Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
swissgrid sa
Dammstrasse 3
Case postale 22
CH-5070 Frick
Werkstrasse 12
CH-5080 Laufenbourg
Avenue Paul-Cérésole 24
CH-1800 Vevey
info@swissgrid.ch
www.swissgrid.ch
3
Congestions de réseau
Centrales à accumulation par pompage
Centrales combinées à gaz
La Suisse est la plaque tournante de l’électricité en Europe. Le réseau électrique revêt une grande importance
économique pour la Suisse, mais aussi pour l'ensemble de l'Europe. Afin de garantir la sécurité de l'appro-
visionnement et par conséquent la qualité de vie et la compétitivité suisses à longue échéance, il convient
d'agir rapidement, et ce pour deux raisons :
1. Le développement des énergies renouvelables entraîne une augmentation des flux électriques dynamiques
qui ne peuvent pas être prévus longtemps à l'avance. D'où un accroissement du besoin en stockage
intermédiaire et en énergie dont la disponibilité est sûre et planifiable.
2. Les quantités d'électricité tirées des centrales à accumulation par pompage dans les Alpes doivent être
transportées vers les grands centres de consommation du Plateau.
Ces deux éléments réunis rendent nécessaires des lignes mettant en œuvre de nouvelles technologies de
réseau et offrant des capacités de transport supérieures.
Brèvement :
A l'heure actuelle, la Suisse bénéficie d'un approvisionnement sûr et monnayable. Swissgrid met tout
en œuvre pour pérenniser cet avantage compétitif.
5
Ces dix dernières années, seulement 150 kilomètres de lignes d`extension sur le réseau de transport ont
été réalisés. La principale raison de cette lenteur réside dans les oppositions aux projets de construction et
d'extension. La Suisse risque de perdre son avantage compétitif dans le secteur de l'électricité.
L'une des raisons de la longueur de la procédure d'autorisation réside dans le point litigieux du choix entre
les lignes à très haute tension aériennes ou enterrées. Les débats tournent autour de la question des coûts,
de la faisabilité technique, des pertes de lignes, des paysages et des effets sur l'homme et l'environnement.
Les aspects liés à l'exploitation et à la sécurité de l'approvisionnement sont relégués au second plan. Ces
derniers sont toutefois cruciaux pour l'exécution du mandat légal de Swissgrid :
Brèvement :
En Suisse, quelque 1000 kilomètres de lignes existantes doivent faire l'objet de travaux de transfor-
mation et 300 kilomètres de travaux de construction. Sans cette extension, il ne sera pas possible de
prendre le tournant énergétique.
Avec une durée actuelle des procédures d’autorisation jusqu’à 30 ans, l’extension et la restructuration
du réseau de transport ne sont pas possible en temps utile. Les mesures pour l’avancement des pro-
cédures doivent être réalisées.
1
Voir OFEN, rapport intermédiaire du groupe stratégique «Réseaux et sécurité d’approvisionnement» (SG NVS) pour le DETEC, juin 2011.
6
Swissgrid n’ignore pas le souhait des communes et des citoyens concernés d'enterrer les lignes à très haute
tension. L'examen approfondi et sans a priori des possibilités et des limites du câblage du réseau de transport
fait partie du mandat de Swissgrid. Dans ce sens, une méta-étude a été lancée début 2011 afin de faire le
point scientifique sur ces questions.
Les évolutions technologiques sont mises en œuvre pour améliorer l'infrastructure du réseau et trouver des
solutions innovantes. Ces dernières décennies, les câbles enterrés ont connu de grandes avancées. Pour
preuve, les câbles enterrés deviennent de plus en plus la norme pour les nouvelles lignes jusqu'à 110 kV à
l'international.
