment :
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(2) La liste de l’équipement matériel et technique ainsi que de l’approvisionnement en médicaments est
dressée par le médecin du travail et soumise à l’approbation de l’employeur ou du délégué des employeurs
Lors de l’établissement de cette liste, dressée compte tenu des minima fixés à l’article 33 ci-dessous, le
médecin devra notamment tenir compte des risques spécifiques à l’entreprise, de sa situation
géographique, des catégories des travailleurs utilisés.
Article 4. (1) Le service médical du travail est obligatoirement placé sous la responsabilité technique d’un
médecin spécialisé en médecin du travail ou à défaut d’un médecin agrée dans les formes fixées par la
réglementation en vigueur.
(2) Ce médecin qui prend l’appellation de médecin du travail est obligatoirement lié par un contrat ou une
convention écrite passée avec l’employeur ou le chef du service interentreprises, après information des
délégués du personnel.
Article 5. Le médecin du travail exerce personnellement ses fonctions. Il est assisté d’un personnel
paramédical recruté par l’employeur ou le délégué des employeurs.
Article 6. Dans le cadre de ses attributions, le médecin du travail exerce son activité en toute indépendance
technique. Il entre librement en relation avec tous les membres du personnel, quelques que soient leur
position hiérarchique et leurs fonction. La direction de l’entreprise doit, sur sa demande, lui fournir tous les
renseignements dont il a besoin pour l’exercice de sa profession.
Article 8. Le médecin du travail est tenu au secret professionnel dans les conditions prévues par la loi.
L’obligation du secret professionnel s’étend aux dispositifs industriels et techniques de fabrication et à la
composition ayant un caractère confidentiel sans préjudice des dispositions relatives à la déclaration des
cas de maladies professionnelles.
Article 9 : (1) L’organisation d’un service médical autonome relevant d’une seule entreprise ou
établissement est obligatoire :
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b) pour les entreprises et établissements situés à plus de 15 Kms du centre médical public ou privé le
plus proche et utilisant plus de 100 travailleurs ;
c) pour les entreprises employant un minimum de 20 travailleurs et comportant des risques spéciaux
dont la liste est fixée par le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale
(2) Elle est facultative pour toutes les autres entreprises et établissements sous réserve de se conformer
aux normes minimales ci-dessous.
Article 10. (1) Les locaux du service médical autonome doivent comprendre au minimum 2 pièces de 16 m2
chacune (1 cabinet médical + 1 salle de soins).
(2) Au dessus d’un effectif de 500 travailleurs la superficie de ces locaux est augmentée de 16 m2 par
tranche de 500 travailleurs.
(3) Dans le cas des entreprises et établissements visés au paragraphe b) de l’article 9 alinéa 1er, il sera en
outre prévu une ou plusieurs pièces supplémentaires pour l’hospitalisation et le traitement des malades
graves susceptibles d’être traités sur place et de ceux dont l’état ne permet pas l’évacuation immédiate sur
un autre centre médical public ou privé.
a) soit les services d’un médecin à temps plein quel que soit l’effectif des personnes couvertes et
obligatoirement lorsque cet effectif atteint 3 500 personnes ;
b) soit les services d’un ou de plusieurs médecins à temps partiel.
Article 13. (1) Les services médicaux interentreprises sont organisés à l’initiative des employeurs soit sur
une base géographique soit par branches professionnelles.
(2) Si les circonstances sont telles que les employeurs ne peuvent se pourvoir en service
Médical sans violer les normes prévues par le présent arrêté, le Ministre du travail et de la Prévoyance
Sociale peut, après consultation des employeurs, prescrire l’organisation d’un service interrentreprise.
(3) L’adhésion d’une entreprise ou établissement situé dans le ressort géographique ou appartenant à la
branche professionnelle d’un service interrentreprise ne peut être refusée sans motif approuvé par le
Ministre du Travail et de la prévoyance Sociale.
Article 14. (1) Tout service médical interentreprises doit grouper au moins 500 travailleurs pour être agrée.
(2) Toutefois, dans les localités ou les effectifs des travailleurs n’atteignent pas le minimum requis pour
créer un service interentreprises, il peut être accordé une dérogation sur proposition du médecin
inspecteur du travail ou à défaut l’Inspecteur du Travail.
Article 15. (1) Le service médical interentreprises jouit de la personnalité civile et de l’autonomie
financière.
(2) Il est placé sous l’autorité administrative d’un directeur désigné par les fondateurs.
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(3) Le statut du service médical sera communiqué au Ministre du travail et de la Prévoyance Sociale en
même temps que la demande d’agrément.
