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Il ne s'agit pas d'un fait nouveau, l'asymétrie s'étant peu à peu imposée sur le champ de
bataille au cours de l'histoire. Les guerres asymétriques existaient déjà au temps de Sun
Tzu, et font même l'objet d'un des plus célèbres épisodes de la Bible : le combat de David
contre Goliath. De son côté, le terrorisme n'est pas non plus un fait nouveau, mais c'est la
réunion de ces deux éléments qui constitue véritablement un événement, et incite à la
réflexion. Face à cette « nouvelle » menace, faut-il chercher des réponses politiques, ou
au contraire renforcer la capacité des forces armées des grandes puissances, au risque
de les fragiliser davantage ?
La deuxième édition de cet ouvrage se propose de pousser la réflexion plus loin, alors que
la notion de guerre asymétrique a pris de l'importance, et s'impose désormais dans tous
les débats stratégiques.
Darko Ribnikar, est docteur en science politique, titulaire d'un DESS de Défense,
géostratégie et dynamiques industrielles de l'Université Paris II et d'un Master en affaires
internationales de l'Université de Columbia à New York. Par ailleurs, il est consultant pour
des questions de défense et sécurité chez Bertin Technologies.
Située aux confins des mondes russe, iranien et chinois, l'Asie centrale occupe une
position géostratégique essentielle, symbolisée par le renouveau du mythe des routes de
la Soie.
Les États qui la composent - le Kazakhstan, le Kirghizstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et
le Turkménistan - forment un espace en pleine recomposition, trop souvent abordé dans
une perspective strictement géopolitique. Or, la question du développement et de
l'exploitation des ressources est rarement corrélée avec la dimension géopolitique, si ce
n'est pour l'exportation des hydrocarbures. Pourtant, déplacer le regard vers les réalités
économiques premières de l'Asie centrale (prédominance du secteur agricole,
surspécialisation en matières premières, difficulté à gérer l'accès à l'énergie, enclavement
excessif) permet de mieux appréhender les mécanismes par lesquels ces États se
construisent une place dans la mondialisation et tentent de s'imposer comme des acteurs
internationaux à part entière. Le présent ouvrage fournit donc des éléments de
compréhension autrement plus incontournables des réalités politiques et sociales à
l'œuvre dans cette région du monde.
Par ailleurs, si le sport ne figure pas encore au cœur des compétences de l'Union
européenne, la présidence française a œuvré dans ce sens.
Comment la France a-t-elle fait avancer ces dossiers prioritaires ? A-t-elle atteint ses
objectifs ? Quel bilan peut-on tirer de ses actions ?
Cet ouvrage confronte les points de vue sur le bilan de la présidence française de l'Union
européenne de personnalités françaises et étrangères de haut niveau - décideurs
politiques et économiques, diplomates, hauts fonctionnaires, universitaires - réunies en
février 200g à l'occasion de la première édition des Entretiens européens d'Enghien-les-
Bains (Val d'Oise).
QUEL AVENIR POUR LES ONG DANS LA NOUVELLE GOUVERNANCE MONDIALE ?
Sous la direction de Handicap International IRIS/Dalloz 28,00 € 2008 488 p.
Si elles obtiennent parfois spectaculaires sur la scène internationale, les ONG font aussi
l'objet des mises en cause. Cet ouvrage propose une réflexion sur le rôle, la place,
l'influence et les responsabilités que peuvent avoir aujourd'hui les acteurs non étatiques
dans la gestion des affaires de notre planète, et ce dans un jeu d'acteurs dont les règles
évoluent. Les ONG sont-elles un élément moteur des dynamiques normatives, politiques
et des régulations internationales ? Quelle est leur place dans la structuration de l'espace
international ? La gouvernance mondiale se veut plus participative : quelle est la réalité ?
Le XXe siècle, dominé en partie par des enjeux de type pétrolier, pourrait maintenant
céder la place à des affrontements liés à des volontés d'accaparement et de contrôle de
l'eau. Mais celle-ci, enjeu vital, et source potentielle de tensions sérieuses, représente
aussi aujourd'hui un objet en voie de marchandisation. Ce qui ne manque pas de susciter
des questions alors que les Nations unies ont établi que, vers 2025, la demande mondiale
en eau douce pourrait être supérieure au total des réserves disponibles. Qui peut dès lors
nier l'impossibilité qu'il y a à demeurer les bras croisés ?
