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Définition ……………………………………………………………………………….... 8
Nomenclature……………………………………………………………………………... 9
I. Principe et généralités…………………………………………………………………... 21
V. La tri-génération ………………………………………………………………………. 24
1. Objectif…………………………………………………………………………………. 29
2. Présentation de l’installation…………………………………………………….……... 29
3. Descriptif de l’installation……………………………………………………………… 32
8. Conclusion ……………………………………………………………………………... 48
I. Définition de la cogénération…………………………………………………………… 50
I. Introduction ……………………………………………………………………………. 66
Conclusion………………………………………………………………………………… 76
Figure 40: Evolution des performances électrique, eau chaude et vapeur en fonction du temps ......... 55
Tableau 1: Données techniques des systèmes de cogénération avec une turbine à gaz .........................14
Tableau 4: Données techniques d'un système de cogénération avec un moteur à gaz .......................... 18
Tableau 5 : Index gaz journalier en Nm3 et en kWh… ........................................................................ 53
Tableau 17: Calcul de la l’électricité vendue à la STEG pour le mois de Mai 2016… ........................ 68
Tableau 19: Calcul de l’énergie réactive par poste horaire pour le mois de Mai 2016… .................... 70
Tableau 20 : Les différentes factures en DNT avant et après cogénération mai 2016 .......................... 72
Tableau 25 : Les différentes factures en DNT avant et après cogénération mai 20.............................. 75
Introduction
L’énergie est indispensable à la plupart des activités humaines. Elle est utilisée sous trois
différentes formes finales : la chaleur (pour l’industrie et le chauffage des locaux), la force
motrice fixe (l’électricité pour l’éclairage, le froid, l’électroménager, les moteurs et certains
procédés industriels), la force motrice mobile (pour les transports).
Plusieurs sources énergétiques peuvent être utilisées : les énergies fossiles (pétrole, gaz,
charbon), l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables (éolienne, solaire, hydraulique,
géothermie, biomasse). En effet, elles présentent des caractéristiques propres qui les rendent
plus ou moins aptes à remplir les différents services qu’on attend de l’énergie
L’accès aux services énergétiques est un enjeu majeur dans le développement des sociétés.
Or, la croissance des activités dévoreuses d’énergie dans les pays émergents, et le gaspillage
dans les pays riches, posent deux problèmes majeurs qui sont l’épuisement des ressources
énergétiques les plus faciles d’accès et les plus faciles à transformer (en particulier le pétrole)
et corrélativement, le problème de l’équilibre environnemental, menacé par l’accroissement
rapide des émissions de gaz à effet de serre (gaz carbonique et méthane) majoritairement
responsables du renforcement de cet effet et donc du réchauffement climatique.
Face à ces enjeux internationaux (réduction des inégalités d’accès aux services de l’énergie,
protection de l'environnement et du droit des populations dans une perspective de
développement durable), deux priorités semblent s’imposer, d’une part, la mise en place de
stratégies mondiales pour réduire les inégalités et les tensions, d’autre part, la maîtrise des
consommations d’énergie qui passe par des politiques ambitieuses reposant sur la solidarité et
la mobilisation des citoyens, des organisations, des collectivités et des états.
L’un des vecteurs engendrant la mise en place d’une politique de maîtrise de l’énergie en
Tunisie, s’identifie à une technique de production simultanée d’énergie électrique et de
chaleur : La cogénération.
Définitions
Énergie primaire : énergie brute, c’est-à-dire non transformée après extraction (pétrole brut,
gaz naturel). [1]
Énergie secondaire ou dérivée : toute énergie obtenue par la transformation d’une énergie
primaire (en particulier électricité d’origine thermique). [1]
Énergies renouvelables : Une énergie renouvelable est une source d’énergie qui se
renouvelle assez rapidement pour être considérée comme inépuisable à l’échelle de l’homme.
Les énergies renouvelables sont issues de phénomènes naturels réguliers ou constants
provoqués par les astres, principalement le soleil (rayonnement), mais aussi la lune (marée) et
la terre (énergie géothermique). Aujourd'hui, on assimile souvent par abus de langage les
énergies renouvelables aux énergies propres.
