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Evaluation des
immobilisations corporelles
ETUDE COMPARATIVE ENTRE LE REFERENTIEL MAROCAIN ET LE
REFERENTIEL INTERNATIONAL « IAS-IFRS »
À mes parents, qui ont supporté mes efforts avec leur patience et leur
sacrifice, leur soutien inconditionnel et la confiance qu’ils me portent
m’ont permis de faire de grandes choses, ma gratitude envers elle est
sans limite.
Je prie toutes les personnes qui m’ont soutenu durant mon stage de
trouver dans ces lignes ma grande gratitude pour leur soutien, leur
gentillesse et le courage qu’ils ont excité en moi.
Avant-propos
L’enjeu de l'évaluation des biens est donc le problème majeur que doivent examiner
les comptables. Pour ce faire, ils se posent sur des conventions qui sont variées au
cours du temps et qui peuvent se différer d'un pays à l'autre. C’est ici que se pose
donc dans un premier temps, et avec acuité d’ailleurs, la question de la pertinence des
approches d’évaluation.
La rédaction de mon projet de fin d’études relatant les différentes travaux auxquelles
j’ai participé, fut pour moi une occasion de formaliser les acquis de cette période avec
un certain recul et de présenter un travail rigoureux dont la formulation a nécessité :
- une exploitation et une reproduction des donnés de retraitement des actifs, soutenu
par une approche synthétique du problème posé.
Sommaire
REMERCIEMENT...................................................................................................... 3
AVANT-PROPOS ........................................................................................................ 4
INTRODUCTION........................................................................................................ 8
5
1. Présentation du bilan ........................................................................ 29
2. Présentation du compte de résultat ................................................... 30
3. Tableau des flux de trésorerie ........................................................... 30
6
2.1 Cas de la norme IAS 16 ............................................................. 53
2.2 Cas des normes relatives aux immobilisations corporelles ....... 56
Section 3 : Les incidences du recours à la juste valeur pour la filiale XYZ
...................................................................................................................61
1. Les incidences de la réévaluation sur les capitaux propres et le
résultat .................................................................................................. 62
2. Les incidences de la réévaluation sur l’information financière ....... 63
3. Synthèse du chapitre ......................................................................... 64
7
Introduction
A l’instar de la mondialisation, les industries et les entreprises se mondialisent,
les marché se dérèglement et se fluidifient. Néanmoins les répercussions provoquées
suite à l’internationalisation peuvent, pour certains apparaître comme fâcheuse et
désastreuses, du fait des scandales financiers qui ont éclaté ces dernières années. C’est
pour cela les exigences en termes de transparence et de sécurisation de l’information
financière n’ont cessées de s’amplifier. Les normes IFRS et les normes nationales
constituent des cadres de référence de la comptabilité qui enclave deux agrégats de
tâches complémentaires, à savoir, d’un côté la saisie des faites comptables et d’autre
côté en vigilance de principes et des règles Lors de l’évaluation de chaque élément.
Dans cet humble travail, qui intervient dans un cadre économique où, à l’heure
actuelle les entreprises cherchent davantage de rapprocher leurs états de synthèses de
la réalité économique. Comme nous allons le voir, il a comme objet d'expliciter une
information précise sur les divergences méthodes d’évaluation, notamment, la façon
de fixer les coûts et d’évaluer des immobilisations corporelles, ce qui admet le choix
des conventions d’évaluation à cet égard.
8
Le problème majeur est alors apparu à ce niveau, c’est que les immobilisations
corporelles suivent des traitements comptables différenciés selon le référentiel
comptable appliqué, du fait de dispositions comptable appropriés et de certaines
particularités. La complexité de ces traitements tient, en substance, aux différentes
problématiques posées des modèles antagonistes d’évaluation bilancielle (coût et juste
valeur).
C’est dans cette vision, que j’ai choisi d’aborder les particularités de
l’évaluation au regard du référentiel national et du référentiel international, à travers
la problématique de recherche suivante :
C’est ici que, se pose donc dans un premier temps, les questions qui s’articule
autour de la problématique centrale sur la pertinence des approches d'évaluation qu’il
convient de les traiter tout au long de ce travail :
9
- Quelles sont les divergences d’évaluation entre le traitement comptable
marocaine et le référentiel international IFRS ?
- Quelles sont les incidences du traitement des immobilisations résultant du
passage du CGNC aux normes IFRS ?
- La « convention coût historique » va-t-elle résister à la juste valeur ?
Nous avons décliné la problématique générale en quatre axes de recherche, que nous
allons la traiter dans quatre chapitres :
Le premier chapitre porte sur une présentation des deux référentiels, qui
constituent le cadre général dans lequel s’articule la problématique étudiée, dans un
premier temps on va s’intéresser au référentiel marocain et ensuite le référentiel
international « IAS-IFRS », plus particulièrement le cadre conceptuel où sont
abordées, brièvement les principes fondamentaux de chaque référentiel et, d’autre part
les règles de comptabilisation et d’évaluation.
10
CHAPITRE I : PRESENTATION
DU CADRE GENERAL
11
La normalisation comptable marocaine s’effectue au travers d’une part de
l’élaboration de plans comptables successifs, et d’autre part via la création des
institutions. Elle se fait dans une optique nationale, mais surtout dans un esprit
d’ouverture internationale visant à l’adoption des normes de l’IASB (international
Accounting standards board). L’objectif étant de parvenir à l’élaboration de règles
d’établissement et de contrôle des comptes les plus proches possibles d’un pays à un
autre, c'est-à-dire , de se doter d’un langage comptable unique destiné à rendre
possible les comparaisons d’états financier d’entreprises de nationalités différentes.
1
Dahir n ° 1-92-138 (30 joumada II 1413) portant promulgation de la loi n ° 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants (B.O. 30 décembre 1992).
2
Loi n ° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants .Article Premier :(modifié par
2
Loi n ° 9-88
l'article relative
1er de la loi naux obligations
° 44-03 comptables
promulguée par le des commerçants
dahir n ° 1- 05-211.Article Premier
du 14 février :(modifié
2006 ; B.O. par
n ° 5404
l'article 1er de la loi n ° 44-03 promulguée par le dahir n ° 1- 05-211 du 14 février 2006 ; B.O. n ° 5404
du 16 mars 2006, cette modification prend effet à compter du premier exercice comptable ouvert
après la date de publication de la loi n ° 44-03).
12
comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi et les indications figurants
aux tableaux annexes…. ».
Par ailleurs. Le référentiel marocain comprend deux parties :
La première partie intitulée « norme générale comptable » (NGC) est conçue
comme un cadre général de normalisation fait pour constituer un langage
comptable unique de la plus grand nombre d’entités économiques quelles que
soit leurs spécificités. Ainsi, il regroupe les principes fondamentaux et les
conventions de base qui gèrent la normalisation comptable au Maroc.
La deuxième partie appelée « plan comptable général des entreprises»
(PCGE) présente le dispositif d’application de la NGC aux acteurs
économiques mis principalement à la disposition des entreprises qui agissent
dans des secteurs d’activité économique et même pour les institutions
financières, les banques et les assurances.
La loi a retenu sept principes3 comptables fondamentaux dont le respect est un des
éléments de la sincérité du bilan et l’exactitude des comptes, et qui amène à obtenir
des états de synthèse qui reflète une image fidèle de son patrimoine, de sa situation
financière et de ses résultats. En outre, on traitera les différents principes comptables
retenus et leur influence sur la quête de l’image fidèle.
