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Février 2003
Enrobés hydrocarbonés et enduits superficiels pour chaussées aéronautiques
Sommaire
1. Rappels et définitions 6
1.1. Terminologie aéronautique 6
1.2. Particularités des chaussées aéronautiques 8
1.3. Normes relatives aux enrobés hydrocarbonés et enduits superficiels 9
pour usage aéronautique
1.4. Niveau de sollicitation 9
1.4.1. Définition des classes de trafic 9
1.4.2. Définition des types de climat 11
1.4.3. Définition du niveau de sollicitation (NS) en fonction du trafic et du climat 11
2. Les produits et les préconisations d’utilisation 12
2.1. Les produits 12
2.2. Définition des produits utilisables en fonction des aires et des niveaux 13
de sollicitation
2.2.1. Quelques définitions 13
2.2.2. Couche de roulement 15
2.2.3. Couche de liaison 16
2.2.4. Couche d’assise 18
2.2.5. Couche d’accrochage 18
3. Caractéristiques des composants 20
3.1. Granulats 20
3.1.1. Granularité 20
3.1.2. Catégories de granulats 20
3.1.3. Agrégats 21
3.1.4. Nature minéralogique 22
3.1.5. Origine et friabilité des granulats 22
3.1.6. Fines du sable et filler d’apport 22
3.2. Liants hydrocarbonés 22
3.2.1. Les liants disponibles 22
3.2.2. Préconisations d’emploi 23
3.2.3. Remarques 24
Enrobés hydrocarbonés et enduits superficiels pour chaussées aéronautiques
Annexes
Annexe 1 : masse par atterrisseur des principaux aéronefs 33
Annexe 2 : moyennes des températures maximales et minimales 37
journalières mensuelles (source Météo France)
Annexe 3 : synthèse des performances des différents 39
enrobés hydrocarbonés
Annexe 4 : définition des paramètres pour l’utilisation des agrégats 40
Annexe 5 : essai de poinçonnement 41
Annexe 6 : rappels sur la notion d’uni 42
L’ensemble des normes françaises « Enrobés hydrocarbonés » a subi un profond remaniement avec l’in-
troduction de classes de performance. Ce changement important laisse le libre choix au maître d’œuvre
d’utiliser des produits spécifiques en fonction des contraintes sur site.
Compte tenu de la spécificité des chaussées aéronautiques, il a paru nécessaire d’élaborer un guide d’ap-
plication de ces normes afin d’aider le maître d’œuvre à faire les choix adéquats.
Champ d’application
Le présent document ne traite que des cas de sollicitations les plus couramment rencontrés sur les aéro-
dromes français. Il ne traite pas de cas particuliers extrêmes qui nécessitent une étude particulière.
Contenu
Le document regroupe les spécifications relatives à l’ensemble des enrobés hydrocarbonés à chaud utili-
sés en couche de roulement, de liaison ou de base, les enduits superficiels d’usure et les enrobés coulés à
froid.
1. Rappels et définitions
Accotement abord de piste aménagé le long des bords de piste de façon à ce qu’un avion sortant
accidentellement de la piste ne subisse pas de dommages structurels et que soient
évitées les projections ou ingestions de corps étrangers par les groupes motopropulseurs.
Aire d’attente aire permettant à des aéronefs de s’immobiliser sans interdire la circulation
d’autres aéronefs (les aires de dégivrage, les aires de point fixe sont considérées
comme des aires d’attente).
Aire de manœuvre la (ou les) piste(s) et les voies de circulation.
Aire de mouvement toute infrastructure de l’aérodrome aménagée en vue des opérations
d’atterrissage et de décollage des aéronefs ainsi que de leurs évolutions au sol.
Aire de trafic les voies de desserte et les aires de stationnement.
Bande anti-souffle zone revêtue à l’extérieur des accotements (souvent à l’intérieur des virages de faible
rayon) qui préserve d’un soulèvement de matériaux non cohésifs par les réacteurs.
Piste aire aménagée pour le décollage et l’atterrissage des aéronefs.
Prolongement d’arrêt partie de terrain coaxiale à la piste, adjacente à l’une de ses extrémités, de même
largeur et aménagée de façon à permettre à un aéronef roulant au sol et venant à dépasser
occasionnellement l’extrémité de la piste en fin d’une manœuvre de décollage
interrompu, dite d’accélération-arrêt, de pouvoir le faire sans subir de dommages.
