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A B R E V I A T I O N S
………………………………………………………………………………………………………………………………3.
LISTE DES
TABLEAUX……………………………………………………………………………………………………………………..4
INTRODUCTION……………………………………………………………………………………………………………………………
….6
1 - C a d r e
juridique………………………………………………………………………………………………………………………………..6
2-Rappel de la procédure……………………………………………………………………………………………………………..
6
ES
I – L’ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT………………………………………………….
……………….7.
PT
A- LE
BUREAU…………………………………………………………………………………………………………………………7
M
B- LES COMMISSIONS........
……………………………………………………………………………………………………..8
CO
C -
L’ADMINISTRATION………………………………………………………………………………………………………………………….
9
ES
II - LA S I T U AT I O N FINANCIRE
GENERALE……………………………………………………………………………...9
D
A- L’ E X A M E N DE LA PROCEDURE……..
……………………………………………………………………………………10
A . 1 - L’ O R D O N N AT E U R … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … … .
R
………………………………..11
A.2- LE C O M P TA B L E
U
PUBLIC…………………………………………………………………………………………………..11
A.3- LE
CO
CONTROLEUR……………………………………………………………………………………………………………..11
ES
D’INVESTISSEMENTS……………………………………………………………………………...21
C- L’ E X A M E N DE L’ E X E C U T I O N DU BUDGET
PT
2017…………………………………………………………………..22
C.1-LA GESTION
BUDGETAIRE…………………………………………………………………………………………………23
M
C.1.1- LES ENGAGEMENTS DES
CREDITS…………………………………………………………………………………23
CO
C.1.2- LES APPELS DE
FONDS…………………………………………………………………………………………………24
C.1.3- L’ E X E C U T I O N DES
RESSOURCES…………………………………………………………………………………..25
C.1.4- L’ E X E C U T I O N DES
ES
DEPENSES……………………………………………………………………………………….26
C.2- LA GESTION
COMPTABLE……………………………………………………………………………………………….28
D
DEPUTES…………………………………………………………….29
C.2.3- LA S I T U AT I O N DE SALAIRES DES
U
CADRES……………………………………………………………………..31
C.2.4- L’ E X A M E N DES
CO
RETENUES……………………………………………………………………………………………33
C.2.5- LE RAPPROCHEMENT DES FONDS RECUS ET
UTILISES…………………………………………………33
D- L’ E X A M E N DE L’ E X E C U T I O N DU BUDGET
2018…………………………………………………………………34
D.1- LA GESTION
BUDGETAIRE………………………………………………………………………………………………35
D.1.1- LES
RESSOURCES…………………………………………………………………………………………………………35
D.1.2- LES
DEPENSES……………………………………………………………………………………………………………..36
E- LA GESTION DU PA R C
AUTOMOBILE………………………………………………………………………………..41
ES
F- LES AT T R I B U T I O N S DES
MARCHES…………………………………………………………………………………….42
PT
F.1- LES DISPOSITIONS PERTINENTES DES PROCEDURES DE PASSATION DES MARCHES
CONTENUES DANS LE CODE DES MARCHES
PUBLICS……………………………………………………………42
M
F. 2 - L E S M A R C H E S D E S T R AVA U X D E L’ H E M I C Y C L E D E L’ A S S E M B L E E
NATIONALE……………….43
CO
F. 2 . 1 - LE MARCHE D’ACQUISITION DE CABLE
ELECTRIQUE…………………………………………………..44
F.2.2- LE MARCHE DE REFECTION DE LA TOITURE ET D’AMENAGEMENT DES
BUREAUX……..44
F. 2 . 3 - LE MARCHE D’ACQUISITION DE M AT E R I E L
ES
INFORMATIQUE……………………………………….44
F.2.4- LE MARCHE D’ACHAT DE FOURNITURES ET DE PETITS ENTRETIENS DE
BUREAU………..44
D
F . 3 - L E M A R C H E D E S K I T S D E S D E P U T E S : U N V E R I T A B L E
LABYRINTHE…………………………………44
F.3.1- LE DEROULE DE L’ACQUISITION ET DE LA LIVRAISON DES 1910
R
ATTRIBUTS……………….44
F. 3 . 2 - LES ANOMALIES
U
INQUIETANTES…………………………………………………………………………………..45
F. 3 . 2 . 1 - UN MARCHE IRREGULIEREMENT
CO
ATTRIBUE……………………………………………………………..45
F. 3 . 2 . 2 - LE M O N TA N T FA C T U R E
CONTESTABLE…………………………………………………………………….47
F. 3 . 2 . 3 - LES PIECES J U S T I F I C AT I V E S
INTROUVABLES……………………………………………………………..50
F. 3 . 2 . 4 - LA P R I VAT I S AT I O N DE LA LIVRAISON DES
KITS…………………………………………………………50
G- LA V I O L AT I O N DE LA PROCEDURE DE
PAIEMENT…………………………………………………………….51
III - LES
RECOMMANDATIONS……………………………………………………………………………………………..54
ANNEXES
ABREVIATIONS
ES
ACCT : Agence Comptable Centrale du Trésor
PT
AN : Assemblée Nationale
N° D’ORDRE INTITULE
ES
01 Le collectif budgétaire 2016
02 L’exécution du programme d’emploi du budget 2016
PT
03 La situation des engagements 2016
04 La situation des ressources
05
M
La situation des dépenses
CO
06 Les rubriques budgétivores
07 Le récapitulatif des ressources et des dépenses
08 La situation bancaire
ES
ES
26 La situation du supplément payé
PT
M
CO
ES
D
R
U
CO
INTRODUCTION
1. CADRE JURIDIQUE
ES
saisie ou se saisit d’office de toutes les affaires relevant de sa compétence. Le
Président de la République ou de l’Assemblée Nationale peut saisir la Cour des
Comptes d’une demande de vérification de la gestion de certains services,
PT
établissements ou entreprises. La saisine résulte des correspondances émanant du
Président de la République ou du Président de l’Assemblée Nationale, ainsi que du
dépôt au greffe des comptes des comptables publics ».
M
Outre l’article 24, tiret 3 de la Loi précitée qui confère à la 3ème Chambre de la Cour
CO
des Comptes la compétence de vérifier la comptabilité de l’AN, l’Ordonnance n°
18.04 du 25 septembre 2018 (P 2) a été prise en modification de l’Ordonnance n°
18.01 du 16 février 2018, portant programme de vérification des comptes et de la
gestion de l’Etat et des organismes publics pour l’année 2018, afin d’y intégrer le
ES
présent contrôle.
En fin, l’Ordonnance n° 01.18 du 3 octobre 2018 (P 3) a été prise pour désigner les
D
membres de la mission dudit contrôle, laquelle a été notifiée au PAN suivant le procès
verbal du 4 octobre 2018 (P 4).
R
2. RAPPEL DE LA PROCEDURE
U
ES
est subdivisé en trois (03) parties, à savoir :
1. Organisation et Fonctionnement ;
PT
2. Situation financière générale ;
3. Recommandations.
M
CO
I. L’ORGANISATION ET LE FONCTIONNEMENT
(RI).
R
A. LE BUREAU
U
Aux termes de l’article 9 du RI, le Bureau de l’AN est composé de Quinze (15)
Députés, élus par leurs pairs. L’article 14 du même RI lui confère tous les pouvoirs
CO
pour présider aux délibérations de l’AN, ainsi que d’organiser et de diriger tous les
services administratifs de l’AN. Dès lors, le Bureau a autorité sur tous les organes
composés exclusivement des Députés, d’une part et d’autre part, sur les services
administratifs.
OBSERVATION N° 1 : la Cour fait observer que, excepté les attributions du PAN qui
sont explicitement bien définies, celles des Vice Présidents et Questeurs, figurant aux
articles 16 et 127, al. 5 du RI, soumettent les services administratifs sous différents
ordres simultanés émanant des membres du Bureau. Cette situation est le fait
d’absence de préséance dans les attributions des membres du Bureau. Ceux-ci étant
autonomes dans leurs attributions, donnent individuellement et de manière directe,
des ordres tout azimut aux services administratifs placés hiérarchiquement sous leur
Cour des Comptes – Palais de justice BP : 2829 Tél : 236 21 61 29 76
courdescomptescentrafricaine@yahoo.fr 8
subordination. A titre d’illustration et ce en référence aux articles ci-dessus cités, le
1er Vice Président veille au bon fonctionnement des services administratifs, le 2ème
Vice Président coordonne les affaires sociales, culturelles, et des nouvelles
technologies et organise l’hospitalisation, l’évacuation sanitaire et la prise en charge
des funérailles des Députés et du personnel de l’AN, le 3ème Vice Président assure la
gestion des biens meubles et immeubles de l’AN, tient trimestriellement l’inventaire
de tous les biens de l’Institution et veille à l’aménagement et à l’entretien du jardin
de l’AN, le 4ème Vice Président assure l’élaboration du budget de l’AN ainsi que son
exécution, veille au bon fonctionnement des services financiers et coordonne la
passation des marchés de l’AN et enfin, les Questeurs assurent le contrôle de
l’exécution du budget de l’AN. Toutes ses tâches sont exécutées par les services
administratifs sur décision de chacun des membres du Bureau. Les membres du
Bureau sont indépendants dans leurs attributs et sont autonomes dans leur champ de
ES
compétence à donner des ordres aux services administratifs. Cet état de fait est
source de confusion que vit l’administration de l’AN.