3
SAID Youssef ; Smail KABBAJ. « Comptabilité générale de l’entreprise ». édition 2010 Collection :
Gestion ISBN : 9954-406-66-2
13
2.3 Principe du coût historique
Ce principe prévoit que La valeur d’entrée d’un bien reste figée quelle que soit
l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat de la monnaie, véritablement les biens qui
sont acquis à titre onéreux sont inscrits à l’actif du bilan à leur coût d’acquisition,
tandis que les biens produits le sont à leur coût de production, contrairement aux biens
acquis à titre gratuit, sont comptabilisés à leur valeur vénale.
Ils doivent être réévaluées à la date de clôture, les dettes et les créances en
devises étrangères; par suite la nécessité de constater des écarts de
conversion dû à la fluctuation du cours de change. Ces écarts sont annulés au
début de l’exercice suivant.
Il est autorisé pour être réévaluées dans le cadre des nouvelles dispositions
légales les immobilisations corporelles et financières (article 14, alinéa 10 de
la loi comptable).
Ce principe présume que L’exercice comptable est une durée d’un an, généralement
sa date d’ouverture est le 1er janvier et se clore en fin décembre sauf le cas d’un
exercice à cheval. De ce fait, les entreprises sont menées à diviser son activité en
« exercices comptables », et à déterminer le résultat de chaque exercice en imputant à
chacun les produits et les gains réalisés qui s’y rattachent, ainsi que les charges et les
pertes appropriées.
14
prévus pour chaque sorte d’opérations, conformément aux prescriptions de la loi qui
organise le dispositif de fond et de forme des comptabilités normalisées. Pareillement
toutes les opérations doivent être clairement définies et individualisées.
Les états de synthèse doivent dévoiler toutes les opérations dont l’importance est
capable d’influencer l’opinion et d’affecter les évaluations et les décisions que doit
normalement avoir un lecteur des comptes sur la situation patrimoniale, la situation
financière et le résultat.
Pour être probante, la comptabilité doit être organisée de façon aussi bien pour
éclairer et faciliter la gestion et le travail d’enregistrement, d’établissement des états
annuels de synthèse et de contrôle dans le but de satisfaire aux exigences à l’égard des
tiers. De ce point de vue, celle-ci est bâties sur le respect des principes et des décrets
du CGNC. La comptabilité4 se manifeste comme un système générateur d’information
parfaitement fiable, de telle sorte qu'elle consentie :
4. Méthodes d'évaluation
La valeur initiale des biens est irrévocable sauf les cas prévues par le CGNC
principalement en matière de créance, dettes et disponibilités libellées en devises.
Chaque entreprise détermine les règles qui, compte tenu de ses caractéristiques
propres, président aux évaluations dans l'inventaire et notamment en matière de
4
Cyrille MANDOU. « Comptabilité générale de l’entreprise ». Editeur : De Boeck Supérieur, 2003
Collection : Gestion ISBN : 2804143600, 9782804143602.
15
constitution d'ajustement d'amortissements, réduction de valeur et de provisions pour
risques et charges ainsi qu'aux réévaluations. L'évaluation des éléments patrimoniaux
de l'entreprise doit se faire sur la base du le principe de la permanence des règles dans
lequel il est mentionné que les règles et méthodes d’évaluation doivent rester
identique et appliqué de la même manière.
4.1.1 Evaluation
L'évaluation des biens inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût
historique, la réévaluation des biens révèle une dérogation à ce principe. La valeur
d'un élément revêt trois formes distinctes :
Des dérogations aux principes d'évaluation précédents sont admises dans des cas
exceptionnels pour le besoin de refléter l’image fidèle de la situation patrimoniale de
l’entreprise; lorsqu'il est fait usage de ces dérogations, celles-ci doivent être
mentionnées dans l’ETIC et dûment motivées avec indication de leur influence sur le
patrimoine, la situation financière et les résultats.
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4.2 Règles générales d'évaluation
En comptabilité, la valeur revêt trois formes : valeur d'entrée, valeur actuelle et valeur
comptable nette.
- pour les éléments acquis à titre onéreux par la somme des coûts mesurés en termes
monétaires que l’entreprise a dû supporter pour les acheter ou les produire ;
- pour les éléments acquis à titre gratuit par la somme des coûts mesurés en termes
monétaires que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les
produire.
Lors de leur entrée dans le patrimoine, les éléments sont portés en comptabilité selon
les règles générales d'évaluation qui suivent :
a) Biens et titres
Les biens acquis à titre onéreux sont inscrits en comptabilité à leur coût d'acquisition
par contre à leur prix d'achat pour dans le cas des titres. Tandis que les biens produits
le sont à leur coût de production. à leur valeur d'apport stipulée dans l’acte d'apport
pour les biens et titres apportés. Pareillement à leur valeur actuelle pour les biens et
titres acquis par voie d'échange, cette valeur étant déterminée par la valeur de celui
des deux lots dont l’estimation est la plus sûre;
- pour les biens acquis, par la ventilation du coût global d'acquisition à la valeur
relative qui peut être attachée à chacun des biens dans leur valeur totale, dès qu'ils
peuvent être individualisés ;
17
- pour les biens produits de façon associé et indissociable, par la ventilation du coût de
production global selon la valeur attribuée à chacun d'eux dans la valeur totale dès
qu'ils peuvent être individualisés.
Les créances, les dettes et les disponibilités sont enregistrés en comptabilité pour leur
montant nominal. Pour ceux qui sont libellées en monnaies étrangères sont convertis
en monnaie nationale à leur date d'entrée.
Pour l’arrêté des comptes, la valeur comptable nette des éléments patrimoniaux est
déterminée conformément aux règles générales qui suivent :
La valeur d'entrée des éléments est intangible sauf exceptions prévues par le
CGNC notamment en matière de créances, dettes et disponibilités libellées en
monnaies étrangères ou indexées.
Cependant, la valeur d'entrée des éléments de l’actif immobilisé dans
l’utilisation est limitée dans le temps doit faire l’objet de corrections de valeur
sous forme d'amortissement.
- sous forme de provisions pour dépréciation si elles n'ont pas un caractère définitif.
18
Toutefois, en ce qui concerne les immobilisations autres que financières, et pour
autant que leur valeur actuelle n'est jugée ni notablement ni durablement
inférieure à leur valeur d'entrée ou à leur valeur nette d'amortissements, celle-ci
n'est pas corrigée.
1.1 Historique
Après les scandales financiers des années 2000, en Europe et USA (l’affaire ENRON,
WORLDCOM), les pouvoirs publics veulent renforcer la sécurité financière à travers
mise en place des textes permettant de sécuriser l’information financière, dans ce
contexte l’Europe souhaite d’harmoniser les documents financiers. Ces éclats ont
conduit à promulguer de nouvelles normes comptables obligeant les banques et les
entreprises à donner dans leurs actifs inscrits au bilan une valeur actuelle qui colle à
chaque moment au prix de vente (mark to market). En effet, le choix d’un référentiel
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unique de ses Etats membres s’est imposé, baptisé les normes IFRS 5 (International
Financial Reporting Standards). Donc ces normes ont une répercussion sur la
comptabilité locale, d’où la nécessité de se disposer de deux comptabilités à la fois ,
une comptabilité nationale pour la publication des comptes individuels et une autre
internationale par l’application des normes IFRS afin de publier les comptes
consolidés après retraitement.
Encore jusqu’à la fin des années 80, la plupart des Etats exerçaient leur activité de
normalisation dans un cadre strictement national, l’influence de l’étranger reste faible.
La globalisation et l’intensification des échanges dans le dernier quart du vingtième
siècle ont généré la mise en place d’organismes internationaux de normalisation.