Point d’arrêt limite qu’un aéronef ne doit franchir que moyennant certaines précautions ou
autorisations. Un point d’arrêt particulier constitue ainsi l’extrémité amont, en
direction de la piste, d’une entrée-sortie de piste.
Raquette aire (en extrémité de piste) facilitant le demi-tour et les manœuvres des aéronefs.
Seuil de piste limite parallèle aux extrémités en deçà de laquelle le roulement à l’atterrissage est
interdit. Quand l’extrémité de piste ne coïncide pas avec le seuil de piste on parle de
seuil décalé.
Tiroir portion de piste comprise entre le seuil décalé et l’extrémité de piste.
Voie de relation voie permettant le déplacement des aéronefs entre la piste et l’aire de stationnement.
Bande
Bande de la piste
Voie de relation
Cette différence de conception se traduit principale- ne se limite donc pas aux seuls enrobés aéronau-
ment par un choix différent des caractéristiques des tiques définis dans la norme NFP 98-131 mais
constituants et de formulation, et par une adaptation s’étend à l’ensemble des matériaux bitumineux
des modalités de mise en œuvre et de contrôle. normalisés (comme les enrobés à haut module par
Il a donc paru utile et pratique de mettre à la dispo- exemple) et aux techniques d’entretien de couche
sition du concepteur une recommandation spéci- de surface comme les enduits, les enrobés coulés à
fique aux bétons bitumineux pour chaussées aéro- froid par exemple.
nautiques qui couvre la majorité des besoins et qui
Masse MT ≤ 5,7 t MT > 5,7 t et 20t < MA ≤ 40 t 40t < MA ≤ 80 t MA > 80t
Fréquence MA ≤ 20 t
< 10 mvts/j CT1 CT2 CT2 ou CT3 CT3 ou CT4 CT4 ou CT5
10 à 50 mvts/j CT1 CT2 CT3 CT4 CT5
50 à 100 mvts/j CT1 CT2 CT3ou CT4 CT4 ou CT5 CT5
> 100 mvts/j CT1 CT2 ou CT3 CT4 CT5 CT5 CT5
MT = masse totale MA = masse par atterrisseur mvts/j = mouvements par jour
La classe de trafic est définie par zone de sollicitation homogène pour le projet (type et mouvements d’aéronef).
Exemple 1 :
Aéronefs Masse Totale (t) Fréquence (mvts/j) Masse par atterrisseur (t) Classe de trafic
Fokker 27 20.4 0.8 9.7 CT2
BAe 126-100 38.3 4 17.6
B737-200 52.6 2 23.9 CT2 ou CT3
MD 80-83 72.5 0.05 34
En fonction du résultat des classes de trafic, on ne par atterrisseur : on aurait pu choisir une CT3 si le
garde que le maximum des CT : ici le maximum trafic du MD 80-83 était plus important car sa
correspond à CT2 ou CT3. Pour départager, on masse est nettement plus élevée que le B737-200
regarde plus précisément la fréquence ou la masse (+ 40 %). La classe de trafic retenue est CT2.
