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Royaume du Maroc

Ministère de l’éducation nationale


de l’enseignement supérieur
de la formation des cadres
et de la recherche scientifique

‫ا‬ ‫دة ا‬
Brevet de Technicien Supérieur

PRODUCTIQUE

‫ا‬
TP N°1 ESSAI DE TRACTION
I. Essais de Traction-Compression :

Les essais de traction sont les plus pratiqués et qui permettent de déterminer des caractéristiques
mécaniques fondamentales des matériaux : limite d’élasticité, charge de rupture, allongement de rupture
notamment. Il consiste à réaliser, dans une éprouvette, un champ de contrainte uniforme uni axiale de
traction et à enregistrer l’allongement résultant. Il est régi par la norme NF A 03-151.

L’essai fournit un diagramme donnant la force appliquée à l’éprouvette en fonction de son allongement
(figure ci dessous) et cela d’habitude pour une vitesse de traverse constante.

Dans le cas général, on observe :

- une partie rectiligne correspondant au


domaine d’élasticité ;
- le domaine de déformation plastique
uniforme ;
- un maximum correspondant à la
charge maximale supportée par
l’éprouvette, appelée couramment
charge de rupture ;
- le domaine de striction dans lequel
les déformations se localisent dans
une zone limitée dont la section
diminue rapidement ;
- et finalement la rupture de l’éprouvette.

La norme NF A 03-151 fournit les définitions des caractéristiques mécaniques que permet de
déterminer l’essai de traction.

• L’allongement rémanent Ax est la variation de la longueur entre repères de l’éprouvette soumise


d’abord à une charge unitaire prescrite puis déchargée. La charge unitaire est, à tout instant de
l’essai, le quotient F/S0 de la charge F par la section initiale S0 de l’éprouvette. L’allongement est
exprimé en pourcentage de la longueur initiale entre repères L0.
• L’allongement rémanent après rupture est la variation de la longueur entre repères Lu – L0 mesurée
après rupture de l’éprouvette en rapprochant soigneusement les deux fragments (Lu est la longueur
entre repères après rupture de l’éprouvette). Cette variation doit être mesurée à 0,25 mm près.
• L’allongement pour-cent après rupture A est l’allongement rémanent de la longueur entre repères
Lu -L0
après rupture Lu – L0, exprimé en pourcentage de la longueur initiale entre repères L0 : A=100
L0

• La striction est la réduction localisée des dimensions transversales de l’éprouvette se produisant au


cours de l’essai. La section après rupture Su est l’aire de la section minimale après reconstitution de
l’éprouvette. Le coefficient de striction Z est le rapport de la variation ultime de section transversale
S0 – Su produite par l’essai à la section initiale S0 :
• La résistance à la traction Rm est la charge unitaire qui correspond à la charge maximale supportée
Fm
par l’éprouvette : Rm =
S0

• La charge unitaire à la limite apparente d’élasticité s’appelle aussi, par abréviation, limite apparente
d’élasticité Re (ou parfois limite d’écoulement). Elle correspond à la charge Fe pour laquelle, pour
la première fois, l’allongement de l’éprouvette continue à augmenter sans que la charge augmente,
Fe
ou alors que celle-ci diminue : Re =
S0

• La limite supérieure d’écoulement ReH est la valeur de la charge unitaire au moment où l’on
observe effectivement une chute de l’effort (succédant immédiatement au domaine d’élasticité).
• La limite inférieure d’écoulement ReL est la plus faible valeur de la charge unitaire pendant
l’écoulement plastique uniforme en négligeant cependant les éventuels phénomènes transitoires
(figure ci dessous).
• La charge unitaire à la limite d’allongement rémanent Rr, par abréviation limite d’allongement
rémanent, est celle à laquelle correspond, après suppression de la charge, un allongement rémanent
prescrit, souvent 0,2 % (figure ci dessous) ; on écrit alors Rr 0,2.
• La charge unitaire à la limite conventionnelle d’élasticité, par abréviation limite conventionnelle
d’élasticité Rp, est la charge unitaire à laquelle correspond un allongement non proportionnel égal à
un pourcentage prescrit de la longueur initiale entre repères : souvent 0,2 % (figure ci dessous) ; on
écrit alors Rp0,2.