PT
C’est ainsi qu’en réponse au questionnaire à lui adressé par la Cour (P 6), Madame
Marie-Claire BITOUANGA, précédemment DGFML, affirme « La difficulté, c’est
toujours cette manie des Députés de s’immiscer dans la gestion administrative en
M
donnant des ordres régulièrement aux services sans passer par les Directeurs
Généraux et Directeurs. Certains marchés sont élaborés directement par le Bureau. Il
CO
arrive qu’un Vice Président donne directement et souvent des ordres au Comptable
ou à la Caissière ou au responsable du matériel. Il y’a un gros problème
d’organisation ».
ES
Le manque de préséance dans les ordres que donnent les membres du Bureau, à qui
sont soumis les services administratifs, est le facteur principal, capteur du désordre
érigé en règle dans la gestion financière du pouvoir législatif, Institution chargée du
D
B. LES COMMISSIONS
U
Conformément aux dispositions de l’article 22 du RI, les Députés composant l’AN sont
CO
répartis dans Huit (08) Commissions Permanentes, comprenant chacune au moins Dix
Sept (17) Députés. L’appartenance à une et unique Commission est obligatoire, eu
égard à l’article 23, al. 5 du RI. L’article 24 dudit RI énumère les Commissions comme
suit : (1) Commission Affaires Etrangères ; (2) Commission Défense et Sécurité ; (3)
Commission Institutions, Démocratie, Judiciaire et Affaires Administratives ; (4)
Commission Economie, Finances et Plan ; (5) Commission Education, Emploi, Jeunesse
et Sports, Arts et Culture ; (6) Commission Production ,Ressources Naturelles et
Environnement ; (7) Commission Equipement et Communications ; (8) Commission
Population, Genre, Santé, Affaires Sociales et Droit Humanitaire. Les Commissions
élisent en leur sein un Bureau pour la durée de la législature.
A l’article 29 du RI, il est institué une Conférence des Présidents dont les missions
sont d’examiner et d’adopter l’ordre du jour des travaux de l’AN et d’être consultée
sur tout autre sujet par le PAN.
OBSERVATION N° 2 : la Cour fait observer que les attributs de la Conférence des
Présidents, en matière d’examen et d’adoption de l’ordre du jour des travaux de l’AN
et ceux du Bureau, qui a tous les pouvoirs pour présider aux délibérations de l’AN,
fixées respectivement aux articles 29 et 14 du RI, peuvent être source de diverses
ES
interprétations, car comment comprendre qu’avec tous les pouvoirs de délibération,
l’ordre du jour des travaux du Bureau est arrêté par une autre instance.
C. L’ADMINISTRATION
PT
L’Administration de l’AN est composée d’un Secrétariat Général, qui comprend en son
sein les autres services. Le Secrétaire Général assure la direction et la coordination
M
des services, conformément à l’article 131, al. 2 du RI et son article 132 édicte que
les services sont assurés par des fonctionnaires détachés auprès de l’Institution et le
CO
personnel d’appui.
consacrés. Ce texte ne cite même pas les différents services dont le Secrétaire
Général assure la direction et la coordination. Ce texte ne fait même pas allusion au
cabinet du PAN.
D
R
Sous ce titre, nous examinerons l’exécution budgétaire de l’AN sur la période soumise
au présent contrôle.
CO
En effet, l’un des trois pouvoirs consacrés par la Constitution, l’AN jouit d’une
autonomie financière et établit son projet de budget qui est pris en compte dans le
projet de la Loi de finances, tel que fixé à l’article 121, al. 1er du Règlement
Financier (RF) figurant dans le RI de l’AN. Ledit budget s’exécute essentiellement en
dépenses, conformément à l’article 127, al.2 du RI. En sus des ressources prévues à
l’article 123 du RI, l’AN dispose des menues recettes qui sont les produits de location
du foyer, de la salle de banquet et du hall de son hémicycle.
OBSERVATION N° 4 : la Cour fait observer que : (i) les menues recettes ne font pas
partie des composantes des ressources de l’AN prévues à 123 du RI. (ii) ces menues
recettes, qui sont des deniers de l’Etat, sont gérés en violation des dispositions de
L’unité de caisse signifie l’existence au niveau d’un poste comptable du trésor, d’une
seule caisse, d’un seul compte bancaire à la banque centrale et d’un seul compte
courant postal pour enregistrer les encaissements et les décaissements, en fonction
du mode de règlement, pour le compte de l’Etat et/ou des organismes autres que
l’Etat.
ES
L’unité de trésorerie signifie que tous les fonds de l’Etat et des organismes publics
autres que l’Etat sont déposés au Trésor, sauf dérogation expresse du Ministre chargé
des finances ». (iii) ces menues recettes, échappent totalement au contrôle de
PT
l’Agent Comptable Central du Trésor (ACCT), centralisateur de tous les comptes de
l’Etat, car non comptabilisées dans sa gestion. Il se pose ainsi un problème de
traçabilité des menues recettes perçues par l’AN.
présent règlement général sur la comptabilité publique ». C’est dire qu’il est de
droit que le Règlement Financier (RF) de l’AN soit conforme au Règlement Général sur
la Comptabilité Publique (RGCP) en vigueur en République Centrafricaine.
D
l’AN sont mises à sa disposition par délégations trimestrielles de crédits et les fonds
CO
Aux termes de l’article 127 du RI, l’exécution desdites dotations est assurée par les
services de la comptabilité, sous l’autorité du PAN, Ordonnateur. De ce même article,
les Questeurs exercent le contrôle a priori, tandis qu’à l’article 129, la Commission
Spéciale de Comptabilité et de Contrôle intervient a postériori pour apurer les
comptes.
OBSERVATION N° 5 : la Cour fait observer que le RF contenu dans le RI est un texte
faible et insuffisant car non exhaustif. Ce texte n’explique pas de manière explicite,
A.1- L’ORDONNATEUR
En conformité aux dispositions de l’article 11, al. 2, tiret 3 du RGCP, le PAN est
l’Ordonnateur Principal du budget de l’AN. Aux termes dudit article : « les
Ordonnateurs Principaux sont ceux à qui les autorisations budgétaires sont
directement données ». Le RF du RI de l’AN, dispose en ses articles respectifs, 15, al.
6 et 127, al. 3 : « Il est le Chef de l’Administration de l’Assemblée Nationale et
l’Ordonnateur des dépenses de celle-ci », « Le Président de l’Assemblée Nationale
est l’Ordonnateur du budget de l’Institution ».
ES
l’article 11, al. 1er du RGCP, le RI de l’AN relatif à son RF n’a pas prévu les cas de
délégation de pouvoirs et de suppléance pour absence ou empêchement du PAN.
PT
A.2- LE COMPTABLE PUBLIC
Les articles 17 et 18 du RGCP définissent le Comptable Public comme étant des
Fonctionnaires et Agents de l’Etat habilités pour assurer les opérations financières de
M
l’Etat et qui rendent directement leurs comptes au Juge des comptes. L’article 31, al
1er du RGCP énonce : «Les comptables Publics sont nommés par des textes
CO
réglementaires sur proposition du Ministre des finances ou du Directeur Général du
trésor parmi les cadres du trésor. Ils sont astreints à la constitution de garanties et à
la prestation d’un serment avant leur prise de fonction ».
ES
OBSERVATION N° 7 : la Cour fait observer ce qui suit : (i) le RF de l’AN ne s’intéresse
qu’à la fonction d’Ordonnateur sans faire mention de celle du Comptable public, alors
que l’exécution du budget incombe aussi bien à l’Ordonnateur qu’au Comptable
D
Madame Marie Claire BITOUANGA fait office de Comptable principal de l’AN. Cette
U
nomination viole les dispositions de l’article 31, al 1er du RGCP. Toute nomination au
poste de Comptable public à l’AN en dehors de cette disposition soustrait celui-ci de
CO
ES
Commission Spéciale de Comptabilité et de Contrôle dépose son rapport sur le
Bureau de l’Assemblée Nationale ». C’est dire que le Comptable public de l’AN n’est
pas soumis au contrôle de la CSCC, mais plutôt à celui de la questure.
PT
OBSERVATION N° 8 : le dispositif de contrôle de l’exécution du budget de l’AN est
atypique : (i) il s’agit d’un contrôle autarcique car recroquevillé autour des Députés
M
eux-mêmes, excluant, de facto, la présence du Contrôleur Financier, représentant du
ministère des finances. Il est difficile de dire s’il s’agit d’un contrôle de gestion visant
CO
à faire de propositions au PAN, Ordonnateur du budget de l’AN pour l’amélioration du
fonctionnement de l’Institution. Ce type de contrôle qui n’est juste qu’une
organisation interne, propre au RI relatif au RF de l’AN, ne doit, ni exclure, ni
occulter, le contrôle indépendant de l’exécution du budget de cette Institution par les
ES
organes de contrôle régulièrement habilités, tel que prescrit à l’article 147 du RGCP
qui dispose : «Le contrôle administratif ou le contrôle interne est celui exercé sur les
services publics par les organes de contrôle relevant de l’administration publique. Il
D
comporte le contrôle financier, le contrôle exercé sur les Ordonnateurs par les
Comptables, le contrôle de l’Inspection Générale des Finances et le contrôle d’autres
R
Tableau n° 1 :
ES
PT
M
CO
ES
D
R
U
CO
Ta u x d e
D o t a t i o n Consommation réalisatio
N° Nature des dépenses (ressource) (dépense) n
Le budget 2016 a été exécuté à 99%. Cependant il convient de relever que les
rubriques fonctionnement et investissement ont été réalisées en dépassement de
ES
crédit alloué.
