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L’Homme Nouveau

N° 1474 du 31 juillet 2010


QUÊTE littéraire 9

◗En suivant ses propres pas


Jean Raspail,
ou la présence du sacré
On reproche parfois à Jean Raspail de
cultiver la nostalgie, mais c’est oublier qu’il
est avant tout un écrivain et un romancier,
un serviteur de Dieu qui développe sans cesse
le don reçu de l’écriture. Cette foi, cet atta-
chement au sacré requiert un enthousiasme,
qui sera l’apanage des personnages
de Raspail, jeunes gens, le plus souvent,
qui savent se donner corps et âme à
la défense des valeurs.

Madeleine Roussel

Une étude du sacré chez


Jean Raspail, même rapide et
superficielle, aborde néces-
sairement des domaines hé-
téroclites, insolites parfois
car, si Raspail est catholique
romain, s’il se définit com-
me tel, il ne méprise pas pour
autant des signes et des rites
exotiques, païens pour tout
dire. Il ne met certes pas sur
le même plan une légende in-
dienne et l’Évangile, mais, en
bon ethnologue, il éprouve un
vrai respect pour toutes les
croyances venues du fond des
âges et transmises, de généra-
tion en génération, par une
longue tradition : « On n’ima-
gine pas, écrit-il dans Pêcheur
de lunes, l’extraordinaire ébul-
lition de sacré qui crève la sur-
face apparente de certains tra-
vaux anthropologiques. »

La longue chaîne Jean Raspail, au service du sacré.


des hommes
S’il est vrai que « celui qui
croit ajoute à ce qu’il croit le
poids de sa croyance », pour rituelle et donner le sentiment l’impressionnant silence des vient des hommes fait de Dieu dommagera de toutes leurs mi-
Raspail, la longue chaîne des du divin. C’est ainsi qu’« un Andes est « d’ordre divin » ; « un personnage de ce roman » ; sères. Dans les premières pages,
hommes qui ont vénéré tel ob- environnement naturel et vrai, la mer, de préférence soulevée en effet, si les représentants de « Dieu, souriant » regarde la
jet, observé tel rite, confère à comme si le monde venait d’être par la tempête, conserve « un Dieu que veulent être les mis- fumée qui s’élève d’un misé-
l’objet ou au rite une valeur sa- créé » inspire aux quatre jeunes caractère sacré » ; quant au sionnaires catholiques ou an- rable campement solitaire et,
crée, au moins subjective, à la- gens de l’équipe Marquette « un climat effroyablement hostile glicans font plus de mal que de dans les dernières, on voit en
quelle il est lui-même sensible. élan religieux jubilatoire » qui de la Terre de Feu, il inspire bien aux Fuégiens, Dieu Lui- quelque sorte l’apothéose de
Avant d’aller plus loin, notons met sur leurs lèvres une priè- une horreur « presque reli- même est présent au récit, et Lafko accueilli au Paradis,
que les paysages évoqués par re scoute. Les climats extrêmes gieuse ». montre à maintes reprises, pour puisque, sans qu’il le sache, il
Raspail peuvent inspirer par où se complaît Raspail sont, Sans doute est-ce la raison pour les malheureux Alakalufs, une
eux-mêmes une élévation spi- plus encore, porteurs de sacré : laquelle l’auteur de Qui se sou- sollicitude qui, à terme, les dé- >>> Suite page 10
10 QUÊTE littéraire L’Homme Nouveau
N° 1474 du 31 juillet 2010