Certains matériaux se prêtent très mal aux essais de traction : il est très difficile d’amarrer
correctement une éprouvette de traction d’un matériau fragile pour lequel la rupture survient aux congés,
sièges de concentration de contraintes. Dans certains cas, on ne dispose pas d’assez de matière pour
usiner une éprouvette. Il est alors plus aisé de réaliser un essai de compression qui peut être effectué sur
un simple cylindre. Enfin, les caractéristiques mécaniques en compression sont indispensables à connaître
pour certaines applications et si, bien souvent, ce sont les mêmes qu’en traction, il existe des matériaux
pour lesquels ce n’est pas exact (fontes, béton, etc.). Théoriquement, l’essai est simple à réaliser puisqu’il
suffit de placer l’éprouvette cylindrique entre les deux plateaux d’une presse. Cela ne pose pas de
difficultés sur les machines d’essais mécaniques qui comportent un emplacement pour installer une
cellule de charge à la partie inférieure du bâti. Il est commode d’ailleurs de continuer à travailler en
compression avec la cellule de charge dans sa position habituelle, en plaçant sous la traverse un montage
d’inversion de sens des efforts. Malheureusement, il se présente un certain nombre de difficultés dans
l’essai de compression. Il importe en premier lieu d’obtenir un excellent parallélisme des faces d’appui
des éprouvettes, et de s’assurer de l’axialité des efforts. Les plateaux peuvent à cette fin être montés sur
rotules et l’éprouvette doit être bien centrée. De plus, et surtout, il est très difficile de s’affranchir de
l’hétérogénéité des déformations de l’éprouvette près des appuis. Le frottement empêche la déformation
radiale et l’éprouvette prend la forme d’un tonneau. Il faudrait réaliser des appuis à frottement nul et il
importe de prendre soin de bien lubrifier les faces. La graisse graphitée constitue un bon moyen pour
minimiser les frottements.
II. MACHINE DES ESSAIS

Les deux essais sont faits sur la machine décrite ci-dessous :

Comparateur pour
mesurer le Zone de montage,
déplacement réservée au test de
(déformation) de traction
l’éprouvette

Zone de montage,
réservée aux tests de Manomètre lié au
compression et dureté vérin pour mesurer la
force de pression
(KN)

Vérin
Volant pour
varier la force
transmise au
vérin
manuellement
III. Notion d’essai de Traction

La norme NF A 03-151 précise la forme et


les dimensions de la partie calibrée (figure ci
contre), laissant aux divers laboratoires le
soin de dessiner à leur guise les têtes
d’amarrage de façon à les adapter au mieux
aux diverses machines d’essai. Le
raccordement doit se faire par des congés de
façon à éviter des concentrations de
contraintes trop importantes qui pourraient
provoquer la rupture dans ces zones. Il est
cependant possible, pour des profilés ou des
barres, de faire les essais sur des tronçons
bruts en évitant l’usinage de têtes
d’amarrage.

La section utile peut être circulaire, carrée, rectangulaire, etc. Il est préférable, quand cela est possible,
d’utiliser une section circulaire qui donne des résultats plus reproductibles à la rupture en régularisant
l’amorçage. En effet, celui-ci est souvent superficiel et plus aisé sur les angles. L’analyse de la striction
est également plus facile sur une section circulaire.
Pour les éprouvettes rectangulaires, il est recommandé de ne pas dépasser le rapport 8/1 entre les côtés.
Au-delà, il peut en effet devenir difficile de créer un champ de contrainte uniforme dans la partie utile. En
règle générale, le diamètre d ne doit pas être inférieur à 4 mm, dimension au-dessous de laquelle les
défauts-superficiels, dont l’importance par rapport au volume varie comme 1/d, risquent d’introduire
beaucoup de dispersion. Par ailleurs, la section utile doit être suffisamment grande par rapport à celle de
la microstructure dimension du grain par exemple).
La longueur Lc de la partie calibrée doit être suffisante par rapport à la distance L0 entre repères, c’est-
à-dire à la longueur utile. Il est recommandé de prendre Lc = L0 + 2d, d étant le diamètre de l’éprouvette.
Cette disposition permet d’assurer, d’après le principe de St-Venant, dans toute la partie utile de
l’éprouvette, une répartition homogène de contrainte, non perturbée par l’influence des têtes d’amarrage.
La longueur utile L0 doit être égale à cinq fois le diamètre. Il importe de maintenir ce rapport constant
de façon à obtenir des allongements à la rupture comparables. Pour comprendre cette exigence, il
convient d’examiner l’hétérogénéité de déformation qui se produit au moment de la striction et dont il
faut s’assurer qu’elle joue toujours de la même façon sur l’allongement mesuré entre repères. La
condition L0 = 5d est traduite dans la norme en terme de section S0 : L0 = 5,65.(S0)1/2 (tableau ci dessous).