OBSERVATION N° 9 : la Cour fait observer ce qui suit : (i) les rubriques « personnel et
PT
intervention » ont absorbé 78,6 % du montant total de la dotation globale ; (ii) La
dotation des investissements a été exécutée en dépassement, soit 252 %. Ce
dépassement constitue une irrégularité prévue à l’article 36 du RGCP et expose le
M
Comptable principal de l’AN à l’application de l’article 37 dudit RGCP.
CO
B.1.1- LES ENGAGEMENTS BUDGETAIRES
Au 1er trimestre 2016, trois quarts de la dotation globale ont été engagés au profit du
ES
CNT, en trois tranches de Neuf Cent Cinquante Sept Millions Cent Soixante Huit Mille
Sept Cent Cinquante (957.168.750) FCFA, soit Deux Milliards Huit Cent Soixante Onze
Millions Cinq Cent Six Mille Deux Cent Cinquante (2.871.506.250) FCFA. Le dernier
D
quart du montant de Neuf Cent Cinquante Sept Millions Cent Soixante Huit Mille Sept
Cent Cinquante (957.168.750) FCFA a été engagé par la 6ème législature. Au titre du
R
collectif budgétaire 2016, une rallonge d’un montant de Un Milliard Cinquante Millions
(1.050.000.000) FCFA a été accordée. En somme, le montant total des crédits
U
budgétaires alloués à cette Institution pour l’exercice 2016 s’élève à Cinq Milliards
CO
Deux Cent Soixante Neuf Millions Six Cent Quarante Huit Mille (5.269.648.000) FCFA.
Il convient de souligner qu’un montant de Trois Cent Quatre Vingt Dix Millions Neuf
Cent Soixante Treize Mille (390.973.000) FCFA a été engagé directement par le Trésor
Public pour régler les salaires des fonctionnaires détachés.
Le tableau ci-après retrace la situation des engagements de l’année 2016.
ES
TOTAL 5.269.648.000
Source : rapport financier 2016
PT
Il ressort de ce tableau que le budget 2016 (CNT et 6ème législature) a été arrêté au
montant de Cinq Milliards Deux Cent Soixante Neuf Millions Six Cent Quarante Huit
M
Mille (5.269.648.000) FCFA, dont Deux Milliards Huit Cent Soixante Onze Millions Cinq
Cent Six Mille Deux Cent Cinquante (2.871.506.250) FCFA engagés par le CNT et Deux
CO
Milliards Trois Cent Quatre Vingt Dix Huit Millions Cent Quarante Un Mille Sept Cent
Cinquante (2.398.141.750) FCFA par la 6ème législature.
OBSERVATION N° 10 : la Cour fait observer que les engagements effectués par le CNT
ES
En 2016, un total de Soixante Dix Huit (78) LAF a été émis pour un montant de Deux
Milliards Huit Millions Quatre Cent Quatre Vingt Dix Huit Mille Six Cent Soixante
U
MONTANT MONTANT
N° MOIS (Cour des Comptes) (Assemblée Nationale) ECART
1 JUIN 117 626 850 117 626 850 -
- 26 196
2 JUILLET 60 750 000 86 946 000 000
- 21 626
3 AOUT 84 937 458 106 564 058 600
4 SEPTEMBRE 276 500 000 Somme non arrêtée
ES
5 OCTOBRE 177 340 000 177 140 000 200 000
- 1 029
6 NOVEMBRE 171 221 500 172 251 478 978
PT
7 DECEMBRE 10 000 000 Aucune donnée
M
Source : grand livre
CO
Il ressort de l’exploitation minutieuse du grand livre et après redressement que le
montant des ressources mises à la disposition de la 6ème législature s’établit à : Huit
Cent Quatre Vingt Dix Huit Millions Trois Cent Soixante Quinze Mille Huit Cent Huit
(898.375.808) FCFA.
ES
OBSERVATION N° 11 : La Cour fait observer : (i) une nette discordance entre les
chiffres de la Cour et ceux de l’AN ; (ii) une mauvaise tenue du document comptable
D
(grand livre), assorti d’un manque de suivi et de contrôle des opérations comptables
au quotidien par le Comptable principal ; (iii) des erreurs de calculs relevées dans les
montants des mois d’Août et d’octobre, imputables au Comptable ainsi qu’à la
R
complaisance des Questeurs qui n’assument pas avec rigueur leur mission de
U
contrôle ; (iv) la non prise en compte dans le grand livre de la somme de Dix Millions
(10.000.000) FCFA, décaissées au mois de décembre 2016, représentant Quatre (04)
CO
décaissements de Deux Millions Cinq Cent Mille (2.500.000) FCFA, au titre de Fonds
spéciaux, ce qui laisse supposer que le montant total obtenu par la Cour n’est pas
global car toutes les opérations ne sont pas enregistrées dans ce grand livre.
ES
Source : grand livre.
PT
Après redressement, le montant total des dépenses réalisées se chiffre à Un Milliard
Soixante Millions Soixante Dix Huit Mille Deux Cent (1.060.078.200) FCFA.
M
CO
Le tableau ci-après présente les principales rubriques consommatrices comme suit :
ES
Confére Avance
nce Action Fonds Fonds sur Frais de
R
ES
Les dépenses de carburant s’élèvent à Seize Millions Deux Cent Soixante Quatre Mille
(16.264.000) FCFA. Les dépenses des avances sur salaire sont de Douze Millions Quatre
Cent Soixante Dix Mille Six Cent Cinquante (12.470.650) FCFA et les dépenses
PT
consacrées aux Conférences des Présidents sont arrêtées à Neuf Millions Huit Cent
Quarante Mille (9.840.000) FCFA.
ES
OBSERVATION N° 12 : la Cour fait observer que ce solde négatif ne peut être justifié
PT
car les ressources objet de cette analyse sont constituées exclusivement des montants
des décaissements effectués par le trésor public au profit de l’AN. Si la comptabilité
de l’AN a été bien tenue, le montant des ressources doit être supérieur ou égal à
M
celui des dépenses. Cette irrégularité est de nature à engager la responsabilité du
Comptable principal de l’AN, conformément aux dispositions de l’article 37 du RGCP.
CO
ES
L’AN a ouvert Quatre (04) comptes dans les banques de la place et les soldes relevés
de juin à décembre 2016 se présentent dans le tableau ci-dessous :
U
CO
La Banque BSIC n’a pas produit à la Cour les relevés bancaires de l’année 2016 afin de
déterminer le solde du compte des opérations de la période de juin à décembre 2016.
Toutefois, le solde des comptes de BPMC, ECOBANK et CBCA se chiffrent à Dix Huit
Millions Quatre Vingt Cinq Mille Huit Cent Soixante Six (18.085.866) FCFA.
ES
En considérant le montant total des ressources redressées par la Cour (898.375.808
FCFA) et le solde des comptes bancaires (18.085.866 FCFA), il se dégage un ensemble
PT
de ressources de : Neuf Cent Seize Millions Quatre Cent Soixante Un Mille Six Cent
Soixante Quatorze (916.461.674) FCFA.
M
En somme, il convient de dire que les ressources de l’AN devait se chiffrer à Un
CO
Milliard Trois Cent Trente Millions Dix Sept Mille Cent soixante Six (1.330.017.166)
FCFA, au vu des Appels de Fonds décaissés au lieu d’un montant de Neuf Cent Seize
Millions Quatre Cent Soixante Un Mille Six Cent Soixante Quatorze (916.461.674) FCFA
de ressources. Du reste une différence de Quatre Cent Treize Millions Cinq Cent
ES
Cinquante Cinq Mille Quatre Cent Quatre Vingt Douze (413.555.492) FCFA est à
justifier.
D
Il en est de même pour les montants dépensés dont une différence de Deux Cent
Soixante Neuf Millions Neuf Cent Trente Huit Mille Neuf Cent Soixante Six
R
OBSERVATION N° 13 : la Cour fait observer que la gestion comptable de l’AN est
tributaire des irrégularités récurrentes ci-après :
La situation des irrégularités relevées dans la gestion comptable de l’AN est annexée
au présent rapport (P 7).
