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‫جامعة الحسن الثاني بالدار البیضاء‬

UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA


‫ الدار البیضاء‬-‫المدرسة الوطنیة للتجارة و التسییر‬
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Casablanca

Projet de fin d’Etudes


Pour l’obtention du Diplôme de l’ENCG

Evaluation des
immobilisations corporelles
ETUDE COMPARATIVE ENTRE LE REFERENTIEL MAROCAIN ET LE
REFERENTIEL INTERNATIONAL « IAS-IFRS »

REALISE PAR : ENCADRE PAR :


MOUNAD Mounir Mme EL HAOUD Naima
ème
Etudiant en 5 Année Professeur de l’ENCG Casablanca
Gestion Financière et Comptable Mme GNAOUI Kenza
ENCG Casablanca Superviseur chez AD Associé

Année universitaire : 2015 – 2016


N° d’étudiant : 14512640
REMERCIEMENT

En préambule à ce travail, il m’est agréable d’adresser mes


remerciements aux personnes qui m’ont apporté leur aide et qui ont ainsi
contribué à l’élaboration de ce mémoire.

À mes parents, qui ont supporté mes efforts avec leur patience et leur
sacrifice, leur soutien inconditionnel et la confiance qu’ils me portent
m’ont permis de faire de grandes choses, ma gratitude envers elle est
sans limite.

À mes professeurs de l’ENCG CASABLANCA, qui ont façonné


mon esprit et m’ont transmis leur savoir. Merci spécialement à Mme EL
HAOUD Naima, mon encadrant dont la richesse d’esprit, la générosité et
le professionnalisme sont pour moi une indéniable référence.

À Mme OUTAI Ghita et Mme GNAOUI Kenza, mes encadrantes


au cabinet AD Associés, pour leur gentillesse, leur disponibilité et leur
dynamisme. Je ne saurai passer sans remercier l’ensemble des
collaborateurs du cabinet AD associés pour l’accueil chaleureux et la
sympathie qu’ils m’ont témoigné durant mon stage.

Je prie toutes les personnes qui m’ont soutenu durant mon stage de
trouver dans ces lignes ma grande gratitude pour leur soutien, leur
gentillesse et le courage qu’ils ont excité en moi.
Avant-propos

Ce qui distingue la comptabilité d'autres systèmes de comptage, c'est qu'elle s’appuie


sur l'évaluation en monnaie. Celui qui compte le nombre des caisses de bouteilles de
toutes sortes placées sur les étagères d'un magasin fait du comptage affiné. En
revanche, s'il donne à chacune de ces caisses une valeur et estime par sommation la
valeur de l'ensemble, il fait de la comptabilité.

L’enjeu de l'évaluation des biens est donc le problème majeur que doivent examiner
les comptables. Pour ce faire, ils se posent sur des conventions qui sont variées au
cours du temps et qui peuvent se différer d'un pays à l'autre. C’est ici que se pose
donc dans un premier temps, et avec acuité d’ailleurs, la question de la pertinence des
approches d’évaluation.

A ce niveau, les organismes de normalisation, tels que, le Financial Accounting


Standards Board (FASB) et l’International Accounting Standards Board (IASB), ont
récemment adopté des dispositions transitoires retirant certains aspects de la
comptabilisation à la juste valeur à l’opposé de la comptabilité historique à l’égard de
l’évaluation des immobilisations corporelles. En effet les approche d’évaluations
intitulées « coût historique », et « juste valeur » issus des référentiels comptables, qui
sont successivement le référentiel marocain « CGNC » et le référentiel international
« IAS-IFRS », faisant l’objet de notre travail.

La rédaction de mon projet de fin d’études relatant les différentes travaux auxquelles
j’ai participé, fut pour moi une occasion de formaliser les acquis de cette période avec
un certain recul et de présenter un travail rigoureux dont la formulation a nécessité :

- Une recherche approfondie sur l’aspect conceptuel du sujet traité ;

- une exploitation et une reproduction des donnés de retraitement des actifs, soutenu
par une approche synthétique du problème posé.
Sommaire
REMERCIEMENT...................................................................................................... 3
AVANT-PROPOS ........................................................................................................ 4
INTRODUCTION........................................................................................................ 8

CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE GENERAL ..................11


Section 1 : Présentation du référentiel comptable marocain (CGNC) .12
1. Le Cadre Conceptuel ........................................................................ 12
2. Principes comptables fondamentaux ................................................ 13
3. Objectifs et organisation de la comptabilité marocaine.................... 15
4. Méthodes d'évaluation ...................................................................... 15
Section 2 : Présentation du référentiel international « IAS- IFRS » .....19
1. Historique et préparateur des normes IFRS ...................................... 19
2. Le Cadre Conceptuel de l'IFRS ........................................................ 21
3. Destinataires des états financiers et principes fondamentaux .......... 22
4. Principes fondamentaux ................................................................... 22
5. Règles de comptabilisation et d'évaluation ....................................... 22

CHAPITRE II : LES POINTS DE DIVERGENCE ENTRE LE


REFERENTIEL MAROCAIN ET LE REFERENTIEL INTERNATIONAL
« IAS-IFRS » .................................................................................................... 25
Section 1 : Divergences des principes fondamentaux ...........................27
1. La substitution de la juste valeur au coût historique......................... 27
2. La primauté du bilan sur le compte de résultat ................................. 28
3. La prééminence du fond sur la forme ............................................... 28
4. L’atténuation de l’intangibilité du bilan ........................................... 28
5. La connexion entre fiscalité et comptabilité ..................................... 28
6. Le renversement de perspective ....................................................... 29
7. L’importance accordée aux investisseurs ......................................... 29
Section 2 : Comparaison du cadre de présentation des comptes ...........29

5
1. Présentation du bilan ........................................................................ 29
2. Présentation du compte de résultat ................................................... 30
3. Tableau des flux de trésorerie ........................................................... 30

CHAPITRE III : LES PARTICULARITES D’EVALUATION DU CGNC ET


DES NORMES IAS-IFRS ................................................................................ 31
Section 1 : spécificité des normes marocaines .....................................32
1. Mécanismes de base ......................................................................... 32
1.1 Définition d’une immobilisation corporelle .............................. 33
1.2 Distinction entre immobilisation et charge ............................... 33
2. Règles d’évaluation des immobilisations ......................................... 34
2.1 Evaluation à l’entrée dans le patrimoine ................................... 34
2.2 Evaluation au fur et à mesure de l'usage ................................... 35
2 .3la sortie des immobilisations ..................................................... 36
Section 2 : spécificité des normes internationales IFRS .....................36
1. Généralités ........................................................................................ 36
1.1 Reconnaissance et comptabilisatiion des immobilisations ...... 36
1.2 Approche par composants ........................................................ 37
1.3 Les normes relatives aux immobilisations corporelles ............. 37
2. Règles d’évaluation des immobilisations corporelles ...................... 38
2.1 Evaluation initiale..................................................................... 38
2. 2 Evaluation ultérieure................................................................ 41
2.3 L’amortissement ....................................................................... 43
2.4 Evaluation à la sortie ................................................................ 46

CHAPITRE IV. LES APPROCHES D’EVALUATION ET SES INCIDENCES


SUR LES ENTREPRISES « CAS D’UNE FILIALE D’UN HOLDING» ..... 47
Section 1 : présentation de la filiale du holding et son activité ............48
1. Présentation du holding Alpha et sa filiales ..................................... 48
2. Présentation du secteur d’activité du holding Alpha ........................ 50
Section 2 : Les approches d’évaluation «cout historique » et « juste
valeur » ..................................................................................................51
1. L'évaluation à partir du coût historique et ses limites ...................... 51
2. L'évaluation des immobilisations corporelles à la valeur réévaluée. 52

6
2.1 Cas de la norme IAS 16 ............................................................. 53
2.2 Cas des normes relatives aux immobilisations corporelles ....... 56
Section 3 : Les incidences du recours à la juste valeur pour la filiale XYZ
...................................................................................................................61
1. Les incidences de la réévaluation sur les capitaux propres et le
résultat .................................................................................................. 62
2. Les incidences de la réévaluation sur l’information financière ....... 63
3. Synthèse du chapitre ......................................................................... 64

CONCLUSION GENERALE ................................................................................... 66


BIBLIOGRAPHIE ..................................................................................................... 68
LISTES DES TABLEAUX........................................................................................ 69
ANNEXES .................................................................................................................. 70

7
Introduction
A l’instar de la mondialisation, les industries et les entreprises se mondialisent,
les marché se dérèglement et se fluidifient. Néanmoins les répercussions provoquées
suite à l’internationalisation peuvent, pour certains apparaître comme fâcheuse et
désastreuses, du fait des scandales financiers qui ont éclaté ces dernières années. C’est
pour cela les exigences en termes de transparence et de sécurisation de l’information
financière n’ont cessées de s’amplifier. Les normes IFRS et les normes nationales
constituent des cadres de référence de la comptabilité qui enclave deux agrégats de
tâches complémentaires, à savoir, d’un côté la saisie des faites comptables et d’autre
côté en vigilance de principes et des règles Lors de l’évaluation de chaque élément.

A cet égard, pour un normalisateur marocain, les normes internationales se


considèrent alors comme le référentiel comptable le plus efficace, d’autant qu’un bon
nombre de ces principes généraux sont très différentes de celle du CGNC marocain.
Une de ces différences majeures entre ces normes et celles appliquées actuellement
par les entreprises marocaines, à titre d’exemple on trouve les méthodes d’évaluation
appliquées aux éléments de la comptabilité, cette dernière doit laisser la place à une
forme de comptabilité générale internationale, autrement dit des pratiques comptables
unanimement reconnues par tous et indépendantes des spécificités de la comptabilité
locales.

Le travail nommé « l’évaluation des immobilisations corporelles renforcé par


une étude comparée entre le référentiel marocain et le référentiel international IAS-
IFRS», s’inscrit dans le cadre d’un mémoire de stage de fin d’études.

Dans cet humble travail, qui intervient dans un cadre économique où, à l’heure
actuelle les entreprises cherchent davantage de rapprocher leurs états de synthèses de
la réalité économique. Comme nous allons le voir, il a comme objet d'expliciter une
information précise sur les divergences méthodes d’évaluation, notamment, la façon
de fixer les coûts et d’évaluer des immobilisations corporelles, ce qui admet le choix
des conventions d’évaluation à cet égard.

8
Le problème majeur est alors apparu à ce niveau, c’est que les immobilisations
corporelles suivent des traitements comptables différenciés selon le référentiel
comptable appliqué, du fait de dispositions comptable appropriés et de certaines
particularités. La complexité de ces traitements tient, en substance, aux différentes
problématiques posées des modèles antagonistes d’évaluation bilancielle (coût et juste
valeur).

Par ailleurs, la juste valeur vise à mesurer la valeur patrimoniale de


l’entreprise, pourtant il y a des cas où la valorisation à la juste valeur est obligatoire,
d’autres cas où elle est optionnelle, et des situations où elle est interdite. On est en
définitive bien loin du concept de « full fair value » qui aurait permis d’aboutir à une
véritable valeur patrimoniale. Toutefois, la transition d’une comptabilité en coût
historique à des comptes en « juste valeur » ou « valeur de marché », va évidemment
bouleverser la façon de percevoir le patrimoine d’une entreprise.

Aujourd’hui, le bilan d’une entreprise est l’expression historique de son


patrimoine. Demain, il reflètera davantage sa valeur actuelle. Avec ces nouvelles
normes, la notion de résultat changera de nature et enregistrera les variations de valeur
des capitaux propres d’un exercice à l’autre. Par conséquent, la comptabilité à la juste
valeur s’avère en réalité une opportunité tant pour le normalisateur que les
préparateurs des comptes face aux attentif utilisateurs des états financiers.

C’est dans cette vision, que j’ai choisi d’aborder les particularités de
l’évaluation au regard du référentiel national et du référentiel international, à travers
la problématique de recherche suivante :

« Quelles sont les particularités et les divergences des approches d’évaluation


appliquées aux immobilisations corporelles relevant du référentiel marocain
(cout historique) et les référentiel international IAS IFRS (juste valeur) et quelles
sont les incidences de cette dernière sur les entreprises ?»

C’est ici que, se pose donc dans un premier temps, les questions qui s’articule
autour de la problématique centrale sur la pertinence des approches d'évaluation qu’il
convient de les traiter tout au long de ce travail :

- Quels sont les critères de la détermination et la comptabilisation du cout des


immobilisations?

9
- Quelles sont les divergences d’évaluation entre le traitement comptable
marocaine et le référentiel international IFRS ?
- Quelles sont les incidences du traitement des immobilisations résultant du
passage du CGNC aux normes IFRS ?
- La « convention coût historique » va-t-elle résister à la juste valeur ?

Nous avons décliné la problématique générale en quatre axes de recherche, que nous
allons la traiter dans quatre chapitres :

Le premier chapitre porte sur une présentation des deux référentiels, qui
constituent le cadre général dans lequel s’articule la problématique étudiée, dans un
premier temps on va s’intéresser au référentiel marocain et ensuite le référentiel
international « IAS-IFRS », plus particulièrement le cadre conceptuel où sont
abordées, brièvement les principes fondamentaux de chaque référentiel et, d’autre part
les règles de comptabilisation et d’évaluation.

Le deuxième, s’intéresse aux points de divergence les plus importants entre


le code général de la normalisation comptable (CGNC) et les normes « IAS-IFRS »,
principalement les divergences qui portent sur la forme des états financiers (Bilan,
Compte de résultat et tableaux des flux de trésorerie), aussi bien évidemment sur le
fond.

Le troisième chapitre traite une étude comparée des particularités d’évaluation


du CGNC et des normes IAS-IFRS, afin d’avoir une vision claire sur les coûts
constitutifs d’une immobilisation corporelles lors de l’évaluation initiale, ensuite
l’estimation et la comptabilisation des dépenses engagées dans le cadre d’une
évaluation ultérieure, de même les modes et la durée d’amortissement appliqués par
les deux référentiels et finalement l’évaluation dès la sortie de l’actif corporel .

Le quatrième et dernier chapitre, que nous le considérons comme le fruit de


notre travail, à ce terme nous nous allons susciter l’importance de se débarrasser de la
méthode du coût historique en s’alignant à la convention de la valeur réévalué « juste
valeur » tout en montrant l’impact de la nouvelle méthode de réévaluation sur les
capitaux propres et le résultat.