Les nouvelles technologies comme les réseaux intelligents, le réseau de transport de courant continu à haute
tension, le monitoring du conducteur ou les régulateurs de réseau électroniques peuvent aussi contribuer à
une exploitation plus sûre et plus efficace du réseau. Ces dernières années, les lignes de courant continu à
haute tension ont notamment connu des évolutions technologiques majeures. Très efficaces, ces lignes n’ont
que peu de pertes, mais pour des raisons de coûts et de technologie, elles ne conviennent qu'au transport
d’un point à l’autre de grandes lignes sur de longues distances à partir de 500 kilomètres, comme les lignes
reliant les parcs éoliens de la Mer du Nord à la Suisse.
Pour comprendre : le réseau électrique de Suisse avec les sept niveaux de réseau
On peut comparer dans sa fonction le réseau électrique au réseau routier.
Niveau de réseau 3 :
Netzebene 3 le réseau à haute tension est comparable au réseau des routes
Wasserkraftwerke
Netzregelung
cantonales. Y sont raccordés les services industriels et les grandes
entreprises industrielles.
Netzebene 4
Transformierung Mittelspannung Niveau de réseau 5 :
le réseau à moyenne tension est comparable au réseau routier
communal. Quelques entreprises et services communaux s’y
Netzebene 5
Thermische Kraftwerke
approvisionnent.
Netzregelung
Niveau de réseau 7 :
Netzebene 6
le réseau à basse tension est comparable aux rues de quartier. Les
Transformierung Niederspannung petites entreprises et les ménages y sont raccordés.
Brèvement :
L’extension du réseau doit considérer les différents intérêts. Swissgrid cherche le dialogue pour une
solution idéale spécifique au projet. Cette vue d'ensemble permet de prendre des décisions solides.
Les nouvelles technologies peuvent aider à trouver des solutions innovantes à moyen terme pour le
réseau électrique. Ces dernières ne doivent toutefois pas remettre en question le calendrier des projets
d'extension urgents en cours.
7
Dans le réseau à très haute tension, le câblage partiel implique énormément de travaux, du point de vue
technique et opérationnel. Ainsi par exemple des bâtiments de transition doivent être édifiés aux deux places
transitoires de la ligne aérienne au cable, qui rendent difficile la sécurité des bâtiments et des personnes.
Si les autorités estiment, sur la base du système d'examen et d'évaluation de l'Office fédéral de l'énergie
(OFEN), qu'un câblage partiel est avantageux, imputable et non critique pour l'exploitation, alors cette option
est une voie possible pour Swissgrid. En revanche, un câblage partiel multiple sur un tronçon est probléma-
tique dans l'état actuel de la technologie. La sécurité de l'exploitation est mise en péril et l'enfouissement
de petits segments de câble sur un tronçon se révèle très onéreux.
Ligne aérienne
Boîtes d'extrémité
Câblage souterrain
Brèvement :
Toute extension du réseau, aérienne ou souterraine, implique une atteinte au paysage.
Les câbles souterrains existent en Suisse depuis environ 80 ans, essentiellement sur le réseau à moyenne
et basse tension. Le schéma ci-dessous montre le nombre de kilomètres de lignes aériennes2 et de câbles
souterrains par niveau de réseau. Tandis qu'au niveau de réseau 7, près de 80 000 kilomètres sont enfouis,
ce nombre atteint à peine cinq kilomètres au niveau de réseau 1.
La Suisse ne fait pas exception : en Europe, seuls quelques tronçons de lignes à très haute tension sont
enfouis. Dans la plupart des cas, il s'agit de tronçons courts ou de projets urbains qui ne peuvent pas être
comparés à la situation de la Suisse (terrain très varié). Ça s’ensuit des exigences physiciens qu’un câble
souterrain doit être réalisé dans un espace réduit.