ES
N° DATE LIBELLE RECETTES
01/08/20
PT
250
1 16 Location salle de banquet 000
03/08/20 300
2 16 Location salle de banquet 000
3
01/09/20
16 Location salle banquet
M 000
360
CO
13/09/20 250
4 16 Location salle banquet 000
15/09/20 100
5 16 Location salle banquet 000
ES
21/09/20 250
6 16 Location salle banquet 000
D
26/09/20 150
7 16 Location salle banquet 000
R
30/09/20 250
8 16 Location salle banquet 000
U
03/10/20 250
9 16 Location salle banquet 000
CO
08/10/20 250
10 16 Location salle banquet 000
2 410
TOTAL 000
Source : Grand livre
Le tableau indique un montant de Deux Millions Quatre Cent Dix Mille (2.410.000)
FCFA généré par la location de la salle de banquet. Les données concernant la
location du hall et le foyer n’ont pas fait l’objet d’enregistrement dans le grand livre.
ES
Par ailleurs, la Cour fait observer que seulement une partie de ces menues recettes a
été enregistrée dans le grand livre, engendrant de facto, l’impossibilité d’arrêter le
montant exact résultant de la gestion desdites recettes.
PT
B.2.6- LES CHARGES DU PERSONNEL ADMINISTRATIF ET D’APPUI
M
CO
Conformément aux dispositions de l’article 132, al. 1er du RI de l’AN, les services de
l’AN sont assurés par les fonctionnaires détachés auprès de l’Institution ou recrutés
par elle.
ES
Aux termes de l’article 127 du RI, les charges du traitement du personnel, tant
administratif que d’appui, incombent au budget de l’AN.
D
La 6ème législature de l’AN dispose d’un personnel dont l’effectif est évalué à Trois
R
Cent Quinze (315) personnes pour une masse salariale annuelle d’un montant de Un
Milliard Trois Cent Soixante Dix Sept Millions Deux Cent Soixante Treize Mille
U
(1.377.273.000) FCFA.
CO
Il convient de souligner que le salaire du personnel détaché est mandaté par la solde
du ministère des finances. Par contre, l’AN leur verse une indemnité de
responsabilité.
Le rapport financier 2016 indique que les dépenses d’intervention sont celles
réalisées exclusivement pour le compte des Députés.
ES
- Les indemnités des Députés ;
PT
- Les frais de communications ;
Aux termes de l’article 127 du RI, les indemnités versées aux Députés sont prises en
U
charge sur le budget de l’AN, sans que soient énumérés les composants desdites
CO
indemnités.
Elles sont évaluées de Juin à décembre 2016 au montant de Un Milliard Cinq Cent
Vingt Millions Cent Soixante Neuf Mille Neuf Cent Vingt (1.520.169.920) FCFA soit une
moyenne mensuelle de Deux Cent Dix Sept Millions Cent Soixante Sept Mille Cent
Trente Un (217.167.131) FCFA.
OBSERVATION N° 16 : la Cour fait observer ce qui suit : (i) le taux fixe de 5% de
l’IFPP appliqué sur les indemnités des Députés contraste avec celui appliqué à
l’ensemble des fonctionnaires et agents émargeant sur le budget de l’Etat, qui est en
fonction des tranches de salaires. Une telle pratique viole les dispositions figurant
dans le code général des impôts en matière de l’IFPP et constitue une injustice
sociale qu’il convient de corriger afin de garantir le principe d’égalité des citoyens
devant les charges publiques prévue à l’article 20 de la Constitution du 30 mars 2016 ;
ES
(ii) une classification erronée des rubriques budgétaires, telle que « Indemnités des
Députés » classées dans la rubrique des dépenses d’intervention. Il en est de même
des frais de communication, de carburant et autres ; (iii) le flou au tour des rubriques
PT
« Action politique » et « Action parlementaire » ayant un même objet, celui de
permettre aux Députés de restituer les travaux parlementaires à leurs électeurs. Les
indemnités versées différemment constituent un double emploi, avec un impact sur le
M
budget de l’AN. Il y a lieu de supprimer la rubrique « Action politique ». Des
investigations menées auprès de l’administration parlementaire, la mission de la Cour
CO
n’a pas reçu des réponses claires quant à l’octroi des indemnités « action politique »
et « action parlementaire » ; (iv) la fonction d’Assistant Parlementaire n’a ni été
prévu dans le RI de l’AN, ni au budget de l’AN. A l’absence d’un cadre juridique
définissant cette fonction, les rémunérations versées à ceux-ci sur le budget de l’AN
ES
Conformément à l’article 46, al. 2 du code des marchés publics, l’acquisition des
Quinze (15) véhicules et la réfection de la toiture de l’AN ont été exécutés selon la
procédure d’entente directe, après avis de non objection émise par la Direction
Générale des Marchés Publics (DGMP), en date du 16 octobre 2016.
En réponse au questionnaire à lui adresser par la Cour (P 8), le Directeur Général des
Marchés Publics affirme que, conformément aux dispositions de l’article 45, al. 5 de
la Loi n° 08.017 du 08 juin 2009, portant code des marchés publics en République
ES
Centrafricaine, cet avis a été donné par rapport aux situations d’urgence invoquées
par le PAN dans sa correspondance n° 032/AN/4/VPAN/SG/DGFML.17 du 16 octobre
2017.
PT
OBSERVATION N° 17 : la Cour fait observer que l’article 28 du code des marchés
M
publics fait obligation à toute autorité contractante d’élaborer au début de chaque
exercice budgétaire un plan annuel de passation des marchés portant sur leur
CO
programme d’activité et ce, en collaboration avec le ministère des finances. Le
constat est que ce plan n’a pas été élaboré. Il y a donc violation de cet article. Les
arguments de clôture des engagements budgétaires et de l’imminence de l’ouverture
de la session budgétaire, évoqués par le PAN ne sont pas suffisants pour que la DGMP
ES
puisse donner son avis positif. En se fondant sur l’article 46, al. 5 pour marquer son
accord de non objection, la DGMP a fait une application à minima des dispositions du
code des marchés publics. Elle s’est rendue complice de violation dudit code, dont
D
Le budget de l’AN au titre de l’exercice 2017 a été arrêté au montant de Six Milliards
Quarante Deux Millions Sept Cent Quatre Vingt Dix Mille (6.042.790.000) FCFA. Le
CO
Tableau n° 10 :
La situation des engagements des crédits alloués est retracée dans le tableau ci-
après.
R
ENGAGES DISPOSITION
1er ENGAGEMENT 1.488.868.250 1.406.851.500 82.016.750
Ordon. 901700005
18/01/2017 (OK)
Ordre paiement
OP901700550
Ordre paiement
OP901700820
ES
20/07/2017(OK)
PT
4ème ENGAGEMENT 1.488.868.250 1.242.818.000 246.050.250
Ordonnance
Ord901705009
M
CO
29 nov. 2017
L’engament des crédits alloués en Quatre (04) tranches obéit aux dispositions de
D
Le montant total des engagements se chiffre à Cinq Milliards Neuf Cent Cinquante
Cinq Millions Quatre Cent Soixante Treize Mille (5.955.473.000) FCFA, contre une mise
U
à disposition d’un montant de Cinq Milliards Six Cent Vingt Sept Millions Quatre Cent
Six Mille (5.627.406.000) FCFA, soit une différence de Trois Cent Vingt Huit Millions
CO
Il convient de souligner que suite à une erreur constatée dans le rapport financier
2017, la Cour a procédé au redressement du montant mis à disposition du 4ème
trimestre.
Nombres 25 58 26 34 143
honorés
TOTAL 385
Au total, Trois Cent Quatre Vingt Cinq (385) Lettres d’Appel de Fonds (LAF) ont été
ES
émises au cours de l’exercice 2017. Après redressement par la Cour, le montant total
sollicité à travers ces LAP est évalué à Deux Milliards Huit Cent Vingt Neuf Millions
PT
Cent Six Mille Sept Cent Huit (2.829.106.708) FCFA, contre une réalisation de Deux
Milliards Cinq Cent Douze Millions Six Cent Vingt Mille Huit Cent Vingt-Sept
(2.512.620.827) FCFA, soit un écart de Trois Cent seize Millions Quatre Cent Quatre
M
Vingt Cinq Mille Huit cent Quatre Vingt Un (316.485.88) FCFA, d’où 11%.
Après déduction faite des montants gérés directement par le Trésor Public, dont la
CO
situation est présentée ci-après, le montant total des fonds mis à la disposition de
l’AN suite à ces Appels de Fonds s’élève à : Deux Milliards Deux Cent Soixante Neuf
Millions Six Cent Quatre Vingt Quinze Mille Huit Cent Vingt Sept (2.269.695.827)
FCFA.
ES
- Deux Cent Millions (200.000.000) FCFA, payés au titre des kits des Députés,
dont Cent Millions (100.000.000) FCFA suivant l’appel de fonds émis en 2016,
qui serait tombé dans la masse mais payé durant le premier semestre 2017 ;
R
- Quarante Deux Millions Neuf Cent Vingt Cinq Mille (42.925.000) FCFA gérés
U
OBSERVATION N° 18 : la Cour fait observer que les rapports financiers des Quatre
(04) trimestres contiennent un nombre important d’erreurs de calcul ayant conduit la
Cour à procéder au redressement des montants. Aussi, il ya lieu de dire qu’un nombre
très élevé de LAF a été payé en espèces au détriment de la procédure de virement
bancaire.