La tonne d’équivalent pétrole (tep) est une unité de mesure couramment utilisée par les
économistes de l’énergie pour comparer les énergies entre elles. C’est l’énergie produite par
la combustion d’une tonne de pétrole moyen. [1]
Le kWh est la quantité d’énergie nécessaire pour faire fonctionner par exemple un appareil
d’une puissance 1kW pendant une heure.[1]
Nomenclature
Descriptif
Technique des
installations de
cogénération
I. Principe et généralités :
Une partie de la chaleur produite est utilisée pour activer un moteur (à combustion externe ou
interne), une turbine ou une pile à combustible pour produire de l'électricité. La chaleur
restante est utilisée directement pour chauffer de l’eau ou produire de la vapeur. [5]
Dans les applications les plus courantes de la gamme de puissance étudiée ici, la cogénération
est réalisée à partir d’un moteur à explosion. Il s’agit d’un moteur alimenté au diesel, ou
mieux encore au gaz naturel. Celui-ci entraîne un alternateur qui transforme l’énergie
mécanique en électricité. La chaleur contenue dans le gaz d’échappement, dans l’eau de
refroidissement et dans l’huile de lubrification peut être récupérée pour produire de l’eau
chaude, sanitaire de chauffage, voire de la vapeur d’eau. [7]
L’énergie thermique provient de la récupération de chaleur (à travers des échangeurs), sur les
gaz d’échappement de la turbine ou moteur et sur le circuit de refroidissement du moteur. La
cogénération a bien des attraits autres que la simple fourniture d’électricité et de chaleur, il
s’agit d’un des moyens les plus efficaces à produire de l’électricité tout en réduisant les
émissions polluantes et la production des déchets.
La production thermique d’électricité n’est pas très efficace si on ne récupère pas les rejets
thermiques de la centrale électrique. En récupérant ceux-ci, on augmente le rendement global
de la centrale en obtenant plus d’énergie utile par unité de combustible brulé, on comble donc
plus de besoin en rejetant moins de chaleur, moins de gaz à effet de serre, et moins de
polluants.
Comme le principe de base d’une centrale à cogénération est la valorisation énergétique des
rejets thermiques des équipements de production d’électricité, il faut commencer par
s’assurer que ceux-ci rejettent de la chaleur à une température assez élevée pour qu’elle
puisse être utilisée. La plupart des génératrices électriques d’une centrale à cogénération
utilisent une turbine à gaz, une turbine à vapeur ou un moteur à gaz. [8]
Elles ont de nombreux avantages dans le secteur des moteurs à combustion interne comme
une haute densité énergétique, moins de pièces mobiles et une émission extrêmement faible.
Ils peuvent être alimentés par des carburants liquides ou gazeux, fossiles ou renouvelables.
La capacité des turbines à gaz est généralement de 50 kW à 250MW et les micros turbines
entre 30 et 350 kW.
Tableau 1: Données techniques des systèmes de cogénération avec une turbine à gaz
Avantages Inconvénients
Les micro-turbines sont une technologie récente, adaptée aux petites puissances :
Dans le cas des turbines à vapeur, l’énergie mécanique (puis électrique) est produite par
la détente de vapeur haute pression générée dans une chaudière, utilisant n’importe quel
combustible. La chaleur est quant à elle récupérée à la sortie de la turbine, soit sous forme
d’eau chaude, soit sous forme de vapeur.
Les turbines à vapeur qui produisent beaucoup de chaleur et peu d’électricité, sont
généralement réservées à des applications spécifiques permettant de valoriser le biogaz
ou les applications industrielles d’une puissance suffisante qui nécessitent nettement plus
de chaleur que d’électricité.
Pour les turbines à vapeur, il est important de considérer qu’une augmentation de la prise de la
chaleur engendre une diminution de la production d’électricité.
SUIVI & MODELISATION D’UNE UNITE DE COGENRATION INDUSTRIELLE 16
Projet de fin d’études / Encadré par Zied Abdallah ENSIT 2016
Avantages Inconvénients
• Utilisation de combustibles très
variés • Investissement élevé
(également des déchets) • Conditionnement d’eau coûteuse
• Disponibilité élevée • Faible rendement pour les petites
• Faibles dépenses de maintenance puissances
• Coût d’entretien modique • Peu de fournisseurs pour les faibles
• Haut rendement du cycle combiné puissances
• Utilisées en Tunisie depuis les • Le besoin en vapeur en
années 60 (SNCPA, STIR, STEG) fonctionnement sans charge est
•Robustes; durée de vie longue relativement haut. Fonctionnement en
•Consommation spécifique pleine charge est alors recommandé.
comparable aux turbines à gaz
Le type de moteurs le plus approprié pour la Tunisie est le moteur à gaz à cause d’un prix du
gaz naturel relativement bas, en comparaison à d’autres combustibles (37,6 mil/ Th ) et parce
que le gaz est facilement accessible depuis le renforcement du réseau de distribution du gaz
naturel.
