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Hypothèses :
1. Les états limites:
Pour le BAEL :
L’intérêt d’une telle classification est essentiellement pratique : il s’agit d’unifier, dans chaque
catégorie, les probabilités d’occurrence des états limites ou des effets des actions correspondants
afin que la plus grande partie des applications soit commune au plus grand nombre possible de
calculs justificatifs.
Les états limites de service sont associés à des états de la structure, ou de certaines de ses parties,
lui causant des dommages limités ou rendant son usage impossible dans le cadre des exigences
définies lors de son projet (exigences de fonctionnement, de confort pour les usagers ou d’aspect).
Pour l’EUROCODE0 :
Une distinction doit être faite, le cas échéant, entre les états limites de service réversibles et
irréversibles. À cette distinction se rattache le choix des combinaisons d’actions à considérer, à
savoir :Combinaisons fréquentes ou quasi-permanentes pour les états limites réversibles et
combinaisons caractéristique en cas d’états limites irréversibles.
2. Charges :
Pour le BAEL :
Actions permanentes (G)
Comprennent le poids propre de la structure, celui des équipements fixes et de toute nature , les
efforts (poids,poussées,pressions) dus à des terres ou liquides dont les niveau varient peu les efforts
dus aux déformations imposées en permanence à la construction
Actions variables (Q)
Charges d’exploitation, charges climatiques ,Actions appliquées en cours d’exécution ,Actions de la
température climatique, Autres actions variables
Actions accidentelles (A)
Les actions accidentelles ne sont à considérer que si des documents d'ordre public ou le
marché le prévoient.
Pour l’EUROCODE :
Actions permanentes (G)
C'est-à-dire le poids propre des structures, les équipements fixes et les revêtements de chaussée et
les actions indirectes provoquées par un retrait et des tassements différentiels
S’il y a des incertitudes concernant la valeur de l’action permanente, on définit deux valeurs
caractéristiques Gksup et Gkinf, qui sont déterminées de telle façon que la probabilité pour que la
valeur réelle de l’action les dépasse soit inférieure à 5%.
Actions variables (Q)
C'est-à-dire Les charges d’exploitation sur plancher , poutres et toits des bâtiments , les actions du
vent ou les charges de la neige des bâtiments .Elles sont provoquées généralement par l’occupation
des locaux. Leurs valeurs sont données par l’EC1 et tiennent compte :
- De l’usage normal que les personnes font des locaux ;
- Des meubles et objets mobiles ;
- Des véhicules ;
- Des événements rares prévus ;
Actions accidentelles (A)
Ce sont des actions de courte durée d’application mais de grandeur significative, qui ont peu de
chance d’intervenir sur une structure donnée au cours de la durée de vie du projet. On les représente
par une valeur nominale fixée par des codes ou des textes réglementaires.
Valeur de calcul des actions :
La valeur de calcul Fd d’une action F peut s’exprimer sous la forme : Fd= γf* ψ *Fk
Avec : - Fk : valeur caractéristique de l’action ;
- γf : coefficient partiel pour l’action, qui tient compte de la possibilité d’écarts défavorables
des valeurs de l’action par rapport aux valeurs représentatives ;
- ψ : coefficient qui dépend du type de bâtiment et de la combinaison de charges ;
Dans le BAEL :
a. Vérification a l’état limite ultime :
Combinaison fondamentale :
1.35Gmax+Gmin+1.5Q1+Σ1.3Ψ0iQi ;
Combinaison accidentelle :
Gmax+Gmin+Fa+Ψ11Q1+ΣΨ2iQi
Avec : Fa : valeur nominale de l’action accidentelle
Ψ11Q1 :valeur fréquente d’une action variable
Ψ2iQi :Valeur quasi-permanente d’une autre action variable
-Pour Le cas particulier d’un bâtiment , le tableau suivant récapitule les combinaisons de charges à
considérer :
Dans l’Eurocode:
L’Eurocode 0 fournit les règles et les méthodes pour établir des combinaisons d'actions pour
les bâtiments, ainsi que les valeurs de calcul recommandées pour les pondérations des actions
permanentes, variables et accidentelles et les coefficients Ψ
Vérification à l’ELU.