5
. Eric Ducasse, Anne Jallet-Auguste , Stéphane Ouvrard , Christian Prat dit Hauret« Normes
comptables internationales IAS-IFRS ». Editeur : De Boeck (18 juillet 2005). Collection : Questions
d'économie. ISBN-13: 978-2804147846.
20
nommer les quatorze personne du conseil des normes, de déterminer les priorités en
matière de la normalisation et fixer des budgets.
Le cadre conceptuel définit les différents éléments du bilan : les actifs, les passifs et
les capitaux propres. Les actifs sont définis comme des ressources contrôlées par
l’entreprise provenant des événements passés et dont les avantages économiques
futurs sont attendus par l’entreprise. Quant aux passifs, il s’agit des obligations
actuelles de l’entreprise résultant d’événements passés dont l’extinction devrait se
traduire par une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques futurs.
Quant aux capitaux propres, ils représentent la différence arithmétique entre les actifs
et les passifs.
21
Servir les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers
avec les normes comptables internationales ;
Servir les lecteurs des états financiers à interpréter l'information contenue dans
ces états préparés conformément avec les normes comptables Internationales.
On trouve en premier lieu les apporteurs de capitaux à risque de l'entreprise, ainsi que
ceux qui utilisent les états financiers afin de satisfaire certains de leurs besoins de
différentes informations notamment les créanciers et les autres destinataires. Ces
informations doivent être rapides et fiables permettant aux différents utilisateurs de
mieux appréhender la capacité de l’entité à générer des gains; et favoriser sa situation
financière en vue de leur permettre de prendre des décisions économiques.
4. Principes fondamentaux
Il faut noter que le cadre conceptuel6 a fait une distinction entre les hypothèses de
base, les caractéristiques qualitatives des états financiers et les contraintes à respecter
pour que l’information soit pertinente et fiable. Nous parlerons des caractéristiques
des états financiers une fois que nous aborderons dans le chapitre suivant.
Hypothèses de base :
Un bien qui satisfait à la définition d’un élément d’actif, du passif, des charges ou des
produits doit être comptabilisé si :
6
Azzouz ELHAMMA. « Comprendre les normes comptables internationales IAS/IFRS au
Maroc ».Edition : EdglPrints.a.r.l 2012 Collection : CCA MAROC .ISBN : 978-9954-30-683-3
22
Il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à
l’entreprise ou en proviendra et
Le bien a un coût ou une valeur qui peut être évaluée de façon fiable
Comptabilisation :
Les actifs sont comptabilisés par l’entreprise lorsque les avantages économiques
futurs sont attendus par l’entreprise et que l’actif a un coût ou une valeur qui peut être
estimé de façon fiable. Quant aux passifs, ils sont enregistrés au bilan de l’entreprise
lorsque qu’une sortie de ressources représentative d’avantages économiques résultera
de l’extinction d’une obligation actuelle et que le montant de cette extinction peut être
évalué de façon fiable. Quant aux capitaux propres, ils représentent la différence
arithmétique entre les actifs et les passifs.
Les passifs sont comptabilisés pour le montant que l’on s’attend à verser
pour éteindre le passif dans le cours normal de l’activité.
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réalisation (de d’équivalent de trésorerie qui pourrait être obtenu actuellement en
règlement) vendant l’actif lors d’une sortie volontaire. Les passifs sont
comptabilisés pour les montants non actualisés de trésorerie ou
d’équivalents de trésorerie que l’on s’attendrait à payer pour éteindre des
passifs dans le cours normal de l’activité.
Les actifs sont comptabilisés pour la valeur actualisée des entrées nettes
futures de trésorerie que l’élément génère dans le cours normal de
Valeur actualisée l’activité. Les passifs sont comptabilisés à la valeur actualisée des sorties
de trésoreries nettes futures que l’on s’attend à devoir consentir pour
éteindre les passifs dans le cours normal de l’activité.
Nous avons étudié ici les concepts de base de chaque référentiel, disons le code
général de la normalisation comptable (CGNC) et les normes internationales IAS-
IFRS. Nous avons mis en évidence les principes fondamentaux et les règles de
comptabilisation et d’évaluation des deux référentiels.
24
CHAPITRE II : LES POINTS DE
DIVERGENCE ENTRE LE
REFERENTIEL MAROCAIN ET LE
REFERENTIEL INTERNATIONAL
« IAS-IFRS »
25
Ce chapitre permettra d’obtenir une vue d’ensemble sur les contradictions
conceptuelles qui puissent se présenter entre le référentiel marocain et les normes
IFRS, dans l’intention d’éclaircir l’intérêt d’adopter ces dernières pour les entreprises
marocaines pour remédier les failles du CGNC. La transition d’une comptabilité
marocaine à une comptabilité internationale IFRS n’est pas un simple jeu d’écritures
comptables, les différents acteurs de l’information financière sont mener à vérifier et
repenser leurs modes de fonctionnement en observant l’essentiel des divergences
conceptuelles entre les normes IFRS et le référentiel en vigueur.
Les divergences7 entre le référentiel comptable marocain et les normes IAS/IFRS sont
dues à trois facteurs essentiels :
– Regroupement d’entreprises
– Consolidation
– Information sectorielle
– Différences de change
– Impôts différés
– Immobilisation en non-valeur…
Pour vous donner une analyse nettement précisée des principales différences, nous
avons jugé opportun de présenter, la position du CGNC et l’apport du modèle IFRS.
7
Bruno BACHY ; Michel SION. « Analyse financière des comptes consolidés Normes IFRS ».Edition :
ème
2 édition Collection : DUNOD Paris 2009. ISBN 978-2-10-053843-0
26
Section 1 : Divergences des principes fondamentaux
Le coût historique est la valeur d’entrée des éléments d’actifs et l’enregistrement des
actifs à cette valeur qui est intangible. Avec le temps, d’importantes différences
peuvent subsister entre le coût historique et la valeur du marché. Pour empêcher ces
écarts à surgir, les normes IFRS exigent l’évaluation des actifs à la juste valeur. Qui
est défini comme étant le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le
transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché
la date d’évaluation, c’est-à-dire une valeur de sortie. Il ne s’agit donc pas d’une
valeur de liquidation à tous prix de toutes les positions en portefeuille. Ce principe est
a priori attractif car enfin, l’actif net comptable deviendrait proche de l’actif net
économique.
8
Créé en 1998, le leader mondial de l'audit, c’est un réseau présent dans 157 pays dans le monde, dont la France, avec 184
000 collaborateurs qui développent des missions d'audit, d'expertise comptable et de conseil créatrices de valeur en
privilégiant des approches sectorielles, et qui mettent aussi en place des services en matière de fiscalité et publient des études
sur le monde de l'entreprise.
27
2. La primauté du bilan sur le compte de résultat
De manière générale, le référentiel marocain accorde plus d’importance au compte de
résultat qu’au le bilan. Quant aux normes internationales, elles s’intéressent en
premier lieu, à définir quels sont les actifs et les passifs, puis les critères de choix de
leur cout d’acquisition et leur enregistrement dans le bilan.
28
La primauté de l’économique sur la juridique pose donc le problème de l’ingérence
fiscale qui produira des effets opposés à la vision économique. Le problème de
l’adaptation des règles fiscales est une des problématiques du passage aux normes
IFRS ; la comptabilité devra absolument se dissocier des règles fiscales, à terme du
moins, d’où la nécessité pour les entreprises de tenir une ‘’comptabilité fiscale’’.
6. Le renversement de perspective
Généralement, le référentiel marocain présente une comptabilité historique basé sur
des événements passés. Par contre les normes IFRS entraînent un renversement de
perspective due à rendre compte d’éléments futurs. Par exemple, les immobilisations
corporelles doivent rendre compte des flux de trésorerie futurs, la valeur d’usage d’un
actif étant appréciée à partir du cash-flow futurs produits par cet actif.