10
CHAPITRE I : PRESENTATION
DU CADRE GENERAL

11
La normalisation comptable marocaine s’effectue au travers d’une part de
l’élaboration de plans comptables successifs, et d’autre part via la création des
institutions. Elle se fait dans une optique nationale, mais surtout dans un esprit
d’ouverture internationale visant à l’adoption des normes de l’IASB (international
Accounting standards board). L’objectif étant de parvenir à l’élaboration de règles
d’établissement et de contrôle des comptes les plus proches possibles d’un pays à un
autre, c'est-à-dire , de se doter d’un langage comptable unique destiné à rendre
possible les comparaisons d’états financier d’entreprises de nationalités différentes.

En ce chapitre, on va traiter le cadre conceptuel du deux référentiels à savoir,


le référentiel marocain, et le référentiel international « IASB-IFRS », où sont
abordées ; d’une part les questions relatives aux champs d’application et les acteurs de
la normalisation comptable de même que les particularités de la présentation des états
financiers du deux référentiels.

Section 1 : Présentation du référentiel comptable marocain (CGNC)


1. Le Cadre Conceptuel
Au début, la comptabilité au Maroc était conçue principalement pour des fins
juridiques et fiscales, inspirée du Code de commerce, le code pénal, le droit de travail,
la législation fiscale et le droit de société, et qui prévoit l’utilisation d’un plan
comptable minimum inspiré du Plan Comptable Français de 1957 adapté à leurs
besoins spécifiques, elle a été souvent marquée par des pratiques erronées donnant
lieu à une vigilance des parties prenantes à l’égard des informations financière .
Actuellement, Le référentiel marocain1 instauré par le dahir du 25 Décembre 1992 par
la loi 9-88, fixé par les dispositions du code général de normalisation comptable qui
peut être définit comme étant un ensemble des règles et modalités qui déterminent les
Principes comptables et les méthodes d’évaluation ayant pour objet l’amélioration de
la qualité des informations économiques et financières.
L’article2 1er du CGNC prédit que : « Toute personne physique ou morale ayant la
qualité de commerçant au sens du code de commerce est tenue de tenir une

1
Dahir n ° 1-92-138 (30 joumada II 1413) portant promulgation de la loi n ° 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants (B.O. 30 décembre 1992).
2
Loi n ° 9-88 relative aux obligations comptables des commerçants .Article Premier :(modifié par
2
Loi n ° 9-88
l'article relative
1er de la loi naux obligations
° 44-03 comptables
promulguée par le des commerçants
dahir n ° 1- 05-211.Article Premier
du 14 février :(modifié
2006 ; B.O. par
n ° 5404
l'article 1er de la loi n ° 44-03 promulguée par le dahir n ° 1- 05-211 du 14 février 2006 ; B.O. n ° 5404
du 16 mars 2006, cette modification prend effet à compter du premier exercice comptable ouvert
après la date de publication de la loi n ° 44-03).

12
comptabilité dans les formes prescrites par la présente loi et les indications figurants
aux tableaux annexes…. ».
Par ailleurs. Le référentiel marocain comprend deux parties :
 La première partie intitulée « norme générale comptable » (NGC) est conçue
comme un cadre général de normalisation fait pour constituer un langage
comptable unique de la plus grand nombre d’entités économiques quelles que
soit leurs spécificités. Ainsi, il regroupe les principes fondamentaux et les
conventions de base qui gèrent la normalisation comptable au Maroc.
 La deuxième partie appelée « plan comptable général des entreprises»
(PCGE) présente le dispositif d’application de la NGC aux acteurs
économiques mis principalement à la disposition des entreprises qui agissent
dans des secteurs d’activité économique et même pour les institutions
financières, les banques et les assurances.

2. Principes comptables fondamentaux

La loi a retenu sept principes3 comptables fondamentaux dont le respect est un des
éléments de la sincérité du bilan et l’exactitude des comptes, et qui amène à obtenir
des états de synthèse qui reflète une image fidèle de son patrimoine, de sa situation
financière et de ses résultats. En outre, on traitera les différents principes comptables
retenus et leur influence sur la quête de l’image fidèle.

2.1 Principe de continuité de l’exploitation

Selon ce principe fondamental, l’entreprise est considérée en exploitation pour une


durée infinie ou suffisamment longue, partant elle est supposée établir ses états de
synthèse sans volonté ou sous la contrainte d’affaiblir l’étendue de ses activités ou se
mettre en liquidation.

2.2 Principe de la permanence des méthodes

Ce principe vital, exige la constance dans l’application des méthodes de traitement


comptable. Pour cela l’entreprise est tenue d’établir ses états de synthèse dans le
respect des mêmes règles d’évaluation qui doivent être semblables d’un exercice à un
autre. En vue d’obtenir une information plus fiable et assurer la comparabilité
temporelle et spatiale des états financiers.

3
SAID Youssef ; Smail KABBAJ. « Comptabilité générale de l’entreprise ». édition 2010 Collection :
Gestion ISBN : 9954-406-66-2

13
2.3 Principe du coût historique

Ce principe prévoit que La valeur d’entrée d’un bien reste figée quelle que soit
l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat de la monnaie, véritablement les biens qui
sont acquis à titre onéreux sont inscrits à l’actif du bilan à leur coût d’acquisition,
tandis que les biens produits le sont à leur coût de production, contrairement aux biens
acquis à titre gratuit, sont comptabilisés à leur valeur vénale.

Deux dérogations à ce principe :

 Ils doivent être réévaluées à la date de clôture, les dettes et les créances en
devises étrangères; par suite la nécessité de constater des écarts de
conversion dû à la fluctuation du cours de change. Ces écarts sont annulés au
début de l’exercice suivant.
 Il est autorisé pour être réévaluées dans le cadre des nouvelles dispositions
légales les immobilisations corporelles et financières (article 14, alinéa 10 de
la loi comptable).

2.4 Principe de la spécialisation des exercices

Ce principe présume que L’exercice comptable est une durée d’un an, généralement
sa date d’ouverture est le 1er janvier et se clore en fin décembre sauf le cas d’un
exercice à cheval. De ce fait, les entreprises sont menées à diviser son activité en
« exercices comptables », et à déterminer le résultat de chaque exercice en imputant à
chacun les produits et les gains réalisés qui s’y rattachent, ainsi que les charges et les
pertes appropriées.

2.5 Le principe de prudence

Ce principe reflète le souci d’apprécier prudemment des faits économiques afin


d’éviter de transférer sur des événements ultérieurs les doutes susceptible d’accabler
leur situation financière. Elles ont en même temps le devoir de prendre en compte
toute dépréciation d’actif ou risque de passif qui soupèse l’entreprise, et de retarder la
constatation de tout produit ou plus value jusqu’à sa réalisation définitive.

2.6 Le principe de clarté

D’après ce principe, l’entreprise est réputé procéder à l’enregistrement de ses


transactions et informations dans les rubriques et sous les comptes convenables,

14
prévus pour chaque sorte d’opérations, conformément aux prescriptions de la loi qui
organise le dispositif de fond et de forme des comptabilités normalisées. Pareillement
toutes les opérations doivent être clairement définies et individualisées.

2.7 Le principe de l’importance significative

Les états de synthèse doivent dévoiler toutes les opérations dont l’importance est
capable d’influencer l’opinion et d’affecter les évaluations et les décisions que doit
normalement avoir un lecteur des comptes sur la situation patrimoniale, la situation
financière et le résultat.

3. Objectifs et organisation de la comptabilité marocaine

Pour être probante, la comptabilité doit être organisée de façon aussi bien pour
éclairer et faciliter la gestion et le travail d’enregistrement, d’établissement des états
annuels de synthèse et de contrôle dans le but de satisfaire aux exigences à l’égard des
tiers. De ce point de vue, celle-ci est bâties sur le respect des principes et des décrets
du CGNC. La comptabilité4 se manifeste comme un système générateur d’information
parfaitement fiable, de telle sorte qu'elle consentie :

 de saisir, classer et enregistrer les données de base chiffrés et quantifiés


relevant des transactions commerciales et financières de l’entreprise.
 un ensemble d’informations reflétant une image fidèle qui exige d'établir
en temps opportun une fois que le traitement est accompli, les états de
synthèse prévus ou requis.

4. Méthodes d'évaluation

Les méthodes d'évaluation contiennent les règles et procédures adoptés pour la


détermination de la valeur des biens inscrits en comptabilité. Trois formes de valeurs
sont à discerner: la valeur initiale, la valeur actuelle, et la valeur comptable nette.

La valeur initiale des biens est irrévocable sauf les cas prévues par le CGNC
principalement en matière de créance, dettes et disponibilités libellées en devises.

4.1 Principes d'évaluation

Chaque entreprise détermine les règles qui, compte tenu de ses caractéristiques
propres, président aux évaluations dans l'inventaire et notamment en matière de

4
Cyrille MANDOU. « Comptabilité générale de l’entreprise ». Editeur : De Boeck Supérieur, 2003
Collection : Gestion ISBN : 2804143600, 9782804143602.

15
constitution d'ajustement d'amortissements, réduction de valeur et de provisions pour
risques et charges ainsi qu'aux réévaluations. L'évaluation des éléments patrimoniaux
de l'entreprise doit se faire sur la base du le principe de la permanence des règles dans
lequel il est mentionné que les règles et méthodes d’évaluation doivent rester
identique et appliqué de la même manière.

4.1.1 Evaluation

Les méthodes d'évaluation relèvent profondément des principes comptables


fondamentaux retenus, considérablement le principe de continuité d'exploitation, de
prudence et du coût historique.

L'évaluation des biens inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût
historique, la réévaluation des biens révèle une dérogation à ce principe. La valeur
d'un élément revêt trois formes distinctes :

 la valeur initiale du bien dans le patrimoine


 la valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire
 la valeur comptable nette figurant au bilan

L'entreprise procède à la fin de tout exercice comptable au recensement et à


l’évaluation de ses biens. Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif et
du passif doivent être évalués l’un après l’autre.

4.1.2 Corrections de valeur

En général, pour se rendre de la valeur d'origine à la valeur comptable nette, tandis


qu'elles sont dissemblables, des corrections de valeur s’effectuent sous forme des
amortissements ou des provisions pour dépréciation.

Si des éléments font l'objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule


application de la législation fiscale, il y a lieu d'indiquer dans l’ETIC le montant
dûment motivé de ces corrections.

4.1.3 Dérogations aux règles d’évaluation prévues

Des dérogations aux principes d'évaluation précédents sont admises dans des cas
exceptionnels pour le besoin de refléter l’image fidèle de la situation patrimoniale de
l’entreprise; lorsqu'il est fait usage de ces dérogations, celles-ci doivent être
mentionnées dans l’ETIC et dûment motivées avec indication de leur influence sur le
patrimoine, la situation financière et les résultats.

16
4.2 Règles générales d'évaluation

4.2.1 Formes de la valeur

En comptabilité, la valeur revêt trois formes : valeur d'entrée, valeur actuelle et valeur
comptable nette.

 La valeur d'entrée d'un élément d'actif, fixée selon l’utilité économique


présumée de cet élément, est constituée :

- pour les éléments acquis à titre onéreux par la somme des coûts mesurés en termes
monétaires que l’entreprise a dû supporter pour les acheter ou les produire ;

- pour les éléments acquis à titre gratuit par la somme des coûts mesurés en termes
monétaires que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les
produire.

 La valeur actuelle d'un élément du patrimoine est une valeur d'estimation, à la


date considérée, en fonction du marché et de l’utilité économique pour
l’entreprise.
 La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur d'entrée après
correction le cas échéant, dans le respect du principe de prudence et par
comparaison avec la valeur actuelle.

4.2.2 Evaluation à la date d'entrée

Lors de leur entrée dans le patrimoine, les éléments sont portés en comptabilité selon
les règles générales d'évaluation qui suivent :

a) Biens et titres

Les biens acquis à titre onéreux sont inscrits en comptabilité à leur coût d'acquisition
par contre à leur prix d'achat pour dans le cas des titres. Tandis que les biens produits
le sont à leur coût de production. à leur valeur d'apport stipulée dans l’acte d'apport
pour les biens et titres apportés. Pareillement à leur valeur actuelle pour les biens et
titres acquis par voie d'échange, cette valeur étant déterminée par la valeur de celui
des deux lots dont l’estimation est la plus sûre;

- pour les biens acquis, par la ventilation du coût global d'acquisition à la valeur
relative qui peut être attachée à chacun des biens dans leur valeur totale, dès qu'ils
peuvent être individualisés ;

17
- pour les biens produits de façon associé et indissociable, par la ventilation du coût de
production global selon la valeur attribuée à chacun d'eux dans la valeur totale dès
qu'ils peuvent être individualisés.

b) Créances, dettes et disponibilités

Les créances, les dettes et les disponibilités sont enregistrés en comptabilité pour leur
montant nominal. Pour ceux qui sont libellées en monnaies étrangères sont convertis
en monnaie nationale à leur date d'entrée.

4.2.3 Corrections de valeur

Pour l’arrêté des comptes, la valeur comptable nette des éléments patrimoniaux est
déterminée conformément aux règles générales qui suivent :

 La valeur d'entrée des éléments est intangible sauf exceptions prévues par le
CGNC notamment en matière de créances, dettes et disponibilités libellées en
monnaies étrangères ou indexées.
 Cependant, la valeur d'entrée des éléments de l’actif immobilisé dans
l’utilisation est limitée dans le temps doit faire l’objet de corrections de valeur
sous forme d'amortissement.

L'amortissement sert à étaler le montant amortissable d'une immobilisation sur sa


durée prévisionnelle d'utilisation par l’entreprise selon un plan d'amortissement.

 La valeur d'entrée diminuée du montant cumulé des amortissements forme la


"valeur nette d'amortissements" de l’immobilisation.
 A la date d'inventaire, la valeur actuelle est comparée à la valeur d'entrée des
éléments ou pour les immobilisations amortissables à leur valeur nette
d'amortissements, après amortissement de l’exercice.

Seules les moins-values dégagées de cette comparaison sont inscrites en comptabilité:

- sous forme d'amortissements exceptionnels, si elles ont un caractère définitif ;

- sous forme de provisions pour dépréciation si elles n'ont pas un caractère définitif.

 La valeur comptable nette des éléments d'actif est :

- soit la valeur d'entrée ou la "valeur nette d'amortissements si la valeur actuelle leur


est supérieure ou égale ;

- soit la valeur actuelle si elle leur est inférieure.

18
 Toutefois, en ce qui concerne les immobilisations autres que financières, et pour
autant que leur valeur actuelle n'est jugée ni notablement ni durablement
inférieure à leur valeur d'entrée ou à leur valeur nette d'amortissements, celle-ci
n'est pas corrigée.