Exemple 2 :
Aéronefs Masse Totale (t) Fréquence (mvts/j) Masse par atterrisseur (t) Classe de trafic
B737-200 52.6 20 23.9 CT3
A320-200 Jum 75.9 25 35.7
B767-200 143.8 4 66.3 CT3 ou CT4
B747-400 type 4 395.6 1 92.6 CT4 ou CT5
Déformation
Classification Épaisseur permanente
Produit Norme
Classe ou type (1) Granularité moyenne maximale du
(cm) support (cm)
0/10 C 6à7
BBA Classe 1, 2 ou 3 selon 0/14 C 7à9
Béton bitumineux NF P 98-131 performances
aéronautique 0/10 D 4à5
mécaniques 0/14 D 5à7
NF P 98-141 Classe 1, 2 ou 3 selon 0/10 5à7
BBME
Béton bitumineux performances 0/14 6à9 ≤2
à module élevé
mécaniques
BBM A, B ou C selon
BBM granularité 0/10 3à4
Béton bitumineux NF P 98-132 ≤ 1,5
mince Classe 1, 2 ou 3 selon 0/14 3,5 à 5
performances mécaniques
XP P 98-137 Type 1 ou 2 selon 0/6,3 ou 2à3 ≤1
BBTM
Béton bitumineux granularité 0/10
très mince
Classe 1
Dosage : Liant
chaussée aéronautique
ESU 2/4 1,0 à 1,4 kg/m2
aéronautique NF P 98-160 selon rugosité et ≤ 2 (3)
Granulats 4 à
Enduit superficiel aspect visuel
8 kg/m2
BBS type 1 à 4 selon types 1 et 2: ≤ 2
Béton bitumineux NF P 98-136 0/10 ou 0/14 4 à 12
souple épaisseur types 3 et 4: ≤ 3
ECF NF P 98-150 (2) 0/6 à 0/10 dosage 10 à généralisée: ≤ 1
Enrobé coulé à froid 15 kg/m2 localisée: ≤ 3
Classe 2, 3 ou 4 selon 0/14 8 à 14 ≤ 2 (3)
GB NF P 98-138
Grave bitume performances mécaniques 0/20 10 à 16 ≤ 3 (3)
Classe 1 ou 2 selon 0/10 6à8 ≤ 2 (3)
EME
Enrobé à module NF P 98-140 performances 0/14 7 à 13
élevé
mécaniques 0/20 9 à 15
BBSG NF P 98-130 Classe 1, 2 ou 3 selon 0/10 5à7
Béton bitumineux ≤2
semi-grenu performances mécaniques 0/14 6à9
Sable enrobé pas de norme (4) 0/3 à 0/6 2 ≤1
Enrobé pas de norme 4à5 ≤2
Percolé (EP)
Les produits suivants sont déconseillés ou interdits Remarque concernant l’usage des BBS :
pour usage aéronautique : ● Leur emploi tiendra compte des particularités
● BBC - NF P 98-133 (Arrachement, projection suivantes : rugosité géométrique assez faible,
de clous) forte sensibilité aux déformations permanentes.
● BBDr - NF P 98-134 (colmatage trop rapide On peut se référer à d’autres documents non nor-
sur zone peu circulée, risque d’arrachement du malisés comme les ECF ou les avis techniques de
aux efforts de cisaillement). certains produits spécifiques.
Arase de terrassement
Plate-forme support de chaussée
Accotement
Roulement
Couche de surface
Liaison
Base
Couche d'assise
Fondation
Couche de forme
Les contraintes sur chaussées aéronautiques : tien de la rugosité du revêtement, regroupe les
On recense quatre types de contraintes sur une termes suivants :
chaussée : le cisaillement, l’orniérage (par fluage), ● Macrotexture: ensemble des aspérités dont la
le poinçonnement et le « vieillissement » et une dimension horizontale est comprise entre 0,5 mm
caractéristique de surface : « la texture ». et 50 mm et dont la dimension verticale est com-
Le cisaillement est une contrainte horizontale due prise entre 0,2 mm et 10 mm. La macrotexture
aux efforts tangentiels transmis par les pneus. est liée au type de revêtement et à son mode de
L’orniérage est une déformation permanente due mise en œuvre, aux dégradations et aux traite-
aux répétitions de charges roulantes à faible vitesse. ments ponctuels de la surface.
● Microtexture : ensemble des aspérités pou-
Le poinçonnement est une déformation perma-
nente due à des charges statiques. vant être en contact avec les pneus, dont la
dimension horizontale est comprise entre 0 mm
Le vieillissement dépend du climat, du trafic, de la
et 0,5 mm et dont la dimension verticale est com-
nature des produits et des éventuelles pollutions et
prise entre 0 mm et 0,2 mm. La microtexture est
ne s'applique qu' à la couche de roulement. L'apti-
liée aux aspérités de la surface des granulats
tude à résister à ces effets s'appelle la durabilité.
(rugosité des gravillons, sable et mortier) en
La texture, dont dépendent la qualité et le main- contact avec la gomme des pneus.
Remarque : les aires où peuvent être déversés des Ce tableau sur les contraintes aéronautiques en
huiles ou hydrocarbures doivent être traitées par fonction de l’aire de mouvement a servi à diffé-
une protection « anti-kérosène ». Cette contrainte rencier l’usage des produits selon leur destination
n’est cependant pas suffisamment discriminante dans le corps de chaussée et en fonction des
pour le choix des produits pour qu’on puisse l’in- niveaux de sollicitation (du 2.2.2 au 2.2.4).
tégrer dans le tableau des niveaux de sollicitation.