Article 16. (1) Les normes minimum auxquelles un service médical interentreprises doit répondre compte
tenu des effectifs de personnes couvertes sont les mêmes que celles prescrites pour les services autonomes
conformément à l’article 10 ci-dessus.
(2) Les établissements adhérant à un service interentreprises sont tenus de prévoir en leur sein une boîte
de secours permettant de dispenser les soins urgents et de première nécessité.
(3) Il est prévu un service itinérant destiné soit à assurer les soins au sein de l’entreprise, soit à assurer le
transport des malades vers le centre médical.
Article 17. Les entreprises ou établissements non soumis à l’obligation d’organiser un service médical
autonome et qui n’ont pas adhéré à un service interentreprises doivent passer une convention de visites et
de soins, soit avec un médecin privé agrée exploitant un cabinet personnel, soit à défaut avec une clinique
médicale privée, ou une formation médicale publique, selon la réglementation en vigueur.
Article 18. (1) Ces établissements soumis au régime de convention de visite et de soins doivent prévoir une
boîte de secours permettant de dispenser les soins urgents et de première nécessité.
(2) L’employeur doit en outre assurer aux travailleurs malades les moyens leur permettant de se rendre du
lieu de travail au cabinet du médecin ou à la formation médicale.
Article 19. Le médecin du travail doit assurer les examens médicaux, surveiller l’état sanitaire des
travailleurs, dispenser des soins, veiller à la sécurité et à l’hygiène des lieux de travail et d’habitation des
travailleurs logés par l’employeur, assurer l’éducation sanitaire et tenir les documents prévus à l’article 26
ci-dessous.
1. Visites journalières :
Le médecin du travail doit chaque jour assurer la visite des travailleurs se déclarant malades et inscrits dans
un registre de consultations journalières établi suivant les modèles joints en annexe.
2. Examens d’embauche :
a) tout salarié fait obligatoirement l’objet d’un examen avant l’embauche sauf les cas où cet examen
est obligatoire avant l’emploi. L’examen comporte une radioscopie pulmonaire et, au besoin, une
radiographie qui sont pratiquées soit dans le service médical du travail, soit dans un centre
spécialisé.
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- d’une fiche d’aptitude destinée à l’employeur et qui doit être conservée par celui-ci pour pouvoir
être présentée à toute réquisition à l’Inspecteur du Travail et au Médecin Inspecteur du Travail ;
- d’un dossier médical individuel et confidentiel tenu par le médecin, les dispositions matérielles
étant pris pour assurer le secret médical et l’inviolabilité du ficher détenu par le médecin. Les
dossiers médicaux individuels ne peuvent être communiqués qu’aux médecins Inspecteurs du
travail, lesquels demeurent liés par le secret professionnel en ce qui concerne les indications non
relatives à une affectation professionnelle à déclaration obligatoire.
d)Les modèles de fiches d’aptitude et de dossier médical individuel, visés ci-dessus sont joints en
annexe.
a) tous les salariés font obligatoirement l’objet d’un examen médical systématique avec
radioscopie pulmonaire au moins une fois par an. Les sujets de moins de 18 ans sont examinés tous
les six mois.
b) en outre, le médecin doit se conformer aux différentes prescriptions spéciales relatives aux travaux
dangereux, insalubres ou toxiques pour l’examen périodique des travailleurs.
c) En l’absence de prescriptions spéciales, les femmes enceintes, les mères d’un enfant de moins de 2
ans, les mutilés et les invalides font l’objet d’une surveillance particulière, le médecin restant juge,
pour ces cas, de la fréquence des examens.
4. Examens de reprises
Après une absence pour cause de maladie professionnelle, après une absence de plus de trois semaines
pour maladie non professionnelle, les travailleurs doivent subir obligatoirement lors de la reprise du travail
une visite médicale ayant pour but de déterminer les rapports qui peuvent exister entre les conditions de
travail et la maladie, d’apprécier leur aptitude à reprendre leur ancien emploi ou la nécessité d’une
réadaptation ou d’un reclassement.
Tout travailleur se déclarant malade doit faire l’objet d’un examen médical qui seul détermine le bien fondé
de ses allégations. L’employeur ne peut s’opposer à la demande du travailleur.
6. Examens complémentaires
a) en cas de nécessité, le médecin peut demander des examens complémentaires lors de l’embauche,
lors des examens périodiques, et lors des autres visites lorsqu’il estime qu’un rapport pourrait
exister entre l’état du travailleur et sa profession.
b) Il en est de même des examens pour maladie chez les travailleurs logés et leurs familles.