L'eau est un défi partagé par l'ensemble de l'humanité. Le rapport de forces au niveau
international est primordial, à une époque où nombreux sont ceux qui guettent la première
et potentielle guerre pour l'eau. Mais cet aspect est aussi pleinement lié aux modalités
concrètes et efficaces de gestion de l'eau à l'échelle internationale.
C'est dans ce contexte que cet ouvrage amène à s'interroger concrètement sur les enjeux
posés par l'eau, que ce soit pour ce qui relève de ses utilisations, son statut, ou encore les
défis géopolitiques qui en découlent. À partir d'analyses géographiques, politiques et
juridiques, Barah Mikaïl apporte ici une réponse concrète à la bataille que la communauté
internationale doit mener pour la préservation d'une ressource qui, cœur de la vie
humaine, pourrait aussi être un moteur des conflits du troisième millénaire.
C'est ainsi que face à un nombre relativement restreint d'Etats aux moyens limités s'est
développé le concept d'Etats voyous. En fonction des différentes administrations au
pouvoir à la Maison Blanche, se succédèrent des qualificatifs tels qu'"Etats voyous", "Etats
préoccupants", ou plus récemment "axe du Mal". Cette dernière appellation avait pour
objet de définir une politique pouvant s'appliquer à l'ensemble des régimes jugés hostiles
à Washington et s'est traduite par la campagne militaire en Irak. La crise nucléaire nord-
coréenne et les problèmes rencontrés dans le domaine nucléaire en Iran. Cette stratégie a
montré ses limites, qui remettent en question le concept même d'Etat voyou.
Cet ouvrage propose de dresser un panorama de la relation entre Washington et les Etats
voyous, de la définition du concept à sa difficile application. L'intérêt de l'étude est de se
pencher, au-delà des régimes considérés aujourd'hui comme nuisibles par les autorités
américaines, sur les Etats qui pourrait bientôt rejoindre cette liste, et sur ceux qui ont su,
pour des raisons diverses, en sortir.
Cet état des lieux permettra de voir ce qui se dessine "après l'Etat voyou", autant que les
lignes de fractures entre les différents régimes qui se placent dans la ligne de mire de
Washington.
Si on ne fera pas plier les Palestiniens « en les affamant », les attentats terroristes ne
réussiront pas non plus à faire plier les Israéliens. La seule issue possible est une paix
négociée, juste et globale, qui ne devra exprimer la défaite ni de l'un ni de l'autre.
Le conflit israélo-palestinien, qui suscite de vifs débats au sein de la société française, est
devenu d'une importance géostratégique majeure pour le monde. La communauté
internationale dans son ensemble est concernée, et elle doit montrer une réelle volonté
politique de favoriser le dialogue. Le projet de paix ne pourra s'établir qu'avec
l'intervention active de l'Europe et de la France, qui doivent tenter de relancer le
processus de paix par la détermination de leur action et de leur mobilisation.
Des universitaires et des parlementaires français, mais aussi des représentants israéliens
et palestiniens apportent ici un éclairage sur les perspectives de paix pour la région.
L'Irak, fin d'une étape... ou confirmation de la stratégie adoptée par une machine guerrière
américaine déchaînée ? Cette question se pose avec acuité depuis que les Etats-Unis ont
décidé, suite à l'aventure irakienne controversée déclenchée en mars 2003, de continuer
à agiter leur bâton à l'encontre de plusieurs Etats, proche-orientaux pour la plupart. De
quoi cela augure-t-il ? D'une simple réthorique de la part d'une puissance dominante ou
d'un nouveau cycle guerrier qui, plutôt que de se traduire par une confrontation globale,
s'affirme par de sporadiques aventures sanglantes ?
Ainsi, à partir de ce vaste panorama historique, Barah Mikaïl apporte un éclairage sur
l'attitude apparement incohérente des Etats-Unis.
LES DÉFIS DE L'AFRIQUE - }bessis
Sous la direction de Sophie Bessis et Philippe Hugon IRIS/DALLOZ 18,00 € 2005 227 p.
Seul continent à avoir régressé depuis les indépendances, aussi bien en termes
économiques que sociaux, l'Afrique souffre d'un manque d'intérêt manifeste de la part
de la communauté internationale. Pourtant certains pays africains commencent à
recueillir les fruits de leur maturation démocratique (Afrique du Sud, Malawi, Mali ...) et
les Etats africains se dotent progressivement d'outils de concertation (Union africaine
[UA], New economic partnership for Africa's development [NEPAD]) leur permettant de
prendre en main leur destin en s'émancipant des anciennes puissances tutélaires.