Section 2 : Présentation du référentiel international « IAS- IFRS »

1. Historique et préparateur des normes IFRS

1.1 Historique

La normalisation comptable a pour objectif de définir un cadre de référence pour


toutes les entreprises afin de faciliter la communication entre tous les acteurs
économique ceci va assurer la comparabilité de leurs états de synthèse. C’est pour
cela les pays ont tenté d’opter pour un référentiel qui répond le mieux à leurs
préoccupations. Suite à la mondialisation et les accords de libre-échange, les
entreprises ont élargi leurs activités, ainsi que leurs parties prenantes sont multipliées
et diversifiées. En effet les entreprises sont menées d’adopter un référentiel unique
afin d’appréhender toutes les informations relatives à chaque entreprise.

En 1973, Henri BENSON crée l’IASC (International Accouting Standards Commitee)


c’est une organisation internationale privé regroupant 10 pays qui sont : l’Australie, le
Canada, la France, l’Irlande, l’Allemagne, le Japon, le Mexique, la Grande-Bretagne,
les Pays-Bas et les Etats-Unis. L’IASC a comme but majeur l’établissement des
normes comptable acceptables sur le plan international, ainsi de promouvoir
l’utilisation et l’application rigoureuse de ces normes. Aussi, de prioriser la réalité
économique plutôt que les formalités juridique. En substance, de travailler pour
harmoniser les réglementations comptables afin de préserver et sécuriser
l’information financière.

Après les scandales financiers des années 2000, en Europe et USA (l’affaire ENRON,
WORLDCOM), les pouvoirs publics veulent renforcer la sécurité financière à travers
mise en place des textes permettant de sécuriser l’information financière, dans ce
contexte l’Europe souhaite d’harmoniser les documents financiers. Ces éclats ont
conduit à promulguer de nouvelles normes comptables obligeant les banques et les
entreprises à donner dans leurs actifs inscrits au bilan une valeur actuelle qui colle à
chaque moment au prix de vente (mark to market). En effet, le choix d’un référentiel

19
unique de ses Etats membres s’est imposé, baptisé les normes IFRS 5 (International
Financial Reporting Standards). Donc ces normes ont une répercussion sur la
comptabilité locale, d’où la nécessité de se disposer de deux comptabilités à la fois ,
une comptabilité nationale pour la publication des comptes individuels et une autre
internationale par l’application des normes IFRS afin de publier les comptes
consolidés après retraitement.

La qualité de tout référentiel comptable est de constituer un système cohérent


d’objectifs et de principes fondamentaux liés entre eux qui a pour objet de donner une
représentation utile de l’entreprise. Bien souvent, ce système n’est pas clairement
défini, il reste implicite. Les normalisateurs des IFRS, dont l’objectif était avant tout
de mettre en place un référentiel fiable et pertinent, ont jugé nécessaire de définir ce
système cohérent sous forme d’un cadre conceptuel. Ce cadre constitue un préambule
à la préparation et à la présentation des états de synthèse. Il :

 Indique à qui s’adresse les états financiers


 Précise quels sont leurs objectifs
 Donne la liste des principes comptables à respecter
 présente des définitions
 Fixe des règles de comptabilisation
 détermine des règles d’évaluation

1.2 Les acteurs de la normalisation comptable

Encore jusqu’à la fin des années 80, la plupart des Etats exerçaient leur activité de
normalisation dans un cadre strictement national, l’influence de l’étranger reste faible.
La globalisation et l’intensification des échanges dans le dernier quart du vingtième
siècle ont généré la mise en place d’organismes internationaux de normalisation.

1.2.1 Les préparateurs des normes

L’international Accounting Standards Board (IASB) successeur de l’IASC crée en


1973, est un organisme indépendant chargé d’élaborer les normes internationales IAS-
IFRS , il comprend une fondation de dix neuf membres qui ont une responsabilité de

5
. Eric Ducasse, Anne Jallet-Auguste , Stéphane Ouvrard , Christian Prat dit Hauret« Normes
comptables internationales IAS-IFRS ». Editeur : De Boeck (18 juillet 2005). Collection : Questions
d'économie. ISBN-13: 978-2804147846.

20
nommer les quatorze personne du conseil des normes, de déterminer les priorités en
matière de la normalisation et fixer des budgets.

1.2.2 L’organisme chargé d’interpréter les normes internationales IFRIC

L’international Financial Reporting Interpretation Committee (IFRIC), qui a succédé


au standing Interpretation Committe (SIC) de l’IASC, a pour mission d’interpréter les
normes existantes de l’IASB et principalement celles susceptibles de faire l’objet de
traitements divergentes. Il comprend douze membres nommés par les Trustees pour
trois ans renouvelables.

2. Le Cadre Conceptuel de l'IFRS

La recherche d’un cadre de préparation de présentation des états financiers (intitulé


généralement « cadre conceptuel ») vise à donner une base unique permettant
l’élaboration de normes homogènes. Le Cadre conceptuel de l'IASB n'est pas une
norme comptable internationale, il ne comporte donc pas de dispositions normatives
en matière d'évaluation ou d'information à fournir.

Le cadre conceptuel définit les différents éléments du bilan : les actifs, les passifs et
les capitaux propres. Les actifs sont définis comme des ressources contrôlées par
l’entreprise provenant des événements passés et dont les avantages économiques
futurs sont attendus par l’entreprise. Quant aux passifs, il s’agit des obligations
actuelles de l’entreprise résultant d’événements passés dont l’extinction devrait se
traduire par une sortie de ressources représentatives d’avantages économiques futurs.
Quant aux capitaux propres, ils représentent la différence arithmétique entre les actifs
et les passifs.

De manière plus générale, l’information comptable et financière doit être transparente,


présentée de manière fidèle et utile pour la prise de décision.

2. 1 Objectif du cadre conceptuel

Le cadre conceptuel définit les concepts qui sont à la base de la préparation et de la


présentation des états financiers. L'objectif de ce cadre est notamment de :

 Servir l'IASB à développer les futures normes comptables internationales et à


réviser celles qui existent déjà ;
 Servir les préparateurs des états financiers à appliquer les IAS et IFRS et à
traiter des sujets qui doivent encore faire l'objet d'une norme ;

21
 Servir les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers
avec les normes comptables internationales ;
 Servir les lecteurs des états financiers à interpréter l'information contenue dans
ces états préparés conformément avec les normes comptables Internationales.

3. Destinataires des états financiers et principes fondamentaux

On trouve en premier lieu les apporteurs de capitaux à risque de l'entreprise, ainsi que
ceux qui utilisent les états financiers afin de satisfaire certains de leurs besoins de
différentes informations notamment les créanciers et les autres destinataires. Ces
informations doivent être rapides et fiables permettant aux différents utilisateurs de
mieux appréhender la capacité de l’entité à générer des gains; et favoriser sa situation
financière en vue de leur permettre de prendre des décisions économiques.

4. Principes fondamentaux

Il faut noter que le cadre conceptuel6 a fait une distinction entre les hypothèses de
base, les caractéristiques qualitatives des états financiers et les contraintes à respecter
pour que l’information soit pertinente et fiable. Nous parlerons des caractéristiques
des états financiers une fois que nous aborderons dans le chapitre suivant.

Hypothèses de base :

 Comptabilité d'engagement : cette hypothèse introduit la règle selon laquelle


les charges et les produits engagés dans un exercice comptable sont enregistrés
dans le même exercice quelle que soit la date de leurs règlements.
 Continuité d'exploitation : les états financiers doivent être établis selon
l’hypothèse que l’entreprise est en situation de continuité d’exploitation et
poursuivra ses activités dans in avenir prévisible. Si ce n’est pas le cas les états
financiers doivent être établi en valeur liquidative.

5. Règles de comptabilisation et d'évaluation

5.1 Règles de comptabilisation

Un bien qui satisfait à la définition d’un élément d’actif, du passif, des charges ou des
produits doit être comptabilisé si :

6
Azzouz ELHAMMA. « Comprendre les normes comptables internationales IAS/IFRS au
Maroc ».Edition : EdglPrints.a.r.l 2012 Collection : CCA MAROC .ISBN : 978-9954-30-683-3

22
 Il est probable que tout avantage économique futur qui lui est lié ira à
l’entreprise ou en proviendra et
 Le bien a un coût ou une valeur qui peut être évaluée de façon fiable

Comptabilisation :

Les actifs sont comptabilisés par l’entreprise lorsque les avantages économiques
futurs sont attendus par l’entreprise et que l’actif a un coût ou une valeur qui peut être
estimé de façon fiable. Quant aux passifs, ils sont enregistrés au bilan de l’entreprise
lorsque qu’une sortie de ressources représentative d’avantages économiques résultera
de l’extinction d’une obligation actuelle et que le montant de cette extinction peut être
évalué de façon fiable. Quant aux capitaux propres, ils représentent la différence
arithmétique entre les actifs et les passifs.

Les produits sont comptabilisés au compte de résultat lorsque des accroissements


d’avantages économiques lors d’un exercice comptable, correspondent à l’entrée ou à
l’augmentation d’actifs ou la diminution du passif ; et qui ont pour résultat
l’augmentation des capitaux propres. Ce qui est le contraire pour les charges.

5.2 Règles d’évaluation

L’évaluation étant le processus consistant à déterminer les montants monétaires


auxquels les éléments des états financiers vont être comptabilisés et inscrits au bilan
et au compte de résultat, elle implique le choix d’une convention appropriée, qui peut
être :

Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou


d’équivalent de trésorerie payé ou pour la juste valeur de la contrepartie

Coût historique donnée pour les acquérir au moment de leur acquisition ».

Les passifs sont comptabilisés pour le montant que l’on s’attend à verser
pour éteindre le passif dans le cours normal de l’activité.

Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou


d’équivalents de trésorerie qu’il faudrait payer si le même actif ou un
Coût actuel actif équivalent était acquis actuellement. Les passifs sont comptabilisés
pour le montant non actualisé de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie
qui serait nécessaire pour régler l’obligation actuellement.

Valeur de Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou

23
réalisation (de d’équivalent de trésorerie qui pourrait être obtenu actuellement en
règlement) vendant l’actif lors d’une sortie volontaire. Les passifs sont
comptabilisés pour les montants non actualisés de trésorerie ou
d’équivalents de trésorerie que l’on s’attendrait à payer pour éteindre des
passifs dans le cours normal de l’activité.

Les actifs sont comptabilisés pour la valeur actualisée des entrées nettes
futures de trésorerie que l’élément génère dans le cours normal de
Valeur actualisée l’activité. Les passifs sont comptabilisés à la valeur actualisée des sorties
de trésoreries nettes futures que l’on s’attend à devoir consentir pour
éteindre les passifs dans le cours normal de l’activité.

Tableau 1 : les approches d’évaluation des actifs et passifs

Nous avons étudié ici les concepts de base de chaque référentiel, disons le code
général de la normalisation comptable (CGNC) et les normes internationales IAS-
IFRS. Nous avons mis en évidence les principes fondamentaux et les règles de
comptabilisation et d’évaluation des deux référentiels.

Avec ce chapitre, nous aurons maintenant la faculté de procéder à un raisonnement


par analogie des pers de chaque référentiel. Dans le chapitre suivant, nous allons
présenter par une réflexion et une analyse, les divergences qui existent entre ces deux
référentiels quel que soit sur la forme ou sur le fond.

24
CHAPITRE II : LES POINTS DE
DIVERGENCE ENTRE LE
REFERENTIEL MAROCAIN ET LE
REFERENTIEL INTERNATIONAL
« IAS-IFRS »

25
Ce chapitre permettra d’obtenir une vue d’ensemble sur les contradictions
conceptuelles qui puissent se présenter entre le référentiel marocain et les normes
IFRS, dans l’intention d’éclaircir l’intérêt d’adopter ces dernières pour les entreprises
marocaines pour remédier les failles du CGNC. La transition d’une comptabilité
marocaine à une comptabilité internationale IFRS n’est pas un simple jeu d’écritures
comptables, les différents acteurs de l’information financière sont mener à vérifier et
repenser leurs modes de fonctionnement en observant l’essentiel des divergences
conceptuelles entre les normes IFRS et le référentiel en vigueur.

Les divergences7 entre le référentiel comptable marocain et les normes IAS/IFRS sont
dues à trois facteurs essentiels :

• Absence au Maroc d’une réglementation comptable précise dans certains domaines:

– Comptabilisation et évaluation des engagements de retraite

– Actualisation des provisions

– Dépréciation des actifs

– Evaluation et comptabilisation des instruments financiers

– Regroupement d’entreprises

– Consolidation

– Information sectorielle

• Des divergences de principes comptables:

– Immobilisations acquises en crédit-bail

– Différences de change

– Impôts différés

– Immobilisation en non-valeur…

• Une information en annexe plus étoffée en IAS/IFRS

Pour vous donner une analyse nettement précisée des principales différences, nous
avons jugé opportun de présenter, la position du CGNC et l’apport du modèle IFRS.

7
Bruno BACHY ; Michel SION. « Analyse financière des comptes consolidés Normes IFRS ».Edition :
ème
2 édition Collection : DUNOD Paris 2009. ISBN 978-2-10-053843-0

26
Section 1 : Divergences des principes fondamentaux

La réglementation comptable marocaine, bien que largement inspirée des dispositions


de la quatrième Directive européenne, s’éloigne du cadre approuvé par l’IASC en
1989.
8
Les premières études (par exemple, Price Waterhouse International , 1973,
1975,1979) considèrent les différences comptables à l’échelle internationale comme
étant le résultat de différentes options adoptées par différents pays pour traiter la
même opération. Aussi, l’étude réalisée par Ding et al. (2001) permet d’affirmer que
les normes IAS sont comme des normes de référence pour les pays émergents qui s’en
inspirent largement en vue d’améliorer leur système comptable. Ainsi, les différences
entre leur référentiel comptable national et celui international ne sont pas
considérables.

1. La substitution de la juste valeur au coût historique


La comptabilité historique privilégiée au référentiel comptable marocain est en voie
d’extinction, c’est la comptabilité en juste valeur, « fair value ».

Le coût historique est la valeur d’entrée des éléments d’actifs et l’enregistrement des
actifs à cette valeur qui est intangible. Avec le temps, d’importantes différences
peuvent subsister entre le coût historique et la valeur du marché. Pour empêcher ces
écarts à surgir, les normes IFRS exigent l’évaluation des actifs à la juste valeur. Qui
est défini comme étant le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le
transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché
la date d’évaluation, c’est-à-dire une valeur de sortie. Il ne s’agit donc pas d’une
valeur de liquidation à tous prix de toutes les positions en portefeuille. Ce principe est
a priori attractif car enfin, l’actif net comptable deviendrait proche de l’actif net
économique.