Article 21. Quand les examens visés à l’article 20 ci-dessus sont effectués pendant les heures de travail, ils
ne donnent lieu à aucune retenue sur le salaire. Quand ils sont effectués en dehors des heures de travail
sut l’initiative de l’employeur ou du médecin traitant, le temps qui leur est consacré est rémunéré comme
temps de travail, au taux normal et dans la limite maximale de deux heures par jour.
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
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Article 22. (1) Dans le cadre du service médical du travail, les soins ci-après sont à la charge de
l’employeur :
b) pour les travailleurs logés et leur famille : les soins de toute nature nécessités par leur état de
santé, y compris ceux dispensés en dehors du service médical du travail sur recommandation du
médecin du travail et dans les limites du Territoire National.
Article 23. (1) Les travailleurs non logés et leur famille qui désirent bénéficier d’une couverture médicale
plus large peuvent, en accord avec le chef d’entreprise ou le délégué des employeurs, participer aux frais
de fonctionnement du service médical d’entreprise.
(2) Les modalités de cette participation et de la gestion des fonds sont soumises à l’approbation du Ministre
du Travail et la Prévoyance Sociale.
(2) Il est par ailleurs tenu de déclarer à l’autorité locale de la Santé Publique tous les cas de maladies
contagieuses à déclarations obligatoires qu’il a constatés.
Article 25. Le médecin du travail exerce auprès du chef d’entreprise le rôle de conseiller en ce qui concerne
notamment :
2°) l’hygiène des lieux de travail et protection des ouvriers contre toutes les nuisances telles que : les
poussières, les émanations, les bruits.
3°) l’installation et l’utilisation des dispositifs de sécurité et la mise en œuvre de toutes mesures de
prévention en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles.
4°) l’amélioration des conditions de travail, notamment par des installations ou aménagements
complémentaires, l’adaptation technique à l’homme, l’étude des conditions de l’effort et des rythmes de
travail.
6°) l’alimentation des travailleurs dans le cas où l’employeur a l’obligation légale de fournir la nourriture ;
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
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7°) l’information et l’éducation sanitaire des travailleurs, notamment de ceux exposés à des risques de
maladies ou d’accidents d’origine professionnelle. A ce titre, il doit apporter sa collaboration aux services
chargés de la prévention des accidents de travail et maladies professionnelles ;
Article 26. (1) Le médecin du travail doit tenir les documents suivants :
a) dossier individuel pour chaque travailleur où seront consignées les observations faites lors
de l’examen d’embauche, des examens périodiques et tous autres examens. Ce dossier est
strictement confidentiel et ne peut être communiqué qu’au médecin inspecteur du travail ;
a) rapport annuel d’activité du service médical suivant le modèle joint en annexe adressé au Ministre
du Travail et de la Prévoyance Sociale.
b) Rapport semestriel sut l’état sanitaire des travailleurs (statistiques de morbidité) à l’intention du
Ministre de la Santé Publique, suivant le modèle prescrit. Un exemplaire de ce rapport sera adressé
au médecin inspecteur du travail du ressort
Article 27. (1) Les services médicaux d’entreprises doivent s’assurer en priorité le concours d’infirmiers
diplômés d’Etat ou d’infirmiers brevetés.
(2) A défaut de ceux-ci, il est fait appel aux infirmiers justifiant d’une autre formation valable reconnue par
le Ministre de la Santé Publique.
(3) Les uns et les autres doivent faire l’objet d’un agrément du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale pris après avis du ministre de la Santé Publique.
Article 28. Les infirmiers sont recrutés par contrat écrit par le chef d’entreprise sur proposition du médecin
responsable du service.
Article 29. (1) Les effectifs minima en personnels infirmiers qu’un service médical doit utiliser sont fixés
comme suit :
b) effectifs au-dessus de 250 travailleurs : un ou plusieurs infirmiers à temps partiel compte tenu du
nombre de travailleurs
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
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(2) Les effectifs ci-dessus peuvent être augmentés sur la demande justifiée du médecin du travail, lorsque
le besoin s’en fait sentir.
Article 30. (1) Dans chaque établissement où sont effectués des travaux dangereux ou plusieurs membres
du personnel reçoivent obligatoirement l’instruction nécessaire pour pouvoir donnes les premiers soins en
cas d’urgence.
(2) Les secouristes ainsi formés ne peuvent être considérés comme infirmiers ni leur intervention comme
des soins infirmiers.
(3) La liste de ces établissements est fixée par le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 31. Lorsqu’un établissement reconnu dangereux comporte un travail de jour et de nuit, un service
de garde est assuré pendant la nuit, par le personnel médical.