Avec :
Marie-Hélène Aubert, Georges Balandier, Abdoulaye Bio Tchané, Anthony Bouthelier,
Jacques Boyon, Matt Bryden, Jean Coussy, Général Papa Khalilou Fall, Georges
Fenech, Vincent Foucher, Jacques Godfrain, S.E. Hiroshi Hirabayashi, Philippe Hugon,
Andrew Jackson, Bruno Joubert, Sidiki Kaba, Henri Lopes, Eddy Maloka, Koïchiro
Matsuura, Charles Neary, Ahmedou Ould Abdallah, Paul Quilès, Willy Rozenbaum,
Tamany Safir, Alioune Sall, Nouréini Tidjani-Serpos, Dereje Wordofa.
Politique de cohésion territoriale, coopération Nord / Sud, mise en place d'une Europe-
puissance : la France a débattu du projet de Constitution européenne qui était susceptible
d'engager son avenir pour les cinquante prochaines années. Dans le contexte d'une
Europe élargie, la France doit impérativement remettre en question son rôle au sein de
cette communauté d'intérêts unique sur la scène mondiale.
L'avenir de l'Europe réside en partie dans l'intégration de ses territoires. L'enjeu afférent
est celui de la coopération interrétatique mais aussi interrégionale. Au-delà, l'avenir de
l'Europe ne peut se concevoir sans la redéfinition d'un partenariat privilégié avec les pays
émergents. Autant de prérequis à la mise en place d'une Europe-puissance.
C'est autour de ces problématiques que se sont tenues les Journées européennes de Lille
de mai 2005. L'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) a tenté d'éclairer
le débat en conviant des universitaires et des décideurs politiques spécialistes des enjeux
européens.
AVEC :
Marie-Hélène AUBERT, Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Jacques BOYON, Joël
DECAILLON, Martine FILLEUL, Jose-Maria GIL ROBLES, Philippe GOLUB, Philippe
GRASSET, Bernard LANGE, Louis LE PENSEC, Jacques NIKONOFF, Philippe POCHET,
Tokia SAÏFI, Jean-Louis VIELAJUS, Francis WURTZ.
Par un jeu de regards croisés, grâce à des exemples nationaux détaillés, cet ouvrage
dresse, de manière comparative, l'état des lieux des politiques migratoires en Europe et
en Amérique du Nord. Comment, en effet, évaluer la place de la question de l'intégration
en Europe dans les débats politiques nationaux ?
Quant à la France, quel a été le principe moteur de sa politique d'accueil menée ces
dernières années ? A cet égard, peut-on parler de la réussite ou d'un échec de ce modèle
d'intégration à la française ?
Au-delà des questions d'ordre régional enfin, quelle est la nature des relations entre
l'Union européenne et le monde arabe ? Existe t-il une politique arabe de la France ?
Les réponses à apporter à ces interrogations sont décisives.
AVEC : S.E. Hassan ABOUYOUB, Serge ADDA, Joseph BAHOUT, Denis BAUCHARD,
Souhayr BELHASSEN, Esther BENBASSA, S.E. Joachim BITTERLICH, S.E. Serge
BOIDEVAIX, Pascal BONIFACE, Ishan Ali BU-HULAIGA, Hosham DAWOD, Luc
DEBIEUVRE, Bernard ÉMIÉ, Bertrand de FONTVIELLE, Burhan GHALIOUN, S.E.
Mohamed GHOULAMI, Daniel GOULET, Ghazi HIDOUCI, S.E. Nassif HITTI, Kassem
JAAFAR, Robert MALLEY, Farouk MARDAM-BEY, Alain MARSAUD, S.E. Alessandro
MINUTO RIZZO, Arthur PAECHT, François PERIGOT, Jean-Paul PERRIER, Marc
PERRIN DE BRICHAMBAUT, Alain RICHARD, Patrick SEALE, Antoine SFEIR, Giovanna
TANZARELLA, Fayez TARAWNEH
Or, pour des raisons de politique intérieure, une nouvelle offensive est lancée en France
depuis plusieurs mois par certaines forces politiques.
Alors que l'Union européenne s'élargit aux pays d'Europe centrale et orientale et que se
configurent les éléments d'une Constitution pour l'Europe, il convient de se demander
quelles sont les valeurs qui caractérisent ce continent en constante évolution. Quels sont
les éléments qui constituent la culture et l'identité européennes ?
Mais au-delà de l'Europe, à l'heure où d'aucuns parlent de choc des civilisations, est-il
possible de parler de valeurs occidentales ou universelles ? Partageons-nous les mêmes
convictions avec les autres régions de la planète ?