- Bilan ;
- Compte de résultat ;
1. Présentation du bilan
Selon les normes IFRS, les sociétés ont le choix, pour la présentation de leur bilan
entre une présentation courant/non courant ou bien un classement par liquidité. Au
Maroc, les éléments du bilan sont classés selon leurs destinations et leurs
provenances.
9
Laurent BAILLY « Comprendre les IFRS, Guide pratique des différences à connaitre entre les normes
ème
IFRS et la comptabilité française ».Edition : 2 édition Collection : Maxima Paris 2005. ISBN 2
84 001 420 3
29
2. Présentation du compte de résultat
En Normes IFRS, les sociétés ont le choix entre un classement par nature de leurs
charges ou bien par fonction. Par contre, selon le référentiel marocain, dans les
comptes individuels seule la présentation par nature de charges est possible.
Dans ce chapitre consacré aux principales divergences, Nous avons scindé ces
divergences en deux catégories; divergences des principes fondamentaux, et les
divergences de cadre de représentation des états financiers. Nous avons vu, la tendance
limitée du CGNC et l’apport du modèle IFRS en ces derniers. L’évaluation et l’étude
comparée des traitements des immobilisations corporelles seront traitées dans le chapitre
suivant.
30
CHAPITRE III : LES
PARTICULARITES D’EVALUATION
DU CGNC ET DES NORMES IAS-IFRS
31
Dans ce chapitre, nous allons entamer l’analyse des particularités de chaque
référentiel, d’abord par définir la notion de l’immobilisation corporelle conformément
aux deux référentiels. Afin d’être capable de faire une distinction entre une
immobilisation corporelle et une charge, puis nous examinerons les différents aspects
de l’évaluation de cette immobilisation à travers une présentation du processus
d’évaluation dès l’acquisition du bien corporel et au-delà de l’évaluation à la sortie,
sans excepter d’éclaircir le concept de l’amortissement dans le dispositif international,
qui prévoit la possibilité de décortiquer l’immobilisation en plusieurs composants puis
amortir distinctement chaque élément, ce type d’amortissement révèle plus
d’importance que celui du CGNC. Enfin, nous appréhenderons les différences règles
d’évaluation des deux référentiels en se basant sur une étude comparative.
1. Mécanismes de base
Les immobilisations corporelles sont des biens sur lesquelles s’exerce un droit de
propriété, ne se consomment pas par le premier usage par voie de conséquence ils
sont destinés à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise.
Principe :
Les biens dont l’entreprise est propriétaire et dont la durée d’utilisation dépasse un
exercice comptable, sont inscrit à son bilan, par contre les immobilisations financées
en crédit bail ne peuvent être enregistrées à l’actif du bilan sauf dans le cas des
sociétés pratiquant la consolidation, leurs états financiers peuvent figurer de tels
biens.
Particularité :
Les biens acquis avec une clause de réserve de propriété et les biens concédés par un
service public sont inscrit à l’actif.
Clause de réserve :
Selon des conditions générales de vente ; le créancier a la légitimité de faire figurer
dans une clause ; selon laquelle il mentionne qu’un débiteur n’est juridiquement pas
propriétaire d’un bien tant qu’il n’a pas acquitté la totalité du prix de ce biens qui lui
a été vendus, Toutefois, ce bien est enregistré à son actif. Cette clause permet au
créancier de récupérer les biens qui n’auront pas été payés à une échéance convenue
sans passer par une procédure judiciaire.
32
1.1 Définition d’une immobilisation corporelle
Les immobilisations corporelles sont l'ensemble des biens qui ont une substance
physique intangible, et sur lesquels s'exerce un droit de propriété propre et absolu.
Ainsi, les dépenses consenties par l'entreprise sont, bien évident, immobilisées dès
lors qu'elles répondent au caractère de :
33
Le remplacement d'un élément pour la continuité de l'utilisation d'un bien dans
des conditions similaires et avec des performances identique que par le passé ;
ces dépenses sont traitées comme de simples charges.
Selon l'IASC "le coût d'une immobilisation corporelle comprend son prix d'achat et
tous les frais directs engagés pour l'amener à l'endroit où elle se trouve et la mettre en
état de marche pour l'usage auquel elle est destinée"
Décret comptable
Le coût d'acquisition est égal au prix d'achat majoré des frais accessoires (la
fraction de TVA non récupérable, les droits de douane à l'importation, les frais
de transport, d'installation et de mise en service…) nécessaires à la mise en état
d'utilisation du bien. Par contre, en sont exclus les droits de mutation,
honoraires ou commissions d'intervenants et frais d'actes. Ils sont portés dans
l'immobilisation en non-valeurs et peuvent être étalés sur plusieurs exercices.
Le coût de production est égal au coût d'utilisation des matières consommées
(matières premières utilisées) augmenté des charges directes (énergie, salaires,
etc.) et d'une fraction des charges indirectes de production (charges de gestion).
En sont exclus, en principe, les charges financières, les frais de recherche et de
développement, les charges d'administration générale ainsi que la quote-part
des charges correspondant à la sous-activité.
Toutefois selon Le CGNC il peut être affecté au coût de production une partie des
charges d'intérêts des capitaux empruntés pour le financement d'une immobilisation,
lorsque la fabrication excède 12 mois, d’un allant du «préfinancement spécifique
jusqu’à la date exacte d’achèvement de l’immobilisation, ou de sa mise en service,
dans de cas spécifique il est obligatoire de les justifier dans l'ETIC (A1),
La valeur vénale d'un bien acquis à titre gratuit ou par voie d'échange
correspond au prix qui aurait été acquitté dans des conditions normales du
marché.
34
Lors de l'entrée d'un bien dans le patrimoine de l'entreprise, la valeur déterminée ne
sera plus modifiée (sauf cas exceptionnel). C'est le principe du COUT HISTORIQUE.
Le plan d'amortissement peut être défini comme le tableau qui retrace la répartition du
coût du d'une immobilisation sur sa durée d’usage. Cette répartition se fait de manière
systématique au pourcentage, soit du temps, soit du nombre d'unités physiques
fabriquées par l'immobilisation, soit du nombre d'heures utilisées etc…
- linéaire,
- dégressive,
- ou (exceptionnellement) progressive.
L'entreprise est censée appliquer à chaque type d'immobilisation la méthode qui lui
paraît la plus appropriée, en se basant essentiellement sur les considérations
économiques liées à la cadence d'usure de l'immobilisation elle-même, et non sur la
base de considérations fiscales.
35
2.2.4 Evaluation à l'arrêté des comptes annuels
D'après la loi comptable, la valeur d'une immobilisation à la clôture des comptes est
égale à la plus faible des deux valeurs :
Selon le CGNC, "la valeur actuelle d'une immobilisation est fixée à travers du
marché et de l'utilité du bien pour l'entreprise". Elle est, en général, consentie égale
à la valeur nette d'amortissement pour les biens amortissables.
1. Généralités
Cette norme prévoit que les immobilisations corporelles sont des actifs corporels (voir
Annexe n°1) :
Qui sont disposées par une entité : soit pour être utilisé dans la production ou
la fourniture de biens ou de services, tantôt pour être loués à des tiers, soit à
des fins administratives.
Desquels on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’une période.
36
1.1.1 Critères de comptabilisation
En vertu de cette norme, les immobilisations corporelles sont comptabilisées en tant
qu’un élément d’actif, si ces deux conditions sont remplies :
Les biens de faible valeur peuvent être regroupés par nature homogène et ensuite
traités de manière globale.
