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30 juin 2012 : Souviens-toi d’Okinawa (X.

Heyraud – LNC)
Marie et Frédéric Apatyee attachent de l'importance au lien avec leurs
ancêtres et apprécient le travail de l'association.
L'Association des descendants d'Okinawa s'apprête à vivre un
moment intense.
La semaine prochaine, elle accueillera une délégation de 51
personnes pour un échange culturel dans le cadre du 120e
anniversaire de la présence japonaise.
A l’occasion du 120e anniversaire de l’arrivée de leurs ancêtres
en Nouvelle-Calédonie, la semaine prochaine, l’Association des
descendants d’Okinawa a concocté un programme d’animations et de rencontres à Poindimié et à
Hienghène.
« Cette semaine représente un moment très fort au niveau culturel et social, confie Yvan Obry,
président de l’association. A travers les artistes invités, dont la troupe Eisa, on va en apprendre plus
sur la culture japonaise. La langue et les traditions d’Okinawa sont à la base de la culture japonaise,
du fait de l’histoire du peuplement du Japon. Trois familles vont aussi se rencontrer pour la première
fois : les Koki, les Uichi et les Higa. Ce sera un grand moment d’émotion comme lorsque j’ai retrouvé
la tombe de mon grand-père à Okinawa. On est très honorés d’avoir la présence d'une délégation
de la mairie de Nago. Elle va rencontrer Paul Néaoutyine dans l’objectif du jumelage de Poindimié
avec Okinawa. »
Voyage. Cette commémoration ravive des souvenirs chez les anciens. Ainsi, Marie Apatyee, 84
ans, raconte : « Mon père, Kama Seuchi, est arrivé à Touho à l’âge de 21 ans pour cultiver le café
et les taros chez la famille Soury-Lavergne. Il n’avait pas d’enfants. Il s’est marié avec ma mère,
Françoise Ebettes. Ils ont eu six enfants, trois filles et trois garçons. Il ne reste plus que moi et un
frère qui est à Nouméa. » Elle explique avoir eu « dix enfants, cinq garçons et cinq filles. On est en
train de rechercher ma famille au Japon avec l’association. On vient de retrouver deux cousines,
qui malheureusement ne peuvent pas venir cette fois-ci. J’ai fait un voyage à Okinawa en 2009,
pour rechercher la tombe de mon père, mais je ne l’ai pas trouvée. »
Frédéric, 35 ans, est un de ses petits-enfants. « Ma grand-mère a eu 21 petits-enfants et 33 arrière-
petits-enfants. C’est bien de savoir qu’on a de la famille au Japon. C’est bien d’avoir créé
l’association. Je suis content car on peut ainsi connaître nos ascendants et pour nos enfants, ça
leur fait une possibilité de lien avec leurs ancêtres. »

Travailleurs. Le vieux David Outiou, 78 ans, de Tiéti se remémore les familles japonaises installées
dans la région en citant de nombreux noms et endroits. Il a été très marqué par le fait que « c’étaient
des sacrés travailleurs. Dans toute la plaine de Wagap, c’était du riz cultivé par les Japonais. Dans
la vallée d’Amoa, ils faisaient de l’abattage de bois. Mais en 1941, c’est malheureux, ils ont été
évacués de force. On se baignait au bord de la route et je me souviens d’avoir vu passer les
Japonais avec leur sac sur l’épaule et des convois de chevaux. J’ai fait mon service militaire en 53-
54 et j’ai appris qu’il y avait eu la guerre. Ensuite, j’ai retrouvé des descendants des Japonais un
peu partout. Ils sont toujours avec nous. On continue de vivre ensemble. Avant, on ne passait pas
trop de temps avec eux, mais on en passe plus aujourd’hui avec les générations qu’ils ont laissées
ici. Partout, où il y a des Japonais, on fait la coutume avec eux. »

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