ES
(i) les ressources mises à la disposition de l’AN, sur dotation globale, ont été
réalisées à hauteur 98,55%, soit un montant total de Cinq Milliards Neuf Cent
Cinquante Cinq Millions Quatre Cent Soixante Treize Mille (5.955.473.000) FCFA,
PT
contre une prévision de Six Milliards Quarante Deux Millions Sept Cent Soixante Dix
Mille (6.042.790.000) FCFA. Cependant, la différence de Quatre Vingt Sept Millions
Trois Cent Dix Sept Mille (87.317.000) FCFA représente les salaires des fonctionnaires
M
détachés, versés directement par le Trésor Public. Par conséquent, les crédits alloués
par le budget de l’Etat ont été exécutés à 100%.
CO
(ii) les menues recettes ont été réalisées pour un montant de Treize Millions Quatre
Cent Trente Huit Mille Cinq Cent Cinquante (13.438.550) FCFA, contre une prévision
de Onze Millions Six Cent Quarante Mille (11.640.000) FCFA, soit un écart de Un
Million Sept Cent Quatre Vingt Dix Huit Mille Cinq Cent Cinquante (1.798.550) FCFA,
ES
d’où 13%.
(iii) en somme, les ressources réalisées par l’AN, au titre de l’exercice 2017, se
D
chiffrent à Cinq Milliards Neuf Cent Soixante Huit Millions Neuf Cent Onze Mille Cinq
Cent Cinquante (5.968.911.550) FCFA.
R
Cependant, après examen des pièces par la Cour, les montants des ressources
U
réalisées sur dotation globale et des menues recettes sont arrêtées comme suit :
CO
- le montant de la dotation globale est de Cinq Milliards Six Cent Vingt Sept
Millions Quatre Cent Six Mille (5.627.406.000) FCFA ;
- Le montant des menues recettes est de treize Millions Quatre Cent Trente Huit
Mille Cinq Cent Cinquante (13.438.550) FCFA.
Soit un montant total des ressources réalisées de Cinq Milliards Six Cent Quarante
Millions Huit Cent Quarante Quatre Mille Cinq Cent Cinquante (5.640.844.550) FCFA.
Les dépenses prévues et réalisées en 2017 sont présentées dans le tableau ci-après.
ES
Dépenses 1.925.248.074 2.354.680.927 +429.432.853 122,31%
d’intervention
PT
Dépenses 258.067.000 272.655.229 14.588.229 105%
d’Investissemen
t
TOTAL 6.300.857.000 6.453.337.592
M +152.480.592 102,4%
CO
Source : rapport financier 2917
Le montant des dépenses réalisées se chiffre à Six Milliards Quatre Cent Cinquante
ES
Trois Millions Trois Cent Trente Sept Mille Cinq Cent Quatre Vingt Douze
(6.453.337.592) FCFA contre une prévision de Six Milliards Trois Cents Millions Huit
Cent Cinquante Sept Mille (6.300.857.000) FCFA, soit un dépassement de Cent
D
Cinquante Deux Millions Quatre Cent Quatre Vingt Mille Cinq Cent Quatre Vingt Douze
(152.480.592) FCFA, d’où une réalisation de 102,4%. Cette situation se justifie par
R
certaines dépenses exécutées en plus, à savoir : les Indemnités des Députés (109%),
U
ES
« Interventions », à savoir : Fonds spéciaux BV et Fonds spéciaux ; (vi) tous les
marchés sont passés par entente directe (Travaux SODECA, Aménagement Bureau PAN,
PT
Mobilier Bureau PAN, Mobiliers Membres Bureau, Clés, Travaux aménagement voies,
Travaux réparation toiture, Matériel roulant), avec l’autorisation de la Direction
Générale des Marchés Publics, en violation de la règlementation en la matière.
M
Cependant, l’inexistence de tous livres auxiliaires ne permet pas de mener une
analyse approfondie sur l’irrégularité de dépassement et surtout de comprendre et
CO
apprécier comment a été financé ce gap.
Le montant des dépenses exécutées sur pièces de caisse s’élève à Un Milliard Trois
Cent Quarante Six Millions Cinq Cent Quarante Deux Mille Huit Cent Soixante Quinze
D
Mois Montant
CO
Janvier 212.395.480
Février 98.739.327
Mars 99.403.847
Avril 9.702.300
Mai 210.378.181
Juin 99.914.903
ES
C.2.2- LA SITUATION DES INDEMNITES DES DEPUTES
PT
Tableau n° 16 : situation des indemnités des Députés
M
CO
ES
D
R
U
CO
Libelle
N° Indemnités des députés / Période Total
ordre General Observation
J F A M J J O S O N D
M
Mode
1 BSIC 53007882 51637232 52963314 52963314 52963314 52963314 55153964 54613964 54613964 54613964 54613964 54613964 644482541
2 EcoBank 22487516 22487516 22229632 22229632 18287682 18287682 18287682 19658322 19658332 18287682 18287682 18287682 238717252
3 CBCA 119723112 119723112 122693725 120905876 124792826 124942828 126163478 124792828 124792828 126163478 126163478 126163478 1.487.021.047
4 BPMC 15877150 17247800 17247800 18507800 17427800 17427800 15877150 15877150 15877150 15877150 15877150 15877150 178.199.050
Impôt 3955000 3955000 3926750 3926750 3926750 3926750 3955000 3955000 3955000 3955000 3955000 3955000 47.347.000
5
2.615.766.303
6 Totaux 215050660 215050660 219060660 218693372 217318372 217468374 219437274 218897274 21897274 218897274 218897274 218897274
ES
2.616.565.742
PT
M
CO
ES
D
R
U
CO
La différence de Sept Cent Quatre Vingt Dix Neuf Mille Quatre Cent Trente Deux
(799.432) FCFA constatée entre les données des réalisations budgétaires et celles des
banques s’explique par la double comptabilisation d’indemnité du Député Nestor
NALI, nouvellement élu, au mois de juillet, à la fois en numéraire et en banque.
ES
C.2.3- LA SITUATION DE SALAIRES DES CADRES
PT
M
CO
ES
D
R
U
CO
ES
299498173
4 BPMC
25.787.217 25.787.217 25.787.217 24.504.717 24.504.717 24.504.717 24.504.717 25.099.717 25.099.717 24.979.717 24.744.813 24.408.690
Droit
5 légaux 3.731.750
1042939444
6 Totaux
8798.7089 86.306.457 8670.1757 85.284.557 86.287.053 85.856.053 85.339..213 85.070.633 85.301.325 93.000.196 88.288.272 91.308.589
1046731194
PT
Source:Chronos des indemnités des députés de Janvier Décembre 2017
M
CO
ES
D
R
U
CO
Par contre le total des banques donne un montant de Un Milliard Quarante Six Millions
Sept Cent Trente Un Mille Cent Quatre Vingt Quatorze (1 .046.731.194) FCFA, soit un
écart de Trois Millions Sept Cent Quatre Vingt Onze Mille Sept Cent Cinquante
(3.791.750) FCFA.
Cette différence s’explique par une double comptabilisation des droits légaux de
Monsieur GUERET ZANGBE pour un montant de Deux Millions Cinq Cent Mille
(2.500.000) FCFA et de Madame NGBABO Colette, dont le montant est de Un Million
Deux Cent Trente Un Mille Sept Cent Cinquante (1.231.750) FCFA. En effet, cette
ES
différence a été prise en compte, dans un premier temps dans le panier de salaire de
la banque CBCA du mois d’octobre, puis dans un second temps dans le panier
récapitulatif de la lettre de virement à la banque CBCA adressée par la Direction
PT
Générale des finances.
M
Le rapport financier 2017 présente la situation des retenues opérées sur les salaires
des Cadres et Agents de l’AN de la manière suivante :
CO
-Retenues (IFPP) : Vingt Six Millions Huit Cent Cinquante Sept Mille Sept cent Trente
Huit (26.857.738) FCFA ;
-Taxes additionnelles (TA) : Trois Cent Soixante Seize Mille Cinq Cent (376.500) FCFA ;
ES
-Retenues pensions de retraite : Trente Un Millions Trois Cent Trente Trois Mille Huit
Cent Soixante Seize (31.333.876) FCFA.
D
En somme, un montant de Vingt Sept Millions Deux Cent Trente Quatre Mille Deux
Cent Trente Huit (27.234.238) FCFA est destiné à l’administration fiscale et Trente Un
R
Millions Trois Cent Trente Trois Mille Huit Cent Soixante Seize (31.333.876) FCFA à la
U
Après redressement par la Cour sur la base des Appels de Fonds, les entrées se
chiffrent à Deux Milliards Deux Cent Quatre Vingt Trois Millions Cent Trente Quatre
Mille Trois Cent Soixante Dix Sept (2.283.134.377) FCFA, dont Deux Milliards Deux Cent
Soixante Neuf Millions Six Cent Quatre Vingt Quinze Mille Huit Cent Vingt Sept
(2.269.695.827) FCFA reçus du trésor public et Treize Millions Quatre Cent Trente Huit
Mille Cinq Cent Cinquante (13.438.550) FCFA, au titre des menues recettes.
ES
Le solde positif est de Cinquante Millions Neuf Cent Trente Sept Mille Quatre Cent
Soixante Dix Huit (50.937.478) FCFA.