>>> Suite de la page 9

Jean Raspail ou
la présence du sacré
a été créé homme à l’image de nées. Sur la lande dont il a fait
Dieu et, comme tel, destiné à son domaine, le jeune Jean-
la béatitude éternelle. Marie tient avec ses colonels
Peut-on chercher plus large ou- fictifs des « dialogues fulgu-
verture au sens du sacré ? rants », où il n’est question que
« d’honneur, panache, conquê-
De jeunes héros te, sacrifice ». Le réseau de ré-
enthousiastes sistance où s’est illustré An-
Le rapport que nous avons si- toine Bunus – le futur señor
gnalé plus haut entre le jeu et Rosette – se dénomme « Hon-
le sacré, apparemment incon- neur et Jeunesse ». Les quatre
gru et pourtant avéré, s’ex- canotiers qui rament sur les
plique par une certaine quali- « chemins d’eau du roi » n’ont
té d’âme qui est, au sens éty- guère dépassé leur majorité. La Patagonie, royaume imaginaire du sud de l’Amérique.
mologique, la naïveté, l’état Bertrand Carré, le héros de
natif, pour ne pas dire – que la L’Île Bleue, a 15 ans ; en face
sainte de Lisieux nous par- de lui, Franz von Pikkendorff
donne ! – l’esprit d’enfance : en a tout juste 20, comme le
dans L’Anneau du pêcheur, sous-lieutenant qui, avec quelques
Raspail emploie lui-même cet- chars dont les équipages sont
te expression pour caractéri- aussi jeunes que lui, remonte
ser l’atmosphère qui baigne
l’abbaye de Sainte-Tarcisse.
la colonne de réfugiés et de
fuyards pour livrer une der-
“Les paysages évoqués
La perception du sacré sous
toutes ses formes requiert ce qu’est,
nière bataille. Des « sept ca-
valiers », les plus âgés ont 36
par Raspail peuvent inspirer
étymologiquement encore, l’en-
thousiasme : un rapport étroit
ans, le plus jeune, 16, et les
« résistants » qu’ils rencon- une élévation spirituelle et
avec le divin, le surnaturel, qui trent sur leur route sont à pei-
est surtout l’apanage des êtres ne sortis de l’enfance. donner le sentiment
jeunes, que la vie n’a encore
ni usés, ni blasés.
Tous les héros de Raspail sont
La pureté comme
une bénédiction
du divin.”
jeunes, adolescents même, et Dans Sire, le prince Philippe a
ils évoluent dans un monde fer- tout juste 18 ans – l’âge de la
mé aux adultes, à ceux que majorité royale – et il reparaît,
l’existence force à « brimer guère plus âgé, dans Le Roi au-
son cœur », à « tuer son âme » ; delà de la mer. Sa jeunesse va
par contre, y sont admis les avec la pureté qui lui permet blable à un « chevalier de vi- initiation et l’introduire ainsi cobite, à qui Raspail donne le
vieillards, qui ont su retrouver d’exercer le don du discerne- trail » ; son visage est « cal- dans l’histoire et la légende du même âge, salue les trois pa-