Les moteurs à gaz sont des moteurs à explosion couplés à des alternateurs. Ils fournissent
d’une part de l’énergie électrique et d’autre part de l’énergie thermique sous forme de gaz
chaud à environ 500°C et d’eau chaude (provenant du refroidissement du moteur).
Les moteurs alternatifs, aussi appelés moteur à combustion interne, sont très répandus : c’est
une technologie maîtrisée venant du secteur automobile. Leur faible coût et leur efficacité
électrique élevée, de 25 à 50 %, en fait une technologie de cogénération bon marché.
Avantages Inconvénients
• Performances moins dépendantes de la
température ambiante que pour des
turbines.
• Souplesse nombre arrêts/démarrages
(utilisation pendant les heures de pointe).
• Modulation avec faible effet sur les • Coût de la maintenance relativement
performances. élevé (1,5 à 2 fois celui des turbines)
• Disponibilité environ 87% (supérieure • Une partie de l’énergie thermique est
à 92% pour certains moteurs. disponible à basse température.
• Besoin en gaz naturel à 0,02… 4 bars • Il faut limiter les arrêts du moteur (au
max. maximum un arrêt par heure). Pour cette
• Production de vapeur possible grâce au raison un réservoir avec une capacité de
niveau de température des gaz stockage correspondant à une heure de
d’échappement. fonctionnement devrait être prévu.
• Utilisation du PCS possible et
recommandable.
• Utilisation directe de l’énergie
mécanique
pour l’entrainement des compresseurs
ou autres.
• Disponibilité de systèmes en
containeurs
prêt au raccordement.
• Fonctionnement en mode parallèle ou
en ilotage possible.
• En fonctionnement en mode parallèle
avec générateur synchrone réglage du cos
phi possible lié à une bonification pour
l’électricité du réseau.
M-A : Admission du mélange gazeux air essence à la pression P0.En A il y’a fermeture de la
soupape d’admission et le volume V est alors égal à V max.
A-B Compression adiabatique réversible du mélange. Dans l’état B, le volume est égal à
Vmin.
Le système envisagé est le gaz qui décrit le cycle ABCD. La quantité de gaz, n, est celle qui a
été admise dans l'état A. L'échauffement de l'étape BC est dû à la combustion "interne" du
mélange gazeux admis. Les réactifs et les produits de la réaction sont gazeux. [11]
Malgré son invention au 19ème siècle, le moteur Stirling est encore reconnu comme une
technologie émergente dans le domaine des systèmes de cogénération.
Il fonctionne avec la chaleur venant de l’extérieur par un échangeur de chaleur. Cette chaleur
est mise en contact avec le gaz opérant dans le cylindre du moteur Stirling où il se dilate à
haute température poussant le piston vers le haut. Ce système réduit la complexité du moteur
en comparaison au moteur à combustion interne et donc augmente sa fiabilité et réduit sa
maintenance. L’avantage d’une source externe de chaleur est qu’elle peut être créée par la
biomasse, l’énergie solaire, les éoliennes ou des carburants fossiles. Cette flexibilité et cette
haute efficacité du moteur se traduit par une grande opportunité de développement. Le cycle
thermodynamique qui représente bien les transformations thermodynamiques est le cycle de
Stirling, il est très simple dans son principe : il comprend 4 phases pendant lesquelles le gaz
utilisé subit les transformations suivantes :
Le rendement du moteur est égal au rapport entre l’énergie mécanique nette effectivement
récupérée et l’énergie calorifique qu’il est nécessaire de fournir au moteur.
SUIVI & MODELISATION D’UNE UNITE DE COGENRATION INDUSTRIELLE 21
Projet de fin d’études / Encadré par Zied Abdallah ENSIT 2016
La pile à combustible est une technologie qui convertit le combustible en électricité via un
procédé électrochimique. La pile est alimentée en continu en hydrogène et en oxygène.
L’hydrogène peut provenir de gaz naturel, de méthanol, éthanol ou d’essence suite à un
procédé de reformage.
L’efficacité totale du système est de 85 à 90%, alors que le ratio thermique sur électrique est
de 5/4 et tend vers 1. Il faut dire, cependant, que le procédé n’est pas encore mature : le coût
de maintenance est très élevé.