Exemple: Un avion peut être décortiqué en quatre éléments dont la durée de vie
est largement différente : les moteurs, les sièges, les ailes et tous les autres
aménagements. Cette situation se présente couramment dans l’industrie
automobile, les activités de logistique et de transports.
De la même manière, les entreprises industrielles ont l’habitude de traiter les outils
spéciaux comme un composant de la chaîne de fabrication dont la durée de vie est
celle du prototype pour lequel ils ont été créés.
Les enjeux relatives aux immobilisations sont revêtes par plusieurs normes du
référentiel de l’IASB, attachées les unes aux autres. Il s’agit des normes suivantes :
« Contrats de location IAS 17». Les biens destinés à la location simple et les
biens pris en location-financement sont inscrits et évalués en tant qu’actifs
durables lorsque les termes du contrat de location transfèrent la quasi-totalité
37
des risques et avantages inhérents à la propriété au preneur. En revanche, les
contrats de location sont classés en location simple (sont comptabilisés en
charges.
L’évaluation initiale d’une immobilisation corporelle pour son inscription au bilan est
le coût engagé pour mettre en service cet actif, en vue d’une utilisation prévue.
Trois conditions cumulatives doivent être réunies pour qu’un élément puisse être
inscrit à l’actif :
Le coût d’acquisition d’un élément d’actif comprend des éléments qui doivent
obligatoirement en faire partie et des éléments qui peuvent, sur option, en faire partie.
38
2.1.2 Éléments constitutifs du coût
Le coût d’un actif se compose du prix d’achat décaissé, le cas échéant, à sa valeur
actuelle et des frais directs (externes et internes) permettant la mise en service de
l’immobilisation ainsi que les montants provisionnés au titre de la norme IAS 37 pour
les coûts estimés de démantèlement et de remise en état des sites.
Son prix d’achat, majoré par les droits de douane et les taxes non récupérables,
après déduction des remises, rabais et ristournes.
Le coût directement attribuable au transfert de l’actif jusqu’à son lieu
d’exploitation à sa mise en état pour autoriser son exploitation de la façon
prévue par la direction.
Les coûts relatifs au démantèlement et à la remise en état du site sur lequel elle
est située. En présence d’une sortie probable de ressources financières, dont le
montant peut être estimé d’une manière fiable, il convient d’inclure dans le
coût de l’immobilisation corporelle, comme un composant distinct, les coûts
estimés de démantèlement de l’actif ou d’enlèvement du bien et de remise en
état des sites.
39
d’un nouveau produit, les frais administratifs, les coûts de réorganisation, les frais de
pré-exploitation. Ces frais ne peuvent incorporés au coût de l’immobilisation.
inscription en stock,
Sauf les pièces de rechange principales et les pièces de sécurité sont des
immobilisations si :
40
Si la valeur du bien ne peut être déterminée de manière fiable, le coût
d’immobilisation restera la valeur nette comptable de l’actif donné en échange.
Schéma récapitulatif :
Prix d’achat
+ Les droits de douane
+ Les taxes non récupérables
Éléments à
- rabais, remises, ristournes
rattacher
obligatoirement - escomptes obtenus
au coût
d’acquisition Coûts directement attribuables engagés pour :
ou de mettre l’actif en place (ex : frais de transport)
production de
l’actif en état de fonctionner selon l’utilisation prévue par la
direction (ex : frais d’installation)
Coûts estimés de démantèlement, d’enlèvement, de remise en
état d’un site sur lequel une immobilisation est située10.
2. 2 Evaluation ultérieure
10
La contrepartie de ces coûts de démantèlement est la provision qui figurera au passif du bilan. C’est
une écriture un peu particulière qui consiste à débiter un compte d’immobilisation et créditer
directement un compte de provision pour risques et charges !
41
L’évaluation au montant réévalué, qui présente traitement différent
préconisé. En fonction de la norme IAS 16 est celle où l’immobilisation est
comptabilisée à son montant réévalué, à savoir sa juste valeur à la date de
réévaluation, en retranchant le cumul des amortissements postérieurs et des
pertes de valeur éventuelles. Elle doit obligatoirement être appliquée (à
l’ensemble des actifs et passifs) lors d’un regroupement d’entreprises
relevant de la méthode de l’acquisition.
En pratique, le regroupement des immobilisations par nature pour constituer les sous-
ensembles à réévaluer peut poser des difficultés. Ce sera le cas lorsque des éléments
d’une même catégorie par nature (par exemple, les équipements) sont
fonctionnellement rattachée à des biens d’une autre catégorie (par exemple, les
installations de ventilation) s’apercevant sur le même site. Le cas échéant, il sera
mieux d’arranger les sous ensembles à réévaluer en fonction de leur usage et finalité,
et de les faire chevaucher avec des ensembles plus larges comme les unités
génératrices de trésorerie « Dépréciation d’actifs »).
La juste valeur doit être décidée conformément à l’une des méthodes prétendues par
la norme IAS 16, maintenue en considération de la nature du bien à évaluer et de
l’existence ou non d’un marché pour ce type de bien.
La juste valeur des terrains et constructions est en général leur valeur de marché.
Cette valeur est déterminée sur la base d’une estimation effectuée, en général, par des
experts immobiliers.
42
La juste valeur des installations de production est habituellement leur valeur de
marché déterminée par estimation. Dès lors qu’existe un marché secondaire, les
cotations de prix serviront de référence à la détermination comprise comme une
valeur de revente.
La méthode choisie est neutre sur le montant ultérieur des dotations aux
amortissements. En tout état de cause, l’écart de réévaluation sera imputé dans les
capitaux propres.
Les réévaluations doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour que la
valeur inscrite dans les comptes ne diffère pas sensiblement de la juste valeur à la date
de clôture. La procédure de réévaluation sera mise en œuvre à des fréquences
différentes selon la nature des immobilisations réévaluées et le comportement du
marché de ces biens. Plus le marché du bien est stable, plus l’intervalle de temps entre
deux réévaluations peut être important ; si le marché de l’actif est très fluctuant, la
réévaluation doit être faite au minimum à chaque clôture.
Sur un plan pratique, une catégorie d’actifs peut être réévaluée par « inventaires
tournants », à condition que la réévaluation de l’ensemble de la catégorie soit achevée
dans un court délai et que les réévaluations soient régulièrement mises à jour.
2.3 L’amortissement
Par contre, lorsque l’entreprise opte pour la réévaluation totale ou partielle, une
nouvelle estimation de la valeur résiduelle est réalisée à chaque date de réévaluation
de l’actif concerné.
La durée d’utilité d’un actif est définie en fonction de l’utilité attendue de cet actif
pour l’entreprise. L’estimation de la durée d’utilité d’une immobilisation corporelle
est affaire de jugement basé sur l’expérience de l’entreprise pour des actifs similaires.
Il convient de prendre en compte les éléments suivants :
44
terme d’un délai précis, ou après consommation d’une certaine quantité d’avantages
économiques représentatifs de cet actif.
L’amortissement linéaire ;
L’amortissement dégressif
L’amortissement selon des unités d’œuvre, donnant lieu à une charge
appuyée sur l’utilisation ou la production prévue de l’actif
Le mode utilisé pour un actif est appliqué de manière constante sur la durée de vie de
l’actif, à moins qu’il n’y ait un changement dans le rythme attendu des avantages
économiques de cet actif.
La durée d’utilité doit être repensée au moins à chaque clôture. Il convient de vérifier
que les durées d’utilisation tangibles sont adéquates aux durées d’utilisation
envisagées et retenues dans les plans d’amortissement.