8
Créé en 1998, le leader mondial de l'audit, c’est un réseau présent dans 157 pays dans le monde, dont la France, avec 184
000 collaborateurs qui développent des missions d'audit, d'expertise comptable et de conseil créatrices de valeur en
privilégiant des approches sectorielles, et qui mettent aussi en place des services en matière de fiscalité et publient des études
sur le monde de l'entreprise.

27
2. La primauté du bilan sur le compte de résultat
De manière générale, le référentiel marocain accorde plus d’importance au compte de
résultat qu’au le bilan. Quant aux normes internationales, elles s’intéressent en
premier lieu, à définir quels sont les actifs et les passifs, puis les critères de choix de
leur cout d’acquisition et leur enregistrement dans le bilan.

3. La prééminence du fond sur la forme


Dans les comptes sociaux du référentiel marocain, le plan comptable général est
généralement utilisé pour le classement des éléments d’actif et de passif. Il n’y a pas
de distinction courant / non-courant au bilan comme le cas des normes IFRS. Le
classement des passifs en court terme ou long terme apparaît en général dans les notes
annexes sous la forme d’un échéancier des créances et des dettes. Or, La notion de
patrimoine doit être comprise au sens comptable du terme, e critère de propriété n’est
plus l’essentiel. le référentiel IFRS doté d’un des principes fondamentaux qui est la
prééminence de la réalité sur l’apparence, c’est-à-dire de l’économique sur le
juridique « Substance over form ». Cette réalité n’aura toute son poids sur la
comptabilité que le jour où les contrats de location et de crédit-bail seront
expressément inscrits à l’actif

4. L’atténuation de l’intangibilité du bilan


La règle d’or du bilan selon le référentiel marocain est son intangibilité d’un exercice
à un autre, ceci stipule que le bilan initial (d’ouverture) d’un exercice comptable doit
être identique au bilan final (clôture) de l’exercice précédent. Par contre, Les normes
IAS/IFRS rejettent cette règle en accordant la primauté au bilan qui devient un des
documents le plus primordial, produits par la comptabilité générale, elles permettent
aussi d’apporter des modifications sur le bilan d’ouverture dans certains cas. Le
compte de résultat apparaissant évidemment au second, comme étant la différence
entre deux bilans successifs.

5. La connexion entre fiscalité et comptabilité


Les normes IFRS ne comprennent qu’un seul référentiel qu’il faut appliquer dans son
intégralité à tous les comptes, alors que les normes marocaines exigent deux
référentiels, un pour les comptes sociaux ou individuels servant à déterminer l’impôt
sur les sociétés et un pour les comptes consolidés.

28
La primauté de l’économique sur la juridique pose donc le problème de l’ingérence
fiscale qui produira des effets opposés à la vision économique. Le problème de
l’adaptation des règles fiscales est une des problématiques du passage aux normes
IFRS ; la comptabilité devra absolument se dissocier des règles fiscales, à terme du
moins, d’où la nécessité pour les entreprises de tenir une ‘’comptabilité fiscale’’.

6. Le renversement de perspective
Généralement, le référentiel marocain présente une comptabilité historique basé sur
des événements passés. Par contre les normes IFRS entraînent un renversement de
perspective due à rendre compte d’éléments futurs. Par exemple, les immobilisations
corporelles doivent rendre compte des flux de trésorerie futurs, la valeur d’usage d’un
actif étant appréciée à partir du cash-flow futurs produits par cet actif.

7. L’importance accordée aux investisseurs


Les normes IFRS visent à privilégier l’investisseur puisqu’il est le plus concerné par
l’information comptable. C’est, d’une part, accepter une financiarisation accrue de
l’économie et, d’autre part, privilégier le court terme pour satisfaire les attentes de
l’investisseur en termes de rentabilité (retour rapide sur investissement).

Section 2 : Comparaison du cadre de présentation des comptes

Selon le référentiel IFRS, les états financiers9 doivent comporter :

- Bilan ;

- Compte de résultat ;

- Tableau des flux de trésorerie ;

1. Présentation du bilan
Selon les normes IFRS, les sociétés ont le choix, pour la présentation de leur bilan
entre une présentation courant/non courant ou bien un classement par liquidité. Au
Maroc, les éléments du bilan sont classés selon leurs destinations et leurs
provenances.

9
Laurent BAILLY « Comprendre les IFRS, Guide pratique des différences à connaitre entre les normes
ème
IFRS et la comptabilité française ».Edition : 2 édition Collection : Maxima Paris 2005. ISBN 2
84 001 420 3

29
2. Présentation du compte de résultat
En Normes IFRS, les sociétés ont le choix entre un classement par nature de leurs
charges ou bien par fonction. Par contre, selon le référentiel marocain, dans les
comptes individuels seule la présentation par nature de charges est possible.

3. Tableau des flux de trésorerie


Les normes IFRS stipulent que le tableau des flux de trésorerie doit constituer un
document à part entière des états financiers. Selon le CGNC, dans les comptes
individuels, ce document n’est pas obligatoire. Il l’est, dans les comptes consolidés
mais ne constitue qu’une information de l’annexe. Toutefois, les états de synthèse
comprennent un tableau de financement qui récapitule les emplois et ressources de
l’exercice.

Dans ce chapitre consacré aux principales divergences, Nous avons scindé ces
divergences en deux catégories; divergences des principes fondamentaux, et les
divergences de cadre de représentation des états financiers. Nous avons vu, la tendance
limitée du CGNC et l’apport du modèle IFRS en ces derniers. L’évaluation et l’étude
comparée des traitements des immobilisations corporelles seront traitées dans le chapitre
suivant.

30
CHAPITRE III : LES
PARTICULARITES D’EVALUATION
DU CGNC ET DES NORMES IAS-IFRS

31
Dans ce chapitre, nous allons entamer l’analyse des particularités de chaque
référentiel, d’abord par définir la notion de l’immobilisation corporelle conformément
aux deux référentiels. Afin d’être capable de faire une distinction entre une
immobilisation corporelle et une charge, puis nous examinerons les différents aspects
de l’évaluation de cette immobilisation à travers une présentation du processus
d’évaluation dès l’acquisition du bien corporel et au-delà de l’évaluation à la sortie,
sans excepter d’éclaircir le concept de l’amortissement dans le dispositif international,
qui prévoit la possibilité de décortiquer l’immobilisation en plusieurs composants puis
amortir distinctement chaque élément, ce type d’amortissement révèle plus
d’importance que celui du CGNC. Enfin, nous appréhenderons les différences règles
d’évaluation des deux référentiels en se basant sur une étude comparative.

Section 1 : spécificité des normes marocaines

1. Mécanismes de base
Les immobilisations corporelles sont des biens sur lesquelles s’exerce un droit de
propriété, ne se consomment pas par le premier usage par voie de conséquence ils
sont destinés à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise.

 Principe :
Les biens dont l’entreprise est propriétaire et dont la durée d’utilisation dépasse un
exercice comptable, sont inscrit à son bilan, par contre les immobilisations financées
en crédit bail ne peuvent être enregistrées à l’actif du bilan sauf dans le cas des
sociétés pratiquant la consolidation, leurs états financiers peuvent figurer de tels
biens.

 Particularité :
Les biens acquis avec une clause de réserve de propriété et les biens concédés par un
service public sont inscrit à l’actif.

 Clause de réserve :
Selon des conditions générales de vente ; le créancier a la légitimité de faire figurer
dans une clause ; selon laquelle il mentionne qu’un débiteur n’est juridiquement pas
propriétaire d’un bien tant qu’il n’a pas acquitté la totalité du prix de ce biens qui lui
a été vendus, Toutefois, ce bien est enregistré à son actif. Cette clause permet au
créancier de récupérer les biens qui n’auront pas été payés à une échéance convenue
sans passer par une procédure judiciaire.

32
1.1 Définition d’une immobilisation corporelle

Les immobilisations corporelles sont l'ensemble des biens qui ont une substance
physique intangible, et sur lesquels s'exerce un droit de propriété propre et absolu.

Selon l'IASC précisément dans sa norme n° 7, cette définition des immobilisations


corporelles expulse les biens utilisés en location que les normes IAS-IFRS incluent,
sous certaines formalités, parmi les immobilisations.

1.2 Distinction entre immobilisation et charge


Seules constituent des immobilisations corporelles :

 Les dépenses acquittées pour l'entrée d'un nouvel élément à l'actif de


l'entreprise, destiné à perdurer plus d’un exercice, et produisant un
accroissement de la valeur de son patrimoine ;
 Les dépenses qui ont pour effet d'augmenter la valeur d'un élément existant de
l'actif, ou d’amplifier sa capacité de production, ou sa durée de vie au-delà de
la période ordinaire d'amortissement.

Ainsi, les dépenses consenties par l'entreprise sont, bien évident, immobilisées dès
lors qu'elles répondent au caractère de :

 Nouvelle amélioration : ces dépenses définies par la norme n° 16-IASC,


comme celles ayant pour objet d’accroitre la capacité bénéficiaire de
l'entreprise (travaux de maçonnerie, construction d'enceinte de clôture,
installation de sécurité, climatisation des locaux,...) ;
 Dépenses de remplacement avec amélioration : ces améliorations ayant en
général un objectif qui visent à améliorer le rendement ou les meilleures
conditions de travail.

Par contre, quand les dépenses acquittées ont pour objectif :

 L’entretien et la réparation : lorsque ces dépenses n'ont aucun impact sur la


durée d’usage du bien, elles sont traitées comme des charges de l'exercice au
cours duquel elles sont engagées, même si leurs montants sont importants
(travaux de réfection, grosses réparations régulières, travaux de peinture etc..).
Exceptionnellement, elles peuvent, par décision de gestion, être affectées à
l'actif en charges à répartir.

33
 Le remplacement d'un élément pour la continuité de l'utilisation d'un bien dans
des conditions similaires et avec des performances identique que par le passé ;
ces dépenses sont traitées comme de simples charges.

2. Règles d’évaluation des immobilisations

2.1 Evaluation à l’entrée dans le patrimoine

Selon l'IASC "le coût d'une immobilisation corporelle comprend son prix d'achat et
tous les frais directs engagés pour l'amener à l'endroit où elle se trouve et la mettre en
état de marche pour l'usage auquel elle est destinée"

Cette position a été également retenue par le CGNC

Décret comptable

 Le coût d'acquisition est égal au prix d'achat majoré des frais accessoires (la
fraction de TVA non récupérable, les droits de douane à l'importation, les frais
de transport, d'installation et de mise en service…) nécessaires à la mise en état
d'utilisation du bien. Par contre, en sont exclus les droits de mutation,
honoraires ou commissions d'intervenants et frais d'actes. Ils sont portés dans
l'immobilisation en non-valeurs et peuvent être étalés sur plusieurs exercices.
 Le coût de production est égal au coût d'utilisation des matières consommées
(matières premières utilisées) augmenté des charges directes (énergie, salaires,
etc.) et d'une fraction des charges indirectes de production (charges de gestion).
En sont exclus, en principe, les charges financières, les frais de recherche et de
développement, les charges d'administration générale ainsi que la quote-part
des charges correspondant à la sous-activité.

Toutefois selon Le CGNC il peut être affecté au coût de production une partie des
charges d'intérêts des capitaux empruntés pour le financement d'une immobilisation,
lorsque la fabrication excède 12 mois, d’un allant du «préfinancement spécifique
jusqu’à la date exacte d’achèvement de l’immobilisation, ou de sa mise en service,
dans de cas spécifique il est obligatoire de les justifier dans l'ETIC (A1),

 La valeur vénale d'un bien acquis à titre gratuit ou par voie d'échange
correspond au prix qui aurait été acquitté dans des conditions normales du
marché.

34
Lors de l'entrée d'un bien dans le patrimoine de l'entreprise, la valeur déterminée ne
sera plus modifiée (sauf cas exceptionnel). C'est le principe du COUT HISTORIQUE.

2.2 Evaluation au fur et à mesure de l'usage


2.2.1 Le concept d'amortissement

L'amortissement est la répartition du coût d’un investissement entre les différents


exercices au cours desquels ce bien sera utilisé. Cet amoindrissement peut avoir toutes
sortes de causes, y compris l'usure physique, le changement technologique, la
politique suivie de renouvellement systématique après un certain temps ou après une
certaine capacité d'utilisation, etc...

De toutes les immobilisations corporelles, seuls les terrains ne se déprécient pas


généralement avec le temps, à l'exception des terrains de carrières sablières et
assimilés.

2.2.2 Le plan d'amortissement

Le plan d'amortissement peut être défini comme le tableau qui retrace la répartition du
coût du d'une immobilisation sur sa durée d’usage. Cette répartition se fait de manière
systématique au pourcentage, soit du temps, soit du nombre d'unités physiques
fabriquées par l'immobilisation, soit du nombre d'heures utilisées etc…

Le CGNC a ainsi prévu, trois méthodes différentes d'amortissement :

- linéaire,
- dégressive,
- ou (exceptionnellement) progressive.

L'entreprise est censée appliquer à chaque type d'immobilisation la méthode qui lui
paraît la plus appropriée, en se basant essentiellement sur les considérations
économiques liées à la cadence d'usure de l'immobilisation elle-même, et non sur la
base de considérations fiscales.

2.2.3 La valeur nette d'amortissement

La valeur d'entrée initiale d'une immobilisation, diminuée du cumul des


amortissements déjà constatés, détermine sa valeur nette d’amortissement (VNA).

35
2.2.4 Evaluation à l'arrêté des comptes annuels

D'après la loi comptable, la valeur d'une immobilisation à la clôture des comptes est
égale à la plus faible des deux valeurs :

 sa valeur actuelle ; ou,

 sa valeur initiale si le bien n’est pas amortissable, sinon sa valeur nette


d’amortissement.

Selon le CGNC, "la valeur actuelle d'une immobilisation est fixée à travers du
marché et de l'utilité du bien pour l'entreprise". Elle est, en général, consentie égale
à la valeur nette d'amortissement pour les biens amortissables.

2 .3 la sortie des immobilisations

Le désinvestissement peut être la conséquence d'une décision de gestion, (cession,


dotation, rebut) ou découler d'un événement inattendu (dépouillement, destruction,
vol,..). Qu'elle soit décidée ou involontaire, la sortie d'une immobilisation doit
engendrer une rectification des comptes d'actif concernés (valeur brute,
amortissements) et à la constatation de la plus ou moins-value issue de la cession.

Section 2 : spécificité des normes internationales IFRS

1. Généralités

1.1 Reconnaissance et comptabilisatiion des immobilisations

La présente norme consiste à traiter les immobilisations corporelles. IAS 16 met en


évidence la détermination du cout et le mode d’amortissement de ces immobilisations
corporelles ainsi que les pertes de valeur constatées lors de la réévaluation.