Enfin, face au désordre qui semble caractériser les relations internationales depuis la fin
de la guerre froide, et alors que certains Etats se targuent de la primauté de leur système
de valeurs, l'Europe a-t-elle un modèle à proposer au monde ?
L'europe et les Etats-Unis partagent des valeurs des intérêts communs qui leur ont permis
de forger une alliance stratégique. Cette solidarité politique et militaire a perduré en dépit
des crises qui ont secoué le XXe siècle. En ce début de XXIe siècle, cette alliance se
maintient, mais les relations transatlantiques semblent plus mouvementées qu'au temps
de la guerre froide.
Alors que l'Union européenne s'élargit à vingt-cinq membres et se propose, dans le même
temps, de préciser sa Politique étrangère et de sécurité commune (PESC), les Etats-Unis
semblent opter pour une stratégie plus unilatérale dans la gestion des crises de l'après 11
septembre. Ces deux positions - une Europe forte et une Amérique dirigiste - sont-elles
conciliables ? Quel sera le rôle des Etats-Unis et de l'Union européenne face aux
nouveaux défis de la sécurité internationale ? Existe-t-il un partenariat stratégique
transatlantique ? Les Etats-Unis et l'Union européenne ont-ils encore une lecture
commune des relations internationales ?
Autant de questions et de sujets autour desquels l'IRIS a convié les décideurs politiques,
les universitaires et les acteurs de terrain les plus qualifiés, afin d'élaborer une vision
d'ensemble claire et précise sur l'état des relations transatlantiques.
LES NOUVEAUX VISAGES DE L'EUROPE ÉLARGIE
sous la direction de Nadège Ragaru et Didier Billion IRIS/PUF 16,00 € 2003 157 p.
Loin des jugements de valeur et des polémiques, cet ouvrage collectif et pluridisciplinaire
offre au lecteur un cadre d'analyse pour appréhender la mondialisation dans toute sa
complexité.
Quels dégâts pourrait causer un avion détourné précipité sur une installation nucléaire ?
Quels seraient les effets d'une bombe radiologique ? Une organisation criminelle peut-elle
se procurer une arme nucléaire ? Existe-t-il des moyens de se protéger contre ces
menaces, ou d'en limiter le risque ? Ceux qui dénoncent le danger du terrorisme nucléaire
prennent-ils toutes les dispositions pour l'éviter ?
Pourquoi, alors qu'aucun attentat de ce type ne s'est jamais produit, George W. Bush en
utilise-t-il la menace en permanence pour justifier aussi bien la défense antimissile, que la
lutte contre Al-Qaïda, l'intervention en Afghanistan, ou la guerre contre l'Irak ?
Sur la base des informations disponibles dans la littérature ouverte, ce livre s'efforce de
répondre à ces questions et à quelques autres, dans des termes compréhensibles pour un
non-spécialiste, en analysant point par point les différentes méthodes que des États ou
des groupes terroristes pourraient employer afin de se procurer ou de fabriquer des armes
nucléaires. Il s'attache à montrer quelles sont les lacunes dans les systèmes de
prévention existants, ainsi que les solutions qui pourraient y être apportées.
Georges Le Guelte est directeur de recherche à l'IRIS. Ancien adjoint au Directeur des
relations internationales du CEA, il fut également Secrétaire du Conseil des gouverneurs
de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
Tandis que le puissant se doit de respecter des règles et mise totalement sur sa
supériorité technique et militaire, le faible est celui qui peut tout se permettre. Les
exemples historiques dans lesquels les acteurs disposant de moyens limités se sont
imposés sont aussi nombreux que ceux où la technique offrait l'avantage.
Les attentats du 11 septembre 2001 ont fait la démonstration qu'avec des moyens infimes,
il est possible d'obtenir des résultats totalement disproportionnés et de terroriser la
première puissance mondiale. La réponse à ce danger de voir proliférer les guerres
asymétriques ne se trouve pas dans l'acquisition de nouveaux engins de guerre, cela
ayant même pour objet d'exacerber davantage la rancœur et de pousser plus loin
l'imagination de ceux qui contestent l'autorité du plus fort.
L'Armée populaire de libération, avec 2,5 millions d'hommes, est la plus importante du
monde. La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies est une
puissance nucléaire depuis près de quarante ans. Pourtant, si elle est une puissance
régionale incontestée, elle est encore loin de pouvoir prétendre à un rôle global.