Il est ainsi préconisé d’arranger des séries statistiques sur les fréquences de sortie, le
degré d’usure, le nombre de pannes des matériels et équipements. Ce suivi de
cohérence doit permettre de fiabiliser les durées d’amortissement ultérieurement.
Si la cadence de consommation des avantages économiques futurs est plus rapide
qu’attendu, il pourra être nécessaire d’appliquer une nouvelle durée aux biens à
acquérir et réduire la durée restant à cavaler des biens existants. Il pourra également
être nécessaire de modifier la méthode d’amortissement : passer de l’amortissement
linéaire à l’amortissement dégressif par exemple.
Une modification de la durée d’utilité ou du mode d’amortissement est un
changement d’estimation comptable dont les effets doivent être mesurées dans les
résultats de la période au cours de laquelle la modification intervient.
45
2.4 Evaluation à la sortie
En cas de cession d’un bien, l’immobilisation est sortie du bilan ainsi que le cumul
des amortissements antérieurs. Une plus-value ou une moins-value est constatée dans
ce cas, est égale à la différence entre, d’une part, le montant net de la cession
diminuée de tous les frais de cession, et, d’autre part, la valeur nette du bien. Le
résultat de cession contribue au résultat des activités ordinaires.
2.4.2 Mises hors service d’immobilisations
Les éléments mis hors service et les éléments et les biens qui n’apportent plus
d’avantage économique futur sont sortis du bilan. Les pertes constatées suite à mise
au rebut font partie du résultat des activités ordinaires. Immobilisations corporelles
2.4.3 Immobilisations en attente de cession
46
CHAPITRE IV : LES APPROCHES
D’EVALUATION ET SES
INCIDENCES SUR LES
ENTREPRISES « CAS D’UNE FILIALE
D’UN HOLDING»
47
L’instauration de la permission ou l’obligation d’évaluer les immobilisations
corporelles à leur juste valeur soulève une série de question, en ce qui concerne la
comptabilisation des variations de cette juste valeur et, plus particulièrement, les
incidences d’une inscription des bénéfices « non réalisés » au compte de résultat. Ou
la question qui se pose c’est, quelle sera l’incidence sur les capitaux propres et la
vision de l’information financière dans sa globalité pour un lecteur des états
financiers?
Alpha est une société holding créée en mars 2008 et dotée d’un capital initial de 777
millions de dirhams. Un groupe industriel et commercial spécialisé dans les biens de
consommation des ménages, au Maroc et en Afrique, une Société d'Investissement
dont l'objectif est d'accélérer la croissance du tissu industriel, du secteur de la
distribution et des services au Maroc.
Alpha a choisi de se développer dans les secteurs qui bénéficient de ces tendances,
d’abord au Maroc, puis progressivement sur le continent africain. A l’heure actuelle,
elle opère dans 3 secteurs : les détergents, les produits de la mer et les bouteilles
48
alimentaires. L’ensemble de ces secteurs d’activité possèdent une dimension
industrielle, Alpha fabriquant lui-même la majorité de ses produits.
1.1 Holding
1.2 Filiale
Fiche signalétique
Dénomination XYZ
Forme juridique SA
Date de création 1996
Activité AGROALIMENTAIRE
Descriptif de l’activité Production des conserves de poisson et
d’abricot
Siège sociale Casablanca
XYZ Industries emploie 187 permanents et environ 1635 saisonniers, avec 4 sites de
productions dispatchées entre Safi et Agadir. La fréquence de production journalière
des unités peut atteindre 400 tonnes de produits frais, ce qui génère une capacité
49
annuelle de 100 000 tonnes de poissons frais soit l’équivalent de 360 millions de
boîtes.
. 1.3 Historique
XYZ Industries découle des fusions consécutives d’un grand nombre de conserveries
des villes de Safi et d’Agadir, en particulier des sociétés au Maroc devenue les
Grandes Marques, et les Conserveries Chérifiennes.
En 2010, suite à l’acquisition par Alpha de 51% du capital de XYZ Industries opéré
en décembre 2009, la société XYZ Industries se retire de la Bourse de Casablanca, où
elle était cotée depuis près de 50 ans. Au 1er juin 2011, Alpha détient une
participation de 65,05% dans XYZ Industries.
50
marché, le Maroc s’est doté d’une plate-forme de valorisation moderne et a mis en
œuvre une stratégie de déploiement de la filière dont le maître mot est ’qualité
compétitivité.
La manufacture de la conserve de poisson au Maroc est le résultat d’une longue
évolution de savoir faire. Elle rassemble là une trentaine d'unités de traitement
actives, révélant une capacité de traitement annuelle un peu prés de 300.000 tonnes de
matière première et embauchant 21.000 salariés entre permanents et saisonniers.
Lors d’une « rentré » d’un bien en comptabilité, il s’avère logique, et c'est l'usage, de
lui affecter pour valeur le coût acquitté pour l'acquérir ou le coût supporté pour le
produire. Mais cette valeur initiale, dite historique, perd plus ou moins rapidement sa
signification économique à mesure que le temps s’écoule. On sait tous à titre
d’exemple que la valeur d'un matériel de transport s'éloigne de son coût d’entré dès
qu'il est acheté. Le problème lié à l'évaluation persiste en particulier à chaque fois que
l'entreprise établit son bilan.
Jusqu'à une époque très récente, l'usage, consacré par la normalisation de tous les
pays, voulait qu'au moment de l'établissement du bilan, on estime la valeur nette d'un
bien, en déduisant de sa valeur historique une estimation de la dépréciation subie par
ce bien depuis son entrée en comptabilité. Lorsque cette dépréciation présente un
caractère inéluctable, c'est en général le cas lorsque le bien est une immobilisation,
elle est appelée amortissement.
Cette façon d'évaluer les immobilisations et l’ensemble des actifs à partir de leur coût
historique s’inspire d'un principe dit de prudence qui, par ailleurs, empêchait de
constater les augmentations éventuelles de valeur de certains biens. Ce second aspect
de l'application du principe de prudence a en effet une sous-évaluation de certains
actifs et explique la contestation dont l'évaluation à partir du coût historique fait
l'objet. Ainsi, le normalisateur international préconise-t-il, au moins pour certains
biens, une évaluation en juste valeur.
51
2. L'évaluation des immobilisations corporelles à la valeur réévaluée
Ainsi, le coût d’acquisition est composé du prix d’achat et de tous les coûts
directement attribuables au transfert de l’actif jusqu’à son lieu d’exploitation et à sa
mise en état pour autoriser son exploitation envisagé.
Les immobilisations sont amorties selon le mode linéaire, suivant les durées
suivantes :
Constructions : 25 ans ;
Installations techniques, matériel et outillage : 10 à 15 ans ;
Matériel informatique : 5 ans à 6 ans 2/3 ;
Mobilier matériel de bureau : 6 ans 2/3 à 10 ans ;
Matériel de transport : 5 ans ;
Autres mobiliers et aménagements divers : 5 ans.
Les immobilisations qui ont une durée de vie indéterminée, comme c’est le cas pour
les terrains, ne font pas l’objet d’amortissement, mais plutôt d’un test de dépréciation
52
dès l’apparition d’indices susceptibles de remettre en cause leur valeur comptable au
bilan c’est la cause qui expulse la filiale a les réévalué.
La société XYZ possède un terrain non bâtis qui s’inscrit dans le cadre de
l’exploitation de son activité, ce bien a été acquis au prix d’achat de 41 000 000dhs
pendant l’exercice 2013, les coûts directement attribuable à cette acquisition sont
estimé à 1 613 860dhs ; ce bien est imposable au taux de 30%.