Avantages Inconvénients
• De hauts rendements
énergétiques même à charge
partielle, (Le rendement électrique
net électrique varie entre 40 et
70%)
• De faibles émissions sonores, • Le coût : 100 fois supérieur à celui
• Peu d'émissions (elles dépendent assurant la compétitivité et de 20
cependant du combustible utilisé), à 50% trop élevé pour les
(Gaz à effet de serre). applications stationnaires
• Diverses températures de • Le poids et le volume : Si ces deux
fonctionnement (pour les piles à aspects ne sont pas une
faible puissance) contrainte pour les applications
•Elles sont de construction stationnaires, elles le sont pour
modulaire. les applications portables et
•Pas de parties rotatives: Il n'y a surtout automobile
aucune partie rotative dans une • La durée de vie : automobile:
pile à combustible, aucun quelques milliers d'heures,
mouvement: il n'y a donc pas stationnaire: au moins 40 000
d'usure mécanique pour le cœur heures.
de la pile.
IV. Rendement
Sur un plan économique, cette efficacité énergétique se traduit par une réduction significative
de la facture énergétique.
V. La tri-génération
Modélisation de
l’unité de
cogénération
1. Objectif:
2. Présentation de l’installation :
La cogénération est un procédé qui peut être utilisée pour le besoin thermique et le besoin
électrique.
L’électricité produite est utilisée en interne ou revendue à la STEG. Ce type d’installation
en milieu industriel peut être très utile car il peut également servir de « groupe électrogène
» de secours, étant donné qu’une coupure de courant empêcherait totalement le
fonctionnement de l’industrie.
Le cas présenté ci-dessous est une installation de cogénération à la société Slama frères.
Voici ses caractéristiques de fonctionnement :
La technologie utilisée dans cette installation est un moteur à gaz de 1131 KWe fonctionnant
au gaz naturel. Il fournit un débit compris entre 7 et 12m³/h d’eau chaude à 75°C. Le débit de
chauffage de l’eau glycolée est de 26.9 m³/h
Le débit d’air aspiré est égal à 1,6 kg/s. Le débit d’eau chaude vaut 26,9m³ /h, les températures
et pressions de retour étant égales respectivement à 70 °C et 10 bars.
Le taux de compression est donné à 12,5.
Ces caractéristiques sont celles qui nous ont été données par le constructeur (GE
Jenbacherintitulé JMS 416 GS-N.). Sous Thermoptim, notre objectif est d’essayer de nous en
rapprocher le plus possible, et nous verrons qu’il est possible dans ce cas d’arriver à un
modèle avec des valeurs assez similaires.
Données constructeur
160°C 142°C
Silencieux Chaudière à tube Economiseur
(115dB) de fumées 33kw
435kw/3bar
Gaz d’échappement390°C
Gaz0,0528
kg/s
Mmmmmmmmmmmmmm Alternateur Transf
Moteur à gaz(16 cylindres) 1131kw 30kv
Air1,6119k
g/s 1bar Refroidissement moteur
72°C et refroidissement huile
92°C
75°C
Circuit BT(45,5-40°C)
Echangeur
Pompe Aéro-réfrigérant BT et
HT 72°C 20°C
V3V
3. Descriptif de l’installation :
o Les pertes de charges sont compensées par une pompe (permet la circulation des
fluides et rétablissent la pression étant donné les pertes de charges.
o Le circuit BT permet d’améliorer le rendement de l’installation.
o Les gaz d’échappement du moteur (en vert) ressortent à des températures élevées
390°C. L’idée est de pouvoir réutiliser cette chaleur pour réchauffer notre fluide de
refroidissement interne principal. Celui-ci passe alors dans une chaudière où il sera
encore chauffé. Les fumées repartent ainsi plus froide 160°C, qui passe par la suite par
un économiseur qui permet d'augmenter considérablement le rendement des
chaudières.
Le moteur est modélisé par un bloc moteur, il existe plusieurs manières de le modéliser sous
Thermoptim, mais la solution la plus simple peut suffire pour la modélisation ; bien que celle-
ci soit très imparfaite.
Afin de pouvoir modéliser facilement cette installation, nous allons récapituler ce que nous
avons expliqué précédemment et chercher à décomposer cette installation en un schéma
simple, utilisant les transformations du noyau de Thermoptim.
Une telle représentation par le logiciel Visio 2010 peut aboutir à l’illustration ci-après :
Sur ce schéma nous visualisons facilement ce que nous avons expliqué dans le descriptif de
l’installation.