PT
OBSERVATION N° 20 : la Cour fait observer ce qui suit : (i) l’usage du numéraire est
érigé en règle dans les opérations entre le trésor et l’AN. D’ailleurs, ce fait a été
signalé dans les rapports financiers de la DGML. Il est à noter que plus de Deux
M
Milliards (2.000.000.000) FCFA ont été retirés en espèce à la caisse du trésor public,
au lieu d’un virement bancaire ; (ii) les entrées en caisse ne sont pas
CO
systématiquement enregistrées, ce qui laisse entendre que la comptabilité se fait de
manière précipitée quand le comptable prend possession des fonds décaissés en
liquide par le trésor public ou simplement c’est le fait d’une mauvaise tenue de la
comptabilité ; (iii) les documents de base nécessaires à la tenue de toute comptabilité
ES
et du reste exigés par la Loi sont inexistants, entre autres les livres auxiliaires qui
permettent d’enregistrer les opérations quotidiennes ; (iv) les mentions requises qui
doivent obligatoirement figurer sur toute pièce de paiement ne sont pas apposées, à
D
des recettes et des dépenses, d’où un mélange des pièces des dépenses et de
CO
recettes ; (vi) le manque récurrent des pièces justificatives des dépenses et les
recettes. Ainsi, un montant de Cinq Cent Vingt Sept Millions Quatre Cent Quatre Vingt
Quatre Mille Cent Vingt Cinq (527.484.125) FCFA a été exécuté en dépenses sans
aucune pièce justificative; (vii) pour un bon nombre de pièces de paiement, les
bénéficiaires ne sont pas clairement indiqués ; (viii) un nombre important d’avances
de solde n’a pas été apuré (P 9).
La Loi de finances initiale a arrêté le budget de l’AN à Six Milliards Six Soixante Six
Millions Six Cent Quarante Quatre Mille (6 666 644 000) franc CFA.
Tableau n° 18 :
Cour des Comptes – Palais de justice BP : 2829 Tél : 236 21 61 29 76
courdescomptescentrafricaine@yahoo.fr 38
ES
PT
M
CO
Cependant, la Loi de finances rectificative n°18.011 du 07 juillet 2018 a porté le
montant de ce budget à Six Milliards Sept Quarante Un Millions Six Quarante Quatre
Mille (6.741.644.000) FCFA et se décompose comme suit :
ES
ES
Il convient de noter qu’après vérification des calculs, le chiffre inscrit en réalisation
des menues recettes de Neuf Millions Trente Quatre Mille Sept Cent Quatre Vingt
(9.034.780) FCFA ne correspond pas aux montants cumulées figurant au journal de
PT
caisse banquet des 1er trimestre (6.014.890 FCFA), 2ème trimestre (2.303.890 FCFA) et
3ème trimestre (1.735.500 FCFA), soit un total de Dix Millions Cinquante Quatre Mille
Deux Cent Quatre Vingt (10.054.280) FCFA.
M
Le rapport indique que les ressources ont été exécutées à hauteur de 33%.
CO
D.1.2- LES DEPENSES
La situation des dépenses est résumée dans le tableau ci-après :
Parlementaire
CO
✓ Dorothée TIYANGA ;
ES
✓ Stève Kelly M KOBA;
PT
✓ Bernadette GOMINA PAMPALI ;
✓ David TOUBARO.
D
OBSERVATION N° 21 : la Cour fait observer ce qui suit : (i) les données
prévisionnelles du budget rectificatif de Six Milliards Sept Quarante Un Millions Six
Quarante Quatre Mille (6.741.644.000) FCFA, ont été reportées avec erreur dans le
R
budget a été exécuté en dépassement de Sept Cent Cinquante Huit Millions Cent
Soixante Quatre Mille Cent Quatre Vingt Quatorze (758.164.194) FCFA. Ce
CO
ES
Septembre 193 838 985 110 311 390 83 527 595
TOTAL 1 809 408 1 653 183 156 225 444 91,3%
PT
937 493
Source : rapport financier DGFML 2018
M
Il ressort de ce tableau qu’à fin septembre 2018, le solde des opérations exécutées
est positif d’un montant de Cent Cinquante Six Millions Deux Cent Vingt Cinq Mille
CO
Quatre Cent Quarante Quatre (156 225 444) FCFA, pour un montant des ressources
réalisées de Un Milliard Huit Cent Neuf Millions Quatre Cent Huit Mille Neuf Cent
Trente Sept (1 809 408 937) FCFA, contre un montant des dépenses de Un Milliard Six
Cent Cinquante Trois Millions Cent Quatre Vingt Trois Mille Quatre Cent Quatre Vingt
Treize (1 653 183 493).
ES
Cependant, l’analyse faite sur la base des pièces des entrées et sorties de caisse de la
période de janvier à septembre 2018, affiche les montants suivants :
D
Par contre le tableau III de recettes et dépenses de la même période, sur la base du
livre-journal du rapport financier présente les montants différents comme suit :
U
OBSERVATION N° 22 : la Cour fait observer qu’il y a une discordance criarde entre les
données du rapport financier de la DGFML, celles relevées sur pièces comptables et
celles enregistrées dans le grand livre. Cet état de fait découle de la mauvaise tenue
de la comptabilité, sinon de la non maitrise du métier par les Agents de la DGFML.
En référence au RGCP, cette situation constitue une irrégularité dans les comptes de
l’AN susceptible de mettre en cause la responsabilité du Comptable principal de
l’Institution.
Le rapport financier du 3ème trimestre a indiqué qu’un montant de Cinq Cent Quatre
Vingt Quatre Millions Cinq Cent Quatre Vingt Huit Mille Sept Cent Quatre Vingt Dix
ES
(584 588 790) FCFA d’Appels de Fonds a servi à payer : Trois (03) mois de frais de
restitution et des indemnités des assistants parlementaires des Cent Trente Un (131)
Députés, le reliquat des kits des Députés, versé directement par le trésor public au
PT
fournisseur, la facture de matériel roulant acquis en 2017, les frais de session du
collectif budgétaire 2017 et les frais des évacuations sanitaires.
M
OBSERVATION N° 23 : la Cour fait observer que les indemnités des Assistant
Parlementaires, le reliquat des kits des Députés et les frais de session, ont été
CO
exécutés hors budget car ces dépenses n’ont pas été prévues. Aussi, les dépenses
payées directement par le trésor aux bénéficiaires sont irrégulières.
Neuf Millions Trente Quatre Mille Sept Cent Quatre Vingt (9 034 780) FCFA.
Le rapport financier du 3ème trimestre mentionne que les menues recettes ont servi à
R
ES
BANQUES 1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre
PT
Débit Crédit Débit Crédit Débit Crédit SOLDE
BPMC 2 0 5 1 4 9 2 1 1 6 2 4 64 596 932 67 268 108 31 865 250 28 741 535 -3 123 715
M
326 098
BSIC 25 690 609 51 804 883 27 159 909 28 386 027 60 473 989 6 615 069 -53 858 920
CO
CBCA 19 623 749 26 089606 28 428 162 34 085 700 20 037 654 22 787 623 2 749 969
Eco-Bank 26 852 954 19 808480 1 153 820 6 116 349 5 285 124 11 729 134 6 444 010
8 67 23 84 17 1
L’encaisse de l’AN sur la base du rapport financier est de Trente Cinq Millions Sept
Cent Trente Huit Mille Neuf Cent Trente Neuf (35 738 939) FCFA.
OBSERVATION N° 25 : la Cour fait observer que les documents comptables que sont :
ES
le livre journal, le brouillard de caisse, le grand Livre, sont inexistants, ce qui est de
nature à semer le doute sur la sincérité et la régularité de la gestion de l’AN. Il
convient de faire observer également que les Appels de Fonds ne sont pas
PT
systématiquement enregistrés dans le registre à cet effet. Seuls quelques uns ont fait
l’objet d’enregistrement. En outre, il y a lieu de relever le cas de double emploi des
rubriques Action parlementaire et Action politique, qui en réalité, constituent un
M
même et unique objet. Aussi, il faut noter la mauvaise tenue de la comptabilité, qui
affiche souvent des chiffres non concordants tant au niveau de la caisse qu’au niveau
CO
des comptes en banque. Enfin, les opérations ou écritures comptables ne sont pas
régulièrement et quotidiennement transcrites comme le prévoient les Lois et
Règlements en matière de gestion des deniers publics.
L’AN a souscrit auprès des compagnies Sunu et Allianz des assurances « tous risques »
pour la totalité de ses véhicules.
R
établie par la Direction du matériel et de la Logistique, Dix Neuf (19) véhicules sur les
CO
Vingt Trois (23) recensés, sont en bon état de fonctionnement. Par contre Quatre (04)
sont en état de panne.
OBSERVATION N° 26 : la Cour fait observer que l’acquisition desdits véhicules a été
faite en dehors de toute procédure prévue par le code des marchés publics en
République Centrafricaine. Aucun document d’Appels d’Offre ou d’autorisation
ES
Cette partie, qui logiquement devrait être abordée dans les investissements, a été
retranchée pour être traitée sous cette rubrique compte tenu des montants
importants des dépenses au titre des marchés publics.