la fraîcheur de leurs jeunes an- ment des âmes, et le rend sem- me, serein, éblouissant », com- royaume patagon. Le fonda- villons du prince, qui flottent
me « une malédiction jetée sur teur du royaume, Orélie- sur sa retraite des Highlands.
la laideur du monde » ; sa sœur Antoine, est considéré par ses Dans sa chevauchée vers Reims,
et ses trois compagnons ont, neveux, des adultes, comme Philippe-Pharamond croise un
comme lui, « des visages d’an- un vieux fou, mais ses petits- jeune inconnu, chevauchant
cien temps ». Un des modèles neveux, encore enfants, sont « un monstre rouge et ardent »,
que l’auteur propose au prin- capables de comprendre son Jeannot le Rouge, avec qui
ce est Baudouin IV de Jérusa- rêve en l’écoutant raconter ses s’établit aussitôt une conni-
lem, le roi lépreux, qui n’avait souvenirs – comme l’écoutaient vence naturelle, que confirme
pas 20 ans. C’est un jeune hom- les jeunes midships du Duguay- la fin du roman. Plus remarquable
me qui a la garde des fragments Trouin. encore est la façon dont Jos-
de la Sainte Ampoule et qui les selin, fils et petit-fils d’arti-
apporte pour le sacre. On no- De jeunes gens sans, qui n’a jamais vu le jeu-
te que, par deux fois, et la si- de bonne race ne prince, le « reconnaît » pour-
militude est soulignée parce À cette communication entre tant, et, genou en terre, lui fait
qu’elle est symbolique, paraît les deux âges extrêmes, s’ajou- instantanément allégeance plei-
un vieillard accompagné d’un te une sympathie instinctive ne et entière.
jeune garçon. Enfin, le mentor entre jeunes gens de bonne ra- Mais être jeune ne suffit pas,
de la petite troupe juvénile est ce : le commandant du petit encore faut-il faire quelque
le cardinal Amédée, qui a pas- patrouilleur qui, au large du chose de sa jeunesse, et Ras-
sé les 90 ans. fort Saint-Just, croise le bateau pail montre sa prédilection pour
« Seuls, les enfants sont rois. de Jean-Marie (18 ans) et sa- des héros, jeunes d’âge et (ou)
Les adultes ne rêvent plus » – lue son insolite drapeau pata- de cœur, vainqueurs ou non,
sauf rares exceptions, comme gon, est un enseigne de vais- mais jamais abattus ni décou-
La Patagonie a son gouvernement, son sceau et son le roi Antoine, qui choisit Jean- seau qui « n’avait pas 20 ans ».
drapeau comme toute nation. Marie, 13 ans, pour faire son Un autre marin, écossais et ja- >>> Suite page 11
L’Homme Nouveau
N° 1474 du 31 juillet 2010
QUÊTE littéraire 11
>>> Suite de la page 10
>Bibliographie
Jean Raspail ou >Le camp
des
>L’Île bleue,
Robert Laffont,