Il est alors facile de faire un modèle sous Thermoptim ; il faut en revanche encore
décomposer les différentes transformations qui prennent place à l’intérieur du moteur à gaz.
Pour simplifier les choses, le cycle du moteur à gaz sera supposé comme étant celui
de Beau de Rochas (moteur essence).
Son modèle est donc composé comme indiqué sur le schéma ci-dessous :
En réalité, la modélisation du moteur est plus complexe mais cela compliquerait trop
les choses.
• Le mélangeur ne propage pas le nom du corps car il peut y avoir deux corps différents en
entrée, il faut donc indiquer le nom du corps et du point en entrée et en sortie lors de la mise
en place de la compression
Il faut ensuite paramétrer le moteur en rentrant les caractéristiques de l’installation dans les transfos
et/ou les points.
Les débits d’air et de combustible sont donnés. Il ne reste qu’à paramétrer les transfos avec les
données du tableau.
Une fois que nous avons paramétré ce transfo, nous pouvons maintenant paramétrer les autres
transfos du moteur à gaz en servant des caractéristiques données plus haut.
Aucune ne présente de difficulté, sinon la chambre de combustion.
La température de fin de détente est de 687°C, mais il ne s’agit pas de la température de sortie des gaz
d’échappement, car il y a encore l’échappement qui va baisser l’enthalpie, et donc la température des
gaz.
Une fois, le moteur modélisé, il ne reste plus qu’à modéliser le reste de l’installation.
Nous avons ici un circuit de refroidissement et non un système direct d’échange entre le
moteur à gaz et le circuit de chauffage car le moteur doit être rempli d’eau glycolée pour des
raisons de protection contre la corrosion. Pour ne pas être obligé de remplir l’ensemble du
système de chauffage avec ce mélange, on installe un circuit de refroidissement interne.
Le circuit de refroidissement est facile à modéliser, il suffit de mettre un composant et
d’entrer le corps et le point de sortie, la propagation du corps est automatique, il n’y a plus
qu’à indiquer les points de sortie des autres composants. Il en est de même pour le point de
sortie.
Ci-dessous est illustré une capture d’écran pour les échangeurs à plaques. Il s’agit de capture
réalisée une fois le calage obtenu en étant assez proche des valeurs de travail, chaleur et
rendement données. Pour en arriver à cela il a été utile d’imposer d’autres variables afin de
stabiliser les échangeurs, puis une fois que ceux-ci s’approchent des valeurs recherchées, on
peut alors se remettre dans un cas plus « réel ».
Les résultats sont tout à fait cohérents et proches de ceux indiqués dans le cahier de charge
L’efficacité de 0,78 est une valeur courante, la variation de température du fluide chaud est
quasiment identique à celle recherchée ; on peut d’ailleurs en conclure que ces valeurs ont été
imposées dans un premier temps.
Le débit de l’échangeur est de 7,014 Kg/s qui est conforme au cahier de charge (7-12).
7.1. Paramétrage :
Les résultats sont tout à fait cohérents et proches de ceux indiqués. L’efficacité de
0,78 est une valeur courante, la variation de température du fluide chaud est quasiment
identique à celle recherchée ; on peut d’ailleurs en conclure que ces valeurs ont été imposées
dans un premier temps.
8. Conclusion
Suivi des
performances de
l’installation de
cogénération
I . Définition de la cogénération
Théorique :
La cogénération est la production thermodynamique simultanée de 2 (ou plusieurs) formes
d’énergie à partir d’une même énergie primaire
Pratique:
La cogénération est la production combinée d’électricité et de chaleur valorisée à partir d’une
même énergie primaire
: Puissance – chaleur : eau chaude produite par récupération de chaleur sur le carter du
moteur à gaz.
: Puissance – chaleur effective récupérée sous forme de vapeur à partir d’un échange
thermique avec .
1/ Efficacité électrique
2/ Efficacité de cogénération
3/ Efficacité thermique
+ +
D’où
5/ Part vapeur
1Nm3 =9 Thermie
1MWh =103KWh
Notre travail consiste au début à effectuer un suivi journalier pendant une semaine
(02/05/2016 à 06/05/2016), par la suite on va suivre le rendement de cette unité de
cogénération à moteur à gaz chaque semaine tout au long du mois de Mai 2016, enfin à l’aide
du suivi qu’on a effectué et à l’aide des enregistrements mensuels du mois de Mai élaboré par
l’entreprise dès la mise en marche de cette installation on va suivre les performances et les
comparer aux performances contractuelles .