Article 32. Selon les nécessités les entreprises peuvent, en consultation avec le médecin du travail, affecter
un personnel de bureau au service médical.
Article 33. Le service médical doit être approvisionné en médicaments, accessoires pharmaceutiques et
équipé de telle sorte que soient possible l’examen des travailleurs et l’administration correcte :
a) les cas de blessures et plaies de toutes natures nécessitant soit un pansement, soit l’arrêt de
l’hémorragie, soit la contention du membre en cas de fracture ou d’autres lésions ;
b) les cas de pertes de connaissance et grande fatigue nécessitant une réanimation (cardiaque,
respiratoire…) ;
c) les cas d’intoxication auguë ou subaiguë nécessitant un traitement d’urgence ;
d) les cas d’électrocution ;
e) les cas de brûlures par agents physiques ou chimiques ;
f) la possibilité de procéder à l’évacuation du blessé dans les meilleurs délais
g) la possibilité de reposer la victime en position allongée ;
(2) La liste minimale des médicaments et accessoires pharmaceutiques visée au paragraphe 1 ci-dessus est
établie par le médecin en accord avec le chef d’entreprise ou le directeur du service médical
interentreprises, en fonction de la gravité et de la fréquence des risques encourus. Cette liste doit être
soumise au visa des services compétents du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Les employés disposeront d’un délai de six mois pour compter de la date de signature du présent arrêté
pour établir et faire viser ladite liste.
Article 34. (1) Pour les actes de spécialité et les examens complémentaires visés à l’article 20 ci-dessus qui
ne peuvent être pratiqués par le service médical du travail, l’employeur doit en accord avec le médecin,
indiquer le ou les services où ces examens seront faits.
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)
ARRETE N°15/MTPS/IMT DU 11 OCOTBRE 1979
(2) Lorsque le travailleur choisit un médecin ou un service autre que celui indiqué au paragraphe 1 du
présent article et que le coût de l’opération est plus élevé, l’employeur n’est tenu au remboursement qu’à
concurrence des tarifs fixés par l’établissement qu’il a choisi.
Article 35. Les litiges relatifs à l’organisation et au fonctionnement des services médicaux, à l’équipement
et à l’approvisionnement des services sont soumis à l’arbitrage du médecin inspecteur du travail du ressort,
ou à défaut du médecin chef de l’inspection médicale du travail.
Article 36. Les plaintes relatives à la technicité sont soumises à l’arbitrage du conseil de l’ordre des
médecins par le canal des services compétents du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 37. (1) Lorsque les examens médicaux et autres interventions prescrits par la réglementation
n’auront pas été effectués, le médecin inspecteur ou l’inspecteur du travail met l’employeur en demeure
de les faire effectuer dans le délai de huit (8) jours.
(2) Passé ce délai, le médecin inspecteur du travail est habilité à les effectuer à la charge de l’employeur.
Les honoraires sont répartis moitié au praticien, moitié au trésor public.
(3) A défaut d’un médecin inspecteur, l’inspecteur du travail peut commettre un médecin qualifié pour les
effectuer.
Article 38. Sans préjudice des sanctions prévues par les textes particuliers, est puni des peines visées à
l’article 178 du Code du Travail tout auteur d’infraction aux dispositions du présent arrêté.
Article 39. Sont abrogées toutes les dispositions contraires au présent arrêté et notamment :
- l’arrêté n°3362 du 30 juin 1954 déterminant les modalités d’exécution des dispositions légales
concernant les services médicaux ou sanitaires d’entreprises, ainsi que l’arrêté n)3646 du 1er juin
1955 l’ayant modifié ;
- l’arrêté n°3364 du 30 juin 1954, déterminant les conditions dans lesquelles sont installés et
approvisionnés les infirmiers, salles de pansements et boites de secours dans les entreprises,
- l’arrêté n°3787 du 7 juin 1955, déterminant les modalités de constitution et de fonctionnement des
services médicaux et sanitaires communs à plusieurs établissements ;
- l’arrêté n°3030 du 7 juin 1955 fixant le modèle du registre de visite journalière ;
- le décret n°64/133/COR du 4 juin 1964 portant classification des entreprises en ce qui concerne la
fixation des moyens minima imposés aux employeurs en matière de personnel médical et sanitaire,
- The labour health areas (Southern Cameroons) Regulation, 1961.
Article 40. Le présent arête, qui prend effet pour compter de la date de signature, sera enregistrée et
publié au journal official en Français et en Anglais.
NB : Version saisie et mise en forme par la Société Camerounaise de Sécurité et Santé au Travail - SCSST (Notre société scientifique)