PT
F.1- LES DISPOSITIONS PERTINENTES DES PROCEDURES DE PASSATION DES MARCHES
CONTENUES DANS LE CODE DES MARCHES PUBLICS.
M
La connaissance desdites procédures s’avère indispensable pour mieux analyser les
marchés conclus par l’AN.
CO
Article 2, al. 1 : « Les procédures de passation des marchés publics et de délégations
de service public, quel qu’en soit le montant, sont soumises aux principes suivants :
Les marchés passés par les autorités contractantes doivent avoir été préalablement
inscrits dans ces plans prévisionnels actualisés ou révisés, à peine de nullité.
Article 31, al. 1, 3 et 4 « Sous réserve des dispositions de l’alinéa suivant, les
ES
marchés peuvent, à l’exclusion de toute autre procédure, être passés, soit, sur Appel
d’offres, soit, par entente directe, conformément aux dispositions des articles 32 et
suivants de la présente Loi. L’Appel d’Offres ouvert est la règle, le recours à tout
PT
autre mode de passation doit être exceptionnel, justifié par l’autorité contractante
et être autorisé au préalable par la Direction Générale des Marchés Publics. Les
autorités contractantes peuvent avoir recours, en dessous des seuils de passation des
M
marchés définis par la Loi des finances annuelle, à des procédures de sollicitations de
prix à condition que les procédures mises en œuvre respectent les principes
CO
fondamentaux de la commande publique visés à l’article 2 de la présente Loi ».
Article 46, al.3 et in finé : « Le marché est passé par entente directe dans les cas
suivants :
ES
H. Lorsque les besoins ne peuvent être satisfaits que par une prestation
nécessitant l’emploi d’un brevet d’invention, d’une licence ou de droits
D
Article 62 : « En l’absence d’offres ou si aucune des offres reçues n’est conforme au
Dossier d’Appel d’Offres, l’autorité contractante, sur l’avis motivé de la Commission
d’Ouverture des plis et d’évaluation des offres, déclare l’appel d’Offres infructueux.
Le cas échéant, il est alors procédé à une procédure de passation par entente directe
et ce, après autorisation préalable de la Direction Générale des Marchés Publics ».
ES
Les travaux de réfection et d’aménagement de l’hémicycle de l’AN ont été attribués
à Quatre (04) entreprises.
PT
M
Par correspondance datée du 11 novembre 2016, le PAN a sollicité de la DGMP une
autorisation express aux fins de procéder par une entente directe à l’attribution d’un
marché public portant sur la réfection et l’aménagement des bureaux. La DGMP a
CO
émis un avis d’objection pour non inscription préalable de la dépense dans le projet
de budget de l’année 2016. Réitérant sa demande par courrier datée du 16 octobre
2017, le PAN a pu obtenir de la DGMP l’avis de non objection pour l’attribution par la
ES
procédure par entente directe portant sur les quatre (04) marchés énumérés ci-
après :
D
NETWORK LTD » pour un montant de Dix Neuf Millions Neuf Cent Soixante Quatre Mille
(19.964.000) FCFA.
U
CO
OBSERVATION N° 27 : La Cour fait observer qu’en dépit des avis de non objection de
la DGMP, les attributions de ces Quatre (04) marchés ci-dessus énumérés, n’ont pas
satisfait les procédures définies dans le code des marchés publics en République
Centrafricaine. Dans le cas du marché de la réfection de la toiture et d’aménagement
des bureaux de l’AN, la Représentation Nationale, très affairée d’occuper les bureaux
et les sièges de l’hémicycle, a précipitamment solliciter un recours par entente
ES
directe, alors que ce marché n’a pas été prévu dans le budget 2016. Même les
marchés pour lesquels les crédits nécessaires ont été prévus au budget, bien que
disposant suffisamment de temps pour mettre en pratique toutes les procédures
PT
régissant le code des marchés publics, l’AN n’a cessé de faire usage de la procédure
de recours par entente directe.
F.3-
M
LE MARCHE DES KITS DES DEPUTES : UN VERITABLE LABYRINTHE
CO
F.3.1- LE DEROULE DE L’ACQUISITION ET DE LA LIVRAISON DES 1910 ATTRIBUTS
Par avis d’Appel d’Offres (P 14) et suite au communiqué radio (P 15) portant signature
ES
Lesdits kits, composés de Mille Neuf Cent Dix (1910) attributs, ont été déchargés le 2
mai 2016 par le Député nouvellement élu Aurélien Simplice KONGBELET ZINGAS, en
R
008/02/05/16.AN du 03 mai 2016 (P 17) a été payée en trois (03) tranches comme
suit :
- La 3ème lettre d’Appel de Fonds n’a pas été remise à la mission, en dépit de la
demande faite à Monsieur le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité
Publique (DGT).
ES
de l’Assemblée Nationale
05 Sacs VIP avec cachet logo 200
PT
Assemblée Nationale
TOTAL 1910
M
Source : Bordereau de livraison n° 008/02/05/16.AN du 02 mai 2016.
CO
F.3.2- LES ANOMALIES INQUIETANTES
Premièrement, l’Avis d’Appel d’Offres signé du Président du CNT a été élaboré dans
D
Dès lors, l’avis d’Appel d’Offre signé par le Président du CNT est nul et sans effet
juridique. Il s’agit ici d’un « trompe œil » car le Président du CNT, usant de cette
ruse, a procédé par cooptation en confiant ce marché juteux à l’entreprise de son
choix. Ce choix viole les dispositions de l’article 31 du code des marchés, en matière
de règle d’ouverture d’Appel d’Offres.
Cette dépense n’a pas été prévue au budget 2016 du CNT. C’est dire que le CNT n’a
pas prévu l’acquisition des attributs des Députés de la 6è législature.
ES
l’urgence et à l’importance de l’installation de la nouvelle Assemblée Nationale…..
les nouvelles autorités ont accédé à la demande d’une fournisseuse quant à la
livraison des kits destinés aux Députés de la 6ème législature ».
PT
Il convient de dire qu’au moment du vote de la Loi de finances 2016 au mois de
décembre 2015, les préparatifs des élections Présidentielle et législatives étaient bien
avancés et les dates des 1er et 2ème tours étaient bien fixées. Aucun doute ne
M
subsistait quant à la tenue desdites élections. Aussi, le marché des kits des Députés
de la 6ème législature n’a pas été l’émanation des nouvelles autorités. Pour preuve, un
CO
premier appel de fonds, d’un montant de Quatre Vingt Neuf Millions (89.000.000)
FCFA, à cette fin, sous la gestion de l’ex-CNT, a été insatisfait.
d’activité. Ces plans doivent être conformes aux crédits alloués, révisables et doivent
être communiqués à la DGMP.
R
Dès lors, l’urgence évoquée par le Président de l’ex-CNT ne peut tenir en droit, en
U
raison de non respect des dispositions de l’article 28 du code précité qui consacre
l’obligation d’élaboration de plans prévisionnels annuels de programme des marchés
CO
Il est clairement établi que l’établissement Des Nobles est la propriété du couple
DEKONO, à savoir Madame DEKONO, née DEKANDJI Agnès et de Monsieur Nono Noël
DEKONO, respectivement ex-Directrice des finances et du budget, puis Chargé de
Mission en relation avec les ONG et ex-Chargé de Mission de Sécurité du Président de
l’ex-CNT.
Cour des Comptes – Palais de justice BP : 2829 Tél : 236 21 61 29 76
courdescomptescentrafricaine@yahoo.fr 51
Dès lors, en attribuant de manière inique ce marché à l’établissement Des Nobles, le
Président de l’ex-CNT a, sans doute, mesuré le risque que cela comportait. Il est
indéniable que les principes de libre accès à la commande publique, de l’égalité de
traitement des candidats, de l’économie et l’efficacité du processus d’acquisition et
de transparence des procédures, consacrés par l’article 2, alinéa 1 et 2 du code des
marchés publics ont été violés.
ES
1. procuration d’un avantage anormal à un candidat ;
PT
3. manquement de manière répétée à l’obligation de planification et de publicité
annuelle des marchés.
M
Ces fautes sont susceptibles d’application de l’article 17, al. 2, tiret 3 et 5 de la Loi
CO
n°97.003 du 12 mai 1997, portant modification de la Loi n° 96.001 du 3 janvier 1996,
relative à l’Organisation et au Fonctionnement de la Cour des Comptes., en ce qui
concerne la compétence de la Cour en matière de discipline budgétaire et financière
à l’égard des Ordonnateurs.
ES
Curieusement et sans raison valable, la quantité livrée est passée à 1910 attributs,
U
alors que le nombre des Députés n’a pas changé, soit 160 Députés. Ce qui a engendré
la réévaluation du montant de la facture, passant de Quatre Vingt Un Millions Neuf
CO
Cent Seize Mille (81.916.000) FCFA à Trois Cent Vingt Deux Millions Deux Cent
Cinquante Mille (322.250.000) FCFA.