Ce suivi technique sera basé sur les mesures journalières prises pendant une semaine sur la période
du 02/05/2016 au 06/05/2016.
Gaz
Date Index 1 Index2 Gaz en Nm3 Gaz en kWh
02-mai 7140801 7147112 6311 66057,2
03-mai 7147112 7153401 6289 65826,9
04-mai 7153401 7160788 7387 77319,7
05-mai 7160788 7164794 4006 41930,8
06-mai 7164794 7171068 6274 65669,9
Tableau 5 : Index gaz journalier en Nm3 et en kWh
Electricité
Electricité
Date Index 1 Index2 en KWh ŋ électricité
02-mai 34039900 34067000 27100 41,02
03-mai 34067000 34094000 27000 41,01
04-mai 34094000 34125800 31800 41,13
05-mai 34125800 34142900 17100 40,78
06-mai 34142900 34169800 26900 40,96
La quantité d’électricité journalière varie entre 17100 et 31800 kWh, elle représente 40% du
rendement global de l’unité de cogénération.
Eau
La consommation en eau est de 13000 kWh à peu près et le rendement est de 20% du
rendement global.
Vapeur
Vapeur en
Date Index Index2 KWh ŋ vapeur
La quantité de vapeur consommée varie entre 5961 et 11043 KWh et représente environ 14%
du rendement global de l’installation de cogénération.
Dans cette série, nous avons traité les différentes performances de l’unité : rendement
électrique, eau chaude et vapeur (kW) en fonction du temps.
Figure 40: Evolution des performances électriques, eau chaude et vapeur en fonction du temps
D’après cette courbe, on remarque que le rendement électrique est pratiquement stable, le
rendement thermique (eau et vapeur) présente de légères variations.
Ce suivi technique sera basé sur les mesures hebdomadaire prises pendant un mois sur la
période (02/05/2016 à 30/05/2016).
Gaz
La quantité du gaz hebdomadaire présente une légère variation, elle varie du 431826 kWh
jusqu’à 450622 kWh .
Electricité
Electricité en
Date Index 1 Index2 KWh ŋélectricité
Eau
Eau en
Date Index 1 Index2 KWh ŋeau
Vapeur
Vapeur en
Date Index 1 Index2 kWh ŋ vapeur
La quantité de vapeur représente une valeur minimale de 59130 et une valeur maximale de
62846 durant la période du 2 à 30 mai et possède un rendement respectif de 13 à 14 %.
Notre travail consiste à utiliser ces enregistrements pour constituer un ensemble de courbes
indicatrices qui aident par la suite à interpréter les performances énergétiques de l’unité, et
donner des recommandations utiles pour l’entreprise.
Le rendement global du mai 2014 étudiée pendant 730 h de fonctionnement est amélioré et a
atteint une valeur de 74,1%.
Bilan de l’unité de cogénération pour le mois du Mai 2016 (entre le 29Avril à 9h et le 31 Mai
à 13h)
Le rendement global du mois mai 2016 est de 75% pour un nombre d’heures de
fonctionnement de 743 et un taux d’arrêt de 3,8 %.
IV. Conclusion :
Le rendement annuel de l’installation de cogénération présente une faible valeur : 64,4% dès
la mise en marche de cette unité (Mai 2012), mais ce rendement s’améliore chaque année
jusqu’à atteindre une valeur de 75% en Mai 2016.On peut expliquer cette différence par
l’arrêt de la chaudière au début de sa mise en marche.
En comparant les rendements théoriques, on remarque qu’il ya une différence par rapport à
ceux de la pratique, le rendement global théorique est de 82% alors qu’il ne dépasse pas 75%
en réalité aussi le rendement en eau chaude et en vapeur estimées à 39,1 et en pratique ne
dépasse pas 35% .La société dispose d’un excédent d’eau chaude non exploitée.
Le rendement électrique est conforme au théorique qui présente une valeur de 42%.
Rg : rendement global,
Rr: rapport de récupération thermique,
E : équivalent thermique de l'énergie électrique produite,
C: énergie thermique récupérée et effectivement utilisée,
Q : énergie primaire consommée, calculée sur la base des pouvoirs calorifiques inférieurs des
combustibles.
Etude économique de
l’unité de
cogénération
1. Introduction :
Dans une seconde étape qui visera l’évaluation de la rentabilité du projet de cogénération une
deuxième série de collectes et de suivi des données a été lancé sur la période du mois de Mai
2016 qui sera par la suite comparé par les données du mois mai 2015.