Niveau de réseau 1
(220/380 kV)
Niveau de réseau 3
(36–150 kV)
Niveau de réseau 5
(1–37 kV)
Niveau de réseau 7
(jusqu’à 1 kV)
0 10000 20000 30000 40000 50000 60000 70000 80000 90000
Lignes enterrées en km Lignes aériennes en km
Brèvement :
Dans les régions d'extension du réseau, dans lesquelles les lignes des différents niveaux du réseau sont
posées les unes à côté des autres, les possibilités de procéder à une optimisation globale à tous les
niveaux du réseau sont nombreuses.
2
Calcul lignes aériennes : longueur du tracé = kilomètres-lignes ÷ 2, afin qu’une comparaison entre ligne aérienne et cable souterrain soit possible.
3
Voir ElCom : rapport d'activité de l'ElCom 2010, édition 6/2011, p. 7–8, sur : www.elcom.admin.ch.
Le calcul tient compte des données de 675 sur les 730 gestionnaires de réseau que compte la Suisse, compris les 85 grands gestionnaires.
9
La pratique doit montrer si le câblage souterrain fait ses preuves au niveau 380 kV
La technologie aérienne sur le réseau à très haute tension existe depuis plus de 100 ans. Les lignes aéri-
ennes à courant alternatif sont indispensables sur le réseau de transport. Cette technologie a fait ses
preuves, est efficace et sûre. Par conséquent, les lignes aériennes demeurent, dans l'état actuel de la
technique, le premier choix pour l'extension du réseau et servent de support à la conception de projets.
Entre autre ce n'est donc pas parce que l'on ne dispose pas d'une longue expérience dans l'utilisation de
la technologie du câblage souterrain pour le réseau à très haute tension.
Les projets pilotes de câble souterrain ont pour but, moyennant des risques d'exploitation calculables,
d'aider à mieux comprendre si les attentes placées par beaucoup d'acteurs dans cette technologie peuvent
effectivement être comblées. Un programme d'accompagnement complet s'étalant sur plusieurs années
permet de s’assurer que des informations fouillées seront collectées permettant les choix technologiques
de demain. En principe sont considérés comme pilots tous les projets de développment sur les lignes à
380 kV qui sont déjà projetés et priorisés.
Les projets d'extension urgents ne doivent toutefois pas être retardés en avançant l'argument des progrès
réalisés par la technologie et d'éventuelles meilleures solutions futures.
Si le câblage (partiel) est retenu, la question du financement du surcoût se pose. Il existe essentiellement
deux possibilités :
1. Le consommateur paie le surcoût par le biais d'une augmentation du prix de l'électricité. Ce sera le
cas si l'autorité de réglementaire suisse (ElCom) impute le surcoût via les frais d'utilisation du réseau.
2. Les régions et/ou les cantons directement concernés peuvent prendre en charge même un câblage
souterrain.
Brèvement :
Des câbles souterrains comparables à 380 kV sont encore rares en Europe. Swissgrid prévoit donc des
projets pilote dans le cadre des projets de développment afin de recueillir des retours d'expérience en
matière de construction, d'exploitation et de maintenance.
Un choix technologique doit toujours se fonder sur les connaissances actuelles afin d'éviter les retards.
Swissgrid ne peut pas résoudre seule la question du câblage. L'imputation des coûts par l'ElCom doit
être acquise.
10
Par conséquent, il arrive souvent que seuls certains aspects de critères importants comme les pertes ou
les coûts d'exploitation soient présentés. Par ailleurs, de nombreuses études comparent et évaluent des
variantes qui ne sont pas optimisées dans chaque technologie.
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26
Figure 6 : Proportion de critères abordés dans l'ensemble des études en pourcentage. 5
4
Westermann, Dirk / Arlt, Dorothee / et al. : Méta-étude sur les caractéristiques des lignes aériennes et des lignes de câbles, Ilmenau 2011.
5
Westermann, méta-étude, p.30..