Les produits utilisables sur les chaussées aéronautiques sont résumés dans le tableau suivant :
Produits
Couche de roulement BBA, BBSG, BBME, BBM, BBTM, ESU, BBS, ECF, EP
Couche de liaison BBA, BBME, BBM, BBSG
Couche d’assise GB, EME
Anti remontée de fissures Sable-enrobé
● BBS classes 1 à 4
NS 1 NS 2 NS 3 NS 4
Aire de stationnement BBA 1 BBA 2 BBSG 2 (*)
BBM 1 BBM 3 BBME 2 (*) BBSG 3
BBSG 1 BBSG 1 BBME 3 (*)
BBA 1 BBA 2
Partie BBM 2 BBM 3
courante BBSG 1 BBSG 1
BBME 1 BBME 1
BBA 1 BBA 1 BBSG 2
Piste Raquette BBM 1 BBM 1 BBA 2 BBME 2
BBSG 1 BBSG 1 BBM 3
BBSG 1 BBA 2
Sortie BBME 1 BBM 3
BBSG 1
Seuil BBME 1
BBA 1
Partie BBM 2
courante BBSG 1
BBME 1
Voie de BBA 1 BBA 1 BBA 2
circulation Raccordement BBM 1 BBM 2 BBM 3
et BBSG 1 BBSG 1 BBSG 1
voie de desserte BBME 1
BBA 3 BBM 3
BBM 3 BBSG 2
Aire d’attente
BBSG 1 BBME 2
BBME 1
Tableau 2.3. : Produits utilisables sur couche de liaison
(*) pour les aires de stationnement où le poinçonnement est important, on recommande très fortement l’utilisation de
chaussées en béton.
● EME classe 1 ou 2.
3.1. Granulats
3.1.1. Granularité dans tous les cas au moins trois classes granu-
Les classes granulaires sont précisées dans les laires, filler d’apport exclu. Par ailleurs, il convient
normes relatives à chaque produit. de noter les risques de ségrégation entraînés par
l’utilisation des fractions 0/6, 6/14 et 6/20.
En fonction des possibilités de l’installation de pro-
duction en matière de criblage, les enrobés bitumi- 3.1.2. Catégories de granulats
neux 0/6, 0/10, 0/14 ou 0/20 peuvent être reconstitués Les gravillons et les sables doivent être conformes
à partir des classes granulaires ci-après: à la norme française homologuée XPP 18.540
- sable : 0/2 ou 0/4 « Granulats — Définitions : conformité, spécifica-
- gravillons : 2/6 - 4/6 - 4/10 - 6/10 - 6/14 - 10/14 tions » à laquelle il convient de se reporter.
et 10/20. Les granulats doivent présenter les caractéris-
Les normes GB et EME autorisent l’emploi des tiques figurant dans les tableaux 3.1 à 3.3, selon la
classes granulaires 0/6, 6/20 et 14/20. nature du produit, la classe de trafic et la nature de
Afin de respecter au mieux la courbe granulomé- la couche de chaussée.
trique du mélange ; il est nécessaire de prendre
Tableau 3.1. : Spécifications des caractéristiques des granulats pour couche de roulement
Tableau 3.2. : Spécifications des caractéristiques des granulats pour couches de liaison et d’assise
(*) B pour BBA
(**) C pour le BBM
Classe de trafic
Usage CT1 CT2 CT3 CT4 CT5
Liaison Ic ≥ 30 Ic ≥ 60 Ic = 100 Rc ≥ 2
Base Ic ≥ 30 Ic ≥ 60 Ic = 100
Fondation Ic ≥ 30 Ic ≥ 30 Ic ≥ 60
Tableau 3.3. : Spécifications d’angularité des granulats pour couches de liaison et d’assise
Liant : classe
160/220 70/100 50/70 35/50 20/30 10/20
θ°C 130-150 140-160 145-165 150-170 160-180 à préciser par
le fournisseur
Plage des températures pour la fabrication des enrobés
Liant : classe
Technique 70/100 50/70 35/50 20/30 10/20
BBTM 120 125 130 (1) (1)
BBM 120 125 130 (1) (1)
BBA 120 125 130 140 (1)
BBSG 120 125 130 140 (2) (1)
BBME (1) (1) 130 140 140
BBS 130 140 (1) (1) (1)
GB 120 (2) 125 130 140 (1)
EME (1) (1) (1) 140 140
Température minimale de répandage des enrobés
Valeurs indiquées dans les normes « enrobés »
(1) : sans objet
(2) : par analogie avec les produits voisins
Le chapitre 7 de l’ITAC indique qu’une macrotex- directement par une mesure de coefficient de frot-
ture exprimée en hauteur au sable (NF P 98 216 1) tement à l’aide du matériel IMAG ; cette mesure
inférieure à 0,5 mm risque de conduire à une glis- prend en compte à la fois la microtexture du gra-
sance excessive; lorsque la valeur dépasse 1 mm, nulat et la macrotexture de la couche de roule-
l’adhérence est satisfaisante, pour peu que la ment ; cet indicateur global permet de vérifier la
microtexture soit conforme. conformité aux recommandations préconisées par
Enfin, l’adhérence globale peut être caractérisée le STBA.