Cette norme prévoit que les immobilisations corporelles sont des actifs corporels (voir
Annexe n°1) :

 Qui sont disposées par une entité : soit pour être utilisé dans la production ou
la fourniture de biens ou de services, tantôt pour être loués à des tiers, soit à
des fins administratives.
 Desquels on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’une période.

36
1.1.1 Critères de comptabilisation
En vertu de cette norme, les immobilisations corporelles sont comptabilisées en tant
qu’un élément d’actif, si ces deux conditions sont remplies :

 La potentialité que les avantages économiques future iront à l’entité.


 Le cout de cette immobilisation doit être estimé d’une façon fiable

Les biens de faible valeur peuvent être regroupés par nature homogène et ensuite
traités de manière globale.

1.2 Approche par composants

Une immobilisation corporelle peut comprendre plusieurs éléments à durée de


d’usage ou rythme d’amortissement distincts. le cas échéant, la norme IAS 16 oblige
de les comptabiliser de manière séparée, de façon à pouvoir attribuer à chacun son
plan d’amortissement spécifique et les dépenses ultérieures appropriées.

Exemple: Un avion peut être décortiqué en quatre éléments dont la durée de vie
est largement différente : les moteurs, les sièges, les ailes et tous les autres
aménagements. Cette situation se présente couramment dans l’industrie
automobile, les activités de logistique et de transports.

De la même manière, les entreprises industrielles ont l’habitude de traiter les outils
spéciaux comme un composant de la chaîne de fabrication dont la durée de vie est
celle du prototype pour lequel ils ont été créés.

Exemple: Dans la fabrication de réfrigérateurs, les portes et poignées ont une


durée de vie commerciale de 14 mois ; à chaque changement de modèle, les
moules servant à leur confection sont remplacés. Les autres éléments de la
chaîne de fabrication ont une durée de vie de 7 ans. Les moules sont don
comptablement identifiés comme un composant distinct de la chaîne robotisée.

1.3 Les normes relatives aux immobilisations corporelles

Les enjeux relatives aux immobilisations sont revêtes par plusieurs normes du
référentiel de l’IASB, attachées les unes aux autres. Il s’agit des normes suivantes :

 « Contrats de location IAS 17». Les biens destinés à la location simple et les
biens pris en location-financement sont inscrits et évalués en tant qu’actifs
durables lorsque les termes du contrat de location transfèrent la quasi-totalité

37
des risques et avantages inhérents à la propriété au preneur. En revanche, les
contrats de location sont classés en location simple (sont comptabilisés en
charges.

 La norme IAS 40 « Immeubles de placement» prévoit que ; pendant la phase


de construction et travaux, une entreprise met en place la norme IAS 16 aux
immeubles construits ou (ré) aménagés pour une utilisation future continue en
tant qu’immeubles de placement. Au-delà, l’entreprise applique la norme IAS
40.

 La norme IAS 23 qui concerne les « Coûts d’emprunt» , permis à l’entreprise,


qui en fait le choix permanent, de rajouter les frais d’emprunt supportés dans
la phase de construction ou de préparation de l’immobilisation au coût de
celle-ci.

 « Dépréciation d’actifs IAS 36 ». La norme IAS 36 prévoit les conditions


dans lesquelles les pertes de valeur éventuelles des immobilisations
corporelles d’exploitation sont tenues être évaluées et comptabilisées.

2. Règles d’évaluation des immobilisations corporelles

2.1 Evaluation initiale

L’évaluation initiale d’une immobilisation corporelle pour son inscription au bilan est
le coût engagé pour mettre en service cet actif, en vue d’une utilisation prévue.

Trois conditions cumulatives doivent être réunies pour qu’un élément puisse être
inscrit à l’actif :

 il doit être identifiable,


 il doit être contrôlé par l’entité,
 il doit être probable de générer des avantages économiques futurs.

2.1.1 Détermination du coût de l’immobilisation corporelle

Le coût d’acquisition d’un élément d’actif comprend des éléments qui doivent
obligatoirement en faire partie et des éléments qui peuvent, sur option, en faire partie.

38
2.1.2 Éléments constitutifs du coût

Le coût d’un actif se compose du prix d’achat décaissé, le cas échéant, à sa valeur
actuelle et des frais directs (externes et internes) permettant la mise en service de
l’immobilisation ainsi que les montants provisionnés au titre de la norme IAS 37 pour
les coûts estimés de démantèlement et de remise en état des sites.

Le cout d’une immobilisation corporelle comprend :

 Son prix d’achat, majoré par les droits de douane et les taxes non récupérables,
après déduction des remises, rabais et ristournes.
 Le coût directement attribuable au transfert de l’actif jusqu’à son lieu
d’exploitation à sa mise en état pour autoriser son exploitation de la façon
prévue par la direction.
 Les coûts relatifs au démantèlement et à la remise en état du site sur lequel elle
est située. En présence d’une sortie probable de ressources financières, dont le
montant peut être estimé d’une manière fiable, il convient d’inclure dans le
coût de l’immobilisation corporelle, comme un composant distinct, les coûts
estimés de démantèlement de l’actif ou d’enlèvement du bien et de remise en
état des sites.

Ces dispositions législatives et réglementaires, ou bien la pratique constante de


l’entreprise, revêtent des dommages causés à l’environnement, soit dès l’installation
et/ou la mise en service du bien, soit à une date ultérieure.

Certaines dépenses sont directement rattachées à la mise en service de l’actif.

Il s’agit de frais tels :

 les tests d’essai, les honoraires des ingénieurs et des architectes,


l’aménagement des postes de travail, les frais de formation directement liés au
fonctionnement ;
 les coûts de préparation, montage, installation, assemblage, manutention,
premier transport ;
 Les frais du personnel intervenant directement dans la construction,

L’acquisition et la mise en service de l’immobilisation. Ces frais sont incorporables


au coût de l’actif. D’autres dépenses ne participent pas directement à la mise en
service de l’actif : il s’agit de frais tels les coûts d’inauguration de site, de lancement

39
d’un nouveau produit, les frais administratifs, les coûts de réorganisation, les frais de
pré-exploitation. Ces frais ne peuvent incorporés au coût de l’immobilisation.

Par ailleurs, les produits des activités accessoires provenant d’immobilisations en


cours de construction ou de mise en service tels les ventes d’échantillons ou de
déchets de test sont constatés :
 en diminution du coût d’acquisition si ces produits sont liés à des activités
permettant à l’immobilisation d’être opérationnelle sur son emplacement de
destination ;
 en compte de résultat si ces produits sont d’une nature différente.

La règle générale du traitement des pièces détachées et de rechange

 inscription en stock,

 comptabilisation en charges lors de leur consommation.

Sauf les pièces de rechange principales et les pièces de sécurité sont des
immobilisations si :

 l’entité compte les utiliser sur plus d’une période

 ces pièces ne peuvent être utilisées que simultanément avec une


immobilisation corporelle.

2.1.3 Evaluation du coût de l’immobilisation corporelle


Le coût de ladite immobilisation corporelle, est le prix au comptant relatif à la
comptabilisation. Si le fournisseur d’immobilisation a toléré des conditions de
paiement différé au-delà des conditions habituelles de règlement, il convient de
comptabiliser la valeur actuelle du paiement futur et non la valeur nominale de la
facture.
L’évaluation du prix d’acquisition correspond à la valeur actualisée du prix comptant.
L’écart entre la valeur actualisée et le montant du paiement est constaté en frais
financiers, affecté au résultat sur la durée du crédit consenti.
Le coût d’une immobilisation corporelle détenue par un preneur dans le cadre d’un
contrat de location-financement est déterminé en vertu de la norme IAS 17.
L’évaluation pour l’échange d’immobilisations doit être faite à la juste valeur. La
différence de valeur entre le bien reçu et le bien sorti constitue un résultat de cession.

40
Si la valeur du bien ne peut être déterminée de manière fiable, le coût
d’immobilisation restera la valeur nette comptable de l’actif donné en échange.

Schéma récapitulatif :

Coût d’acquisition (ou de production) =

Prix d’achat
+ Les droits de douane
+ Les taxes non récupérables
Éléments à
- rabais, remises, ristournes
rattacher
obligatoirement - escomptes obtenus
au coût
d’acquisition Coûts directement attribuables engagés pour :
ou de  mettre l’actif en place (ex : frais de transport)
production de
l’actif  en état de fonctionner selon l’utilisation prévue par la
direction (ex : frais d’installation)
Coûts estimés de démantèlement, d’enlèvement, de remise en
état d’un site sur lequel une immobilisation est située10.

Frais d’acquisition des immobilisations (commissions,


Éléments
pouvant honoraires, droits de mutation, frais d’acte) : ces frais peuvent
être
être incorporés au coût d’acquisition ou laissés en charges.
rattachés
sur option Coûts d’emprunt : ils peuvent être incorporés au coût
de l’entité
d’acquisition ou de production des actifs éligibles, ou laissés en
charges.

2. 2 Evaluation ultérieure

La norme présente deux méthodes d’évaluation à la clôture :

 L’évaluation au coût, qui constitue la méthode de référence ; dans cette


méthode, l’immobilisation est évaluée à son coût d’entrée diminué du cumul
des amortissements et des pertes de valeur,

10
La contrepartie de ces coûts de démantèlement est la provision qui figurera au passif du bilan. C’est
une écriture un peu particulière qui consiste à débiter un compte d’immobilisation et créditer
directement un compte de provision pour risques et charges !

41
 L’évaluation au montant réévalué, qui présente traitement différent
préconisé. En fonction de la norme IAS 16 est celle où l’immobilisation est
comptabilisée à son montant réévalué, à savoir sa juste valeur à la date de
réévaluation, en retranchant le cumul des amortissements postérieurs et des
pertes de valeur éventuelles. Elle doit obligatoirement être appliquée (à
l’ensemble des actifs et passifs) lors d’un regroupement d’entreprises
relevant de la méthode de l’acquisition.

L’entreprise peut applique ce choix par catégorie d’immobilisations (terrains,


constructions, matériels, …). Par la suite, la méthode s’applique à toutes les
immobilisations de chaque catégorie.

2.2.1 Choix des ensembles et du mode d’évaluation

La norme IAS 16 impose d’effectuer les réévaluations par catégorie


d’immobilisations corporelles. Une catégorie d’immobilisations corporelles est un
rassemblement d’actifs de nature et d’usage semblables au sein de l’activité d’une
entreprise. Par exemple, sont des catégories séparées : Les terrains ; Les ensembles
immobiliers ; Les machines ; Les navires ; Les avions ; Les véhicules à moteur ; Les
mobilier et agencements ; Le matériel de bureau.

En pratique, le regroupement des immobilisations par nature pour constituer les sous-
ensembles à réévaluer peut poser des difficultés. Ce sera le cas lorsque des éléments
d’une même catégorie par nature (par exemple, les équipements) sont
fonctionnellement rattachée à des biens d’une autre catégorie (par exemple, les
installations de ventilation) s’apercevant sur le même site. Le cas échéant, il sera
mieux d’arranger les sous ensembles à réévaluer en fonction de leur usage et finalité,
et de les faire chevaucher avec des ensembles plus larges comme les unités
génératrices de trésorerie « Dépréciation d’actifs »).

2.2.2 Choix du mode d‘évaluation

La juste valeur doit être décidée conformément à l’une des méthodes prétendues par
la norme IAS 16, maintenue en considération de la nature du bien à évaluer et de
l’existence ou non d’un marché pour ce type de bien.

La juste valeur des terrains et constructions est en général leur valeur de marché.
Cette valeur est déterminée sur la base d’une estimation effectuée, en général, par des
experts immobiliers.

42
La juste valeur des installations de production est habituellement leur valeur de
marché déterminée par estimation. Dès lors qu’existe un marché secondaire, les
cotations de prix serviront de référence à la détermination comprise comme une
valeur de revente.

En l’absence de valeur de marché (du fait de la nature spécialisée des biens ou de


l’inexistence d’un marché actif), les installations de production sont évaluées à leur
coût de remplacement net d’amortissement. Cette méthode est couramment pratiquée
par les assureurs.

2.2.3 Comptabilisation de la première réévaluation

La comptabilisation de la réévaluation peut être opérée de deux manières, soit par


l’ajustement simultané de la valeur brute et des amortissements cumulés du bien, soit
par ajustement de la valeur nette du bien après élimination du cumul des
amortissements antérieurement constatés.

La méthode choisie est neutre sur le montant ultérieur des dotations aux
amortissements. En tout état de cause, l’écart de réévaluation sera imputé dans les
capitaux propres.

2.2.4 Fréquence de réévaluation

Les réévaluations doivent être effectuées avec une régularité suffisante pour que la
valeur inscrite dans les comptes ne diffère pas sensiblement de la juste valeur à la date
de clôture. La procédure de réévaluation sera mise en œuvre à des fréquences
différentes selon la nature des immobilisations réévaluées et le comportement du
marché de ces biens. Plus le marché du bien est stable, plus l’intervalle de temps entre
deux réévaluations peut être important ; si le marché de l’actif est très fluctuant, la
réévaluation doit être faite au minimum à chaque clôture.

Sur un plan pratique, une catégorie d’actifs peut être réévaluée par « inventaires
tournants », à condition que la réévaluation de l’ensemble de la catégorie soit achevée
dans un court délai et que les réévaluations soient régulièrement mises à jour.

2.3 L’amortissement

L’amortissement n’est plus précisé comme une perte de valeur (approche


patrimoniale), mais comme la répartition d’un coût total en fonction de son utilisation
(approche économique). De plus, la durée d’amortissement n’est plus
43
« conventionnelle », mais elle tient compte de la réalité économique de l’entité : la
manière dont celle-ci pense utiliser l’immobilisation. Cette remarque explique aussi le
fait que le plan d’amortissement n’est plus figé une fois pour toutes au moment de
l’acquisition du bien, mais au contraire il peut être changé si l’utilisation du bien est
divergente de celle qui était prévue initialement.

2.3.1 Montant amortissable

Le montant amortissable d’un actif est déterminé après retranchement de la valeur


résiduelle de l’actif lorsqu’elle est d’un montant significatif et peut être mesurée de
façon fiable. Quand l’entreprise opte pour l’évaluation au coût historique et qu’il est
probable que la valeur résiduelle est non négligeable, celle-ci est estimée à la date
d’acquisition et n’est pas ultérieurement réévaluée.

Par contre, lorsque l’entreprise opte pour la réévaluation totale ou partielle, une
nouvelle estimation de la valeur résiduelle est réalisée à chaque date de réévaluation
de l’actif concerné.