Les responsables militaires chinois n'ont pas la tâche facile. Leur armée, malgré des
hausses de budget spectaculaires, demeure - à l'exception d'un tout petit noyau dur -
pauvre, mal équipée et mal entraînée. L'évolution des doctrines et des mentalités est
difficile dans un monde qui bouge trop vite. Cependant, le pays le plus peuplé du monde
est placé dans un environnement stratégique d'une complexité unique qui rend
inextricable la tâche des planificateurs stratégiques.
Entouré de plus de voisins que tout autre pays au monde, l'empire du Milieu entretient
ouvertement certaines revendications territoriales, et son nationalisme souvent très
ombrageux souffre encore des blessures non refermées infligées par les Traités inégaux.
S'y ajoutent la question taiwanaise, la rivalité avec l'Inde, la peur inspirée à l'ANSEA, une
crainte récurrente du Japon. Mais avant tout, la Chine s'oppose aux états-Unis dans une
relation pour le moins complexe.
Faute de pouvoir faire preuve d'une réelle force, et en attendant des jours meilleurs, Pékin
use de toutes les stratégies et de tous les moyens capables de compenser sa grande
faiblesse militaire, conformément aux principes déjà énoncés par Sun Zi, le maître
stratège de son antiquité.
Jean-Vincent Brisset est un ancien élève de l'école de l'Air. Après une carrière militaire en
tant que pilote dans les forces aériennes stratégiques, puis de sinologue et de spécialiste
des relations internationales, il est actuellement directeur de recherche à l'IRIS et membre
fondateur de l'Observatoire des stratégies chinoise et asiatiques (OSCA).
La société internationale a longtemps été régie par des rapports de force entre États.
Néanmoins, depuis quelques années, les facteurs traditionnels de puissance sont
progressivement remis en cause. Le savoir est ainsi devenu l'un des critères majeurs de
hiérarchisation sociale, apte à influencer l'ordre international : les États forts, détenteurs
d'un savoir scientifique et technique supérieur, imposant leur ordre aux autres États
devenus faibles.
À l'heure de la mondialisation, la « révolution du savoir » a bouleversé cet équilibre. Le
développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication a tout
d'abord permis une diffusion et un accès plus libre et plus rapide à une quantité
extraordinaire d'informations. Dans le même temps, le champ des relations internationales
s'étendait à des domaines et des acteurs encore insoupçonnés, consacrant l'émergence
d'un ordre mondial interdépendant.
Si la maîtrise du savoir apparaît comme un enjeu stratégique de premier plan, quelle
place occupe-t-elle véritablement dans les relations internationales ? L'universalisation du
savoir est-elle un facteur de déstabilisation ou de renforcement des puissances
étatiques ? La compétition dans la production du savoir conduit-elle à distinguer entre
acteurs publics et acteurs privés ?
Autant de questions et de sujets sensibles autour desquels l'IRIS a convié les décideurs
politiques, les acteurs de terrain et les experts les plus qualifiés.
De la chute des tours jumelles de New York à la guerre en Afghanistan, de Porto Alegre à
Davos, de Cuba à Bali, ce sont au total plus de soixante chroniques hebdomadaires qui ont été
rassemblées dans ce livre.
Cet ouvrage permet à ses lecteurs de balayer, fût-ce brièvement, de nombreux angles des
questions stratégiques qui ont marqué l'année 2002.
Plus de dix ans après la fin du régime soviétique, la crise du Haut-Karabakh continue à
opposer les peuples arménien et azéri. Or cette crise n'est pas aussi anodine que l'on
pourrait le penser. Elle est le résultat d'un conflit de longue date entre deux identités
nationales distinctes qui se disputent le même territoire. Signe avant-coureur du
démantèlement de l'Union soviétique, ce conflit se retrouve aujourd'hui au cœur d'une
région à haute valeur géostratégique, de par sa situation géographique et l'importance de
ses ressources en hydrocarbures.
Mais cette crise est aussi, et surtout, la cause d'un conflit qui a fait près de 40 000 morts
et qui a occasionné le déplacement d'un million de réfugiés, soit près de 10 % de la
population locale. Le statu quo étant toujours d'actualité, comment sortir de cette
impasse ?
Dressant un compte-rendu complet et précis des causes et des conséquences de la crise
du Haut-Karabakh, l'auteur s'attache à montrer combien la résolution de ce conflit est
aujourd'hui plus que jamais cruciale pour l'équilibre de la région et pour la stabilisation des
rapports entre l'Europe et l'Asie occidentale.
Près d'une décennie après le début du conflit, cet ouvrage constitue un rappel à l'ordre de
la communauté internationale afin qu'elle s'engage à nouveau dans la difficile voie de la
résolution de la crise du Haut-Karabakh.