Produits Essai Duriez à 18°C Essai d’orniérage Essai de module complexe Essai de fatigue
(NF P 98-251-1) (NF P 98-253-1) (NF P 98-260-2) MPa (NF P 98-261-1)
BBSG Classe 1 ≥ 0,75 ≤ 10 % (30000 cycles) ≥ 5500 ≥ 100 µdef
BBSG Classe 2 ≥ 0,75 ≤ 7,5 % (30000 cycles) ≥ 7000 ≥ 100 µdef
BBSG Classe 3 ≥ 0,75 ≤ 5 % (30000 cycles) ≥ 7000 ≥ 100 µdef
CR CL
BBA Classe 1 ≤ 15 % (10000 cycles) ≥ 5000 ≥ 130 µdef
BBA Classe 2 ≥ 0,80 ≥ 0,75 ≤ 10 % (10000 cycles) ≥ 5000 ≥ 110 µdef
BBA Classe 3 ≤ 7,5 % (10000 cycles) ≥ 8000 ≥ 100 µdef
BBME Classe 1 ≥ 0,80 ≤ 10 % (30000 cycles) ≥ 9000 ≥ 110 µdef
BBME Classe 2 ≥ 0,80 ≤ 7,5 % (30000 cycles) ≥ 12000 ≥ 100 µdef
BBME Classe 3 ≥ 0,80 ≤ 5 % (30000 cycles) ≥ 12000 ≥ 100 µdef
BBM Classe 1 ≥ 0,75 ≤ 15 % (3000 cycles)
BBM Classe 2 ≥ 0,75 ≤ 15 % (10000 cycles) Sans-objet Sans-objet
BBM Classe 3 ≥ 0,75 ≤ 10 % (30000 cycles)
GB Classe 2 ≥ 0,65 ≤ 10 % (10000 cycles) ≥ 9000 ≥ 80 µdef
GB Classe 3 ≥ 0,70 ≤ 10 % (10000 cycles) ≥ 9000 ≥ 90 µdef
GB Classe 4 ≥ 0,70 ≤ 10 % (30000 cycles) ≥ 11000 ≥ 100 µdef
EME Classe 1 ≥ 0,70 ≤ 7,5 % (30000 cycles) ≥ 14000 ≥ 100 µdef
EME Classe 2 ≥ 0,75 ≤ 7,5 % (30000 cycles) ≥ 14000 ≥ 130 µdef
● Pénétrabilité
ou TBA (Température Bille et
Anneau) du liant extrait des agrégats d’enrobés
pour un échantillon et la moyenne de n échan-
tillons
Catégorie des granulats suivant Fréquence des essais Catégorie d’agrégats d’enrobés
l’article 8 de la norme XP P 18-540
Catégorie B ou A et catégorie RC2 R1
pour les gravillons et les sables 1 pour 2000 tonnes (*)
(essai d’écoulement)
Catégorie C ou non caractérisé Non spécifié R NS
(*) Valeur déclarée dans le cas d’agrégats issus d’une formulation unique (homogène et D ≤ 31,5 mm).
1. Matériels utilisés
Le matériel utilisé permet la conduite de cet essai
conformément à la norme française NF. T66002
2. Mode opératoire
Concernant les essais d’indentation, le mode opé-
ratoire suivi est celui de la norme française NF.