la présence du sacré saints,


Robert
Laffont,
épuisé.

>Sire,
372 p., Éd. de Fallois,
22 €. 280 p., 19,06 €.
ragés, qui se donnent corps et arrive l’ordre d’évacuer le fort se bat vaillamment ; s’il réus-
âme à la défense de valeurs pour le livrer aux Anglais en sit à se rembarquer et peut re- >Pê- >Le Roi
qui, peu ou prou, à leurs yeux abandonnant à leur sort les In- gagner son château souabe, il cheur de au-delà
au moins, touchent au sacré. diens fidèles au roi de France, laisse au Mexique deux fils na- lunes, de la mer,
il démissionne, par fidélité à la turels qui, devenus septuagé- Robert Albin Michel,
Laffont, 192 p., 13,60 €.
Héroïnes naires mais toujours jeunes de épuisé.
valeureuses cœur, prennent la tête du com- >En canot
Ces héros peuvent être des hé- bat des « Cristeros », ce qui leur >Qui se sur les
roïnes, comme Madeleine de Ver- “Raspail vaut d’être fusillés en 1929. souvient chemins d’eau
chères, dont Raspail raconte des hom- du roi, Albin
l’histoire dans Les Chemins montre sa Une France mes ?, Michel, 352 p.,
en majesté Robert 20 €.
d’eau : à 15 ans, elle a organi-
sé la défense de la maison fa-
prédilection Fidèles à leur devise : Je suis
Laffont,
290 p., 22 €. >Hurrah Zara !
miliale contre une attaque d’Iro-
quois qu’elle réussit à conte-
pour des héros d’abord mes propres pas, les
Pikkendorff pratiquent surtout >L’Anneau >Moi, Antonin
Albin MIchel,
368 p., 19,80 €.
nir, de justesse, jusqu’à l’arri-
vée des secours. De son côté,
jamais l’héroïsme individuel, au ser-
vice d’une cause qu’ils se sont
du pêcheur,
Albin Michel,
de Tounens roi
de Patagonie, > Voir aussi le si-
Elena de Pikkendorff, guère abattus ni choisi ; mais les personnages 422 p.,
22,50 €.
Albin MIchel,
298 p., 18,30 €.
te : http://jean
raspail.free.fr/
plus âgée, participe à l’effort du romancier peuvent servir
de guerre en ajoutant sa luxueu- découragés.” leur patrie naturelle, et Raspail
se Panhard-et-Levassor à la fi- lui-même ne rougit pas d’être
le des taxis de la Marne, avant patriote. S’il lui arrive de mé-
de se transformer en un re- dire de la France, c’est par une lui de peindre « une France en glais, qui ne pensent qu’à s’in-
doutable chasseur de sous- parole donnée, pour se joindre réaction d’amour déçu, parce majesté » ; une scène analogue staller et s’enrichir, et il conclut,
marins allemands. à leur résistance où il dispa- qu’elle n’est pas – n’est plus – se déroule plus loin, autour de comme une évidence : « Les
Plus généralement, les récits raît ; l’épisode est pour Ras- comme il la voudrait : entre la M. de Saint-Lussan, officier premiers ont été aimés, les se-
de Frédéric de Pikkendorff dans pail l’occasion d’évoquer d’autres République en débandade de du roi, et de quatre « Robes conds, détestés. »
Hurrah Zara ! montrent que abandons « qui navrèrent le 1940, et le royaume à qui les Noires », qualifiée de « véri-
beaucoup de membres de sa cœur et l’âme de bien des of- pionniers offraient un empire table scène de L’Iliade ». De glorieux
vieille et nombreuse famille ne ficiers français ». américain, le choix est facile. Raspail ne manque pas d’ex- combattants
sont pas morts paisiblement Un siècle plus tard, Karl- Avec une fierté rétrospective, poser le généreux programme C’est au coude à coude que
dans leur lit. On trouve ainsi Oktavius von Pikkendorff, de Raspail imagine et décrit la de colonisation des Français – dix-sept Français et une tren-
un jeune François-Louis de Pik- la branche allemande, 29 ans, confrontation pacifique entre le pionniers qui explorent, mis- taine de Hurons ont livré l’hé-
kendorff au fort de Chartres, près débarque au Mexique avec l’em- comte de Frontenac et les tri- sionnaires qui évangélisent – roïque combat de Fort-Carillon,
du Mississippi, en 1763 ; quand pereur Maximilien, pour qui il bus indiennes, occasion pour en l’opposant à celui des An- en mai 1660, contre les Iro-
quois. Un religieux en fait aux
jeunes canotiers un récit que Ras-
pail rapproche de celui de Ca-
merone, pieusement lu dans les
unités de la Légion le 30 avril.
En entendant le père Hébert
égrener, comme une litanie, le
nom des combattants français,
tués jusqu’au dernier, l’auteur
évoque « la même impression,
quelque chose comme un sen-
timent familial très fort, (res-
sentie) devant les monuments
aux morts de nos villages ».
Reste à préciser que, si im-
portantes et graves que soient
les valeurs sacrées, elles ne
sont pas incompatibles avec
l’humour et la gaîté ; rien n’est
plus étranger aux héros de Ras-
pail que « le vague des passions »
de nos vieux romantiques ou
« les états d’âme » de nos
contemporains.
Ayant une bonne fois choisi
la route où ils marqueront leurs
pas, ils ont la conviction, la
certitude, que ce choix est le

Les héros de Raspail regardent aussi loin vers l’infini que leur auteur. >>> Suite page 12
12 QUÊTE littéraire L’Homme Nouveau
N° 1474 du 31 juillet 2010

>>> Suite de la page 11

Jean Raspail ou
la présence du sacré

“Tous les héros de


Raspail sont jeunes,
adolescents même, et
ils évoluent dans
un monde fermé
aux adultes.”
Pour Raspail, la mer conserve un caractère sacré.