2.3.2 Durée d’amortissement

La durée d’utilité d’un actif est définie en fonction de l’utilité attendue de cet actif
pour l’entreprise. L’estimation de la durée d’utilité d’une immobilisation corporelle
est affaire de jugement basé sur l’expérience de l’entreprise pour des actifs similaires.
Il convient de prendre en compte les éléments suivants :

 L’usage attendu de l’actif, évalué par référence à sa capacité ou à sa


production physique prévue ;
 L’usure physique attendue, évaluée en fonction des conditions de
fonctionnement et de maintenance prévues ;
 L’obsolescence technique découlant de changements ou d’améliorations dans
la production, ou d’une évolution de la demande du marché pour le produit ou
le service fourni par l’actif ;
 la durée de protection, légale ou contractuelle, des droits de l’entreprise à
l’utilisation de l’actif.

La durée d’amortissement est la durée d’utilisation attendue de l’investissement, ou la


durée habituelle d’utilisation pour le service livré, dans les meilleures conditions de
fonctionnement et d’utilisation. Elle peut être plus courte que la durée de vie
économique de l’actif si l’entreprise a pour pratique d’abandonner ce type d’actif au

44
terme d’un délai précis, ou après consommation d’une certaine quantité d’avantages
économiques représentatifs de cet actif.

2.3.3 Modes d’amortissement

Le profil d’amortissement doit représenter la cadence selon lequel les avantages


économiques futurs attachés à l’actif sont consommés par l’entreprise. Les trois
modes d’amortissement mentionnés par la norme IAS 16 sont :

 L’amortissement linéaire ;
 L’amortissement dégressif
 L’amortissement selon des unités d’œuvre, donnant lieu à une charge
appuyée sur l’utilisation ou la production prévue de l’actif

La norme IAS 16 ne précise pas les modalités de calcul de la dégressivité.

Le mode utilisé pour un actif est appliqué de manière constante sur la durée de vie de
l’actif, à moins qu’il n’y ait un changement dans le rythme attendu des avantages
économiques de cet actif.

2.3.4 Révision de la durée d’utilité ou de la méthode d’amortissement

La durée d’utilité doit être repensée au moins à chaque clôture. Il convient de vérifier
que les durées d’utilisation tangibles sont adéquates aux durées d’utilisation
envisagées et retenues dans les plans d’amortissement.
Il est ainsi préconisé d’arranger des séries statistiques sur les fréquences de sortie, le
degré d’usure, le nombre de pannes des matériels et équipements. Ce suivi de
cohérence doit permettre de fiabiliser les durées d’amortissement ultérieurement.
Si la cadence de consommation des avantages économiques futurs est plus rapide
qu’attendu, il pourra être nécessaire d’appliquer une nouvelle durée aux biens à
acquérir et réduire la durée restant à cavaler des biens existants. Il pourra également
être nécessaire de modifier la méthode d’amortissement : passer de l’amortissement
linéaire à l’amortissement dégressif par exemple.
Une modification de la durée d’utilité ou du mode d’amortissement est un
changement d’estimation comptable dont les effets doivent être mesurées dans les
résultats de la période au cours de laquelle la modification intervient.

45
2.4 Evaluation à la sortie

2.4.1 Cessions d’immobilisations

En cas de cession d’un bien, l’immobilisation est sortie du bilan ainsi que le cumul
des amortissements antérieurs. Une plus-value ou une moins-value est constatée dans
ce cas, est égale à la différence entre, d’une part, le montant net de la cession
diminuée de tous les frais de cession, et, d’autre part, la valeur nette du bien. Le
résultat de cession contribue au résultat des activités ordinaires.
2.4.2 Mises hors service d’immobilisations

Les éléments mis hors service et les éléments et les biens qui n’apportent plus
d’avantage économique futur sont sortis du bilan. Les pertes constatées suite à mise
au rebut font partie du résultat des activités ordinaires. Immobilisations corporelles
2.4.3 Immobilisations en attente de cession

Les éléments en attente de cession doivent rester à l’actif. L’amortissement continuera


d’être doté si l’immobilisation a encore une valeur nette. À chaque clôture, le bien
fera l’objet d’un test de dépréciation.

2.4.4 Pertes de valeur

Le suivi du caractère recouvrable de la valeur comptable des immobilisations


corporelles est effectué conformément aux dispositions de la norme IAS 36 «
Dépréciation d’actifs » (IAS 39 « Dépréciation d’actifs »).

46
CHAPITRE IV : LES APPROCHES
D’EVALUATION ET SES
INCIDENCES SUR LES
ENTREPRISES « CAS D’UNE FILIALE
D’UN HOLDING»

47
L’instauration de la permission ou l’obligation d’évaluer les immobilisations
corporelles à leur juste valeur soulève une série de question, en ce qui concerne la
comptabilisation des variations de cette juste valeur et, plus particulièrement, les
incidences d’une inscription des bénéfices « non réalisés » au compte de résultat. Ou
la question qui se pose c’est, quelle sera l’incidence sur les capitaux propres et la
vision de l’information financière dans sa globalité pour un lecteur des états
financiers?

Facilement contrôlable, La méthode du coût historique propose un degré élevé de


certitude par rapport à la réalisation des bénéfices inscrits au résultat de l’exercice
pour la raison que cette inscription découle clairement d’un achat ou d’’une vente.
Contrairement à l’utilisation de la juste valeur (évaluation en valeur réévaluée), qui
entraine des variations au niveau des bénéfices qui sont inscrits en résultat qu’il y ait
eu « réalisation » ; certes qu’il y a eu de transaction sur l’élément en question. Le
présent chapitre va évoquer largement l’enjeu de la réévaluation, tout en mettant en
évidence l’approche de la juste valeur et ces incidences qui, à l’opposé de la
convention de cout historique révèle plusieurs atouts.

Section 1 : présentation de la filiale du holding et son activité


1. Présentation du holding Alpha et sa filiales

Alpha est une société holding créée en mars 2008 et dotée d’un capital initial de 777
millions de dirhams. Un groupe industriel et commercial spécialisé dans les biens de
consommation des ménages, au Maroc et en Afrique, une Société d'Investissement
dont l'objectif est d'accélérer la croissance du tissu industriel, du secteur de la
distribution et des services au Maroc.

Alpha exporte aussi certains de ses produits en Europe et au Moyen-Orient. Son


capital a été porté à 1.249 millions de dirhams à fin décembre 2014. Au cours de
l’exercice 2015, la société a fait l’objet d’une scission, son capital a été ainsi ramené à
619 millions de dirhams.

Alpha a choisi de se développer dans les secteurs qui bénéficient de ces tendances,
d’abord au Maroc, puis progressivement sur le continent africain. A l’heure actuelle,
elle opère dans 3 secteurs : les détergents, les produits de la mer et les bouteilles

48
alimentaires. L’ensemble de ces secteurs d’activité possèdent une dimension
industrielle, Alpha fabriquant lui-même la majorité de ses produits.

De même, il vise à acquérir en totalité ou en majorité, les entreprises satisfaisant à ses


critères d'investissement, et dont les actionnaires souhaitent se dépouiller (groupes se
recentrant sur leurs métiers de base). En général, Alpha ne s’intéresse pas de
participations minoritaires.

1.1 Holding

Alpha, société d’Investissement institutionnelle marocaine, a vocation d’accélérer le


développement du tissu industriel au Maroc par l’acquisition totale d’entreprises de
distribution ou de services à fort potentiel. Au cours de l’exercice, la société Alpha a
fait l’objet d’une scission par partage d’actif. Ainsi le capital de la société a été réduit
et les associés de la société ont reçu en contrepartie de cette réduction des parts
sociales de la société Alpha Automobile.

1.2 Filiale

Fiche signalétique
Dénomination XYZ
Forme juridique SA
Date de création 1996
Activité AGROALIMENTAIRE
Descriptif de l’activité Production des conserves de poisson et
d’abricot
Siège sociale Casablanca

Actionnariat Alpha SCA (61%) AAA (38)

Tableau 2 : fiche signalétique de la filiale XYZ, Source : Groupe Alpha

L’activité principale de XYZ Industries sert à fabriquer et commercialiser de


conserves de poissons , surtout de sardines qui représentent à elles seules près de
91% du chiffre d’affaires réalisé dans une seule année. Par ailleurs, la société opère
dans la conserverie végétale à travers la production et la commercialisation de
conserves d’abricots.

XYZ Industries emploie 187 permanents et environ 1635 saisonniers, avec 4 sites de
productions dispatchées entre Safi et Agadir. La fréquence de production journalière
des unités peut atteindre 400 tonnes de produits frais, ce qui génère une capacité

49
annuelle de 100 000 tonnes de poissons frais soit l’équivalent de 360 millions de
boîtes.

. 1.3 Historique

XYZ Industries découle des fusions consécutives d’un grand nombre de conserveries
des villes de Safi et d’Agadir, en particulier des sociétés au Maroc devenue les
Grandes Marques, et les Conserveries Chérifiennes.

En 2010, suite à l’acquisition par Alpha de 51% du capital de XYZ Industries opéré
en décembre 2009, la société XYZ Industries se retire de la Bourse de Casablanca, où
elle était cotée depuis près de 50 ans. Au 1er juin 2011, Alpha détient une
participation de 65,05% dans XYZ Industries.

1.2 Faits marquants

 XYZ Industries a été acquise par Alpha en décembre 2009 ;


 En 2010, la société a été retirée de la cote de la Bourse des Valeurs de
Casablanca par voie d’Offre Publique de Retrait ;
 En 2010 également, la société a écorné une réflexion stratégique sur
l’élargissement de ses débouchés commerciaux (nouveaux pays) et leur
pérennisation, notamment s’agissant des marques que la société détient.

2. Présentation du secteur d’activité du holding Alpha

L’industrie de transformation et de production des produits de la pêche profite une


place privilégiée dans l’économie marocaine en garantissant 50% des exportations
agro-alimentaires et 12% des exportations totales du Maroc. Cette manufacture traite
un environ 70% des séquestres de la pêche maritime et marchande environ 85% de sa
production sur une centaine de pays dans le monde..

Le Maroc constitue aujourd’hui une infrastructure locale de valorisation et


d’exportation de produits de la pêche. Le secteur des manufactures de la pêche réunit
les activités de la conserve de poisson, de la semi-conserve de poisson, du
conditionnement à l’export des produits de la mer frais, de la congélation, de la
fabrication de farine et huile de poisson et du traitement des algues marines. Conjugué
par sa vocation de grand pays exportateur de poisson et à l’écoute des requêtes du

50
marché, le Maroc s’est doté d’une plate-forme de valorisation moderne et a mis en
œuvre une stratégie de déploiement de la filière dont le maître mot est ’qualité
compétitivité.
La manufacture de la conserve de poisson au Maroc est le résultat d’une longue
évolution de savoir faire. Elle rassemble là une trentaine d'unités de traitement
actives, révélant une capacité de traitement annuelle un peu prés de 300.000 tonnes de
matière première et embauchant 21.000 salariés entre permanents et saisonniers.

Section 2 : Les approches d’évaluation «cout historique » et


« juste valeur »
1. L'évaluation à partir du coût historique et ses limites

Lors d’une « rentré » d’un bien en comptabilité, il s’avère logique, et c'est l'usage, de
lui affecter pour valeur le coût acquitté pour l'acquérir ou le coût supporté pour le
produire. Mais cette valeur initiale, dite historique, perd plus ou moins rapidement sa
signification économique à mesure que le temps s’écoule. On sait tous à titre
d’exemple que la valeur d'un matériel de transport s'éloigne de son coût d’entré dès
qu'il est acheté. Le problème lié à l'évaluation persiste en particulier à chaque fois que
l'entreprise établit son bilan.

Jusqu'à une époque très récente, l'usage, consacré par la normalisation de tous les
pays, voulait qu'au moment de l'établissement du bilan, on estime la valeur nette d'un
bien, en déduisant de sa valeur historique une estimation de la dépréciation subie par
ce bien depuis son entrée en comptabilité. Lorsque cette dépréciation présente un
caractère inéluctable, c'est en général le cas lorsque le bien est une immobilisation,
elle est appelée amortissement.

Cette façon d'évaluer les immobilisations et l’ensemble des actifs à partir de leur coût
historique s’inspire d'un principe dit de prudence qui, par ailleurs, empêchait de
constater les augmentations éventuelles de valeur de certains biens. Ce second aspect
de l'application du principe de prudence a en effet une sous-évaluation de certains
actifs et explique la contestation dont l'évaluation à partir du coût historique fait
l'objet. Ainsi, le normalisateur international préconise-t-il, au moins pour certains
biens, une évaluation en juste valeur.

51
2. L'évaluation des immobilisations corporelles à la valeur réévaluée

Dans le cadre de l’application de la norme IFRS 1 : première adoption des normes


IFRS, les immobilisations acquises par la filiale XYZ antérieurement au 1er janvier
2008, ont été évaluées à leur coût historique suivant les méthodes d’évaluation
préconisées par les normes comptables marocaines.

Pour les acquisitions d’immobilisations réalisées à partir du 1er janvier 2008, le


Groupe a appliqué la norme IAS 16 relative aux immobilisations corporelles. Ainsi la
norme IFRS 13 « évaluation en juste valeur » qui stipule que le bien doit être évalué
au prix qui serait reçu pour vendre un actif ou payé pour transférer un passif lors
d’une transaction ordonnée entre des intervenants du marché à la date d’évaluation.
Ce nome IFRS 13 ne se pratique pas aux contrats de location IAS 17.

Ainsi, le coût d’acquisition est composé du prix d’achat et de tous les coûts
directement attribuables au transfert de l’actif jusqu’à son lieu d’exploitation et à sa
mise en état pour autoriser son exploitation envisagé.

Les consommations de l’exercice, de pièces de rechange de l’exercice qui prolongent


la durée d’utilisation ou augmentent la valeur du bien concerné, ont été
comptabilisées en immobilisations et amorties sur une période de 4 ans.

Au bilan, les immobilisations corporelles sont comptabilisées pour leur coût


d’acquisition déduction faite des amortissements cumulés.

Les immobilisations sont amorties selon le mode linéaire, suivant les durées
suivantes :

 Constructions : 25 ans ;
 Installations techniques, matériel et outillage : 10 à 15 ans ;
 Matériel informatique : 5 ans à 6 ans 2/3 ;
 Mobilier matériel de bureau : 6 ans 2/3 à 10 ans ;
 Matériel de transport : 5 ans ;
 Autres mobiliers et aménagements divers : 5 ans.

Les immobilisations qui ont une durée de vie indéterminée, comme c’est le cas pour
les terrains, ne font pas l’objet d’amortissement, mais plutôt d’un test de dépréciation

52
dès l’apparition d’indices susceptibles de remettre en cause leur valeur comptable au
bilan c’est la cause qui expulse la filiale a les réévalué.