Dans cette partie, nous présenterons des résultats économiques en se basant sur des
enregistrements de production mensuelle d’électricité de moteur à gaz à cogénération ainsi
que les factures de consommation de combustible et d’électricité .
Pour estimer cette réduction ou ce gain mensuel et horaire net, il faut faire la différence entre
les factures "avant" cogénération et les factures (et les gains) "après" cogénération.
Avant cogénération
Pour calculer la consommation en gaz, il faut convertir le kWh en Thermies PCI puis en
Thermies PCS car la facturation chez la STEG se fait en thermie PCS
Du kWh en Th :
Du Th en Th/PCS:
Prix Gaz :
La puissance souscrite est passée de 1200 KW en 2015 pour atteindre une valeur de 1720kW
en 2016.
Après cogénération :
Facture combustible :
La consommation du gaz dans ce cas est celle de la consommation du moteur (1 748 448th
Pour le cas après cogénération il faut convertir les Nm3 gaz en thermies PCS (X10/9) et utilisé
le prix unitaire du thermie gaz
Du Th en Th/PCS :
Prix Gaz :
Facture électricité :
kWh vendus à la STEG x Prix de la vente par poste horaire est calculé comme suit :
Energie réactive :
Le cogénérateur doit produire sa propre énergie réactive. L’énergie réactive consommée par le
cogénérateur à partir du réseau de la STEG lui sera facturée en raison de 15% du prix de vente
de l’énergie active de chaque poste horaire.
Tableau 19: Calcul de l’énergie réactive par poste horaire pour le mois de Mai 2016
Frais de maintenance :
Consommation huile :
Le tableau ci-dessous chiffre les différentes dépenses et les différents gains supplémentaires
"avant " et "après" cogénération et résume les différents calculs qu’on a effectué
Tableau 20 : Les différentes factures en DNT avant et après cogénération mai 2016
kWh vendus à la STEG x Prix de la vente par poste horaire est calculé comme suit :
Tableau 25 : Les différentes factures en DNT avant et après cogénération mai 2015
IV. Interprétation :
En 2015, la société Slama frères a vendu à la STEG une quantité importante de sa production
d’électricité plus de 40% qui influe sur la rentabilité de l’installation de cogénération à cause
du prix élevé du kWh acheté et du faible prix du kWh vendu qui sera réparti par poste horaire
pour atteindre enfin une réduction horaire sur la facture de la STEG de 58,7 DNT .
Dans le but d’améliorer la réduction mensuel et par la suite horaire, la société a décidé de
diminuer de la quantité d’électricité vendu à la STEG et l’exploiter pour un autre poste de
transformation, le pourcentage des kWh vendus à la STEG a subi une chute jusqu’à atteindre
une très faible valeur qui ne dépasse pas 3% et par la suite la quantité de kWh achetés à la
STEG a des prix élevés comparés au prix de vente subit une diminution (la société consomme
sa propre production) ce qui a amélioré la rentabilité financière du projet.
Le gain horaire sur de l'installation de cogénération a augmenté et a atteint une valeur de 80,86
DNT en Mai 2016.
Conclusion
Dans l’univers, l’énergie se transforme : elle « vit » puis « meurt » en chaleur, ce concept
n’est plus adopté aujourd’hui vu que la chaleur rejetée dans l’atmosphère peut être récupérée
et utilisée pour couvrir certains besoins grâce aux cycles de cogénération.
La société SLAMA Frères a installé, depuis mars 2012, une unité de cogénération par moteur à
gaz pour exploiter la chaleur rejetée dans l’atmosphère dans ses cycles de productions et améliorer
ainsi son profil énergétique. Dans le présent projet de mastère, nous avons fait une étude
énergétique et économique de cette unité, d’abord, nous avons commencé par l’étude générale de
la technologie de cogénération, puis, nous avons fait une série d’enregistrements pour élaborer un
modèle de l’unité et nous avons suivi les performances de cette unité à travers une compagne de
mesure au cours de laquelle on a s’assuré du bon fonctionnement de l’unité de cogénération après
4 ans de sa mise en marche .Par la suite, nous avons élaboré une étude économique de
l’installation de cogénération qui a montré que le gain horaire a augmenté et a atteint une valeur
de 80,86 DNT en Mai 2016 par rapport 58,78 DNT en Mai 2015.