Exercic
e
d'acqui Frais
Nature Cpte sition Valeur d'acquisition d'acquisition Valeur brute Amt
Terrain 2310 2013 41 000 000,00 2 404 870,00 43 404 870,00
Suite aux exigences de la société en matière du retraitement des biens corporels, nous
avons fixé une durée de 2 ans pour réévaluer ces biens. En effet le terrain de la
société XYZ a subi une réévaluation en 2015.
Exercic
e
comptab Valeur
Nature Cpte le d'acquisition Frais d'acquisition Le coût du bien Valeur de marché
53
différence entre la valeur actuelle du marché et le coût du bien, en appliquant un taux
de 30%. Sa valeur est estimée à 2 325 021dhs.
N° compte Intitulé Débit Crédit
Consommation de l'exercice 1 339 956 493 387 896 496 1 072 729
Amortissement
La durée d'amortissement a été estimée en 2008, sur la base d'une moyenne de
changement des pièces de rechange. Le cas échéant nous avons pris en considération
que les trois derniers exercices comptables qui précèdent l’exercice en cours.
54
Amortissem Amortisse Amortisse Amortissem
Consommation
ent ment ment ent Total amort
s de la période
N-3 N-2 N-1 N
N-3
1 072 729 268 182 268 182 268 182 268 182 1072729
N-2
896 496 224 124 224 124 224 124 672 372
N-1
493 387 123 347 123 347 246 694
N
1 339 956 334 989 334 989
Total
3 802 567 268 182 492 306 615 653 950 642 2326784
Taux
19% 19% 19% 19% 19%
d’impôts
Impôts - - - - -
différés 108 219 150 802 174 238 180 622 442 089
Incidence
sur le
461 353 642 893 742 804 770 020 2861.195
résultat
Tableau 5 : le plan d’amortissement des pièces de rechange
Comptabilisation
L’enregistrement comptable du stock de pièces de rechange de la société XYZ
s’effectue principalement par une annulation du stock de pièce de rechange de
l’année en cours qui est estimé à 854122Dh, par la suite l’activation du stock de
pièces de rechange en immobilisation avec un montant global de 1 339 956 Dhs.
Ainsi la constatation de la fraction de l’amortissement sur la somme globale du stock
sur une durée de 4 ans. La comptabilisation des pièces de rechange est comme indiqué
au dessous :
N° compte Intitulé Débit Crédit
31225 Stock PR 854 122
6124 Var de stock 854 122
2332 Matériel et outillage consommé 1 339 956
612251 ACHAT PIECES RECHANGE 485 834
2392 Immobilisation en cours 854 122
6701 Impôt sur résultat 254 592
4458 Impôt différé passif 254 592
6193 Amortissements 950 642
28332 Amortissements 950 642
3458 Impôt différé actif 180 622
6701 Impôt sur résultat 180 622
55
2.2 Cas des normes relatives aux immobilisations corporelles
Evaluation à l’ouverture
La société détient des terrains non liés à l'exploitation qui sont comptabilisés en
immeubles de placement et actualisé périodiquement chaque 2 années. (Et non pas au
coût amorti)
La juste valeur des immeubles de placement est déterminée par un expert dans le
domaine. Cet expert est indépendant, et dispose des qualifications professionnelles lui
permettant d’apprécier les immeubles en question.
Les immeubles de placement n'ont pas subi de changement par rapport à la date
d'acquisition;
Comptabilisation à l'ouverture
Comptabilisation de l'exercice
2320 Constructions 0
2360 Immeubles de placement 0
2360 Immeubles de placement 10 826 020
75142 Plus value sur immeubles de placement 12 560 000
65142 moins value sur immeubles de placement 1 733 980
6940 Impôts différés 2 056 944
4458 ID passif 2 056 944
56
La Réévaluation
Il ressort de l’enquête effectuée par un cabinet d’expertise chargé par l’évaluation des immobilisations, grâce aux entretiens qu’elle a entretenu
avec des agents immobiliers que le prix du m² terrain nu et pour de grandes superficies reste tributaire de la situation du bien. Compte tenu des
éléments d’appréciation ci-après : Localisation dans un quartier abandonné (friche industrielle), terrain dont certaines parties menacent de
s’effondrer, environnement insalubre, route dégradée. Ex (Annexe 2)
Les immeubles de placement sont évalués à leur juste valeur, de même l a périodicité de réévaluation de la juste valeur est fixée à 2 années.
57
B. L’exemple des contrats de location « IAS 17 »
Les contrats de location, conformément à la norme IAS 17, sont classés en contrats de
location financement lorsque les termes du contrat de location transfèrent la quasi-
totalité des risques et avantages inhérents à la propriété au preneur. Dans le cas
contraire, les contrats de location sont classés en location simple (sont comptabilisés en
charges).
M.
M. Social Consolidé
Année Redevance Flux à
Date début Bénéficiai d'acquisi de Charges l'ouvertur
du contrat Nature du bien re tion l'exercice d'intérêt e
01/06/2011 Chariot élévateur 2011 56 610 56 610 446 000
01/03/2012 Clark 2012 61 896 61 896 264 000
19/05/2014 sertisseuse 2013 362 983 362 983 1 571 189
19/05/2014 imprimante 2014 149 813 149 813 650 000
Chariot élévateur +
01/03/2015 transpalette 2015 184 488 184 488
20/12/2015 ?? 2015 94 142 94 142
58
Plan d’amortissement
Les immobilisations ayant fait l’objet de contrat de location financement sont amorties
sur la durée d’utilité des biens.
Amortissements
Amortissement
de Dotations de Flux à la
Transfert Retrait
l'immobilisation l'exercice clôture
à l'ouverture
319 633 37 167 356 800
149 600 52 800 202 400
418 984 314 238 733 222
75 833 130 000 205 833
80 000 80 000
41 282 41 282
3 132 978 691 956 -765 040 2 560 796 499 099
4 097 028 1 347 443 -765 040 2 917 596 1 761 836
59
Détail des dettes
financières par échéance
Dettes financières
Emprunt
Emprunt
à Augment Rembourse dont à à moins de 2
Transfert à la
l'ouvertur ation ment moins un an ans
clôture
e
55 700 55 700 0
126 735 55 034 71 701 58 860 12 840
1 201 743 297 548 904 195 316 320 336 275
584 518 117 749 466 769 125 057 132 819
960 000 139 143 820 857 176 492 187 489
4 953 797 71 011 4 882 786 878 446 928 951
1 968 696 5 913 797 736 184 7 146 309 1 555 175 1 598 374
0 0
425 274 425 274 0
112 814 112 814 0
31 736 31 736 0
142 846 24 271 -118 575
59 879 20 283 39 596 23 365 16 231
260 492 71 662 188 830 82 244 106 587
169 067 37 410 131 657 43 022 49 477
306 356 63 132 243 225 67 081 71 277
1 508 464 786 581 -118 575 603 308 215 712 243 572
3 477 159 5 913 797 1 522 765 -118 575 7 749 617 1 770 887 1 841 946
La comptabilisation
Les actifs détenus en vertu d’un contrat de location financement sont comptabilisés en
tant qu’actif au plus faible de la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la
location et de leur juste valeur, déterminée au commencement du contrat de location. Le
passif correspondant dû au bailleur est enregistré au bilan en tant qu’obligation issue du
contrat de location financement, en passifs financiers. La société a contracté des
60
matériels de transports et des installations techniques sous un contrat de location
financement.
Retraitement de crédit bail
6) les transferts sont analysés comme des cessions au capital restant dû. le différentiel
entre ce capital et la VNA est constaté en amortissement puis retraité en + value de
cession afin de neutraliser l'opération chez le cédant.