bon, ils s’y tiennent, ne re- proches, mais il ne regrette d’une voix « chargée d’allé- jouent un rôle essentiel dans Si- la mission qu’il doit remplir
noncent ni ne reculent, ce qui rien du rêve qui a guidé son gresse ». Aussi les touches re et dans L’Anneau du pêcheur auprès de Benoît, avec un « en-
exclut l’hésitation, le regret existence et s’affirme jusqu’au d’humour un peu gros qui ja- ne sont pas en reste. Le véné- train » que partage le jeune pè-
ou la mélancolie. Certes, res- bout comme le roi qu’il a vou- lonnent le récit de ses ob- rable cardinal-moine, nonagé- re Wladimir.
sassant les épisodes de sa roya- lu être. Son successeur, le roi sèques conviennent-elles au naire, « sourit, un élan de gaî-
le aventure patagonne dans sa Antoine, si convaincu qu’il personnage, sans porter at- té dans le regard » au moment Une allégresse
médiocre retraite de Tourtoi- soit de sa dignité royale, règne teinte au caractère sacré de la d’ouvrir le reliquaire de la Sain- communicative
rac, Orélie-Antoine souffre de néanmoins sur un « royaume cérémonie. te Ampoule ; après la répétition Enfin (mais on pourrait allon-
l’incompréhension de ses facétieux », qu’il gouverne D’une façon générale, les hé- de la cérémonie, sur le parvis ger la liste), quand le ministre
ros jeunes, ou restés, ou rede- désert de la cathédrale, « nul- Rotz se convertit à la cause du
venus jeunes, savent rire ou le trace de mélancolie ou de re- prince Philippe, il éprouve une
L’auteur sourire jusque dans les mo-
ments les plus graves, ce qui
gret » chez lui, mais au contrai-
re « une joie qui n’était pas
sorte de « retour d’idéal » de
ses 18 ans, « comme un retour

Madeleine montre la sérénité de leur


conscience.
feinte » et une constante « bon-
ne humeur ». « Benoît » lui-
même, malgré son dénuement
d’âge », et la contagion du sa-
cré, dont il éprouve la puis-
sance, se traduit par une « al-
Une éclatante joie
Roussel
et sa solitude, peut sourire légresse inhabituelle » qui ex-
de vivre « presque gaîment » ; de son plose, finalement, en un irré-
En s’engageant dans la gran- côté, Mgr Cassini, salué « joyeu- sistible fou rire.
de et solennelle aventure du sement » par un moine, « sou- Non, décidément, le sacré n’est
adelei- ture française. sacre, Philippe et ses compa- rit » en arrivant à l’abbaye pas triste… ◆

M ne Rous-
sel, née
à Montpellier en
(XIXe siècle : Cha-
teaubriand, ro-
mantisme, Ner-
gnons éclatent de joie de vivre :
« Ils riaient. Ils riaient de ce
bonheur fou d’être ensemble,
Sainte-Tarcisse ; il s’acquitte de Madeleine ROUSSEL

1930, est issue


d’une lignée d’uni-
val, Rostand). El-
le obtint son doc-
à l’aube de leur destinée », et
sans doute, à les voir ainsi,
À lire
versitaires ; son torat de 3e cycle Dieu Lui-même, en père af-
père était un hel- sur La Dernière fectueux et amusé, « esquis-
léniste, professeur Nuit de Don Juan sait-il un sourire de satisfac- >>Extraits de Jean Ras-
à la Faculté des d’Edmond Ros- tion ». Dans son équipée ven- pail, Miroir d’une œuvre,
Lettres de Mont- tand. Elle est éga- déenne au service du trône, de Madeleine Roussel,
pellier. Après des études à lement déléguée régiona- évoquée dans Le Roi au-delà Éd. Sainte-Madeleine,
Montpellier (agrégation des le de Una Voce depuis 1969 de la mer, la jeune duchesse de 92 p., 10 € (préface de
Lettres classiques en 1954), et membre de l’Académie des Berry s’amuse des déguise- Philippe Maxence), re-
elle fut professeur de lycée Sciences et Lettres de Mont- ments qu’elle doit revêtir, « el- produits avec l’aimable
à Nîmes, puis Montpellier pellier. le est gaie » ; le risque n’est- autorisation de l’édi-
(1954-1963). Détachée en Depuis sa retraite en 1993, il pas « amusant » ? Quand Pe- teur.
1963 à la Faculté des Lettres elle vit toujours à Mont- dro de Luna arrive en vue des
de Montpellier, qui deviendra pellier, dans une vieille mai- côtes d’Italie, debout sur le © Éd i t i o n s S a i nt e -
l’Université Paul-Valéry, el- son de famille, dont le grand pont de sa galère, il éclate « d’un Madeleine.
le y fut assistante puis maître jardin l’occupe beaucoup… rire extraordinairement juvé-
de conférences de Littéra- ◆ nile ; il vient d’avoir 80 ans ».
Les divers ecclésiastiques qui

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