Combinaisons fondamentales :
Pour la vérification à l’équilibre statique : (Ensemble A)
Les situations de projets durables ou transitoires : l’équation 6.10 et le tableau A1.2(A) note1 (NF)
donnent les combinaisons suivantes :
Coefficients habituels :
1.05Gk,sup + 0.95 Gkj,inf + 1.5 Qk,1 + 1.5Ψ0,iQk ,i
Coefficients alternatifs :
1.35 Gkj ,sup + 1.25 Gkj ,inf + 1.5Qk,1 +1.5Ψ0,iQk,j
Pour la vérification aux états limites ultimes de résistance des structures non soumises à des actions
géotechniques (STR) la combinaison de charges s’écrit de la manière suivante :Ensemble B
1.35Gksup+Gk,inf+1.5Qk1+ 1.5Ψ0iQi
Pour la vérification aux états limites ultimes de résistance des structures soumises à des actions
géotechniques (STR/GEO) la combinaison de charges s’écrit de la manière suivante : Ensemble C
Gksup+Gk,inf+1.3Qk1+ 1.3Ψ0iQi
Combinaisons accidentelles et sismiques :
Vérification à l’ELS :
La combinaison caractéristique est à considérer normalement pour les états limites à court
terme, liés à une seule atteinte d’une certaine valeur par l’effet étudié : exemple formation
de fissures.
Gkj,sup+ Gkj,inf + Qkj+ Σ Ψ1iQki
La combinaison fréquente est à considérer pour des états limites à moyen terme, liés à
l’atteinte par l’effet étudié d’une certaine valeur soit pendant une petite partie de la durée
de référence soit pendant un certain nombre de fois.
Gkj,sup+ Gkj,inf + Ψ11 Qk1+ Σ Ψ2iQki
La combinaison quasi-permanente est à considérer pour l’étude des effets à long terme des
actions liées à l’atteinte d’une certaine valeur pendant une longue durée, par exemple fluage
du béton.
Gkj,sup+ Gkj,inf + Ψ21 Qk1+Σ Ψ2iQki
Par simplification pour les bâtiments, la combinaison d’action caractéristique peut s’écrire :
Lorsque l’on ne considère que les actions variables les plus défavorables ;
ΣGkj+Qkj
Lorsque l’on considère toutes les actions variables : ΣGkj+Σ Ψ0i Qkj
Valeurs des coefficients partiels recommandées pour les charges d’exploitation en France :
Coefficients des Charges d'exploitation des bâtiments selon la catégorie EN1991-1-1
Action Ψ0 Ψ1 Ψ3
4-Matériaux :
Béton
Dans le BAEL :
Caractéristiques mécaniques :
Résistance de compression à 28 jours : fc28 ;
Résistance à la compression au jour j : fcj ;
𝑗
fc28=4.76+0.83𝑗*fc28 , fc28<40MPa
𝑗
fc28=1.40+0.95𝑗* fc28, fc28>40MPa
0.85∗𝑓𝑐28
Résistance de calcul à la compression : σbc= 𝛾𝑏
Module d’élasticité :
Le module de déformation longitudinale instantanée du béton Eij est égal à :
Eij=11000fcj1/3
Le module de déformation longitudinale différée du béton Evj est égal à :
Evj=3700 fcj1/3
Dans l’Eurocode2
Caractéristiques mécaniques :
Classe de résistance désignée par C 25 / 30 (fck sur cylindres et sur cubes)
Aciers :
Dans le BAEL
Caractéristiques mécaniques :
Limite d’élasticité : fe
Module d’élasticité longitudinal : Es
Le BAEL présente un seul diagramme contraintes –déformations pour l’acier : le diagramme à palier
horizontal.
Caractéristiques mécaniques :
Limite d’élasticité caractéristique : fyk
Module d’élasticité longitudinal : Es
Diagramme de contraintes-déformations : à palier horizontal, à palier incliné :
3 classes de ductilité pour les aciers : ductilité normale(A), haute ductilité (B) et très haute ductilité(C
Similitudes :
Le module d’élasticité, dans les deux règlements est pris égal à Es = 200000 MPa.
Différences :
par rapport au BAEL, l’acier défini dans l’EC est beaucoup plus ductile.
Le BAEL limite l’allongement à 1% alors que l’Eurocode2 permet désormais de retenir un
allongement de 2,25 à 4,5% selon la ductilité de l’acier
Les deux règlements diffèrent dans la classification des armatures, le BAEL91 les classe selon
FE400 Ou Fe500 alors que l’Eurocode les classe selon le tableau ci-dessus.
L’Eurocode2 va plus loin que le BAEL91 qui limite l’acier aux Fe500, alors que le premier va
jusqu’au 600MPa.