T66002 et concernant les essais de poinçonne-
ment, le mode opératoire est identique mais les
paramètres d’essais sont : une température de
50°C, une charge de 100 daN, une surface d’essai
de 5 cm et un temps d’essai de 4 heures. La pré-
paration de l’éprouvette consiste à la sceller dans
un moule cylindrique en plâtre de façon à conser-
ver une hauteur non frétée minimale de 2 cm ; la
première minute de l’essai est neutralisée.
3. Résultats
Le produit est considéré comme bon si le résultat
de l’essai est inférieur à 2 millimètres.
Les rappels qui suivent concernent l’uni d’une 4 - la fatigue de la structure des avions (usure des
chaussée aéronautique dans son aspect uni longi- trains d’atterrissage).
tudinal, uniquement. L’uni est un critère géomé- 5 - une dégradation locale accélérée de la chaus-
trique : il caractérise l ‘ensemble des dénivellations sée par suite des surcharges dynamiques impo-
d‘une chaussée par rapport à son profil en long sées à la piste.
théorique. Les principaux défauts d’uni peuvent être répartis
Le problème de l’uni des pistes aéronautiques se en trois groupes :
distingue principalement de celui des routes du fait ● des défauts ponctuels isolés de faible lon-
de la vitesse élevée de roulage des aéronefs lors gueur et aléatoires. Ils sont ressentis le plus sou-
des phases de décollage ou d’atterrissage. vent à faible vitesse et affectent donc essentielle-
Un mauvais uni a pour conséquence : ment les voies de circulation. Ces défauts sont en
1 - des difficultés de pilotage : elles peuvent être général faciles à identifier et un entretien normal
perceptibles sur un type d’aéronef et pas sur un permet de les maintenir à un niveau acceptable.
autre. Ces difficultés peuvent quelquefois être ● des défauts ponctuels mais distribués de façon
très importantes : par suite de l’accélération ver- périodique. Ce type de défaut peut provoquer des
ticale ressentie (pouvant atteindre 2g) et des mises en résonance. Un exemple classique
vibrations excessives au poste de pilotage, la lisi- concerne les chaussées rigides : il s’agit des
bilité des instruments de bord peut devenir défauts de joints des dalles en béton et des affais-
impossible. En outre, les phénomènes de pompa- sements du centre des dalles, qui se produisent
ge ou tangage de l’aéronef sur ses atterrisseurs tous les 5 à 7,5 m.
peuvent, dans certains cas, amener les amortis-
seurs en butée, d’où un risque de perte de contrô- ● des ondulations de la surface de la chaussée
le de l’appareil. Il en est de même en cas de réso- ou de défauts de grande longueur à caractère plus
nance longitudinale d’un ou plusieurs atterris- ou moins périodique pouvant générer des accélé-
seurs qui peuvent ne plus être en contact avec la rations verticales gênantes au poste de pilotage et
piste (phénomène induisant une perte de l’effica- des mouvements d’ensemble sur les atterrisseurs
cité du système de freinage et des difficultés pour qui deviennent prépondérants.
le contrôle latéral de l’avion). Le module 4 de la méthode d’essai LPC46 aborde
2 - un mauvais écoulement de l’eau de ruisselle- la notion de l’uni des chaussées aéronautiques
ment sur la chaussée générateur de flaques avec sous l’angle du contrôle sur la couche de roule-
de possibles risques de génération de phéno- ment. Il s’accompagne de nouvelles spécifications
mènes d’aquaplanage (problème accentué en cas à afficher dans les CCTP des marchés de travaux.
de problème d’uni transversal pouvant entraîner
un freinage dissymétrique).
3 - l’inconfort des passagers : il s’agit là d’un
problème mineur de courte durée.
Rédaction : document rédigé et diffusé par le STBA département Génie civil et pistes
Conception : cellule Documentation-Communication STBA
Photos de couverture : Aéroport de Toulouse-Blagnac : chantier de construction d’une aire de stationnement avions
© Shell Immedares
Impression : atelier de reprographie du STBA
Prix de vente : 24 €
Février 2003
direction
générale
de l'Aviation
civile
service
technique
des Bases
aériennes
31, avenue du
Maréchal Leclerc
94381
Bonneuil-sur-Marne
cedex
téléphone :
01 49 56 80 00
télécopie :
01 49 56 82 19
internet :
www.stba.aviation-civile.gouv.fr
ISBN 2-11-092409-8