2.1 Cas de la norme IAS 16

A. Le cas d’un terrain

La société XYZ possède un terrain non bâtis qui s’inscrit dans le cadre de
l’exploitation de son activité, ce bien a été acquis au prix d’achat de 41 000 000dhs
pendant l’exercice 2013, les coûts directement attribuable à cette acquisition sont
estimé à 1 613 860dhs ; ce bien est imposable au taux de 30%.

Exercic
e
d'acqui Frais
Nature Cpte sition Valeur d'acquisition d'acquisition Valeur brute Amt
Terrain 2310 2013 41 000 000,00 2 404 870,00 43 404 870,00

Total 41 000 000 2 404 870 43 404 870

Suite aux exigences de la société en matière du retraitement des biens corporels, nous
avons fixé une durée de 2 ans pour réévaluer ces biens. En effet le terrain de la
société XYZ a subi une réévaluation en 2015.
Exercic
e
comptab Valeur
Nature Cpte le d'acquisition Frais d'acquisition Le coût du bien Valeur de marché

Terrain 2310 2013 41 000 000,00 2 404 870,00 43 404 870,00

Frais et études 2393 2015 1 613 860,00 52 768 800,00

Total 41 000 000 2 404 870 45 018 730 52 768 800

Taux d'impôt 30% 30%

Impôt différé 487 377,999


Tableau 3 : le retraitement du terrain non bâti

La réévaluation se traduit par un écart de réévaluation positif, de 7 750 070dhs celui-


ci est inscrit dans les capitaux propres. Les écarts de réévaluation peuvent être
transférés en réserves disponibles. L’impôt différé est calculé sur la base de la

53
différence entre la valeur actuelle du marché et le coût du bien, en appliquant un taux
de 30%. Sa valeur est estimée à 2 325 021dhs.
N° compte Intitulé Débit Crédit

2110 Terrain non bâtis 7 750 070


1050 Ecart de réévaluation 7 750 070
6940 Impôts différés 2 325 021
4458 Impôt sur résultat 2 325 021

B. Activation du stock de pièce de rechange « IAS 16» en immobilisation

En vertu de la norme IAS 2, le stock de pièces de rechange ne répond pas à la


définition du stock, par conséquent, il doit être retraité en Immobilisations. Ainsi le
stock final est comptabilisé en immobilisation en cours, la consommation de la
période est comptabilisée en matériel et outillage avec un amortissement sur 4 années.
En 2015, la Société XYZ a décidé d’immobiliser les pièces de rechange sont
puisqu’elle compte les utiliser sur plus d’une période. Ainsi, ces pièces ne peuvent
être utilisées qu’avec une immobilisation corporelle. Le taux d’amortissement
pratiqué est de 25%, quant au taux d’impôt est fixé à19%.
Traitement Stock de pièces de rechange

Informations sur les pièces de rechange à


retraiter
N N-1 N-2 N-3
31225 Stock initial 1 313 367 758 400 660 057 619 324
61220600 Achats de pièces de rechange 485 834 1 035 935 994 839 1 113 462
61220610 Achats de pièces de rechange 12 419
31221 Stock final (en moins) -459 245 -1 313 367 -758 400 -660 057

Consommation de l'exercice 1 339 956 493 387 896 496 1 072 729

Taux d'impôt 19% 19%

Impôts différés -254 592 -93 744

Tableau 4 : le retraitement des pièces de rechange

Amortissement
La durée d'amortissement a été estimée en 2008, sur la base d'une moyenne de
changement des pièces de rechange. Le cas échéant nous avons pris en considération
que les trois derniers exercices comptables qui précèdent l’exercice en cours.

54
Amortissem Amortisse Amortisse Amortissem
Consommation
ent ment ment ent Total amort
s de la période
N-3 N-2 N-1 N
N-3
1 072 729 268 182 268 182 268 182 268 182 1072729
N-2
896 496 224 124 224 124 224 124 672 372
N-1
493 387 123 347 123 347 246 694
N
1 339 956 334 989 334 989
Total
3 802 567 268 182 492 306 615 653 950 642 2326784
Taux
19% 19% 19% 19% 19%
d’impôts
Impôts - - - - -
différés 108 219 150 802 174 238 180 622 442 089
Incidence
sur le
461 353 642 893 742 804 770 020 2861.195
résultat
Tableau 5 : le plan d’amortissement des pièces de rechange

Comptabilisation
L’enregistrement comptable du stock de pièces de rechange de la société XYZ
s’effectue principalement par une annulation du stock de pièce de rechange de
l’année en cours qui est estimé à 854122Dh, par la suite l’activation du stock de
pièces de rechange en immobilisation avec un montant global de 1 339 956 Dhs.
Ainsi la constatation de la fraction de l’amortissement sur la somme globale du stock
sur une durée de 4 ans. La comptabilisation des pièces de rechange est comme indiqué
au dessous :
N° compte Intitulé Débit Crédit
31225 Stock PR 854 122
6124 Var de stock 854 122
2332 Matériel et outillage consommé 1 339 956
612251 ACHAT PIECES RECHANGE 485 834
2392 Immobilisation en cours 854 122
6701 Impôt sur résultat 254 592
4458 Impôt différé passif 254 592
6193 Amortissements 950 642
28332 Amortissements 950 642
3458 Impôt différé actif 180 622
6701 Impôt sur résultat 180 622

55
2.2 Cas des normes relatives aux immobilisations corporelles

A. L’exemple des immeubles de placement « IAS 40 »

Les immeubles de placement correspondent aux immobilisations corporelles non liées


à l’exploitation.

Evaluation à l’ouverture

La société détient des terrains non liés à l'exploitation qui sont comptabilisés en
immeubles de placement et actualisé périodiquement chaque 2 années. (Et non pas au
coût amorti)
La juste valeur des immeubles de placement est déterminée par un expert dans le
domaine. Cet expert est indépendant, et dispose des qualifications professionnelles lui
permettant d’apprécier les immeubles en question.
Les immeubles de placement n'ont pas subi de changement par rapport à la date
d'acquisition;
Comptabilisation à l'ouverture

N° compte Intitulé Débit Crédit


2360 Immeubles de placement 6 824 008
2320 Constructions 6 824 008
2360 Immeubles de placement 57 849 972
P106R Réserves de réévaluation 57 849 972
P106R Réserves de réévaluation 10 991 495
4458 Impôts différés 10 991 495

Comptabilisation de l'exercice

2320 Constructions 0
2360 Immeubles de placement 0
2360 Immeubles de placement 10 826 020
75142 Plus value sur immeubles de placement 12 560 000
65142 moins value sur immeubles de placement 1 733 980
6940 Impôts différés 2 056 944
4458 ID passif 2 056 944

56
La Réévaluation

Il ressort de l’enquête effectuée par un cabinet d’expertise chargé par l’évaluation des immobilisations, grâce aux entretiens qu’elle a entretenu
avec des agents immobiliers que le prix du m² terrain nu et pour de grandes superficies reste tributaire de la situation du bien. Compte tenu des
éléments d’appréciation ci-après : Localisation dans un quartier abandonné (friche industrielle), terrain dont certaines parties menacent de
s’effondrer, environnement insalubre, route dégradée. Ex (Annexe 2)
Les immeubles de placement sont évalués à leur juste valeur, de même l a périodicité de réévaluation de la juste valeur est fixée à 2 années.

Nbre Valeur Brute en Valeur de Plus value à la


m² dhs Amortissements marché clôture
SAFI BROSSE 2023 22 577,54 0,00 200 000 177 422,46
SAFI GARAGE DELORY 3040 33 927,69 0,00 300 000 266 072,31
SAFI DELORY II 1070 11 941,65 0,00 vendu 09
SAFI AMIEUX 9463 105 611,10 0,00 12 300 000 12 194 388,90
SAFI KASMAT SI MHAMED 3790 42 298,01 0,00 vendu 10
SIDI IFNI ZI SIDI IFNI 16798 1 063 980,00 0,00 - 1 063 980,00
AGADIR SAMAC 12210 53 732,00 0,00 47 600 000 47 546 268,00
AGADIR JEAN PIERRE 3194 5 409 180,00 0,00 14 500 000 9 090 820,00
CASABLANCA BUREAU MAREUIL 5eme 45
CASABLANCA BUREAU MAREUIL 7eme 100 135 000,00 0,00 600 000 465 000,00
CASABLANCA BUREAU MAREUIL 7eme 17
AGADIR AIT MELOUL 649 2 268 827,00 0,00 Vendu 11
CASABLANCA VILLA 30 RUE DES FLAMANDS 504 1 335 504,00 116 856,60 vendu 09
Situation au 31 décembre 2015 6 824 008,33 75 500 000 68 675 992

Tableau 6 : la réévaluation des immeubles de placement

57
B. L’exemple des contrats de location « IAS 17 »

Les contrats de location, conformément à la norme IAS 17, sont classés en contrats de
location financement lorsque les termes du contrat de location transfèrent la quasi-
totalité des risques et avantages inhérents à la propriété au preneur. Dans le cas
contraire, les contrats de location sont classés en location simple (sont comptabilisés en
charges).

Ci-après le tableau synthétique des échéances de crédit-bail (en KMAD) :


Paiements Paiements Paiements Redevance Montant actualisé des
Redevance N+1 Redevance (entre à + de 5 ans redevances au 31
2 à 5 ans) décembre 2015
8 627 18 856 6 031 28 641

M.
M. Social Consolidé
Année Redevance Flux à
Date début Bénéficiai d'acquisi de Charges l'ouvertur
du contrat Nature du bien re tion l'exercice d'intérêt e
01/06/2011 Chariot élévateur 2011 56 610 56 610 446 000
01/03/2012 Clark 2012 61 896 61 896 264 000
19/05/2014 sertisseuse 2013 362 983 362 983 1 571 189
19/05/2014 imprimante 2014 149 813 149 813 650 000
Chariot élévateur +
01/03/2015 transpalette 2015 184 488 184 488
20/12/2015 ?? 2015 94 142 94 142

Total installations techniques 909 932 173 748


01/08/2010 Touareg 2010 0 0
01/10/2010 Tracteurs 2010 436 610 436 610 2 385 000
01/11/2010 Mercedes 2010 119 970 119 970 520 041
10/02/2011 Honda Civic 2011 0 0
29/04/2011 2 Berlingo 2011 33 056 33 056 219 743
01/11/2011 Honda Accor 2011 27 048 27 048 350 000
01/08/2012 Seat 2012 27 516 27 516 98 525
15/02/2013 Passat CC 2013 103 309 103 309 373 087
05/09/2013 Pickup 2013 58 832 58 832 211 467
15/05/2014 Mercedes 2 2014 80 025 80 025 346 366
0
Total matériel de transport 886 366 99 786
Total immobilisations en crédit bail 1 796 299 273 534

Tableau 7: Informations sur l'amortissement du crédit-bail

58
Plan d’amortissement

Les immobilisations ayant fait l’objet de contrat de location financement sont amorties
sur la durée d’utilité des biens.

Amortissements
Amortissement
de Dotations de Flux à la
Transfert Retrait
l'immobilisation l'exercice clôture
à l'ouverture
319 633 37 167 356 800
149 600 52 800 202 400
418 984 314 238 733 222
75 833 130 000 205 833
80 000 80 000
41 282 41 282

964 050 655 487 356 800 1 262 737

2 027 250 357 750 2 385 000


433 367 86 673 -520 041

157 484 18 312 175 796


221 667 23 332 -244 999
47 620 19 705 67 325
143 016 74 617 217 634
56 391 42 293 98 685
46 182 69 273 115 455

3 132 978 691 956 -765 040 2 560 796 499 099

4 097 028 1 347 443 -765 040 2 917 596 1 761 836

Tableau 8: plan d’amortissement des immobilisations faisant l’objet du crédit bail

59
Détail des dettes
financières par échéance
Dettes financières
Emprunt
Emprunt
à Augment Rembourse dont à à moins de 2
Transfert à la
l'ouvertur ation ment moins un an ans
clôture
e
55 700 55 700 0
126 735 55 034 71 701 58 860 12 840
1 201 743 297 548 904 195 316 320 336 275
584 518 117 749 466 769 125 057 132 819
960 000 139 143 820 857 176 492 187 489
4 953 797 71 011 4 882 786 878 446 928 951

1 968 696 5 913 797 736 184 7 146 309 1 555 175 1 598 374

0 0
425 274 425 274 0
112 814 112 814 0

31 736 31 736 0
142 846 24 271 -118 575
59 879 20 283 39 596 23 365 16 231
260 492 71 662 188 830 82 244 106 587
169 067 37 410 131 657 43 022 49 477
306 356 63 132 243 225 67 081 71 277

1 508 464 786 581 -118 575 603 308 215 712 243 572

3 477 159 5 913 797 1 522 765 -118 575 7 749 617 1 770 887 1 841 946

Tableau 9: Ventilation des amortissements financiers

La comptabilisation

Les actifs détenus en vertu d’un contrat de location financement sont comptabilisés en
tant qu’actif au plus faible de la valeur actualisée des paiements minimaux au titre de la
location et de leur juste valeur, déterminée au commencement du contrat de location. Le
passif correspondant dû au bailleur est enregistré au bilan en tant qu’obligation issue du
contrat de location financement, en passifs financiers. La société a contracté des

60
matériels de transports et des installations techniques sous un contrat de location
financement.
Retraitement de crédit bail

1) la valeur d'origine est constatée en matériel en contre partie de l'emprunt;


2) le tableau d'amortissement de l'emprunt est établi comme si le montant de la
redevance et la valeur résiduelle permettrait de solder cet emprunt suivant le taux
d'intérêt effectif;
3) les redevances de crédit sont annulées;
4) ces redevances sont détaillées entre intérêts et remboursement en principal;
5) Les amortissements de l'exercice sont constatés suivant la période normale
d'amortissement;

6) les transferts sont analysés comme des cessions au capital restant dû. le différentiel
entre ce capital et la VNA est constaté en amortissement puis retraité en + value de
cession afin de neutraliser l'opération chez le cédant.

Synthèse des retraitements de crédit bail


Bilan Résultat
Impact valeurs brutes matériel de transport 1 029 444
Impact amortissements matériel de transport 499 099

Impact valeurs brutes ITMO 8 398 986


Impact amortissements ITMO 1 262 737

Impact dettes de financements à LT 5 978 731


Impact dettes de financements à CT 1 770 887

Redevances annulées 1796298,56


Dotations aux amortissements -1 347 443
Charges financières sur CB -273 534

Section 3 : Les incidences du recours à la juste valeur pour la filiale


XYZ

La réévaluation nous semble comporter au moins deux changements significatifs. On


trouve en premier lieu les variations des capitaux propres et du résultat qui vont impacter
d’une manière ou d’une autre la vision et le jugement du lecteur sur les états de

61
synthèse. En deuxième lieu, l’information qui deviendra plus en plus pertinente, qui va
renforcer l’image fidèle.