5. Durabilité et enrobage :
Pour le BAEL :
Conditions d’ Environnement :
Selon les caractéristiques d’exposition d’une construction par rapport à son environnement ainsi que
la situation d’un élément de construction par rapport à l’enveloppe de celle-ci :3 degrés de nocivités
des ouvertures de fissures sont définies dans le BAEL :
Cas de fissuration très préjudiciable : La fissuration est considérée comme très préjudiciable
lorsque les éléments en œuvre sont exposés à un milieu agressif (eau de mer, atmosphère
marine telle que embruns et brouillards salins, eau très pure, gaz ou sols particulièrement
corrosifs) ou bien doivent assurer une étanchéité.
Cas de fissuration préjudiciable : La fissuration est considérée comme préjudiciable lorsque
les éléments en cause sont exposés aux intempéries ou à des condensations ou peuvent être
alternativement noyés et émergés en eau douce.
Cas de fissuration peu préjudiciable : La fissuration est considérée comme peu préjudiciable
dans les autres cas.
Enrobage :
L'enrobage est défini comme la distance de l'axe d'une armature à la paroi la plus voisine diminuée
du rayon nominal de cette armature.
L'enrobage de toute armature est au moins égal à :
· 5 cm pour les ouvrages à la mer ou exposés aux embruns ou aux brouillards salins, ainsi que pour les
ouvrages exposés à des atmosphères très agressives ;
· 3 cm pour les parois coffrées ou non qui sont soumises (ou sont susceptibles de l'être) à des actions
agressives, ou à des intempéries, ou des condensations, ou encore, eu égard à la destination des
ouvrages, au contact d'un liquide ;
· 1 cm pour des parois qui seraient situées dans des locaux couverts et clos et qui ne seraient pas
exposées aux condensations.
Un enrobage minimal est fixé pour les armatures qu’elles soient Principales ou secondaires :
Son diamètre si elle est isolée
La largeur du paquet dans le cas contraire
Pour l’Eurocode 2 :
Conditions d’environnement :
En fonction des conditions physiques et chimiques auxquelles la structure est exposée , en plus
des actions mécaniques . L’Eurocode 2 définit 18 classes d’environnement, divisées en 6 parties :
Enrobage :
Les recommandations de l’Eurocode 2 en matière d’enrobage des bétons de structures sont
novatrices.
Elles visent, en conformité avec la norme NF EN 206-1 et les normes des produits préfabriqués,
à optimiser de manière pertinente la durabilité des ouvrages. En effet, la détermination de la valeur
de l’enrobage, qui doit satisfaire en particulier aux exigences de bonnes transmissions des forces
d’adhérences et aux conditions d’environnement doit prendre compte:
– la classe d’exposition dans laquelle se trouve l’ouvrage (ou la partie d’ouvrage) ;
– la durée d’utilisation de projet ;
– la classe de résistance du béton;
– le type de systèmes de contrôles qualité mise en œuvre pour assurer la régularité des
performances du béton et la maîtrise du positionnement des armatures ;
– le type d’armatures (précontraintes ou non) et leur nature (acier au carbone, inox) et leur
éventuelle protection contre la corrosion;
– la maîtrise du positionnement des armatures.
Cet enrobage , dit enrobage nominal est défini par : cnom = cmin + Δcdev
(EC2 – Tableau 4.4.1)
L’enrobage minimal est défini dans la norme NF EN 1992-1-1, section 4 « Durabilité et enrobage
des armatures » (article 4.4.1). Il doit satisfaire en particulier aux exigences de transmissions des
forces d’adhérences et assurer une protection des aciers contre la corrosion.
Il donné par la formule :
Cmin = max( Cmin,b ;Cmin,dur + ΔCdur,y – ΔCdurst – Cdur,add ;10mm)
Avec :
cmin,b enrobage minimal vis-à-vis des exigences d'adhérence,
cmin,b : enrobage minimal requis vis-à-vis de l’adhérence
armature individuelle :
o si ≤ 32 mm : cmin,b =
o sinon cmin,b= + 5 mm
paquet :
diamètre équivalent n√𝑛𝑏55mm
cmin,dur enrobage minimal vis-à-vis des conditions d'environnement, il tient compte des classes
d’exposition et des classes structurales .
Ci-dessus des tableaux de la Classification structurale en fonction de la durée de vie du projet :
Synthèse comparative :