11
Le conflit d'objectif entre les coûts (investissement et exploitation) et la sécurité d'exploitation explique cette
problématique. Selon la méta-étude les câbles souterrains sont in cas d’incident en moyenne hors service
40 à 270 fois plus longtemps que les systèmes aériens. Il est toutefois possible de diminuer l'indisponibilité
des câbles souterrains du point de vue technique. Pour cela, il faudrait poser plusieurs lignes de réserve
pour chaque système. Le besoin d'énergie réactive dans le cas de tronçons enfouis nécessite éventuelle-
ment déjà à partir de 5 kilomètres des installations de compensation. Dans ces deux cas, les coûts pour les
installations souterraines augmentent considérablement.
Suivant la configuration des projets en question, les résultats peuvent varier du tout au tout. Il est donc
difficile de comparer les études entre elles, voire impossible. Pour obtenir des résultats parlants, il faudrait
reprendre les études se rapportant à des projets dans le détail en s'appuyant sur un processus de calcul
défini et homogène.
Les auteurs de l'étude concluent donc : «La méta-étude révèle qu'un processus standardisé, contraignant
et un cadre référentiel juridique fiable (directives, critères) sont nécessaires pour analyser les lignes aéri-
ennes et souterraines sous l'angle socio-économique. Ce processus doit reposer sur une large base et être
communiqué en toute transparence.»6
A l'avenir, Swissgrid étudiera chaque projet séparément et fera évaluer tous les critères. Pour la pro-
chaine appréciation d'un projet, Swissgrid s'appuiera sur la nouvelle version du système d'examen et
d'évaluation des lignes aériennes et des câbles souterrains de l'OFEN.
6
Westermann, méta-étude, p.12.
12
2. Pertes
La méta-étude confirme que les critères de perte dépendent fortement de la conception des projets, ren-
dant difficile l'établissement de comparaisons entre les résultats des différentes études. Toutefois, certains
résultats fondamentaux peuvent être déduits pour les trois principales catégories de pertes (indépendantes
de la charge, dépendantes de la charge et des pertes supplémentaires) :
>> Les pertes dues à l'isolant (pertes indépendantes de la charge), sont inférieures dans les lignes aériennes
par rapport aux lignes enterrées. Les pertes qui sont fonction de la quantité d'électricité et qui entraînent
un réchauffement des lignes (pertes dépendantes de la charge) sont en revanche plus élevées dans les
lignes aériennes que dans les câbles souterrains. Les pertes supplémentaires survenant dans le cas des
câbles souterrains ont rarement fait l'objet d'études jusqu'à présent, bien qu'elles puissent être supé-
rieures aux pertes indépendantes de la charge par exemple.
Même sans tenir compte de ces pertes supplémentaires, il s'avère que les pertes de puissance sont à peu
près aussi élevées dans les deux technologies dans environ 40 pour cent des tracés examinés. Dans environ
35 pour cent des cas, les pertes totales sont nettement supérieures dans les câbles souterrains que dans
les lignes aériennes alors que dans près de 25 pour cent des cas, c'est l'inverse.
Le tableau ci-dessous répertorie les principaux critères de perte et fournit des explications et des remarques :
3. Exploitation
Certains critères de l'exploitation comme la charge du réseau, les intempéries et l'indisponibilité sont abordés
dans moins de 50 pour cent des études se rapportant à des projets. Pour cette raison, ces deux premiers
critères ont été laissés de côté. Une certaine prudence est de mise pour interpréter les résultats en matière
d'indisponibilité.
Dans toutes les études prises en compte, la durée de vie des lignes aériennes est estimée supérieure à
celle des lignes enterrées. Notons à ce propos que la durée de vie des câbles souterrains n'a qu'une valeur
indicative, car aucun câble souterrain, au ce niveau de tension, n'est en service depuis plus de 35 ans.
Si les lignes aériennes affichent une fréquence de pannes plus élevée, le temps de réparation est bien plus
court que pour les câbles souterrains. L'indisponibilité des câbles souterrains en cas d’incident se situe donc
entre 40 et 270 heures par an au-dessus de celle des lignes aériennes. A partir d'une certaine longueur de
ligne, il faut en outre ajouter des compensateurs d'énergie réactive, qui occasionnent un coût supplémentaire.