La norme donne les tolérances à respecter sur les dimensions et sur la forme. Il est évident, en effet,
qu’elles retentissent directement sur le calcul des contraintes, rapport entre la force mesurée et la section
de l’éprouvette. De mauvaises tolérances conduisent à de la dispersion et il est de toutes façons
recommandé de mesurer avec précision le diamètre de chaque éprouvette avant essai.
Pour obtenir des résultats corrects, il faut que l’éprouvette usinée soit saine, de structures micro et
macrographique identiques à celles du métal de base, exempte d’amorces de rupture telles que criques,
arrachements, stries d’usinage trop profondes, déchirures, etc. Cela est d’autant plus vrai que l’éprouvette
est plus petite et le métal plus fragile.

IV. Manipulation

Mesurer la longueur L0 de l’échantillon avant l’essai.


Fixer l’éprouvette dans les mâchoires de l’appareil. Appliquer progressivement, à l’aide de manivelle
de serrage une charge de manière à faire varier l’allongement de 0.05mm. La valeur de la force est lue
pour chaque valeur de l’allongement.
Dans la gamme élastique, lors des mesures des forces sur le dynamomètre, il faut attendre que
l’aiguille du dynamomètre soit stable afin de faire une bonne lecture.
On ne peut malheureusement pas, mettre en expérience à chaque fois un essai de l’allongement de
rupture pour chaque binôme. On admet les résultats issus sur les quatre échantillons.
Données d’essai normatif :
Allongement ∆L Force en KN Allongement ∆L Force en KN
en 1/100mm en 1/100mm
0 0 210 15.5
5 0.4 220 15.5
10 0.8 230 15.5
15 1.5 240 15.4
20 2.3 250 15.3
25 3.1 260 15.3
30 3.8 270 15.2
35 4.7 280 15.1
40 5.7 290 15.0
45 6.8 300 14.7
50 8.2 310 14.5
55 9.5 320 14.4
60 11.1 330 14.2
65 12.7 340 14.1
70 13.8 350 13.9
75 14.4 360 13.7
80 14.6 370 13.4
85 14.7 380 13.4
90 14.8 390 13.3
95 14.9 400 13.0
100 15 410 12.5
110 15.1 420 12.2
120 15.2 430 12.0
130 15.3 440 11.8
140 15.3 450 11.5
150 15.4 460 11.2
160 15.4 470 10.9
170 15.4 480 10.6
180 15.4 490 10.2
190 15 .5 500 10.0
200 15.5 RUPTURE

Tracer la force appliquée en KN en fonction de ∆L en 1/100 mm.


A partir de cette courbe déduire la valeur de la résistance à la traction notée Rm : La résistance à la
traction est le rapport de la plus grande force de traction Fm à la section initiale S0 de l’échantillon.
Calculer l’allongement à la rupture : L’allongement à la rupture est la variation de la longueur de
l’échantillon à la rupture notée ∆Lr = Lu – L0, qui est normalisée par rapport à la longueur initiale de
l’échantillon L0 et est exprimée en pourcentage A = 100. ∆Lr/L0.
Calculer A pour allongement de 5mm.
Admettant les résultats suivants de traction sur les quatre échantillons :
Force F (KN)
Lu – L0 en 1/100mm
Echantillon 1 Echantillon 2 Echantillon 3 Echantillon 4
10 0.9 0.8 1.45 1.5
20 1.75 2.4 3.5 3.5
30 3 4.9 6.1 6.3
40 4.5 7.6 8.5 9.5
50 5.6 10 10.2 12.75
60 5.7 11 11 15.3
70 6 11 11.4 16.2
80 6.1 10.9 11.7 16.4
90 6.15 10.8 12 16.5
100 6.2 10.7 12.2 16.6
120 6.25 - 12.5 16.6
140 6.3 10.3 12.8 16.75
160 6.4 10.1 13 16.75
180 6.5 9.8 13.4 -
200 6.55 9.6 13.45 16.8
260 6.6 8.7 14 16.3
280 6.65 8.35 14 16
300 6.7 7.9 14.1 15.7
320 6.6 7.25 14.4 15.4
340 6.7 - 14.45 15
360 6.7 - - 14.7
380 6.5 - - 14.3
400 6.3 - - 13.75
420 6.2 - - 13.3
440 6 - - 12.75
460 5.8 - -
480 5.5 - -
500 5.3 - -
520 5.1 - -
540 4.75 - -

Tracer les courbes exprimant σ en fonction de l’allongement ε pour chacun des échantillons étudiés.
Calculer le coefficient d’élasticité E pour chaque échantillon: Le coefficient d’élasticité E est défini
dans la zone élastique, par le rapport des efforts unitaires (contraintes) aux allongements unitaires
correspondants. Pour une Force appliquée F (inférieure à la force élastique Fe) l’allongement résultant
élastique étant ∆L en mm.
Effort unitaire : σ=F/S0.
Allongement relatif élastique : ε=∆L/L0.
Le module d’élasticité est E=σ/ε.
Quel type de matériau s’agit-il pour les quatre échantillons ? Conclure.

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