61
synthèse. En deuxième lieu, l’information qui deviendra plus en plus pertinente, qui va
renforcer l’image fidèle.
- Report à nouveau : est de 41,6 c’est le montant des bénéfices des exercices
antérieurs non encore affecté et reporté à cet exercice qui a connue une variation de 1,5
issue du :
62
Interprétation :
D’un point de vue comptable, ce mouvement des fonds propres peut inciter à un
jugement favorable car il conduit à la comptabilisation de l’écart de réévaluation qui va
diluer la valeur relative des dettes financiers à courte et à long terme, conjuguée à une
amélioration du ratio d’endettement.
D’un autre côté, l’écart de réévaluation engendre Une distorsion entre les bases
amortissables retenues dans les comptes sociaux et les bases amortissables retenues dans
les comptes consolidés. En même temps il est imposable sur l’exercice de sa
comptabilisation. Notons que l’amortissement des biens est calculé sur la base
réévaluée, ce qui génère une majoration de la dotation aux amortissements et une
économie d’impôt.
63
La juste valeur répond à un critère de pertinence pour le normalisateur, elle également
permet d’obtenir une information comptable cohérente avec la réalité économique, cette
information produite est neutre par rapport à l’entreprise, par le fait de substituer le coût
historique par la juste valeur de l’actif. Cependant la norme IAS 16 qui traite les
immobilisations corporelles prescrit un certain nombre d’informations d’ordre général
sur le suivi des actifs corporels à mentionner dans les notes annexes.
Ainsi, la filiale XYZ se trouve dans l’obligation de fournir des informations spécifiques
dans les notes annexes à savoir :
les méthodes et hypothèses de base retenues pour fixer les justes valeurs des
immobilisations corporelles ;
la fraction des justes valeurs déterminées sur a base des prix observés sur un
marché actif et dynamique ou à des transactions récentes par rapport aux “justes
valeurs” déterminées par des techniques d’évaluation ;
la date effective de la réévaluation ;
le recours ou non à un expert d’évaluation indépendant ;
information à fournir par catégorie d’immobilisation, des immobilisations
corporelles réévaluées au coût historique ;
le solde et les mouvements de l’écart de réévaluation.
La « juste valeur » privilégie les objectifs des investisseurs lors de la divulgation des
informations comptables, c'est-à-dire attribuer à la comptabilité une pertinence
consistant à aider à la valorisation des actifs en temps réel. En outre, Le fait de
réévaluer les actifs corporels à leur juste valeur a une réelle incidence sur le jugement
des différentes parties prenante.
3. Synthèse du chapitre
A travers l’étude simplifiée menée un peu plus haut, on peut constater que le recours de
la filiale XYZ à la convention de la « juste valeur » a généré une véritable mutation
conceptuelle, conjuguée par la rupture de la pertinence puis par le déclin, de la
convention d’évaluation comptable basée sur le principe du coût historique. Cette
convention d'évaluation qui révèle plusieurs handicape :
64
- Le principe du coût historique veut que l’entreprise enregistre des montants
correspondant à des valeurs d’acquisition des immobilisations corporelles qui
reste fixe. alors que ces valeurs changent dès le moment de leurs inscriptions.
- les éléments immobilisés sont sous-évalués contrairement au principe de l'image
fidèle du coup le bilan ne reflète pas la réalité économique du patrimoine ;
- les immobilisations sont amorties sur une durée d’utilisation réelle d’une valeur
historique inférieure à la valeur actuelle ce qui minore les charges des exercices
comptables et donc de surestimer les résultats ;
D’un autre côté, il convient aussi de dire que les avantages de l’introduction du principe
de la juste valeur par la filiale XYZ sont favorables et propices dans le sens où :
- Elle permet aux représentations comptables d’être plus ancrées dans la réalité
économique par conséquent, la réconciliation de la valorisation comptable avec la
valorisation économique.
- elle permet la comparabilité des comptes et d’obtenir une information comptable
fiable et pertinente qui est très proche de la réalité économique ;
- La juste valeur entraîne des variations de valeur des immobilisations corporelles
fréquentes et potentiellement plus fortes, qu’avant. Ces variations entraînent une
volatilité accrue des capitaux propres
- La convention de la juste valeur permet d’améliorer le ratio de l’endettement et
de la rentabilité.
En pratique, la juste valeur est clairement supérieure au coût historique lorsqu’elle est
jugée sur base de critère de la comptabilité. Enfin, l’évaluation à la juste valeur
introduite par les normes IFRS privilège, en apparence, un moyen efficace pour attirer
les investisseurs.
65
CONCLUSION GENERALE
En effet, l’adoption d’un tel référentiel dans le contexte marocain implique la remise en
question des conventions d’évaluations comptables traditionnelles basées sur le principe
du coût historique au profit de nouveaux concepts qui révèlent une véritable révolution
comptable. Par conséquent l’émergence de la notion de la « juste valeur » va engendré
une véritable mutation conceptuelle, et qui constitue une alternative incontestable de
l’ancienne approche du coût historique caractérisée par le manque de pertinence et la
difficulté de refléter la réalité économique. Toutefois, il y a des cas où le recours à la
juste valeur est convenable, d’autres cas l’autorisent sans l’imposer, voire même
l’interdisent.
Le recours aux principes d’évaluation comme la juste valeur répondent davantage aux
besoins des investisseurs externes qu’aux besoins de gestion des entreprises, du coup il
convient d’appréhender l’opportunité de l’option pour la juste valeur vis-à-vis de
l’ensemble des incidences engendrées par l’adoption des normes « IAS-IFRS ». Aussi
66
bien qu’un rappel permettant d’éclaircir ce nouveau système comptable international et
mettre en lumière sa philosophie nous parait judicieuse pour mettre en évidence sa haute
expansion au niveau national et l’intérêt inévitable de son adoption par les entreprises
marocaines.
Enfin il faut rappeler que les normalisateurs avaient prévus au début des années 2000
l’adoption de la « juste valeur » et de détendre son champ d’application au fur et à
mesure pour que finalement couvre l’intégralité des actifs y compris les actifs non
financiers. Cependant ce projet de « full fair value» a été suspendu, en raison du risque
potentiel qu’il représente en matière des impacts provoqués aux résultats essentiellement
à court terme et son utilisation comme levier pour accélérer les dépréciations lorsque le
marché est en période de crise. C’est pour ces raisons, bien évidemment d’autres que les
normalisateurs n’ont pas voulu imposé immédiatement une évaluation à la juste valeur
en laissant toujours l’option du coût historique.
67
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
Eric Ducasse, Anne Jallet-Auguste , Stéphane Ouvrard , Christian Prat dit
Hauret« Normes comptables internationales IAS-IFRS ». Editeur : De Boeck (18
juillet 2005). Collection : Questions d'économie. ;
68
Listes des tableaux
N° Tableaux Pages
69
Annexes
Annexe n°1 : Liste des normes relatives aux immobilisations
corporelles
70
Capital Report à nouveau Réserves Résultat d’exercice Total
Réévaluation des
+57 849 972 57849972
immeubles de
placement
Retraitements de -97 455 +175 322
crédit bail (contrats 77867
en cours)
+2 325 021
ID/terrain non bâti
+521 146 +180 622 701768
ID/Amortissement
pièces de rechange
ID/ Les immeubles
-10 991 495
de Placement
ID sur retraitement +18 516 -33 311
de crédit bail -14795
Soldes après 135 354 830 43 199 223 116 082 799 25 497 834 320 134 686
retraitements
71