Une problématique au niveau de l’exploitation est montrée dans ce qui suit : une ligne aérienne admet géné-
ralement une charge plus élevée en hiver qu'en été car la température ambiante plus basse en hiver assure
une meilleure dissipation de la chaleur. La capacité de transport ou la puissance nominale d'une ligne de 380
kV avec un seul système, une configuration courante en Suisse, s'élève à 1,7 gigawatt en hiver, soit environ
2500 ampères. Jusqu'à présent, aucune ligne enterrée monosystème offrant cette capacité de transport n'a
encore été réalisée. Il faut donc enfouir plusieurs systèmes de câbles souterrains en parallèle pour obtenir
une puissance de transport équivalente.
Figure 7 : Coupe transversale d'une ligne aérienne Figure 8 : Coupe transversale du fossé pour quatre systèmes
pour deux systèmes composés chacun de quatre de câble souterrain composés d'un câble par phase, afin de
conducteurs triphasés jumelés. obtenir la même capacité de transport comme la ligne aéri-
enne d’à côté.
4. Coûts d'exploitation
Différentes approches sont possibles pour calculer le coût global. Dans les études de projet examinées,
seuls les coûts gestionnaires ont été analysés. La valeur de la superficie ou du terrain ou la valeur du pay-
sage sont des aspects économiques qui n'ont pas fait l'objet d'une étude (suffisante) pour permettre des
comparaisons détaillées.
Dans la plupart des cas, seuls les coûts d'investissement ont été examinés, et non les coûts globaux sur
toute la durée de vie. Voilà une raison importante qui explique pourquoi les câbles souterrains obtenaient
jusqu'à présent de mauvais résultats dans les comparatifs de coûts. Dans 60 pour cent des études, les coûts
d'exploitation intègrent seulement les coûts des pertes, alors que les coûts d'entretien, de maintenance et
d'indisponibilité entrent aussi dans cette catégorie.
Si l'on considère le coût global et que l'on tient compte de l'ensemble des facteurs de coûts, le câblage
souterrain demeure plus onéreux que des lignes aériennes comparables dans la grande majorité des cas. Le
montant total des coûts répartis sur la durée de vie dépend, pour chaque technologie de la configuration
et des paramètres gestionnaires de chaque projet.
Le tableau ci-dessous recense des critères pouvant conduire à un écart de coût très important entre les
câbles souterrains et les lignes aériennes.
Critère Remarques
Tronçons courts Les installations de transport nécessaires aux points de jonction entre les lignes enterrées et
les lignes aériennes augmentent d'autant le coût du câblage souterrain.
Câblage partiel multiple En cas d'alternance entre ligne aérienne et câblage souterrain, les dispositifs de protection
nécessaires à une exploitation sûre et efficace des moyens d'exploitation se complexifient, ce
qui entraîne une augmentation des coûts et accroît la probabilité d’une panne.
Capacité de transport Du fait de la capacité de transport limitée d'un système de câbles, il faudrait avec des condi-
tions similaires poser dans certains cas plusieurs systèmes de câbles souterrains.
Indisponibilité Pour réduire l'indisponibilité qui se chiffre en semaines, voire en mois, au niveau des lignes
aériennes, des faisceaux de câbles de réserve sont nécessaires pour compenser la défaillance
d'un faisceau. Cette une situation valable seulement pour certaines causes d'incident qui se
limitent sur la ligne de câble.
Compensation de l'énergie Le thème de la compensation de l'énergie réactive a été expliquée au chapitre «Pertes» (voir
réactive p.12). Cette compensation a deux conséquences : la construction de compensateurs d'énergie
réactive (p. ex. des bobines de réactance) se traduit par des investissements supplémentaires
et les bobines génèrent des pertes qui augmentent les coûts d'exploitation.