Au cours de notre étude de cette unité, nous avons constaté que l’entreprise n’a pas bien
exploité le potentiel de l’eau chaude et de la vapeur à 100 %. Ainsi, nous avons suggéré
d’installer un économiseur pour améliorer les performances de cette installation, et d’après
l’étude qu’on a effectuée il faut 2 ans et 10 mois pour le retour du prix de l’investissement.
Cette unité de cogénération peut être très bénéfique pour la société dont l’excédent d’énergie
électrique peut être vendu à la STEG. En effet, les producteurs décentralisés, tels que Slama
Frères, peuvent soutenir le réseau en cas d’incident survenant sur la STEG.
Références bibliographiques
[1] : Etude sur le développement de la cogénération en Tunisie, PFE n° 0903, Tahar Anis et
Guissen Bahja, 2007, ESSTT
[2] : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie
[3] : Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME)
[4]: http://www.nejmahuiles.com
[5]: Wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Cogénération
[6]: La cogénération: des technologies éprouvées et performantes au développement
encore trop limité en France: Ingénieurs et scientifiques de France.
[7] http://.icedd.be
[8] http://www-okofen-e.com/fr/technologies_cogeneration .
[9] European Biomass Industry association
[10]http://wwwenergie.arch.ucl.ac.be/cogeneration/CDRom/cogeneration/images/Acteur
Cogeneration15122003.pdf
[11] étude d'un moteur à combustion interne : cycle de Beau et Rochas d'après bts chimie
2006
[12] European Biomass Industry association
[13]http://www.moteurstirling.com/regenerateur.php
[14]www.moteursstirling.com
[15] www.wikipedia.org
[16] http://voitures-propres.e-monsite.com/pages/content/ii-la-voiture-a-pile-a-
combustible/structure-de-la-pile-a-combustible.html
[17] Cours de pile à combustible de mastère professionnel en énergétique, professeur Chokri
Khaldi, l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de Tunis.
[18]http://wwwenergie.arch.ucl.ac.be/cogeneration/CDRom/cogeneration/introduction/frames
/cbcogeneinteret.htm
[19]http://www.ecoren.fr/moteur-stirling.php
ANNEXE
Lois relatif à la cogénération
Décret n° 2002-3232 du 03 décembre2002, relatif à la cogénération
MINISTERE DE L'INDUSTRIE ET DE L'ENERGIE
Décret N° 2002-3232 du 3 décembre 2002, relatif à la cogénération.
Le Président de la République,
Sur proposition du ministre de l'industrie et de l'énergie,
Vu le décret-loi n° 62-8 du 3 avril 1962, portant création et organisation de la société
Tunisienne de l'électricité et du gaz, ratifié par la loi n° 62-16 du 24 mai 1962, tel que modifié
et complété par la loi n° 70-58 du 2 décembre 1970 et la loi n° 96-27 du 1eravril 1996,
Vu la loi n° 90-62 du 24 juillet 1990, relative à la maîtrise de l'énergie,
Vu le décret n° 64-9 du 17 janvier 1964, portant approbation du cahier des charges relatif à la
fourniture de l'énergie électrique sur l'ensemble du territoire de la République,
Vu le décret n° 87-51 du 13 janvier 1987, portant institution de l'obligation de la consultation
préalable de l'agence de maîtrise de l'énergie pour les projets grands consommateurs
d'énergie,
Vu l'avis du ministre des finances,
Vu l'avis du ministre du développement et de la coopération internationale,
Vu l'avis du ministre de l'agriculture, de l'environnement et des ressources hydrauliques,
Vu l'avis du tribunal administratif,
Décrète :
Article premier. - Aux termes du présent décret, on entend par « installation de
cogénération» tout ensemble d'équipements et de matériels installé dans un établissement
appartenant au secteur industriel ou au secteur tertiaire, en vue de produire simultanément de
l'énergie thermique et de l'énergie électrique à partir d'énergie primaire.
Art. 2. - Est considérée économe énergie, l'installation de cogénération qui répond aux
critères techniques suivants :
- le rendement global annuel, calculé au moyen de la formule suivante, est supérieur ou égal à
0,6 :
Rg = (C+E)/Q
- Le rapport de récupération thermique, défini par la formule suivante, est supérieur ou égal à
0,5 :
Rr = C / E
Rg : rendement global,
SUIVI & MODELISATION D’UNE UNITE DE COGENRATION INDUSTRIELLE 78
Projet de fin d’études / Encadré par Zied Abdallah ENSIT 2016