1. Les incidences de la réévaluation sur les capitaux propres et le résultat

L’analyse des incidences porte sur un nombre de variables comptables et financières


retenues parmi les informations collectées sur la base des comptes sociaux de la filiale
XYZ, afin de montrer l’impact de la comptabilisation en valeur réévalué à son
patrimoine. Les résultats après retraitements, sont présentés au regard des variations
observées sur les indicateurs suivants:

- Capital : est de 135,3 correspond à la valeur des apports effectués par


l’ensemble des actionnaires de la filiale XYZ au moment de sa création.
- Réserve : de 50,4 à 116 variation de 65,6 qui correspond à une partie des
bénéfices supplémentaires affectés aux bénéfices des exercices antérieurs non partagés
sous forme de dividendes aux actionnaires, expliquée par :

 Le Retraitement des Terrains 7,7

 La Réévaluation d’immeuble de placement 57,8

 Le Retraitement sur les différences temporaire -10,9

- Report à nouveau : est de 41,6 c’est le montant des bénéfices des exercices
antérieurs non encore affecté et reporté à cet exercice qui a connue une variation de 1,5
issue du :

 Le Retraitement des pièces de rechange 1,08

 Les Autres retraitements (leasing) -0,09

 Le Retraitement sur les différences temporaires 0,51

- Résultat de l’exercice : correspond aux ressources restantes à l’entreprise une


fois les charges déduites du chiffre d’affaires, qui représente 24,7 avec une évolution de
0,72 expliquée par :

 Le retraitement pièces de rechange 0,38

 Les autres retraitements (leasing) 0,14

 Le retraitement sur les différences temporaires 0,2

62
Interprétation :

D’après le tableau qui synthétise les différents retraitements effectuées aux


immobilisations corporelles (voir annexe N°2) relevant par la norme IAS 16 ; IAS 17 et
IAS 40. Nous notons que la comptabilisation d’une réévaluation à la juste valeur ou à la
convention du coût conduit comptablement à enregistrer une augmentation de l’actif
immobilisé et implicitement un accroissement des fonds propres pour un montant net
d’impôt différé, du fait de la comptabilisation d’un écart de réévaluations. A ce qui
concerne le résultat, seuls les coûts de réévaluation qui peuvent l’impacter.

D’un point de vue comptable, ce mouvement des fonds propres peut inciter à un
jugement favorable car il conduit à la comptabilisation de l’écart de réévaluation qui va
diluer la valeur relative des dettes financiers à courte et à long terme, conjuguée à une
amélioration du ratio d’endettement.

D’un autre côté, l’écart de réévaluation engendre Une distorsion entre les bases
amortissables retenues dans les comptes sociaux et les bases amortissables retenues dans
les comptes consolidés. En même temps il est imposable sur l’exercice de sa
comptabilisation. Notons que l’amortissement des biens est calculé sur la base
réévaluée, ce qui génère une majoration de la dotation aux amortissements et une
économie d’impôt.

Tous ces raisonnements impactent de manière directe ou indirect le résultat de


l’entreprise, étant un des termes du ratio de rentabilité, cette variation du résultat
entraine de son tour une amélioration de la rentabilité financière.

2. Les incidences de la réévaluation sur l’information financière

La réévaluation des immobilisations corporelles à la juste valeur exerce une influence


sur la pertinence de l’information comptable servie, cette pertinence réside dans la
capacité de caractériser l’information comptable qui permet aux utilisateurs d'états
financiers (ou de comptes annuels car les deux expressions seront utilisées
indifféremment) de prendre les décisions appropriées confirmant ou corrigeant les
prévisions faites antérieurement ainsi qu’à évaluer les résultats d'événements antérieurs,
actuelles ou postérieurs.

63
La juste valeur répond à un critère de pertinence pour le normalisateur, elle également
permet d’obtenir une information comptable cohérente avec la réalité économique, cette
information produite est neutre par rapport à l’entreprise, par le fait de substituer le coût
historique par la juste valeur de l’actif. Cependant la norme IAS 16 qui traite les
immobilisations corporelles prescrit un certain nombre d’informations d’ordre général
sur le suivi des actifs corporels à mentionner dans les notes annexes.

Ainsi, la filiale XYZ se trouve dans l’obligation de fournir des informations spécifiques
dans les notes annexes à savoir :

 les méthodes et hypothèses de base retenues pour fixer les justes valeurs des
immobilisations corporelles ;
 la fraction des justes valeurs déterminées sur a base des prix observés sur un
marché actif et dynamique ou à des transactions récentes par rapport aux “justes
valeurs” déterminées par des techniques d’évaluation ;
 la date effective de la réévaluation ;
 le recours ou non à un expert d’évaluation indépendant ;
 information à fournir par catégorie d’immobilisation, des immobilisations
corporelles réévaluées au coût historique ;
 le solde et les mouvements de l’écart de réévaluation.

La « juste valeur » privilégie les objectifs des investisseurs lors de la divulgation des
informations comptables, c'est-à-dire attribuer à la comptabilité une pertinence
consistant à aider à la valorisation des actifs en temps réel. En outre, Le fait de
réévaluer les actifs corporels à leur juste valeur a une réelle incidence sur le jugement
des différentes parties prenante.

3. Synthèse du chapitre

A travers l’étude simplifiée menée un peu plus haut, on peut constater que le recours de
la filiale XYZ à la convention de la « juste valeur » a généré une véritable mutation
conceptuelle, conjuguée par la rupture de la pertinence puis par le déclin, de la
convention d’évaluation comptable basée sur le principe du coût historique. Cette
convention d'évaluation qui révèle plusieurs handicape :

64
- Le principe du coût historique veut que l’entreprise enregistre des montants
correspondant à des valeurs d’acquisition des immobilisations corporelles qui
reste fixe. alors que ces valeurs changent dès le moment de leurs inscriptions.
- les éléments immobilisés sont sous-évalués contrairement au principe de l'image
fidèle du coup le bilan ne reflète pas la réalité économique du patrimoine ;
- les immobilisations sont amorties sur une durée d’utilisation réelle d’une valeur
historique inférieure à la valeur actuelle ce qui minore les charges des exercices
comptables et donc de surestimer les résultats ;

D’un autre côté, il convient aussi de dire que les avantages de l’introduction du principe
de la juste valeur par la filiale XYZ sont favorables et propices dans le sens où :

- Elle permet aux représentations comptables d’être plus ancrées dans la réalité
économique par conséquent, la réconciliation de la valorisation comptable avec la
valorisation économique.
- elle permet la comparabilité des comptes et d’obtenir une information comptable
fiable et pertinente qui est très proche de la réalité économique ;
- La juste valeur entraîne des variations de valeur des immobilisations corporelles
fréquentes et potentiellement plus fortes, qu’avant. Ces variations entraînent une
volatilité accrue des capitaux propres
- La convention de la juste valeur permet d’améliorer le ratio de l’endettement et
de la rentabilité.

En pratique, la juste valeur est clairement supérieure au coût historique lorsqu’elle est
jugée sur base de critère de la comptabilité. Enfin, l’évaluation à la juste valeur
introduite par les normes IFRS privilège, en apparence, un moyen efficace pour attirer
les investisseurs.

65
CONCLUSION GENERALE

Au terme du présent mémoire de fin d’études et à l’issue de l’esquisse d’étude


comparative qu’on a menée entre les normes marocaines et les normes internationales
« IAS-IFRS », au regard de l’évaluation des immobilisations corporelles. Nous tenons à
rappeler le rôle incontournable de la normalisation et son rôle à concrétiser l’image
fidèle dans le système comptable voir économique d’un pays. La normalisation
comptable représente l’art de la production des normes qui paraissent indispensables à
plus d’un titre. Ainsi, l’image fidèle est une notion laissant le champ libre à des
conceptions fort diverses, elle est obtenue par le respect sincère des règles d’évaluation
et de comptabilisation édités par le normalisateur comptable.

D’autre part, l’analyse des principales divergences entre le référentiel comptable


marocain et celui international permet de conclure qu’à première vue, le référentiel
comptable international « IAS-IFRS » permet d’aboutir à une traduction sincère et fidèle
de la situation économique de toute entreprise adoptive. Néanmoins, la mise en place
des normes IFRS par les entreprises marocaines révèlent des enjeux majeurs qui résident
dans les craintes liées aux incidences engendrées par ces normes qu’il convient de bien
les cerner et intégrer dans ce processus de passage.

En effet, l’adoption d’un tel référentiel dans le contexte marocain implique la remise en
question des conventions d’évaluations comptables traditionnelles basées sur le principe
du coût historique au profit de nouveaux concepts qui révèlent une véritable révolution
comptable. Par conséquent l’émergence de la notion de la « juste valeur » va engendré
une véritable mutation conceptuelle, et qui constitue une alternative incontestable de
l’ancienne approche du coût historique caractérisée par le manque de pertinence et la
difficulté de refléter la réalité économique. Toutefois, il y a des cas où le recours à la
juste valeur est convenable, d’autres cas l’autorisent sans l’imposer, voire même
l’interdisent.

Le recours aux principes d’évaluation comme la juste valeur répondent davantage aux
besoins des investisseurs externes qu’aux besoins de gestion des entreprises, du coup il
convient d’appréhender l’opportunité de l’option pour la juste valeur vis-à-vis de
l’ensemble des incidences engendrées par l’adoption des normes « IAS-IFRS ». Aussi

66
bien qu’un rappel permettant d’éclaircir ce nouveau système comptable international et
mettre en lumière sa philosophie nous parait judicieuse pour mettre en évidence sa haute
expansion au niveau national et l’intérêt inévitable de son adoption par les entreprises
marocaines.

En pratique, la théorie financière présente une multitude d’approches en vue d’évaluer la


juste valeur ce qui peut inciter les entreprises à utiliser l’approche permettant saisir
davantage leur états de synthèse essentiellement lorsque le référentiel adopte une
approche arbitraire laissant aux entreprises la liberté d’opter pour le mode d’évaluation
de la juste valeur.

Enfin il faut rappeler que les normalisateurs avaient prévus au début des années 2000
l’adoption de la « juste valeur » et de détendre son champ d’application au fur et à
mesure pour que finalement couvre l’intégralité des actifs y compris les actifs non
financiers. Cependant ce projet de « full fair value» a été suspendu, en raison du risque
potentiel qu’il représente en matière des impacts provoqués aux résultats essentiellement
à court terme et son utilisation comme levier pour accélérer les dépréciations lorsque le
marché est en période de crise. C’est pour ces raisons, bien évidemment d’autres que les
normalisateurs n’ont pas voulu imposé immédiatement une évaluation à la juste valeur
en laissant toujours l’option du coût historique.

67
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
 Eric Ducasse, Anne Jallet-Auguste , Stéphane Ouvrard , Christian Prat dit
Hauret« Normes comptables internationales IAS-IFRS ». Editeur : De Boeck (18
juillet 2005). Collection : Questions d'économie. ;

 Azzouz ELHAMMA. « Comprendre les normes comptables internationales


IAS/IFRS au Maroc ».Edition : EdglPrint s.a.r.l 2012 Collection : CCA
MAROC ;

 Laurent BAILLY « Comprendre les IFRS, Guide pratique des différences à


connaitre entre les normes IFRS et la comptabilité française ».Edition : 2ème
édition Collection : Maxima Paris 2005 ;

 SAID Youssef ; KABBAJ Ismaïl. « Comptabilité générale de l’entreprise ».


édition 2010 Collection : Gestion ;

 Cyrille MANDOU. « Comptabilité générale de l’entreprise ». Editeur : De Boeck


Supérieur, 2003 Collection : Gestion ;

 CGNC : CODE GENERAL DE LA NORMALISATION COMPTABLE ;

 JOURNAL OFFICIEL DES NORMES COMPTABLES INTERNATIONALES.

68
Listes des tableaux

N° Tableaux Pages

Tableau 1 les approches d’évaluation des actifs et passifs 24

Tableau 2 fiche signalétique de la filiale XYZ, Source : 49


Groupe Alpha

Tableau 3 le retraitement du terrain non bâti 53

Tableau 4 le retraitement des pièces de rechange 54

Tableau 5 le plan d’amortissement des pièces de rechange


55

Tableau 6 la réévaluation des immeubles de placement 57

Tableau 7 Informations sur l'amortissement du crédit-bail 58

plan d’amortissement des immobilisations 59


Tableau 8
faisant l’objet du crédit bail

Tableau 9 Ventilation des amortissements financiers 60

69
Annexes
Annexe n°1 : Liste des normes relatives aux immobilisations
corporelles

N° norme Titre de la norme Objet de la norme

Définir les principes de reconnaissances,


de détermination de la valeur comptable
IAS 16 Immobilisation corporelles
et les modalités d’amortissement des
actifs corporels

Indiquer pour les locataires et bailleurs


les méthodes comptables qui doivent être
IAS 17 Contrat de location
appliquées pour les différents types de
contrat de location

Indiquer les possibilités et les modalités


IAS 23 Charges d’emprunt d’incorporation des coûts d’emprunt à la
construction de certains actifs

Définit les procédures qu’une entreprise


doit mettre en œuvre pour s’assurer que
IAS 36 Dépréciation d’actifs ses actifs ne sont pas surévalués et les
situations où elle doit enregistrer ou
reprendre une perte de valeur

Définir les modalités de comptabilisation


et d’évaluation au bilan des immeubles
de placement (terrains et bâtiment) pour
IAS 40 Immeubles de placement
ceux que l’entreprise détient dans un but
locatif ou pour réaliser une opération
financière

70
Capital Report à nouveau Réserves Résultat d’exercice Total

Soldes avant 41 670 545 50 482 757


135 354 830 24.785.887 252 294 019
retraitements
Impact de la
+7 750 070 7750070
réévaluation du
terrain non bâti
+3 829 344
Retraitement des +1 339 956 5169300
pièces de rechange
Amortissement -950 642
-2 742 873
pièces de rechange -3693515

Réévaluation des
+57 849 972 57849972
immeubles de
placement
Retraitements de -97 455 +175 322
crédit bail (contrats 77867
en cours)
+2 325 021
ID/terrain non bâti
+521 146 +180 622 701768
ID/Amortissement
pièces de rechange
ID/ Les immeubles
-10 991 495
de Placement
ID sur retraitement +18 516 -33 311
de crédit bail -14795

Soldes après 135 354 830 43 199 223 116 082 799 25 497 834 320 134 686
retraitements

Annexe n°2 : tableau des retraitements des immobilisations corporelles

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