Type de pose des La pose de câbles dans le sol nécessite des travaux d'envergure. Le montant des coûts qui en
câbles résultent dépend du type de pose choisi (fourreaux, tunnels, galeries, etc.).
Tableau 2: Critères pouvant entraîner un surcoût en cas de câblage souterrain.
La condition posée à tout câblage (partiel) est l'imputation des coûts supplémentaires par l'autorité de
réglementation : elle doit reconnaître la répercussion via les frais d'utilisation du réseau. Idéalement,
la décision relative à cette imputation devrait intervenir au plus tard avant la clôture de la procédure
de plan sectoriel (PSE). Autrement, les surcoûts pourraient aussi être pris en charge par les communes
ou les cantons, si l'Elcom devait rejeter l'imputation.
15
5. L'homme et l'environnement
Les études ont uniquement recherché les effets sur le paysage et les superficies et analysé les champs
électriques et magnétiques ainsi que les dérangements dans la phase d'exploitation.
Les lignes aériennes portent fortement atteinte au paysage. Mais le câblage souterrain présente lui aussi
des inconvénients. Les champs magnétiques et électriques ont souvent fait l'objet d'études, sans qu'une
évaluation claire soit réalisée dans la plupart des cas. En cas de perturbations, les lignes aériennes comme
les câbles souterrains ont reçu peu d'évaluations négatives.
Figure 9 : Comparaison du tracé d'une ligne aérienne avec celui d'une ligne souterraine.
Les résultats des études montrent que les câblages souterrains ont un impact négatif sur la flore et la forêt
ainsi que sur les sols et les superficies qui est supérieur à celui des lignes aériennes. Dans le cas de la faune,
c'est l'inverse. Les critères cours d'eau, nappes phréatiques et bruit n'ont presque jamais été étudiés ou
évalués. Les répercussions au niveau communal ont fait l'objet de nombreuses études, dont les résultats sont
contradictoires. Le critère de l'acceptation publique a été traité dans 26 à 31 pour cent des études sur les
lignes à 380 kV. Dans celles-ci, les lignes aériennes sont jugées plus négatives que les câblages souterrains.
Par conséquent, pour l'ensemble de ces critères, il est seulement possible de dégager des tendances, en
raison de la rareté de la prise en compte de certains critères, du manque d'évaluation claire de ces derniers
ou des résultats contradictoires obtenus.
Si les valeurs limites pour les rayonnements électriques et magnétiques ne sont pas dépassées, la
population ne court aucun danger.
Le sujet de l'homme et de l'environnement donne lieu à différents seuils de perception qui compliquent
l'évaluation des critères. A l'avenir, les études de projet devront prendre en compte tous les critères
indiqués plus haut qui seront discutés et évalués.
Réseau de transport et investissements dans le réseau
6700 km longueur du réseau de transport suisse (plus long projet d’infrastructure du
pays)
1300 km extension et rénovation nécessaire sur le réseau à très haute tension
entre 4 et 6 milliards CHF coût total des investissements pour la restructuration et l’extension
150 km lignes construites ces dix dernières années
entre 9 et 12 ans planification, approbation et construction de nouvelles lignes
Swissgrid
Propriété Swissgrid appartient à la population suisse car ses actionnaires sont déte-
nus majoritairement par les cantons, les communes et les villes.
Actionnaires Alpiq AG, Alpiq Suisse SA, Axpo AG, BKW FMB Energie AG, CKW AG, EGL AG,
Stadt Zürich ewz et Repower détiennent la totalité du capital-actions de
Swissgrid.
Effectif 350
Histoire de Swissgrid
6. janvier 2005 Fondation de swissgrid sa
1. janvier 2009 Responsabilité du réseau de transport
A partir du 1 janvier
er
Propriétaire du réseau de transport
2013
Octobre 2011