De tout ce qui précède, Il convient de noter que l’attribut des Députés est un bien
durable, acquis pour être utilisé sur toute la mandature qui est de 5 ans. Dès lors, il
ES
est illogique que le nombre d’attributs soit supérieur au nombre des Députés. Cette
commande est dénuée de tout caractère rationnel et est contraire au principe
d’économie et d’efficacité prévu à l’article 2, al. 1 du code des marchés publics.
PT
Aucune raison valable ne peut expliquer une telle disproportion entre le nombre
d’attributs livrés et l’effectif des Députés. Il s’agit d’un arrangement dont le seul but
M
est d’augmenter le montant de la facture et d’en tirer un intérêt. Le tableau ci-
après présente la situation des attributs livrés et remis aux Députés.
CO
Tableau n° 25 : la situation des attributs livrés et remis aux Députés
Députés restant
e
D
nationale
Echarpes avec deux (02) glands 210 160 50
CO
ES
nationale
Echarpes avec deux 50 225.000 11.250.000
(02) glands d’or en
PT
frange boillon
Cocardes en effigie 340 195.000 66.300.000
M
de l’armoirie de
l’Assemblée
CO
Nationale
Sacs VIP avec 40 50.000 2.000.000
cachet logo
Assemblée
ES
Nationale
TOTAL 1110 198.450.000
D
Au total, un montant de Cent Quatre Vingt Dix Huit Millions Quatre Cent Cinquante
Mille (198.450.000) FCFA a été payé injustement.
U
L’engagement de la dépense des kits n’a pas obéi aux exigences de la dépense
publique. Les pièces justificatives exigées pour l’engagement de la dépense sont
introuvables, à savoir : le bon de commande, la facture pro forma et le contrat
d’attribution. Les seules pièces disponibles sont composées de la facture définitive et
du bordereau de livraison, établies les 2 et 3 mai 2016.
ES
De même, les dispositions de l’article 82 du code des marchés publics n’ont pas été
observées. En effet, sans contrat liant l’autorité contractante à l’adjudicataire, il est
difficile d’examiner les critères de détermination des prix pratiqués, la durée
PT
d’exécution du marché, les conditions de livraison, les conditions de règlement,
notamment, le délai de paiement.
M
CO
Les attributs des Députés de la 6è législature ont été livrés par l’établissement Des
Nobles et réceptionnés par le Député nouvellement élu Aurélien Simplice KONGBELET
ZINGAS, conformément au bordereau n° 008/02/05/16.AN du 2 mai 2016.
OBSERVATION N° 30 : La Cour fait observer ce qui suit : (i) une livraison faite
D
Monsieur le Chargé de mission en matière juridique de l’AN ci-haut citée ; (iii) une
livraison réceptionnée par des personnes non habilitées, en lieu et place de
CO
l’administration du CNT.
Le règlement, en cascade, du montant total de Trois Cent Vingt Deux Millions Deux
Cent Cinquante Mille (322.250.000) FCFA a fait l’objet de quatre (04) Lettres d’Appel
de Fonds (LAF) comme suit :
Cet Appel de Fonds, datant de la période du CNT, n’a pas été satisfait.
• 2ème Lettre d’Appel de Fonds d’un montant de Cent Million (100.000.000) FCFA.
Cette LAF qui est censée tomber dans la masse selon l’information donnée au PAN par
le Ministre des finances et du budget (P 25), a été remise, irrégulièrement, dans le
circuit et payée en mai 2017, directement à l’établissement Des Nobles et non au
Comptable public principal de l’AN, au mépris de la procédure édictée. Dans sa lettre
adressée au PAN en date du 7 septembre 2017, le Directeur Général de
l’établissement Des Nobles a confirmé ce paiement (P 26).
ES
Monsieur Nono Noël DEKONO, affirme «… grâce à votre appui et implication
personnelle ainsi que celle du Président de la République, le trésor public, malgré le
retard accusé, a fini sur instruction du Ministre des finances par payer courant mai
PT
2017, le 1er Appel de Fonds d’un montant de Cent Million (100.000.000) de FCFA que
vous avez signé le 07/12/2016 et qui a faillit tomber dans la masse ».
M
Central du Trésor (ACCT), Monsieur YERADA Marcel Chérubin, lui demandant
d’élucider le paiement de la LAF querellée. Ce questionnaire est demeuré sans
CO
réponse.
OBSERVATION N° 31 : la Cour fait observer ce qui suit : (i) le budget étant annuel, à
l’expiration de l’exercice budgétaire 2016, les lignes de crédits non consommées
ES
tombent dans la masse et non le montant de Cent Millions (100.000.000) FCFA par LAF
n° 59 du 7 décembre 2016 qui est tombé dans la masse ; (ii) le paiement de cette LAF
sur le budget 2017, sans en informer l’AN et ce directement au fournisseur, est une
D
l’article 37, al. 1er, tiret 3 et al. 2, tiret 3 du RGCP. De même, la responsabilité de
CO
• 3ème Lettre d’Appel de Fonds d’un montant de Cent Million (100.000.000) FCFA.
ES
les attributs des Députés, soit un paiement en dépassement d’un montant de Cent
Million (100.000.000) ; (v) ayant payé en dépassement, sans ordre de l’Ordonnateur
du budget de l’AN, l’ACCT a exécuté une dépense irrégulière. Par conséquent, la
PT
responsabilité de l’ACCT est susceptible d’être retenue, conformément aux
dispositions de l’article 37 du RGCP.
M
• L’hypothétique 4ème Lettre d’Appel de Fonds d’un montant de Cent Million
(100.000.000) FCFA.
CO
Pour l’exercice budgétaire 2018, l’AN n’a pas prévu de crédit sur la rubrique
« attributs des Députés ». Dès lors, aucune dépense ne saurait être exécutée sur
cette ligne. Pour qu’il soit effectué une dépense sur cette ligne, il va falloir,
absolument et obligatoirement, recourir à un virement de crédit ou à un collectif
ES
budgétaire.
l’établissement Des Nobles un montant de Cent Vingt Deux Millions Deux Cent
Cinquante Mille (122.250.000) FCFA.
R
La LAF qui a déclenché la procédure ayant abouti à ce règlement est non seulement
U
introuvable, mais est totalement inconnu de la DGFML, seule compétente pour initier
toute LAF.
CO
OBSERVATION N° 33 : la Cour fait observer ce qui suit : (i) le caractère mystérieux de
la LAF ayant permis le décaissement querellé. Cette LAF est inexistante, en dépit
ES
d’incessante réclamations. L’ex-PAN en a fait la demande au Ministre des finances et
du budget, sans succès. L’ex-DGFML a également demandé au DGTPC la production de
cette fameuse LAF mais toujours sans succès. A l’instruction, la Cour a adressé à
PT
l’ACCT le questionnaire n° 058/CC/PP/3èCH.18 du 14 décembre 2018, suivi d’une
relance lui demandant la production des LAF, fiches de compte de dépôt et chèques
trésor émis et payés au profit de l’AN, mentionnant l’identité des bénéficiaires. Ces
M
deux (02) questionnaires sont demeurés sans réponse de la part de l’ACCT.
Cependant, seules les des fiches du compte de dépôt de l’AN des années 2016 et
CO
2017, ont été transmis par le Directeur Général du trésor, sans les LAF, les chèques et
la situation de 2018. Ce refus délibéré de produire ces pièces comptables constitue
une obstruction au pouvoir d’investigation du Juge Rapporteur, susceptible de mettre
en jeu la responsabilité de l’ACCT pour violation de l’article 27 de la Loi n° 96.001 du
ES
disponibilité de crédit. Aux termes des articles 15, al. 6 et 127, al. 3 du RI de l’AN, le
1er Vice Président de l’AN, l’Honorable Jean Symphorien MAPENZI, n’est pas
R
bien définit à l’article 16 du même RI. Le fait de donner l’ordre directement au Chef
de service du budget et de la comptabilité, par-dessus la DGFML et la Directrice de
CO
ES
III. LES RECOMMANDATIONS
PT
RECOMMANDATION N° 1 : la suppression de l’une des actions « politique ou
parlementaire » pour cause de double emploi ;
M
RECOMMANDATION N° 2 : la création d’un poste d’Agent Comptable de l’AN ;
CO
RECOMMANDATION N° 3 : la nomination d’un Comptable public principal, Agent
Comptable de l’AN, conformément aux dispositions du RGCP ;
Ce contrôle a été fastidieux, ce qui justifie le temps mis pour l’achèvement des
travaux. Il a été mené sur des comptes en état de non examen. Aucun état financier
n’a été élaboré. Les travaux ont été menés sur la base des seuls rapports financiers
ES
de la DGFML, les documents et pièces en état de non examen. Il a fallu, quelque fois,
procéder à des redressements des données desdits documents. La gestion de
l’Assemblée Nationale sous la période soumise au contrôle a été opaque. Cette
PT
opacité provient de la faiblesse du Règlement Financier de l’Institution et du non
respect des Lois et Règlements en matière des finances publiques. L’examen des
documents et pièces disponibles a relevé un nombre important d’anomalies. Des
M
recommandations ont été faites dans le but d’une amélioration de la gestion
financière et comptable de l’Assemblée Nationale.
CO
Etaient présents :
ES
membre ;
ES
PT
M
CO
ES
D
R
U
CO